Auvergne-Rhône-Alpes : l’opposition de gauche monte une affaire à propos d’un voyage de Laurent Wauquiez au Japon

Le Monde titre « Le voyage très confidentiel de Laurent Wauquiez au Japon » et l’opposition exige de la « transparence »

Les opposants socialistes et écologistes du Conseil régional s’emparent de l’insinuation du quotidien parisien pour lancer une attaque autour du déplacement du prédident de région au Japon du 8 au 15 mars.

25 entreprises régionales en « voyage très confidendiel »: un tour de force !

Ce déplacement « à vocation économique auquel plus de 25 entreprises régionales ont participé », était destiné à « promouvoir les entreprises industrielles de la région », a expliqué Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises, agence pour soutenir le développement des entreprises industrielles et de services à l’industrie, , en lien avec les Départements et les EPCI, établissements publics de coopération intercommunale, structures administratives permettant à plusieurs communes d’exercer des compétences en commun.

L’agence, en charge d’aider les entreprises à se développer à l’international, et dont Laurent Wauquiez est le coprésident, était l’organisatrice de cette mission au Japon et non la région,. 

« Il est faux de dire que ce déplacement avait un quelconque caractère confidentiel », a donc réagi l’agence, qui rappelle qu’elle a « communiqué à de multiples reprises sur les réseaux sociaux, auprès des entreprises et auprès du grand public ».

Le groupe des Ecologistes au Conseil régional, qui estime que Laurent Wauquiez ne « se soucie guère de la transparence », « demande que tous les éléments ayant attrait à ce voyage soient rendus publics ». Même demande du côté du groupe Socialiste, Ecologiste et Démocrate.

De plus, les premiers espèrent « que la Cour des comptes diligentera enfin un audit de l’Agence Auvergne Rhône-Alpes Entreprises, comme elle le proposait dans son rapport sur les comptes de la Région en 2019 ».

Au cours de ce déplacement, la délégation a rencontré des dirigeants et officiels japonais, notamment à Hokkaido pour promouvoir les entreprises en lien avec les activités de montagne, et participé au salon Smart Manufacturing Summit à Nagoya, dans le centre du Japon, a précisé l’agence.

Un dîner dans un restaurant étoilé

L’opposition régionale s’interroge en particulier sur l’organisation d’un dîner avec près de 150 chefs d’entreprises français et japonais dans un restaurant étoilé à Tokyo proche de l’hôtel Courtyard (Marriott) qui servit le saumon avec des lentilles du Puy… Selon le magazine et site Lyon Capitale, détenu par le milliardaire Christian Latouche (Fiducial et Sud radio), la délégation avait « au programme notamment : ski à Hokkaido, dégustation de saumon du Mont Fuji et déjeuner avec Olivier Ginon, PDG de GL Events, » une présentation caricaturale des faits.  

La gauche rétrograde et punitive réitère par ailleurs ses critiques sur les dépenses de Laurent Wauquiez, déjà pointées par… Mediapart pour un dîner très coûteux organisé le 23 juin 2022. Ce « dîner des sommets » fait l’objet d’une enquête du Parquet national financier (PNF).

« Cette nouvelle affaire vient également renforcer nos interrogations sur les activités d’Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises sur lesquelles le contrôle des élus est très limité », ont affirmé les élus socialistes soulignant que l’agence est « financée à 80 % » par la région.

De son côté, Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises a indiqué que « les montants ne sont pas consolidés à ce stade », mais que le bilan financier « pourra être diffusé dans le cadre du processus de présentation des comptes propres de l’agence ».

Suite à l’action de Mediapart dite du « dîner des sommets », la Région avait signalé des « détournements de fonds publics » des groupes socialistes et écologistes.   

L’affaire du déplacement au Japon est donc à l’évidence une cabale politique: « Laurent Wauquiez aurait-t-il tenté de lever des fonds pour préparer son éventuelle candidature à la présidentielle de 2027 ?, » interroge d’ailleurs Lyon Capitale…

Cambriolage du Secours populaire avant Noël en Isère

L’association lance un appel aux dons

Etat des lieux, à Echirolles,
près de Grenoble

Un entrepôt du Secours populaire français cambriolé dans la nuit samedi à dimanche se situe sur la commune d’Echirolles (Isère), PCF. Des milliers d’euros de marchandises ont été volés ou saccagés, privant 30,000 personnes, selon France bleu.

Le préjudice s’élèverait à 300.000 ou 400.000 euros, soit la majeure partie des dons collectés tout au long de l’année par la Fédération iséroise. Deux véhicules neufs ont aussi été dégradés. L’association est abasourdie, après cet acte malveillant qui intervient en hiver, au moment où des familles ont besoin de solidarité.

« On a constaté un champ de guerre, témoigne Nabil Chetouf, secrétaire général du Secours populaire de l’Isère, sur RMC ce lundi. Les cartons ont été déchirés, vidés. C’est plus qu’un cambriolage, c’est un cambriolage avec un saccage. Il y a plus de 300.000 euros de produits collectés, des vêtements, des jouets, des produits d’hygiène… Il y a aussi deux véhicules [camionnettes] qu’on vient d’acheter neufs avec une subvention de la région Auvergne-Rhône-Alpes, et je remercie Laurent Wauquiez pour cette aide apportée à l’ensemble des associations, auxquels ils ont enlevé les pneus, les pare-chocs, et cassé les fenêtres… Il y a même des dégâts sur la carrosserie. »

« Ils sont venus faire leurs courses, en ouvrant carton par carton, ajoute ce responsable local. Ils les ont déchirés, saccagés. Il n’y a pas une personne qui est rentrée qui ne nous a pas dit ‘c’est un carnage’. Ce qui nous fait mal, c’est qu’on s’attaque à une association, à un symbole de la solidarité. C’est un moment de fête, on a accueilli des gens, et là on constate un champ de guerre. »

Fait similaire précédent: l’attaque et le saccage d’un entrepôt des Restos du coeur Le 1er septembre dernier, douze camions de l’association avaient été vandalisés à Wattrelos dans le Nord, privant 40.000 personnes de repas. Deux suspects avaient ensuite été interpellés. Jugé à Lille en octobre 2023, l’un d’entre eux, âgé de 18 ans, a été condamné à six mois de prison avec sursis. Son avocat, Me Gildas Brochen, avait plaidé une altération du discernement de son client, qui au moment des faits, était suivi aux niveaux psychiatrique, médical et éducatif et un quotient intellectuel (QI) très faible. 

Soupçons d’emplois fictifs autour de Laurent Wauquiez : des perquisitions menées ce lundi

La gauche politicienne encombre-t-elle les tribunaux ?

Des perquisitions ont eu lieu, lundi 27 novembre, dans les bureaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes, à Paris, mais aussi dans ceux de l’association Régions de France, dans le cadre de l’enquête du Parquet national financier (PNF) sur des soupçons d’emplois fictifs de quatre proches du président de région Laurent Wauquiez. Les perquisitions ont été menées dans ces deux endroits « afin de recueillir les éléments relatifs aux prestations de travail de ces quatre agents ». La justice semble braquée sur la droite : le Parquet de Paris, qui dépend du ministère de l’Intérieur,  demande en effet un procès pour 27 personnes, dont Marine Le Pen.

La Région Auvergne-Rhône-Alpes a dit qu’elle se tient « bien évidemment à l’entière disposition de la justice » après avoir « accueilli comme il se doit les enquêteurs afin qu’ils procèdent à tous les actes utiles qui permettront d’établir l’activité des agents de la région injustement mis en cause ». Selon l’institution, « la diligence de la justice permettra rapidement de mettre au jour la réalité des faits. » L’enquête, ouverte à l’automne …2020, après un rapport de la Cour régionale des comptes sur les collaborateurs de Laurent Wauquiez à la région, avait déjà abouti à une perquisition en septembre 2022 au siège de la région.

Bernard Lejeune, 58 ans, conseiller maître à la Cour des comptes, a été nommé par décret du Président de la République en date du 1er mai 2021, président de la CRC AuRA, seconde chambre régionale après celle de l’Ile-de-France. Il a été directeur de cabinet de Vincent Peillon, Benoit Hamon et Najat Vallaud-Belkacem, ministres de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de Hollande: c’est dire que le choix de Macron est bienveillant.

Un signalement de l’opposition

Trois de ces personnes auraient été employées dans les locaux parisiens de la région, tandis que la quatrième l’aurait été au siège de l’association Régions de France. Lors de la divulgation des informations en octobre, Laurent Wauquiez avait évoqué « des informations mensongères, erronées et malhonnêtes ».

Pourtant, selon la cellule investigation de Radio France, au conseil régional, « certains », dans l’opposition, se seraient étonnés d’un poste qui « ne figurait dans aucun organigramme ».

La Région Auvergne-Rhône-Alpes a dit se tenir « bien évidemment à l’entière disposition de la justice » après avoir « accueilli comme il se doit les enquêteurs afin qu’ils procèdent à tous les actes utiles qui permettront d’établir l’activité des agents de la région injustement mis en cause ». Selon l’institution, « la diligence de la justice permettra rapidement de mettre au jour la réalité des faits. » L’enquête, ouverte à l’automne 2020, après un rapport de la Cour régionale des comptes sur les collaborateurs de Laurent Wauquiez à la région, avait déjà abouti à une perquisition en septembre 2022 au siège de la région.

Un signalement de l’opposition

Trois de ces personnes auraient été employées dans les locaux parisiens de la région, tandis que la quatrième l’aurait été au siège de l’association Régions de France. Lors de la divulgation des informations en octobre, Laurent Wauquiez avait évoqué « des informations mensongères, erronées et malhonnêtes ». Pourtant, selon la cellule investigation de Radio France, au sein même du conseil régional, certains se seraient étonnés d’un poste qui « ne figurait dans aucun organigramme ».

La suite après cette publicité

L’opposition régionale avait de son côté critiqué l’usage, jugé irrégulier, des moyens de la région par Laurent Wauquiez, et avait signalé les faits au parquet de Lyon qui a transmis le signalement au PNF.

Vote d’une charte pour la défense des valeurs de la France et de la laïcité

C’est en France, mais seulement en Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Laurent Wauquier vient de faire adopter une « Charte pour la défense des valeurs de la France et de la laïcité », ce jeudi 17 mars.

Bien que cette charte ait été élaborée en février par deux groupes de travail à la Région, à la demande de son président et adoptée à 151 voix contre 32, cette démarche du président d’AURA (Auvergne-Rhône-Alpes) est pourtant qualifîée d' »opération de racolage électoral » en pleine campagne présidentielle.

Cette charte est assortie d’un « contrat d’engagement républicain ». Le texte s’adresse aux associations qui sollicitent des subventions régionales. 


« Nous avons voulu une charte très concrète et il y a des domaines sur lesquels
on a voulu être très précis. Par exemple, on défend la mixité« , a déclaré devant
la presse le président LR de la région, Laurent Wauquiez, reprenant l’exemple de
créneaux réservés dans certaines piscines aux femmes et du port du burkini qui,
selon lui, « n’a pas sa place dans des équipements de service public ».

Une charte très politique

La charte embrasse de nombreuses notions allant de la liberté à la laïcité,
en passant par la « politique anticorruption ». Elle ambitionne de lutter « tout particulièrement contre les intégrismes religieux comme l’islamisme« .

Il y est également fait mention d’une « attention particulière aux Chrétiens d’Orient« ,
communauté qui tient à cœur à L. Wauquiez.

Elle apporte un soutien aux « personnes investies d’une mission de service public,
élus locaux, forces de l’ordre, enseignants » et promeut « l’égalité des chances ».
Elle s’oppose en revanche à « l’écriture dite inclusive » et aux « anglicismes« .

Des débats houleux

Stéphane Gemmani (PS), fondateur du Samu Social de Grenoble

Les débats ouverts ce jeudi autour de ce texte ont été houleux du fait du conseiller régional socialiste Stéphane Gemmani qui a dénoncé un « mélange hétéroclite des obsessions identitaires » de L. Wauquiez.

En réponse, Laurent Wauquiez a suspendu brièvement la séance demandant
à M. Gemmani de « corriger » ses propos.

Du racolage électoral pour l’opposition

La cheffe de file des élus écologistes, Fabienne Grébert a pour sa part estimé
devant des journalistes que cette charte était une « opération de racolage électoral »
et « un marche-pied à Eric Zemmour ».
Mme Grébert prédit que ce texte sera « retoqué par le préfet ».


En cas de manquement au « contrat d’engagement républicain », les associations et
fondations pourraient se voir retirer leurs subventions régionales.
Laurent Wauquiez avait déjà suspendu fin 2021 ses subventions au CCO de Villeurbanne pour avoir accueilli le « Lyon Antifa Fest », événement qui avaient diffusé des messages hostiles aux forces de l’ordre.

Macron est-il membre de l’Eglise de scientologue? lien PaSiDupes

Sciences-Po Grenoble : la directrice nie ses « dérives idéologiques » dénoncées par Laurent Wauquiez

La Région retire une part de ses subventions

Quand la presse politique relaie la justice « indépendante »

Au lendemain de la suppression des financements de la région Auvergne-Rhône-Alpes à Sciences-Po Grenoble pour cause de « dérive idéologique et communautariste« , sa directrice Sabine Saurugger répond à Laurent Wauquiez sur le fond et sur les conséquences pour les étudiants précaires [ou activistes « présents-absents » aux cours mais promis au diplôme. La direction de l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble réagit ce mardi matin à la suspension de ses financements de la région. Elle assure dans un communiqué qu’elle est « toujours aux côtés des équipes […] lorsque nécessaire, mais réprouve toute instrumentalisation de [ce qu’elle appelle des] cas particuliers ».

En déclarant lundi soir qu’elle retire ses financements une portion de ses financements [pour être honnête] à Sciences Po Grenoble, la région Auvergne-Rhône-Alpes a choisi de rappeler au devoir de respect d’une plus grande neutralité des enseignements et des esprits. « Dérive idéologique et communautariste, » écrit le président de région, Laurent Wauquiez, dans son communiqué: les mots sont forts, mais justifiés, sachant que le pluralisme des idées est bafoué dans cet établissement d’enseignement supérieur. La direction de l’IEP prend la plume à son tour ce mardi matin et répond, en trois points, à cette prise de position du Conseil Régional.

La réponse de la direction : « regrettable et risque d’affecter des étudiants en difficulté« 

Premier élément, l’IEP précise que « le soutien financier de la Région en lien avec l’IEP de Grenoble-UGA ne consiste pas en des subventions, mais essentiellement en l’attribution de bourses aux étudiants, de soutien aux projets de formation continue et à l’action sociale« . Cette assistance financée par le contribuable peut-elle servir à créer un climat délétère, à la promotion d’idées visant à l’effacement de la culture (cancel culture) que l’établissement est censé dispenser et à la discrimination soutiens vont-ils avoir un effet sur le travail de l’IEP ? « Cette décision regrettable risque ainsi d’affecter des étudiants et publics ayant des difficultés d’accès aux études supérieures ou à une formation ». Pipeau !

Dans un deuxième temps, la direction – toute politisée qu’elle soit clairement- qualifie la décision de la région « motivée par un motif politique, davantage que par la réalité de la situation au sein de l’institution ». Cet IEP impose-t-il l’écrIture inclusive à tous ?

Soutien ou non ?

En mars 2021, les noms de deux professeurs de Sciences Po Grenoble sont placardés à l’entrée de l’IEP, pour dénoncer leur supposée islamophobie. C’est le début de l’affaire des « banderoles ». 

Après l’affaire des banderoles en mars dernier, la direction a-t-elle soutenue ou non les deux professeurs nommément citées sur ses banderoles relayées ensuite, notamment par l’UNEF sur les réseaux sociaux ? Deux versions s’opposent aujourd’hui : celle du professeur d’allemand, Klaus Kinzler, qui estime avoir été lâché… et sa direction qui, au contraire, estime avoir été dans son rôle : « Plusieurs professeurs, dont M. Kinzler, ont subi ces derniers mois des attaques et des menaces inadmissibles entraînant de graves conséquences, y compris pour leur sécurité. La direction s’est tenue à leurs côtés comme elle se tiendrait sans réserve aux côtés de tout collègue pouvant subir des pressions ou des attaques personnelles en raison de ses opinions ».

Pour autant, l’IEP estime que les torts sont partagés, comme l’expliquait la première enquête administrative, et que les expressions du professeur en question posait elle aussi problème. C’est la raison pour laquelle elle a fait le choix de le suspendre, déclenchant ainsi la réaction de la région. Laurent Wauquiez, lui, y voit au contraire un abandon : « Les militants de théories “woke”, de l’écriture inclusive, ou de pratiques communautaristes, ont aujourd’hui confisqué le débat au sein de cet établissement sans que la direction ne prenne la mesure de cette dérive préoccupante ».

Une affaire devenue un sujet de campagne ?

Depuis lundi, le sujet s’est très fortement politisé. La candidate des Républicains, Valérie Pécresse demandant une nouvelle enquête, sur cette affaire, on le rappelle, partie des banderoles nommant deux professeurs en mars dernier, « Inquiète de ce que la liberté d’expression ne soit plus assurée à l’IEP de Grenoble. Je demande à la ministre de l’enseignement supérieur de diligenter une mission d’inspection sur la situation et de rendre publiques les conclusions » écrit la candidate LR à la présidentielle sur Twitter. Ce à quoi la ministre Frédérique Vidal lui répond que ce travail a déjà été fait.

LIEN PaSiDupes, article du 9 mars 2021, consacré à la « fatwa » lancée par le syndicat islamo-gauchiste contre les professeurs de cet IEP

IEP Grenoble : professeur suspendu par « erreur », selon Jean-Michel Blanquer

« La priorité n’est pas de sanctionner ce monsieur », estime le ministre, à côté de la plaque.

La directrice controversée, Sabine Saurugger, a été nommée par Frédérique Vidal…

Après trois jours de silence radio, consécutif à la suspension temporaire de l’universitaire Klaus Kinzler, accusé de « propos diffamatoires » par la direction islamo-gauchiste de Sciences Po Grenoble, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a qualifié cette décision d’« erreur formelle », mercredi 22 décembre sur LCI. « La priorité n’est pas de sanctionner ce monsieur », a-t-il regretté.

Dans plusieurs entretiens accordés début décembre au site de l’hebdomadaire Marianne, au quotidien L’Opinion et à la chaîne CNews, K. Kinzler décrivait l’IEP comme un institut de « rééducation politique », dénonçant un « noyau dur » de collègues, clairement sous emprise des théories « woke », importées des Etats-Unis, d’endoctriner les étudiants, et la direction de l’IEP de laisser faire.

« L’histoire a commencé après qu’on ait lancé un appel à témoignages sur le cours de Vincent Tournier. Jeudi 25 février, on a reçu le fameux mail qui interdisait le cours aux étudiants de l’ « Union Syndicale » Grenoble (extrême gauche révolutionnaire, islamo-gauchiste). Ce qui s’est passé, c’est que pendant la semaine sur l’égalité, une semaine organisée par l’IEP et les étudiants, on a eu écho de propos tenus par un professeur qui niaient l’islamophobie et qui pouvaient être vus comme islamophobes. Ces propos n’étaient pas tenus par Vincent Tournier, mais comme ce professeur tient un cours sur l’islam, on a décidé de faire un appel à témoignages pour savoir si ce qu’il disait était problématique ou non. Cet appel, on l’a lancé sur nos réseaux sociaux, sur Facebook et sur Instagram. C’est absolument tout ce que nous avons fait. En gros, il s’agissait de dire, ce cours s’appelle « islam et musulmans dans la France contemporaine », si jamais vous avez écho de propos limites faites-les nous remonter et on verra ce qu’on fait, c’est une démarche qu’on a régulièrement. »[…]

« Quand Monsieur Tournier [l’autre professeur incriminé] envoie un mail à l’ensemble de ses étudiants, y compris ceux qui ne sont pas dans ce cours, quand il demande aux étudiants de l’Union Syndicale de ne plus jamais mettre les pieds dans ses cours, car on met sa vie en danger, il traumatise des militants, il nous diffame et il fait de la discrimination syndicale, accuse le jeune révolutionnaire. On a décidé de porter plainte pour diffamation et discrimination syndicale, car on n’a jamais mis sa vie en danger, c’est la première fois qu’on parle de lui et on ne l’a jamais attaqué. »[…] LIEN PaSiDupes, article du 9 mars 2021, consacré à la « fatwa » lancée par le syndicat islamo-gauchiste contre les professeurs de cet IEP

Vincent Tournier est  connu depuis longtemps pour ses positions rétrogrades et droitières, selon le patron étudiant de l’IEP de Grenoble. « Il a notamment signé l’appel de l’Observatoire du décolonialisme, proche de l’extrême droite, qui s’oppose à l’antiracisme politique ou au féminisme dans les sphères universitaires, signale le jeune coupeur de têtes. Le professeur aurait également souvent défendu des positions ouvertement islamophobes dans ses cours ou dans ses publications, tout en condamnant l’influence de la gauche dans l’université: assertion à vérifier ! Pourtant, ce n’est pas contre lui que l’Union Syndicale lance son appel à témoignage, précise Thomas Mandroux : « Nous, on a lancé cette campagne après que, pendant la semaine de l’égalité, des propos islamophobes aient été tenus [l’indicatif serait de bon aloi, même au goulag de l' »écriture inclusive »]. Ce cours qui porte sur l’islam, on n’a aucun militant dedans [aveu de boycottage idéologique sectaire ?], et on voulait vérifier qu’il n’y ait rien de problématique [un cours sous contrôle de la bien-pensance étudiante]. Ce n’est qu’après qu’on a découvert les liens du professeur avec l’extrême droite, notamment avec l’Observatoire du décolonialisme [« pour lutter contre la promotion de l’antisémitisme, du sexisme et du racisme par la pseudo-science et pour défendre les principes qui dépendent de l’Université: la langue, l’école et la laïcité »: rien n’échappe donc aux ayatollahs] . Il était connu pour être provocateur déjà, mais là il défend juste les positions de l’extrême droite en fait, » poursuit l’accusateur public?

En réaction, la direction a suspendu le professeur pour quatre mois, à cause de ces propos, qu’elle juge « diffamatoires ». Si la directrice de l’IEP, Sabine Saurugger, affirme que les « enseignants sont libres de s’exprimer », elle estime, dans un entretien avec le journal Le Monde, qu’il est de son « devoir d’intervenir lorsque la réputation de l’institution est prise pour cible, lorsque j’entends parler d’“un camp de rééducation politique” et lorsqu’on attaque personnellement le personnel de l’établissement ». L’image, plutôt que l’intégrité et les libertés dans l’institut. « Dans ce cadre, je joue mon rôle d’employeur face à un membre du personnel », se défausse-t-elle. De son côté, l’intéressé a répondu au Monde :  « J’ai été estomaqué par cette décision. La directrice m’a interdit de parler à la presse, mais je revendique le droit de m’exprimer. » A la différence de ses étudiants, cet universitaire n’est pas prisonnier des réseaux sociaux (Facebook et Instagram) qui ne renvoient rien d’autre à leurs fidèles, la génération des milleniaux, celle qui a grandi avec les écrans connectés que leur propre vision. Les jeunes spécialistes de la tonte sur la place publique ne sont quant à eux que des poissons (très) rouges dans leur bocal.

A la suite de cette décision, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez (Les Républicains) avait fait savoir sur Twitter qu’il suspendra les financements régionaux (environ 100.000 euros par an hors investissements sur projets) à l’IEP – dont le budget est de 5 millions d’euros. Il comptait dénoncer notamment la « longue dérive idéologique et communautariste », menée par des petits maoïstes nostalgiques de Pol Pot, qui vient de « franchir un nouveau cap » avec la suspension de l’enseignant.

« Sciences Po Grenoble est depuis trop longtemps dans une dérive idéologique et communautariste inacceptable. Ce n’est pas ma conception de la République : la Région @auvergnerhalpes suspend donc tout financement et toute coopération avec l’établissement.

Et d’ajouter: « une minorité a confisqué le débat » dans l’établissement« sans que la direction prenne la mesure de cette dérive préoccupante ».

En réponse, Mme Saurugger a regretté « la lecture erronée » de L. Wauquiez. « Sciences Po Grenoble n’est pas un établissement rongé par le wokisme ou la cancel culture” (déconstruction et effacement de la culture), tel qu’on veut bien le décrire », a-t-elle assuré. « Je pense qu’il faut, bien entendu, réagir », a de son côté estimé J.-M. Blanquer, avant toutefois d’ajouter que « ce n’est pas toujours des mesures spectaculaires qu’il faut prendre ».

Discrédit d’« islamophobie » jeté sur des universitaires

Depuis la fin de 2020, Sciences Po Grenoble connaît en effet un climat de tension. Tout a commencé quand K. Kinzler et une collègue historienne ont osé dire tout haut ce dont souffre cet établissement. Une journée de débats, intitulée « Racisme, antisémitisme et islamophobie », a suscité un échange de courriels explicites rendus publics, dans lesquels ils contestaient cette dernière formulation et l’islam radical des intégristes. Des critiques qui auraient pu alimenter le débat, mais qui ont suscité la censure de l’établissement universitaire.

Le 4 mars, le professeur avait été, ainsi qu’un autre enseignant, la cible d’affiches anonymes, accusant nommément les professeurs et placardées à l’entrée de l’école d’« islamophobie », et relayées sur les réseaux sociaux par des syndicats, dont . A l’époque, la direction avait condamné « très clairement » ces affiches, tout en estimant que la façon dont K. Kinzler parlait de l’islam était « extrêmement problématique ».

« Nous continuerons à demander des sanctions tant que ces deux professeurs ne se seront pas excusés« , avait insisté le président de l’Union syndicale de l’Institut d’études politiques (IEP) Thomas Mandroux, lors d’une conférence de presse. Des écrits de l’un des deux professeurs visés «ont été jugés par des personnes concernées – donc des personnes musulmanes ou affiliées à l’islam – comme islamophobes», a-t-il expliqué, ajoutant pour tenter de justifier cette exigence. « Ce n’est pas nous qui avons lancé la machine », s’est victimisé l’étudiant de 23 ans en défendant l’appel lancé par son organisation, le 22 février. Au lendemain de la décapitation de Samuel Paty, le site “Révolution Permanente” (NPA, révolutionnaire trotskiste) avait pratiqué une campagne médiatique pour dénoncer une “islamophobie.

A la fin novembre, seize des dix-sept étudiants incriminés ont été relaxés lors d’un simulacre de procédure disciplinaire menée, en interne, par l’université Clermont-Auvergne.

Sur LCI, mercredi, le ministre de l’Education a de nouveau pointé le « wokisme » (ou « cancel culture », culture de la déconstruction et de l’effacement) après ce dernier épisode : « C’est de l’idéologie à la place de la science », a-t-il déclaré le représentant de l’Etat. « J’entends la directrice de Science Po (Sabine Saurugger) dire que sa maison n’est pas infestée par le wokisme et que ce qu’elle veut, c’est de la sérénité ; on a envie d’être d’accord avec ces deux points », a-t-il douté.

Le ministre estime que des menaces de mort sont une réponse naturelles et légitimes dans un débat

Le ministre a insisté pour que ne soient pas confondus « victimes » et « coupables » dans cette affaire. Lui-même considère – dans un « en même temps » typique de l’idéologie macronienne foireuse – que les coupables sont « ceux qui ont fait des tags » visant le professeur et que les enseignants ne pouvaient ignorer qu’ils provoquaient « des menaces de mort sur quelqu’un ». Macron assume-t-il la légitimation, par son ministre, de la violence à l’université ? LIEN PaSiDupes, article du 9 mars 2021, consacré à la « fatwa » lancée par le syndicat islamo-gauchiste contre les professeurs de cet IEP

Face à cette situation, la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, dont on pensait qu’elle était confinée, a demandé à l’inspection générale de « renforcer son suivi » et au rectorat de « rester en contact avec la directrice pour accompagner l’établissement ».  Les dix IEP de France ont un statut d’établissement d’enseignement supérieur et les rectorats n’ont pas autorité sur eux: c’est à la ministre Vidal de faire la preuve de sa compétence et de son autorité, plutôt que de déléguer, comme sait si bien le faire Macron. Sabine Saurugger, professeure des universités en science politique, a été nommée directrice de Sciences Po Grenoble à compter du 1er février 2020, par arrêté du 30 janvier 2020 par la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation sur proposition du Conseil d’administration de Sciences Po Grenoble du 19 décembre 2019. Le locataire de l’Elysée a imprégné les acteurs politiques de sa stratégie de l’esquive et plus personne ne décide au sommet: le terrain est gagné par le lierre et les ronces.

Menace de Doucet sur Interpol, à Lyon

Le maire EELV se fait tirer l’oreille pour financer le projet d’extension d’Interpol

Le siège d'Interpol est installé à Lyon depuis 1989.

Gérald Darmanin doit mettre la pression sur les collectivités gauchistes lyonnaises. Le ministre de l’Intérieur reproche aux collectivités lyonnaises de tarder à financer le projet d’extension d’Interpol. Il les met en garde sur un éventuel départ à l’étranger de l’organisation mondiale.

  • Le siège mondial d’Interpol (organisation mondiale de police) est établi à Lyon depuis 1989.
  • La structure, aujourd’hui trop à l’étroit dans ses locaux, souhaiterait pouvoir s’agrandir. Un projet que les responsables politiques lyonnais font traîner.
  • Gérald Darmanin a enjoint aux collectivités lyonnaises de mettre la main au portefeuille, ce que n’a pas spécialement apprécié le maire EELV de Lyon, qui a dénoncé « un coup de com’ ».

Interpol, victime des anti-flics français?  Créée en 1923 dans le but de promouvoir la coopération policière internationale, l’organisation intergouvernementale a son siège implanté à Lyon depuis 1989, mais elle pourrait être poussée à quitter les quais Charles-de-Gaulle à Lyon, faute de financement de son extension? L’organisation mondiale de police est trop à l’étroit dans ses locaux. Elle accueille aujourd’hui plus de 700 agents, des emplois menacés, contre 250 il y a 30 ans. Seulement, le projet d’extension traîne. Trop au goût des Etats-membres. Le ministre de l’Intérieur, qui avait déjà été entravé par le maire de Lyon sur le déploiement de caméras de vidéosurveillance, n’a pas eu d’autre choix que de mettre une fois de plus la pression sur Grégory Doucet. L’écologiste décroissant plaide par ailleurs pour l’arrêt du projet de liaison ferroviaire transalpine Lyon – Turin.

Le locataire de la place Beauvau lui a envoyé un courrier, mardi, pour le mettre en garde contre un éventuel départ de l’institution policière. Le courrier, relayé par Le Progrès, a également été adressée à Bruno Bernard, président de la métropole de Lyon, et à Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Plusieurs pays candidats sur les rangs

« Plusieurs pays, en particulier les Emirats arabes unis à 7, se sont positionnés pour financer et accueillir la direction exécutive des services de police. Ce transfert ne laisserait à Lyon dans un premier temps qu’une coquille symbolique, précédant de peu un départ inéluctable du siège », rappelle-t-il, enjoignant aux collectivités de mettre l’argent nécessaire pour financer cette extension, estimée à 40 millions d’euros au bas mot répartis sur 194.

Le maire de Lyon a réservé sa réponse , interroge-t-il, comme si Interpol était une inconnue et n’offrait pas de garanties. « Ce n’est pas comme cela que ça marche », a insisté en toute mauvaise foi l’écologiste, expliquant n’avoir aucun dossier « entre les mains ». « Vous connaissez un investisseur privé qui mettrait de l’argent sur la table sans savoir sur quoi il va investir ? Quand il s’agit d’argent public, on doit être encore plus rigoureux, souligne-t-il. Cela relève de l’amateurisme, ou alors c’est un coup de com’ politique, » a polémiqué l’élu de la coalition EELV-LFI-GRS-MRC-PS-PCF-Génération.s.

Réponse exigée avant le 23 novembre

L’élu, qui se dit « attaché » à ce qu’Interpol reste à Lyon, n’a pas manqué de soulever la question de la future présidence de l’institution. Le général émirati Ahmed Nasser Al-Raisi, candidat au poste, fait actuellement l’objet d’une plainte pour… actes de torture.

https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-0&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3NwYWNlX2NhcmQiOnsiYnVja2V0Ijoib2ZmIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1455962954474606599&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.20minutes.fr%2Fpolitique%2F3165143-20211104-lyon-interpol-source-nouveau-bras-fer-entre-maire-gregory-doucet-gerald-darmanin&sessionId=22cccf914015911f306f992947c9d35254a19209&siteScreenName=20minutes&theme=light&widgetsVersion=f001879%3A1634581029404&width=550px

De son côté, Laurent Wauquiez s’est dit « prêt à participer à l’effort collectif », à condition que les deux autres collectivités participent « dans les mêmes proportions » au financement de cette extension. Il va toutefois falloir se décider rapidement. Le ministre de l’Intérieur leur a donné un ultimatum : réponse attendue avant le 23 novembre.

Violences urbaines: Wauquiez met en cause le “sectarisme” du maire écolo

Le président de Région accuse le “sectarisme” de Grégory Doucet

Laurent Wauquiez

Grégory Doucet (EELV) avait refusé un “travail commun” pour renforcer la sécurité dans le quartier de La Duchère, a révélé l’élu LR révèle avait proposé à l’édile de Lyon un “travail commun” pour renforcer la sécurité dans le quartier de La Duchère.

https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-0&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1367750387487367181&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.valeursactuelles.com%2Fpolitique%2Fviolences-lyon-laurent-wauquiez-sattaque-au-sectarisme-du-maire-ecolo-gregory-doucet-129186&siteScreenName=Valeurs&theme=light&widgetsVersion=e1ffbdb%3A1614796141937&width=550px

« Comment ne pas être indigné par les images d’hier à La Duchère ? » Laurent Wauquiez peste contre Grégory Doucet. Après les violences urbaines, qui ont eu lieu devant le lycée La Martinière dans le quartier de La Duchère à Lyon, jeudi 4 mars, l’élu LR a dénoncé le « sectarisme » du maire EELV de Lyon. En effet, Laurent Wauquiez a rappelé, dans un tweet publié ce vendredi 5 mars, qu’il avait tendu la main à Grégory Doucet. En vain. « J’avais alerté le maire de Lyon en lui proposant un travail commun et des moyens supplémentaires », notamment par l’installation de plus de caméras de vidéoprotection pour apporter davantage de sécurité au quartier. « Refus de sa part », a poursuivi le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes dans son tweet. Il a alors lâché dans ce même post : « Dommage de ne pas être capable de sortir du sectarisme pour protéger nos habitants. »

L’élu écolo préférait une « action auprès des habitants »

Pour preuve, Laurent Wauquiez a même partagé la réponse de Grégory Doucet. Il s’agit d’une lettre datant du 18 février dernier. Le maire écologiste controversé – qui multiplie les polémiques en imposant, par exemple, un menu sans viande dans les écoles, le refus du oassage du Tour de France catalogué « machiste et polluant » ou encore, en adoptant l’écriture inclusive à la mairie – a rédigé que « le quartier de La Duchère bénéfici(ait) déjà de ces technologies [les caméras] ». Il avait poursuivi dans sa lettre à Laurent Wauquiez : « Nous avons complété cette technologie par une présence accrue de la police municipale. » Mais Grégory Doucet avait préféré « accompagner » ces mesures d’une « action auprès des habitants » pour « favoriser l’apaisement »…