Législative: les chiffres contestés du ministère de l’Intérieure

Le Monde suggère un mensonge de Darmanin

La place Beauvau donne la majorité présidentielle à 25,75 % au premier tour, devant l’alliance circonstantielle des gauches (25,66 %), mais notre calcul [celui du quotidien] aboutit à un ordre inverse en raison de notre politique de réétiquetage des candidats.

Les résultats diffusés par Le Monde diffèrent légèrement de ceux publiés par le ministère de l’Intérieur. Selon les calculs du journal, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) arrive très légèrement en tête avec 26,10 %, contre 25,81 % pour ENSEMBLE ! (coalition présidentielle: La République en marche (Renaissance), le Mouvement démocrate, Horizons (autour d’Edouard Philippe), Agir, Territoires de progrès, Parti radical et En commun (Pompili, Renson, etc), alors que le site du ministère de l’intérieur donne la coalition gouvernementale légèrement devant avec 25,75 %, contre 25,66 % à la NUPES. Ses décomptes se basent cependant sur les mêmes chiffres, remontés des bureaux de vote, que ceux du ministère de l’intérieur. Mais la différence tient à l’étiquetage des partis et coalitions que Le Monde a retenus pour les candidats, qui peut différer légèrement de celui du ministère.

Un étiquetage réalisé manuellement par Le Monde

Initialement, en diffusant la liste officielle des candidats aux législatives, le 23 mai, le ministère de l’Intérieur avait fait le choix de ne pas considérer la nuance Nupes, mais seulement les partis d’origine des candidats de cette nouvelle alliance (La France insoumise, Parti socialiste, Europe Ecologie-Les Verts, Parti communiste, etc…). Les candidats EELV avaient aussi été regroupés dans une large et unique nuance « écologistes » avec les représentants de CAP 21, des Nouveaux Démocrates ou du Parti animaliste, qui ont des identités et des programmes politiques très distincts.

Le Monde, estimant que les choix effectués par Géraldeux Darmanin étaient problématiques, pour permettre une lisibilité des enjeux politiques de ces élections, a alors procédé à sa propre classification. Un travail qui avait déjà été entamé à partir des investitures communiquées par certains des partis et coalitions, et qui a été affiné grâce aux connaissances locales de nos correspondants en région, pour aboutir à une base de 6.290 candidatures mise à jour et diffusée en open data.

Finalement, à quelques jours du scrutin, le 7 juin, le Conseil d’Etat a enjoint au ministère de l’Intérieur de « comptabiliser la Nupes comme une nuance politique unique dans la présentation des résultats qui sera faite » lors des deux tours des législatives. Le ministère a dû procéder dans l’urgence au réétiquetage des candidats.

Des différences d’appréciation dans l’outre-mer

Mais des différences demeurent entre la base du Monde et le nouveau nuancier publié par le ministère le 9 juin, notamment dans une partie de l’Outre-mer. En effet, l’accord officiel de la Nupes ne portait pas sur ces circonscriptions. Toutefois, dans plusieurs d’entre elles, en particulier à La Réunion, Mayotte ou en Polynésie, les partis de gauche se sont organisés pour présenter un candidat unique, comme dans l’accord métropolitain. Le Monde a donc décidé de les intégrer dans l’ensemble Nupes lors du décompte des résultats, afin de donner à voir les rapports de force potentiels dans la future Assemblée nationale. Et ce, compte tenu du fait que ces derniers, s’ils étaient élus, siègeraient dans le même ensemble que La France insoumise, le Parti socialiste, Europe Ecologie-Les Verts et le Parti communiste français.

Le Monde décompte ainsi 14 candidats Nupes de plus que le ministre de l’Intérieur. Mais c’est vrai aussi dans l’autre camp : dans six circonscriptions, nous avons attribué la nuance Ensemble ! à des candidats que le bureau des élections du ministère catégorise « divers droite » ou « divers centre ». Notre dernière mise à jour, réalisée lundi 13 juin au matin, nous a aussi permis de rectifier deux erreurs concernant des candidates LRM qui n’avaient pas été intégrées chez Ensemble !.

Deux forces politiques quasiment à égalité

Au total, ce sont ces légères différences (une vingtaine sur près de 6.290 candidats) qui modifient la somme des voix attribuées à chaque camp et l’affichage, en tête, de l’alliance de gauche dans notre page de résultats.

Selon le décompte, que nous estimons plus précis que celui du ministère, la Nupes devance très légèrement Ensemble ! sur l’ensemble des suffrages nationaux, de 66.000 voix environ, alors que le ministère voit un écart de 21.000 voix dans l’autre sens. Des écarts dérisoires, alors que chacun des camps a totalisé plus de 5,8 millions de suffrages.

Mais la réalité est surtout symbolique. Les deux camps sont dans un mouchoir de poche, avec la classification du ministère ou avec la nôtre. La vraie information pourrait donc se résumer ainsi : La Nupes et Ensemble ! ont fait jeu égal en nombre de voix à travers le pays.

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PACA: Macron alerte sur l’aggravation de la situation sanitaire dans la région

Va-t-il rester confiné sur son îlot?

Présent dans le Var pour y passer ses vacances aux frais de la princesse au fort de Brégançon à Bormes-les-Mimosas, Macron a rappelé que, selon lui, la Covid ne prend pas de congés: ce virus passera l’été, infirmant ainsi les certitudes des « sachants » qui affirmaient que le coronavirus ne supporte pas les chaleurs… L’estivant a profité de ce mercredi 11 août pour décrypter une évidence: « la crise sanitaire n’est pas derrière nous ». Et d’enfoncer une nouvelle porte ouverte: elle durera « encore plusieurs mois ». Cela posé, a-t-il pris des dispositions pour l’avenir qu’il sait sombre?

Pression hospitalière

Outre le passe sanitaire qui divise beaucoup et la situation critique en Martinique et Guadeloupe qui inquiète, le président de la République a aussi évoqué le cas de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, dont « l’état des lieux est plus inquiétant encore » que dans le reste de la métropole.

Il a aussi assuré que la circulation du virus est tout autant préoccupante en Corse et en Occitanie , laquelle a, judicieusement, envoyé des soignants volontaires aux Antilles et, en toute cohérence, de ses patients en Normandie et à Lille… Des régions du sud très touristiques où « le taux d’incidence est très élevé, à plus de 500, ce qui fait craindre une augmentation de la pression hospitalière ».

Une pression si forte que certains patients gravement atteints par le Covid-19 ont été évacués vers des territoires où les lits de réanimation sont plus facilement disponibles. « Nous sommes de nouveau confrontés à des déprogrammations », a aussi avoué Macron au sujet de plusieurs hôpitaux amenés à annuler des opérations qui auraient soigné d’autres patients.

A la différence des Antilles, et même de la Polynésie française où il a justement séjourné du 24 au 28 juillet, il y a 15 jours, et où le tri des patients a commencé, sacrifiant les porteurs des pathologies les plus graves…

Covid-19: vers une campagne de rappel vaccinal pour les « populations à risque » à la mi-septembre

Annonce d’une énième série de mesures pour lutter contre le retour de flamme du virus.

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, le 19 juillet 2021, lors d\'une conférence de presse à l\'Elysée.
Une dose, ça va; trois doses, attention les dégâts…

Annoncée, mais mise en oeuvre à temps?

Les « populations à risque » auront droit à un rappel de vaccination contre la Covid-19 à partir de la mi-septembre, a annoncé le porte-parole du gouvernement, mercredi 11 août, un mois à l’avance.

A la sortie du Conseil des ministres en visioconférence, Gabriel Attal a abordé, plusieurs points urgents, alors que la situation se détériore dans les hôpitaux:  flambée des cas aux Antilles, vigilance dans le Sud, mise en place du passe sanitaire, évolution de la vaccination contre la Covid-19, tout arrive tardivement… 

La liste des personnes concernées sera établie par la Haute autorité de santé (HAS) et les rendez-vous ouvriront fin août. 

Mesures renforcées dans plusieurs départements.

Le gouvernement va demander aux préfets de mettre en place le pass sanitaire dans les grands centres commerciaux (plus de 20 000 m²) dans les départements où le taux d’incidence dépasse les 200 cas pour 100 000 habitants. Dans ces mêmes départements, le port du masque sera rétabli en intérieur dans les lieux qui accueillent du public, et ce, même si le pass sanitaire y est déjà exigé.

Fin de la gratuité des tests. 

Comme annoncé en juillet par Macron, le gouvernement a acté mercredi la fin de la gratuité des tests de dépistage de la Covid-19, lorsqu’ils seront effectués sans prescription. Cela prendra effet à partir de la mi-octobre, a annoncé Gabriel Attal.

Confinement en Guadeloupe. 

Gabriel Attal a confirmé la mise en œuvre de mesures renforcées sur l’Ile, face à la situation sanitaire qui se dégrade à vive allure. Les détails seront communiqués mercredi soir par le préfet de Guadeloupe.

Du côté de la Polynésie française, l’état d’urgence sanitaire a été décrété, il « entrera en vigueur à partir de minuit le 12 août », a précisé le porte-parole du gouvernement.

Inquiétudes également dans l’Hexagone et en Corse. 

Le nombre d’hospitalisations (9.153 personnes) et de malades en services de soins critiques (1.712) continue à progresser, notamment dans le Sud. « Nous ne voyons pas encore le début de la descente, nous voyons en revanche l’impact sur les hôpitaux », a averti Gabriel Attal.

Baise-main de Macron à une petite polynésienne non consentante

Les opérateurs de vol ont perdu le contrôle de ce corps inhabité

Photo Hebdo : crise mondiale du Covid-19, baise-main d'Emmanuel Macron et enfants otages libérés
Macron n’est pas perché: il est déconnecté:
perdu dans l’espace, retombera-t-il à l’Elysée? *

Vendredi 30 juillet, France 2 revient sur le baise-main de Macron à une jeune danseuse des îles Marquises: geste de dérision?

C’est la première fois qu’un président français se rend sur les îles Marquises, l’un des archipels de la Polynésie française. Pour l’occasion, Macron a fait un baise-main inatrendu à une jeune danseuse en tenue traditionnelle, un dérapage du petit homme mis sur le compte d’un coup de chaleur, et dans la crainte des manifestants contre les essais nucléaires réalisés par la France et leurs conséquences sur la santé des Polynésiens.

La baronne de Rothchild a dû faire un triple salto arrière dans sa tombe. On ne baise pas la main d’une jeune fille, ni à l’Elysée, ni dans le 9.3.

Alors pourquoi en Polynésie?

Harcèlement d’homme blanc ruiselant de sueur, c’est dégoûtant, hurlent Alice Coffin et Sandrine Rousseau !

Les jeunes hommes polynésiens hétéros s’étaient planqués… L’aventure de Macron à Saint-Martin a fait le tour du monde et les hommes reçoivent mal ses caresses et sa sueur.

* Aux dernières nouvelles, il a retrouvé mamie Brigitte à Brégançon.

Passe sanitaire : les députés embrouillent le maître des horloges

Macron est parti faire un tour du monde: Japon, puis Polynésie

Olivier Véran à l'Assemblée, le 20 juillet 2021
La tête qu’il a !

La prolongation des débats sur le projet de loi sanitaire à l’Assemblée a provoqué un retard dans l’adoption définitive du projet de loi en souffrance contre le séparatisme.

Le présomptueux Macron n’avait pas prévu que sa course contre la montre avec la covid serait semée d’embûches par les parlementaires, dont certains membres de sa majorité. Il souhaitait une adoption rapide par l’Assemblée du projet de loi sanitaire par ses députés, mais les débats s’éternisent depuis le 21 juillet. 

L’examen du projet en accéléré provoque des reticences et des rejets:

Toute l’après-midi, puis toute la soirée jusqu’après minuit, les députés ont opposé leurs points de vue, notamment sur l’extension du passe sanitaire qui crée de vives tensions dans leurs circonscriptions: certains électeurs qu’ils avaient oubliés se sont rappelés à leur souvenir en leur adressant des menaces de mort.

Des avis qui exaspèrent le ministre Véran. « Il y a un virus. Si le virus pouvait nous regarder, il serait assez content et se servirait une petite bière, a lancé le ministre de la Santé. Honnêtement nous avons besoin d’avoir des mesures de protection des Français et des établissements recevant du public. Je le redis et je le martèlerai toute la soirée et toute la nuit ». Les députés lui martèlent que les mesures adoptées doivent être réalistes et acceptables.

Pourquoi cela prend-il autant de temps ? Dans la majorité présidentielle comme dans l’opposition, de nombreux députés contestent la précipitation dans l’examen du texte. Ce qui bloque ? Le passe sanitaire.

Le passe, une mesure liberticide ?

Ce dernier est jugé liberticide par Nicolas Dupont-Aignan. Le député LREM de Paris Pacôme Rupin n’est pas loin de partager ce sentiment (lien PaSiDupes). « On n’imagine pas une société dans laquelle pour aller prendre un café ou aller au cinéma, il faudrait montrer ses données personnelles« , a déclaré l’ex-socialiste dans l’hémicycle. Lien PaSiDupes

Martine Wonner, ex-LREM et psychiatre criseuse, mène la rébellion à l’Assemblée. Et en dehors. Si elle était cachetonnées, ses psychotropes ne font plus effets. Tignasse en bataille, mais aplomb macronien, elle enflamme les travées. Socialiste comme elle, la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, a dû la recadrer : lors de manifestations contre le passe sanitaire la députée du Bas-Rhin a en effet publiquement appelé les antivax, à « faire le siège des parlementaires » et à « envahir leur permanence « , comme ce fut le cas de celle de Richard Ferrand, président de l’Assemblée.

Lien PaSiDupes: appel du trublion Wonner à la révolte

Lien PaSiDupes: intrusion dans la permanence de Ferrand

Du coup, Macron est parti s’aérer: quelle empreinte carbone?

Réchauffement climatique (tour du monde en avions pollueurs), questions culturelles et tensions autour des essais nucléaires, la visite de Macron samedi et dimanche en Polynésie française est plombée par de nombreux dossiers. Les sujets sur lesquels le président va devoir endormir ses interlocuteurs polynésiens qui l’attendent de pied ferme s’amoncellent dans la boîte à gifles.

Ce weekend, le chef de l’Etat s’envole à plus de 15.000 kilomètres de la métropole, en Polynésie française. Après un passage par Tokyo, au Japon, pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le président atterrira à Papeete, sur l’île de Tahiti. Avec ce déplacement à l’autre bout de la planète, Macron tente de sortir d’une séquence politique qui tourne mal autour de la Covid.