Marignane: une rixe intercommunautaire a opposé Kurdes et Turcs en pleine nuit

Des policiers de la BAC ont intercepté une soixantaine de membres de ces communautés prèts à l’affrontement 

L’intervention des forces de l’ordre a contribué à mettre fin à une véritable rixe intercommunautaire opposant des Turcs et des Kurdes pro-PKK dimanche, peu après minuit à Marignane (Bouches-du-Rhône).

Cette véritable «descente» sur fond de rivalité entre communautés a été maîtrisée à temps par plusieurs équipages de la brigade anticriminalité (BAC) qui patrouillaient dans le secteur. L’un des équipages a d’abord intercepté un groupe d’une «soixantaine» d’individus «au visage dissimulé», dont certains étaient armés de bâtons et de cocktails Molotov, ou porteurs d’écharpes aux couleurs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation politique armée considérée comme «terroriste» par la Turquie, l’Union européenne et une partie de la communauté internationale.

Ces individus, clairement menaçants, se dirigeaient à vive allure en direction d’une résidence de Marignane nichée au Parc Camoins, un quartier de la commune connu pour concentrer une importante communauté turque. Conscients qu’ils assistaient aux prémices d’une attaque en règle, les policiers de la BAC ont rapidement appelé des renforts.

9 cocktails Molotov dans le sac d’un suspect

Sur place, les suspects ont commencé à en découdre en envoyant plusieurs cocktails en direction du parking de la résidence hébergeant la communauté turque, avant d’être rapidement dispersés par l’intervention des équipages de police munis d’aérosols lacrymogène de défense. Les agents sont parvenus à faire cesser les échauffourées avant qu’elles ne dégénèrent sérieusement, non sans difficulté. Au cours de l’opération, deux jeunes kurdes radicaux ont été interpellés, l’un d’eux blessant légèrement un policier.

Le premier, né en 2003, transportait dans son sac pas moins de neuf cocktails Molotov. Le second, né en 1999, avait quant à lui ciblé les forces de l’ordre à l’aide de l’une des bouteilles en verre remplie d’essence enflammée. Les deux ont été placés en garde à vue, l’un d’entre eux faisant même l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), d’après une source policière. Sur le parking de la résidence ont été relevés deux impacts au sol après le jet de cocktail Molotov. Mis à part le policier, la rixe n’a fait aucun autre blessé.

Des affrontements opposant la communauté turque aux Kurdes ne sont pas rares en France et en Europe. Lundi, un rassemblement bruxellois pro-kurde avait dégénéré en bagarre opposant des partisans du PKK à des membres de la communauté turque. Début janvier 2023 à Marseille, des membres du PKK avaient jeté des cocktails Molotov sur le consulat général de Turquie, situé dans le 8e arrondissement de la ville. Là encore, deux individus avaient été interpellés par des agents de la BAC.

Karl Olive, député Renaissance menacé de mort

La justice donne carte blanche aux antisémites

Octobre 2021

Un jour, un élu de la République y passera.” Le député des Yvelines Karl Olive a confié qu’il craint pour la sécurité des élus après avoir fait lui-même l’objet de menaces de mort sur X (ex-Twitter).

Un jour, l’un de nous, l’un des élus de la République, y passera”, a alerté Karl Olive sur la chaîne Cnews, après le classement sans suite de sa plainte déposée contre un utilisateur de X (ex-Twitter).

Pour mémoire, un internaute a proféré, mardi dernier, des menaces de mort contre le député des Yvelines, sur le réseau social contrôlé par Elon Musk. L’élu yvelinois a alerté les autorités et déposé plainte contre l’auteur des faits.

Des menaces suite au silence de Mélenchon

Karl Olive menacé de mort : “un jour, un élu de la République y passera”
Karl Olive a regretté en creux que les menaces de morts restent impunies.

Karl Olive a appris le jeudi suivant que, selon le juge, les menaces n’étaient pas suffisamment caractérisées et que l’affaire est classée sans suite. “Je ne veux pas m’immiscer dans le processus judiciaire (…). Mais un jour, l’un de nous, l’un des élus de la République va y passer”, a mis en garde le député. Pour lui, et bien d’autres démocrates, “Toucher un élu, c’est toucher la République et abîmer la France. »

Ces menaces font suite au “refus” du leader Insoumis Mélenchon de qualifier le Hamas d’organisation terroriste. “ C’est un danger pour la société, il devrait être fiché S. Il est bien plus dangereux […] qu’un certain nombre de fichés S dans notre société. […] Il devrait être fiché S pour attiser la haine ”, avait lancé Karl Olive sur Cnews, suscitant la colère de la part de politiques et d’internautes.

En août 2022, Karl Olive s’est opposé fermement au droit de vote des étrangers non-européens aux élections municipales.

La justice a classé sans suite la plainte de Karl Olive déposée contre un utilisateur de X (ex-Twitter).

Pour rappel, un internaute a proféré, mardi dernier, des menaces de mort contre le député des Yvelines, sur le réseau social contrôlé par Elon Musk. L’élu yvelinois a alerté les autorités et déposé plainte contre l’auteur des faits.

Elon Musk est le propriétaire du réseau social X qui bannit certains mais laisse diffuser des tweets du style de celui-ci… :

Le cadavre est nommé

Cet internaute a été interpellé le lendemain à son domicile, dans le Val-d’Oise, puis placé en garde à vue. Mais les suites judiciaires se sont arrêtées là. Et les réseaux autorisent tout, y compris

Grève des magistrats : manque de temps, surcharge de travail, esprit de vengeance…

En attendant la grève des justiciables qui les condamnent ?

Dupond-Moretti,
l’avocat fait ministre:
le doigt pointé vers le ciel,
geste qu’on retrouve sur toutes les vidéos et photos de djihadistes circulant sur les réseaux sociaux. Il est même devenu le symbole de l’organisation terroriste Etat islamique…

Les justiciables craquent, mais la justice aussi, pour des raisons divergentes.

Le ministre de Macron est très critique de la justice et de la « République des juges »

« En France, il ne faut pas avoir affaire avec la justice », déclarait Eric Dupond-Moretti en 2015 sur France 2. « La justice, avant d’être une vertu, est une administration », expliquait-il. « Elle en a les qualités et les défauts. On peut avoir un mauvais avocat, mais on peut le changer. Mais d’avoir un mauvais juge [comme avoir un mauvais ministre], vous le gardez », poursuivait l’avocat qui a construit sa réputation sur des vices de forme. Eric Dupond-Moretti s’est aussi dit favorable à la suppression de l’école nationale de la magistrature [mais l’ENM continue de formater]. L’Union syndicale des magistrats (USM), principal syndicat de la profession et a peine moins à gauche que le Syndicat de la magistrature (SM, connu pour ses « juges rouges »), a jugé les propos de Dupond-Moretti à son arrivée à la Justice comme « une déclaration de guerre à la magistrature« .

Les juges, non élus,
s’arrogent-ils
des pouvoirs illégitimes ?

Il y a un an, dans une tribune corporatiste publiée dans le journal Le Monde, près de 3.000 magistrats dénonçaient leurs conditions de travail, selon eux intenables, la souffrance quotidienne au travail et un métier qui n’a plus de sens aujourd’hui, malgré les investissements du gouvernement. Alors, 12 mois après, les magistrats décident de passer à l’action et feront grève ce mardi en dépit des promesses

Caesar Augustus

Depuis un an, le gouvernement a augmenté de 8% le budget de la justice. Pour autant, la situation ne satisfait toujours pas les juges: ils se mobilisent à nouveau.

La promesse de créer 1.500 postes de magistrats d’ici à 2027 et le recrutement d’assistants de justice sont insuffisants, selon les juges. Par comparaison avec d’autres pays européens, les moyens alloués par la France à la justice restent faibles : 70 euros par habitant contre 120 euros pour les Pays-Bas ou 130 euros pour l’Allemagne.

Parmi les grévistes, les jeunes magistrats qui se disent touchés par le sentiment d’abandon. Les nouveaux venus assurent ne pas avoir été préparés à la réalité du terrain, malgré 31 mois de formation exigeante en Ecole nationale de la magistrature et en stage. Les élèves magistrats sortent plein d’espoir, malgré la mauvaise réputation de la profession, mais sont gagnés par la désillusion une fois en poste. Ces nouveaux juges se heurtent alors à la réalité du terrain : manque de moyens et de temps pour traiter les dossiers, surcharge de travail… Alors il y a un an, ils ont été nombreux à signer la tribune.

« L’école a honte »

« Quand on est arrivé en stage, on n’imaginait pas l’ampleur des dégâts. Et à l’école, on nous y prépare pas », estime la substitut du procureur à Lille, Manon Lefebvre. « Je pense que l’école a honte, comme nous on avait honte quand on a commencé nos fonctions, de reconnaître qu’on rendait une mauvaise justice, la honte de ne pas exercer notre métier à sa hauteur », confie-t-elle au micro d’Europe 1.

Les magistrats ont toujours manqué de temps, à en croire
« Les gens de justice, »
de Honoré Daumier

Malgré quelques démissions, les jeunes magistrats s’accrochent. Ils comptent bien sur les promesses du garde des Sceaux de créer 1.500 postes d’ici 2027, pour ne plus finir leurs audiences à 23 heures, ou de travailler le soir et pendant leurs congés.