Européennes 2024 : Jordan Bardella demandera la dissolution si le RN arrive en tête

Aligner l’Assemblée sur le pays réel

Jordan Bardella, qui conduit la liste du RN aux élections européennes, et Marine Le Pen ont annoncé ce mercredi 17 avril qu’ils réclameront une dissolution de l’Assemblée nationale si leur parti arrive en tête le 9 juin.

« Je demanderai le soir même la dissolution de l’Assemblée nationale », a prévenu le leader de la droite nationale, en estimant que « les élections européennes, c’est l’unique occasion, la seule élection nationale du quinquennat, qui doit donc permettre aux Français de s’exprimer sur la politique du gouvernement, de faire entendre leur colère à Emmanuel Macron et par conséquent de désigner le mouvement politique qui sera chargé de préparer l’alternance ».

« Quand on est au pouvoir, quand on a 10 à 15 points d’écart par rapport au premier parti d’opposition, il y a un 6 pour la majorité présidentielle », a encore fait valoir le patron du RN, selon qui « le président de la République n’aura pas d’autre solution que d’en revenir aux urnes ».

Le RN largement en tête des sondages

2019

Dans un sondage Toluna-Harris Interactive paru mercredi, la liste du Rassemblement national arrive largement en tête en recueillant 30 % des intentions de vote, loin devant celle des macronistes, créditée de 16 %.

En déplacement à La Réunion, Marine Le Pen a abondé en disant qu’elle « souhaite » des élections législatives anticipées si le scrutin de juin était « une débâcle pour le camp présidentiel »« Il (faudra) qu’Emmanuel Macron ait le courage d’en tirer les conséquences », a-t-elle ajouté lors d’un entretien sur la chaîne de télévision Antenne Réunion.

Marine Le Pen s’est par ailleurs de nouveau prononcée mercredi pour la suppression de l’octroi de mer, une taxe sur les produits importés spécifique aux départements et régions d’outre-mer, régulièrement dénoncée comme étant l’une des causes de la vie chère ultramarine.

Actuellement, le RN est crédité de 29% ou 30% des intentions de vote, mais il n’a pas droit à 30 ou 29% des députés.

Législative: les chiffres contestés du ministère de l’Intérieure

Le Monde suggère un mensonge de Darmanin

La place Beauvau donne la majorité présidentielle à 25,75 % au premier tour, devant l’alliance circonstantielle des gauches (25,66 %), mais notre calcul [celui du quotidien] aboutit à un ordre inverse en raison de notre politique de réétiquetage des candidats.

Les résultats diffusés par Le Monde diffèrent légèrement de ceux publiés par le ministère de l’Intérieur. Selon les calculs du journal, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) arrive très légèrement en tête avec 26,10 %, contre 25,81 % pour ENSEMBLE ! (coalition présidentielle: La République en marche (Renaissance), le Mouvement démocrate, Horizons (autour d’Edouard Philippe), Agir, Territoires de progrès, Parti radical et En commun (Pompili, Renson, etc), alors que le site du ministère de l’intérieur donne la coalition gouvernementale légèrement devant avec 25,75 %, contre 25,66 % à la NUPES. Ses décomptes se basent cependant sur les mêmes chiffres, remontés des bureaux de vote, que ceux du ministère de l’intérieur. Mais la différence tient à l’étiquetage des partis et coalitions que Le Monde a retenus pour les candidats, qui peut différer légèrement de celui du ministère.

Un étiquetage réalisé manuellement par Le Monde

Initialement, en diffusant la liste officielle des candidats aux législatives, le 23 mai, le ministère de l’Intérieur avait fait le choix de ne pas considérer la nuance Nupes, mais seulement les partis d’origine des candidats de cette nouvelle alliance (La France insoumise, Parti socialiste, Europe Ecologie-Les Verts, Parti communiste, etc…). Les candidats EELV avaient aussi été regroupés dans une large et unique nuance « écologistes » avec les représentants de CAP 21, des Nouveaux Démocrates ou du Parti animaliste, qui ont des identités et des programmes politiques très distincts.

Le Monde, estimant que les choix effectués par Géraldeux Darmanin étaient problématiques, pour permettre une lisibilité des enjeux politiques de ces élections, a alors procédé à sa propre classification. Un travail qui avait déjà été entamé à partir des investitures communiquées par certains des partis et coalitions, et qui a été affiné grâce aux connaissances locales de nos correspondants en région, pour aboutir à une base de 6.290 candidatures mise à jour et diffusée en open data.

Finalement, à quelques jours du scrutin, le 7 juin, le Conseil d’Etat a enjoint au ministère de l’Intérieur de « comptabiliser la Nupes comme une nuance politique unique dans la présentation des résultats qui sera faite » lors des deux tours des législatives. Le ministère a dû procéder dans l’urgence au réétiquetage des candidats.

Des différences d’appréciation dans l’outre-mer

Mais des différences demeurent entre la base du Monde et le nouveau nuancier publié par le ministère le 9 juin, notamment dans une partie de l’Outre-mer. En effet, l’accord officiel de la Nupes ne portait pas sur ces circonscriptions. Toutefois, dans plusieurs d’entre elles, en particulier à La Réunion, Mayotte ou en Polynésie, les partis de gauche se sont organisés pour présenter un candidat unique, comme dans l’accord métropolitain. Le Monde a donc décidé de les intégrer dans l’ensemble Nupes lors du décompte des résultats, afin de donner à voir les rapports de force potentiels dans la future Assemblée nationale. Et ce, compte tenu du fait que ces derniers, s’ils étaient élus, siègeraient dans le même ensemble que La France insoumise, le Parti socialiste, Europe Ecologie-Les Verts et le Parti communiste français.

Le Monde décompte ainsi 14 candidats Nupes de plus que le ministre de l’Intérieur. Mais c’est vrai aussi dans l’autre camp : dans six circonscriptions, nous avons attribué la nuance Ensemble ! à des candidats que le bureau des élections du ministère catégorise « divers droite » ou « divers centre ». Notre dernière mise à jour, réalisée lundi 13 juin au matin, nous a aussi permis de rectifier deux erreurs concernant des candidates LRM qui n’avaient pas été intégrées chez Ensemble !.

Deux forces politiques quasiment à égalité

Au total, ce sont ces légères différences (une vingtaine sur près de 6.290 candidats) qui modifient la somme des voix attribuées à chaque camp et l’affichage, en tête, de l’alliance de gauche dans notre page de résultats.

Selon le décompte, que nous estimons plus précis que celui du ministère, la Nupes devance très légèrement Ensemble ! sur l’ensemble des suffrages nationaux, de 66.000 voix environ, alors que le ministère voit un écart de 21.000 voix dans l’autre sens. Des écarts dérisoires, alors que chacun des camps a totalisé plus de 5,8 millions de suffrages.

Mais la réalité est surtout symbolique. Les deux camps sont dans un mouchoir de poche, avec la classification du ministère ou avec la nôtre. La vraie information pourrait donc se résumer ainsi : La Nupes et Ensemble ! ont fait jeu égal en nombre de voix à travers le pays.

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Port du voile: souvent Macron varie

Comment savoir ce que nous réserve un président sans colonne vertébrale ?

Foutage de gueule

Le président-candidat ne se voile plus la face ? Il estime aujourd’hui que le voile est beau comme geste politique assumé de… féminisme, mais cet homme aux convictions molles avait précédemment estimé que le voile « n’est pas l’affaire de l’Etat », avant d’affirmer qu’ « en même temps » le port du voile n’est pas conforme à la civilité ». Comment savoir pour lequel de ces trois présidents voter, ou non, le 24 avril? Derrière eux se cachent-ils un quatrième, un cinquième ?

Avril 2018 – « Ce n’est PAS CONFORME A LA CIVILITÉ », disait Macron du voile

Le président Macron avait évoqué le sujet face à Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel le 15 avril 2018, pour dire que le voile nous « insécurise »…

« Le port du voile dans l’espace public n’est pas l’affaire de l’Etat ». Macron avait prétendu clarifier sa position du moment sur ce flou qui pendant plusieurs semaines préoccupa la France, jusqu’au gouvernement, mais dont la gauche et l’extrême gauche s’étaient satisfaits.

En voyage à La Réunion, en octobre 2019, le chef de l’Etat, que ses opposants comme ses partisans pressaient d’intervenir sur ce sujet sensible, avait établi d’une formule lapidaire un distinguo. « Le port du voile dans l’espace public n’est pas mon affaire. Dans les services publics, à l’école, c’est mon affaire », avait-il tranché, le 24 octobre, après avoir jugé, six mois plus tôt, que le voile nous « insécurise » et qu’il n’est « pas conforme à notre civilité ».

https://youtu.be/Kyr3CA8ISqw

Et d’ajouter: « Dans les services publics, il y a un devoir de neutralité. Quand on éduque nos enfants, on demande qu’il n’y ait pas de signe religieux ostentatoire. Après, ce qui se passe dans l’espace public, c’est pas l’affaire de l’Etat ou du président de la République. »

« Dans les services publics, il y a un devoir de neutralité [cf. l’ingérence de la présidente de l’université de Nantes dans le second tour de la présidentielle 2022]. Quand on éduque nos enfants, on demande qu’il n’y ait pas de signe religieux ostentatoire. Après, ce qui se passe dans l’espace public, c’est pas l’affaire de l’Etat ou du président de la République », avait-il estimé sur la chaîne Réunion la 1ère.

« Je ne veux pas faire une loi qui l’interdise dans la rue car ce serait contre-productif »… Ré-entendre:

Toutefois, il avait abordé le sujet de façon moins binaire et donné son sentiment personnel en avril 2018 en direct face à Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel (voir vidéo ci-dessus). Il semblait plus proche de la position de Jean-Michel Blanquer, tancé par sa majorité pour avoir estimé que le voile n’est « pas souhaitable dans notre société », car contraire aux valeurs de l’égalité hommes-femmes. Une prise de position vivement critiquée par des députés macroniens et, indirectement, par la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye à qui le voile durant les sorties scolaires ne pose « pas de difficultés ».

La majorité est apparue encore plus divisée quand Aurore Bergé, porte-parole LREM, s’est dite prête à voter un texte de l’opposition LR, déclenchant un tollé d’autres élus macronards. Le parti de droite a déposé une proposition de loi pour interdire le voile lors des sorties scolaires, alors qu’à la mi-octobre Edouard Philippe avait tenté de mettre un terme aux débats en précisant qu’il n’est pas question d’une nouvelle loi sur les accompagnateurs scolaires.

2019: le voile « n’est pas l’affaire de l’Etat »

Macron dit alors tout et son contraire »: pensée complexe ou perturbée. Il s’en pris d’abord au « communautarisme ». Macron, qui a appelé à plusieurs reprises à ne pas faire d’amalgame et ne pas « stigmatiser » les musulmans, s’en était de nouveau pris avec virulence au « communautarisme », en allusion à l’islam politique, qu’il venait à plusieurs reprises de dénoncer. « Le voile est utilisé dans certaines circonstances, certains quartiers, par certains, comme instrument de revendication et de séparatisme dans la République, qu’on appelle communautarisme », avait-il dit (dimanche 20 octobre 2019).

https://dai.ly/x7n0y8h

Alors qu’il avait renoncé juqu’ici à un grand discours sur la laïcité, Macron avait fait de la lutte contre le communautarisme l’un de ses chevaux de bataille, à l’approche d’élections municipales où la majorité comme l’opposition de droite et les Verts craignent l’émergence de listes communautaires.

« Il y a aujourd’hui des femmes et des hommes qui disent de par ma religion je n’adhère plus aux valeurs de la République, je sors mon enfant de l’école, je refuse qu’il aille se baigner avec d’autres (…) et au nom de ma religion je porte un autre projet politique »« Et ça, c’est un problème pour moi, avec une revendication qui devient politique », a insisté le chef de l’Etat.

En avril, il avait déjà dénoncé le « communautarisme qui s’est installé dans certains quartiers de la République » et annoncé qu’il serait « intraitable » face à l’« islam politique qui veut faire sécession avec notre République ». Mais il a plaidé de nouveau contre la stigmatisation d’une seule religion, après avoir, ces derniers jours, craint une « coagulation » dans les esprits entre communautarisme et islam.

En 2022, ses zigzags l’ont mis en difficulté à la présidentielle et s’extasie au port du voile par une jeune féministe…

Macron avait alors évoqué un problème de « civilité », tout en estimant qu’il n’est nécessaire d’en faire une loi pour l’interdire dans la rue.

« Le sujet du voile est très important aujourd’hui, il a pris un tour très particulier. Et ce n’est pas vrai que c’est la laïcité qui consisterait à dire que l’on va interdire partout le voile. Quand je croise une femme voilée je la respecte. mais je veux être sûr d’une choix: que c’est son choix.
Je n’ai pas une réponse univoque sur ce point. Mais pourquoi cela nous insécurise, ce voile ? C’est que ça n’est pas conforme à la civilité qu’il y a dans notre pays, c’est à dire au rapport entre les hommes et les femmes dans notre pays. Nous sommes attachés à l’égalité entre l’homme et la femme, mais je ne veux pas faire une loi qui l’interdise dans la rue car ce serait contre-productif. Ce dont je veux être sûr c’est qu’aucune femme ne soit obligée de le porter. Et ça c’est la clé de la bataille qui est la nôtre », disait-il donc le 15 avril 2018.

2017: en période électorale, Macron est très susceptible sur le sujet, dont le burkini:

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2022 : à Strasbourg, le candidat Macron s’extasie face à une jeune féministe voilée…

Le président a félicité la jeune séparatiste:

Par sa volte-face communautariste, aura-t-il récupéré le vote musulman acquis à Mélenchon?

Encore une? Voyez son ravissement devant la caméra…

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Peut-on être féministe et voilée ?

Sujet abordé par Estelle Denis sur RMC et RMC Story

Vidéo recherchée

A propos de la responsable voilée de l’UNEF, Marlène Schiappa avait divergé de son mentor, mettant en cause le positionnement politique de ce syndicat étudiant islamo-gauchisé, séparatiste:

Test négatif de moins de 24 heures obligatoire dès mardi, pour voyager outre-mer

Le Conseil scientifique redoute une « désorganisation de la société » début 2022

Même les personnes vaccinées seront soumises à l’obligation de présenter un test négatif, PCR ou antigénique, pour entrer dans les territoires français d’Outre-mer.

Même les personnes vaccinées seront soumises à l’obligation de présenter un test négatif, PCR ou antigénique, pour entrer dans les territoires français d’outre-mer.

Un test PCR ou antigénique négatif de moins de 24 heures sera obligatoire dès mardi 28 décembre pour tous les passagers, vaccinés ou non, se rendant dans les territoires français d’outre-mer à partir de métropole comme de l’étranger, a annoncé le ministère des Outre-mer ce vendredi 24 décembre.

« Par un décret en date du 24 décembre 2021, l’ensemble des passagers se rendant dans les outre-mer seront dans l’obligation de présenter à l’embarquement un test négatif, PCR ou antigénique, de moins de vingt-quatre heures », a-t-il indiqué dans un communiqué.

Cette obligation entrera en vigueur à partir du 28 décembre et s’appliquera « pour les déplacements depuis l’Hexagone, comme depuis tous les pays étrangers ».

Les tests obligatoires pour tous les voyageurs, avant l’embarquement des vols allant de France vers ces territoires, avaient déjà été rétablis le 29 novembre face à l’arrivée de la cinquième vague de l’épidémie liée au variant Delta.

Mais la règle variait suivant le statut vaccinal : test PCR de moins de 48 heures ou antigénique de moins de 72 heures pour les personnes vaccinées, de moins de 24 heures pour les personnes non vaccinées.

Nouvelle vague liée au variant Omicron

Concernant les vols internationaux vers l’outre-mer, seules des restrictions « décidées localement par le représentant de l’Etat ou l’autorité compétente » s’appliquaient jusqu’à maintenant.

L’obligation d’un test négatif pour l’ensemble des déplacements vers l’Outre-mer « est nécessaire afin de protéger les territoires ultramarins de la nouvelle vague épidémique » sous l’effet du variant Omicron, bientôt dominant en France, fait ainsi valoir le ministère. A cause d’Omicron, le Conseil scientifique redoute une « désorganisation de la société » début 2022

Le projet de loi transformant le passe sanitaire en passe vaccinal, présenté lundi 20 décembre en Conseil des ministres, prévoit par ailleurs de prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 mars 2022 en Martinique et de le déclarer jusqu’à la même date à La Réunion.

Il est précisé dans le texte « qu’en cas de déclaration de l’état d’urgence sanitaire dans une autre collectivité ultramarine avant le 1er mars 2022, cet état d’urgence s’appliquera également jusqu’au 31 mars 2022 ».

Les contaminations à la Covid-19 en France ont dépassé les 90.000 nouveaux cas enregistrés en 24 heures, seuil jamais atteint et record absolu dans le pays depuis le début de l’épidémie en mars 2020, selon les chiffres publiés jeudi par Santé publique France.