Assassinat antisémite de Mireille Knoll: perpétuité requise contre Yacine Mihoub

La perpétuité requise (contre un seul) sera-t-elle prononcée?

Mireille Knoll a ete assassinee dans son appartement le 23 mars 2018.
Mireille Knoll, 85 ans,
dont l’assassinat démontre l’antisémitisme endémique attisé par la gauche en France:
« assassinée parce qu’elle était juive« , victime du même « obscurantisme barbare » que le colonel Arnaud Beltrame, un chrétien.

L’avocat général a centré son réquisitoire sur Yacine Mihoub, seul auteur du meurtre « sauvage » de l’octogénaire juive, selon lui. L’enquête avait rapidement abouti à l’arrestation de deux suspects, Yacine Mihoub, 28 ans, et Alex Carrimbacus, 22 ans. Le premier était le voisin de l’octogénaire, un homme qu’elle connaissait depuis son enfance et qu’il appelle son « amie ». Son appartement sera pourtant en partie calciné, suite à son incendie volontaire.

La justice découvre la taqîya coranique, dissimulation en milieu jugé hostile… Face aux versions contradictoires de Yacine Mihoub et d’Alex Carrimbacus, assassins de Mireille Knoll, le 23 mars 2018, Jean-Christophe Muller, l’avocat général, a suivi un raisonnement qui lui a permis de mettre en lumière les nombreuses incohérences du récit livré pendant le procès par Yacine Mihoub, qu’il désigne auteur unique de la mort violente de Mireille Knoll. Un assassinat aggravé par la vulnérabilité de l’octogénaire et son appartenance à la religion juive, deux circonstances aggravantes retenues par l’avocat général. Sauf que le juge retiendra des circonstances atténuantes réelles ou fantasmées.

Yacine Mihoub

Au terme d’un réquisitoire de plus de deux heures, le représentant du ministère public – le gouvernement – a réclamé la réclusion criminelle à perpétuité pour Yacine Mihoub, relativisée avec une peine de sûreté de 18 ans. « Si vous le condamnez à cette peine, vous aurez tiré toutes les conséquences des faits et de sa personnalité », a ajouté le représentant du ministère de la justice, censé veiller au respect des intérêts des citoyens.

« Yacine Mihoub ment », dans le respect du coran et le mépris du juge.

Contre Alex Carrimbacus, le représentant d’Eric Dupond-Moretti a requis 18 années de réclusion criminelle avec une peine de sûreté de moitié, 9 ans. S’il a estimé qu’il n’est ni complice, ni auteur du meurtre de Mireille Knoll, l’avocat général le considère comme coupable de vol avec la circonstance aggravante de l’antisémitisme, dans la mesure où il a assisté à une discussion animée sur « les juifs et l’argent » entre Yacine Mihoub et Mireille Knoll le jour des faits. Un mythe qui a la vie dure veut que les Juifs soient pétés de thune.

« L’antisémitisme va agir comme un poison, qui lui est également imputable, dans la mesure où il n’ignorait pas le contenu de la discussion », a précisé Jean-Christophe Muller.

Mireille Knoll a été assassinée dans son appartement le 23 mars 2018.
Mireille Knoll a été
sauvagement assassinée,
lardée de onze coups de couteau
dans son appartement,
le 23 mars 2018.

L’avocat général a posé cette question cruciale : « Est-ce que le doute est un point de blocage qui stoppe la réflexion, ou bien est-ce une attitude intellectuelle qui permet de forger sa réflexion ? » « M. Mihoub nous dit que, ce jour-là, Mme Knoll s’est levée de son fauteuil, a pris son déambulateur et est allée clopin-clopant s’allonger sur son lit dont les barrières étaient relevées. Que faire de cela ? Je n’y étais pas, vous non plus. Cette théorie répétée à l’envi l’exonère bien sûr de toute responsabilité dans le meurtre, puisque, après, il explique que c’est Alex Carrimbacus qui se retrouve dans la chambre avec le couteau. Mais tout le monde vient nous dire à la barre que Mireille Knoll était incapable de se lever seule, de se déplacer et encore moins de se coucher. Quand Yacine Mihoub nous dit que Mme Knoll s’est rendue seule dans la chambre : il ment », balaye le représentant du ministère public.

L’accusation enjoint plutôt aux jurés de prendre « chaque élément matériel » pour « les analyser ». « Lorsque vous aurez procédé de cette manière, vous verrez qu’il est matériellement impossible que Mireille Knoll se soit rendue seule dans sa chambre dans les conditions décrites par M. Mihoub. Donc, si elle ne s’y est pas rendue dans ces conditions, c’est qu’elle y est allée autrement… » Ce qu’il fallait pointer.

L’avocat général va ainsi éplucher chacun des éléments, comme l’angle des coups portés, l’arme du crime, et ainsi démonter la version de Yacine Mihoub. « Pour tuer quelqu’un avec un couteau, il faut d’abord un couteau, avance-t-il, par exemple. Suggérant la préméditation. Mais comment Alex Carrimbacus se serait-il procuré un couteau ? Lors de la reconstitution, M. Mihoub va désigner l’endroit où Alex Carrimbacus a, selon lui, pris l’objet, mais c’est le seul endroit de la cuisine où il n’y a aucun couteau ! » 

Jean-Christophe Muller va ensuite insister sur les réactions violentes de Yacine Mihoub lorsqu’il est confronté à des situations de tension. « C’est toujours les mêmes réactions, le dossier nous le montre : quand quelque chose lui résiste, ça craque. Et c’est ce qui s’est passé ce jour-là quand Yacine Mihoub a commencé à parler des juifs à Mireille Knoll. » Le juge qui dirige les débats des jurés n’aura plus qu’à orienter les esprits vers des circonstances atténuantes attachées à un parcours cahotique supposé.

L’ancienne auxiliaire de vie de la vieille dame, Albertine, est venue raconter à la barre qui est la crapule. Le 16 février 2017, quand elle rentre chez Mireille Knoll, qui l’héberge avec sa fille, une collégienne de 11 ans, elle tombe sur Yacine, alcoolisé, sortant de sa chambre. La petite Elsa vient de subir une agression sexuelle. «En Algérie, j’aurais pu te marier!», aurait lancé à sa victime le jeune homme de 27 ans.

« Alex Carrimbacus vole une morte dont le cadavre était encore chaud »

Alex Carrimbacus:
« Je suis un voleur, pas un tueur », thèse reprise par l’avocat général

En ce qui concerne M. Carrimbacus, « quand il arrive dans l’appartement, il sait qu’il est venu pour un vol… Qu’il y a un petit “plan thunes” à se faire. Ce qu’il sait ensuite, c’est que Mireille Knoll est morte. Et qu’est-ce qu’il fait ensuite, M. Carrimbacus ? Il fait ce pour quoi il est venu : il vole. Pas grand-chose parce qu’il n’y avait pas grand-chose… Mais il vole. Il vole une morte dont le cadavre était encore chaud », souligne l’avocat général, avant d’ajouter : « Est-ce que, du point de vue de la loi, c’est la même chose de voler un portefeuille dans l’étalage d’un magasin que de voler la personne dont on vient de voir le corps ? La réponse est dans la question. Et c’est d’ailleurs pour ça que la loi réprime plus sévèrement le vol lorsqu’il est commis avec des circonstances particulières, en l’espèce, suivi ou accompagné de la mort d’une personne qu’on vole, quand bien même le voleur n’est pas le responsable de la mort. […] Car si on était dans la littérature, on n’appellerait pas ça un vol, on appellerait ça un pillage. »

S’il n’est pas complice du meurtre, selon l’avocat général, il l’est en revanche de l’incendie qui a en partie brûlé le corps de Mireille Knoll. « Il prête son briquet, cela fait de lui un complice, et c’est comme complice de l’incendie qu’il faudra le condamner. Il avait connaissance du projet de Yacine Mihoub de mettre le feu à l’appartement et lui a donné les moyens de le faire », précise le représentant du ministère public.

Trois ans contre la mère

Reste la mère de Yacine Mihoub, qui a répondu du chef de « destruction de preuves ». « Madame [Zoulikha] Khellaf n’est là que parce que les deux autres sont derrière elle », rappelle l’avocat général. Mais parce qu’elle jette « volontairement » au vide-ordures la bouteille de porto, un verre provenant du domicile de Mireille Knoll et son téléphone portable, Jean-Christophe Muller estime qu’elle avait connaissance du crime qui venait d’être commis et qu’elle a donc agi en connaissance de cause. C’est pourquoi l’avocat général a demandé de la condamner à trois ans d’emprisonnement, le maximum prévu pour le chef d’accusation. « Je demande la peine la plus lourde, car les circonstances dans lesquelles Mme Khellaf a agi ont contribué à la difficulté de ce dossier et ont terni un peu plus la mémoire de Mireille Knoll », a-t-il ajouté. Il fait encore ajouter que, soupçonnée d’avoir couvert son fils Yacine Mihoub, elle a aussi nettoyé le couteau du crime.

« Vous devez considérer que Yacine Mihoub est le seul auteur de la mort de Mireille Knoll, assène-t-il, estimant qu’il a agi ainsi alors qu’elle était dans cet état de vulnérabilité et qu’il a agi dans ce contexte d’antisémitisme qui le caractérise dans tous les domaines de son action. Il est évident qu’il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles, pour dire simplement les choses. Ou alors il faut le faire assez finement pour qu’on ne s’en aperçoive pas. Ça n’a pas été le cas. Il est le seul responsable du meurtre sauvage de Mireille Knoll, mais il est aussi responsable du vol des objets auquel il a participé avec M. Carrimbacus », a conclu l’avocat général – en flagrant délit d’amalgame de crimes sans aucune commune mesure – au sujet de Yacine Mihoub, qui avait la tête négligemment posée sur ses bras pendant la majorité du réquisitoire. À l’annonce du quantum de peine requis par l’avocat général, Alex Carrimbacus, lui, n’a pas eu de réaction particulière. Le verdict est attendu mercredi.

Au terme d’un réquisitoire de plus de deux heures, le représentant du ministère public a réclamé la réclusion criminelle à perpétuité à llencontre de Yacine Mihoub, avec une peine de sûreté de 18 ans. « Si vous le condamnez à cette peine, vous aurez tiré toutes les conséquences des faits et de sa personnalité », a ajouté le représentant du ministère public.

« Yacine Mihoub ment »

Le 13 mars 2019 à 16h21

Le caractère antisémite du meurtre avait été retenu, des actes qui ne cessent d’augmenter, une information judiciaire avait été ouverte pour « assassinat à raison de l’appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion et sur personne vulnérable« . Les deux hommes ont été mis en examen pour homicide volontaire et écroués. Deux semaines plus tard, le 6 avril 2018, Zoulikha K. (sic), la mère de Yacine Mihoub, avait été à son tour mise en examen pour « modification des preuves d’un crime » et placée sous contrôle judiciaire. Elle était déjà suspectée d’avoir nettoyé un couteau retrouvé à son domicile et qui aurait servi « au moment du meurtre » (sémantique de la presse) de Mireille Knoll. Elle avait toutefois été laissée en liberté… avec interdiction de communiquer avec son fils.

Il semblerait que Zoulikha K. n’ait pas respecté ses obligations. Elle aurait été en contact avec son fils Yacine Mihoub, alors que ce dernier était …en prison. Selon Le Parisien, des enquêteurs ont intercepté des conversations téléphoniques entre le fils et sa mère. Des écoutes judiciaires que le journal a pu consulter intégralement et qui mettent à jour de nouveaux éléments plutôt accablants pour Zoulikha K.

Ces échanges interceptés par la police montrent que la mère et le fils semblent se concerter sur la version à donner pour avoir une défense commune. Ils se conseillent mutuellement sur ce qu’ils doivent dire sur des aspects bien précis de l’affaire : le rôle d’Alex Carrimbacus avec le couteau, la bouteille de porto qui a été consommée au moment de l’assassinat, le téléphone de Mireille Knoll retrouvé dans le vide-ordure du domicile de la mère.

En septembre dernier, Yacine Mihoub demande à sa mère de « descendre des affaires en Algérie. » Selon ce Franco-algérien, « c’est mieux que les affaires soient en Algérie plutôt qu’elles soient ici. Au moins, la police ne peut pas aller les chercher là-bas. »

Des conversations clandestines qui impliquent que des éléments de preuve ont pu être dissimulés. Et qui montre que la mère de Yacine Mihoub joue un rôle actif dans l’assassinat antisémite.

Au vu de ces éléments, les enfants de Mireille Knoll, Alain et Daniel Knoll, ont fait part de leur indignation à la juge d’instruction, le 4 mars dernier, et demandent « à la justice de tirer toutes les conséquences qui s’imposent. » Maître William Goldnadel, qui défend la famille Knoll, précise qu’ils agissent pour « la mémoire de leur mère sauvagement assassinée par un individu dont on constate le caractère pernicieux, assisté par une femme que rien n’excuse, pas même l’instinct maternel. »

Ugo Bernalicis (LFI) accuse cinq magistrats de parjure

Scandale à la Commission d’enquête parlementaire

Le président de la Commission d’enquête parlementaire consacrée aux « obstacles à l’indépendance du pouvoir judiciaire« , le député (LFI) Ugo Bernalicis, soupçonne six personnes auditionnées par les députés membres de la Commission de lui avoir « délibérément menti ». Révélée par L’Obs , la liste des cibles tient du bottin de la magistrature et de la haute fonction publique : elle réunit le premier président de la cour d’Appel de Paris, Jean-Michel Hayat, la procureure générale près la même cour, Catherine Champrenault, et l’ex-cheffe du très contesté Parquet national financier (PNF), Eliane Houlette, le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, l’avocat général à Lyon Jean-Michel Prêtre, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, et le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux.

Le Parquet de Paris a reçu des courriers dénonçant ces faits de « témoignage mensonger sous serment » passibles de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende.

Deux signalements concernent l’instruction de l’affaire Fillon menée à charge

Ugo Bernalicis, élu de La France insoumise et président de la commission d'enquête parlementaire consacrée aux "obstacles à l'indépendance du pouvoir judiciaire".
Ugo Bernalicis, élu de La France insoumise et président de la Commission d’enquête parlementaire consacrée aux « obstacles à l’indépendance du pouvoir judiciaire« . 

« Lors de certaines auditions, j’avais été heurté par l’imprécision des réponses à nos questions », explique Ugo Bernalicis. Le cas de Jean-Michel Hayat est cité en exemple. Le 2 juillet, le magistrat a été interrogé sur les raisons de la désignation, en 2017, du juge Serge Tournaire, réputé pour son intransigeance, plutôt que de Renaud Van Ruymbeke pour instruire l’information ouverte contre François Fillon.

Le socialiste Jean-Jacques Urvoas a été garde des Sceaux du président Hollande du 27 janvier 2016 – 10 mai 2017: c’est en février 2017 que Serge Tournaire est codésigné avec deux autres magistrats pour mener l’instruction visant François Fillon et sa femme Penelope. Le 14 mars 2017, il met François Fillon en examen, alors qu’il est candidat à l’élection présidentielle. Ce choix avait entraîné un tournant décisif de la campagne présidentielle, aboutissant à la mise en examen rapide du candidat LR.

Dans ses premières déclarations, qualifiées de « laborieuses » par le député d’extrême gauche et rectifiées le 8 juillet à la marge par courriel, Jean-Michel Hayat expliquait qu’il n’avait pas eu d’autre option, en précisant qu' »il y avait beaucoup de dossiers relatifs à des personnes de la même appartenance politique au cabinet de M. Renaud Van Ruymbeke, notamment les dossiers Balkany qui ont été violents ». Dans son courrier au Parquet de Paris, le président de la commission estime que, sur ce point, « il n’a semble-t-il pas dit la vérité ». De fait, le juge Tournaire a lui-même été chargé de la quasi-totalité des dossiers visant Nicolas Sarkozy.

Un autre de ses signalements concerne la même affaire Fillon. Il vise cette fois l’ex-responsable du PNF, Eliane Houlette, et sa supérieure hiérarchique Catherine Champrenault. La première avait dénoncé à la commission des pressions exercées sur elle par la seconde et un harcèlement inhabituel pour obtenir des informations sur le cours de l’enquête. Invitée à s’expliquer, la procureure générale avait tenu des propos jugés « factuellement contradictoires », estime Ugo Bernalicis. Il en déduit que l’une des magistrates a menti à la commission, sous serment.

Que va décider le Parquet de Paris lui-même visé?

Ses accusations portent aussi sur les réponses données aux questions sur le traitement par la police et la justice des manifestations des Gilets jaunes à Paris.

Il est reproché au procureur Rémy Heitz d’avoir « transigé » avec la vérité sur le contenu d’une note aux magistrats du Parquet. Celle-ci encourageait le maintien en garde à vue des personnes interpellées « afin d’éviter que les intéressés grossissent à nouveau les rangs des fauteurs de troubles« . Lors de son audition, le 5 février, le magistrat avait démenti l’existence de ces propos, confirmée un plus tard par un communiqué du Syndicat de la Magistrature (SM), classé à gauche.

Le préfet de police, Didier Lallement, est mis en cause pour n’avoir pas fait interpeller des policiers participant à une manifestation interdite. Il avait indiqué à la Commission d’enquête parlementaire n’avoir « pas trouvé les organisateurs ». Ugo Bernalicis lui réplique qu’il n’a même pas cherché, alors que ceux-ci avaient été identifiés sur les réseaux sociaux.

Quant au directeur de la police, Frédéric Veaux, et à l’avocat général, Jean-Michel Prêtre, ils sont suspectés d’avoir dissimulé des violations du secret d’enquêtes en cours.

« Une instrumentalisation politique pure et simple » de la Justice

Quelle réponse sera donnée à ces courriers au procureur de la République? Ugo Bernalicis affirme qu’il relancera chaque mois le Parquet de Paris tant que celui-ci ne lui aura pas communiqué sa décision. Or, deux hauts magistrats parisiens, le procureur de la République et la procureure générale, sont visés. Comment dans ces conditions Rémy Heitz pourrait-il prendre une décision juridiquement incontestable? Il pourrait donc demander le dépaysement de la procédure dans un autre tribunal.

Si magistrats et policiers ne se sont pas exprimés jusqu’alors, ils ont reçu le secours du député (LREM) Didier Paris. En 2009, ce magistrat était salarié par la direction du groupe Saur, spécialiste français de l’environnement, et il a ensuite occupé la fonction de rapporteur de la commission présidée par Ugo Bernalicis, qui a pris seul l’initiative des signalements, comme le rend possible la règle. « Je n’ai pas eu le sentiment de mensonges systématiques pendant notre enquête », assure-t-il. « Pour moi, poursuit-il, il s’agit d’une instrumentalisation politique pure et simple venant d’un groupe LFI dont l’attente politique n’a pas été satisfaite. »

« Les musulmans amènent la merde en France »: Philippe Tesson le pense et le dit…

Radicalisation de la presse: la liberté d’expression confisquée par la gauche extrême

Jonathan Bouchet-Petersen (Libération)
Jonathan Bouchet-Petersen (Libération)

« Le journaliste-polémiste a tenu des propos qui devraient le conduire devant les tribunaux ».
Telle est la sentence non d’un juge, mais d’un journal, en exergue non pas d’un article, mais d’un réquisitoire. Eric Zemmour avait été ostracisé, Philippe Tesson l’est aussi. Zemmour a été chassé hors d’i-télé, chaîne de télévision du groupe Canal +; Tesson a été chassé hors de l’hebdomadaire Le Point.

Le délit d’opinion

Invité mercredi sur Europe 1 pour parler de la laïcité et des écoles religieuses, le journaliste, « qui sévit » dans Le Point, Valeurs actuelles et sur Radio Classique« , selon les termes de son jeune confère de Libération, et « qui cause » théâtre dans le Figaro magazine, selon le même spécialiste du journal cornaqué par Laurent Mouchard, aka Joffrin, a tenu « des propos islamophobes qui devraient le conduire devant les tribunaux« . Probabilité ou jugement moral?
En attendant, ce qui est sûr, c’est que Bouchet-Petersen saute des lignes de l’article de Wikipedia, quand ça l’arrange: le respect de la déontologie professionnelle ne l’habite pas… Pourquoi occulter en effet que Ph. Tesson a collaboré treize ans au… Canard Enchaîné (1970-1983), au temps de sa jeunesse.

Chasse aux sorcières d'un "khmer rouge" de la presse de France (janvier 2015)
Chasse aux sorcières d’un « khmer rouge » de la presse de France (janvier 2015)

Le critère de l’âge.

Parmi les jeunistes, Bouchet-Petersen a tout pour plaire: il est fils de… mais n’a pas hérité l’intelligence de sa mamamn, seulement la haine. Car chez les sectaires, on n’est jamais trop vieux, comme Stéphane Hessel ou Jacques Vergès – et Michel Rocard (84 ans) – si on est estampillé de gauche. Mais, pour Tesson, les ans deviennent une tare, selon le kkmer rouge de Libé qui souligne son âge, 87 ans.

Au soir d’une belle carrière, le fondateur et directeur du Quotidien de Paris (1974-1994) « a éructé », aux dires du journal socialiste Libération, en évoquant les « incidents » – non précisés, dans un souci légitime d’information – signalés au ministère de l’Education nationale après la minute de silence observée jeudi : « Ce qui a créé le problème, ce n’est quand même pas les Français. […] D’où vient le problème de l’atteinte à la laïcité, sinon des musulmans ? On le dit ça ? Et ben moi je le dis !« . Et d’ajouter, comme l’a noté le site Arrêt sur images (nous donnons le lien, puisque ce professionnel de Libé s’abstient), en « interpellant » l’animateur de l’émission, Jean-Marc Morandini : « C’est pas les musulmans qui amènent la merde en France aujourd’hui ? Il faut le dire, quoi ! »

Pour le « journaliste » de Libération – quotidien en difficultés de trésorerie qui dispose néanmoins d’un tel excédent d’espace qu’il héberge Charlie hebdo sur un étage entier – Jonathan Bouchet-Petersen, fils de… Sophie, conseillère de Ségolène Royal, candidate battue à la présidentielle de 2007, et investigateur pro de Wikipédia, Tesson – dégradé de son prénom – avait déjà tenu des propos outranciers en janvier 2014 : en pleine « affaire Dieudonné », il avait lancé dans l’émission Accords/Désaccords sur Radio Classique « Ce type, sa mort par peloton d’exécution de soldats me réjouirait profondément. » Ajoutant : « Pour moi, c’est une bête immonde donc on le supprime, c’est tout… Je signe et je persiste.« 

Et comme le petit journaliste n’a pas épuisé la fiche Wikipedia, il poursuit son réquisitoire. Le lendemain sur LCI, il avait regretté « qu’il n’y ait plus la peine de mort » pour exécuter cet « animal abominable ». Devant la polémique et alors que le dépôt d’une plainte « pour appel au meurtre » avait été « évoqué » sur RMC, une obsession de Bouchet-Petersen, Tesson avait « confirm[é] ces propos », mais en appelant à « les remettre dans le contexte, le contexte d’un débat polémique » et en revendiquant « contre l’évidence »(selon le coupeur de têtes de Libé) une « formule de style ». Le 6 mars 2014, LCI et Radio Classique ont été mis en garde par le CSA.

Avec cette nouvelle sortie, Tesson, officier de la Légion d’honneur depuis 2009, a été mis au pilori sur les réseaux sociaux, dont ce journaliste semble, de manière inattendue vanter ici le recul et la capacité de jugement à froid, fait valoir l’avocat général de la presse, clone de Bruno Roger-Petit, après passage du correcteur. Mais l’écumeur de Wikipédia dispose aussi de la liste noire de la gauche et pointe le soutien qu’apporte Fabrice Robert, président du « groupuscule » (mépris de journaliste neutre) d’ »extrême droite » (fichage et donc étiquetage) Bloc identitaire à Philippe Tesson :

https://twitter.com/_fabricerobert/status/555016805119696897

Libération appelle à la rescousse les détracteurs de la gauche sectaire 24/24 et 7j/7

Le président de la LICRA, Alain Jakubowicz, s’est, lui, ému du dérapage du journaliste-polémiste.

<br>L’ancienne ministre pro-palestinienne de Hollande, Cécile Duflot (EELV) tire à vue des adjectifs insultants et ce n’est pas au flash ball:

Ou cet autre pro-Hamas, Olivier Dartigolles (PCF) pour qui l’insulte tient lieu d’argument:
<br>

<br>La peine de mort et le peloton d’exécution qui horrifient le « jeune » protégé politique de Libération lui suffiront-ils s’agissant de Zemmour et Tesson ?
[wat=http://www.wat.tv/audio/philippe-tesson-dans-grand-76nr1_2exyv_.html]

PaSiDupes offre à Jonathan Bouchet-Petersen la video que l’investigateur dit introuvable (puisqu’elle n’est pas sur Wikipédia), suggérant même qu’elle aurait été supprimée… Car le garçon n’est pas amateur de censure et soutient la liberté d’expression !…