Cocaïne: un juge autorise l’installation des toxicomanes Square de La Villette.

Le Parlement, simple observateur de l’arbitrage judiciaire en faveur des toxicomanes contre les riverains

Des toxicomanes des jardins d’Eole, consommateurs dangereux de cocaïne à Paris 19e,
déplacés par Darmanin le 24 septembre 2921 dans un square, Porte de la Villette (ci-dessus), autorisés à revenir dans le 18e.

Le tribunal administratif de Paris a prononcé le rejet, jeudi 28 octobre, du recours d’urgence déposé par la maire UDI d’Aubervilliers Karine Franclet et le maire socialiste de Pantin Bertrand Kern, qui protestent contre l’installation des toxicomanes dans le square parisien de la Villette (19ème), à quelques mètres de leurs villes respectives.

Cette installation devait être « temporaire », mais dure depuis le 24 septembre, rapporte ainsi CNews. Ce jeudi 28 octobre, le tribunal administratif pérénise une situation déjà invivable pour les habitants, singulièrement femmes et enfants.

La « condition d’urgence » non retenue

La juge des référés a en effet estimé que «  la condition d’urgence » ne peut être retenue dans ce dossier, a décidé, solitairement mais souverainement, la juge des référés. Et ce, malgré « les troubles à l’ordre public subis par les habitants » de ces deux villes de Seine-Saint-Denis, situées de l’autre côté du périphérique et du désormais fameux « Mur de la honte », qui n’a apparemment pas suffi pour que les toxicomanes ne se rendent pas dans les centre-villes voisins. Il faut toutefois rappeler à la presse centrée sur le 9.3, pour le plaindre, que les jardins d’Eole confisqués par les toxicomanes, comme le square parisien de la Villette qui l’est à son tour, sont situés dans Paris, les 18e (PS) et 19e (PS), où le bien-être et la sécurité des habitants sont mis en péril par une juge.

Furieux de ne pas être entendus, ni de l’exécutif, ni des organisations et de la presse institutionnelles, les deux maires des communes en souffrance avaient décidé de lancer une procédure d’urgence.

Loading video
Ce mur barre la rue Forceval qui relie Paris et Aubervilliers.
Erigé en urgence en septembre,
il vise à empêcher les migrants toxicomanes de dynamiser l’économie souterraine de Seine-Saint-Denis.

La juge administrative prend le parti des toxicos en situation irrégulière, pour l’immense majorité d’entre eux, contre les travailleurs de l’Est parisien. Les élus contestent l’arrêté du 24 septembre du préfet de police de Paris qui ordonnait le déplacement de toxicomanes du quartier des jardins d’Eole, dans le 18ème, vers le square de la Villette, dans le 19ème, une zone censée être éloignée de toute habitation.

Un « véritable enfer » pour les habitants

Mais, bien que dirigés par les associations en bordure du périphérique, côté Paris, les usagers de crack – cocaïne, pour être plus transparent – vagabondent aux Quatre-Chemins, un quartier dit défavorisé en dépit des aides et allocations déversées depuis chaque niveau du millefeuille administratif, situé à cheval entre Aubervilliers (UDI) et Pantin (PS), 93. Une situation qualifiée de « véritable enfer » pour les habitants de ce territoire, par ailleurs bénéficiaires d’infrastructures retirées à Paris, l’Institut national du patrimoine ou Chanel à Aubervilliers (PCF de 1953 à 2014) ou la Banque de France à Pantin (PCF jusque 2001), et aussi la Cité des sciences et de l’industrie (CSI) implantée dans le 18e, aux abords du 93.

Depuis le 24 septembre, pas une semaine ne passe sans que les riverains et élus manifestent leur mécontentement et à ce stade, aucune solution n’a encore été trouvée. Certainement pas par la juge qui contribue à enkyster la situation. En attendant, pas question pour les élus de Seine-Saint-Denis – qui réclament que la décision du préfet soit annulée – d’assumer seuls les conséquences de cette installation.

« Epuration ethnique dans certains quartiers »: le tabou des mots qui occulte la réalité des faits

Le vice-président de LR fait bouger les lignes en nommant un non-dit

Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône.  - Philippe Desmazes
Gilles Platret, maire LR
de Chalon-sur-Saône.

« Les mots ont un sens », n’a pas hésité à ajouter Gilles Platret, homme de convictions et vice-président Les Républicains, mardi 5 octobre, sur CNews, après un développement lors duquel l’élu municipal a notamment affirmé:

« Je sens, dans certains quartiers, une espèce d’épuration ethnique. Et ce n’est pas qu’un sentiment, c’est aussi une réalité. »

« Vous avez des personnes d’origine étrangère qui chassent, petit à petit, ce qu’on appelle en démographie des ‘natifs’, c’est-à-dire des gens qui sont originaires du pays, pour faire la place », avait-il enchaîné, précisant ensuite sa cible:

« Ça veut dire qu’on pousse dehors par la violence, la menace, l’insulte, des populations qui n’appartiennent pas à un bloc musulman au sens large, qui sont éjectées des quartiers ».

Ce mercredi, celui qui est aussi maire de Chalon-sur-Saône et coprésident du pôle laïcité de l’Association des maires de France, était notre invité. Il a demandé à « contextualiser son propos ».

« Je ne suis pas le premier »

Situation dans Paris 19e, il y a 18 ans

« Il s’agit d’un processus à l’œuvre dans certains quartiers, je n’ai pas dit que c’était le processus de tous les quartiers ni de tous les musulmans bien évidemment », a-t-il introduit. Pas question de concéder quoi que ce soit sur le fond, en revanche. « Néanmoins, nous voyons que les pressions sont fortes pour que les populations ‘natives’, comme on le dit en démographie, quittent le quartier et qu’on intimide par les violences, les menaces et ça, c’est un processus dont nous pouvons voir la réalité dans certains quartiers, c’est certain », a-t-il réaffirmé.

Gilles Platret l’assure, « personne ne (lui) à rien reproché » encore au sein de son parti. Il a d’ailleurs fait valoir qu’il n’était pas le « premier à utiliser l’expression » d’épuration éthnique.

« Je vous renvoie à une tribune d’avril 2018 après le meurtre de Mireille Knoll (octogénaire juive poignardée à Paris en 2018), où 300 personnalités, de droite mais pas seulement, avaient demandé qu’on mette fin à une ‘épuration ethnique à bas bruit‘ », a-t-il lancé.

Commerces casher à Paris 19e, en 2021

Selon lui, il ne faut pas voir dans l’emploi de ces mots l’influence, grandissante à en juger par les derniers sondages, d’Eric Zemmour qui n’a pas créé le sujet, mais l’a verbalisé:

« Zemmour ou pas Zemmour, nous avons l’obligation de dire les choses comme elles sont. Je suis maire, je suis sur le terrain. »

Tandis que l’expression d' »épuration ethnique », abusivement assimilée à un génocide, désigne une tentative de création de zones géographiques à homogénéité ethnique par la violence, la déportation ou le déplacement forcé systématique d’une population donnée, par une autre ethnie, un Etat ou une milice – comme au Rwanda ou en ex-Yougoslavie – , l’élu LR a maintenu que sa tournure est plus modérée que celle de « grand remplacement », qu’il a défini: « Le ‘grand remplacement’ est une théorie d’un grand complot mondial qui consiste à considérer que les Etats, dans un plan concerté, ont choisi de changer eux-mêmes leur population. Les choses se passent tout à fait différemment. »

Le député Aurélien Taché a saisi la justice pour faire condamner Gilles Platret. Taché est un ex-sectaire socialiste (chargé des dossiers de l’hébergement des sans-abris, du logement des personnes défavorisées, de l’habitat des gens du voyage, et de l’accueil des réfugiés, y inclus les clandestins), resté sectaire à la tête Les Nouveaux Démocrates, des sécessionnistes de LREM, via EELV: totalitaire, mais instable, internationaliste, mais inadapté à son époque, comme à ses proches. Elu du Val-d’Oise, cet apparatchik islamo-centré (islamo-gauchiste?) depuis l’UNEF est défenseur des prénoms musulmans en France ou des Ouïghours en Chine. Marianne estime qu’il « promeut sans complexe des idées libérales qu’il mêle au multiculturalisme « inclusif » importé des Etats-Unis, maîtres à penser de l’Université française à la ramasse. Son multiculturalisme prône un pluralisme social et culturel, une société multinationale.

Des dealers de crack chassés et revenus une heure plus tard, quartier Stalingrad à Paris

Coup d’épée médiatique dans les eaux troublées du quartier

Les consommateurs de crack du quartier Stalingrad, à Paris, ont été la cible de tirs de mortiers d’artifice le week-end dernier. Les riverains se disent « désespérés » face à une situation qui dure. Une enquête a été ouverte par le Parquet de Paris.

Le quartier Stalingrad dans le XIXe arrondissement de Paris, a été le théâtre d’échanges de tirs de mortiers d’artifice ce week-end, comme le rapportent plusieurs media, dont BFMTV. Les tirs auraient visé des consommateurs de crack, regroupés au début de l’avenue de Flandre. Selon BFM Paris, citant une source policière, des habitants du quartier, excédés par la présence de toxicomanes, en sont à l’origine.

Du « bruit » et des « bagarres »

Sur la chaîne d’informations en continu, Frédéric Francelle, membre du Collectif Paris 19, ne se dit pas surpris par cette méthode pour mettre en fuite dealers et toxicomanes. Les consommateurs de drogue « font du bruit »« font des barbecues toute la nuit », « se bagarrent », énumère-t-il. « On est tentés de se dire : « Si la police ne vient pas, on va peut-être leur balancer des œufs. Ça va peut-être les faire partir », poursuit-il. Que ça parte finalement à coups de mortiers, c’est pas forcément étonnant. On en a vraiment marre. »

Une vidéo diffusée sur Twitter par le collectif « Action Stalingrad » montre les images de l’une de ces deux nuits agitées et interpelle, le chef de l’Etat, le ministre de l’Intérieur et la maire de Paris :

https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?embedId=twitter-widget-1388642084631027714&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1388642084631027714&lang=fr

« Je ne cautionne pas mais je peux comprendre des actes désespérés comme cela, témoigne Caroline, sur BFMTVLa nuit, ça devient un enfer. Les gens ne dorment plus. Il faut que ça s’arrête. Il faut que les pouvoirs publics prennent ce problème en charge. »

« Cela ne peut plus durer »

La situation s’est dégradée depuis plusieurs mois dans le quartier, selon des riverains cités sur LCI . Des dizaines, voire des centaines de personnes se rassemblent pour acheter ou consommer de la drogue.

Le maire socialiste du XIXe arrondissement, François Dagnaud, dénonce la situation et demande l’action du ministre de l’Intérieur. « Cela a pris une envergure sans précédent. Aujourd’hui, c’est un sanctuaire national et européen du crack. Cela ne peut plus durer, le statu quo n’est pas une option », prévient-il, sur la chaîne du groupe TF1. Pour lui, « beaucoup de riverains, même ceux qui sont très inquiets de la situation, n’approuvent pas le recours à des tirs de mortiers pour faire fuir les toxicomanes. Ce n’est pas comme ça qu’on va régler le problème. Mais en même temps, il faut aussi l’entendre comme la manifestation d’une exaspération, d’un « pétage de plombs » d’une partie des habitants », a souligné l’élu sur BFM Paris.

Dans la nuit de vendredi à samedi, « 14 tirs de mortiers d’artifice ont été constatés », puis la nuit suivante ce sont « 23 tirs de mortiers d’artifice » qui ont été tirés, a indiqué la préfecture de police de Paris. Une enquête est ouverte par le Parquet de Paris pour déterminer les circonstances des agissements ainsi qu’identifier les auteurs.

Tous les soirs, se pressent par dizaines dealers et consommateurs, au pied du siège de la Caisse régionale de l’assurance maladie d’Ile-de-France. Cela fait maintenant plusieurs mois que les riverains tentent de prévenir les pouvoirs publics et les autorités compétentes à propos de l’extrême tension qui règne dans le nord-est de la capitale. Par des vidéos, des photos et des témoignages publiés sur les réseaux, les Parisiens appellent à l’aide. 

https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?creatorScreenName=sortirapariscom&dnt=false&embedId=twitter-widget-0&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfX0%3D&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1389613054653079553&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.sortiraparis.com%2Factualites%2Fa-paris%2Farticles%2F251046-stalingrad-importante-operation-de-police-en-cours-suite-aux-tirs-de-mortier-des&sessionId=e1c32537f965c7cffb83344553b2b2db82e8aab1&siteScreenName=sortirapariscom&theme=light&widgetsVersion=82e1070%3A1619632193066&width=550px

Macron envoie la police pour quelques heures

110 fonctionnaires de police ont été déployés pour une vaste opération anti-crack, ce mardi soir

Quelques jours après des tirs de mortier contre des toxicomanes par des riverains sur l’avenue de Flandre située dans le 19e arrondissement PS de Paris, il semble que les autorités compétentes haussent enfin le ton, une riposte graduée, face aux vendeurs et consommateurs de crack. Depuis de nombreuses années, la place de la bataille de Stalingrad est devenu un épicentre du trafic européen, échappant totalement au contrôle des forces de l’ordre, avec de graves conséquences sur les riverains, tous excédés et impuissants.

La presse s’est fait le relais de l’exaspération insoutenable des habitants du 19e. Le maire PS du 19e, François Dagnaud, appelait ce mardi 4 mai au « démantèlement organisé, accompagné, de cette scène ». Pour trouver le responsable de cette gangrène typiquement parisienne, il faut regarder du côté du ministre de l’Intérieur et du gouvernement, pointe le socialiste. « Jusqu’où laisserez-vous faire Gérald Darmanin, Olivier Véran ? », tonnait-il sur Twitter. 

Les policiers et la presse à l’assaut de Stalingrad.

Ce mardi 4 mai 2021, une importante opération de police a eu lieu, sous les caméras. Des bus de policiers et CRS se sont positionnés aux abords de la place de la bataille de Stalingrad, laissant tout le temps aux perturbateurs de prendre la poudre d’escampette.

https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?creatorScreenName=sortirapariscom&dnt=false&embedId=twitter-widget-1&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfX0%3D&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1388490272900882437&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.sortiraparis.com%2Factualites%2Fa-paris%2Farticles%2F251046-stalingrad-importante-operation-de-police-en-cours-suite-aux-tirs-de-mortier-des&sessionId=e1c32537f965c7cffb83344553b2b2db82e8aab1&siteScreenName=sortirapariscom&theme=light&widgetsVersion=82e1070%3A1619632193066&width=550px

Dans une autre vidéo publiée par un riverain excédé, sous le pseudonyme « Stalincrack » sur Twitter, on peut voir des rangées de policiers et CRS investir les abords du canal de l’Ourcq, occupés par des migrants illégaux. « Il aura fallu des tirs de mortiers pour qu’enfin les choses bougent et que tout le monde s’intéresse« , déplore le citoyen engagé.

110 fonctionnaires de police ont été déployés pour une vaste opération anti-crack, place Stalingrad. LP/F.H.

« L’opération était prévue bien avant que la tension ne monte encore d’un cran », assure Florence Adam, commissaire divisionnaire chargée du XIXe arrondissement de Paris. La démonstration de force de mardi soir visait la centaine de toxicomanes qui squatte les lieux et pourrit la vie des riverains.

« Nous organisons ce type d’opération quand nous constatons une dégradation des rapports entre toxicomanes, entre toxicomanes et riverains, ou entre toxicomanes et forces de l’ordre, reprend Florence Adam. Avec une telle intervention, nous leur rappelons que ce territoire n’est pas le leur, qu’ils n’y font pas ce qu’ils veulent, qu’ils doivent suivre des règles. »

Au total,… huit interpellations ont été effectuées.

L’objectif est alors de boucler le secteur, d’envoyer une unité parc Eole, où se regroupent les toxicomanes en journée, puis de les diriger vers la place Stalingrad pour les contrôler. Ce mardi, une centaine a dû montrer patte blanche. « C’est ainsi que nous relevons les infractions s’il y en a, les situations irrégulières. » Huit interpellations ont été effectuées.

Les riverains souhaitent plus de police

Au total, huit interpellations ont été effectuées.

Un travail « totalement distinct de celui effectué quotidiennement, qui consiste à garder les espaces publics tranquilles [et accessibles aux familles], et à rechercher des revendeurs pour, si possible, remonter jusqu’à ceux qui fabriquent les galettes de crack. » Cinq opérations de lutte contre le crack sont en effet menées chaque jour à Stalingrad, selon la commissaire. Une occupation représentant 40% de l’activité policière sur place.

Nombre de riverains sont venus interpeller la policière, pour échanger avec elle sur leur quotidien. « Il faut que cette présence soit pérenne, pas un simple coup d’épée dans l’eau, insiste Jacques. Voilà un an qu’on ne dort plus. Il faut une prise de conscience politique, pour obtenir des moyens conséquents. »

« Nous sommes présents 7 jours sur 7, jour et nuit, répond la commissaire. Depuis début janvier, pas moins de 5.000 policiers se sont relayés pour apaiser la situation. L’an dernier, 530 interpellations ont été effectuées. Déjà plus de 100 en ce début d’année. Mais tout n’échoit pas à la police. C’est une problématique transversale. » Des propos qui font écho à ceux du maire de l’arrondissement, François Dagnaud (PS), qui réclame un délogement durable des consommateurs couplé à un accompagnement médico-social.

L’opération aura pris un peu plus d’une heure, après quoi, la vie a repris son cours. Plusieurs patrouilles mobiles restant sur place. Et une, statique, avenue de Flandre, pour éviter que les tirs de mortier ne reprennent. Mais les deals ont repris au vu et au su de tous, puisque tarde la mise en oeuvre des reconduites à la frontière, les régularisations se poursuivant, quant à elles.

Paris, Place Stalingrad: face aux consommateurs de crack, les riverains supplaient la police

Nouvel exemple d’auto-défense populaire et citoyenne

Des habitants du quartier de la Place Stalingrad auraient tiré, à deux reprises ce week-end, des mortiers en direction des consommateurs de cracks pour les « chasser ».

 

Des bagarres, des cris, des insultes et agressions de jour comme de nuit : voilà le quotidien des riverains de la place Stalingrad à Paris.

Déjà en juin 2920, de fortes tensions liées au deal de crack, consommé sur la place publique ou en s’introduisant dans certains halls d’immeubles avaient poussé a bout bout les riverains. Ils avaient d’ailleurs interpellé plusieurs élus sur la situation du quartier.

Le maire (PS) du 19e arrondissement, François Dagnaud, successeur de Roger Madec (qui l’avait chargé de la propreté et du traitement des déchets), déplore la riposte de ce weekend, mais assure de son soutien les riverains excédés par cette situation. 

Il confirme la présence régulière d’une centaine de consommateurs, venant de toute la France, voire d’Europe dans le quartier, plaque-tournante de cette économie très peu souterraine.

En janvier 2016, des riverains du quartier Jaurès/ Stalingrad, organisés en association, militaient encore pour un accueil plus digne des migrants dans leur quartier, notamment aux abords de la PADA (Plateformes d’accueil pour les demandeurs d’asile, OFPRA) située au 127, boulevard de la Villette (10e), de l’autre côté de la place, avant d’apprendre que cette dernière allait «soit fermer, soit déménager».

François Dagnaud, le maire PS du 19e arrondissement de Paris, depuis 2013, a beau condamner le geste, il ne peut pas nier qu’il le comprend. Il y voit même « un appel au secours » de riverains excédés par la présence de trafiquants et de consommateurs de crack « sous leurs fenêtres », à deux pas de la place Stalingrad.

Dans la nuit de vendredi à samedi, puis dans celle de samedi à dimanche, des tirs de mortiers d’artifice ont visé en haut de la rue de Flandres un attroupement de « crackeux ». Des tirs qui, selon le maire, émaneraient de riverains excédés.

Selon une source policière, aucune intervention n’a cependant été signalée. « Il semblerait que cela ait été extrêmement bref », précise cette dernière. Plusieurs vidéos ont néanmoins circulé sur les réseaux sociaux. Sur l’une, on dénombre huit tirs en moins de trente secondes. Sur une seconde, filmée d’un autre angle, on assiste à un tir de mortier lancé à l’horizontale, en direction du trottoir d’en face. « Des habitants du quartier m’ont confirmé avoir assisté à ces tirs ce week-end, assure l’édile. Il faut mesurer l’exaspération des riverains qui ne dorment plus la nuit à cause des hurlements et des règlements de compte, le sentiment d’insécurité… »

Stalingrad, haut lieu du trafic de crack

Si le trafic de crack – dénomination donnée à la forme base libre de la cocaïne – n’est pas nouveau dans le quartier, il a pris ces dernières années une ampleur inédite, notamment depuis l’évacuation de la colline du crack et du tunnel de Rosa Parks. « Ce n’est pas compliqué, on est devenu un sanctuaire de la consommation de crack en France, on attire même des consommateurs de toute l’Europe », se désespère François Dagnaud. Il estime qu’une centaine de personnes, vendeurs ou consommateurs, se réunissent chaque soir, soit au niveau de l’avenue de Flandres, soit sur le quai de Loire.

Depuis un an, pourtant, la lutte contre le trafic de crack se serait intensifiée à Paris. D’importants moyens auraient été mis : des équipes patrouillent 24 heures/24 sur la place Stalingrad mais également à ses abords, des aménagements urbains ont été réalisés – les bancs ont été retirés pour éviter que les consommateurs stagnent, l’éclairage public amélioré pour faciliter le travail des fonctionnaires sur le terrain. Des informations judiciaires sont également régulièrement ouvertes pour tenter d’identifier les principaux acteurs et depuis le mois de juin 2020, les consommateurs interpellés sont systématiquement déférés et se voient proposer une injonction thérapeutique assortie d’une interdiction de paraître dans le nord-est parisien.

Insuffisant, aux yeux de François Dagnaud, qui réclame le démantèlement « accompagné » de ce nouveau haut lieu du trafic à Paris. Après ce week-end d’extrême tension, il a fait un nouveau signalement auprès du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin et son homologue de la Santé, Olivier Véran. « L’un ne va pas sans l’autre. Il faut évidemment un accompagnement sanitaire de ces consommateurs, mais il faut trouver une solution, la situation devient intenable », prévient-il.

Le quartier Stalingrad est un point de convergence des clandestins acheminés oar les associations qui veulent forcer la mzin des autorités en faveur de regukarisations de masse

Emir, formateur des frères Kouachy, mais infirmier diplômé d’Etat…

Charlie Hebdo : l’étonnante reconversion de l' »émir » des djihadistes Kouachi

Un repris de justice, employé des Urgences de Paris
Farid BenyettouFarid Benyettou, ci-contre, l’ex-« émir » de la « filière des Buttes-Chaumont » qui a formé les frères Kouachi à l’intégrisme musulman, occupe depuis le mois de décembre un poste d’infirmier stagiaire dans le service des urgences de l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.

Farid Benyettou, l’ex-« émir » de la « filière des Buttes-Chaumont » qui a formé les frères Kouachi à l’idéologie radicale, occupe depuis le mois de décembre un poste d’infirmier stagiaire dans le service des urgences de l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, l’un des principaux centres hospitaliers ayant accueilli les victimes de la fusillade de « Charlie Hebdo ».

A 33 ans, Farid Benyettou était une figure du 19e arrondissement et de la mosquée Adda’wa, où il était autorisé à prêcher des paroles radicales. Suivi par les renseignements généraux dès le début des années 2000, qui notent sa proximité avec le Groupe salafiste pour la prédication du combat (GSPC), il rencontre les frères Kouachi, à qui il inculque la doctrine radicale de l’islam et souhaite envoyer mener le djihad en Irak.

En 2005, il est mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », avant d’être condamné – en compagnie de Chérif Kouachi – à six ans de prison en 2008 par le tribunal de Paris. Entendu par les enquêteurs dès 2005 sur sa relation avec Farid Benyettou, Chérif Kouachi déclarait devant les enquêteurs à propos des cours coraniques dispensés par son mentor : « J’avais vraiment l’impression que la vérité était là, devant moi, quand il parlait. » Chérif Kouachy était aussi la vedette de l’émission  Pièces à conviction d’Elise Lucet, un documentaire diffusé par Pièces France 3, en 2005.

Sorti de prison en 2011, Farid Benyettou s’inscrit l’année suivante à une formation à l’Institut de formation des soins infirmiers (Ifsi), avant son intégration au service des urgences de la Pitié-Salpêtrière, au début du mois dernier. Selon plusieurs témoignages recueillis auprès du corps médical qui décrivent  » un élève studieux et discret » comme il se doit dans l’hôpital que les événements tragiques de ces derniers jours ont quelque peu crispé. A tel point que l’encadrement a pris soin de retirer mercredi soir le planning du service où apparaissait l’emploi du temps du jeune homme, avant de le réafficher en ayant préalablement rayé au crayon ses journées de travail.

Selon ce document, Farid Benyettou ne travaillait pas mercredi et jeudi, mais devait être présent la nuit de vendredi à samedi, ainsi que les deux suivantes. « On ne peut pas imaginer que cet homme – que tout le monde présente comme l’un des principaux mentors des frères Kouachi – aurait pu accueillir les victimes de ses anciens protégés », se disculpe un médecin de l’hôpital. « Et je ne peux imaginer que la direction de l’AP-HP et celle de l’hôpital n’étaient pas au courant de son passé« , ajoute-t-il. L’actuel directeur général des Hôpitaux de Paris est Martin Hirsch, depuis novembre 2013.

Régime spécial pour les Mais, parmi ses collègues, la stupéfaction est immense, eux qui mettent en avant le règlement lié à l’emploi d’infirmier. « Selon les règles du ministère de la Santé, on ne peut pas prétendre à un poste d’infirmier avec un casier judiciaire chargé. On nous demande d’en produire un vierge dès la première année« , s’insurge un collègue d’un service voisin. Selon nos informations, Benyettou ne l’aurait pas produit. Si le ministère de la Santé, qui émet pourtant les diplômes, refuse de communiquer et oriente la presse vers l’AP-HP, la direction des hôpitaux de Paris se justifie. « La situation de cet élève infirmier est régulière et elle est connue, depuis le début de sa scolarité, tant par la direction de l’école où il est scolarisé que des services de police« , précise l’AP-HP, agravant ainsi son cas !

 » Les événements dramatiques de cette semaine nous ont conduits à prendre l’initiative, en liaison avec les autorités de police, de ne pas le maintenir dans le planning du service où il terminait son dernier stage. Une condamnation portée sur le casier judiciaire interdit d’être recruté sur un emploi public, mais sans interdire de passer le diplôme, qui peut être « valorisé » dans d’autres lieux d’exercice que les établissements publics. » On n’assume aucune responsabilité de ce qui peut arriver cent mètres plus loin…

M. Valls et son ami J.-M. Le Guen

L’actuel secrétaire d’Etat de Manuel Valls, chargé des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen,  a été maire-adjoint de Paris sous B. Delanoë, chargé de la Santé publique et des relations avec l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris) et a présidé le Conseil d’Administration de l’AP-HP de juin 2008 à juin 2010.
Les incohérences des administrations françaises peuvent ainsi faire jusqu’à 17 victimes en deux jours.