Négationnisme: l’ANSM saisit à nouveau la justice après une nouvelle étude du professeur Raoult

Le gouvernement condamne cet effort pour faire avancer la connaissance

En publiant une nouvelle étude visant à démontrer l’efficacité de l’hydroxychloroquine contre la Covid-19, Didier Raoult irrite le gouvernement, l’agence de la sécurité sanitaire (ANSM) et le lobby pharmaceutique.

L’agence du médicament a annoncé mardi une nouvelle saisine de la justice après la publication récente d’une étude dérangeante de Didier Raoult basée sur des essais cliniques non déclarés à l’IHU de Marseille, condamnée par le gouvernement et l’AP-HM, Assistance publique – Hôpitaux de Marseille, dont les performances sont, au mieux, potentielles. Raoult a eu le tort d’accuser Yves Lévy, monsieur Agnès Buzyn, ministre de Macron, de vouloir diriger les IHU depuis Paris.

« L’ANSM a bien connaissance de la nouvelle étude publiée dans l’incontournable revue New microbes and new infections [groupe Elsevier] qui n’a effectivement pas obtenu l’autorisation de l’ANSM et l’avis favorable d’un comité de protection des personnes, nécessaires et obligatoires pour garantir la sécurité des patients. L’ANSM a saisi de nouveau la justice au titre de l’article 40, comme lors de la publication du pré-print », a indiqué l’agence, sans préciser la date de saisine.

Le gouvernement l’accuse d’une « nouvelle violation des règles éthiques », selon les ministres de la Recherche et de la Santé, Sylvie Retailleau (physicienne) et Aurélien Rousseau (haut fonctionnaire).

Le nouveau pied de nez de l’infectiologue de réputation internationnale, combattu par ses pairs insignifiants, intervient alors que les autorités travaillent à « la création d’une nouvelle relation de confiance entre l’Etat et les dirigeants de l’IHU-MI  » (institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection), ont souligné les deux ministres ligués dans un message transmis lundi soir. Un Raoult vaut deux ministres.

Des restrictions allégées

Fin octobre, l’ANSM a en effet annoncé sa volonté d’alléger les restrictions imposées à l’IHU-MI (institut hospitalo-universitaire-Méditerranée Infection créé en 2011 par le professeur Raoult) en matières d’essais cliniques, suspendus fin 2022, sans toutefois les lever totalement.

L’étude publiée dans New microbes and new infections en octobre porte – comme la pré-publication finalement retirée en juin par ses auteurs – sur plus de 30.000 patients traités en 2020 et 2021, et démontre les bénéfices de l’hydroxychloroquine dans le traitement précoce de la Covid-19, quand ses détracteurs n’avaient rien à proposer à la population apeurée.

Une pré-publication désigne un article pas encore revu par d’autres scientifiques que les auteurs de l’étude, avant d’être éventuellement publié dans une grande revue scientifique. Mais démontée sans attendre.

Si Didier Raoult n’exerce plus à l’IHU-MI depuis plus d’un an, puisqu’il a été chassé par une cabale de confrères l’étude porte la signature de quatre autres chercheurs, dont trois encore en poste à l’Institut marseillais, et du cardiologue américain Peter McCullough, figure de proue des personnes hostiles à la vaccination Covid aux Etats-Unis. Pas de quoi interpeller les nabots aigris et stériles: n’attendons-nous pas toujours un vaccin anti-covid de l’institut Pasteur ?… Sanofi se sépare de son pôle de santé grand public.

L’AP-HM condamne

Lundi, les hôpitaux de Marseille (AP-HM), autorité de tutelle de l’IHU-MI, ont condamné fermement « la publication de cet article portant sur une étude qui, selon l’ANSM, ne respecte pas la réglementation et la protection des patients ». Critique administrative de légalistes, dont la science n’a rien à attendre.

L’AP-HM a rappelé « avoir précédemment demandé aux auteurs de retirer ce pré-print, considérant cette étude contraire aux règles méthodologiques et éthiques ».

Désormais dirigé par Pierre-Edouard Fournier, longtemps proche de Didier Raoult, l’IHU a précisé mardi à l’AFP « s’associer à la réaction de l’AP-HM ». Les ministres Retailleau et Rousseau ont annoncé qu’ils « rencontreront prochainement la direction » de l’IHU pour « assurer le suivi » de la nouvelle feuille de route de l’établissement et des « 19 recommandations du rapport conditionnant la poursuite de son activité ».

Sur le réseau X (anciennement Twitter), le professeur Mathieu Molimard, président de la Société française de pharmacologie et auteur de plusieurs tribunes demandant des sanctions contre le Pr Raoult, a réagi : « Ils voudraient tuer l’IHU qu’ils ne feraient pas autrement. Il est peut-être temps de dire enfin stop ! ». Ils ont démonté CGE (Alstom) et cassé l’industrie nucléaire et EDF, il ne fallait pas épargner la recherche médicale. La SNCF est-elle la prochaine ?

Covid : « Il y a eu plus de morts à Paris qu’à Marseille », vérification de la justice

Si jamais la justice est bon juge pour décider si Didier Raoult a dit vrai, Libération l’est-il ?

Tout record de morts fait le buzz: nostalgie des chiffres quotidiens du Pr Salomon à l’heure du dîner?

Alors que la justice vient de relaxer l’infectiologue Karine Lacombe, que Didier Raoult avait accusée de diffamation, le jugement est l’objet d’interprétations partisanes.

Mardi 22 novembre, l’infectiologue Karine Lacombe a été relaxée pour «bonne foi» par le tribunal correctionnel de Marseille, alors qu’elle était poursuivie en diffamation par l’ancien directeur de l’IHU de Marseille Didier Raoult. 

Une erreur de bonne foi ? Le 26 juillet 2020, elle avait été appelée par Europe 1 à se positionner sur Europe 1 dans la controverse sur l’hydroxychloroquine. A la journaliste qui lui avait rapporté les propos de Didier Raoult, selon lesquels il y avait «beaucoup moins de morts [à Marseille] qu’à Paris», mettant ainsi «gravement […] en cause les médecins parisiens», Karine Lacombe avait insinué : «Bien sûr, donc vous savez qu’il a des actions en justice pour mensonges devant la commission parlementaire qui sont en cours.»

Si le tribunal a effectivement reconnu le caractère diffamatoire des propos de K. Lacombe, il n’a pas jugé l’infectiologue coupable du délit de diffamation, retenant l’excuse de bonne foi. Un jugement de qui a amené plusieurs soutiens de Didier Raoult, et le professeur marseillais lui-même, à conclure que Karine Lacombe a été «jugée coupable» de diffamation, mais relaxée pour bonne foi.

N’est pas le roi Salomon qui veut. La faiblesse de l’expression du juge parisien est déroutante: elle prête à confusion et toutes les exploitations sont admissibles. Soutien du Pr. Raoult, Eric Chabrière, professeur de biochimie à l’IHU Méditerranée, s’est ainsi félicité : «La justice reconnaît que Didier Raoult avait encore raison. Il n’y a [sic] bien eu plus de morts à Paris qu’à Marseille.»

Cette affirmation n’est pas fausse, puisque le juge doit invoquer la bonne foi pour minimiser la faute de K. Lacombe. Eric Chabrière évoque l’accusation de mensonge portée par Karine Lacombe sur l’affirmation de Didier Raoult selon laquelle la mortalité était plus basse à Marseille qu’à Paris. Et aussi la reconnaissance du caractère diffamatoire des propos de l’infectiologue démontrant ainsi que Raoult disait vrai.

Pas de poursuite en justice

Contrairement à ce que soutient le clan Lacombe, rien n’étaye l’interprétation que donne Libération : selon le quotidien qui sonde les reins et les coeurs, la déclaration incriminée aurait porté sur les poursuites dont Karine Lacombe croyait que Didier Raoult faisait l’objet. Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement mais Libération est expert en embrouille…

«Ce que reproche Monsieur Raoult à Madame Lacombece n’est pas tant d’avoir parlé de mensonges devant la commission parlementaire que de faire penser, à l’oreille des auditeurs, qu’il y a des actions en justice en cours», avait aussi ajouté à la barre Brice Grazzini, avocat du fondateur de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée.

Or, l’extrait des motivations du délibéré du jugement le confirme : «Il était reproché à Mme Lacombe d’avoir déclaré que M. Raoult faisait l’objet d’actions en justice pour mensonges devant la commission parlementaire de l’Assemblée nationale.» Une affirmation erronée du juge, accuse Libération, même si la bonne foi a été retenue, nuance toutefois le quotidien, les juges ayant notamment estimé que l’infectiologue s’appuyait sur «une base factuelle suffisante». A savoir ?

« Des propos, analyse le tribunal correctionnel de Marseille, qui certes « portent atteinte à l’honneur et à la considération de Didier Raoult », précise Le Parisien, ce qu’occulte Libération.

Y a-t-il eu beaucoup moins de mortalité à Marseille qu’à Paris ?

Sur cette comparaison précise, qui ne faisait donc pas l’objet du jugement, qu’en est-il ? Didier Raoult a répété plusieurs fois pendant la pandémie que la mortalité liée à la Covid était plus forte à Paris qu’à Marseille. «Plus de cinq fois supérieure», disait-il dans une vidéo à laquelle les fact-checkers de Libération avaient déjà consacré un article en mai 2020. Harcèlement ou coup de sabot de l’âne

«Ce qui veut dire que quand il mourait une personne à Marseille, il en mourait un peu plus de cinq à Paris. Ça fait quand même une grosse différence […] qui doit amener à se poser des questions très sérieuses sur la gestion de l’épidémie dans cette partie de la France.» Et Libération de se flatter :  » comme nous l’avions expliqué, cette comparaison n’était pas forcément pertinente, en raison notamment des dynamiques épidémiques très différentes sur le territoire« . A savoir ? Secret des sources des journalistes et maintenant secret des « dynamiques épidémiques »… Ca ne veut encore rien dire, mais Libération en est là.

Certains vaccinés sont-ils plus vulnérables à la Covid que les non-vaccinés ?

Une étude du «Lancet» jette le trouble

Publié le 19 juin 2020:
Libération a la mémoire courte,
mais la haine tenace

Le site FranceSoir a publié le 18 novembre un texte très relayé sous le titre: «Vaccin anti-Covid-19 : une étude du Lancet montre l’érosion immunitaire des personnes vaccinées au fil des mois.»

Une étude du «Lancet» montre-t-elle que certains vaccinés sont plus vulnérables au Covid que les non-vaccinés ?

La fonction immunitaire des vaccinés à la covid est-elle inférieure à celle des non-vaccinés après six mois ?

L’article fait état d’un article scientifique paru en février 2022 : «Menée en Suède auprès de 1,6 million d’individus pendant neuf mois, [elle] a montré que la protection conférée par le vaccin contre le Covid-19 symptomatique diminue assez rapidement»: jusqu’ici, rien d’arnomal. «Et qu’au bout de six mois, les personnes les plus vulnérables du groupe des vaccinés pourraient être plus exposées au virus que leurs homologues non vaccinés».

L’emploi du conditionnel laisse ensuite place à une affirmation qui interpelle : «Immédiatement après la deuxième dose, les personnes vaccinées semblent être mieux protégées contre le Covid-19 que les personnes non-vaccinées. Cependant, au-delà de six mois et plus encore à partir de huit mois, les chiffres évoluent et peuvent montrer chez certaines personnes vulnérables une efficacité non significative, voire une efficacité négative.» Ces derniers mots recèleraient une interprétation erronée.

Des résultats non significatifs

Il est tout à fait exact, dans cette étude du Lancet, revue scientifique britannique hebdomadaire située à Londres, du côté de la City, que l’efficacité des deux doses de vaccins contre les souches virales en circulation devient, après plusieurs mois, «statistiquement non significative». Cela signifie qu’au bout de plusieurs mois, les données recueillies ne permettent plus de distinguer si la vaccination apporte un bénéfice. Dans les tableaux présentés dans l’étude, cela se traduit par des résultats assortis d’un «intervalle de confiance» dont les bornes ont des valeurs positives et négatives. L’hypothèse, selon laquelle les vaccinés ont une protection supérieure à celle des non-vaccinés, ne peut plus être privilégiée : l’incertitude attachée aux résultats est trop importante (1).

Une étude du «Lancet» montre-t-elle que certains vaccinés sont plus vulnérables au Covid que les non-vaccinés ?

Dans le cas où les deux bornes de cet «intervalle de confiance» auraient présenté des valeurs négatives, le résultat serait redevenu statistiquement significatif… mais «dans le mauvais sens» : il y aurait eu significativement plus d’infectés chez les vaccinés que chez les non-vaccinés, ce qui aurait soulevé des questions légitimes. Toutefois, aucun des résultats présentés dans l’étude ne correspond à ce cas de figure.

En bref : dans cette publication, l’évaluation de l’efficacité d’une double dose de vaccin cesse bien, après plusieurs mois, d’être statistiquement significative, mais à aucun moment n’est mis en évidence un effet délétère de la vaccination sur la fonction immunitaire.

Les auteurs de l’étude rejettent les conclusions de l’article

Marcel Bailin, coauteur de l’étude du Lancet, confirme qu’il «est exact que les estimations de l’efficacité négative du vaccin contre les infections de toute gravité à la fin de la période de suivi n’étaient pas statistiquement significatives.» Il juge «inexacte» l’affirmation du site de presse, selon laquelle «les chiffres les plus alarmants [de l’étude] se retrouvent chez les sujets les plus fragiles, à savoir les personnes de plus de 80 ans ou celles qui présentent des comorbidités». Les résultats présentés pour ces âges, admet le chercheur, «sont sujets à une grande incertitude : les intervalles de confiance sont très larges et se chevauchent. Plus précisément, l’efficacité du vaccin était de 5 %, avec un intervalle de confiance à 95 % allant de -53 à +41. Donc, en gros, aucun effet significatif, et une très grande incertitude. Pour cette analyse, aucune efficacité n’a été détectée – ce qui n’est pas la même chose que de dire qu’il y a eu un effet négatif…»

«Il convient également de souligner qu’il s’agit d’une étude d’observation et que plusieurs formes de biais peuvent expliquer pourquoi l’efficacité contre les infections de toute gravité diminue, en particulier sur les longues périodes de suivi», argue Bailin. «Par exemple, il pourrait y avoir [ou non] une différence entre les vaccinés et les non-vaccinés en termes de comportement de recherche de santé, imagine M. Bailin, ce qui pourrait influencer la décision d’un individu de passer un test PCR, suppute-t-il, ce qui est important à prendre en compte étant donné que le résultat ‘‘infection de toute gravité” était basé sur le test PCR. Si les individus non vaccinés étaient moins enclins à passer un test PCR que les individus vaccinés, cela contribuerait également à la baisse de l’efficacité du vaccin» (2). Mais seulement si on mêle les deux groupes: mais pourquoi le faire ?

On notera que, pour cette même raison, si des «résultats négatifs statistiquement significatifs» étaient apparus, ils n’auraient pas suffi – à eux seuls – à valider l’hypothèse d’un affaiblissement immunitaire des vaccinés. Peut-on toutefois admettre qu’ils devraient interpeller? L’étude mesure, en somme, l’effet cumulé de la protection vaccinale et des différences de comportements des populations étudiées. Il reste que les comportements doivent impérativement être pris en compte…

«La protection contre une maladie plus grave est maintenue»

Dans leur article paru en février, les auteurs, loin d’alerter contre une «érosion immunitaire», écrivaient déjà noir sur blanc que leurs résultats «renforcent les arguments fondés sur des preuves en faveur de l’administration d’une troisième dose de vaccin en tant que rappel, en particulier à des populations spécifiques à haut risque». Que faut-il en penser avec huit mois de recul ?

Depuis 2021, de nombreux sites accusés de désinformation médicale interrogent sur un risque d’immunodéficience lié à la vaccination contre la Covid. Certains ont même taxé de fantasme un «syndrome d’immunodéficience acquise provoqué par le vaccin» («VAIDS», sorte d’avatar du sida). En février 2022, Reuters diffusait l’idée que l’étude nouvellement parue dans The Lancet était détournée de son sens pour servir cette vision, plutôt que de soulever des questions toujours non résolues huit mois plus tard. S’adressant à l’agence de presse britannique, Peter Nordström, également coauteur de l’étude, formulait un démenti qui ne convainc toujours pas les lanceurs d’alerte : «Notre étude [montre] que la protection contre une maladie plus grave est maintenue, ce qui contraste fortement avec toutes les affirmations selon lesquelles nos résultats soutiendraient les affirmations selon lesquelles le VAIDS existe.» Le ton monte et le principe du bénéfice pour le plus grand nombre prévaut.

Bailin relève que, dans l’étude parue en février et nécessairement menée plus tôt encore, l’efficacité du vaccin contre la maladie grave «s’est beaucoup mieux maintenue», au fil des mois, que la seule protection contre l’infection (2). Le co-auteur Peter Nordström soutient que ce résultat, aux côtés de ceux d’autres études [lesquels?], «vient contredire l’idée que les vaccins seraient nuisibles». «Dans le même ordre d’idée, poursuit-il, les allégations parfois rencontrées selon lesquelles les rappels seraient nocifs sont contredites par les résultats de la dernière étude que nous avons menée sur les personnes âgées, qui montrent qu’un deuxième rappel est associé à une réduction du risque de décès, par rapport aux personnes qui n’ont eu qu’un seul rappel seulement. […] Il est clair [??] que l’effet global des vaccins à ARNm est bénéfique.» Point de vue officiel.

Une alerte lancée par Fox News cet été

On notera que, pour appuyer son interprétation de l’étude parue en février dans The Lancet, le site de presse par qui le scandale arrive se réfère à une lettre publiée en juin dans le Virology Journal par un dénommé Kenji Yamamoto [professeur de médecine à l’Institut de recherche en Bioressources et Biotechnologie de l’Université de Ishikawa (Japon): son h-index est de 54; celui du Pr Karine Lacombe est de 42], «dans laquelle il donne son interprétation de cette étude du Lancet». Ce texte, qui avait été cité par Fox News, est stigmatisé car la lettre du Pr. Yamamoto ne comporte aucune démonstration scientifique, comme il est naturel dans une lettre.

Libération soutient la thèse officielle et ne se dédit pas sur l’étude du Lancet, du moins pour l’essentiel : «Les auteurs échouent [à] établir une différence significative entre les plus de 80 ans vaccinés depuis plus de six mois et les non-vaccinés [groupe non significatif et négligeable ?]. Impossible d’établir que les vaccinés de cet âge, à cette distance de leur seconde injection, sont plus ou moins à risque de Covid que les non-vaccinés,» assène Liberation, campant sur les positions du Lancet et des autoritaires sanitaires françaises. Après avoir rappelé la conclusion des auteurs, favorable à une troisième dose de vaccin, le quotidien rappelle ses certitudes «[qu’]en occultant les éléments qui permettent d’interpréter correctement les données […], Tucker Carlson ne fait rien d’autre que désinformer – une fois de plus – son auditoire». Conclusion qui vaut également pour des confrères.

Qu’il soit toutefois permis de rappeler aux journalistes, persuadés de détenir en tout la vérité, que The Lancet n’est pas parole d’evangile.

Le 22 mai 2020, The Lancet relayait une étude assurant que l’hydroxychloroquine est inutile, voire néfaste, dans la lutte contre le coronavirus. Ce jeudi, ses auteurs se rétractaient écrivaIt BFMTV.

Pendant des semaines, la communauté scientifique et l’actualité bruissèrent au rythme d’un feuilleton peu reluisant autour de la publication d’une étude publiée dans l’une des plus prestigieuses revues savantes. Le 22 mai 2020, alors que les autorités sanitaires étaient démunies face à la pandémie, The Lancet relaya une étude assurant que l’hydroxychloroquine était inutile, voire néfaste, dans la lutte contre le coronavirus. Pe après, ses auteurs se rétractaient.

  • Qu’est-ce que The Lancet

The Lancet est une revue scientifique britannique hebdomadaire, sise à Londres, du côté de la City, se déclinant également en des parutions plus spécialisées comme The Lancet Diabetes & Endocrinology ou encore, parmi de nombreux exemples, The Lancet Neurology. Fondé en 1823, le titre garde quelque chose de cette ancienneté: en médecine, la lancette est un petit instrument servant à opérer les incisions permettant les saignées. 

Le prestige du Lancet est immense mais il n’est qu’un pion au sein d’un empire scientifique bien plus vaste. Le journal appartient en effet au groupe Reed Elsevier, premier éditeur scientifique mondial régnant sur 2.500 revues. Et si l’intérêt public est l’horizon fixé à celles-ci, Reed Elsevier n’oublie pas ses objectifs économiques. Comme le remarquait Le Monde en 2019, le groupe avait brassé 2,8 milliards d’euros de chiffres d’affaires l’année précédente, ménageant plus d’un milliard d’euros de bénéfices, pour une marge appréciable de 35%. 

Mais les libertaires de Libération n’en a cure. Ils veulent ignorer, solidarité profesdionnelle exige, que les articles de The Lancet sont rédigés par des journalistes et non des scientifiques.

(1) Les résultats sont jugés «statistiquement significatifs» si l’on juge peu probable de les avoir obtenus si le vaccin avait, en réalité, été inefficace. De façon (très) schématique, avec «un intervalle de confiance à 95 %», il n’y a que 5 % de chance qu’en reproduisant l’essai à l’échelle de la population générale, le résultat réel se trouve hors de l’intervalle. Lorsque l’une des bornes d’un «intervalle de confiance» est inférieure à zéro, le résultat se confond avec ce que l’on aurait pu observer si le vaccin n’avait pas (ou plus) d’effet.

(2) Bailin souligne que «ce résultat n’est pas soumis aux limites décrites précédemment, car il était basé sur l’hospitalisation. Alors que les différences de comportement peuvent influencer le fait que les personnes souffrant d’infections légères effectuent ou non à un test PCR (comme pour le résultat “infection de toute gravité”), le même problème ne se pose pas lorsqu’on considère les infections graves – si une personne est gravement malade, elle devra être admise à l’hôpital».

Le vaccin est « un peu un médicament »: avoue le Pr Delfraissy

Un président de Conseil scientifique ne devrait pas dire ça !

« Un vaccin-médicament », a-t-on pu entendre dans la bouche de Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, lors d’un entretien sur France Info ce mardi 25 janvier. Un glissement sémantique qui n’est pas passé inaperçu.

Un aveu difficile : « C’est incompatible.  Je ne devrais pas dire ça et pourtant, c’est la réalité »

Les vaccinations se succèdent à un . La journaliste pointe du doigt les non-dits des autorités scientifiques, sans trop cacher son agacement : « Vous nous dites que dès le début, on voyait chez les animaux que la durée de vie du vaccin était très limitée. On en est à trois doses, bientôt quatre. Comment voulez-vous convaincre avec ça ? » Voilà une question dont le président du Conseil scientifique peine à se dépétrer.

Il tente tout de même sa chance : « Vous avez bien compris que ce vaccin est très particulier  », a commencé le médecin avant de lâcher le mot qui mettra les réseaux sociaux en effervescence : « Ce vaccin est très particulier, c’est un peu une forme de vaccin-médicament, puisqu’en fait, il protège contre les formes sévères et les formes graves, et ça n’a pas été assez dit ».

Plutôt que de réagir sur le sujet des formes graves, qui ne font tout de même pas partie des tabous, comme le laisse entendre J-F. Delfraissy, le journaliste de France Info s’est arrêté sur le terme de « vaccin-médicament », coupant le médecin dans son développement : « Ça non plus, ça n’a pas été dit. Ça, vous l’entendez dans la rue : ce n’est plus un vaccin, c’est un médicament », lui fait-il remarquer avant de lui demander : « Dans votre bouche, c’est nouveau ? »

Visiblement conscient de jeter un pavé dans la mare, le président du Conseil scientifique a assumé : «  C’est incompatible. Je ne devrais pas dire ça et pourtant, c’est la réalité », a-t-il simplement admis, laissant pantois les journalistes diffuseurs d’éléments de langage.

Les réactions pleuvent sur les réseaux

« Cette réponse du président du conseil scientifique est hallucinante, car un médicament est fait pour soigner des gens malades », a martelé le sénateur et radiologue Alain Houpert sur Twitter.

Il tente tout de même sa chance : « Vous avez bien compris que ce vaccin est très particulier  », a commencé le médecin avant de lâcher le mot qui mettra les réseaux sociaux en ébullition : « Ce vaccin est très particulier, c’est un peu une forme de vaccin-médicament, puisqu’en fait, il protège contre les formes sévères et les formes graves, et ça n’a pas été assez dit ».

Plutôt que de réagir sur le sujet des formes graves, qui ne font tout de même pas partie des tabous, comme le laisse entendre J.-F. Delfraissy, le journaliste de France Info s’est arrêté sur le terme de « vaccin-médicament », coupant le médecin dans son développement : « Ça non plus, ça n’a pas été dit. Ça, vous l’entendez dans la rue : ce n’est plus un vaccin, c’est un médicament », lui fait-il remarquer avant de lui demander : « Dans votre bouche, c’est nouveau ? »

Quant à lui, Alexis Poulin, éditorialiste chez RT France, ironise quant à un nouveau nom qu’il faudrait attribuer au « passe vaccinal » suite à cette déclaration.

De son côté, l’essayiste Idriss Aberkane a mis en exergue les évolutions du discours sur le vaccin au fil de l’année 2021.

Quoi qu’il en soit, tout en apportant son lot de contradictions, cette déclaration remet en perspective la stratégie du « tout vaccin ». Si les grands défenseurs des traitements précoces y trouveront peut-être leur compte, le malade, lui, ne sait plus sur quel pied danser. Tout cela n’est pas sans rappeler la célèbre citation, attribuée à Albert Camus : « Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde. »

Jean-François Delfraissy a d’abord insisté sur le fait que le vaccin avait «une action formidable pour lutter contre les formes sévères», mais «une action limitée dans le temps et limitée sur la transmission», avant de déclarer : «Vous avez bien compris que ce vaccin est très particulier. Il est comme les autres vaccins par certains côtés, c’est un vaccin. Mais c’est une forme, un peu, de vaccin médicament, puisque en fait il protège contre les formes sévères et contre les formes graves. Et ça, je pense qu’on ne l’a pas suffisamment dit.» Avant de confesser : «Normalement, je ne devrais pas dire ça. Mais c’est la réalité. Il est très particulier.»

Les diffuseurs du QR code de Macron « identifiés », selon la CNAM

La garantie de confidentialité mise à mal: le milieu médical en accusation

Rien ne le prouve, mais les soignants qui ont diffusé le QR code du passe sanitaire d’Emmanuel Macron « ont été identifiés » et une saisine de leurs ordres professionnels « est en cours », a indiqué mercredi l’Assurance maladie, après le fuitage malveillant.

« Les professionnels de santé ayant eu accès irrégulièrement (au QR code du chef de l’Etat), en infraction par rapport au code de déontologie qui s’impose à eux, ont été identifiés par la Caisse nationale d’assurance maladie dans la base Vaccin Covid », a indiqué la CNAM.

Le QR code du passe sanitaire de Macron avait été partagé ces derniers jours sur plusieurs réseaux sociaux. On pouvait y lire le nom du président et sa date de naissance !

Les QR code des deux têtes de l’exécutif diffusés ont depuis été remplacés. 

L’Elysée a confirmé l’authenticité du document, en déplorant que des professionnels de santé aient consulté le dossier vaccinal du président de la République – dont le fameux QR code, qui apparaît ainsi très vulnérable – et aient fait circuler les données « soit par négligence, soit par malversation« .

L’ensemble des professionnels de santé a accès au système informatique centralisé mis en place dans le cadre de la campagne vaccinale, qui permet notamment « d’avoir une visibilité sur les lieux et dates de vaccinations de primo-dosés au moment de leur deuxième dose« , indique l’Elysée.

La semaine dernière, c’est le QR code du premier ministre, Jean Castex, qui avait été rendu public sur les réseaux sociaux, selon un mode opératoire différent: des internautes étaient parvenus à scanner le code à partir d’une photo de presse sur laquelle le chef du gouvernement présentait son pass sanitaire à l’entrée d’un lieu public.

« Une personne constatant l’utilisation frauduleuse de son pass peut générer un nouveau QR sur le site ameli.fr et des dispositions vont être mise en place pour rendre inactifs ces QR code« , indique par ailleurs l’Elysée. 

Le QR code des passes sanitaires contient l’identité de son détenteur et des informations sur son état de vaccination ou son immunité. Est-il auto-immune? A-t-il reçu le vaccin de Monsieur-Tout-le monde ?

Macron s’est-il fait vacciner le 31 mai ou le 13 juillet ?

Le 31 mai dernier, le président Macron annonçait avoir été vacciné contre la Covid-19 mais, selon les données de l’Assurance maladie et le QR code du Président consulté par Médiapart, le locataire de l’Elysée aurait été vacciné plus tardivement, le 13 juillet. A ce sujet, l’Elysée annonce une erreur de saisie et réaffirme que Macron s’est bien fait vacciner en mai.

Mais quand Emmanuel Macron s’est-il vraiment fait vacciner ? Le 31 mai ou le 13 juillet ? Le président n’aurait pas été vacciné au premier jour de la campagne de vaccination ouverte à tous les adultes, le 31 mai dernier. Alors que le président de la République faisait savoir sur Twitter qu’il avait été vacciné contre la Covid-19, avec son épouse Brigitte, dès l’ouverture de la campagne de vaccination, le site Médiapart révélait que le couple aurait été vacciné le 13 juillet.

Le jour de vaccination annoncé du président, aucune photographie ni vidéo de la vaccination du couple n’avait immortalisé la scène. Aucune saisie sauvage ni publication n’avait contredit la rumeur de fake news, explique le site d’information. A l’inverse du premier ministre, Jean Castex, et du ministre de la Santé, Olivier Véran, qui avaient reçu leurs injections sous les caméras de la presse, l’étrange discrétion des Macron, avait d’autant plus éveillé les soupçons que leur exhibitionnisme n’est plus, quant à lui, à prouver.

Une erreur de saisie ?

L’Elysée explique à LCI qu’il s’agit « d’une erreur de saisie avec les dates pré-remplies dans les formulaires ». « C’est aussi simple que cela, l’erreur est humaine ». La personne chargée de remplir le formulaire aurait omis de préciser, au moment de la date de saisie, soit le 13 juillet, que la vaccination avait été effectuée le 31 mai. Ce qui pourrait expliquer la différence de dates. 

Macron n’aurait pas été traité à l’hydroxychloroquine

Les flous successifs accumulés par l’Elysée alimentent le soupçon. Il avait déjà fallu que le Palais conteste auprès de LCI la rumeur selon laquelle le président de la République aurait bénéficié d’un traitement contre le coronavirus à base d’hydroxychloroquine.

Le démenti est clair. Non, le président de la République ne s’est absolument pas soigné avec le fameux « protocole » du professeur Didier Raoult. La rumeur était née des commentaires de Jean-Marie Bigard, avant d’être reprise sur les réseaux sociaux, puisque la presse subventionnée n’en faisait pas état. 

Une rumeur née de simples insinuations

Dans un entretien, le comédien français est revenu sur la conversation téléphonique qu’il a eue au printemps dernier avec Macron. Dans cet extrait tiré d’une version longue du « documentaire » controversé Hold-Up, il a notamment abordé la question de l’hydroxychloroquine, molécule recommandée – selon un protocole précis à appliquer précocement en association avec l’azithromycine – par l’IHU de Marseille dans le cadre d’essais cliniques contre le coronavirus, alors qu’aucun traitement ni vaccin n’était disponible. « Je lui ai dit :  »Président, franchement, vous attrapez le Covid, est-ce vous faites le protocole du professeur Raoult ?' », se rappelle Jean-Marie Bigard face caméra. 

Et de poursuivre avec ce que lui aurait répondu le locataire de l’Élysée. « Il m’a dit ‘Bien sûr. Le jour même’. » Si la date n’est pas précisée, l’entretien est à l’évidence ultérieur à la contamination du chef de l’Etat au coronavirus, en décembre dernier. Tandis que le ton est affirmatif lorsqu’il évoque l’échange téléphonique, Bigard continue. Interrogé sur le traitement pris six mois plus tard par Emmanuel Macron, il répond : « Je pense qu’il a dû lui aussi bénéficier de ce protocole. » Un avis personnel exprimé le mercredi 17 février. Invité de TPMP, il a précisé ne « pas savoir s’il l’a fait ou pas ».

Mais, à la différence de l’affichage de Castex, pusillanime, ou de Véran, bravache, le manque de transparence du couple Macron n’a pas manqué de mettre en marche la mécanique complotiste: un défaut de psychologie politique élémentaire qui signe une nouvelle fois l’inexpérience chronique des parvenus au sommet de l’Etat, mais aussi son goût du secret et de l’entourloupe. On retiendra que « Macron avoue s’être fait soigner à la chloroquine à Bigard ! Bravo ! », peut-on lire sur Facebook. 

L’entourage du chef de l’Etat devra nier. L’épisode de la diffusion du QR code confidentiel de Macron apporte aujourd’hui de l’eau au moulin de ceux qui dénoncent, au mieux, une appétence de l’Elysée pour le secret, au pire, un secret d’Etat mal gardé.

Le mystère reste entier sur la nature du traitement, administré à la résidence de la Lanterne, au château de Versailles, à compter du 17 décembre, (« pile à temps pour Noël » 2020, selon L’Express), qui a remis sur pied le couple Macron (testé positif à la Covid-19) en sept jours, à respectivement 43 et 68 ans.

Jeux Olympiques: le Japon dans la tourmente de l’épidémie de covi d-19

Tout rapport entre JO et flambée virale est tabou…

Les JO de Tokyo ont duré du vendredi 23 juillet 2021 au dimanche 8 août, mais il n’est pas admis que la flambée actuelle de l’épidémie au Japon a un lien… Pourtant, le délai d’incubation de la Covid-19 est de 3 à 5 jours en général, mais peut s’étendre jusqu’à 14 jours.

Or, depuis, rien ne va plus au Japon qui avait pourtant réussi à limiter la crise sanitaire du Sars-CoV-2 jusqu’à très récemment. Cependant, depuis juin dernier et la propagation du très contagieux variant Delta, le nombre de cas est en hausse constante, tandis que le pays s’est lancé dans une importante campagne de vaccination depuis le mois de mai. Cette situation n’est pas propre au Japon, et touche toute l’Asie du Sud-Est qui avait pourtant jusque-là réussi à limiter la contagion – et les décès – lors des vagues précédentes.

Moderna, le raté

Vaccination à Kitaaki près de Nagano, avril 2021

Du côté de la vaccination, les choses se compliquent depuis quelques jours. Après le retrait d’1,63 million de doses, les autorités japonaises ont décidé de suspendre définitivement le vaccin Moderna après qu’un million de doses contaminées supplémentaires ont été trouvées, dans la préfecture de Gunma, près de Tokyo, portant le tout à 2,6 millions.

Cette décision fait suite à l’annonce par le ministère de la Santé de l’ouverture d’une enquête sur la mort de deux hommes âgés de 30 et 38 ans après avoir reçu des doses de vaccin Moderna venant de lots contaminés. Le laboratoire a même confirmé aujourd’hui la présence de particules métalliques dans 1,6 million de doses envoyées au Japon, assurant qu’il n’y a pas pour autant de « risques excessifs » pour les personnes injectées. Moderna a analysé l’un des trois lots en question, et la particule retrouvée s’est révélée être de «l’acier inoxydable», selon un communiqué commun avec le groupe pharmaceutique japonais Takeda, qui importe et distribue le vaccin dans l’archipel nippon.

Le problème provient d’une ligne de production d’un sous-traitant en Espagne, Rovi, qui produit les vaccins de Moderna pour les marchés hors Etats-Unis, qui d’après son enquête a identifé comme « cause la plus probable» une «friction entre deux pièces de métal installées dans le module de pose de bouchons de la ligne de production, à cause d’un mauvais montage». Les doses de ces trois lots seront retirées du marché à partir de jeudi.

«Des particules métalliques de cette taille injectées dans un muscle pourraient provoquer une réaction locale, mais ne devraient a priori provoquer d’autres réactions graves au-delà de l’endroit de l’injection», ajoute le communiqué, qui conclut qu’il «n’est pas attendu que l’injection des particules identifiées dans ces lots au Japon résulte en un risque médical accru», concluent-ils. Les deux entreprises ont rappelé ce mercredi qu’ «il n’y a pas de preuve» que les deux décès sus-mentionnés soient liés à l’administration du vaccin, tout en appelant à la poursuite de l’enquête. Certaines régions japonaises ont suspendu des injections du vaccin suite à la découverte d’autres lots contaminés, que le communiqué n’évoque pas.

La population du Japon est la plus âgée au monde et les personnes âgées sont déjà très largement vaccinées, le gouvernement concentre donc actuellement ses efforts sur les 20-40 ans.
 

L’imbroglio de l’ivermectine

Un hôpital américain a été contraint par un juge de l’Ohio
de délivrer à un malade de la Covid-19 de l’ivermectine,
ce lundi 30 août,
malgré l’absence de preuves de son efficacité contre le virus. 

Devant la recrudescence des infections, le docteur Haruo Ozaki, directeur de l’Association médicale de Tokyo, s’est exprimé lors d’une conférence de presse le 13 août et a mis en avant l’ivermectine, appelant à sa généralisation par les médecins généralistes. Sa déclaration s’appuyait sur les résultats obtenus par les pays africains où la molécule avait été prescrite. Comparant différents pays d’Afrique, il a déclaré : « Dans les pays qui donnent de l’ivermectine, le nombre de cas est de 134,4 pour 100.000 et le nombre de décès est de 2,2 pour 100 000. Dans les pays qui n’utilisent pas l’Iivermectine, le nombre de cas est de 950,6 et le nombre de décès est de 29,3. »

L’ivermectine, produit Merck, est une molécule inventée par le Japonais Satoshi Ōmura et l’Irlandais William Campbell qui ont obtenu le prix Nobel pour leur découverte. Si elle a la fonction thérapeutique première d’être une molécule déparasitaire, de nombreuses études récentes montrent qu’elle agit contre la covid-19. Elle aurait une fonction antivirale, mais également anti-inflammatoire, selon le docteur Robert Malone et aurait permis « d’écraser les courbes » dans certaines régions des Etats-Unis où l’épidémie flambait, selon le professeur américain Peter McCullough.

Même si cette molécule n’est pas officiellement reconnue par l’Organisation mondiale de la santé, OMS qui déconseille de la prescrire en-dehors des essais cliniques, de plus en plus de médecins dans le monde déclarent l’utiliser avec succès, tandis qu’elle est officiellement prescrite dans des pays comme l’Inde et le Mexique. Les Indonésiens s’arrachent aussi l’ivermectine, comme aux Philipines, au Brésil, en Afrique du Sud ou au Liban.

Pour mémoire, en mai 2020, lorsque l’épidémie arrive au Japon, le gouvernement nippon accepte qu’on prescrive l’ivermectine « hors usage conventionnel » contre la covid. A cette époque, il n’y avait ni la pression internationale contre l’ivermectine, ni les vaccins. Cependant, si le pays est enregistré dans la liste de ceux qui autorisent l’ivermectine, la mention « hors usage conventionnel » en limite l’accès pour les patients et ceci pour plusieurs raisons.

D’abord, les médecins qui l’utilisent pour soigner la covid-19 engagent leur responsabilité en cas de problème. Si l’ivermectine est une molécule pour laquelle on dénombre moins d’effets secondaires que pour le Doliprane, peu de médecins prennent le risque de la donner à leurs patients. Si le patient a un accident de santé après la prise de cette molécule, il ne sera pas pris en charge par le système de santé.

L’autre problème vient de la distribution de cette molécule qui n’a pas de site de production sur son territoire. C’est la société américaine Merck qui livre le Japon. Or, Merck aurait, d’après des sources locales décidé d’en limiter l’accès, en refusant de la livrer en traitement anti-covid. Par conséquent, on peut penser que si l’ensemble des médecins commençait à la prescrire contre la covid-19, il est probable que le pays connaîtrait des ruptures de stock très rapidement.

Depuis septembre 2020, la situation a évolué, l’OMS exerçant une pression contre l’ivermectine au profit de la vaccination.

Dans ce contecte, l’appel du docteur Haruo Ozaki peut-il changer la situation en matière de traitement précoce ?
 

Le poids de la culture

Il est trop tôt pour connaître l’impact de cette déclaration, mais lorsqu’on connaît la culture japonaise, on peut en douter. Dans ce pays, nul besoin de contrainte légale : l’obéissance et la prudence règnent et des règles sociales très fortes s’exercent sur chaque citoyen, habitué à suivre le groupe. Des comportements volontaires plutôt que des situations imposées expliquent l’absence d’insubordination, dans un pays où les citoyens qui ne suivent pas les recommandations officielles le taisent et où on est très rapidement vu comme un marginal si l’on évoque une question de santé publique. Même si des media alternatifs existent, leurs présence ne permet pas la constitution de débats dans un pays où il est malséant de parler de politique.

C’est sous cet angle que l’on doit comprendre la gestion de la crise sanitaire dans ce pays où il n’y a eu ni interdiction, ni amendes, ni confinement, les citoyens pratiquant “l’auto-limitation” en restant chez eux. Une discipline qui explique qu’il n’y ait pas la même opposition au vaccin que dans d’autres pays. Paradoxalement, comme en Europe ou aux Etats-Unis, il n’y a pas pour autant de « religion du vaccin » : les effets secondaires ne sont pas cachés, les personnes concernées en parlent simplement et le gouverment a déjà commencé à indemniser les familles des personnes décédées suite à l’injection.


Une question géopolitique

L’autre facteur qui explique la gestion de la crise sanitaire est la géopolitique. En effet, il faut comprendre les positions officielles des autorités japonaises en matière de santé publique à la lumière des relations que le pays entretient avec les États-Unis, et ce depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Suite à sa défaite militaire, le rôle international du Japon a été bridé et le pays est dépendant des Etats-Unis, notamment en matière de sécurité. Depuis 1951 et la signature du traité de San Francisco, le Japon s’est engagé à suivre une politique pacifiste, en contrepartie d’une sécurité garantie par les Américains. Très critiques de cette politique de soumission, les universitaires japonais Inoguchi Takashi et Purnendra Jain ont qualifié dans le livre Japanese Foreign Policy Today publié en 2000 les relations politiques des deux pays comme la « diplomatie karaoké », ce qui signifie que Tokyo joue et chante la musique fixée par Washington, lequel reste le chef d’orchestre en matière d’orientation de politique étrangère.

Ce qui vaut en politique étrangère est transposable en matière sanitaire : depuis le début de la crise, le Japon a suivi en tout point la politique américaine et les recommandations de l’OMS. L’alignement sur l’Occident prévaut : si l’hydroxychloroquine ou l’ivermectine n’ont jamais été reconnues comme des molécules pouvant traiter la maladie de la covid-19, les autorités n’ont pas hésité à approuver le remdesivir de l’américain Gilead.

Pour des raisons également géopolitiques, les autorités sanitaires nippones ont refusé les vaccins chinois et choisi d’importer les vaccins américains Moderna et Pfizer. Cependant, avant de se décider à vacciner sa population, les autorités japonaises s’étaient montrées extrêmement prudentes, demandant plus d’informations aux laboratoires que tout autre pays développé.

Et depuis juillet 2021, le Japon est le premier pays au monde à homologuer le cocktail d’anticorps du groupe pharmaceutique suisse Roche, développé avec le laboratoire américain Regeneron pour les formes légères à modérés de la covid-19, un traitement qui coûte plusieurs milliers d’euros pour chaque patient.

Malgré les crises et les scandales des derniers jours, notamment à propos du vaccin Moderna et « cri » du docteur Haruo Ozaki, il y a donc peu de chances que le pays connaisse une inflexion importante en matière de traitement de la covid-19 pour une population qui est structurellement amenée à suivre dans son immense majorité les recommandations officielles. Et pourtant, la vaccination complète de la population, jugée inéluctable par un Français établi au Japon, ne suffira peut-être pas : une étude de l’université d’Osaka en pré-publication avance que « le variant delta est sur le point d’acquérir une complète résistance aux vaccins sur la protéine Spike de la souche initiale », par un mécanisme d’anticorps facilitants. Un article à prendre des pincettes, car il ne s’agit que d’une étude in vitro qui n’a pas encore été revue par les pairs. Il faudra suivre si le pays du Soleil-levant persiste sur son choix de privilégier le vaccin, ou si, comme le dit le proverbe japonais, 昨日の花は今日の夢 : « la fleur d’hier est devenue le rêve d’aujourd’hui« .

Repoussés d’une année à cause de la pandémie, les JO de Tokyo ont finalement bien eu lieu, mais ils ont dû se battre contre un adversaire particulièrement coriace et il semble aujourd’hui avoir pris l’avantage.

Covid-19: cet article déstabilise les « savants » arrogants

Covid-19 (diagnostic, traitements, vaccin): panorama d’une escroquerie

Publié le 22/08/2021 à 11:20 – Mise à jour le 01/09/2021 à 18:02

TRIBUNE – Mars 2020. COVID-19. « Pandémie » Premier confinement. Perte presque sans précédent des libertés annonçant la ruine de la France, tant spirituelle, que matérielle et économique.

Nous avons depuis, subi en continu le lavage de cerveau distillé par les médias propagandistes « mainstream », financés par les milliardaires asservis au pouvoir, imposant une propagande inique, lavant le cerveau des Français, au gré d’une désinformation permanente, non sans rappeler le conditionnement d’Alex à la fin du film « Orange mécanique » de Stanley Kubrik, ou décrit dans « le Meilleur des Mondes » d’Aldous Huxley. Ô sombre et clairvoyante prémonition !

FranceSoir a su, durant cette période, assurer la contradiction. Que l’on soit d’accord ou pas avec les thèses développées dans ce journal n’est pas un sujet ; le débat doit avoir lieu, et la pensée différente, fût-elle minoritaire et/ou critiquable doit pouvoir s’exprimer, pour faire aider à la compréhension ou se faire réfuter s’il y a lieu. Dans le cas contraire, nous serions dans une société totalitaire où convergerait une unique doxa propagée par le gouvernementla presse (aux mains de ces derniers), et certaines institutions (Ordre des médecins, ARS par exemple).

Malheureusement, sont devenus habituels la censure dans les réseaux sociaux (page Facebook du professeur Christian Perronne), le mensonge (direct ou par omission) dans les médias « mainstream », le sarcasme, et parfois l’insulte chez nombre de médecins, véritables « les khmers blancs » militants. Allez voir les insultes proférées par le très jeune Dr Nathan Peiffer-Smadja qui a su très tôt élaborer un singulier réseau relationnel ; les écrits parfois borderline du Dr Jérôme Marty : l’accès à son compte Twitter est désormais subordonné à un avertissement pour « contenus sensibles ».

Nous remercions du fond du coeur les courageux résistants à l’oppression : l’IHU de Marseille, FranceSoir, éternel défenseur de la France, les associations (Bon SensReinfo Covid…), le Conseil scientifique indépendant, et de nombreuses personnalités : Didier Raoult, Christian Perronne, Philippe Parola, Eric Chabrière, Alexandra Henrion-Caude, Louis Fouché, le sénateur Alain Houpert et bien d’autres.

FranceSoir a donc analysé dans le moindre détail tous les aspects de cette pandémie. Inversement, voici venue l’heure d’effectuer une synthèse simple afin de comprendre tous ces événements à l’échelle du macrocosme : du début de l’épidémie, jusqu’au vaccin et au passe sanitaire, en passant par les traitements ; le rôle des différents acteurs, citoyens, médecins et institutions.

Un nouveau virus.

Ce virus est t-il naturel (hypothèse de l’origine de la contamination par le pangolin), ou artificiel (singulière présence d’un laboratoire étudiant les coronavirus à Wuhan ; particularités du virus, avec un site de clivage de la furine brevetée au sein de la protéine spike) ; en ce cas, la diffusion aurait t-elle été accidentelle ou intentionnelle ? Nul ne peut actuellement apporter de réponse à cette question.

Traitements : un sabordage organisé

Rapidement, le professeur Raoult a été porteur d’espoir en proposant un traitement curatif associant hydroxychloroquine et azithromycine. Des études chinoises préliminaires ont montré une efficacité de l’hydroxychloroquine ; une première étude de l’IHU de Marseille a ensuite confirmé ces résultats, montrant une diminution du portage viral sous traitement, puis une diminution de mortalité sur plusieurs milliers de patients et en EHPAD. Ces études observationnelles ont été conspuées (car non randomisées), le professeur Raoult insulté et ravalé au rang de charlatan, par des médecins « twitter » et « plateaux TV » se réclamant d’une mouvance sectaire et dogmatique dénommée « No Fake Med », véritables terroristes intellectuels. Ces derniers souhaitaient tirer au sort les malades afin de les séparer en deux groupes, ceux bénéficiant du traitement, et ceux recevant un placebo, procédure éthiquement insoutenable.

Traitements : des études frauduleuses

Enumérons simplement les principaux scandales des études concluant en l’inefficacité du traitement du professeur Raoult :

– des traitements administrés trop tardivement, en phase inflammatoire chez des patients hospitalisés, alors qu’il est évident que l’hydroxychloroquine et l’azithromycine doivent être administrées le plus précocement possible, pendant que le virus se multiplie (phase virale). Lisez cet article paru dans Archives of Microbiology and Immunology répondant à l’étude Discovery : https://www.fortunejournals.com/articles/in-reply-to-the-discovery-trial-report-evaluating-the-potential-benefit-of-hydroxychloroquine.pdf

– l’association hydroxychloroquine et azithromycine n’a pas été, le plus souvent, évaluée (les études ne s’intéressant qu’à l’hydroxychloroquine en monothérapie), alors que l’azithromycine possède un effet anti-viral bien connu des infectiologues.

– des erreurs statistiques, par exemple dans la méta-analyse de Fiolet et al ; voir sur le site pubpeer et certaines lettres à l’éditeur https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7592021/pdf/main.pdf . La méta-analyse a été revisitée et les conclusions sont diamétralement opposées : https://www.fortunejournals.com/articles/revisiting-a-metaanalysis-shows-that-hydroxychloroquine-with-azithromycin-may-be-efficient-in-covid19-patients.pdf

– les fraudes de la méta-analyse de Fiolet et al : nous noterons que les auteurs de cette méta-analyse ont présenté un comportement singulier : le Dr Nathan Peiffer-Smadja a été rajouté sur la version finale alors qu’il n’était pas sur le pré-print ! À l’évidence, il y a de plus, une forte suspicion de fraude à PROSPERO https://www.crd.york.ac.uk/prospero/ PROSPERO est un organisme inscrivant les méta-analyses avant que le travail soit effectué, afin d’éviter certains biais.
 

Voici une explication de @joex92_ sur Twitter : 
PROSPERO est une base de données permettant l’enregistrement PROSPECTIF des protocoles de méta-analyses. Il est crucial de décrire le protocole d’une étude en amont, avant l’extraction des données, pour éviter les biais. Les auteurs de l’étude #CMIGate ont enregistré leur étude sur PROSPERO le 9 Juin en affirmant qu’ils n’ont pas commencé l’extraction des données ni l’analyse des biais. Or, que trouve-t-on sur la chaîne YouTube du premier auteur le 31 Mai 2020 ? https://www.youtube.com/watch?v=lo_Bq7iiK10

On voit clairement que l’extraction des études éligibles était déjà entamée. De même, on constate que l’analyse des biais avait déjà bien débuté en mai contrairement à ce qui est annoncé le 11 Juin à PROSPERO. Et on a déjà une première version de la méta-analyse (incluant le #lancetgate).

L’analyse des données était déjà poussée, 10 jours avant l’enregistrement sur PROSPERO, incluant des analyses de sensibilité. PROSPERO a été contacté en décembre concernant ce mensonge, ils ont tardé à donner leur réponse, pendant quelques heures ils ont même retiré l’enregistrement mensonger, mais ce changement fut de courte durée. À la surprise générale, ils ont finalement décidé de garder l’enregistrement des auteurs, en leur laissant l’option de le modifier dans les prochains jours.

Autre chose improbable : les auteurs auraient eu le temps, d’après les données qu’ils ont enregistrées, de commencer l’extraction des données, de faire toutes les analyses puis de soumettre et publier le preprint entre le 11 Juin et le 19 Juin.

L’auteur principal, Thibault Fiolet, reconnaît lui-même son incompétence !

– une étude frauduleuse, et maintenant rétractée, parue dans le Lancet (Lancet Gate https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7255293/ ), ayant pour conséquence l’arrêt des différentes études dans le monde sur l’hydroxychloroquine ! Cette étude a consisté en une agrégation de fausses data par la société Surgisphère, chapeautée par une ancienne actrice de charme, Ariane Anderson !

– des allégations mensongères et farfelues concernant une toxicité cardiaque de l’hydroxychloroquine ! Une première depuis des décennies, ce médicament ayant été prescrit à des milliards de personnes de part le monde sans que cette toxicité n’ait été évoquée ! De nombreuses études attestent du contraire ; tout est expliqué dans la méta-analyse revisitée : https://www.francesoir.fr/archive-scientifique-libre-de-francesoir/covid-19-une-meta-analyse-revisitee

– des études administrant hydroxychloroquine en surdosage toxique, comme l’étude RECOVERY par exemple !

https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMc2035374?url_ver=Z39.88-2003&rfr_id=ori:rid:crossref.org&rfr_dat=cr_pub%20%200pubmed Le surdosage en hydroxychloroquine pourrait provoquer une atteinte pulmonaire ressemblant à celle du COVID. https://www.fortunejournals.com/articles/shunt-due-to-hydroxychloroquine-sublethal-dosage-resulted-in-excess-transfer-to-mechanical-ventilation-and-death-in-hospitalized-p.pdf

– L’ivermectine a subi le même sort. De nombreuses études ont démontré son efficacité pourvu que ce traitement soit donné précocement. De plus, l’ivermectine n’a que très peu d’effets indésirables et aucune interaction médicamenteuse. Il n’y avait donc aucun risque à le prescrire à grande échelle en préventif et en curatif.

Tout ceci a eu pour conséquences une absence de soins, des patients renvoyés chez eux, attendant l’insuffisance respiratoire que beaucoup ne ressentaient pas en raison de la fameuse « hypoxie heureuse ». Que de drames et de décès évitables si l’on avait écouté les professeurs Raoult et Perronne…

Le vaccin : l’échec

Le concept de vaccin n’est pas une mauvaise chose, bien au contraire. Prévenir une maladie est ce que l’on peut faire de mieux en médecine. Cependant, lors de cette crise du COVID, on a eu l’impression que le seul but était de vacciner, presque « vacciner pour vacciner », le vaccin devenant une fin et non plus un moyen, et ce, au détriment de la réflexion sur les traitements. Or, soigner est le fondement de la médecine.

Il est possible que le vaccin apporte des bénéfices à certaines populations en terme de réduction des formes graves et des décès du COVID. Cependant, son efficacité paraît moindre que celle annoncée, plutôt autour de 50 % que 95 %. De plus, le vaccin n’empêche pas la contagion. Preuve en est qu’une personne vaccinée doit encore porter son masque et suivre les recommandations de « distanciation sociale ».

Par ailleurs, les effets indésirables graves liés au vaccin sont extrêmement mal évalués, et paraissent beaucoup plus fréquents que prévu à la lecture des registres de pharmacovigilance. Bien entendu, les Khmers blancs « anti Fake Med » auront vite fait d’éluder cette question, niant l’imputabilité de ces événements graves au vaccin, et refusant tout doute constructif (étrange attitude pour la secte des « zététiciens » amoureux du doute, prouvant au contraire une préférence inconsciente pour la pensée dogmatique). Qu’en pense Monsieur Thomas Durand alias « Acermendax », ou « la Tronche en biais » ?

Il est évident que le vaccin favorise l’apparition de variants par pression sélective. La protéine spike, cible du vaccin. Le vaccin actuel a en effet été développé pour générer des anticorps contre la seule protéine spike ; il suffit donc de quelques mutations (peu nombreuses) pour que le vaccin protège moins, voire plus du tout. A contrario, un vaccin utilisant le virus entier, inactivé, génère des anticorps contre d’autres régions antigéniques de l’enveloppe virale, diminuant la probabilité d’apparition de mutants. Tout est expliqué dans cet article scientifique paru dans « Archives of Microbiology and Immunology ».

Le plus grave pourrait être l’effet « ADE » pour antibody-dependent enhancement, ou maladie exacerbée par des anticorps dits « facilitants » et non plus « neutralisants ». Il suffit qu’un variant particulier apparaisse (exemple, le variant delta) pour non seulement annuler l’effet vaccinal mais potentiellement induire plus de décès qu’en l’absence de vaccination. En médecine vétérinaire, ce type de vaccin est contre-indiqué chez les animaux malades, car pouvant exacerber la maladie. Ces questions essentielles ne sont jamais évoquées par le commando de médecins qui a pris le pouvoir en France, car nous assistons bel et bien au diktat d’une très petite section de la population sur l’ensemble de la population.

Comprenez le cercle vicieux : maladie et décès, non traités, poussant à une vaccination de masse, sélectionnant les variants, pouvant induire effets indésirables graves et un phénomène « ADE » aggravant la maladie ; avec pour conséquences une course encore plus folle à la vaccination (troisième dose, nouveaux vaccins etc). Il s’agit du processus psychologique d’engagement, sans possibilité de remise en question, avec rationalisme morbide.

L’odieux Passe sanitaire crée désormais une nouvelle forme d’apartheid en obligeant la population au vaccin et à ses risques, sans consentement éclairé, alors même que le vaccin est dans une période d’évaluation bâtarde mêlant phase trois et pharmacovigilance. Que ceux qui critiquent le professeur Raoult et ses études, enlèvent d’abord la poutre qui obscurcit leur vision !

Mais vous l’avez compris, Bill Gates l’a dit !

« People act like they have a choice.You don’t have a choice. Normalcy only returns when we’ve largely vaccinated the entire global population.« 
 

Les acteurs

Les acteurs s’organisent autour d’une idéologie, la doxa. Pour résumer 1) aucun traitement n’est efficace, ce en dépit de toutes les études prouvant le contraire (hydroxychloroquine, azithromycine, ivermectine, vitamine D, zinc…). Ne faut t-il pas une certaine dose d’idiotie pour aller militer contre la supplémentation en vitamine D et en zinc, sachant que la majeure partie de la population est carencée et qu’une telle supplémentation est sans risque ? 2) le vaccin est la seule solution 3) seules les études randomisées en double aveugle ont de la valeur 4) les médecins pensant différemment sont des charlatans ou des « désinformateurs criminels » émanant d’un hypothétique « groupe CIA » comme le vocifère le Dr Damien Barraud sur son odieux compte Twitter, entre deux messages insultants.

Nous sommes bel et bien en face d’une structure globale rappelant le gouvernement de Vichy. Nous n’irons pas jusqu’à effectuer un véritable parallèle, les horreurs de cette époque n’ayant rien à voir avec les événements actuels. Cependant, l’esprit, les principes restent similaires, comme nous allons le voir :

Une nomenklatura distillant le dogme, la doxa : le gouvernement et son conseil scientifique pétri de conflits d’intérêt, que l’on peut qualifier de totalitaire car concentrant les pouvoirs : exécutif, et législatif avec une assemblée à la botte de la république en marche, validant les propositions de loi moyennant une parodie de débat démocratique.

L’Ordre des médecins, aux ordres du gouvernement, véritable police de la pensée, pourchassant les médecins « déviants », et les traduisant en chambre disciplinaire au prétexte du non respect du code de déontologie (article 39 – charlatanisme : toute proposition de traitement allant à rebours de la doxa étant considéré comme tel). Le décret du 22 décembre 2020 modifie le code de déontologie des médecins et vient encore plus limiter leur liberté d’expression concernant des actions d’information du public à caractère scientifique. 

* La milice. Des pseudo-citoyens et médecins délateurs au comportement totalitaire, gardiens de la doxa, de la pensée unique : dénonçant en adressant leurs réponses Twitter à l’Ordre quand ils sont en désaccord avec le discours d’un médecin favorable à Didier Raoult ou Christian Perronne ; harcelant les professeurs Raoult et Chabrière, qui représentent pourtant l’excellence de la recherche française en biochimie. Qui sont-ils ? Assurément des seconds couteaux frustrés, éjectés de la recherche, n’ayant jamais vu un malade, reconvertis en professeurs de mathématiques (Sonic_urticant, le gilet jaune Alexander Samuel), un « juriste » passant sa journée à porter son agressivité sur Twitter, et jouant à l’expert (Xavier Hugonet), un médecin peut-être atteint du syndrome de Gilles de la Tourette car distillant l’insulte presque à chaque message (Dr Damien Barraud), un vendeur de téléphones (Patrick Detlefsen) etc. Asymétrie en l’excellence des professeurs de l’IHU, et d’une médiocrité atteint du syndrome de Dunning-Kruger.
 

Quelques petits exemples (SonicLeaks) des activités compulsives emplies de haine, des menaces (à l’égard du sénateur Alain Houpert qui a d’ailleurs porté plainte) et du harcèlement organisé confinant au délire de Sonic_urticant en particulier à l’égard du professeur Eric Chabrière, avec incitation à le dénoncer auprès de différentes tutelles. Nous avons tous les documents, issus d’une infiltration du réseau se réclamant des « No Fake Med ». Las ! Et Eric Chabrière de répondre d’une manière humoristique un peu potache et de se faire ensuite insulter en retour, menacer et traiter de criminel

Harcèlement organisé contre le Pr Chabrière

Dossier de tweets reçus avec commentaires joints (ci-dessous)

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Le Docteur Hervé Maisonneuve, qui se veut « gardien de l’intégrité scientifique », et qui ne se prive pas de propos outrageants envers les professeurs Perronne et Raoult sur Twitter (est-il de mèche avec Sonic ? cf. les leaks ci-dessous) a porté plainte contre les professeur Parola et Brouqui pour charlatanisme. Cette plainte n’a pas abouti et ces derniers portent plainte en retour pour dénonciation calomnieuse.

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Pourtant, ce journal vient d’être référencé Medline.

Tout ce beau monde se connaît … et œuvre de concert …

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Sonic leaks
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* Des influenceurs également gardiens du dogme. Le professeur Karine Lacombe, le docteur Nathan Peiffer-Smadja. Ces derniers se gardent bien de mentionner leurs liens et conflits d’intérêt. Des pseudo-pourfendeurs de fake news, propageant pourtant des contre-vérités. Par exemple, le Dr Nathan Peiffer-Smadja a fait la promotion du dangereux et inefficace Remdesivir. Ci-dessous, vous lirez les explications de VirusWar :https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?creatorScreenName=france_soir&dnt=false&embedId=twitter-widget-0&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3NwYWNlX2NhcmQiOnsiYnVja2V0Ijoib2ZmIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1361418049509728256&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.francesoir.fr%2Fopinions-tribunes%2Fcovid-19-diagnostic-traitements-vaccin-panorama-dune-escroquerie&sessionId=5c2ea5cb2c2d7e1137c4fa4d6274020c5edf48db&theme=light&widgetsVersion=1890d59c%3A1627936082797&width=550px

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Son thread fait croire que le HCSP a recommandé le mars 2020 des thérapies cliniques alors que ce n’est pas sa mission qui est de conseiller Véran pas les soignants. L’avis disait à Véran de prendre arrêté pour usage compassionnel #remdesivir, ce qu’il n’a pas fait

Les dispositions pénales me semblant applicables sont les suivantes. À noter qu’à aucun moment, il n’a rappelé les risques rénaux et hépatiques du #remdesivir qui étaient mentionnés dans l’avis du HCS

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Et qui est derrière toute cette escroquerie ? Certainement pas (pour faire allusion à une polémique récente), la communauté juive, porteuse d’une des plus belles spiritualités et injustement attaquée. Qui ? Ceux à qui profite le crime. L’industrie pharmaceutique, les médecins corrompus, les politiques à l’idéologie européiste et mondialiste qui ont, après avoir pendant des décennies lentement sabordé notre pays en détruisant méthodiquement ses valeurs ancestrales (patriotisme, sécurité, éducation, culture, famille traditionnelle, morale universelle chrétienne sécularisée), ont, par haute trahison, achevé la ruine de la France.

Puisse-t-elle un jour se relever.

« Un peuple n’a qu’un ennemi dangereux, c’est son gouvernement »

« Tous les arts ont produit des merveilles : l’art de gouverner n’a produit que des monstres.”

« Les révolutions sont moins un accident des armes qu’un accident des lois »

 Louis Antoine de Saint-Just

Un procès devra se tenir. La Veuve s’impatiente.

Tout a été dit.

(Ndlr : la covid a comme conséquence de laisser veuves des milliers de femmes dans le monde. https://news.un.org/fr/story/2020/06/1071572 et pour certains l’attente est longue https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/mort-du-docteur-loupiac-v…) précision amenée le 22 août 2021.

Mise à jour le 1er septembre
L’éditorial suite aux réactions à cette tribune : « Veuve » et effets secondaires imaginaires : corrélation n’est pas causalité

 

Auteur(s): Le médecin résistant, pour FranceSoir

Cadavres de bouteilles » à l’Assemblée : des « dîners clandestins » ?

La députée Martine Wonner contre-attaque et balance

Invitée ce mercredi 14 avril par ‘Touche pas à mon poste’, Martine Woner, élue LREM et dissidente, a balancé sur le non-respect des règles sanitaires à l’Assemblée nationale.

Ce mercredi 14 avril, Cyril Hanouna et ses chroniqueurs recevaient la députée Martine Wonner, passée de LREM, dans Touche pas à mon poste. Médecin psychiatre, elle s’est rendue sur le plateau de C8 non pas pour un examen mental de Cyril Hanouna, présentateur de l’émission populiste, mais pour gloser sur ses déclarations visant les vaccins Covid-19, qu’elle a définis comme  « des cochonneries génétiquement modifiées » au cours d’un rassemblement contre les mesures sanitaires. Des propos qui ont indigné l’univers politique français. La quinqua perchée a également témoigné comme députée du Bas-Rhin sur le dévoiement des comportements dans l’enceinte de l’Assemblée nationale: un comble de la part de cette ingérable de la macronie, libertaire opposée à toute règle, mais une instable qui, en cinq ans, aura pourtant légiféré au côté de quatre variants, d’abord le parti présidentiel, ensuite EDS (groupe Ecologie démocratie solidarité), puis LT (groupe Libertés et territoires) et, qui sait, avec un quatrième groupe d’ici 2022.

La vengeance est un plat qui se mange tiède. « Les mêmes qui souhaiteraient que je ne revienne pas à l’Assemblée ou qu’on m’interdise de venir à l’Assemblée nationale font quelques petites fiestas dans les bureaux et le lendemain, on trouve des cadavres de bouteilles« , a-t-elle affirmé, une petite Vvacherie qui renvoie aux dîners clandestins privés organisés en période de confinement, tel celui auquel le journaliste Alain Duhamel a convié Brice Hortefeux. « Ils sont peut-être pas plus de 6« , a glissé le LREM Cyril Hanouna. Ce à quoi Martine Wonner a répondu : « J’ai pas été vérifié. Mais, dans tous les cas, ça m’étonne parce que ce n’est pas très cool ».

Martine Wonner étrille Olivier Véran

Ce n’est pas la première fois que les propos décapants de Martine Wonner mettent à mal des vertueux. Au mois de février dernier, la quinqua du Bas-Rhin avait interpellé Olivier Véran au sujet de la stratégie vaccinale de Macron durant la crise sanitaire. Elle reprochait au ministre de la Santé d’interdire toute forme de « traitements précoces », notamment « l’hydroxychloroquine, la vitamine D ou le zinc ». Une contestation qui a irrité le ministre dominant du gouvernement, non pas tant du fait de ses compétences, mais que des circonstances indépendantes de sa personnalité autoritaire. Piqué au vif, le neurologue (10 années d’études) avait mis en garde le psychiatre (10 ans d’études) : « Faites-attention ! Je vous en supplie, faites attention à ce que vous dites parce que derrière, il y a des gens qui font des choses ! ».

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« On ne peut pas éradiquer le virus », préviennent les experts

La vaccination de masse est-elle un leurre?

La présidente de la Haute autorité de la Santé (HAS), Dominique Le Guludec, ainsi que le « Monsieur vaccin » du gouvernement, Alain Fischeres sénateurs de la Commission des Affaires sociales ont auditionné ce mercredi matin la présidente de la Haute autorité de la Santé (HAS), Dominique Le Guludec, ainsi que le « Monsieur vaccin » du gouvernement, Alain Fischer.

Le premier vaccin sera autorisé « d’ici une semaine » et les vaccinations dans l’Union européenne « pourront commencer immédiatement », a annoncé mercredi matin la Commission européenne.

Au même moment, les sénateurs de la Commission des Affaires sociales auditionnaient la présidente de la Haute autorité de la Santé, Dominique Le Guludec, avec plusieurs membres de la HAS, ainsi que le président du conseil d’orientation sur la stratégie vaccinale, Alain Fischer.

Une fois de plus, Dominique Le Guludec a expliqué aux parlementaires le protocole de vaccination en cinq phases suggéré par la HAS.

« La vulnérabilité et l’exposition des personnes âgées en Ehpad nous ont aidés à déterminer notre choix de les vacciner en premier ».

Ensuite, la rumeur assure que la commande de vaccins par l’Etat n’est pas suffisante pour assurer la phase 2: elle est devenue plus aléatoire, car soumise à l’offre de l’UE. Les déclarations des autorités scientifiques sont donc floues: « En fonction des doses de vaccins que nous aurons utilisées, nous pourrons aller plus vite [ou pas] sur les phases suivantes », a prévenu l’HAS, ajoutant que 2 millions de doses du vaccin de Pfizer « pourraient [conditionnel alarmant] être disponibles …début janvier ». Elle a aussi manifesté une soudaine réserve, aussi inattendue que suspecte, après des signaux volontaristes, au moment de la décision du Royaume Uni de mettre en oeuvre, le premier en Europe, son programme de vaccinations, le 8 décembre dernier : l’HAS évoque de nouveau la nécessité d’une information « claire, transparente, accessible pour tous », arguant que deux groupes de population se dégagent parmi les usagers que la HAS a pu consulter : une minorité réfractaire au vaccin, et une majorité favorable à la vaccination. Concernant ces premiers vaccins, la HAS sera en mesure de donner son avis « avant la fin décembre », a espéré quant à elle Elisabeth Bouvet, présidente de la commission technique des vaccinations de la HAS.

Pas de traitement efficace hormis les « corticoïdes »

Les infra-structures sont opérationnelles au Royaume-Uni et en Allemagne;
la France n’est pas prête…

Mis à part les vaccins, les sénateurs ont interrogé les membres de la HAS sur les traitements qui fonctionnent face au covid-19. « A ce jour il y a deux traitements qui sont proposés : les corticoïdes et le Remdesivir qui a reçu un accueil circonspect de la commission de transparence », a avoué Dominique Le Guludec. Selon elle, il n’y a pas de traitement efficace à proposer « en dehors des corticoïdes ». « La chloroquine ne donne rien », a commenté Marie-Paule Kieny.

Cette « savante » est virologue et vaccinologiste et directrice de recherche à l’INSERM – dont le directeur (2014-2018) fut le Franco-marocain Yves Lévy, époux Agnès Buzyn, ministre démissionnaire de la Santé de Macron – , directrice de recherche à la controversée OMS – mise en cause pour sa complaisance envers la république populaire de Chine, ainsi que pour sa volte-face, sous l’influence de la revue The Lancet, sur l’hydroxychloroquine.

Elle est membre du conseil d’administration de la société BioMérieux, liée, entre autres, à l’entreprise Sanofi Pasteur, dont le vaccin franco-britannique élaboré avec GSK ne sera pas disponible avant fin 2021 au mieux. Elle est néanmoins au nombre des 12 scientifiques et médecins du Comité analyse recherche et expertise (CARE), censé conseiller le gouvernement sur les traitements et les tests contre le SARS-CoV-2.

Alors face au manque de données, comment évaluer l’efficacité des premiers vaccins et lancer une campagne de vaccination de masse ?

« On sait [ça commence mal !] que les premiers vaccins ne protègent pas seulement contre la maladie grave, mais aussi contre les formes cliniques et bénignes. Par contre [en revanche], on ne sait pas si les gens vaccinés transmettent le virus. Certains vaccins [lesquels ?] pourraient diminuer de façon importante la transmission, on a des données qui vont dans ce sens » a abondé Marie-Paule Kieny: des données qui vont dans le bon sens suffisent-elles ? En bref, le vaccin n’est pas une solution miracle et doit compléter les gestes barrières : « On ne peut pas éradiquer le virus. On va rester plusieurs mois [12 ou 24…] dans cette situation. Cela va dépendre du virus lui-même. Après quelques années sous forme pandémique, il va peut-être devenir endémique [permanent, ici ou là]».

Des savants de moins en moins scientifiques… « On ne peut pas dire que les vaccins ne bloquent pas la transmission, ce qu’on peut dire, c’est qu’on ne sait pas. Je serai surpris qu’il n’y ait quand même pas un certain effet de protection », a ensuite rétorqué Alain Fischer à Alain Milon (médecin de 73 ans, sénateur Les Républicains du Vaucluse).

Selon le « Monsieur Vaccin » du gouvernement, la transmission ou non est d’autant plus importante qu’elle déterminera la suite de la stratégie vaccinale. « Si on apprend qu’un ou plusieurs vaccins réduisent la transmission, il y aurait intérêt à accélérer la vaccination de la population jeune. Mais,tant qu’on n’a pas cette info, il est plus légitime de vacciner les plus fragiles, » avoue l’apprenti-sorcier de Macron.

En 2016, alors que Marisol Touraine est ministre de la Santé de François Hollande, Alain Fischer présida le « comité d’orientation de la concertation citoyenne sur la vaccination ». Il avait la charge de faire des propositions pour répondre à la défiance d’une partie de la population à l’égard des vaccins. Ce travail se poursuivit jusqu’en 2018, lorsqu’Agnès Buzyn décida de faire passer de 3 à 11 le nombre de vaccins obligatoires pour les enfants de moins de deux ans. Bilan de son action, une méfiance accrue, avec les conséquences actuelles.

Un sondage « L’opinion en direct », réalisé par l’institut Elabe et diffusé il y a un mois (18 novembre dernier) révèle que les Français sont de plus en plus défiants de la diffusion d’un vaccin anti-Covid-19. Seuls 4 Français sur 10 interrogés envisagent actuellement de se faire vacciner contre le Covid-19, une proportion en baisse de 5 points depuis le 29 octobre. Ils sont 46% (+6) résolus à ne pas se faire vacciner contre le Covid-19 si un des vaccins était autorisé. 14% (-1) « ne savent pas encore ».

Réactions secondaires

Les premières études suggèrent que les vaccins ne sont pas sans effets secondaires. « On sait que ces vaccins sont assez réactogènes », n’a pas caché Marie-Paule Kieny. « C’est-à-dire qu’il y a des effets secondaires nombreux mais faibles et pas dangereux », a-t-elle poursuivi. Il est ainsi possible « qu’une majorité des personnes se sentent fatiguées ». « Un certain nombre de producteurs de vaccins conseillent de donner du paracétamol », a-t-elle indiqué. « Cependant pour les effets secondaires six mois après la vaccination, on ne sait rien », a-t-elle conclu.

Une pénurie de vaccins ?

Jean Castex a annoncé mercredi 2 décembre que la France avait précommandé, via le système européen, de quoi « vacciner 100 millions de personnes » contre le Covid-19. Quinze jours plus tard, on apprend une évaporation d’au moins 10% des vaccins commandés

Public Sénat glisse que la France a précommandé près de [moins de !] 90 millions de doses de différents vaccins. « Interrogé lors des questions au gouvernement au Sénat ce mercredi 18 novembre, le porte-parole du gouvernement a ajouté que le gouvernement avait mis de côté une somme budgétaire afin de payer une première partie des vaccins d’un montant de « 1,5 milliards d’euros dans le budget de la Sécurité sociale 2021 [… La France] disposera de doses en nombre largement suffisant pour couvrir toute la population ». Et dans dix jours, combien seront-ils ? [… La France] disposera de doses en nombre largement suffisant pour couvrir toute la population. »

La distribution se fera au compte-goutte et contraint. « Pour l’instant, il y a eu 10.000 doses livrées. Mais la vaccination va vraiment débuter en janvier, avec une livraison d’un million de doses. Cela va commencer doucement pour s’assurer de l’organisation », a prévenu Alain Fischer

Inquiets, les sénateurs ont interrogé : va-t-on avoir une pénurie de vaccins ? « Sûrement pas [ce qui ne veut pas dire assurément pas!] . Mais on n’aura pas tous les vaccins qu’on veut en même temps. La France et l’Europe ont fait le bon [l’avenir le dira] choix d’investir dans différents vaccins », a assuré Marie-Paule Kieny.

Remdésivir inefficace : la Commission européenne s’est laissé contaminer par Gilead

La Commission européenne est-elle assez fiable pour recommander la vaccination?

Mais alors, que sont devenus les malades traités au remdésivir?

A l’Assemblée nationale, en réponse aux soupçons du professeur Didier Raoult sur des conflits d’intérêts qui l’auraient incitée à favoriser le remdesivir du laboratoire Gilead contre l’hydroxychloroquine face à la Covid-19, l’infectiologue parisienne Karine Lacombe avait nié: « Je n’ai jamais eu le sentiment qu’il y ait eu un médicament plus poussé qu’un autre, avait affirmé la cheffe du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine (AP-HP), à Paris, jeudi 25 juin.

Je ne peux pas croire [la foi des scientifiques] que, dans une situation sanitaire aussi exceptionnelle, il y ait eu de la part du Conseil scientifique, de la HAS [Haute autorité de santé] ou de l’Agence du médicament (ANSM), une volonté de ralentir l’arrivée sur le marché de médicaments, […] simplement parce qu’il y avait un laboratoire, aussi puissant puisse-t-il être, qui aurait exercé des pressions, avait imaginé la savante devant la Commission d’enquête sur la gestion de la crise du coronavirus.

Or, dans un entretien du 24 mars, elle démontait la méthodologie des études sur l’hydroxychloroquine, et venait ensuite expliquer aux députés la différence entre conflits et liens d’intérêt…

Depuis le 20 novembre, l’OMS déconseille le Remdésivir pour traiter le Covid.

En octobre, la Commission européenne avait signé un contrat pour permettre aux Etats européens d’acheter jusqu’à 1,2 milliard de dollars de ce traitement. L’institution s’est-elle fait berner ? Les savants de Paris ont-ils participé ?

I – Résultats de l’OMS : fin de partie pour le Remdésivir

Un tournant dans l’interminable feuilleton de la course au traitement contre le Covid-19 ? Vendredi 20 novembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rendu un avis négatif contre le Remdésivir, produit par le laboratoire américain Gilead, faute de preuves quant à son efficacité.

La recommandation de l’OMS estime que « les éléments de preuve ne laissent entrevoir aucun effet significatif sur la mortalité, le recours à la ventilation mécanique, l’accélération de l’amélioration de l’état clinique et d’autres résultats sanitaires importants du côté du patient. » Elle s’appuie sur les résultats de quatre essais cliniques internationaux – 7.000 patients au total – notamment Solidarity, l’étude de l’OMS, dont les résultats préliminaires ont été publiés le 15 octobre. Ceux-ci statuaient déjà en défaveur du Remdésivir.

L’enjeu de ces annonces est de taille et les regards se tournent vers la Commission européenne. Au mois d’octobre, cette dernière a en effet conclu un contrat avec le laboratoire Gilead, qui permet toujours aux États européens d’acheter jusqu’à 1,2 milliard de dollars de Remdésivir. De l’argent jeté par les fenêtres ?

II – Comment la Commission européenne a-t-elle été amenée à faire confiance à Gilead ?

Reprenons la chronologie des événements. Le registre de transparence de la Commission [accessible ici] rend compte des rencontres entre la commissaire européenne à la santé, Stella Kyriakides, et la direction de Gilead. Dès le 7 avril, il est question de « discussions sur les potentiels traitements et les essais cliniques en cours« . A cette époque, la France et l’Europe remettent leurs choix de traitement à Discovery et Solidarity, les deux grandes études dites « randomisées » de l’OMS dont la crédibilité méthodologique est attendue comme juge de paix.

Rencontres entre la commissaire européenne à la santé, Stella Kyriakides, et la direction de Gilead.
Source : Registre de transparence de la Commission européenne.

Le 29 avril, les résultats d’une autre étude, sur le sol américain, des National Institutes of Health (dite « ACTT-1 ») sont rendus publics : s’ils ne montrent aucun effet sur la mortalité, ils évoquent une efficacité relative du Remdésivir, sur la durée de rétablissement clinique. Deux jours plus tard, tout s’accélère pour Gilead : la FDA, l’agence américaine des médicaments, délivre une autorisation de mise sur le marché d’urgence et le patron de la firme, Daniel O’Day, annonce faire œuvre de charité en… « donnant » tout son stock aux patients américains.

Retour en Europe. Le 6 mai, une visioconférence a lieu entre la commissaire à la Santé, la Chypriote Stélla Kyriakídou, et Gilead. Les deux parties évoquent « les besoins des Etats membres et la distribution du Remdésivir en cas d’autorisation de mise sur le marché. » Nous voici le 25 juin, bonne nouvelle pour Gilead : le Remdésivir devient le premier traitement à recevoir une autorisation conditionnelle de mise sur le marché européen par l’Agence européenne des médicaments (EMA). Le 6 juillet, nouvelle visioconférence : Stella Kyriakidou et Gilead planchent sur « la future stratégie pharmaceutique » des deux bords. Côté français, le 15 juillet, la France s’aligne et accorde une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) au Remdésivir. 28 juillet : la commissaire européenne Stella Kyriakidou passe un contrat à hauteur de 63 millions d’euros avec Gilead, pour 33.380 patients, via l’instrument d’aide d’urgence (ESI). Un fonds qui puise dans le budget de l’Union européenne, géré de manière centralisée par la Commission pour faire face à la crise sanitaire. En août et en septembre, la Commission livre ces stocks aux Etats qui le demandent, dont la France.

Nous voici en octobre, et son contexte de risque de deuxième vague. Gilead souhaite fournir l’Europe mais sans signer un accord avec chacun des Etats. Le laboratoire cherche à se préserver, en cas de malheur, de plaintes, de procès et de demandes d’indemnisation: il éloigne de lui les plaignants en créant une strate supplémentaire. Le laboratoire et la Commission européenne procèdent alors d’une autre façon. Ils signent, le 8 octobre, un « accord de passation conjointe de marché« . Explications : ce « contrat-cadre » fournit aux Etats européens un accès privilégié au Remdésivir mais c’est à chacun d’entre eux de régler la note via leurs budgets nationaux. Le montant maximal des potentiels achats européens à Gilead grâce à ce contrat ? 1,2 milliard de dollars, à raison de 2.440 dollars par patient traité, selon Reuters. Un montant élevé, quand on sait que son coût de fabrication est estimé à 5.58 dollars, selon les calculs d’une équipe de chercheurs. Par crainte d’une pénurie, de nombreux Etats européens ont passé commande. Soit 640.000 doses (il faut six doses pour traiter un patient), comme le relate l’enquête du Monde.

Mais en plus d’être chers, ces traitements vont devenir encombrants. Une semaine après la signature du contrat-cadre par la Commission européenne, les résultats préliminaires de l’essai clinique Solidarity annoncés par l’OMS le 15 octobre soulignent l’inefficacité du Remdésivir.

La Commission n’était donc pas au courant de ces résultats à venir ? Dans une enquête sur les méthodes de Gilead, le magazine américain Science a interrogé un porte-parole de la Commission. Selon lui, les mauvais résultats de Solidarity, dont Gilead a eu connaissance dès le 23 septembre, n’ont pas été révélés lors des négociations ayant donné lieu au contrat du 8 octobre. Et la Commission n’en a été informée que… le lendemain de la signature de son contrat avec Gilead.

De son côté, la firme américaine s’est justifiée de ce silence auprès de la Commission en affirmant n’avoir reçu à l’époque que des données trop « fortement expurgées » pour lui transmettre. Dans Le Monde, la virologue française Marie-Paule Kieny, qui, pour l’OMS, a participé à Solidarity, donne son avis partisan sur la situation : « Il y a un problème de transparence si la société Gilead – qui connaissait les résultats – n’a pas signalé à la Commission européenne leur existence. Il est aussi regrettable que la Commission n’ait pas pris des renseignements auprès de l’OMS sur l’avancée du plus gros essai mené avec le Remdésivir.« 

III – La méthode Gilead : Solidarity a tort; l’étude »ACTT-1″ a raison

Depuis le désaveu de l’OMS, Gilead continue de défendre le Remdésivir mordicus. Pour cela, la stratégie de Gilead repose sur deux piliers : la relativisation des données de ‘Solidarity‘ (essai clinique international initié en 2020 par l’Organisation mondiale de la santé) pour l’un, et la promotion systématique de l’essai dirigé par les instituts de santé américains (dit « ACTT-1 ») pour l’autre. Celui qui a permis l’autorisation de mise sur le marché de son traitement aux Etats-Unis et en Europe.

Pour relativiser l’échec de l’essai clinique Solidarity  – étude comparée de l’effet de divers traitements (quatre molécules repositionnées (remdésivir, hydroxychloroquine, lopinavir et interféron), sur des patients hospitalisés atteints de maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) –, le jour de la sortie de ses résultats préliminaires, le 15 octobre, le laboratoire a estimé que la validité de l’évaluation était remise en cause par le fait qu' »on ne sait pas si des données concluantes peuvent être tirées des résultats de l’étude« . Dans une lettre ouverte, le 22 octobre, le médecin en chef du laboratoire conteste la rigueur méthodologique de l’OMS (qui dépend directement du Conseil économique et social des Nations unies, basée à Genève) en expliquant que ses tests ont été effectués dans des « régions du monde qui ne participent généralement pas aux études mondiales« , et évoque « la variabilité de la mise en œuvre de l’étude, des contrôles standards des soins et des populations de patients entre les sites d’essai. » Il vante par ailleurs l’étude américaine « ACTT-1 » avec obstination : « Nous savons [!] d’après l’essai « ACTT-1 » que le Remdésivir conduit à une récupération plus rapide de cinq jours chez les patients hospitalisés. » Le groupe a également utilisé les media pour diffuser cet argument. Dans le magazine L’Express le 2 novembre, deux cadres du groupe américain, Diana Brainard et Michel Joly, affirment : « L’essai dirigé par les National Institues of Health (« ACTT-1 ») démontre que notre traitement réduit de cinq jours la durée des symptômes.« 

Ampoule de Remdésivir.

Cette affirmation des « cinq jours de récupération gagnés chez les patients hospitalisés » via l’étude «  »ACTT-1″ » est devenue l’alpha et l’oméga de la rhétorique de Gilead. Puis, pour faire preuve de sérieux, le groupe nuance à son tour les résultats de Solidarity : « Nous restons très prudents quant à l’interprétation des résultats de Solidarity. Nous préférons attendre qu’ils soient publiés dans une revue scientifique et validés par des pairs indépendants. (…) Pour enrôler autant de patients dont les systèmes de soins diffèrent, ils ont dépriorisé la collecte rigoureuse de données.« 

La question reste entière: l’OMS et Solidarity souffrent-elles de problèmes de rigueur ? Les attaques de la part de cadres de Gilead ont provoqué la colère des scientifiques qui ont dirigé l’étude, dont la Française Marie-Paule Kieny. « C’est épouvantable de voir comment Gilead tente de dénigrer Solidarity, a-t-elle déclaré dans Science. (…) Prétendre que cet essai n’a aucune valeur parce qu’il se déroule dans des pays à faible revenu est une injure.« 

VOIR et ENTENDRE (vers 17′) Marie-Paule Kieny, directrice de recherche à L’Inserm (résidente de Suisse où la Covid bondit actuellement), vaccinologue, présidente du comité scientifique vaccin, ancienne sous-directrice de l’OMS, mais grand-mère qui n’est pas solidaire de ses congénères et entend aller chercher ses petits-enfants à l’école (quoi qu’en dise le premier ministre Castex), et Mathias Wargon, chef brut de décoffrage des urgences SMUR de l’Hôpital Delafontaine à Saint-Denis, qui déblatère sur tout le monde, mais « qui se met en valeur » volontiers dans les media, de son propre aveu, tout en ne tolérant pas qu’un avis contraire puisse s’exprimer dans les media, invités de Nicolas Demorand dans le Grand entretien de… France Inter, attaquer leurs contradicteurs, dont « Raoult », comme le dit l’époux vulgaire de la secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, mais aussi les réseaux sociaux diabolisés:

« Les media ont fait de certains, qui avaient des positions scientifiques qui ne tenaient pas, des vedettes »

Philippe Froguel, professeur au CHU de Lille et à l’Imperial College de Londres, apporte à Marianne son éclairage : « C’est une technique très classique des grands labos pour décrédibiliser une étude, que Servier a utilisée dans l’affaire du Mediator : ‘pile je gagne, face tu perds’. Une petite étude ? Elle est trop peu significative. Une grosse étude ? Ses critères sont trop peu rigoureux car parmi les patients certains viennent de pays trop lointains. Gilead parvient alors à mettre en doute les résultats de Solidarity. »

« On peut trouver une efficacité à toute étude si l’on retient seulement les patients qui ont les yeux bleus et une jambe de bois. » (Marie-Paule Kieny)

Quid, maintenant, du second argument massue de Gilead, ces « cinq jours de récupération gagnés chez les patients hospitalisés » que suggère l’étude « ACTT-1 » ? Rappelons d’abord qu’elle a été menée en partenariat avec les instituts de santé américains. Mais surtout que, selon une enquête du Washington Post, les chercheurs du gouvernement chargés de l’étude ont modifié les critères d’évaluation du Remdésivir pendant son déroulement : « Le taux de mortalité comme mesure primaire des résultats a été retiré, remplacé par le temps que mettent les patients à se rétablir. » Ce changement de critère (consultable sur le site gouvernemental qui supervise les essais cliniques américains) opéré deux semaines avant les autorisations émises par l’agence américaine des médicaments (FDA) et la première invocation de ces « cinq jours de récupération gagnés », avait suscité la consternation des spécialistes en essais cliniques interrogés par le Washington Post. Comme Henry Drysdale, expert en transparence des essais cliniques de l’Université d’Oxford : « Il est extrêmement inquiétant que ces résultats très importants aient été écartés du résultat principal.« 

Dans Science, Marie-Paule Kieny procède par métaphore pour décrire les biais de Gilead et son obstination à s’en remettre à l’étude américaine « ACTT-1 » : « On peut trouver une efficacité à toute étude si l’on retient seulement les patients qui ont les yeux bleus et une jambe de bois.« 

IV – La Commission européenne reprend la défense de Gilead

« ACTT-1 » ou non, depuis, l’étude de l’OMS a fourni ses résultats. Dès lors, une question se pose : comment la Commission européenne, qui a signé un tel contrat avec Gilead, considère-t-elle les conclusions de l’OMS ? Cette dernière s’explique : « Nous prenons note que l’OMS a maintenant mis à jour ses lignes directrices sur l’utilisation du Remdésivir. L’Agence européenne des médicaments a demandé les données complètes de Solidarity à l’OMS et évaluera les preuves de l’essai Solidarity, ainsi que d’autres données disponibles, pour voir si des modifications sont nécessaires à son autorisation de mise sur le marché. Pour le moment, il n’y a aucun changement aux utilisations autorisées de Remdésivir.« 

Si une nouvelle étude de l’Agence européenne des médicaments est en cours, la Commission européenne ne se déjuge pas sur le Remdésivir pour le moment. La virologue Marie-Paule Kieny n’a  guère de doute sur la suite : « Les données complètes de Solidarity viendront compléter prochainement les données préliminaires déjà publiées et renforceront sans nul doute les résultats déjà communiqués, » assène-t-elle.

La Commission européenne préfère donc justifier sa position et l’autorisation de mise sur le marché européen du Remdésivir en invoquant l’étude « ACTT-1 » et l’argument des « cinq jours de récupération gagnés ». Elle affirme : « L’autorisation de mise sur le marché conditionnelle du 3 juillet 2020 est basée sur un essai randomisé (« ACTT-1 »), qui a montré une amélioration du temps de récupération chez les patients hospitalisés. Plus précisément, dans la population globale de l’étude, les patients traités par Remdésivir se sont rétablis après environ 11 jours, contre 15 jours pour les patients sous placebo. » Au moins 220 millions d’euros empochés.

« C’est cynique, mais Gilead est dans son rôle en signant des contrats, tout en sachant que les résultats sont négatifs, ils font comme toutes les entreprises : tout ce qui n’est pas illégal pour se vendre est du registre du possible. Le vrai problème, c’est que la Commission ait donné son feu vert dans ces conditions« , résume Philippe Froguel. Comment expliquer une telle confiance en Gilead de la part de la Commission européenne ? Le registre de transparence de la Commission [consultable ICI] nous renseigne sur le budget annuel de Gilead en lobbying auprès des instances européennes : environ 800.000 euros, en 2019. Mais il s’agit de pratiques courantes pour la Commission, d’un montant comparable à ceux des autres labos : 300.000 euros pour AbbVie et 800.000 pour Pfizer sur la même période.

Les regards se tournent désormais vers l’exécutif européen, alors que les annonces de Solidarity risquent de mettre un coup d’arrêt aux commandes de Remdésivir. Et que Gilead risque de ne pas atteindre le pactole potentiel de 1,2 milliard de dollars. L’enquête du journal Le Monde dénombre 640.000 doses déjà vendues, lesquelles ont rapporté plus de 220 millions d’euros à Gilead. Toujours selon le quotidien, trente-sept pays, dont certains n’appartenant pas à l’Union européenne, mais que la Commission a incorporé au contrat, ont apposé leur signature avec Gilead. Et il est désormais impossible pour eux de renoncer à celles-ci, ni de renégocier les prix durant les six prochains mois. La Belgique, par exemple, a dépensé 4.3 millions d’euros via ce contrat, et la commande a été passée après les résultats négatifs de Solidarity, rendus le 15 octobre. Dans la presse, le ministre de la Santé belge a expliqué qu’il ne prenait en compte « que les directives européennes« , celle de la Commission et de l’Agence européenne du médicament, favorables au traitement.

V – La France et le Remdésivir : une relation complexe

La France tente-t-elle un coup de poker ? Comme l’explique Le Monde, elle fait exception parmi la frénésie de commandes d’octobre. Notamment grâce à un garde-fou. La Haute Autorité de santé a considéré le 17 septembre que le service médical du Remdésivir est faible et que l’accès à son remboursement n’est pas justifié, en statuant sur les résultats de l’essai ACTT-1.

Reste que si la France n’a pas participé à cette commande groupée, les directives de la Direction générale de la santé (DGS), appuyées sur celles de la Commission européenne, ont conduit, jusqu’à ce mois de novembre, à l’utilisation des stocks de Remdésivir payés par la Commission en juillet, malgré les avis négatifs de la Haute autorité de Santé. C’est ce que prouve une note de la DGS, signée par Jérôme Salomon, qui a fuité dans la presse, ci-dessous. Datée du 14 octobre, elle invoque « l’autorisation de mise sur le marché conditionnelle de la Commission européenne« , et annonce une « mise à disposition des prescripteurs hospitaliers des doses allouées par la Commission européenne« . Cette note suggère aux hospitaliers de passer outre la fin de l’autorisation temporaire d’utilisation (ATU) du traitement en France, qui a eu lieu le 23 octobre. Et évoque des livraisons de Remdésivir aux hôpitaux allant jusqu’au 1er novembre (semaine 44).

Note de la Direction générale de la Santé (DGS) en date du 14 octobre.
© Document « Marianne ».

D’où une situation plus qu’ubuesque sur le terrain, où des stocks de Remdésivir ont continué d’affluer jusqu’à début novembre malgré les résultats négatifs de l’annonce finale de l’OMS du 20 novembre. Un infectiologue parisien, très gêné par les consignes de prescription de Remdésivir du pharmacien-chef de son hôpital, témoigne : « Certains hôpitaux parisiens utilisaient encore le Remdésivir jusqu’à fin novembre. Ces prescriptions qui s’assoient sur les recommandations de la Haute autorité de Santé [HAS] et de l’OMS montrent l’influence de la démarche de la Commission européenne. Certains ont tout de même refusé le Remdésivir, d’autres y recourent toujours dans leur protocole de soin. » Alors que le protocole du professeur Raoult, à base d’hydroxychloroquine, est banni.

Des difficultés avec les soignants français qui ne perturberont que peu le géant américain. De son côté, alors que l’OMS vient d’annoncer l’inefficacité de sa molécule, il a vu son chiffre d’affaires trimestriel augmenter de 17 % à 6,58 milliards de dollars : près de 900 millions de dollars supplémentaires. 2020, une belle année pour Gilead au bout du compte.

Défiance des Français pour les savants : la campagne de vaccination pourrait en pâtir

Sans surprise, les Français demeurent méfiants face à l’arrivée d’un vaccin contre le Covid-19. D’après un récent sondage Ipsos, seuls 54% de nos concitoyens seraient disposés à se faire vacciner dans l’année où il sera disponible. « On est sur une défiance en France bien supérieure à nos voisins », explique la Fondation Jean-Jaurès. Ils étaient encore 59% (+4%) en août. Un faible score, comparé à ceux du Brésil, de la Corée du Sud ou encore de la Chine, où l’acceptation dépasse les 80%, et alors que le Royaume Uni ouvre ce lundi sa campagne de vaccination.  

Les récents débats entre scientifiques ont « largement sapé » la confiance des citoyens envers les institutions scientifiques, observe Antoine Bristielle, professeur agrégé en sciences sociales et auteur de l’étude.

Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, « le taux de confiance dans les scientifiques a chuté de 95 % à 75 %« , indique Antoine Bristielle, mardi 17 novembre. Selon lui, « c’est extrêmement problématique pour avoir un assentiment vis-à-vis de la politique sanitaire et sur le vaccin en particulier ».

Antoine Bristielle : Ce sont des chiffres qui sont extrêmement importants. Donc si on regarde, il y a à peu près 54% seulement des Français qui accepteraient de se faire vacciner alors que chez nos voisins allemands, par exemple, c’est 69%, au Royaume-Uni c’est 79%. Donc, on est en France sur une défiance par rapport au vaccin contre le Covid qui est bien supérieure à nos voisins.

Cette défiance par rapport au vaccin ne date pas d’hier d’ailleurs ?

Non, en France on est défiant globalement par rapport au vaccin et c’est sûr que c’est renforcé avec le vaccin contre le Covid, vu qu’il n’y a pas forcément de recul par rapport à celui-ci. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles beaucoup de personnes déclarent être, à l’heure actuelle, réticentes à se faire vacciner. C’est aussi une peur des effets secondaires.

Ce sont les débats entre les scientifiques depuis des mois qui alimentent ça ?

Oui, bien sûr. Sur certains plateaux de télévision [les réseaux sociaux ne sont pas coupables ?], il y a eu une telle mise en scène, parfois artificielle, de controverses entre des scientifiques qu’on était dans une sorte de brouhaha permanent qui fait que l’autorité scientifique a été largement sapée. Et on a cette perte de la confiance envers les institutions scientifiques.

LIEN PaSiDupes sur la défiance des Français face à la vaccination contre la Covid

L’hydroxychloroquine, finalement autorisée à certaines conditions…

Info ou infox ? Macron et Véran souvent varient!

Etrange déconfinement de la molécule: le ministère de la Santé autorise les médecins généralistes à prescrire de l’hydroxychloroquine, après avoir refusé son retour demandé par le Pr. Raoult pendant plusieurs mois, sur refus par l’Agence nationale de la Santé et du médicament (ANS), suite à une cabale de savants aux liens d’intérêts de plus en plus marqués avec l’industrie pharmaceutique §

Le ministère de la Santé Véran cède à la menace judiciaire concrétisée par plusieurs plaintes en justice et autorise les médecins généralistes à prescrire de l’hydroxychloroquine, mais en maintenant ses réserves sur son efficacité, ce qui ajoute à l’incohérence chronique du pouvoir, d’autant qu’il annonce « en même temps » qu’elle ne sera pas remboursée. Toujours à la traîne, Véran suit les intentions de l’agence du médicament …italienne (AIFA). 

L’hydroxychloroquine est repartie pour un nouvelle vague de débats

Les scientifiques n’en finissent pas de discréditer la Science et le ministre craint pour ses abattis. Un communiqué d’Olivier Véran annule son interdiction qui portait atteinte à la liberté de prescription des généralistes.  Il avait limité ce droit au seul l’hôpital, dans le cas de la Covid, quand aucune autre médication n’était disponible et que les services de réanimation étaient encombrés de patients qui n’avaient pas eu droit au protocole préconisé par le professeur Raoult aux premiers signes de contamination.

L’arrogant ministre de la Santé recule face aux accusations d’incompétence et d’autoritarisme. Il privilégiait les études d’une chapelle dominante. Or, souvent consultée par la Haute Autorité de Santé pour établir des recommandations, la SPILF (société de pathologies infectieuses de langue française), par la voix de son président Franck Tattevin, tenait des propos méprisants, en mode « circulez il n’y a rien à voir »: 

« Ce débat n’a plus aucun intérêt, maintenant que toutes les études comparatives randomisées ont démontré la même chose : l’absence de bénéfice A part quelques irréductibles, plus personne ne pense que ça aide les patients. Il faut passer à des sujets plus importants ! »

K. Lacombe a eu un test positif et s’est confinée

Le conseil de l’Ordre des médecins omet de poursuivre la Pr. Karine Lacombe  pour mensonge sur les mutations du virus. Tout le monde se souvient de son affirmation : « le virus n’a pas muté ! » Il fallait rassurer, fût-ce au prix d’un mensonge, éviter que les Veaux de France ne s’interrogent sur l’efficacité d’un éventuel vaccin et maintenir une espérance. [https://www.rtl.fr/actu/bien-etre/coronavirus-en-france-le-virus-n-a-pas-mute-assure-la-pr-karine-lacombe-sur-rtl-7800787644]

En juillet 2020, la SPILF porta même plainte contre Didier Raoult devant le conseil départemental de l’ordre des médecins des Bouches-du-Rhône, lui reprochant d’avoir enfreint neuf articles du code de déontologie de la profession, dont la promotion d’un traitement dont l’efficacité n’a pas été démontrée, la diffusion de fausses informations, des manquements au devoir de confraternité, la réalisation d’essais cliniques hors du cadre légal, etc

Aujourd’hui cependant, par communiqué, la direction de la Santé vire sa cuti et précise :

« Les prescriptions hors AMM (autorisation de mise sur le marché) doivent demeurer exceptionnelles et dans l’intérêt des patients, en l’absence d’alternative thérapeutique médicamenteuse appropriée, et uniquement si elles sont considérées comme indispensables à l’amélioration ou à la stabilisation de l’état clinique. Par ailleurs, elles ne peuvent se faire qu’au cas par cas et non de façon systématique ou généralisée et en tenant compte des données acquises de la … science. Or, l’efficacité de l’hydroxychloroquine pour le traitement des patients atteints de la covid-19 n’est pas établie, selon la littérature scientifique. » Cohérence de la « pensée complexe » de hauts-fonctionnaires hors-sol.

Le pouvoir macronard n’assume pas ses errements

« Vous pouvez le faire mais à vos risques et périls »! lance-t-il, en accordant son autorisation, malgré « l’absence de bénéfice » attendu et bien que la molécule n’aide pas les patients ! Le médicament ne sera d’ailleurs pas remboursé s’il est utilisé pour la covid. Non seulement la direction de la Santé n’étudie pas les études en faveur de l’hydroxychloroquine, mais elle isole la molécule du protocole prescrit, pour mieux le discréditer et le moquer. Le professeur Raoult n’a d’ailleurs pas manqué de réagir en attaquant en justice la décision gouvernementale, tellement elle est contraire à l’intérêt des patients et à l’obligation de soins médicaux.

Certains médecins polynésiens l’ont déjà expérimenté.

Le Dr Erik Covic, médecin généraliste, s’est traité lui-même au mois d’août à l’hydroxychloroquine pour soigner la covid 19. Depuis, il a également traité tous ses proches qui lui en ont fait la demande. Aujourd’hui, ses patients à risque aussi y ont droit. Malgré des résultats mitigés, il a observé de nettes améliorations dans certains cas qu’il convient d’analyser en France pour le bénéfice du plus grand nombre.

Ces améliorations ont été observées par les médecins italiens, brésiliens, et dans bien d’autres pays où l’interdiction de prescrire n’a jamais été de opposée.  N’oublions pas que l’IHU du Pr. Raoult favorise une trithérapie à partir d’azithromycine, de zinc et d’hydroxychloroquine. La Polynésie est bien en France, donc, gageons que basé sur le principe de la non-rupture d’égalité entre les territoires, un pas plus marqué du ministre de la Santé pourrait être attendu.

Au moment où l’annonce est faite de onze vaccins en phase III disponibles dans le monde au premier semestre 2021 (dès janvier, selon certaines informations), le fier à bras Véran se révèle mou du genou et isolé: l’institut Pasteur n’a pas de vaccin à offrir et la professeure Karine Lacombe pour les médecins et leurs patients.

Raoult, poursuivi par l’Ordre des médecins

Les « savants » se déchirent: et s’ils mettaient plutôt leur énergie à combattre la covid-19 ?

L' »union sacrée » au service de la santé publique n’est pas la priorité de ces savants égocentrés. Certes, les Français ont déjà vu des soignants exercer leur droit de retrait et des professeurs refuser de reprendre le travail au premier déconfinement. Cette fois, ce sont des « scientifiques » qui, lorsqu’ils ne passent pas leur temps sur les plateaux de télévision, s’affrontent comme des marchands de tapis, alimentant la critique d’égocentrisme et les soupçons de conflits d’intérêts.

L’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône, si insignifiants que puissent être ses membres, cherche des poux au professeur de renommée internationale, l’accusant en pleine pandémie de coronavirus arrivant à un second pic d’information erronée du public, exposition à un risque injustifié et même… de charlatanisme. Le professeur en microbiologie et épidémiologie, spécialiste international des maladies infectieuses, vénéré de la population régionale, mais aussi bien au-delà, va être distrait de ses recherches pour rendre des comptes à ses confrères aigris.

 Le professeur marseillais Didier Raoult devrait comparaître devant la chambre disciplinaire de l’ordre régional des médecins dans les mois qui viennent.
Le professeur marseillais Didier Raoult devrait être traduit devant la chambre disciplinaire de l’ordre régional des médecins dans les mois qui viennent.

Ces médecins attaquent pour assurer leur défense

Son traitement contre la Covid-19 avait fait naître d’immenses espoirs et de nombreux de patients témoignent avoir été sauvés, mais ses réussites et son franc-parler ont humilié des « savants » jaloux de leur autorité. Icône médiatique de la première vague de l’épidémie, quand le monde médical était désemparé, mais débitait des certitudes sans apporter la moindre preuve, et quand les malades mouraient faute de protocole agréé par les « scientifiques » au pouvoir à Paris, aussi adulé que détesté, donc, le professeur Didier Raoult est aujourd’hui appelé à rendre des comptes au pouvoir médical officiel. Ce microbiologiste à la renommée mondiale, directeur de l’Infectiopole (IHU) de Marseille – qu’il a conçu et développé – , fait en effet l’objet de poursuites devant et par l’Ordre des médecins, juge et partie, qui lui reproche une kyrielle d’entorses au code de déontologie : violation de la confraternité, information erronée du public, exposition à un risque injustifié et même… charlatanisme.

La procédure fait suite à une série de signalements et d’une plainte adressée depuis le début de la crise du coronavirus à l’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône. C’est par exemple, ce particulier, un professeur de mathématiques exerçant en collège qui critique le manque de fiabilité de l’essai clinique mené à l’IHU de Marseille, selon les accusateurs.

PODCAST. Coronavirus : le professeur Raoult a-t-il trop fait la leçon ?

Mais aussi un collectif de cinq médecins hospitaliers qui veulent le censurer

Ils se plaignent de sa « surmédiatisation », estimant que son discours « s’oppose aux données et résultats scientifiques ». Et que Didier Raoult est allé « jusqu’à prôner et prescrire des thérapeutiques et associations médicamenteuses non éprouvées, au minimum inefficaces, au pire dangereuses ».

Enfin, en juillet, la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), association de 700 membres, la plupart médecins, a déposé plainte contre le microbiologiste auprès de l’Ordre des Bouches-du-Rhône. Ils reprochent au Marseillais d’avoir enfreint au moins neuf articles du code de déontologie médicale.

«Il ne se comporte pas comme un médecin devrait le faire»

« Ce qui nous a poussés à nous mobiliser, c’est qu’en juin, alors que plusieurs études montraient que l’hydroxychloroquine ne marchait pas, Didier Raoult a continué à la promouvoir et à vouloir l’imposer », nous explique le président de l’association, Pierre Tattevin. Si en France, dit-il, son traitement n’est aujourd’hui presque plus utilisé contre le Covid, l’infectiologue s’inquiète pour l’Afrique, « où l’on continue de le recommander, de le prescrire.

L’obstination de Didier Raoult a des conséquences graves, il ne se comporte pas comme un médecin devrait le faire », s’exclame Pierre Tattevin rappelant que la liberté de prescrire ne doit pas se faire aux dépens des patients.

Comme le veut la procédure, l’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône doit d’abord prendre connaissance des griefs à l’encontre du médecin avant toute décision. Convoqué le 6 octobre, Didier Raoult avait été soumis, deux heures durant, au feu roulant des questions « dans une ambiance tendue », rapporte son avocat, Me Fabrice Di Vizio, vers lequel renvoie l’IHU, contacté par le Parisien.

Finalement, nous confirme l’Ordre des médecins, « le conseil départemental a décidé de porter plainte » en votant en assemblée plénière. Ce dont le professeur a été avisé par courrier ce lundi. Il devrait comparaître devant la chambre disciplinaire de l’ordre régional dans les mois qui viennent. Composée de membres élus (des médecins), cette formation présidée par un magistrat administratif peut prononcer des sanctions allant jusqu’à la radiation.

«Il n’a mis personne en danger», répond son avocat

« Aujourd’hui, on fait le procès de Didier Raoult, mais il n’a mis personne en danger : son traitement est reconnu par la communauté scientifique internationale, il est prescrit en routine au Maroc, au Sénégal, au Mali… Du reste, il testait tout le monde quand, ailleurs en France, on ne pouvait répondre à la demande », relève Me Fabrice Di Vizio, pour qui « la relaxe ne fait aucun doute ». Mais, ajoute-t-il, « sous réserve que la chambre disciplinaire soit réellement impartiale », relevant les attaques dont il fait régulièrement l’objet sur Twitter par ses confrères.null

« Ce n’est pas parce qu’il est médiatique et clivant qu’il doit avoir moins de droits que les autres. Il a peut-être trop parlé mais il n’est pas le seul. Certains médecins ont couru les plateaux télévisés en minimisant le risque ». Quant à l’Ordre, Me Di Vizio s’émeut qu’il poursuive Didier Raoult, « alors qu’il n’a pas déposé un seul recours pour défendre la profession quand des médecins mouraient par manque de masques et de protections ».

Si la Société de pathologie infectieuse ne souhaite pas s’exprimer sur une instruction en cours, son président rappelle que son objectif n’est pas d’obtenir la « radiation » mais seulement que le professeur arrête de promouvoir son traitement, car, dit Pierre Tattevin, « il fait des dégâts ».

COMPOSITION DU CONSEIL

Dr Marie-Dominique METRASPrésidente   TITULAIRE
Dr Bruno MELLETSecrétaire Général   TITULAIRE
Dr Valery SOULLEIHETSecrétaire Général Adjoint   TITULAIRE
Dr Alain POISSONTrésorier   TITULAIRE
Dr Michèle BLANC PARDIGONVice-Présidente, déléguée Certification et validation périodique   TITULAIRE
Dr Guillaume GORINCOURVice-Président, délégué Communication – Veille informationnelle et déontologique   TITULAIRE
Dr Philippe PARISVice-Président, délégué Démographie – Territorialité – Coordinations   TITULAIRE
Dr Jacques ROMEOVice-Président, délégué Enjeux numériques de la santé   TITULAIRE
Dr Guy RECORBETVice-Président, délégué Contrats   TITULAIRE
Dr Lise THOMASSINVice-Présidente, déléguée Jeunes confrères – Carrières   TITULAIRE
Dr Aurore BAUDOIN   TITULAIRE
Dr Arnaud DEVEZE   TITULAIRE
Dr Elsa DI STEFANO-DE MONTILLET   TITULAIRE
Dr Julie GIGOUT   TITULAIRE
Dr Jean-Pierre CASANOVA   TITULAIRE
Dr Claude MAILAENDER   TITULAIRE
Dr Brigitte MOROSOFF PIETRI   TITULAIRE
Dr Annie PERSON   TITULAIRE
Dr Béatrice REYNAUD   TITULAIRE
Dr Betty ROSSIN AMAR   TITULAIRE
Dr Jean-Marc TESSONNIER   TITULAIRE
Dr Dominique THIERS-BAUTRANT   TITULAIRE
Dr Didier ZANINI   TITULAIRE
Dr Florence ZEMOUR

Les suppléant(e)s

Dr Pierre ALESSANDRINI (urologue, Toulon), Dr Richard ASWAD (orthopédiste, Marseille), Dr Christine BERNARD REYMOND (généraliste, Marseille), Dr Michel-François BLANC (anesthésiste, Marseille), Dr Marion DELORD (généraliste, Hôpital Européen Marseille), Dr Michel GALEON (radiologue, Salon-de-Provence), Dr Elisabeth GIAUFRE (anesthésiste-réanimateur, Marseille Clairval, privé), Dr Dany GIRAUD (radiologue, Marseille), Dr Didier GIULY (généraliste, Aubagne), Dr Vanina GRAZIANI DARTEYRON (généraliste, Martigues), Dr Fatima KRIMI (généraliste, Marignane), Dr Frédérique LAVIT (généraliste, Marseille), Dr Catherine LEVRAUD (généraliste, Arles), Dr Jacques MARCY (généraliste, Marseille, Prado), Dr Bertrand MAS-FRAISSINET (Cassis, président chez Groupe Pasteur), Dr Raymond PALMIERI (rhumatologue, Marseille), Dr Delphine QUETU-BONNEAU (gynécologue, Plan-de-Cuques), Dr Catherine SARLES (ophtalmologue, Aubagne), Dr Laurent SAUZE (directeur de la stratégie à l’Agence régionale de santé, ARS, Marseille), Dr Corinne SEBBAN ROZOT (radiologue, Marseille), Dr Paul STROUMZA (néphrologue, Hôpital Européen Marseille), Dr Paul-Edouard VOLA (psychiatre, Marseille).

Combien de ces médecins signataires approuvent-ils le décret de mars 2020, signé du ministre Olivier Véran, interdisant la délivrance de l’hydroxychloroquine aux médecins de ville ?

LIEN: combien de ces signataires – qui ont renouvelé le Conseil de l’Ordre sur un coup de force – ont-ils aussi adressé une lettre à la ministre Buzyn pour dénoncer les bisbilles internes? Et combien approuvent-ils l’interdiction, que le ministre Véran leur a adressée, de prescrire librement à leurs patients atteints de la covid-19?

Il est désormais interdit de prescrire l’hydroxychloroquine (HCQ) aux malades atteints de la covid19.

On n’entrera pas ici dans le débat médical où l’auteur de ces lignes applique la maxime socratique « la seule chose que je sais est que je ne sais rien ». Il existe en revanche un problème juridique : le Gouvernement a-t-il vraiment réussi à interdire juridiquement la prescription de Plaquenil pour traiter la covid19 ?

En avril, un collectif de médecins plaida pour la liberté de prescrire en ville l’hydroxychloroquine contre la Covid-19. Le collectif #COVID19-laissons les médecins prescrire demanda, dans un rapport rendu public le 30 avril, que l’on rétablisse la liberté de prescription de l’hydroxychloroquine des médecins de ville. Ils publient dans le même temps les résultats d’une étude rétrospective menée chez 88 personnes infectées par le SARS-CoV-2, principalement des médecins et leurs proches.

Le Quotidien du Médecin explique que le petit nombre de patients s’explique par le fait que les auteurs ont dû interrompre leurs investigations à la suite de la publication par le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, d’un décret interdisant la prescription hors AMM d’hydroxychloroquine en dehors de l’hôpital. « Les médecins ont été choqués par cette atteinte à la prescription », se souvient le Dr Violaine Guérin, endocrinologue à Paris, et initiatrice de l’étude (télécharger cette étude).

Dans cette étude non randomisée, 20 patients ont été traités par l’association hydroxychloroquine (400 à 600 mg/j pendant une période pouvant aller jusqu’à dix jours) et azithromycine (500 mg le premier jour et 250 mg les 4 jours suivants), 34 ont été traités par azithromycine seule, et 34 autres par un traitement à visée symptomatique (le plus souvent du paracétamol).

Le choix était laissé à la discrétion du médecin traitant et a parfois été dicté par les éventuelles contre-indications. Malgré l’absence de randomisation, « les populations étaient à peu près comparables », juge le Dr Guérin. Dans le rapport, on constate en effet des IMC, des âges moyens similaires, mais des antécédents cardiovasculaires très variables.

« Ce n’est pas par la psychose qu’on va vaincre l’épidémie », prévient Nicolas Dupont-Aignan

Le président de ‘Debout la France’ pointe les responsabilités du pouvoir

nicolas dupont aignan

Le gouvernement a trop tardé à prendre des mesures efficaces, notamment pour cibler les populations fragiles, et d’entretenir un climat anxiogène dans la population, dénonce le président de ‘Debout la France’.

INTERVIEW

Pendant de longues semaines, des voix se sont fait entendre pour expliquer que non, il n’y aura pas de deuxième vague de coronavirus en France. Aujourd’hui que les hôpitaux sont débordés, malgré l’expérience de la première vague, et que la France est placée dans un nouveau confinement, certes allégé, mais incohérent, kafkaïen, de l’avis général, le président de Debout la France choisit d’interpeller l’exécutif. « Ce n’est pas par la psychose, la peur, ce n’est pas en tuant le pays qu’on va vaincre l’épidémie », a-t-il lancé vendredi sur Europe 1, accusant le gouvernement d’avoir trop tardé à prendre des mesures efficaces.

« Si on avait pris les mesures que je recommandais, on n’en serait pas là »

« Je vois des gros articles de journaux, totalement disproportionnés avec la réalité de l’épidémie, qui heureusement, est en voie de disparition dans notre pays », disait pourtant en août Nicolas Dupont-Aignan. « Il y a une seconde vague bien sûr », a-t-il admis vendredi. « Qu’est-ce que je disais début août ? je disais qu’à ce moment-là il n’y avait pas de deuxième vague », s’est-il défendu. « J’ai toujours dit la même chose et je persiste et je signe : ce n’est pas par la peur, la psychose, c’est au contraire en anticipant », qu’on vaincra l’épidémie.

L’ancien candidat à la présidentielle de 2017 fait également des propositions depuis le début de la pandémie. « Si on avait pris les mesures que je recommandais dès le mois de janvier, puis dès le mois de juillet, puis au mois d’août, qui consistait à être beaucoup plus rigoureux sur les frontières à offrir des masques FFP2 à nos anciens dans les Ehpad, à ne pas faire retravailler les personnes malades, si on avait augmenté les lits de réanimation comme je l’ai demandé, et si on laissait la liberté de prescription médicale pour l’hydroxychloroquine, on n’en serait pas là. J’ai toujours dit que pour vaincre l’épidémie, il fallait des mesures ciblées, que le gouvernement ne prend pas et qui ont été prises en Asie et dans certains pays d’Europe. »

Covid-19: la professeur Karine Lacombe testée positive

A-t-elle choisi de s’administrer le cocktail du professeur Raoult?

Karine Lacombe a été testée positive au coronavirus, révèle ce mardi sur RTL la cheffe du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine à Paris.

Elle a « le nez qui coule » depuis quelques jours, confie la chercheuse parisienne, pourfendeuse des recommandations du professeur Raoult, soupçonnant d’avoir contracté le virus via sa fille, qui a fait sa rentrée des classes mardi 1er septembre comme la plupart des élèves français.

« Entre les mains de mes collègues médecins »

« On était tous inquiets » concernant cette rentrée, affirme cette professeure en médecine, qui met en cause le protocole sanitaire qui, selon elle, devrait être « plus contraint » dans les établissements scolaires. On « essaie de faire le maximum pour trouver un compromis entre de bonnes règles sanitaires et la possibilité pour chacun de vivre le plus normalement possible« , dénonce-t-elle, l’infectiologue critiquant des considérations divergentes et contradictoires.

Interrogée par des internautes narquois curieux de savoir si sa fille et elle vont prendre de l’hydroxychloroquine pour se soigner, Karine Lacombe a contourné le sujet, répondant mardi soir sur Twitter que, si elle tombe « vraiment malade », elle se mettra « entre les mains de ses collègues médecins », « qui (la) traiteront au mieux des connaissances scientifiques actuelles et en fonction de (ses) symptômes« . Sur RTL, elle a en effet précisé ne pas présenter de symptômes.

En août dernier sur BFMTV, Karine Lacombe avait dénoncé la démarche de son confrère Didier Raoult, qui prône l’utilisation de l’hydroxychloroquine – associée à l’azytromicine – en soin précoce contre contre la Covid-19. « Le professeur Raoult est toujours dans l’instantané et dans la déconstruction du raisonnement scientifique », avait-elle estimé.

Accusée d’avoir des « conflits d’intérêt » avec le laboratoire américain Gilead, depuis un entretien du 24 mars où elle critiquait violemment la méthodologie des études de son confrère Didier Raoult sur l’hydroxychloroquine, la spécialiste des traitements contre le VIH et l’hépatite C a exposé, devant les députés de la Commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la crise Covid, le jeudi 25 juin, sa conception du conflit d’intérêts en opposition avec le lien d’intérêts. Karine Lacombe, la cheffe du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine (AP-HP), a rejeté toute accusation de conflits d’intérêts et affirmé qu’aucun traitement n’avait été plus favorisé qu’un autre. 

Après le ministre Olivier Véran ou un ancien directeur général de la santé, le Pr Raoult s’est prêté au jeu des questions-réponses des députés. Mercredi 24 juin pendant son audition, il a mis en cause l’indépendance du Conseil scientifique chargé de conseiller le gouvernement dans la crise de la Covid-19 et a assuré avoir observé une « obsession de vouloir traiter les gens avec le remdesivir », développé par le laboratoire Gilead Sciences et molécule active contre plusieurs virus (d’Ebola, H1N1 ou VIH), ce qui jette sur ce laboratoire un soupçon de résultat de sa stratégie d’« influence ».

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