BFM TV aurait été manipulée par une agence israélienne de désinformation

Le  journaliste Rachid M’Barki a-t-il été le maillon faible ou le cheval de Troie ?

Une enquête menée par la cellule investigation de Radio France, en collaboration avec le consortium Forbidden Stories, affirme qu’un journaliste de BFMTV, Rachid M’Barki, a relayé de fausses informations sur la chaîne, qui lui étaient fournies par une agence israélienne spécialisée dans l’influence, la manipulation électorale et la désinformation.

« Story Killers »: tel est le nom de l’enquête dévoilée ce mercredi 15 février 2023 par Radios France et Forbidden Storiescomposé de Frédéric Métézeau de France Inter, Gur Megiddo, journaliste israélien pour The Marker, quotidien économique en hébreu publié par le groupe Haaretz, et Omer Benjakob, journaliste israélien pour …Haaretz, situé à l’extrême gauche: fortement anticlérical et à la pointe des combats en faveur du retrait des Territoires occupés, ainsi que de la défense des droits des Palestiniens, il est souvent comparé à des journaux comme le quotidien français Le Monde ou le International Herald Tribune.

En 2001, le CAMERA avait jugé que la correspondante de Haaretz, Amira Hass, rapportait régulièrement des faits inexacts afin d’alimenter une position anti-israélienne. Andrea Levin, directrice exécutive du CAMERA, a déclaré dans l’édition 2008 de leur rapport annuel qu’Haaretz « tient des positions d’extrême-gauche » et a accusé le journal de régulièrement « détourner les faits » et de ne jamais corriger leurs erreurs.

L’enquête de tout ce beau monde assure que Rachid M’Barki, journaliste à BFMTV, a relayé de fausses informations à l’antenne, notamment sur des oligarques russes, sur le Qatar, le Soudan, le Cameroun, ou encore le Sahara marocain.

Interrogé a ce sujet par sa direction – « informée » elle-même de ces soupçons d’ingérence par un journaliste de Radio France – le journaliste a reconnu des opérations « d’entrisme ». Rachid M’Barki a parlé d’une « erreur de jugement journalistique », alors qu’il aurait diffusé des informations biaisées, sans aucune validation préalable de ses supérieurs.

Des sujets envoyés au journaliste

Rachid M’Barki aurait expliqué au directeur de la chaîne, Marc-Olivier Fogiel, le fonctionnement de sa relation avec une agence israélienne, spécialisée notamment dans la désinformation. « Il m’explique que des brèves lui sont proposées par un intermédiaire et que cela relève de son libre arbitre éditorial », rapporte Radio France, dirigée par Sibyle Veil, ex-émouse d’un fils de Simone Veil et signataire, en avril 2018, du « manifeste contre le nouvel antisémitisme » paru dans Le Parisien .

Interrogé en janvier par le site Politico, Rachid M’Barki avait assuré que ces informations « étaient toutes réelles et vérifiées », disant malgré tout s’être « peut-être fait avoir »« Je n’avais pas l’impression que c’était le cas ou que je participais à une opération de je ne sais quoi sinon je ne l’aurais pas fait », avait-il affirmé alors. Le directeur de BFMTV a quant à lui déclaré à Radio France que son journaliste lui aurait dit avoir diffusé ces fausses informations pour « rendre service à un ami » .

En avril 2017, le magazine américain Politico, dédié aux affaires européennes, publie un article censé établir des liens à long terme entre le président américain Donald Trump, le président russe Vladimir Poutine et l’organisation de sensibilisation juive Chabad-Loubavitch. L’article est largement condamné, le chef de l’Anti-Defamation League, Jonathan Greenblatt, écrivant que celui-ci « évoque des mythes séculaires sur les Juifs », pour ne pas dire antisémites.

En mars 2019, Politico est de nouveau accusé d’antisémitisme lorsqu’il publie un article représentant des images du candidat à la présidentielle Bernie Sanders à côté d’arbres de monnaie. Sanders, l’un des deux candidats juifs à l’élection présidentielle américaine de 2020, est ciblé en raison de la richesse qu’il a accumulée au cours de sa vie

Selon Marc-Olivier Fogiel, Rachid M’Barki « s’arrangeait pour demander [des] images en dernière minute » pour illustrer des brèves, « une fois que le rédacteur en chef était pris sur une autre tranche et avait validé l’ensemble de son journal »

Approche de France 5, C’est à vous :

Les dessous de l’agence israélienne

Après l’ouverture d’une enquête interne à BFMTV , le journaliste a été suspendu le 11 janvier 2023. « Il n’y a pas de doute que BFM est victime dans cette histoire, quand l’un des nôtres court-circuite la chaîne hiérarchique, ça pose problème », s’est désolidarisé son patron Marc-Olivier Fogiel ce mercredi sur France Inter.

Une révélation qui témoigne du fonctionnement d’une vaste entreprise de désinformation présumée. Pendant plus de 6 mois, une centaine de journalistes engagés à gauche du monde entier ont collaboré pour comprendre le fonctionnement de cette agence israélienne spécialisée dans l’influence, la manipulation électorale et la désinformation. Ils ont infiltré une société fantôme, qui n’a pas d’existence légale, mais qui est pourtant orchestrée par un dénommé « Jorge » et sa « Team Jorge », qui travaille pour lui.

Complot de la gauche internationaliste antisioniste.

Radio France: Sibylle Veil, reconduite à sa tête

Encore cinq ans : la famille Veil est-elle intouchable ?

Que de l’amour

L’Arcom, officine gouvernementale dont le président est nommé par le président de la Républlque, renouvelle son bail pour cinq nouvelles années et faire de Radio France un « média de conquête »: En poste depuis avril 2018, Sibyle Veil, 45 ans, a été prolongée lundi comme présidente-directrice générale de Radio France du groupe public radiophonique avec l’ambition de l’ouvrir davantage aux plus jeunes et de renforcer le contrôle de l’information.

« Très honorée de la décision du collège de l’Arcom [présidé depuis 2022 par le candidat de l’Elysée] et très heureuse de continuer avec tous les salariés de Radio France pour cette magnifique maison de radio, de musique et de service. 5 ans de plus, quelle joie », a-t-elle réagi sur le medium américain Twitter, après l’annonce de sa reconduction par l’Autorité publique française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM).

S.Veil s’est imposée face à deux candidats: le journaliste Florent Chatain (Radio France et ex- rédacteur-en-chef de… la webradio du quotidien Libération) et Maïa Wirgin, secrétaire générale de la Cour des comptes.

L’épouse de Sébastien Veil, petit-fils de Simone Veil, était favorite, forte d’un premier mandat marqué par des audiences record – 15,4 millions d’auditeurs quotidiens en moyenne l’an dernier – avec deux stations, France Inter (13,5%) – talonnée par RTL, 12,9 % – et franceinfo (4,7%), parmi les trois radios les plus écoutées du pays, ce qui ne signifie pourtant pas les plus appréciées, mais les plus pratiques et les moins chargées de pub. Son nouveau mandat court jusqu’en 2028.

L’Arcom a éprouvé le besoin de se justifier. Dans son communiqué, elle explique lundi avoir « fait le choix de la poursuite des transformations engagées ces dernières années, dont les résultats en termes d’audience [critère insuffisant et discutable], de développements numériques et d’accès à la culture témoignent de la capacité d’adaptation de la société nationale de programme à son environnement et aux attentes des publics ».

Cette nomination intervient toutefois dans un contexte particulier: celui de l’incertitude financière après la suppression de la redevance audiovisuelle, de promesse de campagne de Macron actée début août.

Priorité aux jeunes

Devant l’Arcom lundi, l’énarque, qui avait rejoint le groupe en 2015, a défendu un projet intitulé « Nouvelles générations ». « Les jeunes sont porteurs des révolutions d’usage et des révolutions culturelles qui finissent par s’imposer. Ce qui veut dire que si on arrive à remporter cette bataille, on aura réussi à remporter toutes les autres », a argué la dirigeante.

En février 2019, Sibylle Veil tenait déjà la même discours auprès de Léa Salamé à propos, déjà, de la « grande » consultation lancée par Radio France et France Télévisions qui a recueilli 127.000 réponses, conjointement… Un succès selon la présidente de Radio France, qui en est pourtant toujours au même point, trois années plus tard.

D’après les résultats de cette consultation, « nos radios sont positionnées sur leur mission de service public. Il y avait beaucoup de déclarations d’amour dans ces remarques d’auditeurs, » racontait-elle. Et de noter aussi beaucoup d’attente sur l’information, le décryptage, la sensibilisation, l’investigation. Ces attentes perdurent.

Elle a appelé à « continuer de bâtir un pôle audio fort ».

Une démarche entamée depuis 2020 avec Arte, France Télévisions, France Medias Monde, l’Institut national de l’audiovisuel (INA), a précisé S. Veil, indiquant réfléchir également avec ces trois derniers groupes publics à développer franceinfo comme « un média social ».

Au coeur de cette stratégie, la plateforme numérique de Radio France qu’elle entend transformer en « bibliothèque audio des savoirs », gratuite et moderne, notamment en y rassemblant « les contenus audio du service public ».

« Commando anti-fakenews »

Imposer la pensée officielle. Les fact-checkers ont-ils carte blanche pour fusiller les réfractaires, lanceurs d’alerte et autres vigilants? « Avec notre alliance, nous avons la capacité d’être une véritable force de frappe, une sorte de commando anti-fakenews », a-t-elle déclaré, suggérant que le service public détient la vérité… celle véhiculée par les éléments de langage dispensés par l’Elysée. Après tout, Sibylle n’est-elle pas le nom d’une prophétesse inspirée notamment par Apollon ?…

« Il faut mettre le paquet sur les réseaux sociaux: aujourd’hui sur TikTok, demain sur le futur réseau que nous ne connaissons pas encore », a-t-elle poursuivi. La pensée unique a de beaux jours devant elle…

« Il faut aller combattre les fausses informations là où elle se multiplient, sur leur terrain et, pour cela (…), nous devons construire la puissance sociale de nos médias d’information« , a-t-elle encore défendu, prônant « un medium de conquête« . De quelle conquête parle-t-elle ? Le passage des récalcitrants à la moulinette de la pensée officielle ?

Sibylle Veil assume le formatage des esprits. »Nous avons aussi à réhabiliter auprès de toutes les générations l’impartialité, la connaissance, la science à l’ère de la subjectivité de l’opinion et des croyances« , a-t-elle plaidé, proposant, par mimétisme et malgré l’échec du « grand débat national », de « mettre à disposition de tous une université gratuite des savoirs, faites de grands cours et de grandes leçons à écouter en podcasts », à l’heure où la défiance envers les media atteint des records et notamment France Inter, accusée, comme France info, dans une moindre mesure, de sectarisme islamo-gauchiste.

Défiance

Sur l’avenir du groupe Radios France, elle s’était déclarée, fin juin, opposée à l’idée d’une grande fusion dans l’audiovisuel public et donc à des économies. Elle avait dit aussi vouloir connaître les projets de l’Etat, avant de postuler à un deuxième mandat, aveu de soumission du service public au pouvoir.

D’ailleurs issue de la même promotion à l’ENA qu’E. Macron, cette épouse d’un petit-fils Veil a été conseillère de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, puis directrice de la transformation à l’AP-HP (on voit, depuis 2021, avec quelle succès), avant d’entrer en 2015 à Radio France où rien ne change, puisque le service public est cogéré par le SNJ et quelques influenceurs qui seraient précisément mieux à leur place sur les réseaux sociaux (Olivier de Lagarde sur France info, ou les chroniqueurs de France inter Thomas Legrand, Dominique Seux, Pierre Haski et Claude Askolovitch et aussi l’ancien journaliste vedette de France Inter, Patrice Bertin, poussé à la retraite pour trente années de viols, par exemple). Sont-ils tous encore assez jeunes pour être maintenus à l’antenne ?

Sibyle Veil est la deuxième femme présidente de Radio France depuis Michèle Cotta en 1981. Au cours de son premier mandat, elle s’est attelée à réduire les coûts à la Maison Ronde en déployant notamment un vaste plan de suppressions de postes. En développant les cumuls (Salamé sur France 2, puis aussi sur France Inter) mais sans fusionner les chaînes en doublon (France 3 en télé et France bleu en radio). Cela a entraîné un mouvement de grève historique déclenché en novembre 2019.

Elle avait prévenu les députés mi-juillet qu' »une nouvelle réduction » des crédits serait « vécue comme une contre-prime à l’effort ». Considérant les crises énergétiques et le déficit public, S. Veil est partante pour tenter la quadrature du cercle…

Les audiences radio fondent comme score socialiste aux élections

Glucksmann et Enthoven,
deux Raphaël et fils de…,
qui, avec Bernard-Henri Levy et quelques autres usurpateurs, ont réussi en quelques années à s’emparer de l’arène médiatique en subordonnant la philosophie à leurs ego et leurs carrières

Faite de haine et de partis-pris, Radio France obtient un succès de scandale. Les audiences Médiamétrie de la radio ont été rendues publiques pour la période septembre-octobre 2022. France Inter conserve sa position en tête de l’audience radio au niveau national.

Intitulée « Etude audience radio » (EAR), l’enquête a été réalisée pour septembre-octobre en interrogeant 24.016 personnes de 13 ans et plus sur la période d’écoute du lundi au vendredi. Ces mesures d’audience pour la radio sont communiquées tous les trois mois.

Le cercle Enthoven est aux manettes. Entrée en fonction fin août 2022, Adèle Van Reeth est en couple depuis 2015 avec Raphaël Enthoven, la cinquième partenaire officielle, mais la première sur la durée (plus de cinq ans). A propos de de la présidentielle 2022, et se demandant lequel serait « le pire du pire », ce compagnon encombrant avait déclaré : « Je peux encore changer d’avis, mais je crois que, s’il fallait choisir entre les deux, et si le vote blanc n’était pas une option, j’irais à 19h59 voter pour Marine Le Pen en me disant, sans y croire, « Plutôt Trump que Chavez » » Difficilement entendable à France inter…

Adèle Van Reeth peut-elle réussir sa deuxième rentrée ? France Inter est à nouveau la radio la plus écoutée de France en septembre-octobre et a même gagné des auditeurs en un an. Inter a rassemblé près de 6,8 millions d’auditeurs chaque jour, soit 12,3% en audience cumulée, contre 6,5 millions et 11,9% l’an passé à la même époque (6,9 millions et 12,5% au printemps). « Les changements éditoriaux qu’on a menés pour cette rentrée ont été validés par les auditeurs », s’est félicitée Adèle Van Reeth. Elle a notamment pointé la « rentrée historique » de la matinale présentée par Léa Salamé, epouse Glucksman girouette agenouillée devant Mélenchon et Nicolas Demorand, allongée d’une demi-heure (07h/09h30) pour y intégrer un entretien mené par Sonia Devillers. La matinale gagne « plus de 319 000 auditeurs en un an et plus de 100 000 de 09h à 09h30 », a indiqué Adèle Van Reeth.

Les service public audiovisuel régresse globalement

Le medium radio dans son ensemble continue de perdre des auditeurs. Par rapport à la même époque il y a un an, l’audience cumulée globale est repassée sous la barre des 40 millions d’auditeurs par jour (39,3 millions, contre 40,7 l’an passé et 39,4 au printemps). La radio avait paradoxalement atteint son plancher historique au printemps 2021 avec 39,06 millions d’auditeurs, malgré le confinement et les restrictions sanitaires dues à l’épidémie de Covid.

En 2009, l’Etat français s’était introduit dans le capital de Dailymotion par l’intermédiaire du Fonds stratégique d’investissement détenu à 51 % par la Caisse des dépôts (institution financière publique) et 49,95 % par l’Etat, mais en est sorti quatre ans plus tard. En 2013, Orange est devenu l’unique propriétaire de Dailymotion. Depuis juillet 2017, Vivendi détient 100 % de Dailymotion

Le medium radio ne cesse de perdre de l’audience: 1,3 million d’auditeurs sur un an, selon la vague radio Médiamétrie publiée d’auditeurs, à quelque 39 millions d’auditeurs, atteignant son deuxième plus bas niveau sur une vague Médiamétrie depuis 2002. France Inter échappe de nouveau au marasme du secteur, de même que RTL qui améliore sa part d’audience (12,9 % contre 12,3 %), ce qui compte pour les annonceurs.

Le mur des « allergiques » aux media se renforce, selon plusieurs études: ils ne s’informent que très peu par les médias traditionnels et ne montrent qu’un faible intérêt pour l’actualité, même sur Internet.  « J’évite toute intrusion des media. Si j’ai besoin d’une information sur un sujet ciblé, je préfère aller chercher directement les données brutes : je n’ai pas vraiment confiance dans la présentation des journalistes », affirme un rédistant à la manipulation de l’opinion. La presse d’Etat l’a tellement matraquée que la population s’en détourne, comme des urnes. Restent les militants les plus sectaires…

Macron a-t-il menti en disant qu’il supprime la taxe audiovisuelle et ne continuons-nous pas à financer les chaînes publiques ?

Le Burkina Faso juge Radios-France partisan des islamistes

Le Burkina ordonne « la suspension immédiate » de RFI « jusqu’à nouvel ordre »

Le pays reproche entre autres à la radio d’avoir relayé un « message d’intimidation » attribué à un « chef terroriste », dans un contexte de rumeurs de tentative de coup d’Etat au Burkina Faso, ex-Haute-Volta. 

Censure ou avertissement ? Le Burkina Faso reproche à Radios France notamment d’avoir relayé un « message d’intimidation » attribué à un « chef terroriste », a annoncé le porte-parole du gouvernement burkinabé.

En relayant ce message, RFI prend parti et « contribue ainsi à une manœuvre désespérée des groupes terroristes en vue de dissuader les milliers de Burkinabés mobilisés pour la défense de la Patrie », indique un communiqué signé du porte-parole, Jean Emmanuel Ouedraogo.

Au début de la semaine, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaida), avait diffusé une vidéo dans laquelle l’un de ses chefs au Burkina Faso menaçait de s’attaquer à des villages défendus par des Volontaires de la défense de la patrie (VDP), supplétifs civils de l’armée, qui vient d’en recruter 90.000 en trois semaines pour faire face à la recrudescence des attaques djihadistes.

Au Burkina, RFI participe-t-elle à la désinformation, comme France inter et France info en France ?

Le gouvernement reproche également à RFI, radio publique française, d’avoir repris dans sa revue de presse de vendredi « une information mensongère », indiquant que :  »Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, assure qu’une tentative de coup d’Etat a visé son pouvoir » ».

Le communiqué rappelle que « le 3 novembre dernier, le gouvernement avait déjà exprimé son indignation face à l’attitude tendancieuse des journalistes de ce média (RFI) et leur propension à jeter un discrédit sur la lutte dans laquelle le peuple burkinabé est engagé pour plus de liberté et de dignité ».

« Au regard de tout ce qui précède, le gouvernement a décidé de la suspension immédiate jusqu’à nouvel ordre, de la diffusion des programmes de Radio France Internationale sur toute l’étendue du territoire national », ajoute-t-il. Un journaliste de l’AFP à Ouagadougou a constaté en fin d’après-midi qu’on ne pouvait effectivement plus écouter cette radio.

Des « accusations infondées »

La direction de RFI « déplore vivement cette décision et s’élève contre les accusations totalement infondées mettant en cause le professionnalisme de ses antennes », a-t-elle indiqué samedi soir dans un communiqué.

« Cette coupure est intervenue sans préavis [le 3 novembre dernier, c’était quoi ?] et sans que ne soient mises en œuvre les procédures prévues par la convention de diffusion de RFI établie par le Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso », affirme-t-elle au nom de Marie-Christine Saragosse, née de parents enseignants à Philippeville en Algérie, il y a 62 ans (après le départ de la France), et présidente-directrice générale socialiste (rocardienne) de France Médias Monde depuis dix ans (2012), nommée par François Hollande.

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La direction de la chaîne ajoute que le groupe France médias monde auquel RFI appartient, « explorera toutes les voies pour parvenir au rétablissement de la diffusion de RFI, et rappelle son attachement sans faille à la liberté d’informer comme au travail professionnel de ses journalistes ». Selon la direction de RFI, la radio est suivie chaque semaine au Burkina Faso « par plus de 40 % de la population et plus de 70 % des leaders d’opinion ».

En 2017, Marie-Christine Saragosse engage un partenariat avec l’AUF (Agence universitaire de la Francophonie) pour contribuer au rayonnement international de la connaissance et de l’expertise scientifique francophone. Du 20 octobre 2020 au 10 avril 2021, France Médias Monde est présente au pavillon « France » de l’Exposition universelle de 2020 qui se déroule à Dubaï, capitale des Emirats arabes unis, accusés de collaboration avec des milices salafistes en Libye ou au Yémen.

Deuxième pays à interdire RFI

Le gouvernement tient néanmoins « à réaffirmer à l’opinion nationale et internationale son attachement à la liberté de presse et d’opinion » et « au droit du public à l’information », sujets tabous visant à museler les détracteurs, mais « invite cependant au respect des règles et principes édictés en la matière dans notre pays ».

Le Burkina, théâtre de deux coups d’Etat militaires en huit mois et en proie depuis 2015 à la violence djihadiste, est le deuxième pays de la région à interdire RFI cette année après le Mali, également dirigé par des militaires putschistes et frappé par les djihadistes, en mars.

« Les nerfs sont à vif, cependant museler ou persécuter la presse ne transforme pas le mensonge en vérité », a estimé Newton Ahmed Barry, journaliste et ancien président de la Commission électorale nationale (CEN), dans une opération de victimisation. En novembre 2014, ce journaliste était candidat au poste de président de la transition, à la suite de la révolution de 2014 au Burkina Faso.

FFF : Noël Le Graët et le management de sa directrice générale ciblés par les néo-féministes

La FFF fait l’objet d’une mission d’audit commandée par la ministre des Sports

La cellule investigation de Radios France a mené l’enquête. Et elle a recueilli de nouveaux témoignages de femmes qui accusent le socialiste Noël Le Graët de “harcèlement” et dénoncent l’attitude, selon elles, “ambiguë” de sa directrice générale.

Attention, ce n’est pas l’affaire PPDA ! » Les témoins que nous avons rencontrés – tous anciens ou actuels salariés de la FFF – tiennent à nous le dire d’emblée : il ne faut pas comparer le patron de la Fédération Française de Football (FFF) à l’ancien présentateur du 20h de TF1, accusé par de nombreuses femmes de viols et d’agressions sexuelles. « Mais ce n’est pas parce que c’est moins grave, qu’on ne doit pas en parler« , estime une ancienne cadre de la FFF. Des femmes, et quelques hommes, en poste à la Fédération ces dernières années, se sont donc confiés à la cellule investigation de Radio France. Pour l’instant, tous ont préféré conserver leur anonymat, soit parce qu’ils travaillent encore dans le monde du sport, soit parce qu’ils espèrent y revenir. Des témoignages anonymes donc, mais recoupés et circonstanciés.

« Des invitations à dîner à répétition »

Alors de quoi parle-t-on ? D’un comportement « inapproprié » pour certaines, de « harcèlement » pour d’autres. Des histoires et des ressentis différents. Sonia a quitté la FFF il y a quelques années. « L’enquête de So Foot** m’a perturbée« , dit-elle à Radios France. « Elle m’a ramenée à des choses enfouies, des non-dits. » Si elle accepte de nous parler aujourd’hui, c’est « parce qu’il faut que ce genre de pratiques cesse« .

« Avec moi, Noël Le Graët était vraiment lourdingue, se remémore-elle. Il me disait qu’il voulait me ramener chez lui. Il ne m’envoyait pas de sms. À cette époque, ce n’était pas un pro du téléphone. Mais c’étaient des invitations à répétition pour venir dîner avec lui. » Sonia raconte que quand elle voulait faire le point sur ses dossiers avec le président de la FFF, « ce n’était jamais possible en journée« . « Il me disait ‘les déjeuners je ne peux pas, je n’ai que mes dîners de libres’. » Elle affirme qu’un jour Noël Le Graët lui a dit : « S’il se passe quelque chose entre nous, ne vous inquiétez pas, personne ne le saura. » « Certains disaient ‘oh elle est là [à la FFF, NDRL] parce que Le Graët l’aime bien’. Mais ce n’était pas une promotion canapé ! J’essayais de gérer la situation au mieux. » Quand on demande à Sonia comment elle qualifierait le comportement de Noël Le Graët elle répond : « C’est un vieux monsieur qui n’a pas vu que le monde avait changé. Il a des propos et des blagues déplacés. Comme c’est le président, vous rigolez jaune. Ce n’est pas facile à gérer.« 

« Il pose sa main sur ma cuisse »

Sonia souhaite également témoigner du rôle « ambigu » joué, selon elle, dans cette affaire par l’actuelle numéro deux de la FFF, Florence Hardouin. « Elle aussi a reçu des invitations répétées et tendancieuses de Noël Le Graët. On en a parlé ensemble. » Ce qui n’a pas empêché par la suite la directrice générale « de vouloir me virer, affirme-t-elle. Florence Hardouin m’a dit un jour ‘si tu ne tues pas ton N-1, ton N-1 te tuera.’ J’ai vite compris son état d’esprit. » Aujourd’hui, Sonia s’épanouit loin de la FFF, qu’elle juge « dysfonctionnelle« . « À la FFF, la soupe est bonne et les salaires sont élevés. C’est pour cela que certains restent« , dit-elle. Estelle* fait un constat similaire. Elle a occupé un poste élevé à la Fédération pendant plusieurs années, avant de quitter le navire. Elle aussi affirme avoir été victime de harcèlement.

« Il y a d’énormes problèmes de gouvernance et une omerta généralisée sur un certain nombre de sujets comme le harcèlement sexuel et moral. » (Estelle, à franceinfo)

« D’énormes problèmes de gouvernance et une omerta généralisée sur le harcèlement sexuel et moral. » (Estelle, à franceinfo)

« En 2016, je devais partir avec le président Le Graët en déplacement officiel, nous raconte-t-elle. Pendant la semaine qui précède, il me harcèle en m’appelant quasiment tous les soirs pour me dire qu’il se réjouit d’y aller avec moi. Il me dit qu’il faut que je me mette en jupe le jour du voyage. Évidemment je refuse, je mets un pantalon. Dans l’avion, je suis à côté de lui, il pose sa main sur ma cuisse. Je l’ai repoussé en lui disant ‘président, on ne va pas commencer le trajet comme ça’. » Une fois arrivés sur place, « Noël Le Graët me demande de monter dans sa chambre d’hôtel, poursuit Estelle. Il voulait que je lui installe un VPN sur son Ipad. Je lui ai dit de descendre dans le hall pour que je puisse m’en occuper. » De retour à Paris, pour mettre fin aux assauts de son patron, Estelle raconte lui avoir dit : « Président, je préfère votre femme« . « Après ça, il a cessé.« 

Interrogé sur ces accusations, Noël Le Graët nous a fait parvenir cette réponse via son directeur de la communication. « Je conteste fermement les prétendus comportements ‘déplacés’ à l’égard de salariées au sein de la FFF« , écrit le patron de la Fédération. « J’ai toujours entretenu des relations respectueuses avec mes collaboratrices et mes collaborateurs dans un climat de confiance mutuelle. Ces allégations anonymes à la fois mensongères et malveillantes visent manifestement à me nuire professionnellement et personnellement.« 

Le rôle « trouble » de la directrice générale

Tout comme Sonia, Estelle – que nous avons vue à plusieurs reprises – pointe le rôle « trouble » dans cette affaire de la directrice générale de la FFF. « Florence Hardouin était au courant du comportement du président. Elle m’a demandé de lui raconter. Je pensais qu’elle allait me protéger. En fait non, elle a tout enterré. » Un ancien haut responsable de la FFF confirme que « Florence Hardouin savait comment Noël Le Graët se comportait avec les femmes. Elle-même racontait, en 2013, qu’il la harcelait. Elle m’a confié qu’elle gardait tout [les messages, NDRL].« 

Pour cet ancien salarié cependant, « Noël Le Graët n’est pas un pervers. C’est un homme qui aime les femmes et qui drague lourdement. À ma connaissance il n’a pas commis d’agression. » Notre témoin estime qu’il y a là « un fossé générationnel. Noël Le Graët est né avant que les femmes n’aient le droit de vote. Il avait 25 ans quand elles ont pu ouvrir un compte en banque. Son rapport aux femmes est complètement différent de ce qui se passe aujourd’hui.« 

Samuel*, un ancien cadre de la FFF qui fut proche de Florence Hardouin, estime pour sa part qu’il y a « un climat sexiste et des comportements misogynes à la FFF« . À cela s’ajoute, selon lui, « le management brutal de Florence Hardouin. Lors de la mise en place du PSE [plan de sauvegarde de l’emploi, qui s’est soldé par 18 licenciements en 2021], elle a prétexté des difficultés économiques qui n’existaient pas pour se débarrasser de tous ceux dont elle ne voulait plus, dont de nombreuses femmes. » D’après le rapport financier de la FFF pour l’année 2020-2021 (voir ci-dessous), la Fédération a clos l’année 2021 avec un excédent de 201 000 euros. 3,3 millions d’euros avaient été provisionnés pour le plan social. « S’il n’y avait pas eu le PSE, la FFF terminait l’année avec un excédent de 3,5 millions d’euros. Il n’y avait pas besoin de virer des gens« , affirme l’ancien responsable cité plus haut.

Charlotte*, une ancienne salariée de la FFF, fait une analyse du management à la Fédération assez similaire. « Oui j’ai reçu de nombreuses invitations à dîner de la part de Noël Le Graët, et ce n’est pas normal vu le rapport hiérarchique que l’on avait« , nous confie-t-elle. « Il a un comportement vraiment limite. Mais je n’ai jamais ressenti ses propos comme menaçants. J’ai esquivé les invitations et il ne m’en a pas tenu rigueur. On a gardé de bonnes relations. » « Dans mon cas, explique la jeune femme, c’est la gouvernance clivante de Florence Hardouin qui m’a posé le plus problème. Soit on est avec elle, soit on est contre elle. » Pour Charlotte, « le crédo de Florence Hardouin, c’est de dire qu’elle est une femme qui réussit dans un milieu de mecs. » Estelle affirme : « À la FFF, elle voulait être la seule femme. » Samuel résume les choses ainsi : « C’est une sorte de couple qui a basculé. Au départ, Le Graët avait besoin que Florence Hardouin prenne un certain nombre de responsabilités. Mais quand elle s’est trop rapprochée de l’Équipe de France, il s’est crispé. Aujourd’hui ils se détestent et cela déteint sur toute la fédération. »

Clémence*, une ancienne directrice de la FFF raconte un autre épisode, qui aurait eu lieu début 2021. « J’allais quitter la FFF. Je vais voir Le Graët pour le saluer. Dans son bureau, il me demande, gêné, si j’avais raconté à Florence qu’il m’avait agressé sexuellement chez lui, en me plaquant contre un mur et en mettant sa main dans ma culotte. C’était faux. Oui, il était un peu lourd avec moi notamment quand il me faisait la bise, mais jamais il ne m’a agressée. »

« Florence Hardouin a raconté n’importe quoi au président. Elle a besoin d’avoir des dossiers sur les gens, voire même d’en créer, pour asseoir son pouvoir. On parle d’un système Le Graët mais elle en fait partie. » (Clémence à franceinfo)

Clémence dit avoir « proposé une réunion à trois, avec Le Graët et Hardouin pour tirer au clair cette affaire de fausse agression » mais selon elle, « le président n’a pas osé« .

Interrogée sur ces accusations, Florence Hardouin nous a répondu par écrit : « Je démens catégoriquement les allégations mensongères qui vous sont rapportées à mon encontre. De manière générale, je ne répondrai à aucune question des journalistes puisque, comme vous le savez, un audit demandé par le Ministère des Sports est en cours. » Pour faire la lumière sur les soupçons de harcèlement sexuel et moral qui pèsent sur la FFF, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a en effet commandé un audit de la Fédération à l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR). Les auditions devraient débuter très prochainement. Selon toute vraisemblance, le rapport sera remis après la Coupe du monde de football qui débute le 20 novembre prochain. Noël Le Graët nous a fait savoir qu’il attendait « avec sérénité » les conclusions de cet audit.

Alors, qu’en disent les salariés actuels de la FFF ? Au siège de la fédération boulevard de Grenelle, c’est le silence radio ou presque. Une proche de la direction, visiblement dans l’embarras, expédie la conversation : « Je suis d’une loyauté absolue. Ce n’est pas à moi de vous dire quoi que ce soit. » Une autre source précise qu’aujourd’hui il y a « des formations contre le harcèlement dispensées à tous les salariés. On a également une référente sur ces questions-là. Les salariés peuvent la contacter en toute confidentialité. » Visiblement sceptique, un salarié s’épanche longuement sur le climat « toxique » qui régnerait à la FFF. Il ne souhaite pas pour autant apparaître dans l’enquête parallèle de Radios France, à charge.

Les identités ont été floutées par les soins de Radios France. L’ enquête du magazine So Foot, publiée le 8 septembre et intitulée “Fédération désenchantée”, indiquait que plusieurs femmes avaient démissionné de la FFF ces dernières années, car elles avaient le sentiment d’être “harcelées sexuellement et moralement”. L’article faisait notamment état de SMS à “caractère sexuel” que Noël Le Graët aurait envoyé à des employées. La FFF a porté plainte pour diffamation.Contesté par 10 anciens salariés de la FFF, le PSE a été annulé par le tribunal administratif de Paris, avant d’être validé en appel. Les requérants ont saisi le Conseil d’État. L’affaire sera examinée courant 2023. Enfin, contesté par 10 anciens salariés de la FFF, le PSE a été annulé par le tribunal administratif de Paris, avant d’être validé en appel. Les requérants ont saisi le Conseil d’État. L’affaire sera examinée courant 2023.

So Foot a été traîné en justice en 2010, pour un entretien de mai 2009 inventé, selon l’artiste Lily Allen.

Radios France est dirigée par une femme, Sibyle Veil, épouse d’un petit-fils de Simone Veil, et énarque de la promotion Léopold Sédar Senghor (2004) aux côtés, entre autres, d’Emmanuel Macron.

Emploi fictif au Canard enchaîné

Pendant 20 ans, cette « journaliste » a profité des avantages de la carte de presse

Les moralisateurs pris
le poing dans le sac

Un journaliste de la rédaction a révélé un emploi fictif au coeur vibrant de la rédaction du journal anarchiste « Le Canard Enchainé ». La compagne du dessinateur Escaro aurait été rémunérée par l’hebdomadaire, sans y avoir travaillé.

France Info ne révèle pas l’identité du fraudeur, une solidarité professionnelle qui n’honore encore pas le service public de Radios France.

Le Parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour « abus de biens sociaux » et « recel », à la suite de la plainte d’un journaliste de la rédaction. Christophe Nobili, l’un des auteurs de l’enquête sur les emplois fictifs du couple Fillon, a mis au jour la présence dans les effectifs du Canard Enchaîné d’une salariée qu’il ne connaissait pas, et qui s’est révélée être Edith, la compagne d’un dessinateur de l’hebdomadaire.

La compagne d’un dessinateur historique du Canard

C’est par hasard que Christophe Nobili a découvert l’an dernier qu’une femme dont il n’avait jamais entendu parler, bénéficiait d’une carte de presse domiciliée au Canard enchainé. Découverte intrigante dans cette petite rédaction qui emploie une vingtaine de journalistes permanents, d’autant plus intrigante pour ce spécialiste des « affaires ». Outre l’enquête sur les emplois fictifs du couple Fillon, Christophe Nobili a fréquemment travaillé sur des dossiers d’escroqueries financières présumées, touchant les intérêts du groupe Bolloré en Afrique, ceux du groupe Bouygues dans la construction du ministère de la Défense à Paris, ou encore les montages financiers de Dieudonné.

Rapidement, Christophe Nobili comprend que l’inconnue de la rédaction du Canard Enchaîné est la compagne du dessinateur André Escaro, 94 ans aujourd’hui, une signature historique du palmipède depuis 1959 dans lequel il réalisait encore au printemps dernier le cabochon de la page 2, cette petite vignette qui accompagne l’éditorial politique de l’hebdomadaire.

Un préjudice estimé à trois millions d’euros

André Escaro était également membre du conseil d’administration du journal jusqu’à cette assemblée générale du 22 juin dernier qui décide, dans sa huitième résolution, de mettre fin à son mandat et de le remplacer à ce poste par la journaliste Odile Benyahia Kouider. Ce remplacement survient opportunément, un mois après le dépôt de cette plainte contre X pour abus de biens sociaux et recel, qui commence à faire du bruit dans les couloirs du 173, rue Saint-Honoré.

Car après cette encombrante découverte l’an dernier, Christophe Nobili s’est bien entendu posé la question d’en dénoncer les faits auprès de la justice et de risquer de porter atteinte à sa propre entreprise. Un « dilemme terrible » selon son avocat, mais le silence lui aurait été encore plus insupportable, confie Maître Pierre-Olivier Lambert, d’autant que les versements de salaires incriminés courent apparemment sur une période d’environ vingt ans et atteignent un préjudice estimé à trois millions d’euros. Alors le 10 mai dernier, c’est en qualité de lanceur d’alerte que Christophe Nobili dépose plainte auprès du parquet de Paris.

Plusieurs directions du du Canard ont couvert

Très vite, une enquête préliminaire est ouverte et les policiers de la brigade financière de Paris entament leurs investigations dès le début de l’été avec une première série d’auditions des salariés de l’hebdomadaire, qui se sont accélérées cette dernière semaine. Les dirigeants du journal n’ont pas encore été convoqués « au sujet de cette plainte dont je ne connais ni la date ni l’objet » confie au journal Le Monde le directeur du Canard Enchaîné Nicolas Brimo, 71 ans. Bien qu’il en ait forcément été informé directement par Christophe Nobili au printemps, cette démarche lui étant nécessaire afin de prétendre au statut de lanceur d’alerte.

Si les soupçons de cet emploi fictif se confirment, et au-delà des conséquences financières d’une telle escroquerie, c’est l’image du Canard Enchainé qui se trouverait bien entachée si la justice finissait par établir que les dirigeants de ce journal ont commis ce que leurs journalistes dénoncent chez les autres à longueur de colonnes.

Du même coup, le couple Escaro a également fraudé le fisc en bénéficiant de l’abattement spécifique au niveau de l’impôt sur le revenu. Il s’élève à …7.650 €, une «  »prime » dont rêverait la classe moyenne inférieure écartée de tous les chèques et boni de Macron aux plus « défavorisés », s’ils savaient…

André Escaro, 94 ans, dessinateur historique du Canard, est également administrateur du journal qui l’emploie depuis 1949. Il a également collaboré à Libération de 1957 à 1964. 

L’anarchiste Escaro est proprietaire du château médieval de La Ventrouze qui fut, à la frontière de la Normandie, un château-fort important pour la défense du Perche. 

Eric Dupond-Moretti, l’anti #MeToo, dénoncé par France Inter

Maccarthyste du service public assumé par Laurence Bloch, Sibyle Veil et le CSA

L'avocat pénaliste a régulièrement tenu des propos très critiques envers les associations féministes.
L’avocat pénaliste a régulièrement tenu des propos très critiques envers les associations féministes. © AFP

par Xavier DemagnyStéphane Jourdainpublié le 7 juillet 2020 à 13h45

Tout juste installé au ministère de la Justice, l’avocat pénaliste Eric Dupond-Moretti est vivement critiqué par les associations féministes. En effet, le nouveau garde des sceaux a toujours eu des positions tranchées et sévères sur leur combat ou les mouvements #Metoo et #Balancetonporc.

L’avocat,devenu Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti est connu pour la somme des acquittements qu’il a obtenu, son tempérament volcanique, son verbe haut. Mais aussi pour ses prises de positions, régulières, sans ambiguïté, contre le mouvement #MeToo. Comme l’ont relevé plusieurs responsables féministes et des journalistes, comme Ellen Salvi ou Marine Turchi, l’avocat pénaliste, a en effet tenu à plusieurs reprises des propos très critiques envers les associations féministes, s’érigeant en grand défenseur de la présomption d’innocence, farouchement opposé aux tribunaux sur les plateaux télé » et les réseaux sociaux. 

Certes, dans certains cas, les sorties d’Éric Dupond-Moretti visaient à défendre ses clients. Mais les propos que nous mettons en lumière n’ont pas été tenus dans un tribunal mais dans la presse. Et dans d’autres cas, comme dans l’affaire Cantat, ou quand il parle de #MeToo, l’avocat semble clairement faire état de sa conviction, en dehors de tout dossier à défendre. Florilège de ses sorties les plus tranchées.

Sur DSK et l’affaire du Carlton : « Des copains qui s’offrent du bon temps »

Avocat de David Roquet, l’un des prévenus dans l’affaire du Carlton, Eric Dupond-Moretti avait estimé que la présence dans l’affaire de l’ancien patron du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn, avait incité les juges à un traitement en défaveur et à étendre « la notion de client à celle de proxénète »« Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une affaire de copains qui s’offrent du bon temps », avait-il affirmé au Journal du dimanche en 2015« Oui, je pense qu’on veut ‘se faire’ DSK. Et son entourage a été emporté avec lui dans cette folie« , disait-il également. 

Sur Bertrand Cantat : « C’est du maccarthysme »

Dans un débat dans l’émission « C a vous » sur France 5 en 2018, face à Raphaëlle Rémy-Leleu de l’association « Osez le féminisme », l’avocat s’était montré très agacé par la position des militantes féministes. Eric Dupond-Moretti prenait la défense du chanteur : « Cet homme a purgé sa peine, il est sorti, et il reprend son métier. Vous avez le droit de ne pas aller le voir, moi j’ai le droit d’aller le voir si j’ai envie. Où est le problème, je ne comprends pas, c’est du maccarthysme. (…) Il ne se produit pas en tant que meurtrier et auteur de coups mortels, il se produit en tant qu’artiste. »

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Sur #MeToo : « Il y a aussi des follasses qui racontent des conneries »

S’il soulignait, dans un long entretien au magazine GQ en janvier 2019, l’importance des associations féministes dans le recueil de la parole et la protection des des victimes, Dupond-Moretti déclare aussi : « Le mouvement #MeToo a permis de libérer la parole et c’est très bien. Mais il y a aussi des ‘follasses’ qui racontent des conneries et engagent l’honneur d’un mec qui ne peut pas se défendre car il est déjà crucifié sur les réseaux sociaux. Peu de gens raisonnables peuvent me démentir sur ce point. »

Sur #BalanceTonPorc : « Il y a aussi des femmes que le pouvoir fait bander »

L’avocat poursuivait, dans ce même entretien, sur le mouvement #Balancetonporc : « Que l’on dénonce les comportements des hommes qui se tiennent mal, c’est normal, qu’on soutienne les victimes, les plaignantes, pour aider les plus timorées d’entre elles, qu’on libère la parole de ces femmes, c’est normal. Mais le réceptacle de ces plaintes ne peut pas être la toile. Qu’est-ce qu’on fait du contradictoire, de la présomption d’innocence ? ».

Eric Dupond-Moretti estimait aussi que « tous les hommes ne sont pas des prédateurs, même s’il y en a »« L’emprise, ça existe. Mais il y a aussi des femmes que le pouvoir fait bander« , poursuivait-il. « La starlette qui va voir un producteur célèbre et lui dit ‘je veux devenir une star’, et l’autre lui répond ‘d’accord, mais tu couches’. Si elle couche, ce n’est pas un viol, c’est une promotion canapé. Et j’ajoute que ne pas considérer cela, c’est faire injure à toutes les femmes qui ont le courage de dire non. »

Sur le procès Tron : « Elle dit non mais y retourne 25 fois »

Toujours en janvier 2019, Eric Dupond-Moretti évoquait le procès de Georges Tron. « Il n’a pas eu de bol, son affaire démarre avec DSK et finit avec #balancetonporc », disait-il à propos du maire de Draveil, qu’il défendait, aujourd’hui en attente d’un procès en appel pour des accusations d’agressions sexuelles et viols. 

A GQ, il dénonçait des accusatrices « soutenues par le FN » et qui « voulaient soutirer 300.000 balles à Georges Tron »« L’une d’entre elles raconte qu’elle était amoureuse de lui. Elle accepte une relation sexuelle, puis elle dit non du jour au lendemain mais y retourne 25 fois. Quand on est violé et quand on y retourne 25 fois, c’est 24 fois de trop. »

Invité, à la même période, sur RTL, il poursuivait, toujours à propos du procès : « Vous avez une association féministe qui vient raconter, par le truchement de ses représentantes, que les plaignantes disent la vérité et malheur à qui vient les contredire. Elle vous explique qu’il faut une distance de séparation physique entre les hommes et les femmes… Pour faire des enfants ça va être compliqué.« 

Sur le délit d’outrage sexiste : « On déconne complètement »

Interrogé par Jean-Jacques Bourdin, en novembre 2018, sur le délit d’outrage sexiste (mesure chère à l’ex-secrétaire d’Etat Marlène Schiappa), Dupond-Moretti avait estimé qu’à ce propos, le gouvernement « déconne complètement »« Il y a une très vieille dame que j’adore qui m’a dit ‘Moi je regrette de ne plus être sifflée' », avait-il raconté. « Ça tient à l’éducation de chacun, mais au fond, est-ce que l’État a vocation à réglementer ça ? Je ne crois pas. Que l’état inflige une infraction, c’est 90 euros pour avoir sifflé, on déconne complètement. »

L’avocat de reconnaître également sur Cnews qu’en tant que franco-italien, sa « latinité » lui avait permis « quelques incartades » quand il était « plus jeune ».  « Donc j’ai sifflé quelques filles qui traversaient… Mais ça coûte 90 balles ? La bienséance doit régler ça, pas la loi ; la loi ne peut pas se mêler de ça », disait-il en mars 2018.  

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« A mon époque, quand une fille refusait vos avances, on appelait ça un râteau, de nos jours on appelle ça un délit », disait il aussi en janvier 2019 à GQ. 

« A gauche toute, » enquête dénonçant un service « public » audiovisuel soviétique en France

Ce service public reçoit 650 millions de l’Etat – budget toutes les radios privées – pour entretenir la mainmise idéologique des gauches.

Avis de décès du pluralisme dans le service public. Une propagande insidieuse se déverse, au fil des programmes de France Inter, Info, Culture et des émissions politiques de France Télévisions, France 2 et France 5 sur les électeurs français. Aux frais du contribuable.

Le 8 octobre, la Pologne vient de défier l’Union européenne et le sommet Afrique-France s’ouvre, mais le journal de France Inter aussi, et sur une information «édifiante» et «exclusive»: une agence d’intérim sur deux accepterait les demandes des entrepreneurs du BTP de leur fournir de la main-d’œuvre «de type européen». Le testing «inédit» réalisé par SOS-Racisme – via seulement 69 appels téléphoniques – est présenté sans contradicteur, ni mise en perspective. La journée commence bien, entre soi. La radio dite publique impose le point de vue de ses syndicats et de ses idéologues formés en universités et écoles de journalisme noyautées par la gauche qui se reproduit par cooptation: un grand remplacement sur les espaces de liberté démocratique. Au nom de la démocratie: Cuba est une république parlementaire, à parti unique, communiste, et la Corée du Nord, une république populaire démocratique…

Vient ensuite le catéchisme de Thomas Legrand sur la lutte contre le dérèglement climatique, domaine dans lequel France Inter rivalise parfois d’intransigeance avec Greta Thunberg. Le chroniqueur politique dresse la liste des 11 arguments «qui fleurent bon ce poison de la pensée» qu’est, selon lui, «le bon sens»: «Ils ont tous un petit morceau de pertinence», mais viseraient surtout à «nous autoconvaincre que ce serait mieux de ne rien faire».

Pour connaître les 11 arguments, il faut attendre l’enquête disponible demain samedi.

Audiovisuel public: quand France 5 traite du “cas” Zemmour

Pour la première fois présent au second tour dans un sondage, l’essayiste, qui n’est pourtant toujours pas candidat à l’élection présidentielle, fut traitée de « cas » sur le plateau de l’émission «C politique» où Karim Rissouli a six heures d’antenne hebdomadaires sur la 5 (tous les dimanches soir à 18h35, et «C ce soir», du lundi au jeudi, à 22 h 30). Qui dit mieux? Zemmour?

Avec «C politique», Karim Rissouli est devenu en quelques mois la figure emblématique de France 5. Promu par France 2, le journaliste est encensé par Le Monde, qui a salué son «parti pris du dialogue et de la nuance, à l’heure du culte du clash et des petites phrases». Ses partis-pris idéologiques n’ont pas trouvé preneur pendant près d’un an après avoir quitté le groupe Canal+ quand Vincent Bolloré (Vivendi) a sauvé la chaîne du naufrage, à la fin de saison 2014-2015.

Et, depuis, clairement islamo-gauchistes,
de surcroît

Ce dimanche 10 octobre, le «cas» Zemmour est traité sur le plateau de «C politique», sous un angle lié à l’actualité de la semaine: pour la première fois, le non-candidat a été donné au second tour face à Macron dans un sondage Harris Interactive publié par Challenges (groupe Perdriel et groupe… LVMH). «Le sondage de trop?» interroge Karim Rissouli, journaliste sectaire. La direction est indiquée. Yaël Goosz, chef du service politique soumis aux syndicats radicaux de France Inter, s’indigne: solidaires, au détriment du droit à l’information des Français, les quatre chaînes d’information en continu ont peu commenté cette atteinte au pluralisme !

Zemmour sur France 5 : le CSA a reçu plus de 700 plaintes

En septembre dernier, Eric Zemmour était l’invité d’Anne-Sophie Lapix dans « C à vous » sur France 5 pour répondre à des questions sur son nouvel ouvrage, un recueil de ses chroniques à la radio, dont le titre n’est pas cité par une certaine presse. En plus d’avoir découvert en direct que des passages avaient été coupés par l’éditeur, il a tenu des propos très controversés sur l’islam et les musulmans. Depuis, le CSA a indiqué avoir reçu plus de 700 plaintes de téléspectateurs choqués et devra donc se pencher sur la question. Soit l’écrivain, soit la chaîne pourraient être sanctionnés. Besoin d’une boule de cristal?

Et quand Zemmour découvre en direct que des passages de son livre ont été censurés

Eric Zemmour était l’invité d’Anne-Sophie Lapix dans « C à vous » sur France 5 pour parler de son nouvel ouvrage, un recueil de ses chroniques à la radio, Un quinquennat pour rien, ci-dessus.

Or, les plus controversées, celles sur Molenbeek et sur Mgr Barbarin notamment, ne figuraient pas dans le livre, coupées par… l’éditeur Albin Michel. 

En septemvre 2016, les chroniqueurs Pierre Lescure et Patrick Cohen lui ont demandé pourquoi une de ses fameuses interventions sur RTL ne figurait pas dans ce recueil censé pourtant rassembler l’intégralité de ses chroniques radio.

L’équipe de « C à vous » a en effet cherché en vain dans le livre d’Eric Zemmour la retentissante chronique dans laquelle l’essayiste suggérait « ironiquement », quatre jours après les attentats parisiens de novembre 2015, que « la France devrait bombarder Molenbeek« , cette commune de Bruxelles d’où étaient originaires certains membres du commando du 13 novembre. Stupéfait, Eric Zemmour a alors contesté vigoureusement toute disparition: « Je vous assure qu’elle y est. J’ai tout relu. Toutes les chroniques sont là. ‘Bombarder Molenbeek’ évidemment qu’elle y est, voyons! » a-t-il assuré.

Mais après avoir parcouru, en long et en large et pendant de longues minutes, un exemplaire de son livre, Eric Zemmour a finalement admis qu’il n’avait pas trouvé dans son livre cette chronique dont il se dit pourtant très fier et que les chroniqueurs avaient recherchée avec gourmandise. La tromperie d’Albin Michel était repérée « Bah, je vous remercie. On va le rajouter, » a d’abord réagi l’auteur, décidément pas au bout de ses surprises.

Une autre chronique radio consacrée à la défense du cardinal Barbarin, après la révélation d’actes pédophiles présumés par un prêtre de son diocèse de Lyon, mais pourtant antérieurs à son arrivée, a été probablement censurée, elle aussi, par son éditeur, selon les constatations de France 5. »C’est incroyable! » a conclu Eric Zemmour, sincèrement sidéré.

Depuis, Zemmour a créé sa propre maison d’édition, Rubempré.

Voilez cet islamo-gauchisme que les intellos ne sauraient voir

France Culture croit discerner « Le retour de l’islamo gauchisme à l’université »

Pourquoi un « retour », si ce n’est pour mettre en cause plusieurs dizaines d’années passées, puisque l’actuel président n’est jamais responsable de rien, malgré quatre années de pouvoir sans partage, et plus encore, si on inclut la solidarité de Macron avec les socialistes, à l’Elysée, dès 2012, comme secrétaire général adjoint du cabinet du président Hollande, puis au gouvernement, comme patron de Bercy pendant deux ans ? La station de radio culturelle nationale publique du groupe Radio France pose en fait aussitôt la question qui tue : « Le CNRS a-t-il vocation à devenir une police politique ? » Et, en digne soeur de France Inter, elle prend bille en tête le parti des présidents d’université qui « ne décolèrent pas après que la ministre de l’Enseignement supérieur a créé la polémique, en parlant d' »islamo gauchisme » dans les universités. » La coupable et ses victimes sont désignées: on peut y aller!

La ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation Frédérique Vidal (g) et le ministre de l'éducation et de la jeunesse Jean-Michel Blanquer (d)
La ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation
Frédérique Vidal (g) et le ministre de l’éducation et de la jeunesse Jean-Michel Blanquer (d)

C’est un néologisme né il y a une vingtaine d’années (trente, selon une étude belge dont les débatteurs sélectionnés par France Culture, ci-dessous, s’inspirent sans la nommer), aux Etats-Unis, sur lequel plus personne ne semble aujourd’hui s’accorder si on veut définir le concept, un réflexe français, en dépit de sa nature composite, comme si on avait cette prétention à propos de « l’antiracisme décolonial » (lien) ou de LREM, un mouvement fait de bric et de broc, caverne d’Ali Baba des rapines de Macron et de ses débauchages à droite, à gauche et au centre, un patchwork innommable et a fortiori indéfinissable, qui ne tient que par l’arrivisme des uns et la peur des autres, tous soumis, comme les islamo-gauchistes sont dominés par la soif de pouvoir et sa conquête par le biais, non plus des « classes laborieuses » qui ont fait le tour de la gauche, mais des nouveaux arrivés, des alliés objectifs qui partagent temporairement les mêmes ambitions. Tous les occupants du sol de France étant concernés, les consciences se sont finalement éveillées au danger islamo-gauchiste, lequel a pris la place qu’il mérite dans le débat public. D’abord concept rampant, il a fait surface au cours des dix années que Macron a passées au sommet de l’Etat. La péronnelle Maud Bregeon, porte-parole de La République en Marche et technicienne du nucléaire, dont, vendredi 29 janvier 2021, le professeur Emmanuel Hirsch, président du Conseil pour l’éthique , a dénoncé le  » discours suffisant et hautain « , le niera.

Excédé par les « éléments de langage » de l’insolente trentenairele professeur et président du Conseil pour l’éthique, lui a rabattu son caquet: « Vous pensez avoir des réalités sur tout ! Vous allez sur le terrain des Ehpad ? Vous allez dans les services de réanimation ? (…) C’est ça qui me met en colère. Je n’apprécie pas ce discours distancié, on a le sentiment que vous avez des vérités. Vous êtes en train de tenir un discours très suffisant, très hautain où vous avez des certitudes alors qu’on est dans le doute. Ayez l’humilité de comprendre qu’il y a des choses que vous n’avez pas réussi. Je ne vous le reproche pas »a-t-il lâché, face à l’outrecuidance de la pécore, Macronarde type de l’ « en même temps ».

Lucides autant que peut l’être ce type d’élu local montée à Paris, islamistes et gauchistes font sereinement un brin de conduite jusqu’aux trois élections des deux années à venir. Avec la complicité d’une certaine presse immobile qui disserte à l’infini sur le sexe des enfants impubères et ostracise les Français du camp du Mal pour faire plus de place aux clandestins, tout égorgeurs potentiels qu’ils sont, considérant les mécréants comme des moutons, les femmes comme des sous-hommes et Marianne, comme une putain, s’établit la jonction entre les ennemis de la République, à partir d’une convergence anodine, entre intégristes musulmans d’un côté et groupes nécessairement d’extrême gauche de l’autre (selon certains qui considèrent que Benoît Hamon, ministre socialiste de l’Education nommé par Hollande, n’aurait pas été radical parce que membre du Parti socialiste et encore aujourd’hui, bien qu’il se soit révélé depuis en quittant le PS pour mener un djihad intérieur avec Génération.s (écriture inclusive obligatoire !) et des ennemis communs comme lien fédérateur. Lien PaSiDupes: propos anti-républicains de Mélenchon, LFI).

Toujours est-il que ce vocable dénigré par les gauches, qui est toujours moins flou que les « lendemains qui chantent » que promit, dans l’entre-deux guerres, le communiste Paul Vaillant-Couturier à la jeunesse revigorée, celle qui devrait rebâtir le pays, comme la nôtre après la covid, parle à la population qui en vit la réalité au quotidien et dans sa chair (dans les Yvelines, actuellement : lien PaSiDupes 1 – lien PaSiDupes 2 – lien PaSiDupes 3 – lien PaSiDupes 4), dans les quartiers des grandes agglomérations, mais aussi dans les villages de Corrèze (lien PaSiDupes) ou de Normandie s’est depuis transformé en invective, tant il symbolise désormais une ligne de fracture politique. Autant dire qu’il n’en fallait pas davantage pour lancer la polémique après que la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a confirmé, hier, à l’Assemblée avoir chargé le CNRS de mener une étude scientifique sur «l’islamo-gauchisme» à l’université. Aussitôt sur la défensive, la Conférence des présidents d’université a dénoncé une nouvelle polémique stérile.

France Culture parvient pourtant à « définir » « l’islamo-gauchisme » à sa façon: gros mot, « néologisme de Pandore » (?). Et d’ajouter que ses auditeurs, ces ignares, n’y comprennent rien (point commun avec Macron: les arrogants se retrouvent !) et ne s’en préoccuperaient d’ailleurs pas: si le phénomène existe, il est circonscrit à « la classe politique et au monde intellectuel », et la plèbe ne l’aurait pas vécu avant que cette presse prétentieuse n’y soit sensibilisée, ces dernières semaines, « depuis que la ministre de l’enseignement supérieur Frédéric [sic: Frédérique, serait de meilleur aloi, même si l’orthographe n’existe pas davantage que les sexes pour le journaliste (Thomas Cluzel, analyste de la covid, aussi bien que de la situation en Syrie ou que des actionnaires de Danone, en semaine, et Mathieu Laurent, décrypteur de la situation arménienne ou de la conférence sur le climat, le weekend) formatés (on ne lui a jamais dit?), gavés de bouillie LGBTQI+ (et que sais-je !] Vidal a demandé une enquête sur sa « dissémination dans les universités ».

En annonçant le dimanche 14 février, au micro de Jean-Pierre Elkkabach, sur CNews, qu’elle demande une enquête sur l’islamo-gauchisme à l’université, la ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal a suscité une vive réaction dans les rangs des chercheurs et des enseignants, qu’ils se sachent ou non islamo-gauchistes, propagandistes assumés et combatifs ou intellos par imitation, inconscients et en crainte d’être débusqués.  Que recouvre ce néologisme » – vieux de vingt ans, selon les interlocuteurs agréés par France Culture – qui ne fait polémique que parmi les dénigreurs en phase de victimisation, car si la réalité est complexe, elle regroupe islamistes et révolutionnaires qui se fédèrent pour conquérir le pouvoir, faute de classes sociales à l’ancienne suffisamment actives et naïves, mais forts de populations venues d’ailleurs qu’ils se disputent pour arriver à leurs fins anti-républicaines, coranique ou marxiste, qui auront ensuite à s’entendre ou à se déchirer. Nier la vérité n’est pas scientifique, mais ô combien universitaire ! Un « fait social indubitable » comme l’assure le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, ou un « thème complotiste » (s’il n’est pas populiste, il est complotiste), comme le disent « des centaines » de chercheurs et enseignants dans une tribune ?  

Selon Sud-Ouest, ils seraient 600 révoltés, ce qui donne une petite idée, d’une part de l’état d’avancement de la « gangrène », mais aussi, d’autre part, de l’incohérence d’intellos qui assurent ne pas savoir de quoi parle la ministre, mais qui se dressent contre l’enquête dont ils n’ont donc rien à craindre ! En fait, la polémique n’est qu’un prétexte d’universitaires et enseignants gauchistes aux poings constamment dressés contre tous les gouvernements successifs, entre révolutionnaires et républicains.

De tout temps, la controverse est la raison de vivre et le gagne-pain des universitaires et l’enquête de Frédérique Vidal est une aubaine pour les chercheurs stériles (ne parlons même pas de Sanofi ou de l’Institut Pasteur dont le quotidien n’est pas l’élucubration), dépendant de la recherche importée d’Outre-Atlantique: pas même acclimatés à la France, les collectifs américains #MeToo et Black Lives Matter n’avaient pas fait assez de dégâts en terres protégées ?..). Par chance, le danger « islamo-gauchiste » est désormais identifié, analysé, tandis que France Culture déplore qu’il « se déploie et n’en finisse pas de faire réagir« . Que les populations continuent de s’en préoccuper est en vérité ce qui peut arriver de mieux à notre pays, avec l’éradication du virus, concomitance troublante.

France Culture déploie les arguments brandis contre la Loi Sécurité globale, dont « la question grave [et passe-partout] des libertés », en l’occurrence académiques, et « remet sur la table le sujet de la pertinence des études postcoloniales », comme si, à l’université, toute question n’était pas légitime. « Dans les cercles universitaires et dans l’arène politique, on s’accuse maintenant du pire: les uns feraient le lit d’un islamisme conquérant, les autres ouvriraient un boulevard à l’extrême-droite. » Les « idiots utiles » de France Culture (non moins que France Inter) sont prévisibles et Marine Le Pen n’est toujours pas rincée, essorée: une affaire ! Toujours pas «passive, usée, vieillie», comme dit un jour le trotskiste Jospin de Chirac. 

Sur France Culture pour en parler, Sylvain Bourmeau, ci-contre, journaliste aux Inrockuptibles, puis participant en mars 2008 au lancement du site révolutionnaire trotskiste Mediapart, et fondateur-directeur de la revue AOC (Analyse Opinion Critique), quotidien de journalistes en ligne qui se veulent auteurs et qui, avant l’islamo-gauchisme, avaient déjà vu venir le « retour de l’accusation de blasphème »), et Alain Policar, chercheur associé au Cevipof, auteur de “L’inquiétante familiarité de la race – Décolonialisme, intersectionnalité et universalisme”, sociologue qui s’attaque à l’« antiracisme décolonial » et prône un cosmopolitisme qui construise un attachement de chacun non pas à l’identité, mais à l’humanité dans son ensemble… Se revendiquant d’un «universalisme critique», ce politiste tente de comprendre les causes et les effets du resurgissement «d’un usage que l’on aurait pu croire définitivement oublié». Pour lui, « rendre compte de l’expérience du sujet colonial et racialisé implique de rompre avec les grandes conquêtes de la pensée occidentale ». A commencer par l’universalisme qui, taillé pour ceux qui l’ont énoncé, serait mutilant pour tous les autres.

Les origines du terme « islamo-gauchisme »

La première mise en garde contre l’islamo-gauchisme date de 2002 dans le livre de Pierre-André Taguieff sur la nouvelle judéophobie. En réalité, on trouve l’idée, sinon le terme, dans l’ouvrage de Chriss Hardman [avec un seul ‘s’], un militant trotskiste anglais qui s’appelle « Le prophète et le prolétariat » [1994], dans lequel il évoque [sans la nommer] la possibilité d’une [subversion de l’Occident par] alliance entre les musulmans et les forces de gauche. (Alain Policar) Les universitaires qui nient, au-delà du néologisme, la réalité de la stratégie en cours de développement, auraient donc manqué à leur devoir intellectuel d’actualisation ici leurs connaissances sur le sujet.

D’ailleurs, l’ambiguïté, selon Alain Policar, est déjà présente puisque quand on parle d’islamo-gauchisme, on ne sait pas si le mot important est « islamisme » ou « islam » ! La confusion entre les deux termes est un des points sur lesquels il nous faudra certainement réfléchir.

Quel sens a-t-il aujourd’hui dans la bouche de Frédéric Vidal ? C’est une question qu’on peut se poser, mais visiblement, c’est un terme qui vise à attiser la confusion entre l’islam en général et l’islamisme vécu comme très proche du terrorisme. Alain Policar

Quels usages derrière ce mot ?

Le problème aujourd’hui, c’est plutôt les usages de ce mot. […] Selon une enquête du CNRS, l’usage de ce mot sur Twitter est extraordinairement marginal. C’est 0,02% des centaines de millions de tweets analysés. Sylvain Bourmeau

La deuxième chose, c’est que ce mot est systématiquement lié à des comptes d’extrême droite. C’est à dire que l’extrême droite a essayé de mettre ce mot dans l’agenda politique. Sylvain Bourmeau

Mort en 2009, Chris Harman termine son exposé en dégageant les points de convergence avec les « forces islamistes » dont il suggère l’exploitation :

« Sur certaines questions nous serons du même côté que les islamistes contre l’impérialisme et contre l’Etat. C’était le cas, par exemple, dans un grand nombre de pays lors de la seconde guerre du Golfe. Ce devrait être le cas dans des pays comme la France ou la Grande Bretagne lorsqu’il s’agit de combattre le racisme. Là où les islamistes sont dans l’opposition, notre règle de conduite doit être : « avec les islamistes parfois, avec l’Etat jamais ».

Mais même dans ce cas, nous divergeons des islamistes sur des questions fondamentales. Nous sommes pour le droit de critiquer la religion comme nous défendons le droit de la pratiquer. Nous défendons le droit de ne pas porter le foulard comme nous défendons le droit des jeunes filles dans les pays racistes comme la France de le porter si elles le désirent. Nous nous opposons aux discriminations que pratique le grand capital dans des pays comme l’Algérie à l’égard des arabophones – mais nous sommes aussi opposés aux discriminations dont sont victimes les berbérophones, certaines couches de travailleurs ou des couches inférieures de la petite bourgeoisie qui ont été élevées avec la langue française. Par dessus tout, nous sommes opposés à toute action qui oppose, sur des bases religieuses ou ethniques, une fraction des exploités et des opprimés à une autre. Cela signifie aussi bien défendre les islamistes contre l’Etat que défendre les femmes, les homosexuels, les Berbères ou les Coptes contre certains islamistes.

Lorsque nous sommes du même côté que les islamistes, une de nos tâches est de polémiquer avec fermeté avec eux, de mettre en question leurs opinions – et pas seulement sur l’attitude de leurs organisations envers les femmes et les minorités mais aussi sur la question fondamentale, à savoir, avons-nous besoin de la charité des riches ou de renverser et détruire les rapports de classe existants.

Par le passé, la gauche a commis deux erreurs face aux islamistes. La première a été de les considérer comme des fascistes, avec lesquels rien de commun n’était possible. La seconde a été de les considérer comme des « progressistes » qu’il ne fallait pas critiquer. Ces erreurs ont toutes deux contribué à aider les islamistes à croître aux dépens de la gauche dans la majorité du Moyen Orient. Il faut une approche différente, qui considère l’islamisme comme le produit d’une crise sociale profonde qu’il ne peut en aucune façon résoudre, qui se batte pour gagner certains de ses jeunes partisans à une autre perspective très différente, indépendante, socialiste révolutionnaire. »

Cette théorisation d’une collusion raisonnée n’est pas encore dénommée « islamo-gauchisme » en 1994, mais non seulement elle en a les caractéristiques mais? vingt ans plus tard, le concept est devenu réalité.

Les dernières diffusions d’un entre-soi de camarades

Frédérique Vidal a-t-elle parlé de « dissémination »? Peut-être, mais le mot serait plutôt « gangrène » (!), pour respecter sa pensée (comme son genre). La querelle de mots qui suit vise-t-elle à détourner l’attention des faits?

La ministre est dans son droit en voulant savoir ce qui se passe dans les universités dont elle a la charge, au nom du peuple (et des parents d’étudiants) et donc de demander à « l’Alliance Athéna » (qui inclut le CNRS) d’enquêter pour l’Etat. Jacques Trémolet de Villers aurait-il tout faux sur Emmanuel Todd ou… Virginie Despentes? Il est discrédité, comme la ministre, par l’un des intervenants, Sylvain Bourmeau (un « scientifique » – en sciences humaines ! – un sachant méprisant qui valide les concepts de « privilège blanc » ou de « féminicide », leur accordant une réalité sociale du seul fait que des minorités bruyantes descendent dans la rue, seins à l’air ou invective aux lèvres, au point de réclamer l’éradication des représentants du sexe masculin: il dénonce des fascistes, mais où classe-t-il donc l’écologiste Alice Coffin ? Cet universitaire soutient-il les génocidaires (le mot pose problème en écriture inclusive…) ? Celui qui cantonne Frédérique Vidal au Café du Commerce est-il un sexiste doublé d’un machiste? Peut-on être à la fois universitaire et beauf ? Pourtant, des deux, la scientifique est la ministre: elle est spécialiste en génétique moléculaire.

Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur
Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur• Crédits : THOMAS COEX – AFP

La ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal ne met pas les sujets sous le tapis mais sur la table.

La controverse, en tout cas, se déplie et n’en finit pas de faire réagir. Elle pose la question grave des libertés académiques et remet sur la table le sujet de la pertinence des études postcoloniales. Dans les cercles universitaires et dans l’arène politique, on s’accuse maintenant du pire: les uns feraient le lit d’un islamisme conquérant, les autres ouvriraient un boulevard à l’extrême-droite. 

Que recouvre ce néologisme polémique, tout à coup légitimé par son usage ministériel ? Un « fait social indubitable » comme l’assure le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, ou un « thème complotiste » comme le disent des centaines de chercheurs et enseignants dans une tribune ?  

Avec nous pour en parler, Sylvain Bourmeau, journaliste, fondateur et directeur de la revue AOC et Alain Policar, chercheur associé au Cevipof, auteur de “L’inquiétante familiarité de la race – Décolonialisme, intersectionnalité et universalisme” (Le bord de l’eau).

Les origines du terme « islamo-gauchisme »

L’histoire de ce concept n’est pas très longue, mais généralement, on dit qu’elle commence en 2002 dans le livre de Taguieff sur la nouvelle judéophobie. En réalité, on trouve l’idée, sinon le terme, dans l’ouvrage de Chriss Hardman, un militant trotskiste anglais qui s’appelle « Le prophète et le prolétariat », dans lequel il évoque la possibilité d’une alliance entre les musulmans et les forces de gauche. Alain Policar

D’ailleurs, l’ambiguïté est déjà présente puisque quand on parle d’islamo-gauchisme, on ne sait pas si le mot important est « islamisme » ou « islam ». La confusion entre les deux termes est un des points sur lesquels il nous faudra certainement réfléchir. Alain Policar

Quel sens a-t-il aujourd’hui dans la bouche de Frédéric Vidal ? C’est une question qu’on peut se poser, mais visiblement, c’est un terme qui vise à attiser la confusion entre l’islam en général et l’islamisme vécu comme très proche du terrorisme. Alain Policar

Quels usages derrière ce mot ?

Le problème aujourd’hui, c’est plutôt les usages de ce mot. […] Selon une enquête du CNRS, l’usage de ce mot, sur Twitter, une référence, est extraordinairement marginal. C’est 0,02% des centaines de millions de tweets analysés. Sylvain Bourmeau

La deuxième chose, c’est que ce mot est systématiquement lié à des comptes d’extrême droite. C’est à dire que l’extrême droite a essayé de mettre ce mot dans l’agenda politique. Il fallait s’y attendre, mais Sylvain Bourmeau aurait-il peur des tribunaux qu’il ne cite pas ces comptes d’extrême droite?

Trois maires des Yvelines mutualisent leurs moyens contre la délinquance : lien PaSiDupes

Ce qui change à la rentrée à la radio et la télé

Rentrée des media: nouveau tour saisonnier de chaises musicales

D’une chaîne l’autre, la valse estivale des présentateurs, chroniqueurs et intervieweurs est lancée.

A la télévision

  • Franceinfo TV

Salhia Brakhlia, chroniqueuse pour l’émission « Quotidien » de Yann Barthès sur TMC, va rejoindre à la rentrée la matinale de Franceinfo pour assurer, au côté de Marc Fauvelle, le « 8 h 30 France info », l’entretien politique diffusé en simultané à la radio et à la télévision.

  • LCI

La chaîne du groupe TF1 a recruté Eric Brunet, polémiste officiant sur RMC et BFM-TV, ainsi que Darius Rochebin, présentateur pendant plus de vingt ans du journal télévisé de 20 heures de la RTS et figure de la télévision suisse. Marie-Aline Meliyi reprendra la case du 9 heures-12 heures, en remplacement d’Audrey Crespo-Mara, qui assurera le grand entretien de l’émission « Sept à huit » sur TF1.

  • BFM-TV

Le journaliste Bruce Toussaint arrête le « Tonight Bruce Infos » pour prendre le « Live BFM » quotidien, entre 9 heures et 12 heures. Maxime Switek, ex-Europe 1 et chroniqueur de l’émission « C à vous » sur France 5, prend sa suite pour présenter la tranche d’informations de 22 heures à minuit.

  • CNews

Eugénie Bastié, chroniqueuse au Figaro, habituée des plateaux de BFM-TV, est recrutée par la chaîne du groupe Canal.

  • C8

L’ex-candidat à la Mairie de Paris, rallié à Agnès Buzyn, Gaspard Gantzer, conseiller com’ de François Hollande à l’Elysée, rejoint les rangs des chroniqueurs de l’émission… « Balance ton poste », présentée par Cyril Hanouna.

A la radio

  • France Culture

L’écrivain français Mathias Enard, prix Goncourt en 2015 pour son roman Boussole, animera dès le 30 août une émission littéraire dominicale sur France Culture. « Salle des machines » remplace « Le Temps des écrivains » de Christophe Ono-dit-Biot.

  • France Inter

L’écrivain Frédéric Beigbeder reprendra à partir de la rentrée des critiques littéraires dans l’émission « Le Masque et la Plume ».

  • France Bleu

Bixente Lizarazu quitte RTL, où il intervenait depuis plus de dix ans, pour Radio France. Sur France Bleu, l’ancien footballeur animera une émission hebdomadaire le dimanche, entre 19 heures et 20 heures, « dédiée à l’aventure humaine, la découverte, l’exploration et le partage d’expériences ». Il continuera a tuer les matches de football de ses commentaires creux et ternes sur TF1, mais également sur la future chaîne du groupe Mediapro, Téléfoot.

  • Virgin Radio

L’humoriste et comédien Manu Payet va présenter « Virgin Tonic », la matinale de la radio musicale, en remplacement de Camille Combal.

  • RTL

Bruno Guillon prend en semaine la succession de Stéphane Bern (et de l’émission quotidienne « A la bonne heure ») en fin de matinée pour une émission de jeu. Il reste aux commandes de la matinale de Fun Radio qui appartient, comme RTL, au groupe M6.

Karine Le Marchand et Laurent Baffie présenteront un talk-show hebdomadaire « impertinent autour d’invités qui font l’actualité », le samedi de 10 heures à 11 h 30. « On ne répond plus de rien » réunit les deux animateurs qui participaient déjà aux « Grosses Têtes » sur la station.

  • Europe 1

Patrick Cohen animera une nouvelle émission quotidienne de génuflexion sur Europe 1, qui mise sur ses partis-pris pour faire le buzz et redresser son audience, de 12 h 30 à 13 h 10. Le thuriféraire de Macron présentera un journal suivi d’un entretien approfondi avec un ou deux invités. Le journaliste sournois de 57 ans reste sur « C à vous » et sur « LCP ». Les émissions « C’est arrivé cette semaine » et « C’est arrivé demain », qu’il présentait sur la station le week-end seront reprises par Frédéric Taddeï.

Stéphane Bern revient sur Europe 1 avec un divertissement quotidien autour de l’histoire, avec le journaliste chroniqueur Matthieu Noël, entre 16 heures et 18 heures.

La tranche 18-20 heures sur la station du groupe Lagardère est confiée à Julian Bugier. Il reste le joker des JT de 20 heures et le présentateur de l’émission hebdomadaire sur l’économie « Tout compte fait » sur France 2.

Les femmes, notamment lesbiennes et noires, restent dominées par les « mâles blancs » hétérosexuels.