JO. 2024 de Paris: soupçons de prises d’intérêts et favoritisme sur le Comité olympique

Des perquisitions sur plusieurs sites, Solideo et le COJO, ce jour

Une perquisition en cours au comité d'organisation des JO-Paris 2024.

A 14 mois des Jeux olympiques de Paris 2024, une perquisition est en cours au siège du comité d’organisation (Cojo) à… Saint-Denis, commune dite défavorisée, comme la Seine-Saint-Denis, département geignard et mendiant, près de Paris, a indiqué mardi le Cojo, sans préciser sur quoi porte l’enquête.

Des perquisitions sont en cours mardi matin sur plusieurs sites, notamment au siège du Comité d’organisation (Cojo) des Jeux-2024 de Paris et à la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), a indiqué le Parquet National Financier (PNF).

Le ministère public a précisé que ces perquisitions sont réalisées dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes respectivement en 2017 et 2022, sur des soupçons de prise illégale d’intérêts et de favoritisme. Elles concernent toutes deux des marchés attribués dans le cadre de l’organisation des Jeux olympiques.

Le Cojo fait savoir qu’il « collabore pleinement avec les enquêteurs ». Ces perquisitions sont menées par l’OCLCIFF (Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales) et la BRDE, brigade financière de la police judiciaire parisienne, a-t-on appris de même source.

La procédure générale relative aux achats « imprécise et incomplète »

Le Cojo est constitué sous forme d’une association loi 1901. La Cour des comptes suit de près son activité et doit publier un rapport très prochainement. En avril 2021, deux rapports de l’Agence française anti-corruption (AFA) sur l’organisation des JO, pointaient des « risques d’atteintes à la probité » et de « conflits d’intérêts », ternissant l’image des JO voulus « exemplaires » par le patron du Comité d’organisation, Tony Estanguet.

Ces deux rapports initiaux livrés début 2021, dont le Canard Enchaîné avait déjà évoqué la teneur il y a près d’un mois, sont consacrés au Comité d’organisation (Cojo) lui-même et à la Solideo, la société publique chargée de la construction (?) des différents sites pour les Jeux. Les inspecteurs de l’AFA ont estimé que la procédure générale relative aux achats est « imprécise et incomplète », et soulignent qu’il existe « parfois des situations de potentiels conflits d’intérêts non maîtrisés ».

La Nupes transforme-t-elle l’Assemblée nationale en « squat de punks à chien »?

LFI s’est disqualifiée pour exercer le pouvoir

Le Bronx mis par l’extrême gauche à l’Assemblée tout au long des débats sur le projet de réforme Macron des retraites, ces deux dernières semaines, vaut à la NUPES d’être vus comme « des punks à chien » par Jordan Bardella qui condamne les députés écologistes, socialistes, communistes et insoumis. Un « punk à chien » ou « zonard » est un type de marginal errant, apparu dans les années 1980 et généralement accompagné de chiens;

« La Nupes considère l’Assemblée comme un squat pour punks à chien, comme une ZAD où on peut hurler, aboyer, insulter« , a déploré le numéro 1 du Rassemblement national ce mercredi sur France 2.

Ce « bazar » a été un véritable « cadeau pour le gouvernement ». Avec les différentes invectives ou encore les nombreux amendements déposés par l’opposition de gauche, les députés n’ont pas pu aller jusqu’à l’article 7. Pourtant, cet article vise à reculer l’âge de départ à 64 ans, mesure dénoncée par l’ensemble des partenaires sociaux.

Quand l’ex-dealer et nouveau député LFI, Boyard,
et Hanouna en vinrent aux mains

Il est vrai que le Rassemblement national a choisi une stratégie différente. La France insoumise de son côté a déposé près de 13.000 amendements sur les 20 000 au total, tandis que les députés RN ont décidé de se montrer constructifs.

Bernard Pignerol, au côté de Mélenchon,
lors de la perquisition de locaux de LFI,
avec aboiements, le16 octobre 2018
Violence physique de A. Corbière, député LFI, 16 octobre 2018

Avec seulement 200 amendements déposés, les parlementaires RN ont surtout axé leur lutte contre le report de l’âge légal de départ à la retraite en voulant encourager la natalité. Ils ont également tenté de déposer une motion de censure, largement rejetée, quelques heures malgré une communauté de vues avec la NUPES sur le sujet…

Le couple Corbière-Garrido a invectivé, insulté et menacé Stanislas Rigault:

Slogan des asociaux punks: No future

« Imaginez au pouvoir des gens comme la NUPES, qui jouent au foot avec la tête d’un ministre et qui s’en vantent sur les réseaux sociaux, qui qualifient un ministre de la République d’assassin et, plus largement, qui participent à une bordélisation du débat démocratique« , a expliqué Jordan Bardella.

« Jean-Luc Mélenchon a voté Macron pour la troisième fois, a-t-il encore développé. Il a voté Macron en 2017 au second tour, il a voté Macron au second tour en 2022. Et en permettant à Emmanuel Macron de laisser filer cette réforme des retraites, en empêchant tout débat sur le fond (…), il fait un cadeau en or au gouvernement. » présidente de l’Assemblée

Soupçon sur le rôle de la présidente de l’Assemblée:

Perquisition chez Donald Trump : des documents « top secret », en réakité déclassifiés

Coup fumeux de la Maison Blanche et infox de sa presse ?

Libération a condamné Trump !

L’administration démocrate de Joe Biden accuse l’ancien président républicain d’avoir violé une loi américaine sur l’espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels liés à la sécurité nationale.

Les agents du FBI qui ont mené lundi 8 août une perquisition au domicile de Donald Trump, en Floride, ont saisi des documents classifiés, dont certains classés « top secret » – à une période non précisée -, que l’ancien président américain avait emportés avec lui « illégalement » – ce qui reste à démontrer – en quittant la Maison Blanche, selon des informations judiciaires publiées vendredi.

A six mois des élections américaines à mi-mandat, en novembre prochain, les enquêteurs du FBI soupçonnent justement l’ex-président républicain d’avoir violé une loi américaine sur l’espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels liés à la sécurité nationale, dont certains ne doivent être consultés ou vus que dans des bâtiments sécurisés. D’après des « experts » – qui sont-ils ? – le fait d’invoquer cette loi ne signifie ni que l’ancien président a commis une faute, ni qu’il risque d’être accusé d’espionnage. « La loi sur l’espionnage comprend un tas de crimes qui n’ont rien à voir avec l’espionnage », a déja fait valoir Bradley Moss, un avocat spécialiste de ces questions, sur Twitter. Et cet « expert » n’est pas anonymé…

Une affaire qui tourne au complot politique

Plusieurs documents judiciaires ont été rendus publics vendredi par un juge fédéral de Floride : le mandat autorisant la perquisition qui s’est déroulée lundi, ainsi qu’un long inventaire des documents saisis par les agents du FBI. Dans cette liste est mentionné un ensemble de documents classés « top secret » – la plus haute classification américaine pour un document –, « secret » ou « confidentiel ». Sauf que s’ils étaienr classés à l’origine, ils ne le sont plys.

Une trentaine de cartons ont été saisis, ainsi que des classeurs avec des photos et une note manuscrite par laquelle Donald Trump avait accordé sa grâce présidentielle à son ancien associé Roger Stone. Le pouvoir de grâce est une prérogative présidentielle.

Pas de commentaire de l’Elysée

Rien ne prouve que Macron est le « président français » impliqué

La police fédérale a également saisi des documents concernant le « président de la France », mais l’Elysée n’a pas souhaité faire de commentaire sur ces « informations » qui auraient été en possession de Donald Trump.

https://www.tiktok.com/@zpresident/video/7131394492581596421?_t=8UoByvaunDx&_r=1

On ignore en effet qui est ce président: il n’est pas identifié nommément et ce flou accrédite également l’dée d’un montage médiatique malveillant.

Scandale Orpea : une perquisition est en cours au siège de l’entreprise

Les gendarmes procèdent actuellement à la visite des locaux de la société situés dans les Hauts-de-Seine

L’acronyme du groupe Orpea est
Ouverture. Respect. Présence. Ecoute. Accueil

L’entreprise Orpea est visée depuis avril par une enquête pour des soupçons de maltraitance institutionnelle et d’infractions financières. Une perquisition était en cours mercredi 8 juin au siège du groupe privé d’Ehpad Orpea à Puteaux (Hauts-de-Seine), a-t-on appris ce matin. Une dizaine de gendarmes de la Section de recherche de Versailles et de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique sont entrés dans le siège de l’entreprise en début de matinée.

L’OCLAESP arrive clairement après que les faits ont été révélés… La direction d’Orpea a confirmé qu‘une perquisition est « en cours » au siège et dans ses directions régionales. Dans la foulée de cette annonce, le titre Orpea a chuté de plus de 5 % à la Bourse de Paris.

Brigitte Bourguignon ou la prime à l’incompétence

La promue ministre de plein exercice était ministre déléguée chargée de l’Autonomie auprès du ministère des Solidarités et de la Santé, dans le gouvernement Jean Castex. Si elle a eu connaissance du problème des maltraitances aux personnes âgées, elle a du « regarder » le dossier « sur la table » depuis 2017 qu’elle est au gouvernement. Ca valait bien de recevoir le maroquin de la Santé en récompense : en mai 2022, Macron a fait de cette sexagénaire sa ministre de la Santé et de la Prévention, dans le gouvernement Elisabeth Borne. Le sortant, Olivier Véran, a été rétrogradé ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement.

Véran va devoir mettre de l’eau dans son vin

Paradoxe macronien, le meilleur choix de Macron pour établir de bonnes relations avec le prochain Parlement est celui qui les avait maltraités.

En novembre 2020, l’ex-médecin neurologue avait disjoncté en pleine séance de l’Assemblée nationale:

Il avait en outre humilié la médecin psychiatre et députée Martine Wonner devant ses confrères:

Si Véran doit consulter avant que la nouvelle législature soit en place, ce n’est pas Martine Wonner qui pourra l’aider.

Les perquisitions en cours visent à « effectuer des vérifications » dans l’enquête ouverte après un signalement du gouvernement adressé en mars au parquet de Nanterre, à la suite de la publication du livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet qui a révélé le pot aux roses.

Cette enquête a été jointe à d’autres investigations, lancées en février, pour « faux et usage de faux et infraction à la législation sur le travail en recourant abusivement à des contrats à durée déterminée ».

Le parquet de Nanterre n’a pas souhaité la transparence dans l’immédiat. L’ouvrage Les Fossoyeurs accuse Orpea de graves manquements dans la gestion de ses établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), ce que réfute le groupe.

Martigues : la police perquisitionne les locaux de la société HLM de la mairie

Les journalistes soumis à la CGT bloquent l’information

Lors du conseil municipal du 16 novembre, le maire avait invoqué la présomption d'innocence, et réclamé des "preuves", en précisant avoir écrit le 3 novembre au Procureur de la République.
Gaby Charroux, debout au centre, et Patricia Baptiste, en veste de jean au premier plan

Une dizaine de policiers parisiens a fait une descente  dans les locaux de la SEMIVIM

Lors du conseil municipal du 16 novembre 2021, le maire avait invoqué la présomption d’innocence face aux accusations de dérives managériales et comptables et précisé avoir écrit le 3 novembre au Procureur de la République.

Au centre d’une polémique depuis plusieurs mois, la société d’économie mixte de la ville de Martigues, la SEMIVIM, qui gère environ 3.000 logements sociaux dans cette ville communiste de 46.000 habitants, la 5e des Bouches-du-Rhône, a été l’objet d’une perquisition ce mardi 7 décembre.

Une dizaine de policiers venue d’une brigade spécialisée de la région parisienne a investi les locaux de la SEMIVIM. Arrivés en fin de matinée, ils ont auparavant perquisitionné les domiciles de sa directrice du patrimoine, Patricia Baptiste, qui n’avait de comptes à rendre qu’au maire, Gaby Charroux, et de son compagnon, Adel Baha (ci-dessous, soupçonné de trafic de stupéfiants dans les quartiers Nord de Marseille) lourdement mis en cause dans les révélations du journal en ligne « Blast » (Lire La Provence du 17 novembre) et de « Le Ravi », journal satirique mensuel « qui examine d’un œil attentif la vie politique, sociale, culturelle, et l’actualité de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur », un ‘slow media’ acteur du monde de l’économie sociale et solidaire.

Lors du conseil municipal du 16 novembre, le maire avait réclamé des « preuves« , en précisant avoir écrit le 3 novembre au Procureur de la République. « Je prendrai toutes mes responsabilités sans état d’âme, mais seulement sur des faits et des preuves« , avait-il encore indiqué.

Les journalistes soumis à la CGT bloquent l’information.

Singulièrement un « ruissellement » entre amis, outre le climat de terreur instauré par le couple, avec son cortège de burn-out, d’arrêts de travail et de démissions, sans compter les menaces et une agression physique.

Egalement à Saint-Mitre-les-Remparts

Plusieurs associations et commerces sont impliqués. Sont cités « Martigues Equilibres », association sportive subventionnée, ou Jumpy Kids.

Mise en examen d’une pompe à fric de Mélenchon pour sa campagne 2017 

Soupçons sur une association proche de Mélenchon et sur sa mandataire financière

Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France Insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, le 22 juin 2021, à Paris.
Mélenchon, le chef de file de La France Insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, le 22 juin 2021, à Paris. 

L’Ere du peuple a été mise en examen pour « prêt illicite de main d’œuvre ».

Ces mises en examen sont les premières prononcées dans les deux enquêtes ouvertes en 2018 relatives à l’usage des fonds publics par le chef de file de La France insoumise.

L’association l’Ere du peuple, prestataire logistique au service de Jean-Luc Mélenchon (43 Rue de Dunkerque 75010 Paris, non loin de la Porte de La Chapelle et de la Halle Pajol, où un camp de migrants illégaux s’est reconstitué), et sa mandataire financière, Marie-Pierre Oprandi, conseillère générale du Parti de Gauche à Massy (UDI,12,2 % de la population y était de nationalité étrangère en 1999) ont été mises en examen au printemps dans l’enquête portant sur les comptes de campagne du leader de La France insoumise (LFI) pour la présidentielle de 2017, selon une information révélée mercredi 21 juillet par l’Agence France-Presse (AFP), confirmée au Monde par une source judiciaire.

Mélenchon nie toute infraction délit

Seuls les soupçons de « prêt illicite de main-d’œuvre » ont toutefois été retenus par le juge d’instruction contre l’association et Mme Oprandi, également poursuivie pour « usage de faux ». Le magistrat a renoncé, à ce stade, aux poursuites sur les principaux volets de l’enquête, ouverte notamment pour examiner des soupçons d’« escroquerie aggravée », « tentative d’escroquerie aggravée » et « financement illicite d’une campagne électorale ». Pour ces autres infractions, l’association et la mandataire sont sous le statut intermédiaire de témoin assisté.

Ces mises en examen – le 29 mars pour l’association, le 29 avril pour Marie-Pierre Oprandi –, sont les premières prononcées dans les deux enquêtes ouvertes en 2018 sur l’usage des fonds publics par Mélenchon.

Depuis trois ans, le chef de file de La France Insoumise (LFI), qui clame  » la République, c’est moi, » quand ses locaux sont perquisitionnés, et de nouveau candidat pour l’élection présidentielle de 2022, conteste toute infraction. Il dénonce l’« atteinte à la séparation des pouvoirs » que constituent ces enquêtes, l’une sur ses comptes de campagne, l’autre sur l’emploi de ses assistants quand il était eurodéputé.

« Une mise en examen a minima qui ne m’inquiète pas »…

Le « prêt illicite de main-d’œuvre » est un délit prévu au code du travail, généralement constaté dans la sous-traitance informatique ou du bâtiment, qui interdit à deux entités de nouer un contrat visant exclusivement à prêter du personnel dans un but lucratif. Il est puni au maximum de deux ans de prison et d’une amende de 30.000 euros, portée à 150.000 euros pour une personne morale.

Le magistrat estime que les quatre employés de l’Ere du peuple, fondée en 2015 par des affidés de Mélenchon pour assurer notamment la logistique de ses meetings et lui louer du matériel informatique, auraient dû être rémunérés par la campagne du candidat ou le parti. Trois salariés de l’association, dont les désormais députés LFI Mathilde Panot et Bastien Lachaud, étaient en même temps membres de l’équipe de campagne.

La Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP), chargée de valider le remboursement des dépenses des candidats avec l’argent public, avait relevé une différence entre les salaires versés et les montants facturés au mandataire, pour un total de 152.688 euros. Elle avait ensuite refusé de rembourser la marge ainsi réalisée par l’association… à but non lucratif.

La défense rétorque qu’elle était tenue par le code électoral de suivre les prix des marchés, qu’elle a suivi les barèmes des agences d’intérim et qu’à défaut elle aurait pu être accusée d’une sous-facturation constituant un don déguisé. La même pratique avait d’ailleurs été validée par la CNCCFP pour des législatives en 2017, fait-on aussi valoir.

Pignerol, individu à gauche,
dans la tentative d’intimidation
d’un policier par la garde rapprochée de Mélenchon

« C’est une mise en examen a minima, qui ne tient pas et ne m’inquiète pas », a réagi le président de l’Ere du peuple, Bernard Pignerol, ci-dessus, conseiller spécial de Mélenchon, énarque, ex-président du conseil d’administration de l’ONISEP et de ceux qui forcèrent le passage au cri de « Enfoncez la porte, camarades! », lancé par Mélenchon, lorsque les bureaux de LFI furent perquisitionnés, en novembre 2018. « Tout le reste est tombé mais il fallait sauver le dossier », selon lui.

13.000 euros mystérieux retrouvés chez un proche de Mélenchon

Dans l’enquête sur la vingtaine d’assistants parlementaires rattachés à Mélenchon depuis 2009, date de son premier mandat au Parlement européen, les enquêteurs ont fait une des découvertes les plus surprenantes du dossier au domicile de Pierre Moro, un de ses vieux copains de lycée : près de 13.000 euros en liquide,  que Marie-Pierre Oprandi, la trésorière historique de Mélenchon, lui aurait demandé de conserver discrètement.Un magot de 12.950 euros en liquide a été découvert au domicile de Pierre Moro, vieux copain de lycée de Jean-Luc Mélenchon.

Près de 13.000 euros qui ne devaient pas laisser de traces en liquide et que Marie-Pierre Oprandi, la trésorière historique de Mélenchon, lui aurait demandé de conserver discrètement.

Deux enveloppes et un emballage carton retrouvés en février 2019

Cette découverte a été suffisante pour élargir l’information judiciaire ouverte le 9 novembre à des faits de « blanchiment de crime ou délit ». L’enquête initiale vise les délits de « détournements de fonds publics, recel et blanchiment ».

Pierre Moro, alias « Pelou », a été de toutes les batailles de l’actuel chef de file de La France insoumise (LFI). Campagnes pour le Parti socialiste en Essonne, Sénat, ministère de l’Enseignement professionnel au sein du gouvernement Jospin… Un temps chauffeur de Jean-Luc Mélenchon, il a aussi été son assistant parlementaire au Parlement européen pendant plus de deux ans, jusqu’à fin décembre 2011. Une abnégation qui lui vaut d’être dans le collimateur de la justice dans le cadre de l’enquête qui vise La France insoumise. C’est lui qui certifie que la somme est « un reliquat de la buvette de la fête de l’Huma. »

Des militants ont offert à Mélenchon une campagne numérique gratuite

Sur le « Discord Insoumis », plateforme de discussion en ligne, des sympathisants ont lancé des projets innovants qui ont boosté la campagne du candidat.

« C’est une merveille. Ils ont une présence centrale dans notre campagne. » Dans sa Revue de la semaine sur Youtube, Jean-Luc Mélenchon dresse régulièrement des louanges au Discord Insoumis. Derrière cette appellation se cache un immense groupe de jeunes bénévoles qui interagissent sur Internet et mènent une campagne numérique puissante. Le jeu vidéo Fiscal Kombat ? Ce sont eux. Tout comme le Mélenphone, un site qui permet aux volontaires d’appeler des indécis pour les convaincre. 

Le Discord est une application (sur navigateur ou sur smartphone) similaire à un forum, avec différents salons de discussion. Un petit groupe « d’insoumis » se retrouvant sur le site jeuxvidéo.com a migré pour créer un forum consacré à La France insoumise : le Discord Insoumis. Au départ, ils étaient entre 30 et 50. Aujourd’hui, près de 15 000 personnes interagissent (si l’on compte tous ceux qui se sont connectés au moins une fois au cours des 7 derniers jours).

L’espace se divise en plusieurs salons de discussion, comme « veille Facebook », « veille Twitter », « blabla »… Et surtout, le salon « Projets ». Car ces militants du Web vont bien plus loin qu’une simple discussion sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux sont à l’origine d’initiatives hors de tout contrôle de l’équipe de campagne du candidat. Le jeu vidéo Fiscal Kombat lancé vendredi 7 avril 2017 est de ceux qui ont fait le plus de bruit. Le joueur incarné par  Mélenchon se retrouve à secouer les Cahuzac, Bettencourt, Balkany et compagnie pour faire tomber les euros, qui alimentent une caisse commune. Le jeu a demandé quatre mois de travail aux développeurs. Un énorme coup de communication qui a coûté zéro euro à la campagne, mais qu’ont financé les joueurs !

Bientôt le Macroverdose

Le Discord Insoumis possède un staff dirigeant de quelques personnes. Sur chaque projet, deux à trois référents lancent des appels à talents, en graphisme, en code… Et c’est ensuite une véritable équipe qui est constituée. Le tout premier projet voit le jour en décembre : le site Mélenchon Oui Mais. « On était trois personnes à travailler dessus, et on a mis trois semaines à le sortir », se souvient Miidnight, cofondateur du Discord Insoumis, qui préfère garder son pseudo. « Il y a beaucoup d’idées reçues sur le candidat et le programme. L’idée était d’informer et de démythifier le candidat », explique Jordan. Le site liste les idées reçues sur Mélenchon et son programme, avec à chaque fois la réponse correspondante, qui rétablit « leur » vérité.

Les membres du Discord ont également une radio web depuis deux mois. Après le Mélenphone, ils préparent désormais le site Macroverdose, pour, selon Jordan, « faire contrepoids à l’omniprésence médiatique » du candidat d’En marche !. Ou encore une extention de navigateur intitulée « Decodex Insoumis ». « Il est basé sur le modèle du Decodex du Monde (qui classe les médias selon leur degré de fiabilité, NDLR), détaille Jordan. On a voulu faire le nôtre pour montrer que le choix de la ligne éditoriale (sic) est influencé par le financier qu’il y a derrière. »

 Des membres de l’équipe viennent regarder nos projets terminés, et mettent en avant ceux qui leur plaisent. 

Le jeune militant passe environ deux heures par jour sur le Discord pour faire du graphisme ou de la recherche d’informations. « Je n’ai jamais été encarté, mais j’ai ressenti le besoin de discuter avec des personnes qui pensent comme moi. Je fais la campagne à fond car je crois beaucoup aux idées de Mélenchon. » Quant à Miidnight, il consacre 10 heures de sa journée à la gestion de la plateforme. « C’est comme un travail à temps plein ! J’ai un peu du mal à allier mes études et ça en ce moment… »

Le Discord se dit indépendant. « On a peu de liens avec eux, confirme Jordan. On ne reçoit aucune instruction, les idées viennent de nous. » Miidnight raconte avoir établi le contact avec l’équipe de campagne « après le meeting hologramme » : « On se demandait si nous pouvions avoir des problèmes avec les éditions du Seuil vu que nous diffusions le programme sur le site L’avenir en commun. » Mais il concède que « des membres de l’équipe viennent regarder nos projets terminés, et mettent en avant ceux qui leur plaisent. »

« Une campagne numérique gratuite »

Mathias Enthoven est un des responsables de la campagne numérique. En les découvrant en janvier, il avoue avoir pensé qu’ils étaient « juste des militants se retrouvant sur Unternet ». « On ne savait pas qu’ils feraient autant de trucs. Le Mélenphone, ça reviendrait à 60 000 balles ! Pour nous, c’est une campagne numérique gratuite, créée de façon autonome et spontanée. » Il loue leurs « capacités qu’aucun staff n’égale ».

Équipe comme bénévoles, tous se réfèrent à leur gourou, Jean-Luc Mélenchon, et à son concept de « communication ascendante », en clair quand ce sont les « gens » qui pèsent dans la campagne. Dans sa dernière Revue de la semaine, il vante ce modèle, qu’il dit novateur : « C’est l’action qui crée le réseau, et pas le réseau qui crée l’action. » Un nouveau pied de nez aux partis que le camarade Jean-Luc dit moribonds.

Un heurosoumis

Comment dire, comment dit-ont, open your mind, je trouve ce candidat assez talentueux dans cette ouverture d’esprit, oui. Vivre avec sont temps, oui. Bientôt president, … . Face a madame Le Pen, je dirais, oui, pour ce candidat audacieux.

Dommage que ses idées soient totalement dépassées et dangereuses !

Le drame, c’est qu’autant d’imbéciles s’y laissent prendre : décidément le niveau intellectuel de l’électeur moyen d’extrême-gôche est tombé bien bas !

Le Présidentiable qui marche

Pour un vrai jeu video, moins caricatural mais non moins drôle, téléchargez plutôt « Le presidentiable qui marche » sur iOS appstore. Comme tout GAFAM, Apple n’est pas sa tasse de thé menthe, mais ça, c’est devant l’électeur de base…

L’hologramme de Mélenchon: un, ça ne va déjà pas, mais sept…

En 2017, le candidat avait pu tenir sept meetings simultanés grâce à une illusion d’optique: un mirage, comme le marxisme en voie d’extinction. Présent physiquement à Dijon (Côte-d’or), il était apparu virtuellement à Nancy (Lorraine), Nantes (Loire-Atlantique), Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Grenoble (Isère), Montpellier (Hérault) et Le Port (la Réunion). Une technique qu’il avait déjà expérimentée à Lyon (Rhône) et Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), mais qui bugge à Lourdes. Depuis le XIXe, cet effet visuel est appelé «fantôme de Pepper», du nom d’Henry Pepper, le scientifique britannique qui l’a popularisé.

Cette débauche de moyens numériques n’avait pas impressionné l’électeur. Mélenchon était arrivé quatrième…

Saisie d’un portable d’Eric Dupond-Moretti dans la perquisition au ministère de la Justice

La procédure pour prise illégale d’intérêts du ministre s’accélère

Des plaintes pour conflit d’intérêts ont été déposées contre lui par quatre syndicats de magistrats de France.

Les magistrats de la Cour de justice de la République ont effectué une perquisition au ministère de la Justice, jeudi. Eric Dupond-Moretti est visé par une enquête de la Cour de justice de la République (CJR) pour des soupçons de « prise illégale d’intérêts ». Il est soupçonné de se servir de son statut de ministre pour régler des comptes avec certains magistrats du Parquet national financier (PNF) avec qui il avait eu maille à partir dans le dossier « des écoutes de Paul Bismuth » lorsqu’il était avocat, mais avait été mis sur écoutes, et également avec le juge Edouard Lavrault, auquel il s’était opposé par le passé.

Jeudi, le ministère de la Justice a été perquisitionné pendant quinze heures. Les enquêteurs ont notamment saisi des documents et des téléphones portables dont l’un de ceux appartenant à Eric Dupond-Moretti.

L’ancien ogre des barreaux pourrait être prochainement convoqué. Il risque une mise en examen.

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Des serruriers et des coffres-forts

Après plusieurs plaintes déposées par des syndicats de magistrats mais aussi par l’association anticorruption Anticor, la Cour de justice de la République a ouvert une information judiciaire pour « prise illégale d’intérêts ». C’est dans ce cadre qu’une perquisition a eu lieu, jeudi de 9h à minuit, place Vendôme, dans les locaux du ministère de la Justice.

Les enquêteurs, accompagnés d’une vingtaine de gendarmes de la section de recherches de Paris, ont fouillé le bureau du ministre, mais aussi celui de sa directrice de cabinet, son secrétariat particulier et les bureaux de la direction des affaires criminelles et des grâces (DACG).

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Ils ont également fait appel aux services de serruriers pour ouvrir, à l’aide d’une meuleuse, des coffres-forts placés dans la bibliothèque du ministre et dont personne ne retrouvait les clefs. S’ils n’ont rien trouvé à l’intérieur, ils ont récupéré des documents dans les bureaux visités. Et ont donc saisi plusieurs téléphones portables dont l’un de ceux appartenant à Eric Dupond-Moretti soi-même. Ce qui peut « possiblement » poser des problèmes de sécurité nationale, selon son entourage.

L’enquête s’accélère

Alors que l’ancien ténor des barreaux est en poste depuis tout un an, cette enquête semble s’accélérer depuis la fin des élections départementales et régionales, dans lesquelles le ministre aura été un candidat malheureux (élimine avec 8%).

Le premier ministre Jean Castex a été auditionné par les magistrats de la CJR, le 7 juin, en qualité de témoin. Le directeur des services judiciaires, Paul Huber, a lui aussi été auditionné.

Eric Dupond-Moretti pourrait être convoqué prochainement, selon plusieurs sources. Il risque une mise en examen pour « prise illégale d’intérêts ». Un événement qui serait susceptible de perturber la fin du mandat de Macron et forcer le remaniement gouvernemental dont il ne veut pas, refusant d’acter l’échec des 15 ministres LREM mobilisés dans les dernières élections.

Eric Dupond-Moretti, soupçonné de conflit d’intérêt

Le ministère de la Justice est perquisitionné.

Le garde des Sceaux de Macron est soupçonné de conflit d’intérêts dans deux dossiers auxquels il a pris part lorsqu’il était avocat.

Une perquisition est en cours au ministère de la Justice ce jeudi matin, a-t-on appris de source judiciaire confirmant une information du Parisien. Cette opération est menée par trois magistrats de la Cour de justice de la République (CJR) dans le cadre d’une enquête ouverte pour « prise illégale d’intérêt » concernant Eric Dupond-Moretti. Le garde des Sceaux est en effet visé par des plaintes de trois syndicats de la magistratures et de l’association Anticor l’accusant d’avoir usé de ses fonctions de ministre dans des dossiers qu’il a traité en tant qu’avocat

«Nommer une personnalité aussi clivante et qui méprise à ce point les magistrats, c’est une déclaration de guerre à la magistrature», a affirmé Céline Parisot, présidente de l’Union syndicale des magistrats (USM) qui se dit par ailleurs apolitique.

Les magistrats de la CJR s’intéressent particulièrement à l’affaire d’un policier monégasque poursuivi pour corruption et défendu par Eric Dupond-Moretti qui avait dénoncé les « méthodes de cow-boy » du juge d’instruction. Une fois arrivé place Vendôme en tant que ministre, le ministre avait engagé une procédure contre ce magistrat

Autre point scruté par la CJR: celui de l’affaire dite des « fadettes » dans laquelle les factures téléphoniques d’Eric Dupond-Moretti – entre autres – avaient été épluchées par le Parquet National Financier (PNF) dans le cadre de l’affaire « Bismuth » visant Nicolas Sarkozy. Après avoir dénoncé des « méthodes de barbouzes », l’avocat avait porté plainte. Il l’avait finalement retirée une fois arrivé au ministère de la Justice puis avait demandé l’ouverture d’enquêtes administratives contre les magistrats du PNF. 

Il arrive que le PNF et la CJR puisse avoir des attentions: les magistrats ont attendu la fin des scrutins des 20 et 27 juin derniers, mais se sont-ils enhardis du fait de l’échec d’Eric Dupond-Moretti aux régionales dans les Hauts-de-France ? La liste LREM à laquelle il appartenait n’a pas atteint la barre des 10% et n’a pu concourir au second tour.

Affaire libyenne : garde à vue d’une proche du couple Macron

Cette ex-détenue est suspectée de « subornation de témoins ».

La garde à vue de Mimi Marchand a dû être prolongée. Le domicile de la patronne de Bestimage a été perquisitionné. Elle a été placée en garde à vue, laquelle a été prolongée pour des soupçons de « subornation de témoins » dans l’affaire des soupçons de financement présumé libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

Mimi Marchand, qualifiée de « papesse » des paparazzi, a été placée en garde à vue jeudi 3 juin, dans le cadre d’une enquête pour « subornation de témoin » et « association de malfaiteurs » relatives à un entretien accordé à Paris Match par Ziad Takieddine au journaliste François de Labarre. Leurs domiciles ont été perquisitionnés. Si la garde à vue du journaliste a été levée – sans mise en examen ni convocation par la justice – jeudi soir, celle de la patronne de Bestimage, Michèle Marchand, surnommée « Mimi », a été prolongée de 24 heures.

"Mimi" Marchand a ete placee en garde a vue jeudi.
« Mimi » Marchand a été placée en garde à vue jeudi.© ERIC FEFERBERG / AFP

Ces deux gardes à vue avaient débuté tôt jeudi matin à Nanterre à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), sur demande de deux juges d’instruction financiers parisiens, ont indiqué des sources proches du dossier.

Paris Match dénonce une « arrestation contraire à tous les principes démocratiques »

Cette enquête porte sur des soupçons de « subornation de témoins » et « association de malfaiteurs » relatives à cet entretien accordé en novembre dernier par Ziad Takieddine qui s’était rendu au Liban avec un photographe de BestImage. Les domiciles de Mimi Marchand et de François de Labarre ont fait l’objet jeudi de perquisitions, selon les sources proches du dossier.

Le Parquet national financier (PNF) avait indiqué dans l’après-midi ne pouvoir « communiquer aucune information à ce stade ». L’avocate de Mimi Marchand, Me Caroline Toby, n’a pas souhaité commenter l’information. La mesure de coercition visant le journaliste avait suscité l’indignation de la directrice de publication de l’hebdomadaire, Constance Benqué, qui avait dénoncé une « arrestation contraire à tous les principes démocratiques », tandis que le secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Deloire, avait évoqué « un procédé judiciaire déplorable, à l’évidence disproportionné ».

Dans l’entretien de novembre au cœur de cette nouvelle enquête, qui avait également fait l’objet d’une diffusion vidéo sur BFMTV, Ziad Takieddine avait retiré ses accusations contre Nicolas Sarkozy. L’ex-chef de l’Etat « n’a pas eu un financement libyen pour la campagne présidentielle, ni M. Kadhafi ne pouvait le faire parce qu’il ne le faisait jamais », avait-il notamment déclaré. « La vérité éclate », avait commenté l’ancien chef de l’Etat (2007-2012), avant d’accorder deux jours plus tard un entretien à BFMTV en disant sa « colère » d’avoir été « traîné dans la boue ».

Ziad Takieddine accuse Paris Match d’avoir déformé ses propos

L’entretien de Ziad Takieddine avait été publié peu après son incarcération au Liban dans le cadre d’une autre procédure judiciaire également engagée contre lui.

Sans preuves, le quotidien Libération avait supputé en mars des mouvements de fonds suspects, évoquant de possibles tractations en marge de l’entretien. Selon le site révolutionnaire trotskiste Mediapart, c’est « cette procédure qui aurait fait apparaître des négociations souterraines avec Ziad Takieddine visant à obtenir sa rétractation dans le dossier libyen ».

Deux mois plus tard, interrogé le 14 janvier à Beyrouth par les juges d’instruction Aude Buresi et Marc Sommerer, chargés du dossier libyen, l’intermédiaire, connu pour sa versatilité, avait déclaré qu’il ne « confirm[ait] pas les propos » de l’entretien. Tout en confirmant le verbatim issu des vidéos, Ziad Takieddine a ainsi prétendu, dans cet interrogatoire, que ses propos de novembre avaient été « déformés » par Paris Match, qui « appartient à un ami de Sarkozy »… L’hebdomadaire est propriété du groupe Lagardère, dont Nicolas Sarkozy est membre du conseil de surveillance.

Devant les magistrats, en janvier, Ziad Takieddine est donc revenu à sa première version, selon laquelle la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy avait reçu l’apport de fonds libyens, à son corps défendant. Il insista sur le fait que Sarkozy n’y était pour rien.

Dans un communiqué, peu après l’entretien à Paris Match et BFMTV, le procureur national financier Jean-François Bohnert avait tenu à affirmer que les mises en examen de Nicolas Sarkozy dans cette enquête confiée à des juges en 2013 ne s’appuyaient pas seulement sur les déclarations de Ziad Takieddine !

Depuis, et après huit ans, l’enquête en est toujours à tenter de trouver des preuves irréfutables…