Pays-Bas: la nouvelle coalition promet la politique d’asile «la plus stricte»

Le nouveau gouvernement ne se laissera pas limiter par des règles européennes.

Quatre partis néerlandais ont trouvé un accord de gouvernement. A la suite des élections du 22 novembre 2023, qui avaient donné la victoire au Parti pour la liberté (PVV, extrême droite), un accord de coalition a été trouvé au bout de six mois de tractations.

Outre le PVV, participeront à cette coalition le Mouvement paysan citoyen (BBB), le parti libéral VVD (de l’ancien Premier ministre Mark Rutte) et le nouveau parti anticorruption NSC. Le nom du premier ministre qui remplacera Mark Rutte, candidat au poste de secrétaire général de l’OTAN, n’est pas connu, mais les quatre partis ont d’ores et déjà “annoncé un programme de gouvernement en dix points, qui sera axé sur ‘la sécurité de l’existence et le pouvoir d’achat’, ‘le contrôle de l’asile et de la migration et l’abandon des mesures environnementales impopulaires”, rapporte The Times.

Des mesures concrètes seront prises pour mettre en place les règles d’entrée en matière d’asile les plus strictes jamais vues et le paquet le plus complet jamais conçu pour contrôler la migration”, peut-on lire dans le texte relayé par le quotidien britannique, qui anticipe des conflits à venir avec Bruxelles, et pour cause. “Une clause de non-participation aux politiques européennes d’asile et de migration sera soumise dès que possible à la Commission européenne”, affirme le texte dévoilé aujourd’hui. Toujours au chapitre immigration : “Les demandeurs d’asile dont la demande a été refusée ou sans papiers seront ‘expulsés dans les plus brefs délais, y compris de force’”, note le quotidien conservateur.

Limiter l’arrivée d’étrangers non désirés semble l’objectif principal des électeurs de ce nouveau gouvernement très ancré à droite, mais ce n’est pas le seul. Probablement sous l’impulsion du Mouvement paysan citoyen (BBB), souligne de son côté le site d’information Dutch News, les Pays-Bas entendent freiner leurs efforts en matière de changement climatique”.

Cela passera notamment par “la diminution des incitations fiscales à l’achat de voitures électriques”, précise le site d’information anglophone, ou encore par la limitation à la construction “de nouveaux parcs éoliens, qui ne seront construits qu’en offshore – et seulement s’ils ne perturbent pas le secteur de la pêche”. Un domaine sur lequel l’exécutif entend faire pression sur Bruxelles pour revenir sur certaines limitations.

Nouveauté singulière, pour parvenir à cet accord, les leaders des quatre partis impliqués s’étaient entendus pour ne pas participer en personne à l’exécutif. Une volonté de renforcer les liens entre ces formations, où chacune a présenté séparément ses priorités. 

Retrait du Nexit des accords

Le dirigeant néerlandais Geert Wilders.

La coalition de gouvernement veut engager les politiques « les plus strictes jamais adoptées en matière d’asile », avec possibilité de sortir des règles européennes. Elle a aussi promis d’examiner un transfert à Jérusalem de l’ambassade néerlandaise en Israël.

L’accord de coalition de 26 pages a été validé tôt dans la matinée du 16 mai,  à la suite de la victoire électorale du leader d’extrême droite Geert Wilders. « Quiconque lit ce document peut voir que beaucoup de choses vont changer aux Pays-Bas », a déclaré M. Wilders à la presse lors de la présentation officielle du texte.

Il a qualifié « d’historique » le fait que sa formation, le PVV, soit désormais « au centre du pouvoir » et a assuré que « le soleil va briller à nouveau sur les Pays-Bas ».

L’accord stipule notamment que « des dispositions concrètes seront prises pour aller vers des règles les plus strictes jamais adoptées en matière d’asile et un paquet de mesures le plus large jamais pris pour contrôler les migrations ».

Les signataires écrivent aussi qu’ils transmettront « le plus tôt possible » à la Commission européenne une demande de dérogation (« opt-out ») à la politique européenne d’asile.

Les personnes sans permis de résidence valide seront expulsées « par la force si nécessaire », ajoute l’accord, intitulé « espoir, courage et fierté ».

« Politiques alternatives »

En matière de politique étrangère, les signataires s’engagent à ce que les Pays-Bas soient un « partenaire constructif » dans l’Union européenne et soutiennent l’Ukraine « politiquement, militairement, financièrement et moralement ».

Le texte appelle également à examiner l’idée de transférer l’ambassade néerlandaise de Tel-Aviv à Jérusalem, comme le souhaitent les autorités israéliennes qui en ont fait leur capitale, un sujet rendu encore plus sensible par le conflit en cours dans la bande de Gaza.

La plupart des gouvernements évitent d’évoquer un tel transfert avant un accord de paix définitif entre Israël et les Palestiniens qui revendiquent aussi la ville comme capitale, estimant que cela pourrait préjuger du résultat de ces négociations. « Prenant en considération les solutions au conflit israélo-palestinien et les intérêts diplomatiques, nous examinerons quand l’ambassade peut être déplacée à Jérusalem à un moment approprié », est-il écrit.

L’accord assure aussi que les Pays-Bas vont continuer « d’adhérer aux accords existants » sur le climat, mais prévient que « si nous ne réalisons pas les objectifs, nous aurons des politiques alternatives ».

L’accord a été trouvé entre quatre partis, le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders, le parti pro-agriculteurs Mouvement agriculteur-citoyen Mouvement agriculteur-citoyen (BBB), le parti libéral Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) et le nouveau parti anti-corruption Nouveau Contrat social (NSC).

Pour remplacer Mark Rutte,  ex-cadre des ressources humaines chez Unilever et membre du Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD, centre droit), le nom de son ancien ministre de l’Education et de l’Intérieur, Ronald Plasterk, qui a également joué un rôle clé dans la supervision des premières négociations, est celui qui circule le plus.

Un haut fonctionnaire, Richard van Zwol, a été désigné comme « formateur » chargé de superviser la constitution d’un cabinet, mais sans vocation à être candidat pour diriger le gouvernement.

La droite a progressé en Europe lors de récentes élections et dans la perspective du scrutin européen de juin et peine de moins en moins à accéder au pouvoir du fait du refus de partis anti-démocratiques de gouverner avec elle.

« C’est un jour inquiétant. Nous avons maintenant un parti de droite radicale sous la direction de M. Wilders qui se retrouve au centre du pouvoir aux Pays-Bas », a déclaré Frans Timmermans, chef de file de l’opposition et membre de l’alliance des Verts et de la gauche que le libre fonctionnement des institutions embarrasse.

Pays-Bas: Wilders peine à former une coalition gouvernementale

La démission surprise du coordinateur des négociations peut-elle relancer les tractations?

Geert Wilders, catalogué « populiste », « tribun », « Trump néerlandais » et « xénophobe »

Les Néerlandais ont porté au pouvoir Geert Wilders et son parti (23,5 %) qui devance largement la liste écologiste et socialiste (15,5 %) emmenée par l’ex-commissaire européen et toujours chargé du pacte vert pour l’Europe, Frans Timmermans, figure du Parti travailliste, qui, avec le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (centre) de Mark Rutte premier ministre « cool » aux manettes depuis 17 ans), a fait des Pays-Bas une plaque-tournante de la drogue européenne dont les caïds dictent leurs volontés au pouvoir. Les aigreurs des sortis se lisent dans la presse de gauche…

Son parti a remporté 37 sièges, mercredi 22 novembre, lors des élections législatives, le double de son score aux dernières élections. Mais les analystes politiques ne s’interrogent pas sur les causes de l’échec du centre et de la gauche. La perte de souveraineté, la drogue, l’immigration? Or, Geert Wilders est connu de tous, surtout pour sa croisade contre les musulmans et les immigrés.

Les négociations en vue d’une coalition gouvernementale aux Pays-Bas, après la victoire électorale surprise de l’extrême droite de Geert Wilders, sont dans l’impasse lundi après la démission – à la suite de fraude présumée – de l’homme chargé de les conduire.

La communauté internationale, à commencer par les dirigeants européens, observe de près les tentatives de G. Wilders et de son Parti de la Liberté (PVV) de parvenir à former un gouvernement avec des partenaires qui se méfient de ses prises de position véhémentes contre l’islam, l’immigration et l’Union européenne.

Le diplomate américain de plus haut rang chargé des affaires européennes a, à cet égard, souligné que Washington espérait maintenir des liens chaleureux avec les Pays-Bas, « un allié incroyablement proche, constructif et solide ». « Nous sommes impatients de poursuivre cette relation avec le nouveau gouvernement, une fois qu’il aura pris ses fonctions« , a dit James O’Brien (Parti démocrate) à des journalistes.

Avant même d’avoir débuté, le processus en vue de la constitution d’un gouvernement a tourné court : Gom van Strien, désigné par le vainqueur pour mener les négociations, a dû démissionner suite à une accusation de fraudes dans son ancienne entreprise diffusée dans les media néerlandais ce week-end.

Ces circonstances et le temps nécessaire pour répondre aux accusations « ne sont pas compatibles » avec la mission confiée, a déclaré ce sénateur du parti de Geert Wilders. « J’ai donc informé Geert Wilders et la présidente du Parlement que je démissionnais de mon poste avec effet immédiat« , a-t-il ajouté.

Gom van Strien devait officiellement commencer sa mission lundi en rencontrant Geert Wilders, dont le parti est arrivé en tête des élections du 22 novembre.

Le quotidien NRC avait écrit dimanche qu’un ancien employeur de Gom van Strien, Utrecht Holdings, partenaire de l’université de la ville, avait déposé une plainte auprès de la police concernant une fraude qui aurait été commise par le sénateur et d’autres collègues.

M. van Strien a dénoncé des allégations « infondées » et déclaré qu’il a « respecté toutes les lois et réglementations ».

Cette controverse constitue un revers pour G. Wilders, dont le parti, à la surprise générale, a remporté le scrutin de mercredi en obtenant 37 sièges sur les 150 que compte la chambre basse du Parlement.

Le PVV milite pour l’interdiction des mosquées, du Coran et du port du foulard par les musulmanes, ainsi que pour l’organisation d’un référendum sur la sortie de l’UE.

« Premier ministre de ce beau pays »

« Ce n’est pas le démarrage dont je rêvais », a admis le dirigeant d’extrême droite qui s’est néanmoins montré optimiste, soulignant qu’il briguait toujours le poste de « Premier ministre de ce beau pays ».

Il a dit penser à un nouveau négociateur « avec plus de distance par rapport à la politique » et ajouté que sa nomination pourrait intervenir dès mardi.

« Je ne trouve pas très agréable de ne pas avoir été informé » préalablement des allégations de fraude à l’encontre de Gom van Strien, a déploré G. Wilders.

Des media néerlandais ont assuré que Ronald Plasterk, un ancien ministre de l’Education du Parti travailliste, avait été sélectionné en vue d’occuper ce poste.

La présidente de la chambre basse, Vera Bergkamp, a noté que la situation était « ennuyante » et a exigé la nomination rapide d’un nouveau négociateur.

A l’issue du scrutin, G. Wilders s’était dit en faveur d’une coalition avec le Nouveau contrat social (NSC, 20 sièges) du réformateur Pieter Omtzigt, le Mouvement agriculteur-citoyen (BBB, sept sièges) et la formation de centre droit Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD, 24 sièges).

La dirigeante du VVD, Dilan Yeşilgöz, a déjà exclu de siéger dans un gouvernement dirigé par G. Wilders mais a fait savoir qu’elle serait prête à « soutenir une coalition de centre droit ».

La position de Mme Yeşilgöz, dont le parti a perdu 10 sièges à l’issue du scrutin, est cependant contestée au sein de sa formation.

G. Wilders a estimé que les tractations pour la formation d’une coalition pourraient être conclues dans « trois semaines » si tout le monde était prêt à des concessions mais la démission surprise du coordinateur des négociations risque de remettre en cause ce calendrier.

La plupart des analystes considèrent qu’un gouvernement ne pourra pas être constitué avant l’année prochaine. Il avait fallu 271 jours pour former celui de Mark Rutte, le Premier ministre sortant.

Macron échappe à l’agression d’un opposant

Un manifestant se rue sur Macron: il est plaqué au sol

La presse étrangère ne maquille pas la violence de l’intervention

La visite du président Macron a été perturbée pour la deuxième fois en deux jours.

Le président de la République continue sa visite aux Pays-Bas ce 12 avril 2023. A son arrivée à l’université d’Amsterdam ce matin, son parcours a été perturbé par l’irruption d’un manifestant chantant les slogans contre la réforme des retraites. Il a été vivement interpellé par les services de sécurité qui l’ont plaqué au sol. 

La visite du Président a été perturbée pour la deuxième fois en deux jours.
Photo sélectionnée par BFMTV…

Macron poursuit sa visite aux Pays-Bas où, ce matin, il se rendait à l’université d’Amstredam. Un manifestant a surgi à une dizaine de mètres pour crier « On est là ! On est là ! Même si Macron ne veut pas nous on est là ! », un slogan régulièrement repris en manifestations depuis le premier mandat du président. 

L’homme qui « chantait » (sic), ainsi que la femme qui l’accompagnait, ont été arrêtés pour « trouble à l’ordre public », raconte BFMTV, dont le sens musical peut surprendre.

« On est là ! »

Alors que Macron sortait de la limousine du roi néerlandais Willem-Alexander et qu’il saluait le maire de la ville d’Amsterdam, Femke Haselma, deux militants se sont précipités sur Macron en chantant un slogan souvent repris en manifestation, en particulier contre la réforme des retraites, ces derniers temps.

En quelques secondes, les services de sécurité se sont rués sur les deux perturbateurs et ont plaqué l’homme au sol : violence disproportionnée, puisque la personne sacrée de Macron n’a pas été violée. Manifestement pas de la NUPES, l’homme est un non-violent et a continué de chanter quelques fois le slogan avant de se taire. Par force.

« Troubles à l’ordre public »

RTL explique qu’une dizaine d’autres contestataires se trouvaient à proximité, maintenus à distance, certains avec des banderoles hostiles.

Le porte-parole de la police d’Amsterdam, Lex van Liebergen, explique que l’homme et la femme avaient été arrêtés pour « troubles à l’ordre public et menaces » parce qu’ils « couraient vers [traduction approximative…] le président ». 

Hier déjà, Macron a été vivement interpellé par de jeunes militants alors qu’il prononçait un discours à l’université de La Haye. Ils lui ont demandé « où est la démocratie ? » et reproché ses « violences ».

Deux femmes ont en effet tenté d’accrocher une banderole en galerie. L’affiche était floquée d’un propos lourd de reproches envers Macron : « Président de la violence et de l’hypocrisie ». 

Les militants ont été évacués de la salle, avant même d’avoir terminé de fixer leur message sur les murs. Parmi les remarques qui fusaient : « La Convention sur le climat n’est pas respectée » – une majorité des 146 mesures a été reprise partiellement mais 28 mesures ont été écartées – ou encore « Vous avez encore contourné le Parlement ».

Lors de la remise des conclusions de la convention, Macron s’était engagé à reprendre « sans filtre » les propositions « abouties et précises », à l’exception de trois mesures : la réécriture du préambule de la Constitution, la limitation de la vitesse à 110 km/h sur les autoroutes et la création d’une taxe de 4 % sur les dividendes pour des entreprises en distribuant plus de 10 millions d’euros par an…

Macron se fait allumer au Danemark

Macron ne peut plus se montrer nulle part

Le couple présidentiel est accueilli par le roi Willem-Alexander et son épouse Maxima, avec un cérémoniel accompagné d’une revue des troupes. Un dîner d’Etat était aussi prévu en leur honneur mardi soir au château royal. Le chef de l’Etat, revenu samedi de Chine, prononce un discours sur la souveraineté économique et industrielle de l’UE mardi après-midi à l’institut de recherche Nexus à La Haye.

Le président Macron pousse pour un plan d’investissements massifs dans l’industrie verte en Europe, pour répondre à celui lancé par Joe Biden, alors que l’UE s’inquiète aussi d’une trop grande dépendance vis-à-vis de la Chine dans certains secteurs économiques stratégiques.

« Nous ne voulons pas dépendre des autres sur les sujets critiques », a insisté M. Macron dimanche dans Les Echos.
« Le jour où vous n’avez plus le choix sur l’énergie, sur la manière de se défendre, sur les réseaux sociaux, sur l’intelligence artificielle parce qu’on n’a plus l’infrastructure sur ces sujets, vous sortez de l’histoire pour un moment ».

Le chef de l’Etat, qui est accompagné de sept ministres (Affaires étrangères, européennes, Armées, Intérieur, Transition énergétique, Industrie, Recherche et Transports), a également des consultations intergouvernementales avec le premier ministre Mark Rutte et son équipe mercredi.

Macron est grillé aussi à l’international

L’image de Macron au Danemark s’est dégradée

Rentré bredouille de Chine, Macron ambitionne de sceller le rapprochement des deux pays dans l’Union européenne, expliquait La Tribune le 9 avril, à la veille de son voyage d’Etat aux Pays-Bas les 11 et 12 avril 2023, une première depuis vingt-trois ans et la venue de Jacques Chirac. Pour ce faire, il est accompagné de sept ministres. Une première depuis l’an 2000.

« Nous ne voulons pas dépendre des autres sur les sujets critiques », a insisté Macron dimanche dans Les Echos.
« Le jour où vous n’avez plus le choix sur l’énergie, sur la manière de se défendre, sur les réseaux sociaux, sur l’intelligence artificielle parce qu’on n’a plus l’infrastructure sur ces sujets, vous sortez de l’histoire pour un moment, » pontifie-t-il, après s’être trouvé fort dépourvu en masques, respirateurs ou anesthésiques, quand la covid fut venue.

Dans la foulée du discours, Paris et La Haye signeront mercredi un « pacte pour l’innovation », avec à la clé des coopérations dans les semi-conducteurs, la physique quantique et l’énergie. Le français STMicroeletronics et le néerlandais ASLM, deux poids-lourds européens des semi-conducteurs, ont déjà des projets communs.

« Président de la violence et de l’hypocrisie » : Macron interpellé par de jeunes manifestants

Dès le début de son discours à la Haye sur l’avenir de l’Europe, des manifestants interrompent Macron par des cris, des slogans et deux banderoles déroulées où il était inscrit en anglais « Président de la violence et de l’hypocrisie ».

« Où est la démocratie française ? »

Les contestataires ont ensuite crié des reproches au chef de l’Etat pendant environ une minute : « Convention on climate has been put aside » (« La convention sur le climat a été mise de côté »), « Où est la démocratie française ? »

« Vous avez des millions de manifestants dans les rues », ont-ils aussi lancé, alors que le gouvernement français est confronté depuis le début de l’année à une très forte contestation de sa réforme visant à reporter de 62 à 64 ans l’âge de départ à la retraite. Les manifestants ont été évacués par les membres du service de sécurité présent sur place.

Pendant ce temps, décontenancé, Macron les a observés depuis la tribune. Il a réagi après l’exfiltration des contradicteurs, affirmant qu’il « est très important d’avoir un débat social. » « Je peux répondre à toutes les questions sur ce dont nous discutons en France », « ceci est une démocratie et une démocratie est exactement un endroit où l’on peut manifester » et voir « ce type d’interventions », a-t-il raconté.

En reprenant son discours sur la souveraineté économique et industrielle de l’Union européenne, le chef de l’Etat a parlé de la réforme des retraites. Les Français « devraient être moins énervés à mon encontre », a soupiré l’incompris. « Car dans votre pays », l’âge de la retraite « est beaucoup plus élevé, et dans de nombreux pays en Europe, c’est beaucoup plus élevé que 64 ans », a-t-il insisté.

Aux Pays-Bas, l’âge légal de la retraite s’établira à 66 ans et 7 mois en 2022, à 66 ans et 10 mois en 2023 et à 67 ans en 2024 et 2025. Et les Néerlandais ont 20 jours de congés payés par an au minimum soit 4 semaines pour un temps de 40 heures/semaine.

Zelensky veut des avions de chasse, en plus des chars allemands et américains

Zelensky prétend défaire Poutine par Occidentaux interposés

Mais où est donc passée la septième compagnie ?

Kiev a demandé des chars Leclerc à Paris

«L’examen de la demande est en cours», a affirmé l’ambassadeur de France en Ukraine auprès des députés. Paris et Rome réfléchissent également à la livraison de systèmes antiaériens MAMBA.

La France livrera-t-elle des chars à l’Ukraine, après ses offensives victorieuses à Kharkiv et Kherson ? «Une demande a été faite», a confirmé l’ambassadeur de France en Ukraine, Étienne de Poncins, devant les députés de la commission de la défense nationale réunie à huis clos le 9 novembre, et dont la retranscription vient d’être publiée.

«Quoi qu’il en soit, l’examen de la demande est en cours. Pour de telles questions, le dialogue a lieu directement entre les deux présidents», a-t-il ajouté. Retraçant le parcours d’une demande d’armements faite par l’Ukraine, il a ajouté que les Ukrainiens «savent parfaitement définir leurs besoins et ils nous demandent uniquement ce que nous sommes en mesure de leur fournir».

L’approche est partielle car elle ne prend pas en compte ce qui est immatériel, ainsi que notre contribution à l’effort de l’Union européenne», a-t-il poursuivi. L’aide française se porterait à près de 250 millions d’euros, et une enveloppe de 200 millions doit également augmenter l’aide européenne. L’hexagone se situerait à la 13e position des pays contributeurs selon le Kiel Insitute.

Enfin, Etienne de Poncins s’est longuement attardé sur la Crimée. Si, pour les Ukrainiens, «l’objectif est de revenir aux frontières de 1991, ce qui inclut la Crimée», ils pourraient être entravés par des négociations diplomatiques ou des pressions occidentales. «Pour tous les Ukrainiens que j’ai connus, la Crimée pourrait revenir un jour ou l’autre dans le giron de Kiev», affirmait, auprès du Figaro , le général (2S) Michel Yakovleff, ancien vice-chef d’état-major du Shape, le commandement suprême interallié pour les opérations de l’Otan. Les USA y ont intérêt… Déja en 2017, la Navy construisait une base en Ukraine, sur la Mer noire, face à la Crimée et la base navale  russe de Sebastopol, près de la petite ville de Ochakiv (16 000 habitants principalement russophones) où apparaît déjà une longue piste d’atterrissage de 3 km inconnue des registres habituels.

«Les Ukrainiens sont-ils prêts à reprendre la Crimée par la force ? C’est ce qu’ils affirment et, jusqu’à présent, ils ont toujours fait ce qu’ils disaient. J’étais convaincu que s’ils le pouvaient, ils n’hésiteraient pas à frapper en Crimée et ils ont bel et bien attaqué le pont de Kertch et la base de Sébastopol . Pour m’exprimer autrement, disons que le jour où ils pourront à nouveau frapper, ils le feront. Lorsqu’ils pourront approcher des fameux isthmes qui bloquent l’accès à la Crimée, passeront-ils à l’offensive ? En auront-ils les moyens ? Comment la communauté internationale réagira-t-elle ? Je n’ai pas les réponses». Une interrogation qui pourrait être au cœur de la stratégie ukrainienne en 2023.

L’Allemagne, puis les USA ont cédé

Avec le feu vert donné par Berlin, mardi 24 janvier 2023, pour la livraison de chars Leopard 2 – en plus des chars légers et des canons Caesar  livrés par la France -, les autres pays qui en détiennent ont désormais les mains libres pour en envoyer à Kiev. Une annonce décisive alors que de nombreux pays européens sont pourvus de ce modèle de blindés et étaient dans l’obligation de recevoir cet aval pour livrer ces chars d’assaut à l’armée de Kiev. La réexportation ou un don d’armements de fabrication allemande est en effet conditionné à une approbation de Berlin.

Joe Biden va livrer 31 chars Abrams à l’Ukraine, l’équivalent d’un bataillon ukrainien, pour renforcer les capacités militaires de l’Ukraine et lui permettre d’atteindre son objectif stratégique« , a déclaré le président américain, a-t-on appris mercredi, quelques heures après l’annonce de Berlin.


Source : TF1 Info

Les États-Unis vont livrer 31 chars Abrams à l’Ukraine, a annoncé mercredi le président américain Joe Biden.La nouvelle intervient après le feu vert de l’Allemagne pour l’envoi de chars Leopard quelques heures plus tôt.

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Après de longues tergiversations, Washington va livrer 31 chars Abrams à l’Ukraine pour l’aider à combattre l’invasion russe, a annoncé mercredi Joe Biden, dans la foulée du feu vert allemand à l’envoi de chars à Kiev et en dépit des avertissements de Moscou. « Les États-Unis enverront 31 tanks Abrams à l’Ukraine, l’équivalent d’un bataillon ukrainien, pour renforcer les capacités militaires de l’Ukraine et lui permettre d’atteindre son objectif stratégique« , a déclaré le président américain. 

« Le tank Abrams est le tank le plus performant au monde« , a vanté Joe Biden. « Il est aussi complexe à entretenir. Nous enverrons donc les équipements nécessaires pour entretenir et maintenir ces tanks sur le terrain« , a déclaré le président américain. « Il faut aussi le temps nécessaire pour que les Ukrainiens soient parfaitement formés à utiliser ces tanks« , a-t-il ajouté.

Pris à parti sur BFMTV, Piotr Tolstoï réplique :

La Pologne, pays voisin de l’Ukraine, mais aussi pays membre de l’UE, a signé avec les USA, mercredi 4 janvier, un accord pour l’achat de 116 chars Abrams aux Etats-Unis, dans le cadre du renforcement de son armée. La vente avait été approuvée par le département d’État américain dès décembre.

La France a-t-elle aussi assez d’avions en trop pour en livrer ?

Kiev souhaite désormais obtenir des avions de combat. La question divise les Européens, qui craignent de se retrouver directement impliqués dans le conflit.

Dans le carnet de commandes de l’Ukraine, figurent désormais des avions de chasse occidentaux”, apprend-on. L’hypothèse de l’envoi d’avions de chasse est d’ores et déjà agitée par un certain nombre de responsables ukrainiens, américains et européens”, confirme Le Monde.

Les autorités ukrainiennes lnt fait leur marché et mis dans leur panier les F-16 américains, “les chasseurs ultra-modernes les plus utilisés dans le monde”. En Europe, neuf pays disposent de ce type d’appareil, dont l’Allemagne.

L’Allemagne dit “non”. Mercredi 25 janvier, le chancelier allemand Olaf Scholz s’était montré réticent à l’idée d’envoyer des avions de chasse en Ukraine, alors qu’il venait de s’engager à lui fournir des chars lourds. Une position confirmée dimanche 29 janvier. “La question des avions de combat ne se pose même pas. Je ne peux que déconseiller d’entrer dans une guerre d’enchères constante quand il s’agit de systèmes d’armes”, a-t-il déclaré, soulignant que l’Otan n’est pas en guerre contre la Russie. Olaf Scholz a d’ailleurs tempéré les propos de la vice-présidente du parti social-démocrate (SPD) Saskia Esken, qui n’a pas explicitement exclu une livraison d’avions de combat à l’Ukraine…

De son côté, Biden est jusqu’au-boutiste.Les Etats-Unis ont déclaré qu’ils discuteraient ‘très attentivement’ de l’idée de fournir des avions avec Kiev jeudi” 2 février, rapporte la BBC. Plusieurs Etats européens en disposant, comme les Pays-Bas, se sont également déclarés déterminés à l’envoi de leurs F-16.

La France se veut …prudente.

La France ne s’est pas prononcée sur l’envoi de ses avions de chasse de fabrication française. Cité par The Telegraph, le président de la commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, Thomas Gassilloud, a indiqué lors d’un déplacement à Londres que “toutes les portes étaient ouvertes”. Une prise de position jugée à ce stade “hors de propos” par l’entourage du ministre des Armées, Sébastien Lecornu.

Macron s’est fait offrir
le blouson aviateur Rafal Ycon de
la patrouille de France

En vérité, l’armée de l’Air dispose actuellement de 195 avions de chasse, dont 96 Rafale et 99 Mirage 2000. Si la loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit de la doter de 225 Rafale à l’horizon …2030, l’Ukraine ne peut attendre que Macron cesse de se la jouer et dispose des moyens de son cinéma.

Mondial 2022: les supporteurs marocains marquent de violences l’histoire du foot africain

Partout en Europe (Belgique, Pays-Bas et France), des Marocains répandent le chaos

Des incidents, mais aussi des violences, ont éclaté dans plusieurs villes, mardi 6 décembre, en marge de la victoire du Maroc contre l’Espagne en Coupe du monde de football. À Paris, sur les Champs-Élysées, 730 policiers étaient mobilisés. De nombreux conducteurs ont bloqué la circulation tandis que les forces de l’ordre ont dû intervenir pour stopper des rodéos urbains, indique au Figaro une source policière.

Des violences ont eu lieu dans les rues de Bruxelles après Belgique 

Quelques « dizaines de personnes » s’en sont prises à du mobilier urbain et aux forces de l’ordre, selon la police, ce dimanche 27 novembre après la victoire du Maroc sur la Belgique lors de cette deuxième journée du groupe F en Coupe du monde (2-0).

Les forces de l’ordre ont demandé aux habitants et supporters d’éviter certains quartiers du centre-ville. Des stations de métro ont été fermées et des rues bloquées pour limiter les attroupements. « Je condamne avec la plus grande fermeté les incidents de cet après-midi. La police est déjà intervenue fermement. Je déconseille donc aux supporters de venir dans le centre-ville. La police engage tous ses moyens pour maintenir l’ordre public, a réagi le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, sur Twitter. J’ai donné ordre à la police de procéder à des arrestations administratives des fauteurs de troubles », a-t-il ajouté.

Des Franco-marocains commettent des dégradations en France pour un match contre l’Espagne,
le 7 décembre 2022

A Paris, des fauteurs de troubles (?) ont commencé à se regrouper vers 23h. Des magasins ont notamment fait l’objet de dégradations ou de vols. Des individus ont tenté d’entrer, sans succès, dans la boutique de bijoux Pandora et dans l’enseigne de prêt-à-porter Celio. De nombreux articles de sport ont en revanche été volés dans la boutique Lepape, rue d’Artois. Au total, 22 interpellations ont eu lieu, et le bilan des dégradations est toujours en cours d’évaluation, nous précise la préfecture de police de Paris.

Des violences liées à la victoire du Maroc ont également éclaté en Seine-Saint-Denis à partir de 19h30 et ce n’étaient pas des fauteurs de troubles et des pilleyrdxde magasins de luxe… A Bondy, environ 300 individus agitant des drapeaux marocains se sont réunis près de l’Hôtel de ville et ont tiré des mortiers de feux d’artifice. Des tirs de mortiers et une bouteille en verre ont visé les policiers, qui ont notamment riposté avec un tir de LBD [lanceur de balles de défense]. Du côté de Clichy-sous-Bois, plusieurs individus se sont rassemblés à proximité du commissariat, et des mortiers ont été lancés en l’air. Un mineur de 15 ans a été interpellé en flagrant délit alors qu’il allumait un tube de mortier.

De simples « rassemblements »
le 10/12/2022 

Des milliers de supporters du Maroc se sont rassemblés dans les rues de plusieurs villes néerlandaises samedi, munis de drapeaux et de feux d’artifice, après la qualification historique du pays africain en demi finale du Mondial-2022.

A La Haye, la police anti-émeute a été déployée pour disperser la foule après des tirs de feux d’artifice lourds et appelait les supporters à évacuer une rue d’un quartier populaire.

A Rotterdam, de nombreux supporters klaxonnaient dans les rues du centre ville, dont certaines places engorgées ont été fermées à la circulation.

«A la suite du match, la situation est agitée dans plusieurs endroits de la ville et de lourds feux d’artifice sont tirés. Plusieurs arrestations ont été effectuées», a déclaré sur Twitter la police d’Amsterdam.

Depuis le début du Mondial, des supporters de la communauté marocaine se sont rassemblés dans la rue aux Pays-Bas après chaque victoire du Maroc.

Des troubles avaient éclaté mardi à la suite de la qualification déjà historique du pays en quarts de finale, célébrée dans la rue par de nombreux supporters de la communauté marocaine.

« Quelques incidents » ?

Covid-19 : la France se replie face aux non-vaccinés des pays voisins

Macron retranche la France en durcissant les conditions d’entrée

Face à la nouvelle vague de Covid-19 qui touche plusieurs pays d’Europe, la France a décidé, depuis samedi 13 novembre, de durcir ses conditions d’entrée pour les personnes non vaccinées. Ces nouvelles mesures sanitaires concernent notamment l’Allemagne, la Belgique, l’Irlande, les Pays-Bas, l’Autriche et la Grèce.

Les voyageurs âgés de 12 ans ou plus, en provenance de ces pays et qui ne peuvent pas justifier d’un schéma vaccinal complet, doivent désormais présenter le résultat négatif d’un test PCR ou d’un test antigénique réalisé moins de vingt-quatre heures avant leur départ. Les enfants de moins de 12 ans ne sont pas concernés.

Les professionnels du transport routier, les travailleurs frontaliers, et de façon plus générale les déplacements de moins de vingt-quatre heures dans un rayon de 30 kilomètres autour du lieu de résidence, sont également exemptés de cette mesure.

Pas de reconfinement comme en Autriche

La majorité présidentielle « ne souhaite pas » le reconfinement des personnes non vaccinées contre la Covid-19, comme l’Autriche le pratique à partir de lundi, a déclaré, lundi, Christophe Castaner.

Autriche : où en est l’épidémie de Covid-19

10.395 cas et 30 morts en moyenne chaque jour pendant la semaine du lundi 8 au dimanche 14 novembre 2021. 64,9 % de la population complètement vaccinée (au 14 novembre 2021, source JHU).

Castaner le président du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale a expliqué sur France 2 :

« Nous ne le souhaitons pas, et nous devons tout faire pour empêcher que nous ayons besoin d’aggraver les moyens de protection des Français (…). Une dizaine de pays européens connaissent une tension extrêmement forte sur ce sujet avec une reprise épidémique, et la France n’est pas à l’abri d’une nouvelle vague. »

« L’objectif, et la méthode que nous avons tenue, c’est celle de la vaccination et du rappel », a souligné Christophe Castaner en précisant que « 620.000 rendez-vous, » avaient été pris en ce sens depuis la dernière allocution de Macron, au début de novembre. Mais « toutes les hypothèses sont sur la table, car nous sommes face à un virus qui nous surprend et peut encore nous surprendre », a-t-il ajouté alors que le nombre de nouveaux cas de Covid-19 est repassé au-dessus de 10 000 en moyenne sur les sept derniers jours, selon les chiffres dimanche de Santé publique France.

La décision de l’Autriche, « c’est tout ce que nous voulons éviter », a également déclaré dimanche sur BFM-TV le ministre de l’économie, Bruno Le Maire.

« Rien ne justifie aujourd’hui un nouveau confinement, donc il ne s’agit pas de trouver des mesures qui viseraient à empêcher un confinement qui n’a absolument pas lieu d’être », a estimé la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, sur Franceinfo.

Pour la candidate à l’investiture du parti Les Républicains, Valérie Pécresse, en revanche, « si la pandémie devait devenir à nouveau incontrôlable », il « n’est pas question » de procéder au confinement des personnes vaccinées, mais seulement de celles « qui risquent la mort »  parce qu’elles ne sont pas vaccinées, a-t-elle dit sur BFM-TV et RMC.

L’Autriche confine depuis lundi les personnes non vaccinées ou qui n’ont pas contracté récemment la Covid-19, une première dans l’Union européenne qui vise à endiguer la hausse du nombre de nouveaux cas. Environ 65 % de la population a un schéma vaccinal complet en Autriche, un chiffre légèrement inférieur à la moyenne européenne de 67 % et loin de pays comme la France (75 %).

Covid-19 : le Royaume-Uni impose une quarantaine aux voyageurs venant de France

La politique sanitaire de la France n’inspire pas confiance au Royaume-Uni.

Londres a annoncé jeudi 13 août une quatorzaine obligatoire pour les personnes en provenance de France, en raison d’une dégradation de la situation sanitaire. A leurs frais, en « auto-isolement »…

Les autorités ont indiqué un changement significatif du risque de coronavirus (COVID-19) dans les 6 destinations, ce qui a conduit les ministres à les retirer de la liste actuelle des couloirs de voyage .

Les données britanniques concernant la France montrent en effet qu’au cours de la semaine dernière (du 7 au 13 août), il y a eu une augmentation de 66% des cas nouvellement signalés et une augmentation de 52% du taux d’incidence hebdomadaire pour 100.000 habitants, indiquant une forte augmentation du COVID-19.

La décision britannique sera applicable à partir du samedi 15. Elle concerne également plusieurs autres pays et îles – telles les îles Turques-et-Caïques, également appelées îles Turquoises, ou Aruba (180 km2) quelque part dans la Caraïbe – et fait suite à une inquiétante recrudescence de l’épidémie de coronavirus dans ces territoires. « Les statistiques montrent que nous devons retirer la France, les Pays-Bas, Monaco, Malte […] de notre liste de corridors de déplacements pour conserver des taux d’infection à la baisse », s’est justifié le ministre des Transports Grant Shapps sur Twitter. « Si vous arrivez au Royaume-Uni de l’une de ces destinations après 4 heures samedi, vous devrez vous isoler pendant quatorze jours », précise-t-il.

500.000 Britanniques en vacances en France sont aux 100 coups

Cette mesure frappe également de plein fouet les nombreux Britanniques se trouvant actuellement en vacances en France, ou dans les autres pays européens concernés, et pourrait provoquer un exode de vacanciers désireux d’échapper à cette contrainte à leur retour. Il est estimé qu’environ un demi-million de Britanniques se trouve actuellement en vacances en France.

La réaction britannique intervient alors que les indicateurs de suivi de l’épidémie de Covid-19 en France « continuent de se dégrader », a admis jeudi la Direction générale de la Santé (DGS), avec un nombre de nouveaux cas confirmés qui « augmente régulièrement ». Sur les dernières 24 heures, 2.669 nouveaux cas ont été détectés (contre 2.524 mercredi), a-t-elle noté dans son point quotidien.

Une hausse de l’amende pour non-port du masque

Londres avait initialement imposé une quarantaine à tous les voyageurs arrivant sur son sol, avant d’opter finalement pour la création de « corridors de déplacement » exemptant certains pays d’origine de l’obligation de s’isoler. La quarantaine a été réintroduite fin juillet pour les passagers en provenance d’Espagne. Cette décision avait pris de court les compagnies aériennes, ainsi que des milliers de Britanniques sur le point de partir en vacances.

Londres a par ailleurs annoncé la réouverture en Angleterre des casinos, bowlings et patinoires en extérieur. Les théâtres et salles de spectacles pourront également rouvrir en maintenant la distanciation sociale entre les clients. Parallèlement à ces allégements, le gouvernement a annoncé le doublement de l’amende imposée à ceux qui « passent de manière répétée outre les règles de port du masque », à un maximum de 3.200 livres (3.500 euros).

De nouvelles règles viseront aussi ceux qui « organiseront des rave parties ou d’autres rassemblements illégaux de plus de 30 personnes ». « Nous ne pouvons pas nous montrer complaisants », a lancé le Premier ministre Boris Johnson, alors que le Royaume-Uni enregistre actuellement plus de 1.000 nouveaux cas positifs par jour.

Paris a regretté jeudi la décision britannique de réimposer une « quarantaine » aux voyageurs en provenance de France en raison d’une hausse des contaminations au coronavirus dans l’Hexagone. La décision des autorités britanniques est une « décision que nous regrettons et qui entraînera une mesure de réciprocité, en espérant un retour à la normale le plus rapidement possible », a prévenu le secrétaire français aux Affaires européennes Clément Beaune sur son compte Twitter.

Plan de relance européen : pas d’avancée majeure en vue

La situation est toujours bloquée à Bruxelles.

Les dirigeants européens réunis en sommet ont tenté en vain ce samedi de dégager un compromis sur un plan de relance post-coronavirus, sur la base d’une proposition révisée offrant davantage de gages aux pays réticents du Nord. Ils se retrouveront dimanche après-midi.

Le sommet des 27 dirigeants de l’UE, qui cherchent à s’entendre sur un plan de relance post-coronavirus, va reprendre dimanche à midi, a indiqué samedi le porte-parole du président du Conseil européen sur Twitter. Réunis depuis vendredi matin à Bruxelles, les dirigeants de l’UE butent sur les exigences des pays les plus « frugaux », au grand dam des capitales du sud.

L’unanimité des Etats membres étant requise, un compromis est particulièrement difficile sur le plan de relance, adossé au budget à long terme de l’UE (2021-2027) de 1.074 milliards d’euros. Charles Michel avait lancé les discussions samedi sur la base d’une proposition révisée offrant davantage de gages aux pays réticents, Pays-Bas en tête.

« Impasse »

Dans un message vidéo sur Facebook publié en fin d’après-midi, le premier ministre italien Giuseppe Conte a décrit les négociations comme «  beaucoup plus difficiles que prévu  », évoquant même une «  situation d’impasse  ». «  Les Pays-Bas et autres frugaux [Autriche, Danemark, Suède] ne comprennent pas la nécessité d’une réponse forte  », a-t-il déploré. Un diplomate néerlandais a toutefois concédé que la proposition présentée dans la matinée était «  un pas dans la bonne direction  ».

«  C’est, comme on pouvait s’y attendre, une bataille difficile, une négociation dure, mais on va dans la bonne direction et c’est le plus important  », a commenté de son côté le chancelier autrichien Sebastian Kurz. La journée de vendredi s’était achevée dans une grande tension face à l’inflexibilité des Pays-Bas. Avec sa nouvelle proposition, Charles Michel, médiateur du sommet, espérait infléchir la position des récalcitrants en offrant des concessions, en particulier sur la répartition entre subventions et prêts, ainsi que sur les conditions qui encadrent le versement de l’argent.

«  Obstacle  »

Le plan de relance, inspiré d’une proposition de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français Emmanuel Macron, prévoit toujours un montant de 750 milliards d’euros. En fin de journée, une des options sur la table était, tout en conservant ce montant global, de jouer sur la répartition entre prêts (qui doivent être remboursés) et subventions (qui ne le sont pas) en augmentant la part des premiers à 300 milliards (contre 250 dans la proposition initiale), a expliqué une source européenne.

Les «  frugaux  » préfèrent nettement les prêts aux subventions. Et afin de contenter les Etats les plus demandeurs de cette aide, de renforcer, au sein de l’enveloppe des subventions, la part réservée aux Etats pour leurs plans de réformes et d’investissements.

Pour tenter de faire fléchir le premier ministre néerlandais Mark Rutte, Charles Michel a proposé un mécanisme permettant à un pays qui aurait des réserves sur le plan de réformes présenté par un autre Etat en contrepartie de ces aides d’ouvrir «  dans les trois jours  » un débat à 27, soit devant le Conseil européen (c’est-à-dire les dirigeants), soit devant les ministres des Finances de l’UE. Une réponse au souhait de Mark Rutte, pour garantir la bonne utilisation de ces fonds, de voir ces plans nationaux validés par les 27 à l’unanimité, ce qui offrirait de facto un veto à n’importe quelle capitale. Un tel mécanisme «  reste un obstacle  », selon une source diplomatique espagnole, pays qui avec l’Italie sera le principal bénéficiaire des aides.

Les Etats du sud – les cigales – craignent que cela ne les oblige à se soumettre à un programme de réformes (marché du travail, retraites…) imposé, comme à la Grèce par le passé.

Pour vaincre les résistances, Charles Michel propose un autre coup de pouce : accroître certains «  rabais  » accordés aux pays qui versent davantage d’argent au budget de l’UE qu’ils n’en reçoivent. Ce serait le cas pour Vienne, Copenhague et Stockholm – mais pas La Haye, ni Berlin.

Outre ces sujets délicats, d’autres promettent encore de peser sur les discussions, en particulier la question de subordonner le versement des aides européennes au respect de l’Etat de droit, qui hérisse Budapest et Varsovie, à peine abordée jusqu’à présent. Les premiers ministres hongrois et polonais, Viktor Orban et Mateusz Morawiecki, ont chacun été reçus par Charles Michel dans l’après-midi.