L’AP-HP réduite à lancer un appel aux dons pour acheter un matériel de pointe

L’hôpital Georges Pompidou de Paris doit demander la charité

Aurélien Rousseau, le ministre démissionnaire de la Santé, fut directeur général de l’ARS d’Ile-de-France (2018-2021) et, ce mercredi 28 décembre 2023, l’hôpital Georges Pompidou de Paris en est à lancer un appel aux dons, pour l’achat d’un appareil médical de pointe, ce qui fait hurler certains élus. Ils y voient l’illustration du manque d’investissement de l’Etat dans la santé publique.

L’appel aux dons a été lancé pour aider à l’acquisition d’un scanner à comptage photonique, un dispositif d’imagerie perçu comme une petite révolution dans le milieu médical. Seuls deux hôpitaux en sont équipés en France et aucun en région parisienne, selon les précisions mises en ligne par l’AP-HP, dont le directeur-général de 2013 à 2022 fut Martin Hirsch.

« En cette fin d’année, nous faisons appel à votre générosité pour nous aider à (en) finaliser l’acquisition », écrit l’hôpital situé dans le XVe arrondissement de Paris sur X.

Banalisation du procédé par la 7e puissance économique, derrière l’Inde

Le procédé d’appel aux dons n’a rien de récent et plusieurs ont été lancés pendant la crise sanitaire pour soutenir le personnel soignant surmobilisé et faire avancer la recherche pour la vaccination contre le coronavirus, fait-on valoir dans l’entourage de Matignon. L’AP-HP – dont Anne Hidalgo préside le Conseil de surveillance – dispose même d’une page dédiée sur son site internet (preuve que sa gestion est ce que la population est en droit d’attendre?), où il est proposé à ceux qui le souhaitent de soutenir des causes prédéfinies comme « la recherche » ou « l’accès à la santé pour tous » ou alors de laisser la Fondation décider de l’affectation du don selon « les besoins prioritaires. » En parallèle, il est aussi possible de faire un don à l’hôpital de son choix à l’intérieur du réseau de 41 hôpitaux.

Symbole d’un « PLFSS insincère » et de « l’évasion fiscale »

Mais cette annonce ne passe pas dans l’opposition. Médecin de profession, le député (Les Républicains) de l’Isère, Yannick Neuder, dénonce ainsi une « situation ubuesque »« Je n’ai cessé de le dénoncer durant l’examen de ce PLFSS insincère : 50 % de nos hôpitaux, 40 % de nos cliniques privées et 60 % de nos EHPAD sont en déficit », accuse-t-il sur X.

A l’extrême droite, l’élu du Gard Nicolas Meizonnet critique quant à lui la gestion des deniers publics, avec « des milliards d’euros jetés par les fenêtres par ceux qui nous gouvernent, » alors que « nos hôpitaux en appellent aux dons pour financer des nouvelles technologies ».

De l’autre côté de l’échiquier, le député LFI Thomas Portes – signalé pour harcèlement sexuel – y voit la conséquence d’une politique trop favorable aux plus aisés. « Pendant que Macron gave ses amis, exonère les riches d’impôts, l’hôpital public, patrimoine de celles et ceux qui n’en ont pas, est à l’os », écrit-il, non sans sa véhémence de syndicaliste d’extrême gauche dans une allusion à la suppression de l’ISF en 2018 par Macron et jamais digérée par la gauche. Son camarade Carlos Martens Bilongo, un fraudeur fiscal et social, fait pour sa part le lien entre le manque d’argent pour l’hôpital et le budget des Armées en augmentation ces prochaines années.

Hors du champ politique, l’ONG d’extrême gauche Attac a aussi ciblé « les ultra-riches et les entreprises multinationales » qui « pratiquent systématiquement l’évasion fiscale » privant ainsi l’Etat de revenus avec des conséquences sur les politiques publiques, en l’occurrence de santé. La santé serait donc ciblée: victime d’un complot réunissant ultra-riches, entreprises multinationales et armée ?

Le gouvernement accusé de « négligence à l’égard des personnes âgées » par le député socialiste Jérôme Guedj (PS)

Auteur en 2020 d’un rapport sur le vieillissement et spécialiste de la question, Jérôme Guedj appelle à l’examen au printemps d’une loi « transpartisane », conformément aux engagements du président Macron en …2019.

Le député socialiste Jérôme Guedj a accusé mercredi le gouvernement de « négligence à l’égard des personnes âgées » dans un entretien avec Le Parisien. « On va lancer une pétition parlementaire pour demander au gouvernement de mettre à l’ordre du jour la fameuse loi grand âge que le président de la République avait promise il y a cinq ans », a-t-il précisé sur Europe 1, estimant « qu’il n’y a pas une seule promesse faite de manière aussi précise qui ait été enterrée de manière aussi tonitruante ».

Rappelant que la population des 75-85 ans va « doubler dans les 25 ans qui viennent », le député de l’Essonne a mis en garde contre une « crise du vieillissement » et appelé à un « Matignon de la longévité ».

Auteur en 2020 d’un rapport sur le vieillissement et spécialiste de la question, Jérôme Guedj est convaincu qu’un « consensus politique » est possible et qu’une « loi transpartisane » peut-être rédigée en « six mois » pour être examinée au printemps.

Et la loi grand âge ?

Remettre des bancs dans l’espace public (supprimés du fait de leur occupation par des SDF, des punks à chiens ou des clandestins ), solliciter les gardiens de HLM dans la lutte contre l’isolement, créer des « ratios opposables » personnels/pensionnaires dans les Ehpad ou encore accroître la durée des interventions à domicile, etc. Autant de mesures suggérées par le député qui reconnaît néanmoins qu’il y « aura des désaccords sur la manière de financer » car « il n’est pas neutre d’aller chercher 9 à 10 milliards d’euros » par temps de tour de vis budgétaire. « Mais derrière ça, (…), c’est des créations d’emplois dans les Ehpad, dans les services à domicile, c’est de l’aménagement du territoire, c’est lutter contre la désertification en milieu rural (…), accompagner dans les quartiers », a-t-il argumenté.

La loi grand âge, promise par Macron au début de son premier quinquennat et réclamée de longue date par les professionnels, devait donner davantage de moyens au secteur, revaloriser des métiers qui peinent à recruter et préparer la France à affronter la hausse du nombre de seniors en perte d’autonomie. Maintes fois promise et reportée par l’exécutif, elle a finalement été abandonnée

Un maire se sent « abandonné » par l’Etat avant l’ouverture d’un centre pour « réfugiés »

A son tour, le maire PS de Saint-Lys dénonce le délaissement des maires : nouvel « échec collectif » ?

« La joie de vivre », ancien Ehpad, réhabilité pour des clandestins

Le mot d’ordre de l’Etat semble être d’imposer aux maires l’implantation des centres pour soi-disant « réfugiés ». Après Saint-Brévin en Loire-Atlantique, Saint-Lys en Haute-Garonne se retrouve avec l’un de ces centres et seul face â un débat local prévisible, puisqu’il est général en France depuis de nombreux mois. Entre le manque d’information des services de l’Etat à l’origine du projet et une opposition déterminée, un maire socialiste qui se targue donc d’humanisme exemplaire, Serge Deuilhé, tente de sensibiliser le gouvernement à la galère qu’il impose aux élus locaux, alors même qu’un de ses membres, Dominique Faure, est ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales. Ironie de l’histoire, elle est adhérente au Parti radical, élue députée de …Haute-Garonne, après avoir dirigé un cabinet de conseil en ressources humaines. La macronie, c’est le royaume d’Ubu.

Il demande à être « enfin entendu ». « Ça pourrait se passer comme à Saint-Brévin… » Serge Deuilhé, maire PS de Saint-Lys en Haute-Garonne, s’inquiète d’un mépris global, vertical, depuis Paris, et horizontal, des administrés mécontents de leurs maires, « premiers interlocuteurs de la population« , mais piégés entre le marteau et l’enclume.

« Les maires sont les premiers relais de la population, on reste le premier interlocuteur. Sur ce dossier, quand on me demande, je n’ai pas l’information, donc je me sens abandonné« , déplore l’élu. Si Serge Deuilhé n’a reçu « que«  des insultes « sur les réseaux sociaux« , il l’assure : « j’ai des collègues voisins qui ont reçu des lettres de menaces de mort ! » Une situation qui rappelle celle connue il y a quelques semaines à Saint-Brévin-les-Pins où la maison du maire a été incendiée.

Si la situation à Saint-Lys n’a pas encore atteint le niveau inflammable qu’a connu Yannick Morez, le maire de Saint-Brévin-les-Pins, victime d’incendiaires à son domicile, Serge Deuilhé se retrouve seul face à ses administrés qui s’interrogent sur l’opportunité du projet de Centre de préparation au retour à 24 km au nord de Toulouse. Les CPAR permettent l’hébergement temporaire et l’accompagnement social de personnes déboutées de leur demande d’asile et adhérant volontairement au programme d’aide au retour – déployé par l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) – dans leur pays d’origine.

Cette structure accueille et accompagne les personnes déboutées de leur demande d’asile. Dans une lettre ouverte au président Macron (pdf), l’élu alerte sur le manque de coordination de l’Etat avec ses élus locaux. 

A la suite de son courrier, Serge Deuilhé a été reçu « assez rapidement » par le sous-préfet de la Haute-Garonne, Jean-Luc Blondel. Ce dernier a tenu à s’expliquer sur ce « problème de communication » et assure qu’il n’y a « absolument aucune intention de dissimulation de quoi que ce soit« .

« On ne se sent pas entendu »

« On travaille avec la préfecture depuis deux ans. La dernière réunion date du 24 mars dernier, et j’y ai eu des informations, raconte Serge Deuilhé. Cependant, d’autres informations sont arrivées entre temps sans que je sois au courant.«  Alors que le CPAR de Saint-Lys devait être ouvert en 2024, il devrait finalement être ouvert en juin.

A Saint-Lys, en Haute-Garonne, un ancien Ehpad (“La Joie de vivre”) va être transformé en Centre de préparation au retour. Le projet a été avancé de quelques mois, sans que le maire Serge Deuilhé soit informé. 

Dissimulation d’informations

L’Etat cache des informations au maire, élu de terrain, de proximité et de premier recours pour les citoyens. Dans une tribune libre pour justifier ces accusations, le maire rend public le mépris de l’Etat pour les Saint-Lysiennes et les Saint-Lysiens. « Après investigations, mon équipe et moi-même avons découvert en 2021 le projet de création d’un Centre de Préparation au Retour (CPAR) sur le territoire communal. Porté par la société ADOMA, filiale de la CDC Habitat, mandatée par l’Etat, ce projet correspond à la déclinaison de la politique nationale migratoire mise en place par le gouvernement.

Nous ne nous sommes pas opposés à l’accueil de cette structure. Nous avons toujours promu l’écoute et la négociation pour travailler à une solution acceptable, en matière de cohésion sociale et territoriale. Depuis cette date, je n’ai eu de cesse de solliciter les services déconcentrés de l’Etat pour obtenir notamment des précisions et une meilleure transparence sur la gestion du dossier. Ces demandes n’ont pas été suivies d’effet. Lors d’une rencontre en présence d’ADOMA et des services préfectoraux, le 24 mars dernier, il nous a été indiqué que la cession du bâtiment (EHPAD) aurait lieu en septembre 2023, que des travaux d’une durée de six mois seraient effectués avant l’arrivée effective des premiers occupants, prévue pour le début de l’année 2024. Or, lors du dernier conseil municipal du 22 mai, ce sont des élus d’opposition qui m’ont appris que la cession était programmée fin mai et que l’arrivée des premiers résidents était prévue fin juin. En interrogeant immédiatement les services de l’Etat sur ces éléments, j’en ai eu confirmation alors même qu’aucune information ne m’était parvenue. Je ne peux accepter une telle situation. »

Serge Deuilhé l’a su en conseil municipal : « ce sont des élus d’opposition qui m’ont appris que la cession était programmée fin mai et que l’arrivée des premiers résidents était prévue fin juin. En interrogeant immédiatement les services de l’Etat sur ces éléments, j’en ai eu la confirmation, alors même que l’information ne m’était pas parvenue.« 

Sur ce dossier, quand on me demande, je n’ai pas l’information, donc je me sens abandonné« , déplore l’élu. Si Serge Deuilhé n’a reçu « que«  des insultes « sur les réseaux sociaux« , il l’assure : « j’ai des collègues voisins qui ont reçu des lettres de menaces de mort ! » Une situation qui rappelle celle connue il y a quelques semaines à Saint-Brévin-les-Pins où la maison du maire a été incendiée, de nuit, pendant le sommeil de la famille.

Le maire de Saint-Lys « attend des actes ». Selon la préfecture, les choses devraient bouger rapidement. Une prochaine réunion entre les services de l’Etat et le maire de Saint-Lys est « programmée courant juin« . A la veille de l’ouverture du centre.

Mznque de formation des maires? Décryptage de Philippe Caverivière:

Estrosi se dresse contre l’installation du cirque Zavatta à Nice

«Vous êtes une honte pour la condition animale !», selon le maire sous emprise animaliste

Seuls, parmi les étrangers, les clandestins bénéficient d’une tolérance au passage par Nice et son arrière-pays. La vallée de La Roya est accueillante : le berger-bobo Cédric Herrou les y attire et y chouchoute ses protégés.

Les étrangers à la peau blanche sont-ils malvenus à Nice ?

L’accueil des gens du voyage reste, à la différence des Afghans et des Somaliens, un problème récurrent dans le Var et les Alpes-Maritimes. Mais, en fait, en période estivale, les grands rassemblements ponctuels peuvent néanmoins mobiliser jusqu’à 150 ou 200 caravanes, notamment lors de convois pour se rendre à des événements évangéliques.

Mais alors, pourquoi l’installation passagère des cirques et de leur animaux dits sauvages – bien que nés en captivité de parents eux-mêmes dressés – est-elle interdite dans un nombre grandissant de communes ? Le cirque Zavatta,  ou ce qui en reste, a fait étape illégalement ce lundi matin sur un terrain privé appartenant à la Métropole Nice Côte d’Azur. Christian Estrosi, qui a déposé plainte, est allé sur place lundi.

Le courageux Estrosi est-il suffisamment protégé
des fauves en liberté
du cirque Zavatta
par sa garde rapprochée ?

Dans la matinée, un peu après 9h, les services de la Métropole présidée par Estrosi ont eu la surprise de voir arriver le cirque Zavatta sur l’un de ses terrains privés. De fait, une vingtaine de camions et caravanes, transportant quelque cinquante animaux « sauvages », se sont installés sans aucune autorisation préalable au milieu de ce terrain vague gadouilleux, situé au nord ouest de Nice, à proximité de la zone commerciale Lingostière. Le convoi extraordinaire a pu franchir la barrière fermée, mais non cadenassée.

L’important était de débâcher les camions de la ménagerie et de permettre aux animaux de sortir.

La réaction de la Ville et de la Métropole ne s’est pas faite attendre. D’abord, par la voix d’Anthony Borré, le premier adjoint au maire délégué à la Sécurité, qui a signifié sur Twitter son refus catégorique, ainsi que celui de Christian Estrosi, a posteriori, d’accueillir le cirque Zavatta à Nice «alors qu’ils exploitent des animaux sauvages». Dans l’imaginaire collectif et selon les animalistes. «Je me suis entretenu avec le préfet et je vais saisir le procureur de la République pour que l’ordre soit rétabli», a indiqué de son côté le premier magistrat de la cité et président de la Métropole, confirmant qu’une plainte allait être déposée contre les circassiens.

Les animalistes appartiennent à un courant de l’ « éthique » qui se prévaut de l’éthologie (une science, ou plutôt une discipline, comme peut l’être la sociologie) et qui défend les « droits » des animaux (la loi dispose aussi que les personnes qui endommagent totalement ou partiellement des arbres sans l’autorisation du ministère public ou sans le consentement du propriétaire de l’arbre sont tenus de payer des dommages réels ainsi que des dommages-intérêts punitifs). Ce courant soutient que les animaux non humains sont des êtres sensibles capables de souffrir, et par-là même dignes de considération morale par les êtres humains.

En début d’après-midi, un peu après 13h30, Christian Estrosi, accompagné de plusieurs adjoints et du préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalès, s’est rendu sur place. Sous escorte policière (municipale et nationale), l’édile a fait part de son indignation aux responsables du cirque lors d’un échange particulièrement tendu, chacun campant sur ses positions. «La loi l’autorise. Le seul hors la loi aujourd’hui, c’est Monsieur le maire. Il n’a pas le droit d’interdire de cirque avec animaux. Si je vous colle un procès vous êtes sûr de perdre tout de suite», s’est défendu John Zavatta, très remonté.

Allez au diable !

«Si on a une solution de repli, on quittera les lieux» , a affirmé le directeur du cirque, le maire de Nice l’envoyant se faire voir «en Italie ou je ne sais où, mais pas ici !» 

Estrosi envoie-t-il la facture
à l’association niçoise
« Tous citoyens » de
David Nakache ?

« On vous enverra la facture de tout ce que vous avez coûté à la collectivité. Nous allons aller, avec notre référé d’heure à heure, tranquillement devant la justice qui aura à trancher » (Christian Estrosi, maire de Nice et président de la Métropole Nice Côte d’Azur)

Le maire de Nice a-t-il plus d’égards pour « Tous citoyens » présidé par David Nakache, chargé de mission économie circulaire et déchets chez Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et qui a déclaré que Nice a « un maire xénophobe » ?

«Il n’y aura pas de cirque avec animaux à Nice, vous n’avez pas d’autorisation, lui a répondu l’édile Horizon, l’invitant tout à coup à se calmer, après lui avoir enjoint de quitter les lieux et menacé. On vous enverra la facture de tout ce que vous avez coûté à la collectivité. Nous allons aller, avec notre référé d’heure à heure, tranquillement devant la justice qui aura à trancher.»

Et de réaffirmer sa position en rappelant qu’un arrêté avait été pris il y a trois ans, interdisant tout cirque avec animaux à Nice : «Cet arrêté n’ayant pas été rejeté par le contrôle de légalité, j’entends bien continuer cette politique mise en œuvre à Nice.»

Nice-Matin, dont le seul et unique actionnaire du groupe est le milliardaire Xavier Niel, gendre de Bernard Arnauld (LVMH) et actionnaire de plusieurs media dont Le Monde

«Si on a une solution de repli on quittera les lieux», a rétorqué le circassien, le maire l’invitant à trouver un emplacement «en Italie ou je ne sais où, mais pas ici !» Et Anthony Borré de surenchérir : «Il y a des procédures à respecter. Vous êtes ici sur le patrimoine des Niçois.» Après plusieurs minutes d’un dialogue de sourds, la tension est encore montée d’un cran lorsque Christian Estrosi a signifié à ses interlocuteurs qu’ils étaient «une menace à l’ordre public». «La menace ce n’est pas nous, c’est ceux qui vendent de la drogue dans les quartiers!» lui a répondu Alexandre Zavatta. Le président de la Métropole s’est alors emporté, fustigeant les conditions de vie des animaux sauvages dans les camions. En fait des animaux nés en captivité et présentés aux enfants des écoles qui ne les verraient pas en vrai sans les ménageries. «Transporter un hippopotame dans du matériel comme ça, c’est honteux. Vous êtes une honte pour la condition animale!» a-t-il lancé, avant de tourner les talons.

L’équipe de « Zone Interdite » a révélé des actes de maltraitance dans cette maison de retraite, Ehpad situé à Roquebrune-Cap-Martin (06), à 35 km de Nice, un établissement privé appartenant au groupe Orpea, dont les pratiques scandaleuses ont été révélées début 2022 par le livre « Le Fossoyeurs ». Estrosi a-,-t-il convoqué des photoreporteurs pour exprimer son indignation pour la condition humaine ?

La même situation dans d’autres villes de la région

Alexandre Zavatta, hors de lui, appelant les membres du cirque à sortir les camions pour bloquer la route.
Alexandre Zavatta, hors de lui, appelant les membres du cirque à sortir les camions
pour bloquer la route. 

« Le cirque Zavatta n’en est pas à son coup d’essai dans la région, » écrit Nice-Matin, acteur partisan du formatage de l’opinion publique.

Pour 74 % des Français, l’hébergement des animaux de cirques ne serait pas compatible avec les besoins naturels des espèces (29/10/19)

Nice-Matin justifie l’opération médiatique menée par Estrosi en citant des cas voisins. En janvier dernier à Six-Fours, près de Toulon, le maire était lui aussi monté au créneau pour les mêmes raisons. Idem à Cannes, la semaine dernière. La mairie avait conditionné l’accord d’installation du cirque à l’absence d’animaux sauvages. Un engagement qu’il n’a pas tenu. «Sur 36.000 communes en France, il n’y en a que 3% qui ne veulent pas de nous, soit une soixantaine environ. Donc dans l’ensemble ça se passe très bien. Et pour les animaux, nous avons des diplômes que l’Etat nous a remis, ça s’appelle le certificat de capacité pour la détention d’animaux sauvages. A Cannes, nous avons eu un rapport des services vétérinaires et ça a été positif», fait encore valoir John Zavatta, un professionnel qui vit avec ses animaux.

Nice-Matin cite John Zavatta, mais pourquoi ne pas rapporter la totalité de l’argumentaire du professionnel ?

Estrosi n’a pas daigné donner suite aux demandes d’autorisation d’installation:

Issus d’une famille italienne du cirque vieille de près d’un siècle, les Zavatta n’ont pas de leçon d’humanité à recevoir:

La magie du cirque, ce n’est pas seulement le Cirque de Pékin et ses jongleries avec assiettes ou « le plus grand cabaret du monde », spectacle de music-hall, sans chapiteau, présenté par Patrick Sébastien. Maintenant, que compte donc faire Estrosi des fauves sans domicile sur son territoire ? Leur couper l’eau ?

Orpea passe sous le contrôle de l’Etat

Les Français financent le sauvetage de leurs Ehpad, une dette de 3,5 milliards

Bras financier de l’Etat, la Caisse des dépôts prend Orpea en charge. Un accord aurait été trouvé avec l’Etat et des créanciers pour qu’ils tirent un trait sur une partie de la dette du groupe français, géant mondial des Ehpad (72.000 salariés, 255.000 patients et résidents dans ses établissements), qui risquait de ne plus pouvoir poursuivre son activité.

Il y a un an, le 26 janvier 2022, la publication du livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet avait déclenché un séisme dans le groupe français : procédures judiciaires lancées par l’Etat pour maltraitances institutionnelles et détournement d’argent public, licenciement de la direction, vente d’actifs immobiliers, procédure amiable de conciliation ouverte fin octobre 2022 pour aboutir à une restructuration financière avant la mi-février, alors que le groupe croule sous 9 milliards de dettes…

Un accord aurait enfin été trouvé avec l’Etat et des créanciers financiers détenant une partie de la dette non sécurisée d’Orpea pour qu’ils tirent « un trait sur 70 % de 3,5 milliards d’euros de dette », assure Libération. Cet accord devrait soulager Orpea, qui risquait de se retrouver à court de liquidités.

Le groupe pourrait ainsi poursuivre son activité et lancer l’augmentation de capital comprise entre 1,3 et 1,5 milliard d’euros nécessaire, selon son nouveau directeur général, Laurent Guillot, pour mettre en œuvre son « plan de transformation ». Un vaste plan de recrutement avait déjà été lancé pour pallier le manque de personnel.

Les exigences de la CDC

Si la CDC devenait actionnaire majoritaire, ce serait « une garantie contre les dérives de l’ancienne équipe dirigeante », se félicite Loïc Le Noc, le secrétaire national de la CFDT-Santé-sociaux. L’Etat pourrait exiger l’absence de versement de dividendes aux actionnaires et une hausse du ratio soignants/résidents (actuellement en moyenne de 3 soignants pour 10 résidents).

« C’est, a priori, une bonne nouvelle pour les salariés et les pensionnaires d’Orpea, estime Victor Castanet. Si la CDC poursuit ses engagements, elle réduira les exigences de rentabilité du groupe. Ce qui veut dire moins de pression financière sur ses Ehpad et cliniques, plus de dépenses en produit de santé et en masse salariale. Et donc, au final, une diminution des risques de maltraitance systémique et une amélioration des conditions de travail des soignants. Cela marque un tournant pour le groupe. Et possiblement pour tout le milieu de la dépendance. »

Scandale Orpea : une perquisition est en cours au siège de l’entreprise

Les gendarmes procèdent actuellement à la visite des locaux de la société situés dans les Hauts-de-Seine

L’acronyme du groupe Orpea est
Ouverture. Respect. Présence. Ecoute. Accueil

L’entreprise Orpea est visée depuis avril par une enquête pour des soupçons de maltraitance institutionnelle et d’infractions financières. Une perquisition était en cours mercredi 8 juin au siège du groupe privé d’Ehpad Orpea à Puteaux (Hauts-de-Seine), a-t-on appris ce matin. Une dizaine de gendarmes de la Section de recherche de Versailles et de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique sont entrés dans le siège de l’entreprise en début de matinée.

L’OCLAESP arrive clairement après que les faits ont été révélés… La direction d’Orpea a confirmé qu‘une perquisition est « en cours » au siège et dans ses directions régionales. Dans la foulée de cette annonce, le titre Orpea a chuté de plus de 5 % à la Bourse de Paris.

Brigitte Bourguignon ou la prime à l’incompétence

La promue ministre de plein exercice était ministre déléguée chargée de l’Autonomie auprès du ministère des Solidarités et de la Santé, dans le gouvernement Jean Castex. Si elle a eu connaissance du problème des maltraitances aux personnes âgées, elle a du « regarder » le dossier « sur la table » depuis 2017 qu’elle est au gouvernement. Ca valait bien de recevoir le maroquin de la Santé en récompense : en mai 2022, Macron a fait de cette sexagénaire sa ministre de la Santé et de la Prévention, dans le gouvernement Elisabeth Borne. Le sortant, Olivier Véran, a été rétrogradé ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement.

Véran va devoir mettre de l’eau dans son vin

Paradoxe macronien, le meilleur choix de Macron pour établir de bonnes relations avec le prochain Parlement est celui qui les avait maltraités.

En novembre 2020, l’ex-médecin neurologue avait disjoncté en pleine séance de l’Assemblée nationale:

Il avait en outre humilié la médecin psychiatre et députée Martine Wonner devant ses confrères:

Si Véran doit consulter avant que la nouvelle législature soit en place, ce n’est pas Martine Wonner qui pourra l’aider.

Les perquisitions en cours visent à « effectuer des vérifications » dans l’enquête ouverte après un signalement du gouvernement adressé en mars au parquet de Nanterre, à la suite de la publication du livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet qui a révélé le pot aux roses.

Cette enquête a été jointe à d’autres investigations, lancées en février, pour « faux et usage de faux et infraction à la législation sur le travail en recourant abusivement à des contrats à durée déterminée ».

Le parquet de Nanterre n’a pas souhaité la transparence dans l’immédiat. L’ouvrage Les Fossoyeurs accuse Orpea de graves manquements dans la gestion de ses établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), ce que réfute le groupe.

Présidentielle: le président sortant ne décolle pas du sociétal

Macron évoque l’euthanasie, mais la presse ne fait pas écho

Euthanasie, méthode Macron de gestion du grand âge, des Ehpad et de Orpea

Brigitte Macron est fixée sur son avenir. Macron s’est en effet confié à des habitants sur le thème de l’euthanasie. Lors de son déplacement à Fouras, en Charente-Maritime, il a confié qu‘il est « favorable à ce qu’on évolue vers le modèle belge », mais sans expliciter: s’il était réélu, il pousserait pour la dépénalisation de l’euthanasie.

Cette confession a été captée par les micros d’Europe 1. Le casseur du secteur politique répondait à des sympathisants. « Je vous donne un avis personnel parce que je pense qu’il faut un débat dans la société sur un tel sujet. Je suis favorable à ce qu’on évolue vers le modèle belge« , a-t-il prévenu. Ce modèle signifie une dépénalisation de l’euthanasie.

Les cinq années à venir seraient encore sociétales: euthanasie, cannabis, GPA, etc

Macron, qui n’avait pas pris d’engagement sur la loi Claeys-Leonetti de 2005, a précisé que « le sujet a été mis sur la table avec les membres du Comité national d’éthique » au moment de la loi bioéthique du 2 août 2021, qui élargit la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules et donne de nouveaux droits aux enfants nés d’une PMA. Elle contient d’autres dispositions, notamment sur l’autoconservation des gamètes hors motif médical, la recherche sur les embryons et les cellules souches. « On s’est interrogé », continue le président-sortant, « je n’avais pas de mandat démocratique pour faire ça et il n’y a pas consensus dans la société », reconnaît le candidat à sa réélection.

Devant une femme qui lui parle de son ami âgé de 40 ans, Macron insiste pour dire qu’il a pris l’engagement de faire évoluer le sujet « en faisant une convention citoyenne pour qu’elle fasse accoucher [sic] un consensus ». S’il écarte le modèle suisse, un modèle d’assistance au suicide (en 2020, 1.280 personnes ont reçu une assistance au suicide en Suisse de la part d’Exit, soit 68 de plus que l’année précédente), le modèle belge « est différent et il permet de traiter des cas comme celui de votre ami, qui sont des maladies dégénératives connues où l’on sait qu’il y a une issue fatale« , a argumenté le candidat en habit de président en vraie-fausse campagne.

Le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale s’interroge sur une 3e dose en Ehpad

Après les Ehpad, les autres: et aussi les non-vaccinés complets ?

Depuis mai (2021, les clusters en Ehpad alertent sur la nécessité d’administrer une troisième dose de vaccin aux personnes âgées « immuno-sénescentes » à l’instar des personnes immunodéprimées. Après bientôt trois mois, difficile d’affirmer que Macron serait pro-actif !

Dans une note du 7 mai, le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, présidé par l’immunologiste Alain Fischer, s’interroge sur la question d’administrer une troisième dose de vaccin aux personnes âgées résidant en Ehpad. « La couverture vaccinale en Ehpad est très élevée, c’est une réussite importante de la campagne de vaccination », se félicite-t-il, mais des clusters survenus dans une trentaine d’établissements créent « un signal d’alerte sur la protection conférée par la vaccination chez les personnes très âgées ».

Et de citer une étude réalisée à Montpellier qui montre que la vaccination des personnes en Ehpad permet de réduire la sévérité des cas de Covid-19 mais n’empêche pas l’infection et la survenue de clusters. Il ajoute encore qu’une étude danoise en vie réelle a de plus démontré une efficacité vaccinale de 64% seulement en Ehpad.

Enfin, d’après une étude menée par le professeur de gériatrie à la Sorbonne et chef du pôle de gériatrie de l’hôpital Charles-Foix à Ivry-sur-Seine, Joël Belmin, et s’appuyant sur 27 clusters recensés en mars et avril 2021, l’efficacité du vaccin Pfizer chez les résidents d’Ehpad serait de 35% pour la prévention de l’infection, 59% pour la prévention des formes graves, et 75% pour la prévention des décès (résultats non publiés en cours de soumission).

« Ce signal d’alerte n’appelle pas une intervention immédiate mais pose la question d’administrer une troisième dose de vaccin aux personnes âgées résidant en Ehpad, qui sont « immuno-sénescentes », sur un rationnel comparable à celui de la troisième dose destinée aux personnes profondément immunodéprimées », résume le Conseil.

Il y a trois mois, il formulait les recommandations suivantes :

– poursuivre le recueil de données concernant l’efficacité de la vaccination chez les personnes âgées ;

– s’assurer du statut vaccinal des nouveaux entrants en Ehpad avant l’admission ;

– continuer à inciter les professionnels travaillant à se faire vacciner, « pour corriger la situation actuelle anormale de couverture vaccinale ne s’élevant qu’à 60% environ » ;

– mettre en place des stratégies de vaccination « en anneau » dans les Ehpad dès le premier cas confirmé : vaccination des résidents et des soignants non encore vaccinés, administration d’une 3e dose aux résidents déjà vaccinés, et vaccination des familles des résidents et des soignants.

Variant Delta : « Le seul moyen d’échapper à une 4e vague, c’est la vaccination »

Les gestes-barrière ne sont pas une protection suffisante, affirme René-Paul Savary, sénateur LR.

Un centre de vaccination contre le Covid-19, le 5 mai 2021 à Toulouse

Le premier ministre et le ministre de la Santé étaient en déplacement dans les Landes ce jeudi 24 juin, pour y annoncer des mesures spécifiques au département qui connaît une reprise de l’épidémie. La circulation du virus alpha baisse partout en France, mais la présence du variant Delta, lui, connaît une progression rapide, comme dans d’autres pays du monde.

« L’épidémie est toujours là. » L’arrivée de l’été, la baisse de la circulation du virus et la levée des restrictions sanitaires pourraient presque le faire oublier. En marge d’un sommet de l’Union européenne à Bruxelles, Macron a appelé à davantage de vigilance, constatant que ce variant « se diffuse beaucoup plus rapidement que les précédents ». Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), le variant Delta sera prédominant en Europe d’ici la fin de l’été et pourrait représenter 90 % des nouveaux cas de Covid-19.

Ce jeudi, le premier ministre Castex et le ministre de la Santé Véran étaient en déplacement à Mont-de-Marsan dans les Landes, un département qui connaît une reprise de l’épidémie avec une présence du variant Delta (ex-variant Indien). Le variant représente 70 % des nouvelles contaminations, selon l’ARS qui précise que ce pourcentage ne porte que sur 126 tests.

La visite de Jean Castex et du ministre de la Santé fait aussi suite à la découverte d’un cluster dans un Ehpad de Pontonx-sur-l’Adour. 23 résidents et 6 membres du personnel ont été testés positifs. Sur les 23 résidents contaminés, 21 étaient totalement vaccinés, avec deux doses. Trois d’entre eux ont été hospitalisés, sans être transférés en réanimation.

Dans le département du Sud-Ouest, « la situation n’est pas catastrophique, l’épidémie est sous maîtrise, mais il ne faudrait pas que la situation des Landes préfigure le développement de ce variant, a assuré Jean Castex. Une préoccupation est liée à ce variant Delta, qui progresse sans doute un peu inexorablement partout ». Le ministre a annoncé des mesures renforcées dans le département avec une campagne de tests et un acheminement de 20.000 doses supplémentaires, utiles et efficaces, si les Français se déplacent mieux que pour les régionales. Et si Véran ne deshabille pas Pierre pour habiller Kevin.

Faut-il contraindre les personnels soignants à la vaccination ? Auditionné au Sénat hier, le ministre de la Santé a abordé le cas de l’Ehpad de Pontonx-sur-l’Adour, s’exaspérant qu’une partie du personnel n’ait pas été vaccinée. Olivier Véran n’exclut pas de proposer – mais en septembre – la vaccination obligatoire pour les soignants et les personnels des Ehpad : « Je ne laisserai pas les Ehpad à nouveau, infectés par le virus »… Peuvent-ils avoir confiance?

Médecin de formation, le sénateur socialiste Bernard Jomier attend les prochaines modélisations pour se prononcer sur la vaccination obligatoire des soignants mais pressent que « ce sera un objet de débat ». Selon lui, « il pourrait y avoir une 4e vague mais pas avec un nombre important de formes graves, d’hospitalisations, de décès. Est-ce un schéma acceptable pour autant ? Je ne pense pas qu’il soit souhaitable de laisser le virus circuler », répond le sénateur socialiste. Il estime que les mesures de restrictions ne peuvent être la première réponse et qu’il faut en appeler à la responsabilité des soignants.

Quand on est directement menacé, on raisonne autrement. Pour la sénatrice des Landes, Monique Lubin (PS), c’est en revanche impensable « de savoir que parmi les personnels des Ehpad, certains ne sont pas vaccinés ». Elle rappelle la souffrance connue par les familles et les résidents avec l’arrêt des visites. La sénatrice rejoint donc la position du ministre, mais s’étonne de cette séquence de « communication ».

« Il ne s’agit pas de minimiser mais ça procède d’une dramatisation du sujet qui n’a pas lieu d’être », estime-t-elle en rappelant que les résidents étaient en majorité, asymptomatiques. Ce qui l’agace également est d’avoir été fixée sur la situation et informée de la visite ministérielle par voie de presse. « En tant que parlementaire, je n’ai reçu aucun message d’alerte. Nous avons été prévenus, hier, de la visite du ministre mais rien de plus », indique Monique Lubin. La sénatrice s’inquiète aussi de la couverture médiatique autour de la contamination de résidents d’Ehpad pourtant vaccinés. Le manque de transparence autour de cette situation pourrait, selon elle, favoriser le discours des anti-vaccins.

René-Paul Savary (LR), médecin de formation et ancien vice-président de la commission d’enquête sur la gestion de la pandémie, apporte une explication simple : « La vaccination amoindrit les risques de développer des formes graves et réduit la charge virale, mais les personnes âgées ont moins d’immunité que celles qui sont dans la force de l’âge ».

« Il y a besoin de maintenir une vigilance et peut-être que le message n’est pas suffisamment clair. On n’entend plus parler de l’application ‘Tous anti Covid’ par exemple », remarque aussi le sénateur de la Marne.

Hier, en Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, indiquait que le variant Delta représentait entre 9 et 10 % des contaminations sur le territoire national. Deux fois plus que la semaine dernière où il ne représentait que 4,6 % des tests positifs.

Dans la course entre les variants, il y a fort à parier que c’est le variant Delta qui va prendre le dessus, « c’est le principe même des virus », explique René-Paul Savary qui insiste : « Le seul moyen d’échapper à une 4e vague, c’est la vaccination ».

EHPAD: des auxiliaires de vie ont dépouillé des résidents

C’est en Seine-Saint-Denis… visant des mécréants en situation de (grande) faiblesse !

Tous les auxiliaires de vie ne sont pas suspects de vols,
pas plus que les musulmans d’islamisme

Trois salariés travaillant dans une maison de retraite de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et une clinique parisienne viennent d’être condamnés à des peines de prison. Ils ont été confondus pour des vols de cartes bancaires et chéquiers au préjudice de pensionnaires très âgés.

Trois personnes ont opéré une série de vols sur les comptes de retraités, âgés de 74 à 92 ans. Le préjudice s’élèverait à 80.000 euros.

Un trio de »victimes »… Deux femmes, employées comme auxiliaire de vie et aide-soignante, et un homme, également auxiliaire de vie, viennent d’être confondus pour une série de vols commis dans un Ehpad de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et la clinique des Buttes-Chaumont à Paris (XIXe).

Trois personnes ont opéré une série de vols sur les comptes de retraités, âgés de 74 à 92 ans. Le préjudice s'élèverait à 80000 euros. (Illustration) LP/Jean-Nicholas Guillo
Une proie

Les deux principales autrices ont été condamnées, le 30 avril, à 2 ans de prison, dont un an avec sursis par les juges du tribunal de Bobigny. Leur complice a écopé de 1 an de prison, assorti du sursis. Le préjudice subi s’élève à près de 80.000 euros.

Les enquêteurs de la brigade des enquêtes d’initiative (BEI) du commissariat de Rosny-sous-Bois se sont mis sur la piste de ces trois salariés indélicats après le signalement, en novembre 2020, de la directrice d’une maison de retraite de la ville. Entendue par la police, cette dernière confie qu’une de ses résidentes aurait été victime du vol de sa carte bancaire, de son chéquier et de son téléphone. Très vite, une employée de cet Ehpad indique aux policiers que l’une de ses collègues a déjà fait l’objet, par le passé, d’accusations de vol dans un autre établissement.

Le mari trompé signale les vols de sa femme

Les policiers ciblent rapidement deux femmes, âgées de 30 et 32 ans, domiciliées à Montreuil (PCF) et au Blanc-Mesnil (PCF jusqu’en 2014) en Seine-Saint-Denis. Une autre employée de la même maison de retraite de Rosny-sous-Bois explique aussi à la police avoir assisté à une scène bien singulière : le mari de l’une des deux salariées suspectes est venu faire un scandale sur son lieu de travail, après avoir découvert l’infidélité de sa compagne. Dans sa colère, le mari trompé révèke que sa sa femme dépouille régulièrement les retraités dont elle a la charge. La même témoin aurait également reçu les confidences de l’une des femmes indélicates. Cette dernière lui aurait alors avoué voler les moyens de paiement de plusieurs victimes avec sa collègue.

Leur troisième comparse, décrit comme « trop gourmand », aurait finalement été mis de côté par les deux principales protagonistes.

Les comptes d’une victime vidés de 25.000 euros

Les investigations ont permis d’établir qu’une première victime avait vu ses comptes vidés de près de 25.000 euros en l’espace de quelques mois. Une somme utilisée par les voleuses pour multiplier les achats de vêtements et accessoires de luxe. Les policiers de la BEI ont aussi découvert que les voleuses avaient recours à des membres de leur entourage pour encaisser des chèques dérobés à leurs victimes et rédigés à leur nom. Le compte bancaire d’un enfant décédé aurait notamment servi pour faciliter le dépôt de quelques chèques… Plusieurs patients de la clinique des Buttes-Chaumont à Paris XIXe ont également été victimes de l’odieux duo.

Tous les Français sont-ils indistinctement sur ce modèle?

L’étude du planning d’une des suspects a permis de constater sa présence au moment des vols. « Les deux principales protagonistes de cette affaire effectuaient des vacations dans différents établissements d’accueil et de soin de retraités, souligne une source judiciaire. Elles ont été interpellées le 27 avril avant de reconnaître, tout ou partie, des faits reprochés. Nous sommes face à deux femmes, particulièrement cupides. » Au cours des perquisitions de leur domicile, les enquêteurs ont saisi 1.000 euros en argent liquide, ainsi que des chaussures et des vêtements de luxe pour une valeur estimée à 32.000 euros.

Les aides sociales déversées sur le 9.3 sont tellement justifiées, si vous demandez à Troussel.

Quelques dizaines de Parisiens seulement vaccinées à Paris, dénonce Emmanuel Grégoire

Le socialiste appelle le gouvernement à changer de stratégie.

Urgence à décongeler Véran

Le premier adjoint d’Hidalgo tire la sonnette d’alarme sur le retard de Macron.

Neuf jours après le début de la campagne de vaccination contre la Covid-19, seule une cinquantaine de personnes ont reçu le vaccin Pfizer à Paris. Le premier adjoint (PS) d’Anne Hidalgo demande au gouvernement de revoir sa stratégie pour arrêter ce « fiasco ».

« Il y a besoin d’une plus grande transparence pour comprendre », affirme Emmanuel Grégoire (PS), face à la stratégie de vaccination contre la Covid-19. 

 Face à la stratégie de vaccination contre la Covid-19, « il y a besoin d’une plus grande transparence pour comprendre » affirme Emmanuel Grégoire, premier adjoint (PS) à la mairie de Paris.

La grogne monte contre la lenteur de la campagne de vaccination contre le coronavirus. A Paris, où en est-on ?

Emmanuel Grégoire. Nous sommes très inquiets de l’ampleur du retard pris dans cette campagne. Les comparaisons internationales montrent un décrochage spectaculaire de la France par rapport aux autres pays. A vrai dire, nous sommes assez stupéfaits, pour ne pas dire franchement mécontents, du déroulé de cette opération.

VIDÉO. Covid-19 : centenaire, politiques ou soignants… Les pays de l’UE ont leurs premiers vaccinés

Pourquoi ?

Depuis des mois nous avons proposé de mettre à disposition des lieux de vaccination pour permettre une campagne de vaccination massive. Nous avons proposé que la ville se porte acquéreur de congélateurs. On nous a répondu que les fournisseurs ne nous livreraient pas. Nous avons aussi proposé la mise à disposition de personnel soignant municipal pour accélérer l’opération. A chaque fois, nous avons reçu un avis défavorable du gouvernement ou une non-réponse pour les lieux. Et pour quel résultat ? Aujourd’hui, neuf jours après le début de la campagne, seules 516 personnes ont été vaccinées sur toute la France ! C’est une perte de temps immense ! Et ce que nous perdons maintenant, nous ne le rattraperons jamais. C’est de la perte de chance à court terme sur la santé des Français et c’est faire peser sur l’économie des mesures de contraintes plus longues.

Fin décembre, Anne Souyris, l’adjointe chargée de la Santé, annonçait que la vaccination à Paris devait débuter dans les 15 Ehpad municipaux. Où en êtes-vous ?

Il n’y a pas eu de vaccination dans les Ehpad municipaux mais une phase test dans deux et dans une unité de soins intensifs. Nous sommes tout juste sollicités par les autorités sanitaires pour commencer le déploiement expérimental dans les Ehpad de la Ville. Nous, nous ne demandons pas des expérimentations mais une vaccination massive ! Or, aujourd’hui quand nous demandons des vaccins, on nous répond qu’on ne peut pas en avoir.

Il n’y a pas de doses disponibles ?

Nous nous interrogeons : les doses ne sont-elles pas disponibles ou ne souhaitent-ils pas nous confier la vaccination ? Nous ne savons pas. Où sont les 500.000 vaccins annoncés ? Il y a soi-disant six centres stratégiques nationaux et 130 centres-relais. Que le gouvernement publie la liste de ces centres et combien de doses de vaccin sont disponibles dans ces centres !

Mettez vous en doute le fait que la France ait acquis suffisamment de doses ?

Absolument ! En tout cas, il y a besoin d’une plus grande transparence pour comprendre. Soit les vaccins ne sont pas administrés assez rapidement du fait d’un problème de logistique du dernier kilomètre et auquel cas nous pouvons y aider, soit il y a en réalité un problème de disponibilité du stock de vaccins qui impose à l’Etat une gestion précautionneuse de la distribution des doses.

Que proposez-vous pour inverser la tendance ?

Il nous aurait semblé utile que les mairies, les départements, puissent piloter avec les autorités sanitaires la stratégie de vaccination. Ça n’a pas été le cas. Les fautes, maintenant, ça suffit ! Il est temps de corriger la trajectoire et de travailler tous ensemble.

Avez-vous déjà recensé des lieux qui pourraient servir de centres de vaccination ?

Nous souhaitons ouvrir un centre de vaccination dans toutes les mairies d’arrondissement, ainsi qu’une montée en puissance considérable dans les Ehpad.

Quand pourriez-vous ouvrir ces « vaccinodromes » dans les mairies d’arrondissement ?

Nous sommes capables de les déployer en 24 heures. Nous pourrions aussi multiplier les canaux parallèles et complémentaires avec les médecins libéraux, les pharmaciens, les centres de santé municipaux. Il ne faut plus tarder ! Et il vaut mieux vacciner 400.000 personnes de plus, y compris en dehors des critères de priorisation, plutôt que de laisser des vaccins dans des frigos gigantesques.

Si demain, l’Agence régionale de santé (ARS) valide vos centres de vaccination en mairie, où pouvez-vous stocker les doses ?

Nous allons acquérir des super congélateurs, mais il y a déjà des centres relais de stockage dans les structures hospitalières. Nous pourrions mettre en place des acheminements quotidiens en allant chercher les doses le matin dans ces centres pour les livrer et les utiliser le jour même dans les mairies d’arrondissement. C’est le seul moyen pour infléchir la campagne de vaccination parce que sinon, non seulement ce sera un fiasco, mais ce sera un fiasco durable.

Etes-vous prêt vous-même à vous faire vacciner ?

Dès que je le pourrai, je le ferai et je pense que tout le monde devrait le faire.

Covid-19 : Véran se décide à mettre la campagne de vaccination en marche

L’arrogant Véran fait volte-face après trois semaines d’entêtement criminel

Qui fera le compte des victimes de la stratégie de la lenteur du précautionneux Macron?

L’exécutif ouvre le vaccin à des oubliés, des pompiers et aides à domicile, et va enfin créer des listes d’inscription et des centres de vaccination, sur le modèle des pays voisins… Le ministre de la Santé a dévoilé une batterie de mesures.

Sous le feu de la critique générale, la campagne de vaccination anti-Covid-19 pourrait s’accélérer radicalement dans les prochaines semaines. La vaccination des personnes âgées de 75 ans et plus qui ne sont pas hébergées en Ehpad sera autorisée avant la fin du mois de janvier, a annoncé Olivier Véran-tanplan, interrogé ce mardi par RTL. « Ça fait 5 millions de personnes », a précisé le ministre de la Santé, sans préciser combien de temps il faudra, en l’état de la logistique actuelle, pour protéger nos aînés. Il a également annoncé l’élargissement aux pompiers et aides à domicile de plus de 50 ans de la campagne de vaccination, pour le moment réservée aux résidents des Ehpad et aux soignants d’au moins 50 ans.

« Avant la fin du mois de janvier [d’ici trois semaines supplémentaires], nous autoriserons la vaccination des personnes âgées de 75 ans et plus qui ne sont pas en établissement, qui sont en ville, à la maison », a promis Vérantanplan, disant vouloir « amplifier, accélérer, simplifier » la vaccination

Par ailleurs, le gouvernement va permettre « dans les prochains jours » – flou et incertitude – aux Français qui souhaitent être vaccinés de s’inscrire pour prendre rendez-vous, a également indiqué Olivier Véran. Cette inscription se fera « sur Internet, par téléphone sans doute, et pourquoi pas par l’application TousAntiCovid », a-t-il précisé.

Macron et Véran vont « amplifier les commandes » incessamment sous peu

Aveu de défaut d’anticipation, Vérantanplan a avoué:« Je vais également amplifier les commandes au niveau européen de vaccins (quel sera le délai d’acheminement, ajouté au délai de livraison ?) pour pouvoir augmenter le rythme et l’intensité de livraison des dotations pour la France et pour l’Europe », ce qu’il n’est toujours pas en mesure d’assurer actuellement, a-t-il laissé entendre. « Le rythme de croisière de la vaccination » en France va « rejoindre celui de nos voisins dans les prochains jours », a-t-il promis. Sauf que le rythme de nos voisins n’est pas celui d’une « promenade en famille », métaphore jupitérienne, mais d’un pas de charge. « On a dépassé les 2.000 vaccinations hier, d’ici jeudi, on va augmenter encore de façon très importante – flou artistique et absence d’objectif – , on va être sur une courbe exponentielle – en mathématiques, l’exposant est variable ou inconnu  », a-t-il dit. Selon lui, ce chiffre aurait été multiplié « par 50 » – ce qui veut suggère qu’on part de très bas – par rapport à la semaine dernière, il reste très en dessous d’autres grands pays voisins comparables , comme l’Allemagne – où ils en sont à 500.000 vaccinés, quand nous en sommes à 500) ou le Royaume-Uni – où ils avaient vacciné près de 950.000 personnes il y a quatre jours). Ce qui justifie des critiques nourries et des manifestations pressantes d’inquiétude et de colère depuis une semaine, qui pousse l’exécutif à annoncer une accélération.

La presse colporte l’élément de langage élyséen selon lequel Macron serait irrité par les lenteurs qu’il assumait au départ, revendiquant une « stratégie de la progressivité« , méthode des petits pas qui suscita de la méfiance, suite à la pénurie de masques ou de respirateurs de réanimation du premier semestre 2020. S’il croyait « en même temps » se créer l’image d’un président responsable et prudent, soucieux de la santé des Français, il a produit l’effet inverse: s’il faut être prudent, c’est que nul ne sait si le vaccin est sûr.

D’ici mercredi après-midi, « nous aurons cumulé au total un million de doses » disponibles, a affirmé Olivier Véran, 40 ans : quelle mouche l’a donc piqué soudain, mais non inoculé, puisqu’il se refuse à donner l’exemple en recevant sa première injection sous les caméras . En revanche, le Pr Philippe Juvin croit au pouvoir d’exemplarité et, à 56 ans, fait ce qu’il faut pour entraîner l’adhésion des indécis :

« Aujourd’hui, nous avons un rythme de livraison de 500.000 doses par semaine de Pfizer, » raconte Vérantanplan. Mais quand elles existent et qu’elles sont livrées (les 19.500 premières doses du vaccin Pfizer-BioNTech sont arrivées en France le samedi 26 décembre), les centres de vaccinations sont trop tares – et les 19.500 doses ont-elles pu être acheminées dans les quelques centres hospitaliers équipés des réfrigérateur homologués: quatre viennent tout juste d’ouvrir pour toute la Bretagne.

« Nous aurons bientôt, s’il est validé mercredi par l’EMA (Agence européenne du médicament), 500.000 doses de Moderna par mois. » Selon le ministre, 100 centres de vaccination destinés à la ville « en plus des hôpitaux » seront développés cette semaine, 300 la semaine prochaine et 500 à 600 d’ici fin janvier.

Jeudi 31 décembre, Véran promettait que des centres de vaccination contre le Covid-19 dans les villes allaient ouvrir avant le début du mois de.. février. « Avant le début février, de premiers centres de vaccination ouvriront en ville, pour commencer à vacciner les personnes âgées de 75 ans et plus, puis les 65 ans et plus, etc.« , avait-il déclaré sur Twitter, confirmant un défaut gouvernemental de préparation de la campagne de vaccination, quinze jours après son lancement en Allemagne.

Le protocole vaccinal actuel, avec consentement et rétractation, un parcours du combattant

Le saucissonnage de la population en plusieurs tranches (résidants d’Ehpad, puis personnes âgées de plus de 75 ans, puis personnel soignant et ensuite le reste de la population) date, lui, d’un avis, publié fin novembre. Tirant les leçons de l’échec de la vaccination contre le H1N1 en 2009, Elisabet Bouvet, la présidente de la commission technique des vaccinations de la HAS, suggère que les médecins généralistes soient les «promoteurs» de la campagne de vaccination contre la Covid-19, «ce qui n’empêche pas que d’autres intervenants de terrain», comme les infirmiers et les pharmaciens, «puissent vacciner» aussi.

Evoquant un «climat d’incertitude inédit» créé par la pandémie (ou les errements du pouvoir), le Comité national consultatif d’éthique (CCNE) en remet une couche juste avant les vacances de fin d’année : son avis comporte 21 fois le mot «consentement» et souligne l’ampleur de la tâche dans les Ehpad, notamment auprès des personnes âgées souffrant de troubles psychiques. Le CCNE invite à «prendre en compte la diversité des points de vue sur la vaccination» et à «réexaminer constamment» les décisions prises «au vu des nouvelles connaissances»Il est alors question d’un rendez-vous chez son généraliste pour établir le consentement, ainsi qu’un délai de cinq jours avant d’effectuer la première inoculation. Ce que les oppositions, de droite comme de gauche, ont rebaptisé le délai de rétractation et qu’ils veulent supprimer.

Ce sont ces recommandations que l’Académie nationale de médecine a attaquées frontalement dans un avis publié jeudi craignant que ces «précautions excessives», initialement «adoptées pour rassurer une opinion publique gagnée par l’hésitation», ne suscitent «a contrario une incompréhension croissante vis-à-vis d’une campagne dont le coup d’envoi semble manquer de détermination».

L’opposition a joué son rôle de stimulus d’un pouvoir inerte

Elle a pressé le gouvernement d’abandonner sa stratégie de vaccination trop prudente et trop lente. Dans des propos rapportés par le JDD, le président Macron a fini par rétropédaler, refusant d’assumer son pouvoir jupitérien et critiquant sa propre doctrine des petits pas, qualifiant sa campagne – à peine embrayée le 27 décembre – de « rythme de promenade en famille »

Le premier adjoint socialiste de la maire Hidalgo a appelé Macron à se bouger.

LIEN PaSiDupes

Un « scandale d’Etat », a estimé lundi le président de la région Grand Est, Jean Rottner (LR)

LIEN PaSiDupes

De son côté, ne se satisfaisant pas d’un « allègement du protocole de vaccination », le patron des députés LR, Damien Abad, a demandé un nouveau débat au Parlement, cette fois « avec un vote ». Au centre des critiques, notamment, la consultation destinée à recueillir le consentement plusieurs jours avant la vaccination, accusée de ralentir le processus. « Nous allons simplifier cette consultation », a assuré Olivier Véran, selon qui « il n’a jamais été écrit nulle part qu’il faut une consultation cinq jours avant ».

Le ministre de la Santé précisera le détail des nouvelles dispositions jeudi 7 janvier, lors de la conférence de presse prévue par le gouvernement. On en sera à quatre semaines après l’Allemagne. Dispositions actuelles de la HAS

Macron a appuyé sur « le bouton nucléaire » d’utilisation du vaccin Pfizer-BioNTech

Jupiter se retranche bravement derrière les avis de l’UE et de la HAS

Il remet nos vies entre les mains de l’américain, à défaut de laboratoire français.

Après les autorités sanitaires européennes, c’est au tour de la Haute autorité de santé de valider l’utilisation du vaccin de Pfizer et BioNTech en France. La campagne de vaccination doit démarrer dans l’hexagone dimanche 27 décembre, à Sevran et Dijon.

La HAS française s’en remet à l’UE pour juger que le vaccin contre le Covid-19 développé par Pfizer et BioNTech « peut être utilisé chez les personnes de 16 ans et plus »« du fait de son efficacité et de son profil de tolérance satisfaisant ».

Début de la vaccination dimanche 27 décembre

En dix jours, Trump a déjà fait vacciner plus d’un million d’Américains:
le « maître des horloges » français est encore à la remorque,
pour le vaccin et pour la vaccination

La « stratégie de priorisation » prévoit de commencer par les populations les plus à risque de forme grave et les plus exposées au risque d’infection. Elle reste valable pour ce vaccin, ajoute l’avis de l’autorité sanitaire, et constitue la dernière étape réglementaire avant le début de la campagne de vaccination.

Les premiers vaccins seront « livrés samedi » sur le territoire français – la veille pour le lendemain – et la campagne de vaccination débutera dimanche 27 décembre notamment dans l’unité de séjour de longue durée de Seine-Saint-Denis, à l’hôpital René-Muret à Sevran.

Lors d’un entretien avec TF1, mardi 22 décembre, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a également évoqué deux autres établissements pour le début de la campagne de vaccination : « un du côté de la Bourgogne Franche-Comté et puis éventuellement un troisième qui est en discussion ».

10 questions pratiques qu’on est en droit de se poser sur la première phase de vaccination

Chef du service d’immunologie clinique et maladies infectieuses au CHU Henri-Mondor AP-HP de Créteil, dans le Val-de-Marne, spécialiste de la vaccination, le Pr. Jean-Daniel Lelièvre apporte des éclaircissements.

J’ai déjà eu le Covid, puis-je me faire vacciner ? Quand serai-je immunisé une fois vacciné ? J’ai des allergies, puis-je me faire vacciner ? Alors que la campagne de vaccination du Covid-19 devrait débuter dimanche, le Pr. Jean-Daniel Lelièvre apporte des éclaircissements.

La France commencera sa campagne de vaccination contre le Covid-19 dès dimanche 27 décembre, après l’avis que rendra la Haute Autorité de Santé jeudi. « Les plus vulnérables d’entre nous d’abord, après examen médical, information et recueil du consentement. Un démarrage en douceur », a annoncé lundi le ministre de la Santé Olivier Véran sur Twitter, sans préciser si le gouvernement attend l’arrivée des vaccins… Les premières personnes à avoir accès au vaccin en France seront les personnes résidant en Ehpad (plus de 14 000 établissements sur tout le pays, selon Olivier Véran). Les premières vaccinations débuteront dimanche à « très petite échelle » dans des établissements d’Île-de-France « volontaires », a indiqué mardi la porte-parole du Synerpa, syndicat des maisons de retraite privées. Des centaines de personnes pourront être vaccinées avant la fin de l’année.

Alors que plusieurs réunions auront lieu cette semaine pour régler les derniers détails logistiques et organisationnels, des questions demeurent pour ces publics prioritaires.

J’ai déjà eu le Covid, dois-je me faire vacciner ?

Selon un avis de la HAS du 18 décembre, les données scientifiques actuelles ne permettent pas de savoir s’il y a un bénéfice à vacciner les personnes qui ont déjà été malades. Ce que l’on sait également, avec un recul moyen de 3 mois, c’est qu’il n’y a pas d’effet indésirable grave particulier lorsqu’une personne ayant déjà eu le Covid-19 se fait vacciner. « On sait en effet qu’avec les résultats de phase 3, les gens qui avaient déjà eu la Covid-19 et qui ont été vaccinés n’ont pas eu d’intolérance », souligne Jean-Daniel Lelièvre. La réponse est donc oui : on peut se faire vacciner, si on le souhaite, après discussion avec son médecin.

Mais est-ce pertinent ? « La réponse est beaucoup plus compliquée car on connaît pas les corrélats de protection, ni la durée de protection après une infection naturelle. On sait qu’il y a des réinfections possibles, même si elles restent rares [une dizaine environ], mais possiblement pas toutes documentées. Je dirais qu’une vaccination peut être pertinente mais après un délai de plusieurs mois, pas tout de suite après une infection. » La HAS recommande de respecter un délai minimal de 3 mois à partir du début des symptômes.

Donc, si vous avez eu le Covid-19 au mois de novembre, il n’y a pas d’intérêt à se faire vacciner. Si vous l’avez eu en mars, cela peut être intéressant. Idem pour les personnes qui ont été malades mais qui n’ont pas présenté de symptômes, selon le Pr. Jean-Daniel Lelièvre.

Un test sérologique me dispense-t-il d’être vacciné ?

Non, car le test sérologique ne permet pas à coup sûr de savoir si on est protégé contre le Covid-19. « On a vu dans les essais cliniques, des personnes qui avaient un test sérologique positif à l’entrée et qui pourtant au cours de l’essai en phase 3 ont été infectées par le virus », explique Jean-Daniel Lelièvre qui précise : « Le test sérologique marque seulement qu’on a été en contact avec le virus. »

Le test détecte des anticorps nucléocapsides (ou protéine N), qui ne sont pas des anticorps protecteurs, mais des anticorps anti-spike, neutralisants. « On n’est pas sûr que seuls les anticorps neutralisants assurent la protection. Ça pourrait être autre chose, comme la réponse cellulaire », précise le chef de service. La HAS ne recommande pas non plus la réalisation d’une sérologie pour appuyer la décision d’une vaccination.

Dois-je continuer à porter un masque après le vaccin ?

Oui et c’est fondamental car si l’on sait que le vaccin protège contre les formes symptomatiques (fièvre, toux, fatigue…), on ne connaît pas à l’heure actuelle l’impact de ces vaccins sur les formes asymptomatiques. « Il n’est pas impossible d’être infecté par le virus, que celui-ci se réplique un peu dans l’organisme, mais sans entraîner de maladie », indique Jean-Daniel Lelièvre.

Par ailleurs, le vaccin ne protège pas à 100 % : le risque d’être infecté demeure tant que le virus circule. « Lorsqu’il y aura suffisamment de gens vaccinés dans la population, cela va avoir un impact sur la diffusion du virus, mais pas dans les premières semaines de la vaccination », prévient encore le spécialiste.

Les gestes barrières, comme se laver les mains, devront également continuer à être respectés car il reste possible de transporter et transmettre le virus après avoir été vacciné.

Quand serai-je immunisé une fois vacciné ?

Les vaccins ont été conçus pour que le patient soit immunisé une semaine après la deuxième dose de vaccin. « Toutefois, quand on regarde les résultats des essais cliniques, et notamment celui qui a été publié dans le New England Journal of Medicine concernant le vaccin Pfizer, on a l’impression que la protection survient plus tôt, soit deux semaines après la première vaccination. Ceci fait l’objet d’études complémentaires demandées au laboratoire. En attendant, on ne peut pas dire qu’une seule dose suffit à l’heure actuelle », indique Jean-Daniel Lelièvre.

Puis-je retomber malade malgré le vaccin ?

Oui, car l’efficacité du vaccin n’est pas de 100 %. Elle est cependant très importante : elle oscille entre 90 % et 95 % suivant les populations pour le vaccin Pfizer, qui va arriver sur le marché en premier. Qu’en est-il de la durée de protection du vaccin ? « La durée de l’immunité induite par le vaccin n’est pas connue à l’heure actuelle. Mais on peut dire qu’il y a quand même un taux de persistance d’anticorps neutralisants trois mois après la vaccination. Donc, ne soyons pas inquiets et ne pensons pas que ce vaccin n’aura plus d’effet au bout de quelques mois. Ce qui poserait problème, à mon sens, serait la survenue d’un variant du virus devenu résistant au vaccin, mais ça demandera là aussi du temps », répond Jean-Daniel Lelièvre.

Devrai-je me refaire vacciner l’an prochain ?

On ne le sait pas encore. Les données permettant de répondre à cette question seront probablement disponibles avec l’analyse du suivi des essais cliniques de phase 3. Les vaccins qui arrivent sur le marché étant arrivés en phase 3 au mois de juillet, des réponses devraient émerger d’ici à six mois. Mais à l’heure actuelle, il n’y a pas de raisons d’envisager une revaccination.

Injonctions contradictoires: le « en même temps » de Macron,
générateur de « pensée complexe », recalé à NormalSup !

Je suis atteint de troubles cognitifs, comment mon consentement va être recueilli ?

On ne peut pas faire de vaccin à une personne qui a des troubles des fonctions supérieures sans l’accord de son représentant légal. Sans représentant légal, la situation pourrait être plus compliquée pour être vacciné. « S’il y a un doute sur la façon de recueillir un consentement éclairé, la personne ne sera pas vaccinée. Il faut croire qu’il n’y a pas de volonté absolue du corps médical et des gouvernants de vacciner des gens contre leur gré. D’autant que pour l’instant, nous n’avons pas des millions de doses à disposition », confirme Jean-Daniel Lelièvre.«

Sans être en Ehpad, je suis une personne âgée à risque, puis-je me faire vacciner ?

Non, pas pendant la première phase qui débutera en fin de semaine.Le Premier ministre a annoncé un calendrier en trois phases principales, avec en priorité les personnes âgées en établissement médico-social et les personnels qui y travaillent (seulement si ces derniers présentent des facteurs de risques), ce qui représente un million de vaccinations. Viendront ensuite 14 millions de personnes fragiles et de personnels de santé, et enfin l’ensemble des Français au printemps.

J’ai des allergies, puis-je me faire vacciner ?

Selon le Pr. Jean-Daniel Lelièvre, il est probable qu’il y ait des restrictions pour les personnes qui ont des antécédents d’allergies graves sans qu’on puisse formellement écarter la pertinence de la vaccination chez ces sujets. « On sait qu’il y a certains composants présents dans le vaccin ARN, comme le polyéthylène glycol, qui pourraient être à l’origine de réactions allergiques. Des allergies contre des produits déjà identifiés et présents dans le vaccin seront donc possiblement des contre-indications. Mais dans les essais de phase 3, les phénomènes allergiques ont été exceptionnels », observe le chef de service, qui insiste sur le fait que la vaccination sera réalisée après une consultation avec un médecin. Il ne sera cependant pas nécessaire de fournir un examen médical en bonne et due forme.

Saurai-je quel vaccin me sera administré ?

Dans un premier temps, seul le vaccin Pfizer sera disponible en Europe et en France, car il est pour l’instant le seul à avoir été autorisé. Jean Castex avait expliqué le 16 décembre devant l’Assemblée : « Nous comptons sur les vaccins les plus avancés, le vaccin Pfizer et le vaccin Moderna. D’autres se situent en phase III des essais cliniques, comme AstraZeneca ou Janssen, et pourraient donc être disponibles dans les mois qui viennent même s’il faut rester à ce stade très prudent sur des échéances précises compte tenu des incertitudes liées aux essais en cours. »

« Comme pour tous les autres vaccins, les personnes seront informées des produits qui leur seront administrés. Le choix entre tel ou tel vaccin se fera en fonction de sa disponibilité et du choix du médecin en charge de la vaccination, qui décidera de la formule de vaccin qui sera la mieux adaptée à chacun », précise Jean-Daniel Lelièvre.

« On ne peut pas éradiquer le virus », préviennent les experts

La vaccination de masse est-elle un leurre?

La présidente de la Haute autorité de la Santé (HAS), Dominique Le Guludec, ainsi que le « Monsieur vaccin » du gouvernement, Alain Fischeres sénateurs de la Commission des Affaires sociales ont auditionné ce mercredi matin la présidente de la Haute autorité de la Santé (HAS), Dominique Le Guludec, ainsi que le « Monsieur vaccin » du gouvernement, Alain Fischer.

Le premier vaccin sera autorisé « d’ici une semaine » et les vaccinations dans l’Union européenne « pourront commencer immédiatement », a annoncé mercredi matin la Commission européenne.

Au même moment, les sénateurs de la Commission des Affaires sociales auditionnaient la présidente de la Haute autorité de la Santé, Dominique Le Guludec, avec plusieurs membres de la HAS, ainsi que le président du conseil d’orientation sur la stratégie vaccinale, Alain Fischer.

Une fois de plus, Dominique Le Guludec a expliqué aux parlementaires le protocole de vaccination en cinq phases suggéré par la HAS.

« La vulnérabilité et l’exposition des personnes âgées en Ehpad nous ont aidés à déterminer notre choix de les vacciner en premier ».

Ensuite, la rumeur assure que la commande de vaccins par l’Etat n’est pas suffisante pour assurer la phase 2: elle est devenue plus aléatoire, car soumise à l’offre de l’UE. Les déclarations des autorités scientifiques sont donc floues: « En fonction des doses de vaccins que nous aurons utilisées, nous pourrons aller plus vite [ou pas] sur les phases suivantes », a prévenu l’HAS, ajoutant que 2 millions de doses du vaccin de Pfizer « pourraient [conditionnel alarmant] être disponibles …début janvier ». Elle a aussi manifesté une soudaine réserve, aussi inattendue que suspecte, après des signaux volontaristes, au moment de la décision du Royaume Uni de mettre en oeuvre, le premier en Europe, son programme de vaccinations, le 8 décembre dernier : l’HAS évoque de nouveau la nécessité d’une information « claire, transparente, accessible pour tous », arguant que deux groupes de population se dégagent parmi les usagers que la HAS a pu consulter : une minorité réfractaire au vaccin, et une majorité favorable à la vaccination. Concernant ces premiers vaccins, la HAS sera en mesure de donner son avis « avant la fin décembre », a espéré quant à elle Elisabeth Bouvet, présidente de la commission technique des vaccinations de la HAS.

Pas de traitement efficace hormis les « corticoïdes »

Les infra-structures sont opérationnelles au Royaume-Uni et en Allemagne;
la France n’est pas prête…

Mis à part les vaccins, les sénateurs ont interrogé les membres de la HAS sur les traitements qui fonctionnent face au covid-19. « A ce jour il y a deux traitements qui sont proposés : les corticoïdes et le Remdesivir qui a reçu un accueil circonspect de la commission de transparence », a avoué Dominique Le Guludec. Selon elle, il n’y a pas de traitement efficace à proposer « en dehors des corticoïdes ». « La chloroquine ne donne rien », a commenté Marie-Paule Kieny.

Cette « savante » est virologue et vaccinologiste et directrice de recherche à l’INSERM – dont le directeur (2014-2018) fut le Franco-marocain Yves Lévy, époux Agnès Buzyn, ministre démissionnaire de la Santé de Macron – , directrice de recherche à la controversée OMS – mise en cause pour sa complaisance envers la république populaire de Chine, ainsi que pour sa volte-face, sous l’influence de la revue The Lancet, sur l’hydroxychloroquine.

Elle est membre du conseil d’administration de la société BioMérieux, liée, entre autres, à l’entreprise Sanofi Pasteur, dont le vaccin franco-britannique élaboré avec GSK ne sera pas disponible avant fin 2021 au mieux. Elle est néanmoins au nombre des 12 scientifiques et médecins du Comité analyse recherche et expertise (CARE), censé conseiller le gouvernement sur les traitements et les tests contre le SARS-CoV-2.

Alors face au manque de données, comment évaluer l’efficacité des premiers vaccins et lancer une campagne de vaccination de masse ?

« On sait [ça commence mal !] que les premiers vaccins ne protègent pas seulement contre la maladie grave, mais aussi contre les formes cliniques et bénignes. Par contre [en revanche], on ne sait pas si les gens vaccinés transmettent le virus. Certains vaccins [lesquels ?] pourraient diminuer de façon importante la transmission, on a des données qui vont dans ce sens » a abondé Marie-Paule Kieny: des données qui vont dans le bon sens suffisent-elles ? En bref, le vaccin n’est pas une solution miracle et doit compléter les gestes barrières : « On ne peut pas éradiquer le virus. On va rester plusieurs mois [12 ou 24…] dans cette situation. Cela va dépendre du virus lui-même. Après quelques années sous forme pandémique, il va peut-être devenir endémique [permanent, ici ou là]».

Des savants de moins en moins scientifiques… « On ne peut pas dire que les vaccins ne bloquent pas la transmission, ce qu’on peut dire, c’est qu’on ne sait pas. Je serai surpris qu’il n’y ait quand même pas un certain effet de protection », a ensuite rétorqué Alain Fischer à Alain Milon (médecin de 73 ans, sénateur Les Républicains du Vaucluse).

Selon le « Monsieur Vaccin » du gouvernement, la transmission ou non est d’autant plus importante qu’elle déterminera la suite de la stratégie vaccinale. « Si on apprend qu’un ou plusieurs vaccins réduisent la transmission, il y aurait intérêt à accélérer la vaccination de la population jeune. Mais,tant qu’on n’a pas cette info, il est plus légitime de vacciner les plus fragiles, » avoue l’apprenti-sorcier de Macron.

En 2016, alors que Marisol Touraine est ministre de la Santé de François Hollande, Alain Fischer présida le « comité d’orientation de la concertation citoyenne sur la vaccination ». Il avait la charge de faire des propositions pour répondre à la défiance d’une partie de la population à l’égard des vaccins. Ce travail se poursuivit jusqu’en 2018, lorsqu’Agnès Buzyn décida de faire passer de 3 à 11 le nombre de vaccins obligatoires pour les enfants de moins de deux ans. Bilan de son action, une méfiance accrue, avec les conséquences actuelles.

Un sondage « L’opinion en direct », réalisé par l’institut Elabe et diffusé il y a un mois (18 novembre dernier) révèle que les Français sont de plus en plus défiants de la diffusion d’un vaccin anti-Covid-19. Seuls 4 Français sur 10 interrogés envisagent actuellement de se faire vacciner contre le Covid-19, une proportion en baisse de 5 points depuis le 29 octobre. Ils sont 46% (+6) résolus à ne pas se faire vacciner contre le Covid-19 si un des vaccins était autorisé. 14% (-1) « ne savent pas encore ».

Réactions secondaires

Les premières études suggèrent que les vaccins ne sont pas sans effets secondaires. « On sait que ces vaccins sont assez réactogènes », n’a pas caché Marie-Paule Kieny. « C’est-à-dire qu’il y a des effets secondaires nombreux mais faibles et pas dangereux », a-t-elle poursuivi. Il est ainsi possible « qu’une majorité des personnes se sentent fatiguées ». « Un certain nombre de producteurs de vaccins conseillent de donner du paracétamol », a-t-elle indiqué. « Cependant pour les effets secondaires six mois après la vaccination, on ne sait rien », a-t-elle conclu.

Une pénurie de vaccins ?

Jean Castex a annoncé mercredi 2 décembre que la France avait précommandé, via le système européen, de quoi « vacciner 100 millions de personnes » contre le Covid-19. Quinze jours plus tard, on apprend une évaporation d’au moins 10% des vaccins commandés

Public Sénat glisse que la France a précommandé près de [moins de !] 90 millions de doses de différents vaccins. « Interrogé lors des questions au gouvernement au Sénat ce mercredi 18 novembre, le porte-parole du gouvernement a ajouté que le gouvernement avait mis de côté une somme budgétaire afin de payer une première partie des vaccins d’un montant de « 1,5 milliards d’euros dans le budget de la Sécurité sociale 2021 [… La France] disposera de doses en nombre largement suffisant pour couvrir toute la population ». Et dans dix jours, combien seront-ils ? [… La France] disposera de doses en nombre largement suffisant pour couvrir toute la population. »

La distribution se fera au compte-goutte et contraint. « Pour l’instant, il y a eu 10.000 doses livrées. Mais la vaccination va vraiment débuter en janvier, avec une livraison d’un million de doses. Cela va commencer doucement pour s’assurer de l’organisation », a prévenu Alain Fischer

Inquiets, les sénateurs ont interrogé : va-t-on avoir une pénurie de vaccins ? « Sûrement pas [ce qui ne veut pas dire assurément pas!] . Mais on n’aura pas tous les vaccins qu’on veut en même temps. La France et l’Europe ont fait le bon [l’avenir le dira] choix d’investir dans différents vaccins », a assuré Marie-Paule Kieny.

Covid 19 : Macron n’envisage plus avant le printemps une campagne de vaccination grand public

« Les plus sensibles » expérimenteront la première campagne de vaccination dès la fin décembre-début janvier

Au pouvoir, ils sont toujours « au travail »! …

Le président Macron prévoit pour début 2021 « une première campagne de vaccination très ciblée, avec des vaccins de première génération ». « Il ne s’agira pas d’une stratégie de vaccination obligatoire mais d’une stratégie de conviction et de transparence », a promis le chef de l’Etat, veillant à ne pas assumer les conséquences de ses décisions.

La première phase de la vaccination aura lieu « dès que possible après les homologations des autorités sanitaires européennes, entre fin décembre et début janvier. Mais « il ne s’agira pas d’une campagne grand public, compte tenu des doses auxquelles nous aurons accès pour nos pays », a-t-il souligné.

Le Premier ministre Jean Castex a confirmé, pour sa part, à l’Assemblée nationale, que, si elles acceptent d’être des cobayes, les personnes âgées résidant en Ehpad seront vaccinées en priorité contre la Covid-19, conformément aux recommandations de la Haute autorité de santé rendues lundi. Et d’ajouter qu’il détaillera la stratégie gouvernementale « dès jeudi ».

Cette première phase, a bien précisé Macron, sera réalisée avec des vaccins de première génération « sur lesquels on a peu de recul et dont les conditions de conservation et de logistique sont assez complexes, – 80 ou – 20 degrés à ce stade, et qu’on va plutôt réserver aux publics les plus sensibles ».

« Il n’y aura pas une bataille entre les pays européens »

Les doses ont été réservées au niveau de la Commission européenne, a rappelé le président français, avec « une clé de répartition entre les Etats membres en fonction de la population », afin d’éviter une « course contre-productive ».

Ces vaccins seront alloués, produits et acheminés dans chaque pays dans le cadre d’une stratégie européenne, puis la stratégie vaccinale sera déterminée au niveau national par chaque Etat membre, a-t-il souligné. « Il n’y aura pas une bataille entre les pays européens » grâce à cette mutualisation, a renchéri Alexander de Croo, mais « vacciner des centaines de millions d’Européens » prendra « plusieurs mois ».

Les autorités sanitaires françaises – qui sont aux manettes à l’Elysée – ont recommandé, lundi, de vacciner en priorité les résidents des Ehpad contre le Covid-19, posant le calendrier d’une campagne à hauts risques pour le gouvernement, qui devra convaincre les réticents et assurer une logistique sans faille.

Avec plus de 16.000 morts parmi leurs résidents (sur un total de 52.000) et des restrictions de visites drastiques des familles, les Ehpad – mais surtout leurs résidents – ont payé un très lourd tribut à l’épidémie de Covid-19, comme à l’imprévoyance, aux atermoiements et aux ordres et contre-ordres du pouvoir macronard.

Une deuxième campagne, « plus large et grand public », ne s’ouvrira pas avant le printemps, a annoncé Macron, mardi.

Deuxième vague de vaccination, sur des oeufs ?

La « deuxième vague de vaccination, quelque part entre avril et juin, sera plus large et plus grand public et qui ira vers une stratégie de vaccination du plus grand nombre », a-t-il expliqué.

Le grand public commencera à se faire vacciner « entre avril et juin » contre le Covid-19, après une première campagne réservée aux publics les plus fragiles, a déclaré, mardi 1er décembre, le président de la République, lors d’un point de presse, le Premier ministre belge, mardi 1 er décembre. La « deuxième vague de vaccination qui s’ouvrira, quelque part entre avril et juin, sera plus large et plus grand public et ira vers une stratégie de vaccination du plus grand nombre », a-t-il expliqué, lors de ce point presse, le Premier ministre belge Alexander de Croo.

Le calendrier proposé par la HAS se décline ensuite en quatre autres phases :

les personnes âgées (en priorité les 75 ans) et les personnels sanitaires,

puis, les plus de 50 ans,

ensuite, les personnes dont le métier favorise une infection et les personnes vulnérables et en précarité,

et enfin, le reste de la population.

Covid: des Français sont-ils sacrifiés au plus grand nombre?

«On va sacrifier un pays pour sauver 30.000 vies», met en garde le professeur Michaël Peyromaure

« Le confinement va faire des dégâts absolument considérables » et va « ruiner des millions de Français », prévient le professeur Michaël Peyromaure, chef du service d’urologie de l’hôpital Cochin (Paris), en direct dans La Matinale de CNEWS.

« On va massacrer un pays pour sauver 10 ou 20 ou 30.000 vies, » estime ce lanceur d’alerte.

Ses confères des services de réanimation alertent sur la crise sanitaire et la pénurie: ils ne sont pas entendus, « pas au point d’arrêter un pays […] On va massacrer un pays pour sauver 10 ou 20 ou 30.000 vies. » Notamment des personnes en fin de vie, ose-t-il anticiper.

Covid-19 : le dépistage insuffisant par ‘pooling’ chez les asymptomatiques

Il faut développer d’urgence la capacité de dépistage de masse et rapide chez les asymptomatiques en France

Mathématique de ‘group testing’

Depuis quatre mois, des virologues de l’Université de la Sarre plaident pour la mise en commun des échantillons (‘pooling’), une « technique qui permet d’augmenter considérablement la capacité de test et pourrait donc permettre d’identifier plus rapidement des foyers de cas, y compris chez des groupes de population asymptomatiques. Le principe documenté dans le Lancet Infectious Diseases, d’ailleurs déjà bien établi dans les procédures de banques de sang, illustre aussi les progrès réalisés dans les techniques et les réponses apportées par les systèmes de santé, face à l’épidémie Covid-19 et en regard de capacités parfois limitées.

De quoi s’agit-il ? La mise en commun d’échantillons sanguins prélevés chez plusieurs personnes, avant le test, permet de diagnostiquer la présence du virus SARS-CoV-2 dans ce groupe et de passer ainsi à un dépistage de masse. On pense aux ecoles et entreprises, mais singulièrement aux ‘rave-parties’ autorisées. En pratique, les échantillons de plusieurs individus sont ainsi regroupés et testés ensemble dans un seul tube. Ce n’est que si le résultat du pool est positif que les échantillons sont ensuite testés individuellement. Lorsque le taux d’infection est faible et que seules quelques personnes sont infectées, les tests en pool peuvent augmenter ainsi considérablement la capacité de test et permettre d’identifier des cas index « disséminés » et asymptomatiques.  

Une technique particulièrement adaptée au dépistage dans les EHPAD 

La mise en commun d’échantillons sanguins prélevés chez plusieurs personnes, avant le test, permet de diagnostiquer la présence du virus SARS-CoV-2 au sein de ce groupe et de passer ainsi à un dépistage de masse.

L’équipe d’universitaires teste cette nouvelle procédure au Saarland University Hospital depuis mi-mars pour identifier les porteurs asymptomatiques du SRAS-CoV-2. L’efficacité de la procédure de ‘pooling’ a depuis permis le dépistage des résidents et des personnels des EHPAD de Sarre, l’un des seize Länder allemands. Ce qui n’interpelle pas la France. « Pour protéger les groupes à risque élevé de décès, nous devons être capables d’empêcher l’introduction du virus par des personnels ou des visiteurs asymptomatiques. Parmi les personnes les plus à risque figurent les résidents des maisons de soins infirmiers et de retraite. La technique permet de détecter très rapidement et avec un petit nombre de tests, l’existence de cas asymptomatiques et d’éviter ainsi l’infection des plus vulnérables », explique l’auteur principal, le Dr Sigrun Smola, professeur de virologie à l’Université de la Sarre.

Le « pooling » des échantillons de 30 individus dans un seul tube à essai

Le protocole permet aujourd’hui de tester 30 personnes en une fois : depuis début mars, l’équipe de recherche a mis au point un protocole de test qui implique la mise en commun des écouvillons du personnel médical ne présentant aucun symptôme clinique, puis l’analyse de l’échantillon mis en commun. La méthode de test biologique moléculaire (RT-PCR) s’est confirmée suffisamment sensible pour pouvoir combiner les échantillons de 30 individus dans un seul tube à essai. L’étude montre que si une seule personne de ce groupe de 30 est infectée, le test apporte bien un résultat positif. Dans ce cas, une deuxième phase de test est menée sur les échantillons individuels pour identifier la ou les personnes infectées.

La technique pourrait être appliquée à l’ensemble des infections virales en particulier à celles qui sont contagieuses avant l’apparition des premiers symptômes cliniques. Dans le cas du SARS-CoV-2, les études montrent aujourd’hui qu’une personne infectée peut propager le coronavirus deux jours avant l’apparition des symptômes cliniques : on parle alors de transmission présymptomatique. La charge virale est à son plus haut niveau environ un jour avant l’apparition des symptômes. Bref, il est crucial que ces sujets infectés asymptomatiques et présymptomatiques soient identifiés, à la fois pour les isoler efficacement mais aussi détecter de futurs clusters.

De plus en plus utilisée en Allemagne, pour tester au niveau d’établissements entiers comme de communautés, la technique du pooling pourrait contribuer à répondre à la nécessité de tester « large » en dépit de capacités de test parfois limitées.

Source: The Lancet Infectious Diseases April 28, 2020

En août, le conseil scientifique pointa des « lenteurs » dans le suivi de la maladie et les tests !

[Covid-19] Le conseil scientifique pointe des lenteurs dans le suivi de la maladie et les tests
Le Conseil scientifique insiste sur la nécessité de profiter de l’été pour se doter d’un dispositif de diagnostic efficace en prévision d’une deuxième vague à l’automne 2020.

Dans l’avis n°8 publié le 3 août 2020, 13 membres du conseil scientifique sur le Covid-19 ont particulièrement insisté sur la stratégie à adopter concernant les tests. Ils prônent la mise en place d’une nouvelle doctrine concernant leur utilisation ainsi qu’un accès facilité, et demandent la validation de nouvelles stratégies de surveillance.

Quelle stratégie pour les tests ? C’est la question sur laquelle s’est penché le Conseil scientifique pour le Covid-19 dans son avis n°8 transmis aux autorités nationales le lundi 27 juillet, et rendu public le 3 août. Devant l’apparition de nouveaux « foyers » et une recrudescence du nombre de cas, la perspective d’un retour de l’épidémie se dessine pour l’automne 2020. Pour l’endiguer, le Conseil scientifique suggère des stratégies pour mener des campagnes de tests efficaces sur le territoire français et préparer notre système de diagnostic à « la très probable seconde vague épidémique ».

Il pointe deux sujets critiques : « La période actuelle peut être considérée comme […] une période de vigilance accrue qui nécessite la mise en œuvre combinée de stratégies de diagnostic, de surveillance renforcée et de dépistage » ; « cette surveillance devra être réactive en cas de gestion de foyers (clusters) et il faudra prévoir de la renforcer à la rentrée scolaire ».

Une lente montée en puissance

Entre le 20 et le 26 juillet, 457.971 patients ont été testés pour le SARS-CoV-2 par RT-PCR et le test était positif pour 6.407 cas. On s’approche lentement de l’objectif des 700.000 tests hebdomadaires évoqué par le ministre de la Santé, Olivier Véran, au plus fort de l’épidémie, mais les verrous administratifs entravent toujours le dépistage de masse. Des justifications douteuses sont avancées telle que la difficulté d’aviser individuellement les cas détectés !

Coronavirus: des soignants exercent leur droit de retrait dans un EHPAD de Lorraine

Ces soignants paniqués abandonnent les résidents, suite au décès de neuf personnes en une semaine dans leur Ehpad.

Un Ehpad de la banlieue de Nancy a enregistré en une semaine les décès de neuf de ses résidents contaminés par la Covid-19, a-t-on appris dimanche auprès du président du conseil d’administration de l’établissement, Daniel Cilla.

L’Agence régionale de santé (ARS) du Grand Est avait fait état le 10 août du décès la veille d’un premier patient, âgé de plus de 90 ans, dans cet établissement du groupe mutualiste Acoris, « Les Sablons », situé à Pulnoy (Meurthe-et-Moselle), appartenant a cette puissante mutuelle régionale indépendante, ka première en France, dont l’ARS est partenaire. Elle a aussitôt annonce qu’elle allait affecter cette semaine 2 infirmières et 2 aides-soignants supplémentaires à cette maison de retraite de Pulnoy.

Depuis, l’établissement a réactivé toutes les mesures du printemps : confinement immédiat de l’ensemble des résidents et prise des repas en chambre, surveillance et suivi médical,  réorganisation des plannings des équipes soignantes,  nettoyage renforcé des locaux,  information des familles des résidents, suspension des visites et des interventions extérieures, et arrêt des activités d’animations. 

Les aides soignants et une infirmière font valoir leur droit de retrait

« Depuis cette date et jusqu’à aujourd’hui, huit autres personnes sont décédées, la plupart également âgées de plus de 90 ans et présentant des facteurs de co-morbidité », a précisé Daniel Cilla, confirmant des informations de L’Est républicain. « Deux d’entre elles étaient en fin de vie », le Covid-19 ayant certainement « accéléré » leur décès, a-t-il insisté, assurant que l’état de santé de quatre autres pensionnaires était surveillé « très étroitement ».

[https://dc6da16db75f9fc1d11cad3c88ad6c32.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-37/html/container.html?n=0]

« Depuis les premiers symptômes sur une personne, apparus le 3 août et tout de suite testée, et la confirmation qu’elle était positive, nous avons réalisé 360 tests sur l’ensemble des collaborateurs et des résidents », a encore indiqué Daniel Cilla. L’Ehpad « Les Sablons » compte à présent environ 75 pensionnaires et une soixantaine de membres du personnel dont huit, parmi lesquels une infirmière et des aide-soignants, ont fait valoir leur droit de retrait, a-t-il ajouté.

Cette désertion a suscité une vive indignation immédiate, mais aussitôt occultée par la presse.

« 10 membres du personnel soignant demandent le droit de retrait dans un EHPAD pendant que d’autres avaient fait le choix de « camper »et de rester sur place dans un EHPAD pendant trois semaines Deux mondes différents INUTILE de préciser à quel syndicat ou parti ils sont adhérents ! » [https://twitter.com/cathe6915/status/1295654328259223552?s=19]

Dès le mois de mai, le Collectif Inter-Blocs appelait ses adhérents à exercer leur droit de retrait pour « risques graves et imminents »:

Les visites totalement suspendues

Daniel Cilla entend ainsi lancer ce lundi un appel sur une radio locale pour trouver du personnel [formé] en renfort pour les semaines à venir. Depuis, la découverte des premiers cas, les résidents ont été reconfinés dans leurs chambre, l’organisation de l’établissement ayant été scindée en deux équipes, l’une chargée des pensionnaires atteints du Covid et l’autre de ceux qui ne le sont pas.

Les visites sont également « totalement suspendues », toujours selon Daniel Cilla qui déplore que certaines familles se soient montrées « indisciplinées », embrassant leurs vieux parents ou leur rendant visite alors qu’elles avaient eu le Covid-19. « Mais la contamination pourrait aussi venir d’un membre du personnel », a-t-il noté.

L’ARS Grand Est avait précisé pour sa part qu’avant d’enregistrer ces cas de Covid-19, l’Ehpad, situé dans une commune de 5.000 habitants, « n’avait pas connu antérieurement de cas positifs chez les résidents et les salariés ».

La Poste a sanctionné des salariés qui avaient exercé leur droit de retrait : LIEN presse

La direction de l’EHPAD ACORIS de Punoy met en cause des familles.

Daniel Cilla déplore que certaines familles se soient montrées « indisciplinées », embrassant leurs vieux parents ou leur rendant visite, alors qu’elles avaient eu la Covid.

Canicule et covid: Véran interdit de rafraîchir les pensionnaires des Ehpad

Le ministre de la Santé a jeté la suspicion sur les ventilateurs

Pas de fraîcheur pour les seniors : risque cardiaque pour les individuels et de propagation de la covid-19 en collectivité

En visite dans un Ehpad de Dordogne, Véran a prévenu sur la « première grosse alerte de l’été » en passe de battre le record de canicule de 2003 – plus de 40° attendus dans le Sud-Ouest, alors que le virus circule et rebondit.

« La climatisation ne pose pas de difficultés, c’est le Haut conseil pour la Santé publique qui le dit. Là où ça peut être compliqué c’est dans une pièce où il y a un ventilateur. Le ventilateur va brasser du virus et l’envoyer sur toutes les surfaces.

Le masque ne protège pas suffisamment et donc les ventilateurs sont proscrits dans une pièce où il y a du monde. Quand vous êtes dans un milieu familial, ce n’est pas la même chose que dans un établissement où 100 personnes sont à distance de sécurité toute la journée et qui ne doivent pas être en mise en danger par l’utilisation d’un ventilateur, même quand il fait chaud »