…L’Obs ne pourra toujours pas dénoncer « des menaces d’extrémistes catholiques »
Le succès de scandale de Bilal Hassani perdure. Et L’Obs persiste dans le soutien aux provocations en tout genre: aller de l’avant, c’est déranger, car le respect de l’Autre, quand c’est son voisin, c’est plus « compliqué » que défendre les grandes causes lointaines. L’Obs fait-il avancer la cause des » bacha bazi », garçons afghans entre 9 et 18 ans qui, dans la tradition pédophile afghane, servent d’esclaves sexuels. Dans le monde à l’envers de la gauche libertaire, de ou d’Olivier Duhamel, l’une des violations les plus cruelles des droits humains passe crème auprès des spectateurs pervers de spectacles ambigüs et des protecteurs de l’enfance sont stigmatisés : « des extrémistes catholiques [coup double] locaux [péquenots] ont pris à partie le chanteur en raison de son orientation sexuelle, » ce qui est faux. Le choix du chanteur est ce qu’il est, mais devrait se cantonner à la sphère intime. En faire un spectacle grand public, comme sur TF1, devient un trouble à l’ordre public. Et cette atteinte à la sphère privée prend une dimension provocatoire dès lors qu’une église, même désacralisée, est choisie et accordée, plutôt que le théâtre de la ville. Le tout dans un contexte médiatique troublant, celui des (très) enfants en opposition psychologique avec leur sexe physiologique.
La dysphorie de genre chez l’enfant décrit un état psychologique dans lequel une personne ressent une incongruité entre son identité genrée et le sexe biologique qui lui est attribué à la naissance. Les taux de prévalence de la dysphorie de genre chez les enfants ont été estimés à moins de 1 %.
En pleine semaine sainte, le concert de Bilal Hassani, prévu ce mercredi 5 avril 2023 au soir, a finalement été annulé dans l’ancienne église Saint-Pierre-Aux-Nonnains, datant de la fin du IVe siècle, à Metz. L’indignation des catholiques, traditionalistes ou non, et pas seulement locales, en raison de l’orientation sexuelle du chanteur, porte-drapeau revendiqué de la communauté LGBT +, selon la gauchosphère libertaire. En vérité, les plaignants acceptent qu’un lieu cultuel désacralisé soit converti en musée, ou éventellement en restaurant, mais certainement pas en salle de concerts insultant son passé religieux. Un charivari de heavy metal n’équivaut pas à une soirée de musique de chambre.
« Nous ne pouvons laisser un rendez-vous qui devait être un moment de joie, de partage et de fête, devenir un lieu de tension et de malveillance accrues », a indiqué Live Nation, producteur de la tournée de Bilal Hassani, dans un communiqué.
Au vu des menaces objections hostiles au spectacle, le producteur – Angelo Gopee, à la tête de Live Nation France (organisateur des concerts du Big Tour de …Bpifrance (été 2021) et de 40.000 spectacles et plus de 100 festivals par an, avant la pandémie) – a décidé « avec regret, tristesse et dépit », d’annuler le spectacle.
« Notre responsabilité de n’exposer personne »
Le collectif Lorraine Catholique avait dénoncé une « profanation », en pleine semaine sainte, dans un message sur son blog largement relayé où il appelait à une prière de réparation avant le concert, devant l’ancienne église et abbaye bénédictine pour femmes, désacralisée depuis 500 ans, cédée par l’Armée en 1946 et transformée en salle de spectacles et d’expositions.
« En considérant les éléments perturbateurs voire menaçants qui viennent interférer, il est de notre responsabilité de n’exposer personne, la sécurité du public reste notre priorité », a expliqué Live Nation, a priori.
Pourtant le chanteur franco-marocain – produit marketting dans la lignée du chanteur de Sony Music et drag queen autrichien Conchita Wurst (candidat en 2014, séropositif en 2018) – et ex-candidat représentant à son tour la France au concours de l’Eurovision 2019, se faisait « une joie » de retrouver son public pour ce premier rendez-vous de son Théorème Tour, durant lequel il veut se produire « dans des lieux singuliers » pour proposer un spectacle différent à chaque date, en « lights out » (lumières éteintes). Le prochain concert est prévu vendredi au Metronum à Toulouse.
« Vu les efforts déployés par la mairie pour que le concert ait lieu, je suis effondré et scandalisé par cette annulation », a regretté Patrick Thil, adjoint à la culture et aux cultes de la ville de Metz, géré par François Grosdidier, UMP/LR/Libres! qui vota en avril 2013 en faveur de l’article 1 de la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux personnes de même sexe. L’élu s’est dit d’autant plus « fâché » que ces « extrémistes à la limite d’être en dehors de l’Eglise », d’après lui, sont d’une « inculture crasse : Saint-Pierre-Aux-Nonnains n’est pas une église ! », estime-t-il, indifférent à la sensibilité qui n’est pas la sienne. Ce maire s’est prononcé pour une modification de la loi de 1905 sur les relations entre les Eglises et l’Etat pour permettre aux collectivités locales de financer le culte musulman. Grosdidier a été condamné deux fois en justice, le 12 février 2015, pour détournement de biens publics puis pour complicité de prise illégale d’intérêt.
SOS Racisme Moselle a, sans surprise, fait part de son soutien à l’artiste : « Nous sommes profondément choqués de constater que quelques-uns aient instrumentalisé ce lieu historique pour propager des idéologies haineuses », indique Jean-Rémy Dushimiyimana, son président d’origine rwandaise, où l’homosexualité n’est pas punissable mais mal considérée, ex-collaborateur parlementaire de Belkhir Belhaddad, député RE né en Algérie, par communiqué.
De son côté, Ludovic Mendes, député Renaissance de la Moselle, « consterné » par cette annulation, a annoncé qu’il va demander au ministre de l’Intérieur « la dissolution des groupes identitaires à l’origine de ces intimidations ».
Rassemblement de la gauchosphère en soutien au provocateur des symboles catholiques
Après l’annulation du concert de Bilal Hassani dans l’ancienne église Saint-Pierre-aux-Nonnains de Metz (Moselle), plusieurs collectifs comme « Aurora Lorraine » ou encore « Lorraine Catholique » s’étaient indignés de cette profanation, mais un rassemblement en soutien à la vedette des media a été organisé.
A la suite de ces événements, un rassemblement assimilant les catholiques à l’extrême droite s’est tenu dans le centre-ville de Metz à hauteur de la colonne de Merten, ce mercredi soir.
Dans la foule composée d’environ 100 personnes, on retrouve des drapeaux LGBT, de la France Insoumise ou encore du nouveau parti anticapitaliste (NPA). « Ce soir, l’obscurantisme pense qu’il a gagné mais on est là ce soir pour montrer que ce n’est pas le cas », pouvait-on entendre au mégaphone.
Si Jeanne est présente ce soir-là, c’est pour montrer son soutien à Bilal Hassani mais pas seulement : « Ça me révolte que l’extrême droite a réussi à faire annuler un concert sous prétexte que la personne est une icône gaie, interprète-t-elle. Qu’est-ce qu’on en a à faire ? » Quelques secondes plus tôt, la foule scandait : « Tout le monde déteste les fachistes ».
« [C’est une attaque] envers tout ce qu’il représente », répète Jeanne : « On est allé voir un autre chanteur dans cette salle et il se passe des choses aussi dans ses chansons, pourtant personne ne lui a rien dit. Donc il y a une certaine incohérence ». Qui est ce chanteur clivant, réel ou inventé ?
A ses côtés, un autre christianophobe ajoute : « Il y a plein d’autres concerts qui se passent dans d’autres lieux qui sont similaires mais pour lesquels il n’y avait pas cet engouement là. Ici, on voit cet engouement car c’est une icône queen. C’est discriminant. Au final, ils ont eu ce qu’ils voulaient, à savoir l’annulation de son concert et je trouve ça malheureux ».
Une annulation réalisée « sous couvert de violence, » estime Clara, également présente au rassemblement : « Il ne faut pas oublier qu’il y avait des appels extrêmement violents ». Toutes les allégations floues et mensongères sont diffusées par la presse.