Ukraine: Salvini épingle Macron avec un photomontage en tenue de guerrier

Ce jour au Sénat, Béchu raconte que la France est en guerre

La politique de la peur, à la veille du scrutin des européennes, a quelque chose de malsain, notamment chez un ministre de l’écologie qui a par ailleurs passé l’après-midi à rigoler avec Stanislas Guerini et Sabrina Agresti-Roubache.

Outre-frontières, Matteo Salvini, vice-Premier ministre italien, n’est pad un va-t-en guerre mardi à Macron en diffusant un photo-montage du président français en tenue de combat et armé d’un fusil d’assaut, évoquant la menace élyséenne – dans un entretien publié par The Economist qu’il faudrait « se poser la question » si Moscou « allait percer les lignes de front » et que Kiev le demandait – d’un envoi de troupes européennes au sol au côté de l’Ukraine et ainsi de vouloir précipiter l’Europe dans la guerre avec la Russie.

« Une escalade militaire et des soldats italiens sur le front sur ordre de dangereux ‘poseurs de bombes’? Non merci », écrit sur son compte X le dirigeant d’extrême droite dont le parti, la Ligue, appartient à la coalition gouvernementale dirigée par Giorgia Meloni.

A côté de la photo représentant le chef de l’Etat français en combattant casqué, sanglé dans un uniforme aux couleurs de l’Union européenne sous un gilet tactique, un portrait de Salvini en meeting électoral, le bras levé, un rosaire à la main.

« Oui à l’engagement de l’Italie en faveur de la paix, au refus de la guerre prévu par la Constitution, inspiré par la conscience morale collective et par notre tradition chrétienne », ajoute Matteo Salvini, qui invite les électeurs à choisir la Ligue pour « plus d’Italie et moins d’Europe ». Et pour la paix.

Le vice-premier ministre italien n’est pas Macron compatible

Dans la dernière ligne droite des élections européennes du 9 juin, la Ligue est à la peine dans les sondages. Alors qu’elle avait recueilli plus de 34% en 2019, cette formation n’est plus créditée que de quelque 8% des suffrages, très loin derrière Fratelli d’Italia (post-fasciste) de Giorgia Meloni, unique première ministre tête de liste aux élections européennes aux portes de succès avec 27 % des votes.

Matteo Salvini voit en Macron un « va-t-en guerre » et l’a d’ailleurs qualifié de « fou » lundi et lui avait conseillé début mai de « se faire soigner ». Ce n’était pas sur TF1…

L’Italie opposée à l’envoi de troupes occidentales en Ukraine

Macron sur la base aérienne d’Istres, le 20 juillet 2017

Régulièrement à contre-courant de la politique pro-Kiev de Giorgia Meloni, de culture atlantiste, Matteo Salvini est un admirateur de longue date de Vladimir Poutine et son parti avait signé en 2017 un accord avec Russie unie, le parti du président russe. Pour autant, Salvini ne joue pas au Tom Cruise…

L’Italie reste opposée à l’envoi de troupes occidentales en Ukraine et à l’utilisation de ses armes sur le territoire russe. Macron est-il seul de son espèce? La Pologne, l’Allemagne ou le Royaume-Uni assurent la formation des soldats ukrainiens, mais n’envoient pas de fantassins.

‘Sapiens et le climat’, le livre qui défie la politique de la peur du GIEC

La presse diffuse la pensée unique, occultant le livre

L’espèce humaine s’est déjà adaptée plusieurs fois à des périodes de réchauffement et de refroidissement extrêmes, a révélé en 2022 le journaliste scientifique, Oliver Postel-Vinay, ex-rédacteur en chef de La Recherche et de Science & Vie (groupe Reworld Media) et directeur du mensuel Books a publié, en 2022, Sapiens et le climat, dans lequel il raconte les découvertes paléoclimatiques ce qui l’amène à relativiser le catastrophisme ambiant.

Olivier Postel-Vinay se souvient ainsi d’une première une en 1986, pour Science & Vie. Nous l’avions titrée «Les prophètes de l’été carbonique». On sortait tout juste d’une période où il n’avait été question pendant des années que de prophéties apocalyptiques sur le risque d’un hiver nucléaire en cas de conflit atomique. Tout à coup, les données indiquaient un réchauffement et on sentait monter l’alerte chez les climatologues, entre réalité et extrapolation. Ensuite, j’ai suivi le «Climategate» en 1995. Des hackers avaient découvert les échanges d’e-mails de climatologues très influents au sein du Giec qui trafiquaient les résultats. Ceux-ci voulaient peser sur les politiques gouvernementales «pour la bonne cause». Cet épisode est lointain, mais il laisse planer un doute sur les «petits arrangements» avec les faits.

« Une histoire bien chahutée »

La relation entre l’homme – sapiens- et le climat peut couler de source. Mais l’étude minutieuse des interactions de l’un sur l’autre (et inversement) est en revanche bien plus récente. Si le dérèglement climatique est un sujet récurrent de l’actualité, et singulièrement sur le rôle joué par l’homme, le regard en arrière est « un peu court » souligne Olivier Postel-Vinay. Il nous invite donc à parcourir les centaines de milliers d’années d’archives climatiques et archéologiques, aujourd’hui décryptées grâce à l’étude des cernes des arbres, des stalagmites, des carottes de glaces, des pollens fossiles. Sans même se retourner si loin, les années d’après guerre ont été une séquence de refroidissement avec le gel de la Seine comme la période 45-60 avec la vague de froid qui a marqué l’Europe et le Maghreb, dont l’hiver 54, le plus intense et meurtrier qui mobilisa l’abbé Pierre.

Et de constater qu’un lien fort a uni homme et climat – les climats ayant contribué, semble-t-il, à des évolutions culturelles et politiques majeures. Naturellement l’auteur, au fur et à mesure de son analyse, se rapproche des temps modernes et nous rappelle que nos civilisations ont connu des refroidissements et des réchauffements au moins égaux, si ce n’est pire qu’aujourd’hui, preuves et événements à l’appui. Pas de climato-scepticisme dans cette rétrospective, mais le constat d’une grande complexité – objet de la synthèse qui conclut l’ouvrage –  dont la conscience doit contribuer à dépassionner les débats sur les causes et solutions au réchauffement actuel du climat. Ainsi, l’empreinte humaine n’est-elle pas seule en cause, puisque des changements climatiques sont intervenus avant l’ère industrielle, et l’activisme écologiste se focalise-t-il sur le C02 quand le méthane est encore plus dangereux.

Sur le sujet sensible de la relation de l’homme au climat, un peu d’humour ne fait pas de mal. Il est présent en particulier, sous forme d’un petit exergue, à l’ouverture de chaque chapitre. 

Toute la première partie du livre témoigne du lien entre grands épisodes climatiques et expansion de l’homo sapiens à la surface du globe. L’évolution de ses migrations et modes de vie au gré des périodes chaudes ou glaciaires, lui permirent de franchir les détroits à pied et de gagner tous les continents… sauf l’Australie ! Cette dimension d’adaptabilité de l’homme échappe aux Cassandre verts.

Une lecture de notre histoire contemporaine, à la lumière des récentes découvertes sur le climat, est particulièrement intéressante car rarement traitée sous cet angle. Il apparaît que de grandes pages furent écrites du fait de la volonté des hommes, mais aussi sous la pression du climat. Pour ne citer que quelques exemples : l’expansion et la disparition de grandes civilisations comme l’Egypte des pharaons, les Mayas, l’empire des Khmers d’Angkor Vat, les Ming en Chine ou les mouvements expansionnistes des Vikings ou des Huns. Autre exemple, la relation entre épidémies et climats – les grandes pestes apparues en Chine puis en Europe, Typhus et choléra sont liées à des conditions climatiques aujourd’hui bien identifiées. Emmanuel Leroy Ladurie, dans son Histoire humaine et comparée du climat, à propos de la fin du Petit Âge Glaciaire en Europe, prête à Jean Jaurès que la médiocrité des saisons et des récoltes de 1787, 88 et 89, furent « les gâchettes de la Révolution française ». Tout bêtement, l’homme s’adapte au rythme des saisons… Il s’est même inventé une heure d’éte !

L’essai présente aussi, sous le prisme d’événements climatiques majeurs comme des éruptions volcaniques colossales, des exemple de leur inscription dans l’art, comme certains tableaux de Breughel, des romantiques allemands ou de Turner, ou dans la littérature, comme Les raisins de la colère de Steinbeck, qui a pour cadre un événement climatique extrême au centre des Etats Unis, le Dust Bowl, dans les années 1930.

L’analyse apporte aussi quelques nuances, du fait des découvertes récentes des paléo climatologues, à des thèses collaptionnistes comme celle de Jared Diamond (Effondrement, 2005).

Enfin, l’ouvrage est très accessible et facile à lire. On peut regretter qu’Olivier Postel-Vinay semble s’excuser de se risquer à relativiser l’idéologie dominante sur les causes anthropiques du réchauffement climatique actuel.

La référence à un temps calculé « avant Socrate » plutôt qu’avant Jésus Christ, évoqué pour être « transculturel », est certes intéressant dans son esprit, mais ni convaincant (Socrate, c’est la culture européenne, gréco-romaine, autant que le Christ pour ses racines chrétiennes) ni utile à la compréhension des échelles de temps. Déplacer le curseur de 400 ans en arrière quand on s’intéresse à des millénaires… est-ce vraiment utile ?

La presse boycotte l’ouvrage

Malheureusement, dès qu’on parle de réchauffement climatique, on se divise facilement. C’est d’ailleurs l’objet d’un précédent ouvrage d’Olivier Postel-Vinay. Mais remettons les choses à leur place. Les faits climatiques sont avérés et si les interprétations peuvent varier, l’Europe, par exemple, a connu au cours de ces deux derniers millénaires un optimum climatique  avec des températures très élevées qui ne devaient rien à l’activité humaine. Il a aussi connu un « Petit Âge Glaciaire » – du moyen âge à la fin du XVIIIe siècle. L’intérêt de son ouvrage n’est pas de nier la situation actuelle, mais de la situer dans des échelles de temps long et des analyses plus complexes que l’alarmisme du court terme distille à longueur de media et avec bien peu de contradictions. La collection La Cité des Presses de la Cité a été créée précisément pour donner place à un débat pluriel sur des questions de société essentielles, et opposer à l’hystérie des lynchages médiatiques, un espace d’expression qui respecte les faits. Cet essai est courageux, n’hésitant pas d’ailleurs à citer Churchill dans son épilogue : « plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans l’avenir ».

« Dans ce dérèglement, nous voyons les saisons changer
les gels blancs tombent dans le frais giron de la rose écarlate […] Le printemps, l’été, l’automne fécond, 
l’hiver chagrin échangent leur livrée, 
et le monde effaré ne sait plus s’y retrouver ». (William Shakespeare, Songe d’une nuit d’été, vers 1595 p .261)

« La sécheresse débute à l’été 1930, l’année suivant le krach. Le déficit de précipitations est de 15% à 25% en moyenne pendant toute la décennie. En 1934, la région la plus touchée par le Dust Bowl connaît un déficit de 53%. Et il fait chaud, très chaud, au point que plusieurs records de température dans les grandes plaines n’ont pas été battus par les plus grosses chaleurs de ces dernières années (49° dans l’Oklahoma et le Kansas en 1936). » p. 307

 « Si je cite ce texte de Montaigne, écrit à la fin du XVIème siècle, en pleine offensive du Petit Âge Glaciaire, c’est pour attirer l’attention sur un trait de notre époque : ce que l’historien François Hartog appelle le Présentisme. Nous vivons tellement au présent (nourri de prédictions) que la plupart d’entre nous oblitérons le passé, l’ignorons, ou le réduisons à quelques jalons mal informés, propagés par des clichés. En matière de climat, l’un ces clichés les plus irritants est la formule « sans précédent » qui accompagne tant d' »informations » diffusées par les médias. Les journalistes (et parfois les climatologues qui les instruisent) feraient bien de regarder à deux fois avant de l’assener. » p. 342

Marc Fesneau vilipendé pour avoir jugé « assez normales » les températures estivales

Celui qui dit la vérité doit être exécuté

Marc Fesneau,
ministre du bon sens terrien?

Les écolos totalitaires ne supportent pas la contradiction des faits. Appelé sur France Inter à réagir sur la sécheresse et le faible niveau des nappes phréatiques, le ministre de l’Agriculture a répondu qu’on fait face à « une situation qui s’est stabilisée », contredisant ainsi cette doxa verte qui veut que la situation soit apocalyptique.

Tout sourire malgré l’apocalypse,
Valérie Masson-Delmotte affiche
la couleur du pouvoir totalitaire
qu’elle entend exercer.

Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a été sévèrement critiqué samedi, notamment par la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du groupe nᵒ 1 (qui étudie les principes physiques et écologiques du changement climatique) du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) depuis huit ans (2015). Le ministre a jeté un pavé dans le marigot des experts, observant que les températures sont « assez normales pour un été ».

« Dans notre malheur, il a plu au printemps, il y a même eu plus 10 % de précipitation sur l’ensemble du territoire hexagonal », a-t-il indiqué, se réjouissant qu’il n’a pas été nécessaire de prélever « dans les nappes pour les besoins agricoles ». « Et puis naturellement, on a tous ça sous les yeux, on n’a pas eu des températures extrêmes. On a des températures qui sont assez normales pour un été, au fond », a-t-il souligné.

« Quand est-ce que nos politiques vont-ils comprendre ? »

Les variations de températures existent, mais faut-il dramatiser les pics ? « Le mois de juin [à la différence des mois de mai et de juillet] a été 2,6°C au-dessus des normales [en Grèce, Italie, Japon, Maroc], le deuxième mois de juin le plus chaud après 2003 » (il y a vingt ans), a rétorqué sur Twitter la médiatique climatologue de l’âge de la pierre taillée, Valérie Masson-Delmotte, déplorant l’emploi du terme normal pour qualifier les températures. On peut lui reprocher d’ignorer dans ses globalisations la réalité des cycles et des variations locales et régionales.

Quelques heures plus tard, le ministre a répondu : « Je suis absolument d’accord avec ce que vous indiquez et j’ai parfaitement conscience du réchauffement et du danger mortel pour le devenir de l’humanité », a tweeté Fesneau, soudainement aligné sur la foxa verte.

Il a aussi makntenu que « cette année, globalement et à date, c’est un début d’été un peu moins sec que 2022 et des épisodes caniculaires moins forts que l’an passé avec en revanche une température moyenne plus élevée. »

D’autres personnalités dominantes ont réagi, comme l’agroclimatologue Serge Zaka. « Quand est-ce que nos politiques vont-ils comprendre et assumer les enjeux du changement climatique ? », s’est impatienté ce lanceur d’alerte, sur Twitter, dans un français approximatif. Le mois de juin a été le deuxième plus chaud jamais enregistré dans le pays et Météo-France a placé plusieurs départements en vigilance orange canicule depuis mardi dernier.

Une vigilance orange canicule n’a guère de sens, si elle est inspirée par le principe de précaution. Elle est en revanche préoccupante quand elle vise à exercer un pouvoir sur ses congénères. La politique de la peur collective exercée par les climatologues atterrés et les activistes du GIEC pousse à faire adopter des mesures écologiques réduisant les libertés individuelles et installant la décroissance.

La crise de covid a-t-elle suscité des vocations d’éco-terroristes ?

Mélenchon classe  Macron à l’extrême droite

Le président de la République a fait la « jonction dans les faits » avec Marine Le Pen

 » Rien n’arrêtera la dérive macroniste et la jonction/compétition [concept hardi] avec l’extrême droite, à part la victoire de la Nupes », écrit Mélenchon dans un billet publié sur son blog. S’adresse-t-il à la macronie ou aux membres de son mouvement accablés par ses excès et sa fuite en avant ? Saisis par un vent de liberté, EELV s’est choisie une tête de liste, Marie Toussaint, les écologistes fermant ainsi définitivement la porte à l’idée d’une liste unique de la Nupes en 2024. Et le PCF va présenter sa tête de list, sans accord avec la Nupes. Ses alliés seraient-ils en train d’opérer leur transition à droite ? Reste le PS d’Olivier Faure qui se cherche dans le pantalon.

Le meneur des Insoumis LFI, Mélenchon a dénoncé samedi soir la « jonction dans les faits » entre le camp macroniste et l’extrême droite.

Animateur de ces émeutes, avec ses seconds couteaux, Mélenchon estime aussi sur son blog que « rien n’arrêtera la dérive macroniste et la jonction/compétition avec l’extrême droite, à part la victoire de la Nupes », écrit sur son blog Jean-Luc Mélenchon.

Il nie sa contribution permanente à « la victoire prochaine » du RN

 »  Incapables de formuler à haute voix cette jonction, car elle émietterait peut-être le bloc du soi-disant « centre », ils [les macronistes et LR] construisent une jonction dans les faits. Son aliment est le discours dominant aligné sur l’extrême droite, ses mots, ses valeurs, ses registres », assure le révolutionnaire trotskiste, fustigeant aussi bien le mot « décivilisation » employé par Macron, que les mots « régression ethnique », employés par le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.

Selon Mélenchon, cette alliance de fait s’exprime dans « la dédiabolisation du RN » et dans « l’annonce permanente de sa victoire prochaine ».

« La mise à l’écart de LFI » « comme dénominateur commun »

« Mais le plus fort est la mise à l’écart de LFI qui fonctionne comme un dénominateur commun. C’est leur liant, leur motif de vote mutuel au deuxième tour », accuse-t-il, se victimisant: l’inversion des valeurs reste sa boussole.

Mélenchon revient également sur les récentes émeutes, consécutives à la mort du jeune Nahel à Nanterre, tué par un policier au cours de son délit de fuite. « Rien, absolument rien, ni aucune des causes à l’origine de la révolte n’aura été traité, aucune parole n’aura été adressée à la souffrance populaire sauf la répression dure et implacable », déplore celui que les sondages désignent comme un nuisible. Le plongeon de sa popularité est de 12 points, ce qui ramène sa cote à 21 %… Et en mai dernier, 32 % seulement de l’électorat proche d’EELV et du PS le voyaient faire « mieux » que Macron si il était au pouvoir.

« La peur de Mélenchon est plus grande que la peur de Le Pen », observe Christophe Barbier . Sur France Info, par exemple (« Les Informés », 12/04) :

Stéphane Vernay (directeur de la rédaction parisienne de Ouest-France : Pour tout ce qui concerne la bordélisation du pays […], [les gens] la mettent sur le dos de La France insoumise et ils la raccrochent à la stratégie de la gauche par rapport à ce qui se passe sur le terrain. […] Ils veulent plus voter pour Macron parce qu’ils lui en veulent à mort, ils en veulent aussi à La France insoumise : hop, ils se tournent plutôt vers le troisième bloc, qui reste debout dans ce paysage politique qui est complètement ratatiné.

« Il n’y a pas de gauche. Il n’y a pas de gauche démocratique. […] Mélenchon, ça le fait plus ! », proclame de son côté Franz-Olivier Giesbert, en écho aux propos de la directrice de Marianne, Natacha Polony : « « Le bruit et la fureur » théorisé par Jean-Luc Mélenchon, [les gens] n’en veulent pas. Ils ne veulent pas d’un pays à feu et à sang, ça les inquiète ! […] Ils vont aller vers ceux qui leur paraîtront à la fois les plus opposés au système et les plus raisonnables. » « Autrefois, le RN […] faisait peur, confirmera le sondeur Stéphane Zumsteeg. C’était un parti très clairement d’extrême droite dont on avait peur et dont on ne voulait pas qu’il accède au pouvoir. Aujourd’hui, il fait moins peur. » (BFM-TV, 22/04) 

Un tombereau de déclarations racistes ?

L’ennemi du système ajoute au délire l’insulte. Dans une note, il dénonce longuement le concept « d’arc républicain », souvent invoqué par la majorité macronienne et qui exclurait les Insoumis, c’est à-dire anti-républicains, puisqu’ils refusent de se soumettre aux lois de la République. Pour lui, l' »arc républicain » désignerait « ce ramassis rance de tous les réactionnaires, sur les positions du RN « » », évoquant même « un festival de déclarations racistes ».

Et l’ancien député, qui y voit un mouvement à l’œuvre dans toute l’Europe, de prévenir : « quand les coalitions « d’arc républicain » et de « réconciliation nationale » auront tout écrasé autour d’elles, les divers nationalismes des divers pays feront leur retour ». Comme si ne suffisait pas l’annonce par les écologistes d’un cataclysme planétaire…

Divergences internes

Mélenchon décoche aussi quelques flèches sur ses alliés de la Nupes, qu’il accuse d’appuyer sur leurs divergences internes, notamment en vue des prochaines élections européennes que la gauche aborde en ordre dispersé.

Bref, Mélenchon est isolé et brame comme un vieux cerf à l’agonie.

Une nouvelle vague de Covid pourrait « tôt ou tard » (!) arriver en France, alerte le ministre de la Santé

« Une personne meurt du Covid toutes les dix minutes en France », précise François Braun

François Braun, dans un entretien accordé à nos confrères du Parisien, met en garde contre le risque d’une reprise épidémique de Covid-19. S’il évoque une situation épidémique « plutôt calme depuis trois semaines », le ministre de la Santé prévient dans un entretien accordé au Parisien, que « tôt ou tard, une nouvelle vague pourrait arriver ». Une évidence, mais qui pourrait annoncer une nouvelle vague de la politique de la peur, chère à Macron, alors que l’inflation pourrait, selon Michel-Edouard Leclerc, affaiblir gravement le niveau de vie des Français, dès le début janvier.

Le taux d’inflation est déjà à 10% aus USA et, en France, le « bouclier fiscal » doit tomber en cette fin d’année. Le pic d’inflation avait eté atteint à 5,2% en mai, selon Le Maire en juin. Or, les pénuries et le rationnement ont commencé à la rentrée et l’apprenti-sorcier de Bercy a manifesté sa colère cyclique: « Il n’y a pas de dépense plus inutile, plus bête plus stupide que de dépenser de l’argent public pour des pays étrangers producteurs d’énergies fossiles », a souligné Bruno Le Maire, fustigeant ainsi, dès octobre dernier, le financement par Macron de la guerre en Ukraine. « Arrêtons de claquer de l’argent en pure perte pour les énergies fossiles que nous ne produisons pas »… A la différence de l’électricité nucléaire.

« Une personne meurt du Covid toutes les dix minutes en France », ajoute donc François Braun, rappelant que les règles en matière d’isolement pour les personnes testées positives s’appliquent toujours, de même que la vaccination.

Si les indicateurs (contaminations, hospitalisations, décès…) sont à la baisse, le taux d’incidence diminue de « manière nettement moins marquée » que précédemment, selon le dernier bilan hebdomadaire de Santé publique France dirigée par Geneviève Chêne. Son conseil d’administration est nommé par décret du président de la République et sa présidente, Marie-Caroline Bonnet-Galzy, est ainsi en place depuis cinq ans (décembre 2017). Elle vient du Commissariat général à l’égalité des territoires.

« Pas du tout satisfait de la campagne d’automne »

Le ministre se dit à ce propos « pas du tout satisfait du résultat de la campagne d’automne. Avec seulement 10% de vaccinés on est très loin de la cible à atteindre ».

Jusqu’alors, la campagne automnale de rappel peine à décoller. Seuls 39,9% des 60-79 ans et 52,6% des 80 ans et plus parmi les personnes éligibles avaient ainsi reçu un deuxième rappel au 7 novembre, a relevé Santé Publique France.

Attention: Mathias, monsieur Emmanuelle Wargon, urgentiste et époux d’ex-ministre chargée d’on ne sait plus quoi par Macron, explique à Léa Salamé comment sont triés les patients, non pas au Vél’d’hiv, mais dans les hôpitaux :

Que nous réserve la huitième vague de Covid-19 attendue cet automne ?

Huitième vague de la stratégie gouvernementale de la peur

Menton arrogant

Avec le brassage estival de populations, le spectre de la Covid-19 pourrait bien resurgir. Les signes de l’arrivée de cette huitième vague sont divers.

Rentrée scolaire, retour du froid, nouveaux variants… L’automne est une période propice pour que le coronavirus s’immisce à nouveau dans notre quotidien. « Le scénario le plus probable est celui d’un pic épidémique à la rentrée », avait d’ailleurs estimé la semaine dernière Brigitte Autran, immunologiste spécialiste du VIH, il y a 25 ans. Bien que nommée en avril, qui connaît la présidente du nouveau Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, après cinq mois ? A-t-elle anticipé la variole du singe ? Maud Bregeon peut nous certifier que oui ! En même temps, qui peut citer la moindre préconisation de François Bayrou, à la tête du Haut Commissariat au Plan, en veille lui aussi, mais depuis pourtant deux ans… Un emploi fictif ne suffisait pas, Macron en en a créé un second et sur le même créneau de l’anticipation. La prévention, spécialité que se sont appropriés les socialistes a fonctionné …a postériori !

« Sera-t-il dû à un nouveau variant ou au retour du froid ? Nous ne sommes pas devins [ils sont prévisionnistes et payés pour ça], mais il est quasi certain qu’il y aura une vague à l’automne », poursuivait la savante, sachante nouvelle génération qui préside le nouveau comité, héritier du conseil scientifique. Alors, de quels indicateurs la sexa de 68 ans dispose-t-elle pour nous alarmer de nouveau ? Les pénuries diverses et variées engendrées par la stratégie électorale manquée de Macron dragueur de fonds d’urnes écolos et fossoyeur de notre domaine d’excellence, le nucléaire, ses zigzags politiques et ses retards à décider, ces pénuries qu’il a ainsi provoquées, donc, nous conduisent au rationnement et au retour à un pouvoir autoritaire fondé sur la peur.

La professeure Autran a également développé des programmes internationaux sur les vaccins thérapeutiques et des recherches sur l’immunologie des vaccins contre d’autres virus tels que les poxvirus, les virus influenzae, en particulier chez les sujets immunodéprimés. Elle a fondé et coordonné Corevac, un consortium français qui travaille à la coordination et la stimulation de la recherche française sur les vaccins. Va-t-elle découvrir un vaccin français contre Omicron ?

Des chiffres contrastés

Après la dernière vague, survenue au début de l’été, sans traumatiser l’industrie du tourisme, les chiffres de la conragion sont plutôt à la baisse. Jeudi 25 août, Santé publique France dénombrait 19 837 nouveaux cas dans les dernières 24 heures, soit 16 % de moins sur sept jours. Du côté de la prise en charge médicale, 2 948 nouvelles hospitalisations ont été comptabilisées sur les sept derniers (-22,8 %) et 301 nouvelles admissions en soins critiques (-26 %). Sur quoi Brigitte Autran se fonde-t-elle pour suciter la peur ? Rappeler son existence, justifier son emploi ou nous faire regretter son temps de vacances prolongées ?

La propagation du virus décroît. Mais l’épidémie tend à ralentir moins rapidement. « La situation épidémique a continué de s’améliorer, mais de manière moins marquée », écrit Santé publique France dans son point de situation hebdomadaire, puisque Autran n’a rien anticipé. En effet, le nombre de reproduction R (toujours au-dessous de 1) augmente cette semaine pour la deuxième fois. Il est de 0,79 contre 0,66 la semaine dernière et 0,62 la semaine d’avant.

Pas de précautions sanitaires pour la rentrée scolaire

La rentrée scolaire, ce jeudi, a lieu dans un climat apaisé, avec un protocole sanitaire au niveau « socle », soit le plus bas du nouveau cadre sanitaire: la politique prévaut sur le sanitaire. Ecoliers, collégiens et lycéens rejoindront ainsi leur salle de classe sans port du masque et sans limitation de brassage entre les groupes d’élèves. Les activités physiques et sportives seront également autorisées en intérieur et en extérieur sans restriction.

Le retour à l’école peut toutefois inquiéter ! « La rentrée scolaire est un moment particulier qui doit être surveillé », alerte le virologue Bruno Lina dans le journal « 20 Minutes ». Et d’ajouter :

« En termes de calendrier, sur la base de l’expérience des deux automnes précédents, cette période, qui correspond à la reprise de l’école et du travail, d’un brassage de population, d’un rafraîchissement des températures et d’une baisse des activités en extérieur, forme le cocktail pour une reprise épidémique forte. »

Un nouveau variant va-t-il émerger ?

Actuellement, 99,8 % des cas de Covid-19 sont causés par le variant Omicron, écrit Santé Publique France et non le pseudo Comité de veille. Les trois dernières vagues ont par ailleurs été portées par des sous-variants d’Omicron : BA.1 pour la cinquième, BA.2 pour la sixième et BA.5 pour la dernière vague. « Grâce au réseau de surveillance en place, on voit bien que c’est le BA.5 qui est très largement dominant », confirme l’épidémiologiste Yves Buisson dans « Ouest-France ».

Et la huitième vague pourrait elle aussi être dominée par BA.5. A moins qu’elle ne le soit par BA.2.75. Un variant du sous-variant d’Omicron BA.2 qui domine largement la pandémie en Inde actuellement. « Le sous-variant BA.2.75 de la grande famille d’Omicron a été identifié en mai dernier en Inde où il cause actuellement une forte vague », commente le professeur Flahault auprès de « la Dépêche du Midi »Puis il ajoute : « Ce sous-variant (abusivement appelé “Centaure”) comporte neuf mutations au sein de sa protéine Spike. Celles-ci pourraient le rendre non seulement plus contagieux mais aussi plus résistant aux vaccins élaborés contre le virus. »

Comme les autres variants d’Omicron, ces sous-lignages ont tendance à causer des cas plus légers de la maladie car ils s’installent moins dans les poumons et plus dans les voies nasales supérieures, provoquant des symptômes tels que fièvre, fatigue et perte d’odorat.

Enfin, cette vague pourrait même partir de l’apparition d’un autre variant. « Il est presque certain que de nouveaux variants continueront à apparaître, à se propager et à provoquer des vagues à l’avenir. Et bien que certains aient fait partie de la grande famille Omicron, il n’y a aucune raison de penser qu’un variant entièrement nouveau ne pourrait pas aussi apparaître », expliquait au journal Le Parisien Tom Peacock, virologue à l’Imperial College de Londres.

L’immunité baisse, la vaccination revient sur la table

Autre fait non négligeable : la dernière vaccination contre le virus remonte à plusieurs mois pour de nombreux Français. Conséquence : l’immunité peut baisser et une nouvelle campagne de vaccination pourrait être déployée. « Il revient à chacun de juger de son immunité. Les plus de 80 ans dont le dernier rappel ou infection date de plus de trois à quatre mois ont déjà perdu de manière significative leur immunité protectrice et ont besoin d’un rappel rapide. Cela vaut également pour les plus de 60 ans ayant des comorbidités. Pour les plus jeunes, ce délai est de cinq à six mois », détaille le Professeur Bruno Lina à « 20 Minutes ».

D’autant plus que de nouveaux vaccins, plus performants, pourraient être proposés à l’automne. Le 10 août, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré qu’elle vise l’approbation dès l’automne d’un vaccin anti-Covid de Pfizer/BioNTech ciblant deux sous-variants de la souche Omicron (BA.4 et BA.5) se propageant rapidement. Cela devrait arriver « peu de temps après » l’approbation attendue de deux autres vaccins adaptés par Pfizer et son rival Moderna, qui ciblent la souche Covid-19 originale et le sous-variant antérieur BA.1 d’Omicron.

La semaine dernière, le régulateur britannique du médicament annonçait déjà avoir approuvé une nouvelle génération du vaccin contre la Covid-19 de Moderna ciblant le variant Omicron.