Un député LR rend hommage à Maurice Barrès

La gauche totalitaire, antisioniste et pro-palestinienne, wokiste et décoloniale, reproche à LR son libéralisme

Le député Les Républicains Jean-Louis Thiériot, historien de formation, s’attire les foudres de la gauche politique parce qu’il a rendu hommage à l’écrivain Maurice Barrès, né le 17 août 1862 et réduit à la « figure de proue du nationalisme français » par Anthony Berthelier, journaliste (ISCPA) et fonctionnaire depuis sept ans au HuffPost et tire l’expression de Wikipedia… A-t-il lu Barrès ou est-il en service commandé ad hominem, à la suite de Sartre, Beauvoir et autres thuriféraires de Staline, Mao, Hô Chi Minh ou Castro, génocidaires fameux auprès de la gauche binaire pour qui le camp du Bien est celui qui combat les anti-communistes? Or, ce sont les antisémites de gauche qui sont les plus virulents, eux qui, antisionistes, soutiennent les Palestiniens combattant leurs frères sémites israéliens… L’impudence de la gauche est merveilleuse !

Dans un texte publié dans Le Figaro Magazine et diffusé sur Le Figaro Vox dimanche 13 août, l’historien Jean-Louis Thiériot, élu de Seine-et-Marne, salue « la place de Maurice Barrès dans l’édification de notre imaginaire national », sans trop s’appesantir sur son antisémitisme et son antidreyfusisme qui conduira l’auteur – et parlementaire – à déclarer : « Dreyfus est un traître, je le déduis de sa race. » En le déduisant de sa race, il n’essentialisait donc pas sa « traîtrise »… Des propos qu’il a d’ailleurs explicités ensuite, mais sans convaincre les idéologues charognards. Barrès est aussi l’auteur invisibilisé de La Colline inspirée (1913), roman post-symboliste qui fut inclus dans la liste du Grand prix des Meilleurs romans du demi-siècle.

Thomas Portes, député LFI, illuminé révolutionnaire
et sans limites

Un siècle après la mort de Maurice Barrès, auteur façonné par la Grande Guerre, le texte de Jean-Louis Thiériot, avocat et essayiste, apparaît donc à certains observateurs ou élus comme une tentative de réhabilitation insupportable. « Sans aucun problème Le Figaro fait l’éloge d’un antisémite notoire », regrette ainsi le député insoumis de Seine-Saint-Denis Thomas Portes sur X (Twitter) quand son collègue Matthias Tavel évoque, lui, une entreprise « abjecte ». Si Portes est footballeur barbare avec la tête d’O. Dussopt, Jean-Louis Thiériot est l’auteur de plusieurs ouvrages historiques dont Margaret Thatcher : de l’épicerie à la Chambre des Lords, 2007, prix de la Biographie Politique et prix Joseph-du-Teil de l’Académie des sciences morales et politiques.

« Euphémisme inacceptable » ou « révisionnisme antirépublicain »

Pour dénoncer l’hommage rendu par leur collègue LR, plusieurs élus, surtout à gauche, rappellent sur les réseaux sociaux certaines déclarations de l’écrivain présenté dans Le Figaro sous le titre de « héraut de l’union sacrée. » Au-delà de la sentence concernant Alfred Dreyfus, devenue tristement célèbre.

Hadrien Clouet, élu LFI et historien à la mode stalinienne historien

Le député LFI Hadrien Clouet, par exemple, exhume une kyrielle de citations attribuées à Maurice Barrès, à l’image de celle-ci : « ‘A bas les Juifs ! Sera‑t‑il le titre d’un chapitre particulier de notre histoire intérieure ? La foule eut toujours besoin d’un mot de guerre pour se rallier, elle veut quelque cri de passion.’ » Des mots écrits par l’écrivain en février 1890souligne le député qui ne cite pas la précision des Cahiers de Barrès, alors que la Lorraine était encore allemande en 1870 : « on ne tuait pas le juif, mais Pilate « . Aujourd’hui, les tueries sont réelles et LFI est du côté palestinien.

Dans son évocation, le député LR émet des réserves à l’égard du positionnement de Maurice Barrès. Il estime effectivement qu’il a « largement contribué » à la « mosaïque de haines » du début du XXe siècle, « quand il s’est jeté dans l’arène, pour le pire lors de l’affaire Dreyfus, pour le meilleur quand il parviendra à faire adopter une loi imposant l’entretien des églises de France, malgré la loi de séparation. »

« Le Figaro fait donc l’apologie d’un antisémite et raciste acharné, antidreyfusard donc traître à la patrie républicaine. Il n’est pas ’exilé’ mais justement condamné par tous les partisans des droits de l’homme », cingle encore l’élu de Haute-Garonne, pour qui « résumer » la « pensée » de Maurice Barrès en « enracinement, libertés locales, quête d’unité », comme tend à le faire Jean-Louis Thiériot, « c’est soit de l’euphémisme inacceptable, soit du révisionnisme antirépublicain. »

Le Figaro, le 24 août 2023

Dans le même temps, les amis de Clouet combattaient déjà l’Eglise. La loi de séparation des Eglises et de l’Etat codifiant la laïcité, le 9 décembre 1905, conclua près de 25 années d’affrontements haineux qui avaient opposé deux conceptions sur la place des Églises dans la société française. De quel côté Clouet se serait-il trouvé, si ce n’est contre les Juifs et les Catholiques, ensemble… Etrangement, La France Insoumise du révolutionnaire trotskiste Mélenchon n’impose pas à la religion musulmane en France le cadre laïc tel que les partisans de la séparation des Eglises et de l’Etat l’ont conçu entre 1870 et 1905 contre les Catholiques et les Juifs qu’ils continuent de mêler dans la même haine, réactivée par l’ambigü Clouet et les siens, soutiens des islamistes Tariq Ramadan, Hassan Iquioussen ou Médine Zaouiche.

Fin 2019 et début 2020, le magazine Marianne et le journal Le Point accusent Anne-Lise Dufour-Tonini de « complaisance » envers les Frères musulmans, dénonçant notamment ses « amitiés douteuses » avec la « famille » d’Hassan Iquioussen et sa responsabilité dans l’entrisme des Musulmans de France. Au titre de « maire de Denain », la socialiste Anne-Lise Dufour-Tonini est élevée au grade de chevalier dans l’ordre national du Mérite le 2 juin 2023. 

Dans ce contexte, l’indignation face à cet éloge dépasse les frontières de la gauche. « Maurice Barrès était surtout le héraut de l’antisémitisme et du racisme », écrit par exemple de son côté Ronan Loas, le maire (Horizons) de la commune bretonne de Ploemeur, en soulignant le silence de l’état-major du parti LR.

« Aucune réaction des Républicains ? », ajoute Ronan Loas, en établissant un parallèle entre les louanges du député et la présence du rappeur Médine – notamment accusé d’avoir fait un jeu de mots antisémite visant Rachel Khan – aux universités d’été de La France Insoumise et d’EELV, « Que chacun balaie devant sa porte. » Lien PaSiDupes vers les paroles du rappeur algérien protégé de LFI et EELV.


Le petit-fils du député quatre fois élu Maurice Barrès, cible du HuffPost, le capitaine Claude Barrès, est mort au combat le 26 mai 1959 à Djebel Harraba, en Algérie. A 17 ans, quand d’autres aujourd’hui refusent d’obtempérer lors de contrôles de police, il s’engagea dans les Forces françaises libres. Le 15 août 1944, Claude Barrès fut parachuté en territoire occupé au nord de Lyon et, à la tête d’un commando, parvint à infliger d’importants dégâts matériels aux Allemands ce qui lui valut la Médaille militaire. Affecté à la 2e Brigade coloniale des commandos parachutistes en Indochine, il combattit en Corée où il fut blessé et reçut la Légion d’Honneur. Il fut fait commandeur de la légion d’honneur à titre posthume.

Entrisme frériste: la Sorbonne se soumet à François Burgat contre un livre d’enquête universitaire

L’Université est-elle déjà gagnée par la peur et conquise par les Frères musulmans ?

Titre ambigü de Libération, quotidien sur tapis de prière

L’annulation d’une conférence de la philosophe Sylviane Agacinski, interdite en 2019 à l’université Montaigne à Bordeaux avait créé un précédent, sans susciter le sursaut des intellectuels, égarés, sans colonne vertébrale, qu’elle soit déontologique, philosophique ou rationnelle, malgré l’indignation des internautes. Natacha Polony avait toutefois bravé la fatwa des sexistes féministes : lien PaSiDupes

A l’inverse, interrogée sur la conférence donnée par le terroriste Jean-Marc Rouillan dans une université de… Bordeaux, la ministre de l’Enseignement supérieur a fait preuve d’inconsistance. Elle n’a pas été des plus convaincantes face à une question portant sur cette conférence du révolutionnaire français d’extrême gauche. Au cours des années 1970 et 1980, il a mené des actions terroristes collectives pour Action directe, qualifiées par leurs auteurs de …« lutte antifasciste », et il a été mêlé aux assassinats de trois serviteurs de la République, Gabriel Chahine (1982), un artiste peintre égyptien, le général René Audran (1985) et
Georges Besse (1986), dirigeant de grandes entreprises françaises contrôlées par l’Etat et condamné en 1989 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de dix-huit ans, pour complicité d’assassinat.

L’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler a été placée sous protection policière.

Il est reproché à cette chercheuse universitaire la publication d’un ouvrage fondé sur des faits, «le Frérisme et ses réseaux, l’enquête», où elle dénonce les dangers que la mouvance fait peser sur les démocraties occidentales.

La vague d’attentats terroristes islamistes qui, depuis huit ans, a durement frappé la France – et pas seulement – a intensifié et clivé les débats autour de l’islam, l’islamisme, les liens entre la religion musulmane et la violence et la délinquance, le séparatisme, l’lslam politique et son acclimatation – possible ou non – dans les systèmes démocratiques : se pose gravement la question de son prosélytisme religieux et singulièrement de son entrisme politique. Pour certains, l’islamisme – le projet politisé de l’islam – est véritablement parti à la conquête de la France et même du monde. Bref, le «le mode de vie halal» menace irrémédiablement le «mode de vie démocratique» des sociétés occidentales.

La conférence de Florence Bergeaud-Blackler à la Sorbonne suspendue pour des "raisons de sécurité"
L’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler

Essentiellement connue pour ses recherches sur le halal qu’elle mène depuis trente ans, l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler a voulu documenter ces discussions hautement inflammables. Il y a trois mois, elle a publié un livre, le Frérisme et ses réseaux, l’enquête (éd. Odile Jacob, préfacé par Gilles Kepel), suscitant à son tour violentes polémiques et invectives vengeresses. Des menaces suffisamment prises au sérieux pour conduire à sa mise sous protection policière.

Chercheuse menacée de mort et sous protection policière, Florence Bergeaud-Blackler a vu sa prochaine conférence annulée par la doyenne de La Sorbonne, faculté historique parisienne, autrefois prestigieuse.

Le rendez-vous était pourtant prévu de longue date. Ce mardi 9 mai, sur ses réseaux sociaux, la chercheuse Florence Bergeaud-Blackler a indiqué que la doyenne de la faculté de Lettres de la Sorbonne a demandé la suspension d’une conférence qu’elle devait tenir sur les frères musulmans. Prévu le 12 mai, son intervention dans les murs de l’université parisienne devait lui permettre de présenter son dernier livre : « Le frérisme et ses réseaux, l’enquête » (Odile Jacob), paru en janvier dernier.

Depuis la sortie de l’ouvrage, l’anthropologue, fonctionnaire du CNRS, est la cible d’une cabale, dans la presse et les réseaux sociaux qui l’accusent, entre autres d’« islamophobie ». Menacée de mort, Florence Bergeaud-Blackler a été placée sous protection policière. Ce sont d’ailleurs des « raisons de sécurité » qui auraient été invoquées par la Sorbonne pour justifier la suspension de son intervention, rapporte-t-elle.

Une décision qu’elle juge totalement inadaptée car des dispositions de sécurité avaient déjà été prises. « Les organisateurs avaient choisi de le faire en soirée à 18 heures, pour éviter que la conférence ne soit perturbée par des étudiants. Le public était plus âgé, plus large et plus averti qu’à l’accoutumée » explique-t-elle.

Appel à la ministre

Rappelant qu’elle est « quand même enseignante-chercheuse » et « payée par nos concitoyens pour donner des cours et des conférences dans les facultés », l’universitaire demandait sur ses réseaux sociaux à rencontrer Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement Supérieur pour échanger sur sa situation.

« La réalité, c’est qu’il y a une très forte montée de la cancel culture dans l’ensemble des facultés. Parmi les menaces dont je suis victime, il y a une partie non négligeable qui provient de là. La Sorbonne a renié ses valeurs, son rayonnement, en refusant d’organiser la conférence. C’est une université multicentenaire qui cède face aux menaces et recule alors qu’elle a apporté tant de connaissances par le passé », s’est-elle indignée auprès de Marianne, émue de ne pas avoir reçu d’appel de la doyenne pour la prévenir de cette décision.

Toujours dans l’incompréhension, Florence Bergeaud-Blackler rappelle également qu’il y a « même parmi les universitaires, des personnes qui tiennent des propos diffamatoires », citant un ancien directeur de recherche au CNRS. L’islamologue François Burgat l’accuse de racisme (?) dans un texte intitulé : « « L’islamisation de la France » : acteurs et ressorts d’une dangereuse rengaine ». « Est-ce que cela a influencé la Sorbonne ? », s’interroge-t-elle. Contacté, l’organisateur de la conférence, Pierre-Henri Tavoillot indique que « l’argument pour reporter la conférence était le risque d’incidents et de blocage des universités lors des périodes d’examen. Ce n’est pas confirmé, mais j’ai suggéré à la doyenne, comme solution, d’intervertir cette conférence avec celle que doit donner Jean-Michel Blanquer le 2 juin. » Reste à savoir si cette solution sera retenue.

Qui est « l’islamo-gauchiste assumé » François Burgat, selon Marianne

Parfait arabophone et fin connaisseur du Proche-Orient, ce directeur de recherche émérite au CNRS assume ses liens avec le Qatar. Il en est convaincu : un rapprochement entre l’extrême gauche et les islamistes est le plus court chemin vers des jours meilleurs. Enquête.

Son estime pour Tariq Ramadan ? Il assume. Ses liens avec le Qatar ? Également. François Burgat, directeur de recherche émérite au CNRS, n’en fait pas mystère, il est président du Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (Carep), lobby francophone de l’Arab Center for Research and Policy Studies de Doha. Des fonctions bénévoles, précise-t-il. Elles sont le résultat d’une longue et intense proximité avec les autorités politiques et religieuses de l’émirat, frères musulmans compris.

Le Lillois Mohammed Louizi, lui-même ancien militant frériste, a détaillé sur son blog les liens multiples qui unissent François Burgat à cette mouvance islamiste. Inlassablement, depuis deux décennies, François Burgat s’est attaché à « disculper les Frères de tout sectarisme salafiste totalitaire et liberticide », écrit Mohammed Louizi. Son but est de les rendre fréquentables aux yeux des Français, en usant de l’autorité que lui confère son expérience. Elle est considérable [Et sensible dans l’affaire qui nous occupe].

Selon lui, les « rapprochements entre islamistes et forces de gauche » sont « les meilleurs remèdes à la spirale de la montée aux extrêmes ».

Né en 1948 à Chambéry, François Burgat a passé plus du quart de son existence dans le monde arabe, pour le CNRS ou le ministère des affaires étrangères. De 2008 à 2012, il a été directeur du prestigieux Institut français du Proche-Orient, à Damas. Il est membre du comité de rédaction de la revue Orient XXI. Même ses nombreux ennemis en conviennent, il est comme un poisson dans l’eau sur le terrain et il connaît très bien son objet d’étude, à savoir les mouvements politiques du monde arabe. Le suivre les yeux fermés quand il en parle n’est pas pour autant recommandé, car François Burgat affectionne les raccourcis vertigineux.

Tariq Ramadan, un homme fini en musique

Sa diatribe anticolonialiste le ridiculise auprès des musulmans eux-mêmes.

Poursuivi pour six viols en France et en Suisse, le prédicateur islamiste tente de mobiliser les islamo-gauchistes, musulmans et extrême gauche, avec un slam violemment anticolonialiste. Pitoyable!

En mars 2020, Tariq Ramadan publiait Malcolm X, de l’exclusivisme noir à la spiritualité universelle (éditions Albouraq). Dans ce livre, il affirme que son père, Saïd Ramadan, a eu « une influence majeure sur l’évolution de la pensée » de ce prêcheur musulman afro-américain. Libéré alors après neuf mois de détention, l’ancien professeur d’études islamiques contemporaines à l’université d’Oxford tentait, pour redorer son blason, de s’identifier à Malcolm X.

Ce fut un flop, l’ouvrage passant totalement inaperçu. Tariq Ramadan vient de récidiver, cette fois en chanson, avec « Qu’est-ce que vous croyez ? » Dans ce slam complotiste, il menace carrément les Occidentaux, les Blancs, les désignant à la vindicte islamique: une incitation à la haine. « Vous avez peur ? Vous allez perdre vos privilèges et votre identité, menace-t-il. Soit vous partagez, soit on se servira (…) Il n’est pas voleur, le pauvre et l’affamé ».

« Tartuffe »

Un hymne révolutionnaire susceptible, selon lui, d’enflammer les banlieues et de mobiliser les « islamo-gauchistes ». Comme il savait si bien le faire avant que des plaintes pour viols ne le rattrapent en 2017. Au Bourget, lors des Rencontres annuelles des musulmans de France, l’organisation tricolore des Frères musulmans, des foules immenses venaient l’écouter religieusement.

Mais une fois encore, sa diatribe anticolonialiste ne prend pas. Pire, les musulmans se moquent de lui. Sur le site Saphirnews, l’un d’entre eux parle de « poisson d’avril ». Un autre lâche qu’« il est triste de voir quelqu’un faire n’importe quoi pour exister après s’être discrédité à la manière d’un Tartuffe ».

« Plus une mosquée ne veut plus l’inviter »

Saïd Branine, le responsable d’Oumma.com, le principal site musulman francophone, est catégorique : « Tariq Ramadan ne représente plus rien. Il a perdu tous ses relais. Plus une mosquée, plus une association, plus personne ne l’invite. Non seulement il est grillé, mais il est devenu toxique. Son drame, c’est qu’il n’arrive toujours pas à l’admettre. Il n’a plus guère que sa famille derrière lui ».

Même Yamine Makri, son plus ancien lieutenant, patron des éditions Tawhid, l’a lâché, allant jusqu’à retirer les ouvrages du prédicateur suisse de son catalogue. Même abandon de la part du Franco-Tunisien Lotfi Bel Hadj, qui avait pourtant dédié son site, Le Muslim Post à sa défense. Quant à ses compagnons de route, le sociologue Jean Ziegler (altermondialiste et sociologue suisse, ex-rapporteur spécial auprès de… l’ONU sur la question du droit à l’alimentation dans le monde) ou les journalistes Alain Gresh (ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique) et Edwy Plenel (Mediapart), ils se gardent bien de signer les pétitions en faveur de l’auteur du « Génie de l’islam ».

Mégalomane insupportable

Les raisons de cet abandon ? Après beaucoup d’hésitations, la puissante confrérie des Frères musulmans, créée par son grand-père, Hassan al-Banna, en 1928 en Égypte, a fini par désavouer Tariq Ramadan. C’était elle qui, depuis un quart de siècle, remplissait ses salles, achetait ses ouvrages, menaçait ses opposants.

Au sein de cette organisation, la famille du fondateur était sacrée. Hassan al-Banna (fondateur des Frères musulmans et grand-père de Tariq Ramadan et Hani Ramadan) lui-même avait couvert l’un de ses frères soupçonné de piquer dans la caisse, et l’un de ses gendres qui abusait sexuellement les épouses de certains frères. La confrérie avait fermé les yeux sur la vie dissolue de Saïd Ramadan (panislamiste, gendre et héritier spirituel du fondateur des Frères musulmans Hassan el-Banna et lui-même fondateur de la branche palestinienne du mouvement).

Dans « Pourquoi j’ai cessé d’être islamiste » (Les Points sur les i, 2015), Farid Abdelkrim raconte que les dirigeants de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) – devenue Musulmans de France – supportaient très mal la mégalomanie de Tariq Ramadan. Mais ils ne trouvaient pas le courage de rejeter le petit-fils d’Hassan al-Banna. Jusqu’à ce que Tariq Ramadan franchisse la ligne jaune.

Après Tariq, Hani Ramadan, son frère?

« Les musulmans n’ont pas attendu qu’il soit jugé pour viol pour le désavouer. Du point de vue de la moralité islamique, il est déjà coupable en raison des multiples liaisons extraconjugales qu’il a été contraint de reconnaître », constate Saïd Branine. A Doha, au Qatar, le Centre de recherche sur la législation islamique et l’éthique a même gommé le nom de son ancien directeur… Tariq Ramadan.

En revanche, son frère, Hani Ramadan, directeur du Centre islamique de Genève, bénéficie toujours de puissants appuis. Il vient d’obtenir du canton de Genève l’autorisation d’agrandir sa mosquée, créée par son père Saïd Ramadan. Un investissement de 5 millions de francs suisses (4,55 millions d’euros). En revanche, Hani Ramadan est interdit de séjour en France depuis avril 2017.

La Tribune de Genève publie ce texte

« Tariq Ramadan fait indéniablement partie de cette génération des boomers, les soixante, septante ans – dont je suis – nés au moment du baby-boom et que la génération Z, apeurée par le réchauffement climatique et la dureté de la vie économique, dont on l’a préservée en multipliant les patrouilleuses scolaires et autres coaches, dénoncent comme profiteurs et responsables du monde déglingué, selon eux, dont ils sont les héritiers involontaires. Ok boomer, n’insiste pas, t’es coupable. Surtout si en plus t’es un mec, occidentalisé, biogenré, et que tu n’as pas vu venir la vague #Metoo.

C’est un slam publié sur la chaîne YouTube de notre professeur, dont la famille apparentée au créateur des Frères musulmans a fait souche à Genève, où elle a trouvé refuge, qui cette semaine émeut Le Figaro et interloque Alexis Favre, dans sa chronique du Temps.

Qu’est-ce que vous croyez est une dénonciation en règle du monde occidental, coupable de tous les maux dont le monde souffre, surtout les opprimés, les migrants, hommes et femmes. Ce réquisitoire n’est pas nouveau en soi. Mais la forme importe. Ce n’est pas un sermon ni un cours ni un séminaire, dont l’islamologue est coutumier, c’est un texte de combat qui appelle à non pas une résistance mais une injonction servez-vous!

Le poème défile à l’écran, façon stroboscopique. Les mots tonnent, glissent, entrent en collision, basculent. On ne voit pas Ramadan. Ce n’est pas lui, c’est une voix, la voix des opprimés, la voix de la vengeance, la voix de la justice.

Le single fait partie d’un album qui sortira fin mai.

Ramadan, dont le procès pour viols est toujours à venir, ce qui n’est pas à la gloire de la justice française, s’inscrit dans cette autre peur qui fracture la société française, la peur de l’islam, et cette théorie complotiste du grand remplacement qui serait déjà en marche et réduirait les Français de souche en citoyen de seconde zone dans une société conquise par l’islam radical.

Les stances de Ramadan, signée Loyal, un auteur inconnu, choqueront les Occidentaux, persuadés des bienfaits de leur civilisation, partout dans le monde. Elles sont une douce musique sans doute aux oreilles des opprimés, des humains pleins de rancœur qui pensent comme notre prêcheur suisse que la face noire de l’impérialisme et de la main invisible du marché reflète mille fois mieux la réalité de leur monde.

La guerre des civilisations, un Kulturkampf, est ainsi relancée.

Il ne suffit pas de se moquer de Ramadan ou de le dénigrer au vu des accusations portées contre lui – qui reste présumé innocent jusqu’à justice dite -, ou de le dénoncer comme un Tartuffe, qu’il est assurément, un Janus, qui porte beau mais qui promeut un islam fondamentaliste tenant les femmes et les incroyants pour rien ou pas grand-chose et qui combat la laïcité.

Même si Tariq Ramadan est critiquable à bien des égards et que son propos est caricatural et même dangereux, il faut lire son chant. C’est le cri sourd de centaines de millions d’hommes et de femmes. Il ne suffira pas de condamner le prêcheur pour les réduire au silence. Et puis sa chute promet une bonne nouvelle, un vent de liberté.

Qu’attend-il donc pour être le héraut de cette liberté dans les mondes où règne l’islam?

*Ian Hamel a publié en 2020 « Tariq Ramadan, histoire d’une imposture » (Flammarion). L’ouvrage a été traduit en arabe sous le titre : « Scandale des Ramadan : les sombres histoires des Frères musulmans en Suisse et dans l’Union européenne ». Il sera distribué en mai prochain au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Loi Séparatisme : Esther Benbassa s’empêtre dans ses dénis

L’écologiste se vautre dans son islamo-gauchisme au micro d’Europe 1

La sénatrice EELV Esther Benbassa, née en Turquie, était l’invitée de Sonia Mabrouk, jeudi 8 avril, sur Europe 1. Alors qu’elle qualifie la loi Séparatisme de « liberticide », l’universitaire s’est emmêlée les pinceaux dans ses arguments et son parallèle entre juifs et musulmans.

« Un acharnement contre les musulmans, » selon l’antisioniste EELV.

Le 2 avril sur Public Sénat, la sénatrice écologiste Esther Benbassa n’y est pas allée de main morte contre la loi Séparatisme et les débats au Sénat. « Ce qui m’interpelle, c’est cet acharnement contre les musulmans. Cela m’a rappelé des périodes où on s’acharnait contre les juifs. Là, il y a un acharnement contre les musulmans » a-t-elle ajouté.

Appelée à s’expliquer au micro d’Europe 1, ce jeudi 8 avril, face à Sonia Mabrouk, la sénatrice, par ailleurs historienne, a assuré qu’elle n’évoque pas la période de Vichy. Mais la journaliste a alors exhumé une prise de parole de la fourbe. Or, lors d’un débat consacré à la loi sur les signes religieux, en date de 2003, au côté de l’islamiste Tariq Ramadan, un Frère musulman égyptien, le parallèle avec le régime de « Vichy » a effectivement jailli de sa bouche… Mais on n’en saura pas plus: Esther Benbassa ne nie pas; elle assure ne pas s’en souvenir.

Musulmans ou islamistes

Autre flou laissé sans éclaircissement, lorsque la sénatrice évoque pour s’en indigner l’exposé des motifs du texte de loi Séparatisme qui fait état d’un « entrisme communautariste, insidieux mais puissant, [qui] gangrène lentement les fondements de notre société dans certains territoires ». Or, il n’est pas question des musulmans mais bien des islamistes, lui fait remarquer la journaliste franco-tunisienne. Réplique de la sénatrice : dans l’esprit des Français, « il y a une confusion », assène-t-elle, sans citer une quelconque source, et suspectant l’ensemble de la population dans un effroyable amalgame.

Un embarras toujours palpable lorsque le sujet de la manifestation contre l’islamophobie en novembre 2019 revient dans le cours de l’entretien. En particulier, cette fameuse photo où la sénatrice du Val-de-Marne pose à côté de manifestants (ci-dessus) – dont une fillette – qui portent une étoile jaune à cinq branches (l’étoile juive en possède six), avec un croissant jaune et dont plusieurs avec le mot « muslim » en son coeur. A l’époque, la parlementaire avait déjà tenu un discours alambiqué, à moitié attendri. D’un côté, « cette étoile jaune, c’est une forme d’identification au sort des juifs » mais « la condition des Juifs dans les années noires et celle des musulmans aujourd’hui ne sont pas comparables ».

Un an et demi plus tard, au micro de Sonia Mabrouk, le discours a quelque peu changé. « Cet autocollant était malvenu. Je ne l’ai pas vu, mea culpa ! » assure-t-elle avec légèreté, avant de protester sottement: « On n’avait pas les yeux sur le manteau des gens ! » Comme l’a écrit l’auteur québécois Pierre Szalowski, « souvent, l’homme voit ce qu’il veut voir, plus qu’il ne voit ce qui est vraiment ».

Le 18 novembre 2020, le Huffington Post publia une tribune en soutien à la franco-turco-israélienne athée, intitulée « Esther Benbassa fait honneur à la République » et signée par plus de cent-vingt personnalités (intellectuels et universitaires français et étrangers, militants associatifs, et responsables politiques de sensibilités de gauche).

Premiers signataires :

  • Clémentine Autain, députée LFI de Seine-Saint-Denis
  • Guillaume Balas, coordinateur national Génération•s
  • Julien Bayou, porte-parole d’EELV
  • David Belliard, conseiller de Paris, EELV
  • Ugo Bernalicis, député LFI du Nord
  • Olivier Besancenot, NPA
  • Eric Bocquet, sénateur PC du Nord
  • Judith Butler, professeure à l’Université de Berkeley
  • Damien Carême, député européen
  • Aymeric Caron, journaliste et écrivain
  • Luc Carvounas, député PS du Val-de-Marne
  • Pascal Cherki, ancien député
  • Laurence Cohen, sénatrice PC du Val-de-Marne
  • Gabriel Cohn-Bendit, retraité de l’Education Nationale
  • Pierre-Yves Collombat, sénateur du Var
  • Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis
  • Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis
  • David Cormand, eurodéputé, secrétaire national d’EELV
  • Sergio Coronado, ancien député EELV
  • Rokhaya Diallo, journaliste, réalisatrice
  • Cécile Duflot, ancienne ministre
  • Didier Eribon, philosophe
  • Annie Ernaux, écrivaine
  • Elsa Faucillon, députée communiste des Hauts-de-Seine
  • Caroline Fiat, députée LFI de Meurthe-et-Moselle
  • Geneviève Garrigos, défenseure des droits humains
  • Guillaume Gontard, sénateur Gauche-écolo de l’Isère
  • Nathalie Goulet, sénatrice de l’Orne
  • Brahim Hammouche, député MoDem de la Moselle
  • Cédric Herrou, Emmaüs Roya (aide au passage des migrants clandestins)
  • Mémona Hintermann-Afféjée
  • Geoffroy de Lagasnerie, sociologue et philosophe
  • Sandra Laugier, professeure de philosophie à l’université Panthéon Sorbonne, membre de l’Institut universitaire de France
  • Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice Gauche Républicaine & Socialiste
  • Édouard Louis, écrivain
  • Noël Mamère, ancien député
  • Caroline Mecary, avocate au barreau de Paris
  • Frédéric Mestdjian et le Ralliement d’Initiative Citoyenne
  • Claire Monod, coordinatrice nationale Génération•s
  • Edgar Morin, sociologue, philosophe
  • Danièle Obono, députée LFI de Paris
  • Thomas Porcher, économiste
  • Sandra Regol, porte-parole d’EELV
  • Muriel Ressiguier, députée LFI de l’Hérault
  • Aron Rodrigue, professeur d’histoire, Stanford University
  • Caroline Roose, eurodéputée
  • Malik Salemkour, président de la LDH
  • Danielle Simonnet, conseillère de Paris, LFI
  • Sophie Taillé-Polian, sénatrice Génération•s du Val-de-Marne 
  • Bénédicte Taurine, députée LFI de l’Ariège
  • Marie Toussaint, eurodéputée EELV
  • Salima Yenbou, eurodéputée
  • et aussi
  • Arié Alimi, avocat au barreau de Paris
  • Pouria Amirshahi, président et directeur de Politis
  • Francine Bavay, militante féministe
  • Mehdy Belabbas, adjoint au maire EELV d’Ivry
  • Martine Billard, ancienne députée LFI de Paris
  • Fred Bladou, activiste sida et réduction des risques
  • Nathalie Blanc, directrice de recherche au CNRS, directrice du Centre des Politiques de la Terre
  • Jérémy Clément, Gilet jaune (de Montargis, Loiret)
  • Antoine Comte, avocat
  • Yves Contassot, conseiller de Paris Génération•s
  • Laurence de Cock, enseignante
  • Pierre Khalfa, économiste, Fondation Copernic
  • José Gotovitch, professeur honoraire, Université Libre de Bruxelles
  • Bernard Hours, anthropologue
  • Heinz Hurwitz, professeur émérite, Université Libre de Bruxelles
  • Ahmet Insel, professeur émérite, Université Galatasaray (Istanbul)
  • Alain Joxe, directeur d’études (H) à l’EHESS
  • Nicole Khouri, sociologue, IMAF, Institut des Mondes Africains (UMR 8171-243)
  • Gaëtane Lamarche-Vadel, Revue Multitudes
  • Stéphane Lavignotte, théologien protestant
  • Michèle Leclerc-Olive, chercheure en sciences sociales, IRIS-CNRS-EHESS
  • Marie Marin, militante LDH
  • Barbara Morovich, anthropologue, maîtresse de conférences à l’ENSAS
  • Eros Sana, journaliste, directeur de Basta Mag
  • Denis Sieffert, journaliste à Politis
  • Taoufik Tahani, ancien président de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS)
  • Françoise Vergès, politologue, militante féministe antiraciste, auteure
  • Pedro Vianna, poète, homme de théâtre, ancien rédacteur en chef de Migrations Société
  • Jean Vogel, professeur de sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles, Président de l’Institut Marcel Liebman
  • Christiane Vollaire, philosophe, chercheure associée au CNAM
  • Karoline Zaidline, artiste lyrique, Gilet jaune

Salaam, l’association de SciencePo Paris qui relaie un prédicateur islamiste

SciencePo Paris promeut les thèses d’un prédicateur islamiste zimbabwéen homophobe.

Cette association est ouvertement centrée sur l’étude de l’islam, mais retweete régulièrement un prédicateur à la fois islamiste, zimbabwéen et homophobes. Décoiffant? Pour autant, à sa création, l’asso a-t-elle annoncé son prosélytisme?

L’association étudiante se propose de porter « un autre regard sur le patrimoine culturel et cultuel des musulman·es (sic) ». Un regard, appuyé et sympathisant, qui inclut, à l’évidence, les personnalités les plus controversées de l’islam radical, comme l’a dénoncé lui-même Johann Marguilès, ancien professeur de SciencePo Paris.

Via son compte Twitter, Salaam partage en effet régulièrement les tweets les plus anodins d’une personnalité nettement moins anodine : Ismail ibn Musa Menk. L’homme, né et habitant au Zimbabwe, est une personnalité connue et reconnue du salafisme. En 2013, alors qu’il devait tenir plusieurs conférences dans des universités britanniques, le Huffington Post avait mis en lumière les sorties particulièrement homophobes du prédicateur : « Comment peut-on commettre des actes immoraux avec des personnes du même sexe ? Le Coran dit clairement que c’est une mauvaise chose. Malgré tout, le respect dû aux animaux, les homosexuels sont pires que les animaux. ». S’il est régulièrement nommé parmi les 500 musulmans les plus influents du monde, Menk n’est pas pour autant le bienvenu partout. Il lui est par exemple interdit d’entrer sur les territoires singapourien et danois. En cause, une autre déclaration polémique : « Un musulman qui salut un mécréant pendant des fêtes comme Noël ou Deepavali [importante fête religieuse indienne] commet un blasphème. ».

Plusieurs associations zimbabwéennes estiment que la moitié des femmes du pays ont été victimes de violences physiques et sexuelles. Par ailleurs, le taux de mariage des filles de moins de 18 ans est de 32 %.

 
Une conférence rassemblant la fine fleur de l’islamo-gauchisme

Outre cette promiscuité intellectuelle, mais idéologique, pour le moins inquiétante, Salaam – paix, en arabe – organise également des conférences régulières. La prochaine en date, programmée pour le mercredi 25 novembre prochain, devrait aborder « l’islam et les musulman.es dans les media français » [écriture inclusive!]. La conférence, qui se tiendra à distance compte tenu des circonstances sanitaires, devraient rassembler la fine fleur de l’islamo-gauchisme français. Au premier rang de cet islamo-gauchisme, dont il se revendique lui-même, se tiendra François Burgat, politologue et islamologue au CV prometteur : anti-Charlie Hebdo, soutien des manifestations anti-France, démocratie faible, ayant secoué le monde arabe ces dernières semaines, l’homme a également régulièrement affiché son soutien à Tariq Ramadan et à la militante indigéniste Houria Bouteldja. A son côté, interviendra notamment une journaliste d’AJ+ (groupe d’Al Jazeera Media Network: anodin!), qui n’a pas les soucis de CNews…. Ce média fondé et financé par le Qatar est connu pour son fonds de commerce essentiellement basé sur l’indigénisme anti-blanc .

Ce sont ces étudiants-là, universalistes vertueux, « apatrides » et athées, déconnectés de leurs racines, fossoyeurs de la nation France – maillon faible européen -, sont nos dirigeants de demain: est-ce tout le mal que nous souhaitons à nos enfants?

Des élèves de SciencePo Paris en grève, en mémoire de Clément Méric, en 2018

Mosquée de Pantin : le recours contre sa fermeture, jugé lundi

Mosquée de Pantin : le recours contre la fermeture jugé lundi par le tribunal administratif

Gérald Darmanin avait annoncé la fermeture de ce lieu de culte trois jours après la décapitation de Samuel Paty. M’hammed Henniche, son responsable, a déposé un recours contre cette décision qui sera examiné par la justice lundi. Ses avocats expliquent pourquoi.

Les 1.500 fidèles de la mosquée de Pantin seront fixés lundi. Ce jour-là, a lieu l’examen du recours exercé devant le tribunal administratif de Montreuil, par son responsable, M’hammed Henniche, contre l’arrêté de fermeture du lieu de culte pris par le préfet de Seine-Saint-Denis à la demande du ministère de l’Intérieur. Cette décision intervient dans le cadre de l’enquête sur l’attentat islamiste de Conflans-Saint-Honorine.

Le préfet s’appuie sur plusieurs éléments pour motiver son arrêté. D’abord, la publication par la mosquée de la vidéo du parent d’élève appelant à se mobiliser contre Samuel Paty, après qu’il a exploité des caricatures du prophète Mahomet pour faire débattre ses élèves sur la liberté d’expression. Il a été assassiné quelques jours plus tard.

Il est aussi fait état de propos anti-école publique publiés sur les réseaux sociaux de M’hammed Henniche, la présence d‘un imam radical à la mosquée de Pantin, ainsi que des liens du maître de cette mosquée avec le frère musulman Tariq Ramadan.

 Archives. La mosquée de Pantin, lors d’un prêche après les attentats de Charlie Hebdo.
La mosquée de Pantin, lors d’un prêche après les attentats de Charlie Hebdo.

Pour William Bourdon et Vincent Brengarth, les avocats de M’hammed Henniche, mais aussi de l' »ONG » Baraka-City et du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), toutes deux visées par des procédures de dissolution engagées par l’Etat, cet arrêté ne tient pas.

« Ils ont chargé la mule avec des motivations qui ne tiennent pas, ou qui sont fausses. Ils veulent faire de monsieur Henniche un exemple dans cette affaire », raconte Vincent Brengarth collant à la stratégie islamiste habituelle de victimisation. Qui rappelle que son client est un « interlocuteur privilégié » des institutions et élus de la région parisienne depuis 20 ans. Il a été consulté lors des émeutes de 2005 par Nicolas Sarkozy, et nombre d’élus de haut vol sont régulièrement présents aux événements de son association, l’UAM 93. « Le message envoyé par le gouvernement n’est pas bon : pourquoi s’en prend-on à un responsable religieux qui avance main dans la main avec l’Etat depuis des années? » demande ainsi Vincent Brengarth.

La publication de la vidéo ? «C’est une erreur»

S’agissant de la publication de la vidéo, l’avocat rappelle que celle-ci a été « supprimée ». « C’est une erreur que regrette mon client. Elle a été publiée dans un contexte particulier avant l’attentat », explique-t-il. A l’époque, Henniche la publie, car le père d’élève incriminé y explique que les élèves musulmans ont dû se signaler auprès de Samuel Paty au moment du cours sur les caricatures. Voyant là une « stigmatisation ». En réalité, l’enseignant leur a demandé de tourner la tête s’ils avaient peur d’être choqués.

« Bien évidemment, l’attentat a complètement modifié la vision de cet épisode », argumente l’avocat, qui souligne le côté « très émotionnel » de cette affaire.

Autre argument motivant la fermeture, la présence, parmi une dizaine de prêcheurs, de l’imam Ibrahim Abou-Talha, ci-dessous à droite, en Syrie. L’homme a fait ses classes au Yemen, dans un institut fondamentaliste où a aussi étudié Youssef Abou-Anas, ex-imam de la mosquée d’Ecquevilly (Yvelines). Celle-ci avait été fermée en 2016 après des prêches jugés hostiles aux Juifs et aux femmes, entre autres. L’arrêté précise aussi que Ibrahim Abou-Talha a scolarisé ses enfants à l’école clandestine de Bobigny fermée début octobre sur arrêté préfectoral, après la découverte d’un livre inadapté à l’enseignement aux jeunes enfants.

L’école Iqra (groupe scolaire de la maternelle au lycée) accueille 200 enfants, selon sa responsable, et revendique une « pédagogie nouvelle » inspirée des méthodes Montessori et Freinet, qui ont actuellement le vent en poupe.

« Les écoles musulmanes identitaires se présentent souvent avec ce paravent« , explique une source du ministère de l’Intérieur. 

Sur ce point, Vincent Brengarth s’étonne : « L’arrêté ne dit pas ce qu’il est précisément reproché à mon client… qui n’est pas l’imam incriminé ! » Idem pour ses liens supposés avec Tariq Ramadan : « Il a adhéré à son collectif il y a 20 ans, avant de s’en éloigner. On fait survivre quelque chose qui n’a pas lieu d’être ! »

Enfin, les propos anti-écoles publiques seraient une erreur des autorités religieuses. Ceux-ci ont été publiés par Hassen Farsadou, l’autre responsable de l’UAM 93.

Une mosquée fermée, pour six mois, ce sont les bâtiments qui sont visés, tandis que les membres radicalisés peuvent continuer à combattre les lois de la République…

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