Marseille: des dealers font leur pub sur internet

Macron soutient-il cette start-up du 10e arrondissement de Marseille EELV-PS-PCF ?

La cité Chateau Saint-Loup, traverse Chante Perdrix

Les trafiquants de mort ont un gros appétit à Saint-Loup, Marseille. La vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux l’atteste : des dealers de la cité Château Saint-Loup, dans le 10e arrondissement de Marseille, dont le maire, Lionel Royer-Perreaut, est
député suppléant des Bouches-du-Rhône, font leur publicité sur internet. Dans un clip, ils vantent le bon accueil réservé aux clients et exposent leur marchandise.

Sous le nez du maire, Lionel Royer-Perreaut, 43 ans, diplômé en …agronomie, ancien auditeur de l’Institut des Hautes Etudes de …Défense nationale et engagé dans la lutte contre la …toxicomanie et l’aide à l’enfance en danger, il y a 20 ans, avant de participer également à de multiples travaux sur l’implantation en France de la …mafia. En 2016, il sera élu Conseiller Métropolitain et Vice-Président du Conseil de Territoire en charge de …la voirie, donc du « fini, parti », illustré, encore cette année, par huit jours pleins de grève FO-CGT en septembre (photo ci-dessus).

Un maire macronien à la mairie « Printemps marseillais »

Les GAFA favorisent la relance de l’économie souterraine…

Comme pour vendre une quelconque marchandise, rendez-vous sur internet. La technique n’est pas nouvelle, mais c’est un exemple de plus qui fait réagir dans le 10e arrondissement de Marseille, dans les quartiers sud. Une vidéo circule actuellement sur les réseaux sociaux où on voit des dealers de la cité Château Saint-Loup faire la promotion de leur marchandise : adresse du lieu traverse Chante-Perdrix, horaires d’ouverture, liens pour contacter les vendeurs… 

Tout a été pensé pour séduire le client : des images par drone où on se promène dans la cité et les cages d’escaliers, musique rap, présentation de la marchandise. Fautes d’orthographe en prime, les vendeurs assurent même « un accueil chaleureux« aux clients et un service continu toute la semaine. Sur les réseaux sociaux, les clients peuvent suivre en direct l’état des stocks et passer commande. Des messages avec photo de la cocaïne disponible étaient encore postés ce jeudi soir.

Spot, rap, drone… tous les codes de la publicité grand public

L’un des policiers qui a découvert ce clip sur internet s’étonne auprès de France Bleu Provence de tous les codes de la publicité qui ont été utilisés par les dealers, sans complexe et sans chercher à se cacher. Mise à part les images finales mettant en scène une exécution choquante sous forme de règlement de comptes, le clip prête à sourire est est « même plutôt séduisant » selon ce policier. « C’est plutôt très bien fait« , constate un policier marseillais. 

La vidéo circule à grande échelle depuis 48 heures et les enquêteurs cherchent à identifier les individus sur la vidéo. Ce jeudi 11 novembre, plusieurs liens pour contacter les vendeurs ne sont plus actifs, mais la vidéo est encore présente sur Telegram par exemple et a été déjà vue plus de 21.000 fois sur Twitter. Ce qui fait réagir.

Elle a bonne mine la députée des Bouches-du-Rhône Alexandra Louis, une avocate qui dénonce ces « délinquants » (sans un mot contre les GAFAM, mais réclame des sanctions contre les clients des prostitué(e)s !) « qui tiennent en otage les habitants de ces quartiers et pourrissent littéralement la vie de nombreux marseillais. » Populisme à peu de frais.

« Un sentiment d’impuissance totale. » – Philippe Yzombard, président des comités d’intérêt de quartier du 10e arrondissement

La réaction est identique du côté des habitants. « Il y a un sentiment d’impuissance totale« , rapporte le président des comités d’intérêt de quartier du 10e arrondissement. Le représentant des habitants du secteur raconte que depuis plusieurs mois ce sont « des flyers qui sont distribués directement dans les boîtes aux lettres » pour faire connaître les tarifs de la drogue. 

Selon lui, la situation s’est aggravée depuis un an et demi et depuis la crise sanitaire. Désormais, « comme dans les quartiers nord » le trafic de drogue professionnalisé « émerge dans des quartiers qui étaient relativement épargnés« , ces quartiers sud. Par exemple, les jeunes guetteurs sont à l’entrée de la cité :, « Des barrières nous empêchent de passer, des contrôles sont effectués à l’entrée et nos coffres fouillés« . Cet habitant du 10e arrondissement reconnait que les forces de l’ordre interviennent régulièrement mais que « cela ne suffit pas« . Selon lui, c’était « plus efficace quand les CRS restaient plusieurs jours sur place« . 

La police n’a pas le droit aux drones, les trafiquants, oui?

BFM a pris bouche avec les trafiquants. Un responsable de ce point de deal a pu être contacté par BFM Marseille Provence via une messagerie privée. « C’est important de se démarquer, de ne pas ressembler à tout le monde », a-t-il expliqué en vantant ce marketing anonyme sur les réseaux sociaux. « Il n’y a ni armes, ni sang, ni violence », dit-il en qualifiant ce spot publicitaire de « sympathique ». Les antifas et les anti-racistes racisés aussi sont « pacifistes »: la presse ne qualifie-t-elle pas de « bon enfant » les manifs qui tournent mal « en marge »…

SÉCURITÉ

Drones de surveillance : Le Conseil constitutionnel interdit leur utilisation policière

Proposée dans le cadre de l’ex-article 22 de la loi Sécurité globale, l’utilisation de drones pour la surveillance des citoyens a été censurée par le Conseil constitutionnel, au même titre que plusieurs autres dispositions du texte.

L’utilisation de drones de surveillance à des fins policières est anticonstitutionnelle. Très attendue, la décision du Conseil constitutionnel au sujet de la loi Sécurité globale est sans appel. Jeudi, les Sages ont rendu leur verdict et ont censuré — totalement ou partiellement, 7 des 22 articles pour lesquels ils avaient été saisis après l’adoption du texte par le Parlement le 15 avril dernier.

Pas de drone de surveillance

Parmi les articles passés au crible par le Conseil constitutionnel, les articles 47 et 48 de la loi Sécurité globale (ex-article 22), qui avaient soulevé à l’époque beaucoup d’inquiétude chez les défenseurs de la vie privée. Le texte visait en effet à autoriser les services de l’État et la police à capturer, enregistrer et diffuser des images de la voie publique réalisées à l’aide de drones de surveillance. Si les Sages ont reconnu l’utilité d’un tel dispositif, notamment en cas de manifestation par exemple, ils estiment cependant qu’un tel moyen de surveillance ne peut être mis en place de manière récurrente, “pour toute infraction, y compris pour une contravention”. Les deux articles ont été totalement censurés, et ne seront donc pas opposables.

Le délit d’identification n’en sera pas un

Autre sujet qui avait cristallisé les tensions dans le débat public il y a quelques mois, l’article 52 (ex-article 24) de la loi Sécurité globale, qui prévoyait d’interdire la diffusion d’images policières capturées par des citoyens, sous peine de poursuites judiciaires. Dans son verdict, le Conseil constitutionnel a notamment censuré le premier paragraphe de l’article, qui punit de 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende “la provocation, dans le but manifeste qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, à l’identification d’un agent de la police nationale, d’un militaire de la gendarmerie nationale ou d’un agent de la police municipale lorsque ces personnels agissent dans le cadre d’une opération de police”

D’après les informations recueillies par France Bleu Provence, les CRS devraient intervenir dans les prochaines heures à la cité Château Saint-Loup. Les voilà prévenus…