La facture moyenne de gaz augmente de +11,7 % au 1er juillet 2024

Le pouvoir d’achat des Français ne peut être évacué plus longtemps des préoccupations de Macron

Cette nouvelle forte hausse de la facture d’énergie fait suite principalement à une revalorisation du tarif des réseaux de distribution, après plusieurs mois d’hiver à la baisse jusqu’à l’été et aux élections européennes.

Le 1er juillet va avoir un (nouveau) goût salé pour les utilisateurs de gaz. Le prix moyen de la facture de millions de Français va augmenter de 11,7 % rien que par rapport à juin.

L’élément de langage asséné par le pouvoir met en cause une revalorisation soudaine et brutale du tarif des réseaux de distribution. Le niveau moyen du prix référence se situera à 129,2 euros TTC du mégawattheure (MWh) contre 115,7 euros/MWh en juin, selon l’indice de référence mensuel publié ce lundi par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Les factures se présentant souvent en KWh, cela correspond pour juillet à un prix de référence du gaz d’environ 13 centimes/KWh.

Une hausse à relativiser, selon le régulateur

Toutefois, le régulateur relativise : même si ce prix est en augmentation, il reste inférieur de 3,5 % au prix moyen du 1er janvier 2024. Selon le gendarme de l’énergie, la facture annuelle TTC d’un client résidentiel en offre indexée sur ce « prix repère », s’établirait à 1.184 euros au prix de juillet, contre 1.060 euros par an en juin, et 1.227 euros en janvier.

La raison de cette hausse tient donc principalement à la décision de la CRE en février de revaloriser pour quatre ans le tarif d’acheminement du gaz qui arrive vers les maisons et les entreprises, autrement dit, le péage que facture le gestionnaire du réseau GRDF aux fournisseurs.

Wargon conseille de faire « jouer la concurrence »

Cette part réseau qui pèse pour un petit tiers de la facture « augmente un peu puisqu’on répartit des coûts en hausse sur une consommation qui baisse », explique Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE. Dans la période 2021-2023, la consommation gazière du pays a en effet reculé de 20 %. Or les réseaux eux sont toujours là, et doivent supporter des coûts d’entretien en hausse tout en permettant l’intégration progressive du biogaz.

Depuis plusieurs semaines, certains fournisseurs comme EDF et Engie ont informé leurs clients qu’ils allaient répercuter la hausse sur leurs factures. TotalEnergies a quant à lui indiqué qu’il la répercutera sur les offres indexées, mais pas sur celles à prix fixe.

Dix millions de clients concernés

Les offres à prix fixe peuvent prévoir des révisions pour répercuter d’éventuelles augmentations autres que celles du prix du gaz lui-même. De fait, « la grande majorité des consommateurs verra cette hausse (du tarif réseau) répercutée sur leurs factures », soit la plupart des 10 millions de clients résidentiels raccordés au réseau de distribution de gaz GRDF, résume le Médiateur de l’énergie, Olivier Challan Belval. Pourrant, les prix du gaz à la production n’ont pas varié…

Avec la hausse de juillet, « regardez bien les offres et faites jouer la concurrence », conseille l’ex-secrétaire d’Etat auprès du ministre (François de Rugy) de la Transition écologique et solidaire (2018-2020), Emmanuelle Wargon, observatrice, voire complice Olivier Challan Belval, nommé en 2019 pour six ans. Pour cela, les consommateurs peuvent consulter le comparateur en ligne du Médiateur de l’énergie.

Standard & Poor’s dégrade la note de la France

Le héros de Bercy et la macronie doivent en rabattre…

L’agence de notation américaine Standard &  Poor’s  se distingue de ses consoeurs, Fitch (française…) et Moody’s : elle a baissé d’un cran la note de l’économie française, en raison de l’aggravation des déficits. Le ministre de l’Economie est au-dessus de ça!

Cette rétrogradation sanctionne la hausse du déficit public de la France. Et, à ce stade, l’agence de notation américaine ne croit pas au rétablissement des comptes promis d’ici la fin du mandat de Macron en 2027. Plus précisément, Standard & Poor’s estime que le déficit ne sera pas ramené sous 3 % du PIB en 2027, comme le gouvernement le prévoit, et table plutôt sur un déficit à 3,5 % à cette date.

A neuf jours des élections européennes. La France a subi la première dégradation de sa note souveraine par Standard & Poor’s depuis 2013 : la note de la France est passée du troisième cran, AA, au quatrième : AA-, a annoncé l’agence de notation dans la soirée du vendredi 31 mai.

Le dérapage du déficit public de la France pour 2023, à 5,5 % du PIB (Produit intérieur brut), au lieu de 4,9 % attendus, a démontré la déconnexion de l’exécutif, selon le rapport détaillé publié pour expliquer cette dégradation. Standard & Poor’s salue certes l’adoption de plusieurs de ses réformes (retraites, assurance chômage), mais elle estime que la dette publique française en proportion du PIB ne va pas cesser d’augmenter, pour atteindre 112 % du PIB d’ici 2027 – contre 109,9 % en 2023 « en raison des déficits plus importants que prévus en 2023-2027 ».

Pas d’impôts nouveaux mais des taxes et des coupes dans les aides sociales

Concrètement, cette dégradation ne devrait pas conduire à augmenter les taux auxquels la France emprunte sur les marchés mondiaux. Avec un double A même suivi d’un signe moins, la capacité de la France à honorer les échéances de sa dette reste encore « très forte » selon les critères de l’agence de notation.

Mais le coup de semonce est fort, car cette évaluation indépendante de Bercy, est lourde de conséquences en termes d’investissements. Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances, n’a pas manqué de réagir immédiatement vendredi soir dans un entretien proposé par Le Parisien. « Il n’y aura pas d’impact sur le quotidien des Français, a-t-il asséné. (…) Nous restons à un niveau de notation très bon, s’est-il satisfait. C’est comme si nous étions passés de 18 à 17 sur 20 ! Notre dette trouve facilement preneur sur les marchés », veut rassurer le ministre, en poste depuis 2017. Mais les taux d’intérêt ne sont plus ce qu’ils étaient, et leur remboursement sera un impôt différé.

S’exprimant à nouveau samedi 1er juin, interrogé sur le sujet pendant 23 minutes sur BFM, après Le Parisien, Bruno Le Maire a aussi promis qu’il « n’y aura pas d’augmentation d’impôts » en 2025.

« Face au Covid, nous avons dépensé pour bien protéger. Ces dépenses indispensables ont évidemment augmenté la dette. Mais elles nous ont aussi permis de sauver nos entreprises et nos emplois », s’était défendu Bruno Le Maire dans Le Parisien« J’ai sauvé l’économie française », a-t-il répété en écho sur BFM samedi matin :

« Gestion catastrophique »

« Notre stratégie reste la même : réindustrialiser, atteindre le plein-emploi et tenir notre trajectoire pour revenir sous les 3 % de déficit en 2027 », a encore insisté Bruno Le Maire.

Des prévisions contre lesquelles plusieurs voix s’élèvent pourtant, à commencer par la Cour des comptes. Le Haut conseil des finances public a par exemple jugé en avril dernier que la nouvelle trajectoire de réduction du déficit public proposée par le gouvernement, qui vise un retour sous les 3 % du PIB en 2027, manquait de « crédibilité » et de « cohérence ».

Sans surprise, les oppositions à Emmanuel Macron ont saisi l’occasion de l’annonce de Standard & Poor’s pour éreinter la politique gouvernementale. « La gestion catastrophique des finances publiques par des gouvernements aussi incompétents qu’arrogants a mis notre pays dans de très graves difficultés cumulant records d’impôts, de déficit et de dettes », a écrit Marine Le Pen, cheffe des députés du Rassemblement National – le parti qui arrive largement en tête des intentions de vote aux Européennes du 9 juin prochain.

« Voilà où nous mène la piteuse gestion des finances publiques du duo Macron/Le Maire ! », a écrit sur X Eric Ciotti, président des Républicains, suivi de près par la présidente LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse qui appelle au « courage » et à la « bonne gestion » pour une « remise en ordre dans nos comptes ».

Le président insoumis de la commission des Finances de l’Assemblée nationale Eric Coquerel a averti de son côté que le gouvernement allait « se servir de cette décision pour justifier de nouvelles coupes budgétaires ».

Faut pas rire:

Ménage de printemps au cabinet de Darmanin, après Thevenot

Prisca Thevenot a perdu trois collaborateurs d’un coup

Gérald Darmanin va perdre un rouage précieux de son cabinet. Le conseiller spécial du ministre de l’Intérieur, en charge de la communication, Matthieu Ellerbach a décidé de quitter la place Beauvau. Il rejoindra à la mi-mai l’agence de communication Publicis, dont l’actionnaire principal est Elisabeth Badinter. Il y occupera des fonctions de directeur associé. Il retrouvera là-bas Clément Leonarduzzi, vice-président de Publicis France après avoir été le conseiller spécial de Macron pendant près de deux ans.

Matthieu Ellerbach avait rejoint le cabinet de Gérald Darmanin en mai 2019 alors que ce dernier était ministre des Comptes publics. A l’époque chargé de la communication, il était devenu conseiller spécial du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer en février 2022. Il fut, de 2014 à 2016, le président des Jeunes avec Alain Juppé et participa à la campagne menée par l’ancien maire de Bordeaux avant d’être désigné candidat des Républicains à la présidentielle de 2017.

Kamel Amerouche

Trio de proches. Les relations avec la presse continueront d’être gérées par Kamel Amerouche. Un conseiller spécial devrait être rapidement recruté en externe sans que ses futures fonctions ne soient encore définies. Les pôles « politique » et « communication » sont amenés à être réorganisés.

Depuis plusieurs mois, le départ de Matthieu Ellerbach alimentait les discussions en macronie. Le ministre de l’Intérieur qui avait esquissé, début janvier, un départ après les JO de Paris, a depuis envoyé des signaux contraires. Il devra passer l’épreuve olympique sans l’un de ses fidèles conseillers.

Clément Méric

Deux historiques restent en fonction auprès de Gérald Darmanin : Clément Méric, chef de cabinet, et Alexandre Brugère, directeur du cabinet. Celui-ci, d’abord collaborateur de Xavier Bertrand, côtoie l’actuel ministre de l’Intérieur depuis ses années passées à l’Assemblée nationale, entre 2012 et 2016.

Grégory Canal

A ce duo, il faut ajouter le conseiller parlementaire, Grégory Canal qui, en deux ans, s’est imposé au cœur de la machine.

Un ministre du gouvernement Attal sur deux est millionnaire, selon L’Humanité

La lutte des classes aura-t-elle lieu au gouvernement ?

Le gouvernement de Gabriel Attal lors d'un séminaire de travail à Matignon, le 10 février.  - Credit:Stephane LEMOUTON-POOL/SIPA / SIPA / Stephane LEMOUTON-POOL/SIPA
Le gouvernement « desserré » de Gabriel Attal lors du séminaire de travail à Matignon, le 10 février

Selon le journal communiste L’Humanité, le nouveau gouvernement composé par Gabriel Attal serait plus riche que le précédent : 17 de ses membres posséderaient un patrimoine estimé à plus de 1,03 million d’euros. Riester, Oudéa-Castéra et Dupond-Moretti sont sur le podium. Le journal L’Humanité applaudit-il à cette parité ?

Combien d’entre eux sont-ils au parti du président ?

17 des 34 membres du gouvernement entrent dans la tranche des 5 % de Français les plus riches. Neuf d’entre eux entreraient même dans le cercle très fermé des 1 % les plus riches de France avec plus de 2,2 millions d’euros de patrimoine.

Sur la première marche du podium, on trouve Franck Riester, ministre du Commerce extérieur, avec 10 millions d’euros. Un capital obtenu par héritage de plusieurs garages et concessions automobiles fondés par un de ses ancêtres. Juste derrière, celle qui a défrayé l’actualité de ces dernières semaines, Amélie Oudéa-Castéra. L’actuelle ministre des Sports aurait 7 millions d’euros en sa possession, accumulés par ses actions chez Axa et Carrefour.

Enfin, à la troisième place du classement, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti. Son activité d’avocat, ses droits d’auteur ainsi que ses rôles au théâtre lui auraient rapporté un patrimoine de quelque 5 millions d’euros. Une somme similaire à celle de Roland Lescure, chargé de l’Industrie et de l’Énergie, et de celle de Jean-Noël Barrot, chargé des Affaires européennes.

Deux tiers parmi les 10 % de Français les plus riches

Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, prend la suite avec un peu moins de 4 millions d’euros, suivi du Premier ministre, Gabriel Attal, dont une assurance-vie lui rapporterait près de 1,5 million d’euros.

Les autres millionnaires du gouvernement seraient : Rachida Dati (Culture), Marc Fesneau (Agriculture), Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur), Christophe Béchu (Transition écologique), Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique), Olivia Grégoire (Entreprises, Tourisme et Consommation), Fadila Khattabi (Personnes âgées et Personnes handicapées), Dominique Faure (Collectivités territoriales). Le journal L’Humanité ne mentionne pas de chiffres les concernant.

Si la moitié des ministres sont millionnaires, qu’en est-il des autres ? Deux tiers d’entre eux posséderaient un patrimoine au-dessus de 716.000 euros, soit la tranche des 10 % les plus riches de France.

L’ancien gouvernement Borne comportait 44 % de millionnaires, soit 19 ministres sur 43, selon les déclarations de patrimoine rendues publiques par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Un exercice auquel devront se soumettre les actuels acolytes de Gabriel Attal dans les deux mois suivant leur nomination.

Attal va rassembler son gouvernement de bric et de broc

Finie la société civile, v’la les technos dépareillés

Attal va tenter de mettre les 34 membres de son gouvernement en ordre de bataille et de créer de l’unité entre les 14 nommés comme des évidences, douteuses au-delà des murs de l’Elysée, et les bouche-trous plaqués sur cette base. Pour ce tour de force, un séminaire est organisé ce samedi matin à Matignon.

Plusieurs cérémonies de passation de pouvoir ont été annulées à la dernière minute ce vendredi, pour que puisse de se dérouler ce en soudaine urgence et à huis clos.

17:39

Deux ministres à l’Agriculture… La FNSEA espère que «les dossiers avanceront deux fois plus vite». Le syndicat agricole majoritaire, la FNSEA, ironise en espérant qu’avec deux ministres à l’Agriculture, le gouvernement ira «deux fois plus vite» sur toutes les promesses faites récemment pour apaiser la colère des agriculteurs, exploités par la grande distribution et l’industrie agro-alimentaire mais aussi écrasés de normes européennes et réglements intérieurs.

Ex-ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher a été nommée jeudi ministre déléguée à l’Agriculture, aux côtés du ministre déjà en place Marc Fesneau. Aucune précision n’a été pour l’instant apportée sur le périmètre de son poste. Dans ses précédentes fonctions, elle avait déjà côtoyé le monde agricole dans la préparation d’un décret sur l’agrivoltaïsme, qui consiste à produire de l’électricité à partir de panneaux photovoltaïques implantés sur des terres agricoles.

«A l’heure où les agricultrices et les agriculteurs de France attendent un changement immédiat et profond de logiciel, en France et en Europe, pour redonner dignité, juste rémunération et visibilité sur leur avenir, le travail ne manque pas», a souligné la FNSEA dans un communiqué. «Les enjeux, mis en évidence depuis plus de trois mois de mobilisations sur l’ensemble du territoire, attendent des réponses concrètes et pratiques», notamment avant le Salon de l’agriculture, a ajouté l’organisation en estimant qu’«à ce stade, force est de constater que le travail doit s’accélérer pour respecter le délai».

15:06

La nouvelle ministre des Outre-mer nommée jeudi en remplacement de Philippe Vigier, Marie Guévenoux, réserve à Mayotte son premier déplacement. Elle a indiqué vendredi qu’elle effectuera son premier déplacement «dans les prochains jours» à Mayotte, bloquée par un mouvement social d’ampleur. «Je crois que la priorité aujourd’hui, c’est Mayotte», a-t-elle affirmé aux journalistes en marge de la cérémonie de passation de pouvoir avec le ministre sortant, ajoutant qu’elle s’y rendra «dans les prochains jours».

Mayotte – département français perdu dans l’Océan indien -, déjà touchée par une crise de l’eau aiguë, est paralysée depuis le 22 janvier par des barrages routiers installés par des «collectifs citoyens» protestant contre l’insécurité et l’immigration incontrôlée. Ils demandaient notamment le contrôle de l’immigration clandestine depuis les Comores, mais doivent désormais réclamer l’expulsion de réfugiés originaires d’Afrique des Grands Lacs, installés dans un camp de fortune, à proximité du stade de Cavani, à Mamoudzou. Le mouvement a en outre élargi ses revendications et demande la fin de «mesures législatives d’exception» qui, selon les manifestants, consacrent l’inégalité de Mayotte avec le reste de la France, ciblant notamment le «séjour territorialisé» qui empêche les détenteurs d’un titre de séjour à Mayotte de partir en métropole.

«Je mesure le poids de l’attente, les espoirs parfois de toutes celles et ceux qui habitent dans ces territoires: la vie chère, la sécurité, l’environnement, l’immigration, l’économie, l’accès aux soins, l’accès à une eau saine», a déclaré l’ex-attachée parlementaire d’Alain Madelin, Marie Guévenoux, lors de sa prise de fonction, assurant placer «toute (son) énergie au service de ces territoires ultramarins».

14:45

Ex-maire de Dunkerque, le nouveau ministre des Transports attendu par les routiers et les VTC est l’ancien ministre chargé du Logement au gouvernement Borne, Patrice Vergriete, qui va devoir changer brutalement de dossiers et, en plus, coordonner l’offre pour les Jeux olympiques.

Le secteur du transport routier, déjà fragilisé par l’inflation et la dégradation de l’activité économique, a été freiné en début d’année par les blocages des agriculteurs. Le ministère des Transports «aura à incarner une position forte face à l’urgence que suppose le contexte économique, social et politique actuel, particulièrement instable», a prévenu jeudi soir l’Organisation des transporteurs routiers européens.

Les patrons routiers demandent notamment le «maintien d’une fiscalité équitable», s’opposant «fermement à toute hypothèse de généralisation de l’écotaxe régionale sur le transport routier»«Dans un contexte économique difficile, nos entreprises font face à une très forte concurrence européenne et à un mur d’investissements liés à leur transition énergétique», a ajouté l’Union des Entreprises de Transport et de Logistique.

Le ministre est également attendu par les chauffeurs VTC qui demandent des conditions de travail «équitables» par rapport à celles des taxis. Les taxis, de leur côté, sont en guerre contre la nouvelle loi de finance de la Sécurité sociale, qui mutualise les trajets des patients médicalisés.

Critique de la politique de logement du gouvernement Borne, Patrice Vergriete, 55 ans, devra s’attaquer aux nombreux dossiers laissés par son médiatique prédécesseur, Clément Beaune: tarifs de la SNCF, voiture électrique à 100 euros par mois, péages autoroutiers, essor du vélo, régulation des jets privés, projets de «RER métropolitains»… Sans oublier le volet transports des JO de l’été ou la désignation des projets autoroutiers que le gouvernement compte abandonner ou continuer.

14:41

Macron juge «tout à fait normal» d’avoir des discussions avec le RN à l’Assemblée nationale. Macron a jugé «tout à fait normal» qu’il puisse y «avoir des discussions» avec le Rassemblement national à l’Assemblée nationale, allant dans le sens de son premier ministre la veille. «On ne va pas considérer que telle ou telle formation politique aurait moins de droits parlementaires, moins de reconnaissance», a dit le chef de l’Etat en marge d’un déplacement à Bordeaux. Jeudi soir, Gabriel Attal avait «assumé» de travailler «avec tout le monde» à l’Assemblée nationale, y compris avec des groupes auxquels il est «radicalement opposé», le RN et LFI.

Le premier ministre avait été critiqué à gauche après avoir déclaré au Monde que «l’arc républicain, c’est l’hémicycle» de l’Assemblée, où siègent 88 députés du Rassemblement national, quand sa prédécesseure Elisabeth Borne soulignait régulièrement que le RN et LFI devaient en être exclus.

Les déclarations de Gabriel Attal sur l’arc républicain ne font pas l’unanimité au sein du camp présidentiel. «Je ne partage pas» cette approche, avait indiqué le député Renaissance Marc Ferracci, un proche de Macron. «Je ne parle ni à l’extrême droite, ni à LFI. Je ne vois pas de raison de changer de méthode. Je ne cherche pas de compromis avec eux», avait souligné ce cadre du groupe.

Nicole Belloubet : «L’école française ne fonctionne pas de manière satisfaisante»

14:10

Le désaccord de Bayrou: Macron le minimise, qualifiant vendredi de «péripétie politique» le refus fracassant de son allié historique François Bayrou de participer au nouveau gouvernement de Gabriel Attal.

«Je ne commente jamais les péripéties politiques», a-t-il taclé face à des journalistes lors d’une visite à Bordeaux. «Ce qui m’importe, ce qui importe aux Français, ce sont les états de services, pas les états d’âme», a-t-il asséné.

14:03

Attal va réunir son gouvernement au complet samedi matin à Matignon, ont annoncé les services du premier ministre. Il s’agit d’un «séminaire de travail sur les priorités des prochains mois, le calendrier et la méthode», a précisé Matignon.

13:37

Plusieurs passations de pouvoir à huis clos après une matinée de confusion

Les cérémonies de passations de pouvoir à l’Energie, aux Transports, au Logement et à la Biodiversité ont été annulées à la dernière minute vendredi, puis rétablies alors qu’une partie de la presse avait déjà rebroussé chemin, avant de se tenir finalement à huis clos sans explication.

Photographes, vidéojournalistes et reporters avait été invités jeudi soir à assister à la prise de fonction de Patrice Vergriete, nommé aux Transports, de Guillaume Kasbarian, ministre délégué au Logement, et d’Hervé Berville, chargé de la Biodiversité en plus de la Mer, lors d’une traditionnelle cérémonie protocolaire prévue à midi. Mais ils se sont retrouvés refoulés – et irrités – devant l’Hôtel de Roquelaure, dans le VIIe arrondissement de Paris.

Selon deux photographes d’agence, des journalistes accrédités avaient passé les contrôles du ministère et attendaient la cérémonie dans la salle avant d’être finalement évacués au dernier moment, sans aucune explication. Les passations ont finalement eu lieu à huis clos en présence des ministres et de responsables de l’administration, selon le cabinet de Christophe Béchu, leur ministre de tutelle, chargé de la Transition écologique.

En revanche, la passation à l’Education, entre Amélie Oudéa-Castéra et Nicole Belloubet, a eu lieu publiquement, avec des discours de chacune. Contrairement à Mme Oudéa-Castéra, Agnès Pannier-Runacher, Hervé Berville et d’autres sortants n’occupaient plus de fonction depuis la démission du gouvernement Borne il y a un mois.

«Quelle blague!»«foutage de gueule maximum»«irrespect», ont protesté des journalistes dans la boucle WhatsApp du ministère de la Transition écologique.

Une autre passation devait avoir lieu au même endroit à 11h00 entre Agnès Pannier-Runacher, ex-ministre chargée de la Transition énergétique, et Roland Lescure qui s’occupait d’Industrie et reprend une partie de ses anciennes attributions sur l’Energie. Annoncée aux media tardivement, vers 10h00, elle a aussi été annulée à la dernière seconde sans explication. Agnès Pannier-Runacher «voulait vraiment faire un discours d’adieu», qui n’a pas pu avoir lieu, d’après une source ministérielle. Elle est venue serrer les mains des journalistes un peu après 11h00, mais en disant qu’elle allait prendre un café avec Christophe Béchu. Elle est apparue séparément au ministère de l’Agriculture, où elle a pris ses nouvelles fonctions de ministre déléguée, en compagnie du ministre Marc Fesneau.

Après une série de polémiques, Amélie Oudéa-Castéra quitte le ministère de l’Education Nationale au profit de l’ex garde des Sceaux Nicole Belloubet. La camarade de promotion de Macron conserve toutefois le portefeuille des Sports et des Jeux olympiques. L’ex ministre de l’Education défend avoir été «à la tâche malgré la tempête» et se dit «heureuse de remettre [son énergie] pleinement au service du sport».

Nicole Belloubet, ministre de la Justice entre 2017 et 2020 s’est réjouie de retrouver «son milieu naturel» à l’Education nationale. D’abord professeure d’université, l’ancienne membre du Conseil Constitutionnel a été rectrice des académies de Limoges et de Toulouse. Face aux résultats des études «PISA», la nouvelle locataire de la rue de Grenelle a déclaré que «l’école française ne fonctionne pas de manière satisfaisante».

Pour tenter de «progresser autour des savoirs fondamentaux», l’ancienne socialiste souhaite s’appuyer sur «trois principes».

«Tout faire pour mettre en place un système qui contribue à réduire les inégalités sociales».

«La nécessité de faire évoluer nos pratiques pédagogiques», notamment en trouvant «la voie vers une organisation flexible des enseignements».

«Travailler à la formation initiale et continue des enseignants. L’Alpha et l’Omega des systèmes qui réussissent dans le monde», a-t-elle déclaré.

09:39

Le maintien d’Amélie Oudéa-Castéra aux Sports est «évidemment une bonne chose», estime Laurent Nuñez

Interrogé sur le maintien au ministère des Sports d’Amélie Oudéa-Castéra, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a estimé ce vendredi sur BFMTV RMC qu’il s’agissait «évidemment d’une bonne chose», à moins de six mois du début des Jeux Olympiques de Paris.

«Nous travaillons très bien avec [l’ancienne ministre de l’Éducation]», a-t-il ajouté.

08:16

Patrick Mignola (MoDem) : «On n’est pas parvenus à recréer un lien de confiance avec les Français et les Françaises»

Interrogé sur France 2, le vice-président du mouvement centriste a déploré l’échec de la majorité présidentielle à «recréer un lien de confiance» entre le pouvoir et «les Français et les Françaises». L’ancien député a appelé à la «vigilance» pour que «la démocratie française ne se délite pas». En réponse, Patrick Mignola a appelé à rouvrir «le grand dossier du mode de scrutin, de la proportionnelle, de la simplification du millefeuille territorial».

À la suite de la nomination hier, des 13 ministres délégués et 5 secrétaires d’État, le Savoyard s’est montré satisfait du «rééquilibrage, y compris géographique» mené par Gabriel Attal. Au sein du MoDem, des voix s’étaient élevées le mois dernier contre le casting jugé «trop droitier et parisien» des 17 ministres de plein exercice.

08:06

Nicole Belloubet à l’Education : le gouvernement «a réussi à faire pire qu’Amélie Oudéa-Castéra,» tance le RN.

Réagissant à la nomination de l’ex-garde des Sceaux Nicole Belloubet au ministère de l’Education nationale, le député et porte-parole du Rassemblement national (RN) Laurent Jacobelli a estimé que le gouvernement «a réussi à faire pire que [Amélie Oudéa-Castéra], qui part au bout d’un mois».

«Madame Belloubet est celle qui a dit que la blouse et l’autorité à l’école sont des fariboles (…), celle qui n’a pas soutenu la jeune Mila harcelée par des islamistes. On se retrouve avec le pire du wokisme de gauche avec Nicole Belloubet, a-t-il déclaré au micro de RMC. Je regrette cette valse des ministres de l’Education. Je suis très triste pour le corps enseignant.»

23:19

Guillaume Tabard : «Macron et le feuilleton raté du remaniement»

Si Macron n’avait pas étiré la composition complète du gouvernement, il aurait pu éviter le télescopage avec cette séquence Bayrou au cours de laquelle les calculs tactiques ont écrasé les enjeux stratégiques. 

22:22

Nicole Belloubet, nouvelle ministre de l’Education : une femme de gauche pour porter le «choc des savoirs»

Macron a finalement choisi l’ancienne ministre de la Justice pour porter sa feuille de route éducative. Les syndicats enseignants sont perplexes. .

21:45

L’arrivée de Kasbarian au Logement ulcère gauche et associations de gauche

L’arrivée au ministère du Logement de Guillaume Kasbarian, porteur d’une loi anti-squats, a déclenché une vague d’indignation à gauche et d’inquiétude dans les milieux du logement social et des associations de solidarité. L’élu d’Eure-et-Loir, nommé jeudi après un mois sans ministre spécifiquement chargé du Logement, a la lourde tâche d’affronter une crise historique, avec une production en berne, un allongement sans fin du nombre de ménages en attente d’un HLM, ou une saturation des structures d’hébergement d’urgence.

Sa nomination au ministère du Logement, après deux anciens socialistes – Patrice Vergriete et Olivier Klein – marque un net coup de barre à droite, lui dont le principal fait d’armes en matière de logement est d’avoir fait adopter, en 2023, une loi durcissant les peines contre les squatteurs. Le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, Christophe Robert, a ainsi confié qu’il aurait «espéré que le nouveau ministre délégué au Logement sera plus attentif aux souffrances des mal logés et aux difficultés que connaissent nos concitoyens en matière de mal-logement qu’il ne l’a été au moment où il a porté une loi qui a fait beaucoup de dégâts».

Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement, première association de locataires HLM et proche du Parti communiste, a lui estimé sur franceinfo que son arrivée était «une véritable gifle à tout le secteur du logement» et une «déclaration de guerre aux locataires»«Une provocation», ont jugé de concert plusieurs élus de gauche. «Nommer celui dont le seul fait d’armes est d’avoir facilité les expulsions est un crachat aux visages des 4 millions de personnes mal logées et 330.000 personnes sans-abris», a ainsi dénoncé sur X la cheffe des députés LFI Mathilde Panot.

21:39

La porte-parole du RN tacle Nicole Belloubet, nouvelle ministre de l’Education nationale

«On se demandait comment ils feraient pour trouver pire ministre de l’Education nationale que A. Oudéa-Castera. Incroyable mais vrai : Nicole Belloubet, une ex-socialiste qui se moque de l’autorité, abandonne Mila et profite du Covid pour vider les prisons», a sévèrement taclé Laure Lavalette, porte-parole du Rassemblement national à l’Assemblée nationale.

21:35

Attal botte en touche concernant sa candidature en 2027

Interrogé sur sa proximité et sa «ressemblance» avec Macron, Gabriel Attal a indiqué vouloir «qu’on (le) juge sur ce que je fais». Tout en garantissant que le gouvernement a une «marque Attal», et n’est pas uniquement celui d’Emmanuel Macron. Questionné sur son arrivée à Matignon, il indique s’être dit au moment de sa nomination «être à la hauteur» du poste.

«Les Français ne se demandent pas ce qui va se passer en 2027, mais sur ce qui va se passer en 2024», a-t-il aussi dit, bottant en touche sur une éventuelle candidature à l’élection présidentielle.

21:27

Gabriel Attal «assume» de travailler avec tout le monde, même le RN

Gabriel Attal s’est défendu de «travailler» avec tous les partis de l’hémicycle. «Il y a des millions de Français qui ont voté» pour le Rassemblement national, a-t-il rappelé. «C’est très contesté, mais j’assume de travailler avec tout le monde, sinon c’est trop facile pour l’opposition de dire “on n’a pas besoin de donner notre avis car la majorité ne nous écoute pas”.»

Il a tout de même vertement critiqué les mesures du Rassemblement national, tout en estimant que le parti de Jordan Bardella souhaite toujours sortir de l’Union européenne, à quelques mois des élections.

À lire aussiEuropéennes : quand Jordan Bardella proposait à François-Xavier Bellamy une place sur la liste du Rassemblement national

21:25

«Le choix du redoublement sera à la main de l’équipe pédagogique», indique Attal pour la prochaine rentrée scolaire

Gabriel Attal a assuré que la prochaine rentrée scolaire sera la première qui appliquera le «choc des savoirs», car «le niveau des élèves a chuté», a indiqué Gabriel Attal.

«Le choix du redoublement sera à la main de l’équipe pédagogique et non plus des parents. Il vaut mieux sortir de l’école maternelle en 6 ans qu’en 5 avec des lacunes importantes», a-t-il annoncé

«A partir de la rentrée prochaine, en classe de cinquième, il y aura des groupes de niveaux», a aussi indiqué Gabriel Attal sur France 2 ce jeudi soir, pour éviter plus tard «l’hétérogénéité» entre les niveaux scolaires des élèves.

21:16

Attribution des logements sociaux, soutien psychologique pour les jeunes, «solidarité à la source»… Les «priorités» de Gabriel Attal

Gabriel Attal a été interrogé sur ses priorités pour ses prochains jours à Matignon. «Nos jeunes, c’est une grande priorité. On a une catastrophe éducative sur l’usage des écrans dès le plus jeune âge. J’ai également fait de la santé mentale de nos jeunes une grande priorité. Il y a une augmentation préoccupantes de pensées suicidaires chez nos jeunes». Le premier ministre veut ainsi agir sur le dispositif de soutien psychologique pour les jeunes, et sur la médecine scolaire.

Autre priorité pour le locataire de Matignon : le logement. «Il y a un problème d’offre et de demande. Je vais donner aux maires le pouvoir d’attribution des logements sociaux. On veut prioriser les policiers, les infirmières…». Il indique aussi «assumer de dire qu’il faut des logements pour les classes moyennes». D’ici la fin du mois, «on identifiera 30 territoires dans lesquels il faut construire 30.000 logements» d’ici les prochaines années, a-t-il aussi avancé.

Enfin, la priorité «social et santé». Gabriel Attal veut une «solidarité à la source». Il souhaite que l’Etat apporte «automatiquement» les aides auxquelles les Français ont droit, mais qu’ils «ne demandent pas forcément»«La première brique, c’est que les formulaires de demandes d’aide soient remplis automatiquement», a-t-il expliqué.

21:09

Gabriel Attal défend le bilan de l’exécutif sur les émissions de gaz à effet de serre

Gabriel Attal a défendu ce jeudi soir le bilan écologique de l’exécutif. «Avant 2017, les émissions de gaz à effet de serre baissaient d’environ 1% par mois. L’année dernière, elles ont baissé en moyenne de 5% sur les premiers mois», a-t-il déclaré. «Comment ? Parce qu’on prend les bonnes décisions. On a assumé de dire qu’on allait accompagner les grosses entreprises à changer leurs outils de production pour moins polluer. Dans tous les secteurs, on prend ces mesures.»

«Pour les agriculteurs, on met un milliard d’euros pour qu’ils puissent acquérir des outils qui polluent moins», a-t-il aussi indiqué.

21:06

Gabriel Attal veut permettre aux «jeunes qui dérivent» d’«accéder à un internat»

Interrogé sur sa phrase devenue virale («Tu casses, tu répares. Tu salis, tu nettoies. Tu défies l’autorité, tu apprends à la respecter»), Gabriel Attal maintient : «Il y a des jeunes qui dérivent, avec des parents totalement dépassés. On a 50.000 places d’internat vide en France. Je me dis que ces jeunes, il faut leur permettre d’accéder à un internat. Quand il y a des parents qui laissent faire leurs gamins n’importe quoi, il faut un mécanisme de sanction. Il faut imaginer des travaux d’intérêt général».

21:02

Gabriel Attal confirme une nouvelle fois la généralisation des 15 heures de travail par semaine pour les personnes au RSA

Gabriel Attal précise une nouvelle fois sur France 2 ce jeudi soir ses axes concernant le travail en France. Ainsi, il souhaite un «meilleur accompagnement des personnes aux RSA»«J’ai annoncé qu’on allait généraliser les 15 heures par semaine. Je veux aussi améliorer la rémunération au SMIC». Il a aussi évoqué la «desmicardisation».

20:58

«C’est assumé d’aller plus loin que les gouvernements de droite ou de gauche sur certains sujets», assure Attal

«C’est assumé d’aller plus loin que les gouvernements précédents de droite sur certains sujets, et plus loin que les gouvernements de gauche sur d’autres sujets. J’assume de dire que le rapport au travail a profondément changé, notamment dans ma génération», a déclaré Gabriel Attal sur France 2 ce jeudi soir, disant «souhaiter avancer sur le compte épargne temps» et sur la semaine de quatre jours.

20:56

«Je ne parlerai pas d’incident, encore moins de crise politique» concernant Bayrou, indique Attal

«Je ne parlerai pas d’incident, encore moins de crise politique», concernant François Bayrou, a également indiqué ce jeudi soir sur France 2 Gabriel Attal. Le premier ministre a également défendu l’homme du MoDem, rappelant sa relaxe judiciaire récente. «Bien sûr», Bayrou est toujours un partenaire, a-t-il dit.

20:54

«Quasiment toutes les régions sont représentées» dans le gouvernement, assure Attal

«Une très grande majorité des ministres ne proviennent pas de la région Île-de-France, quasiment toutes les régions sont représentées, et beaucoup ont été élus locaux, ce qui donne un ancrage» chez les Français, a rétorqué Gabriel Attal, accusé du parisianisme de son gouvernement.

20:52

«On a convenu ensemble» avec François Bayrou qu’il n’était «pas forcément la meilleure solution» pour l’Education nationale, tranche Attal

«J’ai échangé plusieurs fois avec François Bayrou ces derniers jours. François Bayrou, c’est un pilier de la vie politique française», a assuré Gabriel Attal ce jeudi soir sur France 2. «On a convenu ensemble qu’(il) n’était pas forcément la meilleure solution pour le ministère de l’Education nationale», a-t-il ajouté. «Mon souhait, c’est que les chantiers du président de la République puissent être appliqués, et François Bayrou a dit lui-même qu’il avait forgé des convictions très fortes sur l’Education nationale» et que, par conséquent, il n’aurait pas pu appliquer les directives d’Emmanuel Macron.

20:48

«Il y a eu un trouble, un malaise», reconnaît Gabriel Attal à propos d’«AOC»

«Il y a eu un trouble, un malaise», reconnaît Gabriel Attal à propos d’Amélie Oudéa-Castéra, rétrogradé au seul ministère des Sports dans ce nouveau remaniement. «Les conditions n’étaient plus réunies». Il a toutefois défendu sa vision et son bilan au sein de ce ministère, qu’elle conserve.

20:46

«Il m’a fallu deux jours pour mon gouvernement», se défend Attal

Invité de France 2 sur l’émission L’Evénément ce jeudi soir, Gabriel Attal a défendu son remaniement tardif, expliquant qu’il lui avait en réalité «fallu deux jours pour mon gouvernement». La première partie de l’exécutif avait effectivement été annoncée deux jours après sa nomination. La suite du remaniement a «pris du temps» en raison de «périmètres à définir». Il a aussi salué Nicole Belloubet, qui prend la tête du ministère de l’Education nationale.

20:41

Le MoDem conserve quatre postes au sein du gouvernement, malgré les critiques de Bayrou

Malgré les critiques de François Bayrou, qui avait indiqué hier soit qu’il n’entrerait pas au gouvernement, le MoDem a conservé quatre postes au sein de l’exécutif.

20:39

Jean-Luc Mélenchon tance le gouvernement, en raison de l’annonce tardive du remaniement

L’Insoumis Mélenchon s’est fendu d’une publication sur X ce jeudi soir, peu avant l’annonce officielle – et tardive – des ministres retenus dans le gouvernement Attal, dont les noms avaient fuité auprès de nombreux journalistes.

«Merci à BFMTV d’annoncer le nouveau gouvernement. Il y aura un porte-parole un jour ou l’autre», a-t-il raillé.

20:31

Macron a sorti la liste des membres du gouvernement

Matignon a enfin dévoilé la suite du remaniement ministériel, au terme de multiples tergiversations.

Ministre de l’Education nationale : Nicole Belloubet
Ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques : Amélie Oudéa-Castéra
Ministre délégué chargé de la Santé : Frédéric Valletoux
Ministre déléguée chargée de l’autonomie et des personnes handicapées : Fadila Khattabi
Ministre déléguée aux Affaires européennes : Marina Ferrari
Ministre déléguée à la Ville, à la Citoyenneté et à l’Intégration : Sabrina Agresti-Roubache
Ministre déléguée aux Collectivités territoriales et à la Ruralité : Dominique Faure
Ministre déléguée aux Entreprises, au Tourisme et à la Consommation : Olivia Grégoire
Ministre du Logement : Guillaume Kasbarian
Ministre déléguée en charge de l’Enfance et de la Famille : Sarah El Haïry
Ministre déléguée chargée des Outre-mer : Marie Guévenoux
Ministre délégué à la Mer et de la Biodiversité : Hervé Berville
Ministre délégué aux Transports : Patrice Vergriete
Ministre délégué chargé des Comptes publics : Thomas Cazenave
Ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie : Roland Lescure
Ministre déléguée chargée de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire : Agnès Pannier-Runacher
Ministre de la Transformation et de la Fonction publique : Stanislas Guerini
Secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire : Patricia Mirallès
Ministre délégué en charge du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger : Franck Riester

Au total, le gouvernement est fort de 35 membres, Gabriel Attal inclus.

19:15

Gabriel Attal invité de l’émission L’Événement, sur France 2, ce soir

Le premier ministre Gabriel Attal sera l’invité de l’émission L’Evénement, sur France 2, ce soir à partir de 20h40, a annoncé une journaliste politique de la chaîne sur le réseau social X. L’annonce du remaniement devrait donc survenir avant ce rendez-vous.

18:07

Derrière la fronde de François Bayrou, la volonté d’écorner les premiers pas de Gabriel Attal

Gabriel Attal a résisté à une première crise sociale en réussissant à convaincre les agriculteurs de ranger leurs tracteurs. Mais c’est au sein même d’une partie de sa majorité, dont il est le chef, que la jacquerie gronde désormais. En faisant publiquement état mercredi soir de son refus d’intégrer le gouvernement, François Bayrou a délibérément testé l’autorité de Gabriel Attal. Ce n’est pas un secret, le leader centriste était opposé à la nomination à Matignon de celui qui était alors ministre de l’Education. 

17:47

Nicole Belloubet de retour au gouvernement ?

Le nom de Nicole Belloubet tient la corde pour éventuellement remplacer celui d’Amélie Oudéa-Castéra, empêtrée dans plusieurs polémiques. A 68 ans, l’ex-ministre de la Justice du premier quinquennat Macron (2017-2020), issue du Parti socialiste, a aussi l’avantage d’avoir été rectrice des académies de Limoges et Toulouse, entre 1997 et 2005. «AOC» pourrait, elle, être rétrogradée pour ne garder qu’une partie de ses attributions, notamment les Jeux olympiques.

17:38

Sur fond de remaniement, règlements de compte entre députés macronistes sur leur boucle

Les balles ont fusé. Ce jeudi, la boucle Telegram (messagerie instantanée en ligne) des députés du groupe Renaissance, soutien du président de la République, s’est tout à coup enflammée. En cause : un article publié ce jour dans les colonnes de Valeurs Actuelles, titré «“Club Solféri-no”, la Renaissance de l’ordre» et dans lequel est mis en avant ce petit groupe informel de députés de l’aile droite macroniste, qui œuvre en coulisses pour faire monter ses idées. Une petite bande notamment composée du député des Yvelines Charles Rodwell et de l’ex-LR Robin Reda (Essonne).

Problème : la publication de cet article tombe dans une période où le président de la République a pris la décision de «droitiser» son gouvernement, avec notamment, les nominations il y a quelques semaines de Rachida Dati (Culture) et Catherine Vautrin (Travail). Trop, c’est trop, estiment donc plusieurs députés de l’aile gauche, qui ne se sont pas privés de faire savoir leur colère. 

17:27

Carole Grandjean «a fait part de (son) choix de ne pas exercer de nouvelles fonctions ministérielles»

Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, a «fait part au président de la République et au premier ministre de (son) choix de ne pas exercer de nouvelles fonctions ministérielles», a-t-elle écrit sur le réseau social X. Elle devrait ainsi redevenir députée.

17:24

Ce remaniement tardif déclenche une crise politique au MoDem

Au bord de la rupture après les déclarations de François Bayrou, le Modem, parti centriste, s’est posé la question de son maintien dans le camp présidentiel, a reconnu un très proche du maire de Pau. La nuit portant conseil, François Bayrou a confirmé jeudi matin sur franceinfo que le MoDem est toujours «membre à part entière de la majorité qui veut reconstruire le pays».

Mais son parti n’est pour l’heure représenté au gouvernement que par le seul Marc Fesneau, maintenu à l’Agriculture, qui a lui aussi réaffirmé sur le réseau social X son «soutien à l’action de Gabriel Attal et Emmanuel Macron». En attendant que ses camarades Jean-Noël Barrot (Numérique), Sarah El Haïry (Biodiversité) et Philippe Vigier (Outre-mer) soient fixés sur leur sort.

Des portefeuilles en sursis, que certains redoutent de perdre. La sortie tonitruante du patron a d’ailleurs suscité des critiques au sein même du parti centriste. Le député Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée, estime notamment que cela «affaiblit» la majorité et «discrédite» le MoDem.

17:23

Un casting qui vire au casse-tête, sans doute sans Bayrou

Le casting vire au casse-tête, entre les postes sensibles à pourvoir (santé, logement, transports…), les équilibres à respecter (parité), le cas de la ministre de l’Education Amélie Oudéa-Castéra et désormais celui de l’allié centriste François Bayrou. Le président du MoDem a en effet jeté un pavé dans la mare en excluant une entrée au gouvernement pourtant jugée plus que probable après sa relaxe judiciaire en début de semaine.

«Sans accord profond sur la politique à suivre, je ne pouvais pas accepter», a-t-il ainsi confié mercredi soir à l’AFP, déplorant «une différence d’approche» à ses yeux «rédhibitoire» sur l’Education nationale ou la Réforme de l’Ètat, les deux domaines prioritaires où il se serait bien vu aux manettes. Au point de décliner les Armées, qui lui auraient été proposées.

17:22

Remaniement imminent

Signe de l’imminence de ce remaniement, plusieurs ministres sortants ont été appelés à la mi-journée, pour se voir signifier qu’ils ne seraient pas reconduits, a-t-on appris de sources concordantes. Avant son déplacement dans le Pas-de-Calais cet après-midi, Gabriel Attal avait passé une partie de la matinée à l’Elysée, pour une réunion de travail avec plusieurs ministres, prolongée par un entretien de 45 minutes en tête à tête avec Macron. Sans doute pour peaufiner la composition de son équipe.

Gabriel Attal communique son calendrier de mesures prioritaires

« Dès ce printemps, nous réglerons plusieurs urgences » 

« Il n’y aura aucun temps mort,  » assure Attal

Logement, lutte contre l’insécurité, projet de loi d’orientation agricole… Gabriel a détaillé son plan d’action pour les mois à venir.

Gabriel Attal fixe le cap de son gouvernement après un mois à Matignon. A l’occasion d’un entretien fleuve avec Le Parisien, publié samedi, le premier ministre a dévoilé le calendrier des mesures et réformes à venir, promettant qu’il n’y aura « aucun temps mort pour l’action ».

« Dès ce printemps, nous réglerons plusieurs urgences », assure en préambule le chef du gouvernement. A peine arrivé à Matignon, le premier ministre a dû faire face à la colère des agriculteurs, qui ont manifesté partout dans l’Hexagone. Face à cette crise profonde, Gabriel Attal affirme que le gouvernement tiendra ses engagements en préparant le projet de loi d’orientation agricole. Celui-ci doit être présenté « autour du Salon de l’Agriculture », qui se tiendra à Paris, du 24 février au 2 mars. Le premier ministre indique, par ailleurs, qu’il recevra les représentants des agriculteurs, dès ce début de semaine.

Vers une loi « Macron 2 »

Lors de sa conférence de presse à l’Elysée, le 16 janvier dernier, Macron avait esquissé les contours d’une loi pour « la croissance, l’activité et les opportunités économiques ». Attal a confirmé que le gouvernement planche bel et bien sur ce nouveau projet de loi dit « Macron 2 » et indique qu’il sera présenté avant l’été 2024. Dans le détail, ce texte visera à poursuivre la réindustrialisation « dans l’esprit d’Industrie verte », et « simplifier un certain nombre de règles et les conditions d’accès à certaines professions » dans les secteurs tels que les syndics de copropriétés ou encore la vente de médicaments en ligne.

Gabriel Attal souhaite faire de la lutte contre le trafic de drogue l’une des priorités de son gouvernement. « Nous présenterons au mois de mars un nouveau plan Anti-Stups », a-t-il déclaré au Parisien. Ce nouveau plan aura pour objectif de « taper les dealers au porte-monnaie en donnant la possibilité de geler et de saisir les avoirs des trafiquants », indique le locataire de Matignon. En matière de sécurité, Gabriel Attal entend également présenter un plan « Vie tranquille » qui visera à établir une nouvelle stratégie de lutte contre les cambriolages.

Généraliser le service d’accès aux soins

Sur la question du logement, le gouvernement se veut ambitieux, se fixant pour objectif d’en construire pas moins de 30.000 en trois ans. « Nous présenterons […] d’ici quelques jours 20 territoires où nous simplifierons drastiquement toutes les procédures » pour la construction, a ainsi annoncé le premier ministre, rappelant que la loi sur la solidarité et le renouvellement urbain sera modifiée « d’ici l’été ».

Autre enjeu majeur pour le gouvernement : l’accès aux soins. « Dans tous les départements, cet été, il y aura un SAS, un service d’accès aux soins », a souligné Gabriel Attal. Initié en 2020, ce nouveau service prend la forme d’un numéro de téléphone. Il doit servir à orienter la population lorsque le médecin traitant du patient est indisponible. « Vous appelez le 15 et on vous oriente vers un professionnel de ville ou vers l’hôpital », résume ainsi le premier ministre.

Nicole Belloubet, ministre de l’Education nationale, ex- ministre de la justice maltraitée

L’ancienne adjointe de Pierre Cohen (PS) à Toulouse est-elle compatible avec Attal?

Nicole Belloubet semble inapte à respecter la feuille de route fixée par Gabriel Attal

Un lourd passif de laxiste à la Justice, dans le second gouvernement Philippe, ne présage rien de bon pour sortir l’Education nationale du chaos. Les syndicats cogestionnaires du ministère accordent d’ailleurs un préjugé favorable à son retour dans le circuit politique. Après plusieurs jours de rumeurs et d’atermoiements, favorisés par les prétentions de François Bayrou, Nicole Belloubet a été nommée ministre de l’Education nationale, ce jeudi 8 février. Amélie Oudéa-Castéra, empêtrée dans des polémiques à répétition, garde uniquement son portefeuille des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques.

C’est un retour aux affaires pour Nicole Belloubet, 69 ans. Ancienne membre du Conseil constitutionnel, elle était garde des Sceaux dans le gouvernement d’Edouard Philippe (entre juin 2017 et juillet 2020). Après avoir succédé à François Bayrou, ministre inactif et soumis, elle avait porté les lois sur la moralisation de la vie publique ou la création du parquet national antiterroriste (PNA).

Elle « connaît très bien le ministère (de l’éducation), c’est une professeur de droit. Elle a par ailleurs été élue local à la mairie de Toulouse (…) elle saura porter notre feuille de route au ministère de l’éducation nationale », a assuré le premier ministre Gabriel Attal sur France 2, dans la foulée de cette nomination encore inattendue il y a quelques jours.

Rectrice des académies de Limoges et Toulouse

N. Belloubet et P. Cohen

Le profil idéal: vraiment ? Avant ce passage au ministère de la Justice – et un bilan controversé selon les magistrats et avocats – la juriste a occupé plusieurs fonctions dans l’enseignement, dont l’expérience lui sera fort utile rue de Grenelle où elle sera la cinquième ministre depuis 2017, la quatrième en sept mois. Elle a pour mission politique de retisser un lien endommagé avec les enseignants, ce qui est a priori acquis, mais tout en menant à bien le projet déjà esquissé par Macron et Attal, ce qui contredit les séquelles laissées par son passage à la Justice, tant Pap Ndiaye s’inscrit dans le courant qu’elle avait relancé Place Vendôme.

En l’occurrence, Nicole Belloubet – ancienne membre du Parti socialiste et élue de Toulouse (2008-2010) et régionale (2010-2013) – fut rectrice des académies de Limoges et… Toulouse pendant 8 ans, entre 1997 et 2005, année lors de laquelle elle démissionne avec fracas pour dénoncer le manque de moyens octroyés par le gouvernement de… Jean-Pierre Raffarin.

Dans une lettre aux chefs d’établissement, Nicole Belloubet expliquait ne plus trouver la « force de conviction suffisante ». Elle déplorait, de la part de l’exécutif, une absence de cohérence « entre des ambitions affichées et des actes posés concrètement ». Un geste apprécié à l’époque par les syndicats enseignants, lesquels se plaignent souvent du manque de soutien de leur hiérarchie.

Vice-présidente de région, chargée de l’éducation

En parallèle de ses fonctions dans l’enseignement, cette Parisienne très attachée à ses racines aveyronnaises, a mené une carrière politique à Toulouse. Elle a notamment été première adjointe au très sectaire maire socialiste Pierre Cohen, entre 2008 et 2010. Puis, première vice-présidente de la région Midi-Pyrénées chargée de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Depuis le début de son engagement public, Nicole Belloubet a également porté une attention particulière aux sujets concernant les femmes dans l’Education nationale. De 2000 à 2005, elle préside un comité interministériel de pilotage « pour la promotion de l’égalité des sexes dans le système éducatif ». Elle a aussi rédigé un rapport sur la « lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans les établissements scolaires ». Peu de mesures pédagogiques et plutôt sociétales, dans l’esprit initié par Vincent Peillon et développé par Najat Vallaud-Belkacem et Benoît Hamon, tous socialistes comme elle, caution de gauche dans l’exécutif.

La droite majoritaire dans l’opinion est en alerte

Un CV bien rempli donc, mais qui pourrait aussi se transformer en incohérence stratégique, alors que le gouvernement Attal semblait déterminé à mener une politique de droite face à la montée du RN. Ses différentes fonctions, au ministère de la Justice ou sur le front de l’éducation, l’ont effectivement amené à prendre des positions qui ne manqueront pas de rejaillir dans le débat public.

Certaines sont en contradiction avec le projet porté aujourd’hui par Macron et Attal pour l’école. Elle avait par exemple parlé de « fariboles » en 2016 pour moquer l’uniforme et le retour de l’autorité dans les classes, pourtant désormais érigés en priorité par le couple exécutif. De quoi provoquer les premières colères de l’opinion tant ses aspirations au retour à l’ordre sont fortes.

Alors que Bruno Retailleau déplore l’arrivée d’une « des ministres de la justice les plus laxistes de la Ve République » rue de Grenelle, Jordan Bardella, le président du Rassemblement national regrette un « signal désastreux » pour l’Education nationale en attribuant à la ministre une « culture de l’excuse. »

« On peut avoir pris des positions par le passé et évoluer », a déjà répondu le Premier ministre, à distance, sur France 2, prenant soin de préciser que Nicole Belloubet allait « porter la ligne du président de la République et du gouvernement ». La ligne, rien que la ligne.

Macron a fait enfler le « gouvernement resserré »

Des joueurs de ligue 2 appelés en Ligue 1

Les Weetos de Bruno Le Maire sont arrivés: Roland Lescure, Olivia Grégoire, Thomas Cazenave et Marina Ferrari

Les 15 premiers ministres nommés le 11 janvier par Matignon se sont étoffés  d’autres, après une grossesse pathologique d’un mois, marquée par des pertes notables, Amélie Oudéa-Castéra, un petit tour et repartie, et François Bayrou, annoncé puis glaire secrétée.

L’Elysée a complété ce jeudi 8 février le gouvernement resserré en le gonflant à 34 ministres et ministres délégués – sans compter Gabriel Attal, dans la composition ministérielle.

Parmi les changements majeurs à retenir : le retour d’une vieille gloire socialiste, symbole de laxisme au ministère de la Justice, Nicole Belloubet, larguée au ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse, d’où Amélie Oudéa-Castéra a été débranchée, mais reste en place au ministère des Sports et des Jeux olympiques et Paralympiques, et l’absence de François Bayrou, l’indispensable dont Attal se passera aisément, ou encore la nomination d’un proche d’Edouard Philippe, Horizons, Frédéric Valletoux, comme ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention.

Voici la liste officielle du gouvernement du nouveau locataire de Matignon.

Ministres :

– Bruno LE MAIRE, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique.

– Gérald DARMANIN, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer.

– Catherine VAUTRIN, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités.

– Nicole BELLOUBET, ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse.

– Marc FESNEAU, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

– Rachida DATI, ministre de la Culture.

– Sébastien LECORNU, ministre des Armées.

– Eric DUPOND-MORETTI, garde des Sceaux, ministre de la Justice.

– Stéphane SÉJOURNÉ, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

– Christophe BÉCHU, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

– Stanislas GUERINI, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.

– Amélie OUDÉA-CASTÉRA, ministre des Sports et des Jeux olympiques et Paralympiques.

– Sylvie RETAILLEAU, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Ministres délégués :

Auprès du Premier ministre :

– Prisca THEVENOT, chargée du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement.

– Marie LEBEC, chargée des Relations avec le Parlement.

– Aurore BERGÉ, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les Discriminations.

Auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique :

– Roland LESCURE, chargé de l’Industrie et de l’Energie, bien que contestataire déclaré sur l’aile gauche.

– Olivia GRÉGOIRE, chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation.

– Thomas CAZENAVE, chargé des Comptes publics.

Auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires :

– Dominique FAURE, chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité.

Auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer :

– Marie GUÉVENOUX, chargée des Outre-mer.

Auprès 1) de la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, 2) de la ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse et 3) du garde des Sceaux, ministre de la Justice :

– Sarah EL HAÏRY, chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles.

Auprès de la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités :

– Fadila KHATTABI, chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées.

– Frédéric VALLETOUX, chargé de la Santé et de la Prévention.

Auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire :

– Agnès PANNIER-RUNACHER

Auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères :

– Franck RIESTER, chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger.

– Jean-Noël BARROT, chargé de l’Europe ; Auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires :

– Patrice VERGRIETE, chargé des Transports, après s’être signalé comme contestataire de gauche.

– Guillaume KASBARIAN, chargé du Logement.

Secrétaires d’Etat :

Auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique :

– Marina FERRARI, chargée du Numérique.

Auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires :

– Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, chargée de la Ville.

Auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer :

– Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, chargée de la Citoyenneté.

Auprès du ministre des Armées :

– Patricia MIRALLÈS, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire.

Auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères :

– Chrysoula ZACHAROPOULOU, chargée du Développement et des Partenariats internationaux.

Auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires :

– Hervé BERVILLE, chargé de la Mer et de la Biodiversité.


Pour mémoire, la liste constituée le 11 janvier 2024 était la suivante :

– Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances, de la Souveraineté industrielle et numérique.

– Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer.

– Catherine Vautrin, ministre du Travail, et de la Santé et des Solidarités.

– Amélie Oudéa-Castéra, ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et Paralympiques.

– Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

– Rachida Dati, ministre de la Culture.

– Sébastien Lecornu, ministre des Armées.

– Eric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice.

– Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

– Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

– Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

– Prisca Thevenot, chargée du Renouveau démocratique, porte-parole du gouvernement.

 Marie Lebec, ministre chargée des Relations avec le Parlement.

– Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les Discriminations.


A noter que Macron recourt aux femmes pour satisfaire la parité aux postes subalternes de secrétaires d’Etat et même de ministres déléguées…

Stéphane Séjourné ??

La suite du gouvernement Attal n’est pas indispensable

Les subalternes sont toujours en attente depuis… trois semaines

Les seize, aux coudes à coudes, lors du premier conseil des ministres après
le changement de gouvernement, « le plus resserré de l’Histoire »,
vanté par l’Elysée à Paris,
le 12 janvier 2024…

Les prochains nommés seront le tiers-état de l’exécutif, sous l’aristocrate Gabriel Attal de Couriss et le prélat de Bercy.

Le « noyau dur gouvernemental » de 14 ministres constitué trois jours après la désignation du benjamin à Matignon, le 11 janvier, devrait finir par être complété par autant de ministres délégués et de secrétaires d’Etat. Ces choix sont un exercice contre nature pour l’indécis Macron qui se suffit d’ailleurs à lui-même, mais pourrait avoir besoin de boucs émissaires. Certes il faut respecter les équilibres politiques entre les partis de la majorité (Renaissance, MoDem et Horizons), la parité homme-femme et régionaux, mais le supplice vécu par les futurs impétrants aux dents longues, n’est rien face à l’errance du pouvoir. Notamment sans ministres des Transports, ni du Logement…

Pour l’heure, le mystère reste entier et insoutenable ce suspens inédit qui s’éternise et commence à gripper la machine gouvernementale autant qu’elle exaspère les hommes et femmes politiques et les conseillers ministériels. Difficile d’asséner que le gouvernement est au travail quand 50% sont sans emploi et que les dossiers à « regarder » sont bel et bien « sur la table ».

Une ambiance de campagne électorale

« Vingt jours de salaire en moins quand on a un loyer à Paris ce n’est pas évident. Ce sont des vacances forcées », gémit l’un de ces prébendiers, pourtant habitué aux « incertitudes » des changements de gouvernements, tous les deux ans, et remaniements, « tous les six mois ». Quatre conseils des ministres en janvier, mais quand ça chante à Macron, les 12, 17, 24 et 29.

Après le départ d’Elisabeth Borne, ministres et collaborateurs ont géré – en télé-travail ? – les affaires courantes, mais depuis les premières nominations, ils ne touchent plus de salaire et ne peuvent plus officiellement revenir dans les ministères. Certains membres de cabinet ont déjà changé de trottoir, comme Benjamin Rosmini, ancien conseiller presse de l’ex-ministre du Travail, Olivier Dussopt, parti rejoindre l’équipe de la nouvelle ministre de la Culture, Rachida Dati.

D’autres, qui se conçoivent en fonctionnaires, restent en contact avec leurs anciens collègues « pour préparer la suite ». « C’est un peu une ambiance de campagne électorale. On n’est pas sûrs de gagner (un retour au gouvernement), mais des groupes se réunissent pour prévoir ce qu’on ferait si on était maintenus », selon un autre conseiller.

Ministères XXL

La situation reste évidemment aussi compliquée pour les ministres en poste avec des portefeuilles XXL, telle Amélie Oudéa-Castéra, qui est dépassée par l’Education nationale, la Jeunesse, les Sports, les Jeux olympiques et paralympiques, et qui enchaîne donc bourdes, faux pas et mensonges au point que Gabriel Attal voudrait s’en débarrasser au contraire de Macron. Christophe Béchu lui aussi est en surchauffe, qui cumule la Transition écologique et la Cohésion des territoires, tandis que les Transports et le Logement ne sont pas pourvus, pas plus que la Ville. Idem pour Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Mais le surhomme, c’est Catherine Vautrin qui croule sous le Travail, les Solidarités et la Santé, soit le boulot précédent de trois ministres de plein exercice (Brigitte Bourguignon, Olivier Dussopt et Damien Abad). Quant à l’Outre-Mer, cinquième roue fu carrosse jupitérien, il est victime du réchauffement climatique et englouti par la montée des eaux.

Le « grand effacement de la France » hante soudain Macron

«Régénération», «audace», «discipline républicaine», mots d’ordre-surprise après sept ans…

« Ô soldats de l’an deux ! ô guerres ! épopées !
Contre les rois tirant ensemble leurs épées […]
Ils chantaient, ils allaient, l’âme sans épouvante
Et les pieds sans souliers ! »
Victor Hugo (1802-1885), 
Les Châtiments (1853)

Le gouvernement de Gabriel Attal s’est enfin réuni vendredi pour la première fois en Conseil des ministres à l’Elysée, au lendemain de sa formation laborieuse, après une interminable trêve des confiseurs politique. Macron a demandé aux ministres « de l’audace » affirmant vouloir de la « discipline républicaine », mzis aussi le « grand effacement de la France ».

Ce qu’a dit Macron, ou non, lors du premier Conseil des ministres est sujet à polémique. Ce qu’il a seulement dit assurément, c’est que « le gouvernement est rassemblé, au travail ! » Assis droit comme un I pour la photo entre les ministres Bruno Le Maire  (Economie et Finances) et Catherine Vautrin (Travail, Santé et Solidarités), il a prononcé des paroles qui interpellent.

« Vous êtes les soldats de l’an II du quinquennat »

Une levée en masse de plusieurs centaines de milliers de volontaires, face à la baisse subite des effectifs de l’armée révolutionnaire française due aux pertes, aux désertions, et qui entraîna des émeutes et insurrections, notamment la guerre de Vendée (1793-1800).

Feuille de route politique
inspirée des soins régénérateurs de Brigitte Macron

Macron a continué sa prise de parole ainsi : « Le 21e siècle est le siècle de la régénération. Et cette régénération vous ordonne de renouer avec l’esprit de la Révolution française. J’ai choisi pour la France le plus jeune Premier ministre de son histoire : ce n’est pas un risque, c’est une chance », a-t-il déclaré avant de poursuivre.

« Votre mission est d’éviter le grand effacement de la France face au défi d’un monde en proie au tumulte. Si vous ne vous en sentez pas capable, quittez cette pièce à l’instant. Vous n’êtes pas seulement des ministres, vous êtes les soldats de l’an II du quinquennat. Je ne veux pas de ministres qui administrent, je veux des ministres qui agissent. Je ne veux pas de gestionnaires, je veux des révolutionnaires. Ce gouvernement n’a qu’un seul mot d’ordre : de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace. Ce gouvernement sera celui de la discipline républicaine. Je ne veux pas d’états d’âme, je veux des états de services. »

« J’attends de vous des résultats, encore des résultats »

Au cours de ce premier Conseil des ministres, le président a également demandé aux nouveaux membres du gouvernement « de la solidarité et de la vitesse, qui sont la condition de l’efficacité (…) J’attends de vous des résultats, encore des résultats et toujours plus de résultats (…). Vous incarnez le retour aux sources de ce que nous sommes, le dépassement au service du pays, l’esprit de 2017. C’est une responsabilité historique. Soyez à la hauteur », a-t-il appuyé, selon des participants. Tout ce qu’il n’incarne pas lui-même.

Réactions politiques à la constitution du gouvernement Attal

La droite et la gauche critiquent les choix de Gabriel Attal et Macron

Elu à gauche, Macron,
entouré de ministres de droite:
Le Maire, Vautrin et Lecornu

Les premiers noms du nouveau gouvernement de Gabriel Attal sortis du chapeau de Macron ont été annoncés jeudi.

En faisant le choix de composer un gouvernement resserré mais aussi plus politique, sans femmes aux postes régaliens ni aucune pioche dans la société civile ou ultra-marine et penchant plus à droite que par le passé, Macron et Attal ont déclenché les critiques à gauche comme à droite, des féministes et de la diversité ou des entrepreneurs.

Alors que des ministres délégués et des secrétaires d’Etat doivent encore être greffés aux quinze nommés formant le noyau dur, dans l’attente d’un ministre des transports et d’un ministre du logement, un premier Conseil des ministres se tient ce vendredi à l’Elysée à partir de 11 heures, après deux semaines blanches.

La gauche ironise sur le gouvernement « Sarkozy IV »

Sans grande surprise, la gauche critique la formation d’ un gouvernement crypto-Sarkoziste. Constatant que plusieurs ministres ont conservé leur portefeuille, le premier secrétaire du PS Olivier Faure, interrogé jeudi soir, dénonce ainsi « un coup de com’ ». Avant de dénoncer que « la régénération, ce sont tous des ministres issus du gouvernement Sarkozy », à l’image de Rachida Dati qui arrive au ministère de la Culture. La gauche raille ce choix d’une femme issue de l’immigration et symbole d’ascension sociale réussie, la jugeant inappropriée à ce poste, bien que profondément républicaine et sincèrement assimilée. Cette gauche dévoile ainsi son vrai visage, xénophobe et raciste.

La patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, et le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, ont eu tous deux la même expression. Sur X (ex-Twitter), ils ont salué « le gouvernement Sarkozy IV ».

Pour la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, « ce remaniement sent l’agonie de l’entre-soi et une attaque sans précédent de nos droits. Nous les combattrons sans faillir », a-t-elle écrit, dénonçant la « concentration des portefeuilles », la « relégation des femmes » et le « recyclage interminable du premier cercle du monarque ». Quant au député LFI François Ruffin, il estime que « l’alliance des droites est scellée » et appelle à « l’union de la gauche, vite ! ».

Le choix pour l’Education sous le feu des critiques

Outre que certains dénoncent un pouvoir qui se droitise, à l’image de la population, d’autres critiquent aussi les choix faits pour obtenir un gouvernement resserré, au prix de la création de ministères aux compétences très élargies. L’une des principales cibles des critiques à cet égard est le choix de d’Amélie Oudéa-Castéra au poste de ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques, même si, invité du 20H de TF1, Gabriel Attal a souligné la « synergie » des Sports et de l’Education, dont a hérité Amélie Oudéa-Castéra, bien que l’EPS soit l’un des parents pauvres de l’école. Et à la différence du prédécesseur d’ Oudéa-Castéra, Attal a été député et, à l’Assemblée, il a été membre de la commission des Affaires culturelles et de l’Education et rapporteur duprojet de loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants (ORE).

« Macron méprise tellement l’Education nationale qu’après y avoir placé un pur produit du privé, il y nomme la ministre des Sports, qui n’a rien de moins que les JO 2024 à organiser », a ainsi fustigé sur X Mathilde Panot. « La Macronie rabougrie ne se donne même plus la peine de faire semblant. »

Après l’annonce de cette nomination, les syndicats d’enseignants se disent entre « colère » et « inquiétude » et reprochent au gouvernement de faire passer l’éducation « au second plan ». La FSU déplore être dotée d’une ministre à mi-temps.

La droite partagée

A droite, les réactions sont plus partagées, oscillant entre une certaine reconnaissance et la critique que suscite l’arrivée de Rachida Dati qui a été, dans la foulée de sa nomination, exclue de LR par Eric Ciotti.

Si le porte-parole des Républicains, Guilhem Carayon, soutient sans surprise une exclusion justifiée par la clarté et la cohérence, en revanche, Franck Louvrier, le maire LR de La Baule et ancien responsable de la communication de Nicolas Sarkozy, affiche sa satisfaction. « Bien évidemment que je ne suis pas d’accord avec son exclusion. Les Républicains continuent de s’isoler et vont finir dans une cabine téléphonique si ça continue », réagit-il, y voyant « peut-être aussi l’annonce d’une prochaine majorité de droite et du centre pour l’avenir », sans soupçonner la tentative de Macron de déstabiliser LR et d’en faire pour la présidentielle de 2027 un parti satellite, en lieu et place du MoDem, grand perdant du changement de gouvernement.

Du côté de la droite nationaliste, les réactions sont aussi partagées. Le RN dénonce ainsi un « jeu de chaises musicales où les ministres retombent sur le même siège » et un « remaniement sans changement », comme l’a résumé sur X Laure Lavalette, porte-parole du RN à l’Assemblée nationale.

De son côté, le président de Reconquête, Eric Zemmour, a ironisé, soulignant qu’il « y aura bientôt plus d’électeurs des Républicains chez Reconquête qu’aux Républicains. » Avant d’ajouter que « nous accueillons ces Français sincères avec joie ».

Amertumes suscitées par l’absence de nomination au ministère du Logement

Enfin, gouvernement resserré oblige, certains ministères ont disparu de la scène. C’est le cas du Logement, ce qui a suscité de nombreuses réactions d’incompréhension jeudi soir, alors que ce secteur connaît une grave crise en France. « Je déplore l’absence d’un ministre du Logement de plein exercice, doté des moyens nécessaires pour lutter contre la crise dure qui pèse sur nos concitoyens et menace l’emploi », a ainsi tweeté Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH), qui fédère les acteurs du logement social.

A l’extrême gauche, le député de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu (PCF) a tweeté : « Incroyable d’inconséquence ! » et évoque « une déconnexion totale avec la réalité ». « A nouveau, le ministère du Logement passe à la trappe. Ce devrait être la priorité des priorités, et ce remaniement l’oublie », a également tweeté le député écologiste Julien Bayou.

Gouvernement Attal: un grand n’importe quoi

La première fournée de nominations stupéfait

Le Maire, de protecteur à soumis: à qui le « renflement brun »
« dilaté comme jamais » ?

Les ministres du nouveau premier ministre Gabriel Attal sont désormais connus, avec quelques suprises de taille. Les noms des ministres délégués et des secrétaires d’Etat seront eux connus lors d’une prochaine annonce, espérée pour la semaine prochaine.

Deux jours après le changement de locataire à Matignon et après de longues tractations, l’Elysée a annoncé ce jeudi 11 janvier 2023 la formation de la nouvelle équipe gouvernementale. Plus tôt dans la semaine, Macron a nommé Gabriel Attal Premier ministre, remplaçant ainsi Elisabeth Borne après près de vingt mois à ce poste.

Voici la composition du gouvernement:

Le Premier ministre est chargé de la planification écologique et énergétique. La liste des ministres du Gouvernement a été annoncée le 11 janvier 2024 :

  • Bruno Lemaire, ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique ;
  • Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur et des outre-mer ;
  • Catherine Vautrin, ministre du travail, de la santé et des solidarités ;
  • Amélie Oudéa-Castéra, ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des Jeux olympiques et paralympiques ;
  • Marc Fesneau, ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire ;
  • Rachida Dati, ministre de la culture ;
  • Sébastien Lecornu, ministre des armées ;
  • Eric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la justice ;
  • Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des affaires étrangères ;
  • Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires ;
  • Sylvie Retailleau, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Ministres délégués auprès du Premier ministre :

  • Prisca Thevenot, en charge du renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement ;
  • Marie Lebec, en charge des relations avec le Parlement ;
  • Aurore Bergé, en charge de l’égalité femmes hommes et de la lutte contre les discriminations.