« M. Mélenchon est un factieux » : Eric Ciotti dénonce LFI, « danger pour la République »

Le président de Les Républicains voit dans les propos de Mélenchon et plus largement des Insoumis sans foi ni loi, un « appel à l’émeute ».

Le patron des Républicains Eric Ciotti a observé dimanche que Mélenchon et ses lieutenants Insoumis sont « des dangers pour la République », estimant que ce sera « à la justice d’apprécier » leurs propos, dans lesquels il voit un « appel à l’émeute ».

Vendredi, Mélenchon a appelé, « notamment les plus jeunes », à « ne pas toucher » aux écoles ou aux bibliothèques, estimant même que « jamais les Insoumis n’ont été pour la violence ».

Pour Eric Ciotti, qui s’exprimait dimanche après cinq nuits de violences consécutives à la mort de Nahel, « cette phrase est un appel à pouvoir attaquer en toute liberté (…) les autres bâtiments, y compris les commissariats et les mairies ».

« M. Mélenchon est un factieux » et « un danger pour la République », « il n’est plus dans l’arc républicain », a souligné le député des Alpes-Maritimes auprès de Cnews-Europe 1-Les Echos.

Ex-LCR-NPA, l’une des « députées » LFI de Mélenchon, Danièle Obono, née à Libreville, Gabon, et élue du 18e de Paris est la digne représentante des communautaristes séparatistes qui sont les incendiaires de mairies et pillards de magasins actuels:

« Il y a une haine de la police de la part des Insoumis et Jean-Luc Mélenchon »

Eric Ciotti dénonce les propos de Mélenchon, qui a affirmé que la police est « incontrôlée » et a souligné que « la peine de mort n’existe plus en France » et qu' »aucun policier n’a le droit de tuer sauf légitime défense », sur Twitter.

« Maintenant, c’est à l’enquête judiciaire de faire son travail sereinement, sans subir des interprétations, voire des pressions, comme cela a été le cas. Et cela, je veux le dénoncer avec force. C’est naturellement à ces propos que je fais écho. Ce sont des propos honteux, scandaleux. Il y a une haine de la police de la part des insoumis, de Jean-Luc Mélenchon. Il y a des amalgames permanents, des mises en cause. Les policiers nous protègent. Le refus d’obtempérer peut mettre en (danger) la vie de personnes. Une voiture qui fuit, ça peut être une arme, un danger. »

Plus largement « les insoumis sont des dangers pour la République », de même que d’autres élus à gauche comme l’écologiste radicale Sandrine Rousseau qui « a justifié les pillages », a appuyé Eric Ciotti. « Et si le pillage avait à voir avec la pauvreté ? a-t-elle interrogé, sentencieusement.

Elles pillent pour Nahel et contre la pauvreté… Lien TikTok

En fait, ils attaquent des symboles de la République pour des raisons non pas de pauvreté, mais de séparatisme :

 » Il y a une haine de la police de la part des Insoumis, de Jean-Luc Mélenchon « 

Eric Ciotti dénonce les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui a affirmé que la police était « incontrôlée » et a souligné que « la peine de mort n’existe plus en France » et qu' »aucun policier n’a le droit de tuer sauf légitime défense », sur Twitter.

« Maintenant, c’est à l’enquête judiciaire de faire son travail sereinement, sans subir des interprétations voire des pressions, comme cela a été le cas. Et cela, je veux le dénoncer avec force. (Jean-Luc Mélenchon ?) C’est naturellement à ces propos que je fais écho. Ce sont des propos honteux, scandaleux. Il y a une haine de la police de la part des insoumis, de Jean-Luc Mélenchon. Il y a des amalgames permanents, des mises en cause. Les policiers nous protègent. Le refus d’obtempérer peut mettre en (danger) la vie de personnes. Une voiture qui fuit, ça peut être une arme, un danger. »

« Ils soufflent sur les braises et c’est irresponsable »

« Il y a des réponses judiciaires qui devront être activées ». « Il faudra que des magistrats apprécient ceux qui ont allumé les mèches » des émeutes depuis mardi en France. « Quand on refuse d’appeler au calme, c’est un sujet majeur aujourd’hui », a-t-il affirmé, avant de se rendre à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis).

Le maire DVD de Neuilly-sur-Marne, d’origine iranienne, Zartoshte Bakhtiari, avocat de profession, a dû décider d’un couvre-feu de 23h à 6h dans trois quartiers de la ville jusqu’au 3 juillet.

Chez LFI, « ils veulent la révolution, ils soufflent sur les braises et c’est irresponsable », a aussi noté Hervé Marseille, chef de file UDI des sénateurs centristes à Radio J. Et de lancer: « C’est la politique non pas de la terre brûlée, mais de la démocratie brûlée ».

La nuit de samedi à dimanche a été marquée en France par de nouvelles émeutes , pillages et exactions diverses.

Rokhaya Diallo souhaite-t-elle le retour au calme ?

Ni Diallo, ni Mélenchon ne voit venir, après la guerilla, la guerre civile. La souhaitent-ils ?

Les Républicains : le nouvel organigramme d’Éric Ciotti, président

Bruno Retailleau ne trouve pas toute sa place

Retailleau – Ciotti

Elu le 11 décembre dernier à la tête du parti Les Républicains, LR, Eric Ciotti 57 ans, a doté le parti de deux vice-présidents exécutifs en nommant, mercredi 18 janvier, Aurélien Pradié, 36 ans, et François-Xavier Bellamy, 37 ans, dans une « équipe de rassemblement » qui fait place aux jeunes, mais à l’architecture rapidement critiquée par Bruno Retailleau, 62 ans.

Avec 53,7% des voix, le député Eric Ciotti a battu au deuxième tour le président des sénateurs LR Bruno Retailleau (46,3%) dans ce scrutin interne marqué par une participation élevée, de presque 70%, et des scores sans appel.

« J’ai voulu que cette équipe dirigeante soit (…) le reflet de l’unité retrouvée », a expliqué mercredi au Figaro le nouveau président,

Le député du Lot Aurélien Pradié avait réuni 22% des voix au premier tour en promouvant une « droite populaire ». L’eurodéputé François-Xavier Bellamy est, lui, un proche de Bruno Retailleau, finaliste de l’élection sur une promesse de renouveau qui avait convaincu 46% des adhérents au second tour, principalement des sénateurs, dont Gérard Larcher.

Rachida Dati à la tête du Conseil national

A noter dans l’organigramme diffusé par LR dans la soirée, le retour en grâce de Rachida Dati, « sans doute aujourd’hui la figure la plus populaire de notre famille politique », à la tête du conseil national. L’ancienne ministre sarkozyste, qui avait chaleureusement accueilli Eric Ciotti à Paris lors de la campagne, « incarne aussi l’espoir de nous voir conquérir la capitale », ce qui « sera une étape majeure vers les victoires nationales », affirme le président du parti.

Annie Genevard, qui avait assuré l’intérim à la tête de LR, deviendra secrétaire générale du parti et l’ancien négociateur européen pour le Brexit, Michel Barnier, sera en charge des relations internationales.

Le comité stratégique continuera d’intégrer les « grandes figures » du parti telles Laurent Wauquiez, président de région, et deux candidats à la présidence de la République, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, ainsi que, côté parlement, Gérard Larcher, président du Sénat, Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR, et Olivier Marleix, patron des députés LR.

C’était Pradié ou Bellamy

Le sénateur de Vendée a sèchement réagi à l’annonce de cet organigramme dans la soirée, estimant qu’il « ne tient pas compte des équilibres issus du scrutin ».

« Nos accords ne sont pas respectés. Je le regrette. La confiance est le préalable indispensable au rassemblement », a déploré Bruno Retailleau dans la soirée.

Selon un proche du sénateur, « il y avait dans l’accord un poste de secrétaire général délégué pour Othman Nassrou » qui était porte-parole de campagne, « mais on a découvert qu’il était dilué au milieu de trois autres ». Par ailleurs, des élus « qui devaient figurer à diverses places dans les instances n’y figurent plus ». D’autres s’y trouvent.