Ukraine: l’UE, gendarme du monde, prépare un nouveau train de sanctions contre la Russie

Ni la Russie, ni l’Ukraine n’est membre de l’UE: sanctions légitimes en droit ?

Force de gendarmerie européenne (FGE) et European Union Police and Civilian Services

Face à l’incursion déjà mortelle de l’Ukraine par la Russie, Bruxelles se croit investie d’un devoir d’ingérence et adopte ce jeudi un ton solennel et grave qui donne à penser que l’Union européenne aurait un droit à sanctionner. « Les dirigeants russes devront faire face à un isolement sans précédent », a déclaré, ce jeudi matin devant la presse, l’espagnol Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’Union européenne. Cette annonce de sanctions massives visant la classe dirigeante est-elle fondée en droit international ?

Emportée dans l’hystérie collecive, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a tenté de glisser un coin entre Vladimir Poutine et le peuple russe, accusant le président Vladimir Poutine de ruiner des décennies de paix sur le continent européen, contrairement à ce que souhaite le peuple russe. « Nous savons que des millions de Russes ne veulent pas la guerre », a souligné l’ancienne ministre de la Défense allemande.

Un peu plus tard dans la journée, elle a détaillé la nature des sanctions que les Vingt-Sept s’apprêtent à prendre, alors que Charles Michel, président du Conseil européen, a convoqué un sommet extraordinaire qui commencera ce soir à 20h à Bruxelles.

Le prochain « paquet » de mesures affectera sévèrement l’économie russe en augmentant le coût de l’emprunt et l’inflation et sapera la base industrielle du pays, a-t-elle indiqué, froidement. « Ces sanctions […] intensifieront les sorties de capitaux et saperont progressivement sa base industrielle. […] Nos mesures affaibliront la position technologique de la Russie dans des domaines clés grâce auxquels l’élite gagne l’essentiel de son argent. Cela va des composants de haute technologie aux logiciels de pointe », a-t-elle ensuite précisé. Ce sera le train de sanctions « le plus sévère jamais mis en oeuvre », s’est félicité Josep Borrell.

Ni l’Allemande, ni l’Espagnol n’a évoqué les mesures de rétortion auxquelles les ingérents doivent s’attendre en retour de leurs sanctions. Avec von der Leyen, Macron met-il d’ores et déjà en place les moyens de protéger le peuple français des représailles légitimes que Poutine ne manquera pas d’infliger aux Occidentaux qui s’érigent en « camp du Bien » ?