« Pour inaction et carence en matière de mise à l’abri de personnes »: comprendre, migrants illégaux
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S’agit-il de SDF abandonnés par leurs concitoyens ?
Alors que la préfecture du Bas-Rhin vient d’accorder à la ville le recours aux forces de l’ordre pour évacuer le campement d’immigrants illégaux place de l’Etoile, la maire de Strasbourg annonce néanmoins son intention d’intenter une action en responsabilité contre l’Etat.
La Mairie de Strasbourg – EELV, Strasbourg écologiste et citoyenne, PCF, Place publique, Génération.s, Génération écologie – avait déclaré qu’elle ne ferait pas appel de la décision de justice, mais argue que « ce jugement ne statue pas sur la mise à l’abri des hommes, femmes et enfants présents sur le site du parc de l’Etoile, question pourtant essentielle à la dignité humaine ». Un concept que semblent ignorer les associations communautaristes.
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ont été amenées et installés
il y a plusieurs mois sur ce
campement, place de l’Etoile,
au centre de Strasbourg:
des tentes en forme de burqa
Lors d’une conférence de presse ce lundi matin, la maire NUPES-EELV de Strasbourg, Jeanne Barseghian, a viré sa cuti, annonçant sa volonté d’« intenter une action en responsabilité contre l’Etat pour inaction et carence en matière de mise à l’abri de personnes ».
Les passes d’armes continuent entre l’Etat et la ville de Strasbourg. Ce lundi matin, la préfecture du Bas-Rhin indiquait dans un communiqué qu’elle « accorde le concours de la force publique » pour évacuer le campement de migrants en situation irrégulière, qui occupent la voie publique, place de l’Etoile. Une réponse donnée à la demande de la maire écologiste Jeanne Barseghian, une juriste, contrainte par le tribunal administratif de Strasbourg à coopérer avec les services de l’Etat et lui ordonnant l’évacuation du campement.
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la malveillance de ses intentions éclate au grand jour
Rappelons que le juge des référés avait estimé vendredi soir, à la suite du refus de la maire de Strasbourg de faire évacuer le camp alors que les conditions de vies y sont désastreuses, que « la légalité » de sa décision « était sérieusement contestable ». Le juge des référés avait donc enjoint, « compte tenu du fait que la carence de la maire de Strasbourg porte une atteinte grave à la dignité humaine », de faire évacuer le campement dans le délai de trois jours.
Dans la foulée ce lundi matin, Jeanne Barseghian, membre de Pelicanto, la chorale LBGT+ de Strasbourg, a annoncé lors d’une conférence de presse vouloir intenter « une action en responsabilité contre l’Etat pour inaction et carence en matière de mise à l’abri de personnes ».
Amorce d’une action de groupe. Cette action, qui vise à obtenir une « mise à l’abri pérenne des personnes évacuées », sera « probablement » portée « très prochainement devant le tribunal administratif », selon la maire écologiste et végétarienne
La maire, 42 ans, sans enfants, lance de surcroît un appel à « tous les élus et les associations qui sont concernés par cette défaillance étatique, qui fait que les difficultés reviennent aux collectivités et n’ont pas les moyens de les assumer, à se porter également partie civile », avec Strasbourg.
« Pas une opération de nettoyage »
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Alors que la préfète Josiane Chevalier a « demandé à la ville « de procéder à l’enlèvement des tentes et au nettoyage du site dès que l’évacuation des personnes aura été réalisée », la maire a opposé que l’évacuation du campement « n’est pas qu’une opération de nettoyage ». Le jugement du tribunal administratif « ne répond en rien » à la question de la mise à l’abri des occupants de la voie publique. « C’est aussi une raison pour laquelle je ne ferai pas appel de ce jugement car il ne pose pas et ne répond pas à la bonne question, enchaîne la maire. Il parle d’une évacuation, mais pas de la mise à l’abri des personnes et de la responsabilité de l’Etat. »
L’extrême gauche crée des difficultés intérieures et importe des problèmes.
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« collectif antiraciste
et antifasciste
actif à Strasbourg et environs »
(depuis février 2016)
ont organisé le retour des migrants au Parc de l’Étoile,
en juillet 2022.
Suggérant comme accessoire que les associations exposent de nombreux enfants à la promiscuité sur ce campement, l’élue verte relève surtout « la fin d’un modèle ». Elle assure que la France – et non l’Afrique et le Proche-Orient – connaît « une crise humanitaire », avec de nombreux migrants en situation irrégulière qu’elle n’a pas sollicités et qui se sont mis en difficulté – malades, à la rue, sans droits, sans recours » – et Barseghian condamne « la politique migratoire du gouvernement ». « Comme d’autres villes françaises, Strasbourg n’échappe pas à la règle », atteste la maire qui assure que l’Allemagne, qui « pourtant accueille un plus grand nombre de migrants », ne rencontre pas ces problèmes « de campements inhumains ». La maire espère par la même occasion une mise à l’abri de toutes les personnes qui occupent des campements « moins visibles et moins médiatiques », situés tout autour de la ville.
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Pour l’heure, Jeanne Barseghian pirte plainte tout en admettant ne « rien savoir » de la prise en charge réelle des occupants de la place de l’Etoile qui doit être évacuée. Des squatteurs étrangers probablement ramenés une « nouvelle fois au centre de Bouxwiller, à 33 km de Strasbourg, avant de se retrouver encore une fois sans solution, puis à la rue », avance la maire verte.
Barghessian a également tenu à rappeler les limites auxquelles la ville est confrontée : « On est au bout de nos capacités humaines et financières, nos moyens ne suffisent pas à répondre à cette grande détresse », assure celle à qui personne n’a tordu le bras pour implanter ce camp sur sa commune. En attendant une évacuation qui pourrait arriver « dans les prochaines 24 heures », selon l’élue.