Des militants EELV menacent de grève si Julien Bayou n’est pas suspendu

Vont-elles arrêter les trains et les centrales ?

Le député écologiste, m visé par une plainte de son ex-compagne pour harcèlement moral et abus de faiblesse, n’a pas été suspendu par son groupe parlementaire : il s’est de lui-même mis en retrait. Pour être suspendu, il aurait fallu que 60 % des élus du groupe votent en faveur de sa suspension. Un choix des députés écologistes qui a fait bondir les militantes féministes EELV, selon Le Parisien.

J. Bayou

Près de 80 adhérents et cadres régionaux ont donc appelé samedi 30 mars à lancer une grève militante, tant que Julien Bayou n’est pas suspendu. « Nous n’avons eu de cesse de demander un acte politique fort et de rappeler que nous ne pouvions nous cantonner à suivre le seul cheminement judiciaire. Et cela pour une bonne et simple raison : nous ne sommes pas un tribunal, mais un parti qui défend certaines valeurs, et qu’en tant qu’organisation se revendiquant féministe, nous prenons à cœur la parole des victimes et la parole des femmes », expliquent-ils.

La non-suspension du député de Paris est « indigne et irresponsable. Ce vote nous fait honte », martèlent-ils, notamment les femmes radicalisées, demandant que les députés ayant voté contre cette suspension « dévoilent leur vote et l’assument devant les militant·es [sic]».

Les militants réclament également un nouveau vote, « afin de donner une seconde chance au groupe écologiste d’être à la hauteur des valeurs féministes que nous sommes censé·es [sic] avoir en commun ».

Grève du militantisme

Bayou et la juge Eva Joly

Sans réaction de la part du parti, ces 80 adhérents, prévoient plusieurs actions possibles : la mise au retrait de la campagne des élections européennes, le port d’un signe distinctif, ou encore la fin de leur participation aux instances locales et nationales.

Une initiative en adéquation avec la prise de position de Sandrine Rousseau, qui avait regretté le choix de ses confrères. « J’aurais aimé que le groupe affirme une ligne politique féministe », avait-elle déclaré. Un désaveu ?

Recomposition : « un élan rassembleur » pour Carole Delga, sans les Verts, ni les Insoumis…

Un « rassemblement » qui éparpille la NUPES façon puzzle

Carole Delga fait le ménage à gauche et la présidente PS de la région Occitanie ne mélange pas les torchons et les serviettes. A Bram dans l’Aude où elle organisait ce week-end les « Rencontres de la Gauche », elle a souhaité exprimer son envie d’un rassemblement « positif et rassurant » de la gauche, à l’opposé d’une gauche de « l’invective » ou « donneuse de leçons ». Le gang LFI en a les oreilles qui sifflent.

Il s’agit d’« avoir un élan rassembleur parce que face aux défis que nous avons, au défi social et au défi climatique, on ne peut y arriver que si on crée un élan collectif positif », a expliqué Carole Delga à la presse lors de ce rendez-vous, dont la troisième édition a réuni quelque 2.500 personnes samedi et dimanche.

« C’est par un rassemblement positif et rassurant » que la gauche parviendra à gagner, a-t-elle insisté, fustigeant la « gauche de l’invective, la gauche hostile » dans une allusion claire à La France Insoumise ou la « gauche donneuse de leçons » qui condamne « celles et ceux qui prennent leurs voitures parce qu’ils n’ont pas le choix » et se plaint des barbecues, pavé dans la méga-bassine saumâtre d’Europe Ecologie-Les Verts.

Pas de LFI ni EELV représentés…

A Bram, LFI n’était pas représentée, ni EELV dont une députée européenne rétrograde, Karima Delli, devait initialement participer à une table ronde, mais a finalement annulé, en raison du soutien de Carole Delga au projet contesté d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres.

Le porte-parole du PCF et nouveau sénateur de Paris, Ian Brossat, avait, lui, fait le déplacement, estimant que « la gauche a intérêt à dialoguer pour avancer ensemble ».

« Il faut sortir des oukazes, des invectives auxquelles on a parfois assisté ces dernières semaines », a-t-il dit, après une table ronde à laquelle participaient également Guillaume Lacroix, président du Parti radical de Gauche (PRG) ou Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, premier secrétaire délégué du PS et principal opposant au Nupésien Olivier Faure.

Interrogée sur la présidentielle de 2027, Carole Delga qui se veut l’incarnation d’une gauche « populaire » et « vaillante » et à qui certains prêtent des ambitions nationales, a répondu : « Pour 2027, le chemin passe dans tous les cas par l’Occitanie parce que c’est une région qui pèse à gauche et qui concentre l’ensemble des problématiques des Français, elle illustre cette France qui se sent loin de tout, qui se sent reléguée, souvent déclassée ».

LFI a exclu le PCF de la NUPES (lien PaSiDupes) et Delga écarte maintenant LFI et EELV du cercle socialiste. La Nupes est donc réduite à LFI et au PS dont le courant Faure sort affaibli de Bram, ce dimanche.

L’Arabie saoudite désignée pour accueillir les Jeux asiatiques d’hiver en 2029

Après le Qatar, l’Arabie saoudite: que des pays arabes et peu démocratiques

Les instances sportives internationales cautionnent les pays arabes non respectueux des droits de l’Homme. L’Arabie saoudite a ainsi été désignée pour l’organisation des Jeux asiatiques d’hiver de 2029 a L’annoncé, par le Conseil olympique d’Asie (OCA), date de mardi.

Au Qatar en 2021, les travailleurs migrants étaient toujours en butte à des violations du droit du travail et il leur était difficile de changer librement d’emploi. Les restrictions de la liberté d’expression se sont accrues à l’approche de la Coupe du monde de la FIFA de 2022. Les femmes et les personnes LGBTI étaient toujours victimes de discrimination, dans la législation et dans la pratique.

En Arabie saoudite en 2021, les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ont été réprimés en Arabie saoudite. Le Tribunal pénal spécial a prononcé de lourdes peines de prison contre des personnes qui n’avaient fait qu’agir en faveur des droits humains ou exprimer des opinions dissidentes. Des défenseurs des droits de l’Homme, des personnes ayant critiqué le gouvernement et des militant·e·s politiques, entre autres, ont fait l’objet d’arrestations arbitraires, de poursuites pénales ou de condamnations. Des militantes des droits humains ont été soumises à des décisions judiciaires d’interdiction de voyager après leur remise en liberté conditionnelle. Les tribunaux ont largement recouru à la peine de mort, et des personnes ont été exécutées pour des infractions très diverses. Les travailleuses et travailleurs migrants étaient toujours exposés au risque de violences et d’exploitation dans le cadre du système de parrainage en vigueur dans le pays ; plusieurs dizaines de milliers d’entre eux ont été détenus arbitrairement avant d’être expulsés. Les autorités pénitentiaires ont bafoué le droit à la santé de défenseurs des droits de l’Homme et d’autres personnes emprisonnées à l’issue de procès manifestement iniques.

Les Jeux asiatiques d’hiver de 2029 à Neom, une mégapole futuriste en construction dans le nord-ouest du royaume désertique, a annoncé le Conseil olympique d’Asie (OCA). « Les déserts et les montagnes d’Arabie saoudite seront bientôt un terrain de jeu pour les sports d’hiver », affirme dans un communiqué cette organisation, en précisant que la décision avait été prise « à l’unanimité » lors de son assemblée générale à Phnom Penh.

Situé sur les bords de la mer Rouge, le projet Neom, d’un montant de plusieurs centaines de milliards de dollars et porté par le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane, a fait beaucoup parler de lui depuis la première annonce faite en 2017. Des architectes et économistes ont mis en doute sa faisabilité.

Les Jeux asiatiques d’hiver auront lieu dans le désert d’Arabie saoudite

Près d’une cinquantaine d’épreuves sur neige ou glace devront se dérouler à Neom, une mégapole futuriste en construction près de la mer Rouge. L’Arabie saoudite a été désignée mardi pour accueillir les Jeux asiatiques d’hiver de 2029 à Neom, une mégapole futuriste en construction dans le nord-ouest du royaume désertique, a annoncé le Conseil olympique d’Asie (OCA). « Les déserts et les montagnes d’Arabie saoudite seront bientôt un terrain de jeu pour les sports d’hiver », affirme dans un communiqué cette organisation en précisant que la décision avait été prise « à l’unanimité » lors de son assemblée générale à Phnom Penh.

Situé sur les bords de la mer Rouge, le projet Neom, d’un montant de plusieurs centaines de milliards de dollars et porté par le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane, a fait beaucoup parler de lui depuis la première annonce faite en 2017. Des architectes et économistes ont mis en doute sa faisabilité.

Des températures négatives, mais des précipitations incertaines

Les Jeux asiatiques d’hiver devraient précisément se dérouler à Trojena, secteur montagneux de Neom « où les températures descendent en dessous de 0 degré en hiver et où les températures tout au long de l’année sont généralement inférieures de 10 degrés » au bord de mer, affirment les promoteurs sur leur site Internet, sans faire mention de la question des précipitations. Trojena, qui devrait être achevé en 2026, comprendra des pistes de ski ouvertes toute l’année, un lac artificiel d’eau douce, des chalets, des manoirs et des hôtels de luxe, d’après la même source.

Mohammed ben Salmane occupe le poste de président du conseil d’administration de Neom. Dirigeant de facto du royaume, il a promis avec ce projet de « redéfinir le tourisme de montagne dans le monde », tout en respectant les principes de l’écotourisme.

Le directeur de Neom, Nadhmi al-Nasr, a pour sa part affirmé que Trojena serait doté « des infrastructures adéquates pour créer une atmosphère hivernale au cœur du désert, et faire de ces Jeux d’hiver un événement mondial sans précédent ».

Du « délire », selon des élus de gauche

« Délire », « honte », choix « inadmissible » : des élus écologistes et Insoumis se sont offusqués de l’attribution des Jeux asiatiques d’hiver de 2029 à l’Arabie saoudite. « Des JO d’hiver au milieu du désert, dans une monarchie qui pratique la peine de mort et bafoue les droits de l’homme chez elle et au Yémen [avec l’aide des armes de la France]. Combien de temps allons-nous accepter ça ? » a ainsi demandé le député Insoumis François Ruffin sur Twitter.

Pour la députée européenne LFI Manon Aubry, c’est « inadmissible. Ne perdons pas de temps : boycott, interdiction pour les entreprises de participer au projet, opposition diplomatique ». Sa collègue, la députée européenne EELV Karima Delli a rappelé que « l’Arabie saoudite présente un climat désertique, où les températures peuvent dépasser les 40 °C plusieurs mois consécutifs dans l’année, et son régime est critiqué pour ses violations des droits humains. Mais ce pays est désigné pour les Jeux asiatiques d’hiver ! Quelle honte ! »

« Non, vous ne rêvez pas, vous n’êtes pas dans un film de SF [science-fiction], mais dans la triste réalité du délire inconscient du sport-business », a dénoncé la porte-parole d’EELV Chloé Sagaspe, tandis que l’autre porte-parole des écologistes, Alain Coulombel, a déploré que « le fric continue à avoir raison sur le devenir de la planète ! ».

Pour l’ex-secrétaire national d’EELV David Cormand, « la manière dont la mécanique du déni s’impose à nous est fascinante – hypnotique, même – et absolument déprimante. Cette marche résolue vers l’abîme qui fait d’événements festifs et futiles la manifestation d’une pulsion morbide que rien ne semble pouvoir arrêter est sidérante ».

28 épreuves sur neige et 19 sur glace

Les Jeux asiatiques d’hiver comprennent des compétitions de ski, de snowboard, de hockey sur glace et de patinage artistique, soit 47 épreuves au total, dont 28 sur neige et 19 sur glace, selon l’OCA.

Les événements sportifs se sont multipliés ces dernières années en Arabie saoudite, accusée par des ONG de vouloir ainsi détourner l’attention des atteintes aux droits humains dans le royaume. Dans un entretien avec la presse, le ministre saoudien des Sports, le prince Abdulaziz ben Turki al-Faisal, a récemment fait état du souhait de son pays d’organiser un jour des Jeux olympiques. Un responsable égyptien a, lui, déclaré le mois dernier que l’Egypte, la Grèce et l’Arabie saoudite avaient entamé des discussions sur une éventuelle candidature conjointe pour la Coupe du monde de football en 2030.

« Je n’ai jamais cru que je skierais [un jour] dans mon pays », a réagi mardi le skieur alpin saoudien Fayik Abdile, cité dans le communiqué de l’organisation.

L’élue EELV, agitatrice au meeting Le Pen, est cheffe de file de la gauche ultra aux législatives

Pauline Rapilly-Ferniot a travaillé dans l’équipe de soutien à Eric Piolle durant la primaire écologiste.

Malveillante agitatrice exfiltrée d’une réunion publique de Marine Le Pen, l’élue écologiste Pauline Rapilly-Ferniot a porté plainte. En 2020, à 24 ans, elle a été candidate aux élections municipales de 2020, tête de liste EELV à Boulogne-Billancourt. Elle se fit connaître le 11 février 2021, lors du conseil municipal qui portait notamment sur la lecture d’un rapport sur l’égalité femmes-hommes dans la ville: l’élue de l’opposition accusa des membres de l’équipe municipale de comportements sexistes. 

Cette conseillère municipale écologiste de Boulogne-Billancourt sera la candidate dans les Hauts-de-Seine pour la « Nouvelle union populaire écologique et sociale », coalition d’extrême gauche dominée par Mélenchon, décolonial islamo-gauchiste.

Pauline Rapilly Ferniot, élue EELV, est fondatrice du collectif Ibiza.

Julien Bayou, Karima Delli (euro-députée EELV), avait scellé une alliance aux régionales dans les Hauts-de-France avec le Parti socialiste (PS), le Parti communiste (PCF) et La France insoumise (LFI), ou Leïla Chaibi faisaient partie de la bande d’activistes de Génération précaire ou Jeudi noir au début des années 2000. 

Ce collectif fait revivre l’activisme de Julien Bayou, ex-soutien de Eva Joly en 2011 et, en Grèce, du mouvement Syriza en 2015, reprenant l’idée de ‘Sauvons les riches’, lors de la campagne d’Europe Ecologie aux européennes de 2009, et de  ‘Jeudi Noir’. 

Le collectif Ibiza s’est fait connaître après la polémique suscitée par l’interview de Jean-Michel Blanquer dans Le Parisien en janvier 2022, qui avait été réalisée par téléphone, le ministre de l’Education nationale de Macron étant alors en vacances sur l’île espagnole deux jours avant la rentrée scolaire.

Le collectif écologiste altermondialiste »Ibiza » a organisé un « happening » devant l’Assemblée nationale après l’annonce des résultats du second tour de l’élection présidentielle, avec la participation de faux représentants de Total et du cabinet de conseil McKinsey, ainsi que du sosie du ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer. Spécialistes en  » désobéissance civile « ,

LIEN PaSIDupes

Parmi les faits de gloire de cette activiste d’ultra gauche, rappelons sa provocation – sans rapport avec l’écologie – lors d’une conférence de presse de Marine Le Pen dédiée à la diplomatie: l' »écologiste » radicale avait brandi une photo de Marine Le Pen et Vladimir Poutine dans un coeur. Cette faible femme se laissa traîner sur le sol par un membre du Service de Protection des Hautes personnalités (SPHP), du Service de sécurité du ministère de l’Intérieur (SSMI) puis se fit expulser.

Comme membre du collectif Ibiza, elle avait déroulé une banderole avec l’inscription « Criminel Climatik » lors de l’unique meeting de Macron, à Nanterre (Hauts-de-Seine), dans l’enceinte de La Défense Arena.

Cette activiste représentera la « Nouvelle union populaire écologique et sociale » à Boulogne Billancourt aux élections législatives de juin prochain. L’écologiste radicale a annoncé la nouvelle sur son compte Twitter, faisant part de « sa fierté » d’être la représentante des deux partis dans la 9e ciconscription des Hauts-de-Seine.

Chef de file de l’ « Union Populaire » à Boulogne-Billancourt
sacrifié à EELV sur l’autel des deals électoraux LFI.

Le mois prochain, ce choix typique de l’iďéologie subversive des camarades de Mélenchon tentera de remporter le siège de députée dans ce bastion traditionnel de la droite, qui avait voté massivement pour Macron au premier tour de l’élection présidentielle.

Le titulaire du poste actuel dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine est Thierry Solère, ancien membre des Républicains, renégat professionnel devenu conseiller spécial du président Macron.

Hauts-de-France: le RN menace-t-il la sérénité de Xavier Bertrand?

Sébastien Chenu et Xavier Bertrand, aux coude à coude à l’entrée de la ligne droite?

Xavier Bertrand, tête de liste des Républicains et de l’UDI pour les élections régionales des Hauts-de-France, est toujours en tête des intentions de vote, mais talonné par la liste du Rassemblement National, selon le dernier baromètre OpinionWay réalisé pour CNEWS dévoilé ce mercredi 16 juin.

L’écart entre Xavier Bertrand et Sébastien Chenu n’est plus que d’un point. En cause : la légère baisse enregistrée par la liste de Xavier Bertrand, créditée de 33% des intentions de vote au premier tour, contre 34% la semaine dernière. Sébastien Chenu, soutenu par le Rassemblement National, a quant à lui gagné un point et atteint 32%. 

Les autres listes sont loin derrière. Karima Delli, soutenue par Europe Ecologie les Verts, le Parti socialiste, la France insoumise et le Parti communiste, conserve la troisième place du classement, mais avec seulement 20% des intentions de vote au premier tour. Elle réalise un gain de trois points par rapport à la semaine précédente.

Pour LREM,Laurent Pietraszewski, lui, stagne : le candidat de la majorité présidentielle ne parvient pas en effet à dépasser les 11% d’intentions de vote, malgré la présence de plusieurs ministres pour l’épauler. Ou à cause de cette débauche de moyens venus de Paris et même du gouvernement ! Notamment Eric Dupond-Moretti, éléphant dans un magasin de porcelaine, mais candidat présenté comme victime des réseaux sociaux…

Enfin, trois listes restent en dessous des 10% réglementaires pour se qualifier au second tour : Eric Pecqueur pour Lutte ouvrière (2%), José Evrard pour Debout la France (2%) et Audric Alexandre pour les Citoyens européens (moins d’1%). 

Un duel serré au second tour? 

Si Laurent Pietraszewski parvient à se maintenir au second tour, les résultats risquent d’être serrés. Dans le cas d’un quadrangulaire avec liste LREM, Xavier Bertrand devrait remporter l’élection avec 35% des voix face à Sébastien Chenu (34%) et Karima Delli (21%), mais aussi face à Laurent Pietraszewski ne récoltant quant à lui que 10% des suffrages exprimés. 

Mais si la liste de la majorité présidentielle se retire, la victoire de Xavier Bertrand sera plus assurée. Le futur candidat à la présidentielle récupérerait les votes allés à Laurent Pietraszewski, atteignant 43% des voix contre 34% pour Sébastien Chenu. 

Le profil sociologique des électeurs reste inchangé: Xavier Bertrand conserve le soutien des personnes âgées de plus de 65 ans. La moitié d’entre elles (51%) déclarent lui accorder leur vote dès le premier tour. Au contraire, les plus jeunes sont davantage séduits par la liste de Sébastien Chenu (30%) ou, loin derrière, de Karima Delli (23%). 

1er Mai: Mélenchon défile à Lille et dénonce les «faux jetons» Verts et roses

Le député des Bouches-du-Rhône a boudé Marseille pour le Nord.

L’angle de prise de vue en dit long
sur la capacité de Jean-Luc Mélenchon à déplacer les foules en ce 1er mai 2021 à Lille.

A Lille, Mélenchon adopte la posture de futur Président. Le repoussoir de la gauche est le candidat de La France insoumise à la présidentielle 2022, auprès duquel Marine Le Pen apparaît très fréquentable. Invité à marcher sur les terres de Martine Aubry, le pestiféré s’est tellement impliqué dans l’islamo-gauchisme qu’il a fait le vide autour de lui et a dû faire bande à part, ruinant les tentatives de rapprochement des Verts, du PS et des communistes lors de la fête du travail.

Que reste-t-il de l’union de la gauche pour 2022, au vu du défilé du premier mai à Lille. L’invitation de Jean-Luc Mélenchon à la manifestation par les députés LFI du département devait en assurer la réussite dans le Nord, mais Adrien Quatennens, député LFI de la première circonscription, s’est mis le poing profond dans… l’oeil. «Je vous souhaite que le 1er mai 2022, je puisse revenir vous voir comme président de la République, ayant rétabli les 8 heures de travail, les 35 heures, la retraite à 60 ans», a déclaré à ses militants le toujours aussi humble député des Bouches-du-Rhône, avant que le cortège ne s’élance. La covid aura peut-être reculé et laissé à la France la capacité de se réformer.

Le bretteur se trouvait sur les terres de la maire PS de la ville, Martine Aubry, socialiste porteuse des stigmates « des 35 heures » qui ont affaibli les capacité économiques françaises.

Jean-Luc Mélenchon croit encore aux lendemains qui chantent : «demain pourrait être beau, lumineux», assure-t-il. Mais seulement grâce à lui. Pour la troisième fois candidat à l’Elysée, avec d’autant plus de rage et de violence qu’il a moins de troupes et de supporteurs, il a ensuite défilé en petit comité avec les siens, ne dissimulant pas sa fureur envers presse et élus locaux. Un comportement qui a sérieusement échauffé Martine Aubry, défiée sur ses terres et reléguée à l’arrière d’un cortège miteux qui a réuni quelques milliers d’inconditionnels. «Ici, c’est le 1er-Mai, c’est pas la fête à Mélenchon, s’est-t-elle agacée. Et d’avancer: « On est là pour soutenir les travailleurs. S’il veut nous voir, il sait où on est», s’est -t-elle agacée.

«Raconte pas de conneries»

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La presse ne cite pas toujours le sulfureux islamo-gauchiste Benoît Hamon (Generation.s)
auprès de Martine Aubry (PS), Karima Delli et Eric Piolle (EELV), ci-dessus, de gauche à droite

D’autres poids lourds de la gauche et de Verts radicaux présents ont fait un effort d’ouverture. Karima Delli, tête de liste de l’’Union de la gauche et des écologistes’ pour les régionales dans les Hauts-de-France, a échangé avec la maire Aubry, le maire de Grenoble candidat à la primaire écologiste pour la présidentielle Eric Piolle, et le patron et probable candidat des communistes à la présidentielle Fabien Roussel.

«Il faut des traits d’union, il faut discuter avec tout le monde, respecter tout le monde. Chacun doit avoir une juste place dans toutes les discussions, pas de propos maladroits», a déclaré l’ex-numéro 2 d’EELV Sandrine Rousseau à qui, à 49 ans, on ne connaît pas d’homme à son côté et qui s’est glissée quelques minutes à côté de Jean-Luc Mélenchon, derrière la banderole LFI «un travail pour chacun». 

Dans une lettre aux écologistes,  cette ex-collègue de Marlène Schiappa à la mairie du Mans, où elle fut adjointe chargée de la jeunesse, a annoncé son intention de se présenter à la primaire de l’écologie en vue de l’élection présidentielle de 2022. C’est son retour après une courte démission d’EELV consécutive à l’affaire Baupin (ex-adjoint à l’ex-maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, ex-porte-parole d’EELV, ex-directeur de l’association Terre des hommes, père des deux jumeaux d’Emmanuelle Cosse), révélée par France Inter et Mediapart qui publièrent les témoignages de huit élues et collaboratrices d’Europe Ecologie Les Verts affirmant avoir été victimes, de 1998 à 2014, de harcèlement sexuel, voire d’agression sexuelle. Après l’affaire Baupin qui l’a révélée comme accusatrice, elle a fondé et présidé l’association Parler (devenue En Parler en 2021), promouvant l’entraide entre victimes de violences sexuelles. Prenant la roue du mouvement #MeToo, elle devint une figure de la lutte contre les violences contre les femmes et pour l’égalité femmes-hommes en France. Elle est vice-présidente de l’université de Lille où, la vice-présidente de l’UNEF-Lille, Hafsa Askar, avait posté le 15 avril 2019 à 19:59, soit une heure seulement après le début de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris : «Jusqu’où les gens vont pleurer pour des bouts de bois? […] Vous aimez trop l’identité française alors qu’[…]objectivement c’est votre délire de petits blancs». Et une demi-heure après, le membre du bureau national Edouard Le Bert y est allé de son indigne saillie : «Ça y est drame national, une charpente de cathédrale brûle». Déjà Hafsa Askar, avait appelé en 2017 à «gazer tous les blancs, cette sous-race» sur son profil personnel.

Autre féministe, comme Sandrine Rousseau et présidente de l’UNEF à Paris, comme Hafsa Askar à Lille, Mélanie Luce, tendance majoritaire, principalement constituée de militants LFI et de partisans de Benoît Hamon, relaya en mars 2019 les appels à la censure d’une représentation des Suppliantes d’Eschyle jouée à l’université Paris-Sorbonne, au motif qu’elle recourrait à la pratique du blackface. Se caractérisant comme la première présidente racisée de l’UNEF, la Guadeloupéenne défendit le port du voile arboré par Maryam Pougetoux, responsable de la section de l’université Paris-Sorbonne (Paris-IV). Interrogée par la journaliste Sonia Mabrouk sur la réalité de l’organisation par l’UNEF de réunions en non-mixité raciale, une pratique revendiquée depuis plusieurs années par ce syndicat étudiant non-représentatif. Luce avoue précisant qu’elles se tiennent régulièrement, pour permettre aux personnes touchées par le racisme d’exprimer ce qu’elles subissent… Une partie de la classe politique (notamment LREM, à l’exclusion de la gauche dont le PS), estime que cette pratique relève de l’« indigénisme » et qu’elle constitue une forme de « séparatisme », de l’« islamo-gauchisme » ou de « racialisme », quel que soit le nom qu’on lui donne. Certains réclament des poursuites judiciaires ou la dissolution du syndicat.

Lors de sa prise de parole à l’hommage rendu à Samuel Paty, le professeur égorgé par un islamiste en situation irrégulière, Mélanie Luce, a été huée. «Collabos», entend-on à plusieurs reprises dans une vidéo filmée par l’un des participants:

Après deux heures de manifestation, Karima Delli et d’autres élus Verts ont finalement eux aussi tenté une approche de Mélenchon. D’aucuns se demandent ce qu’il est venu faire à Lille, si ce n’est pour insulter, car cette tentative s’est soldée par une scène désespérante. «On vous soutient aux régionales et vous nous envoyez balader aux départementales […] Vous êtes des faux jetons, voilà c’est tout», leur a lancé Jean-Luc Mélenchon devant les journalistes. 

«On est là pour le rassemblement», s’est évertuée la sénatrice EELV Esther Benbassa, avant de se faire rembarrer par le leader LFI : «C’est pas vrai Esther, raconte pas de conneries»Deux gauches dans toute leur irréconciliable division.