La maire Michèle Rubirola a subi un « féminicide politique » en 2020

Renaud Muselier accuse Benoît Payan d’élimination politique

Le coucou et la dinde de Marseille

Michèle Rubirola, élue aux élections municipales en 2020, avait cédé son poste à Benoît Payan, quelques mois seulement après son arrivée à la tête de la mairie. Elle justifia cette décision par des soucis de santé. Connivence ou complot ?

Le président Renaissance de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) dit tout haut ce que chacun pense tout bas dans la région. Renaud Muselier a qualifié Ce jeudi sur BFM Marseille Renaud Muselier a dénoncé un « féminicide politique » pour l’arrivée à la mairie du socialiste Benoît Payan en décembre 2020. Certains soupçonnèrent une connivence, mais l’ancien protégé de Jean-Claude Gaudin, le maire sortant, évoque non pas un mort politique assisté de Michèle Rubirola, mais son exécution. Cette dernière était la tête de liste de la coalition de gauche élue dans les urnes en 2020, mais sa démission surprise quelques mois plus tard, pour des raisons de « santé », serait donc une exécution par la mafia politique locale.

« Benoît Payan a un savoir-faire politique incontestable (…) Il a en quelque sorte fait un féminicide politique en éliminant Michèle Rubirola dans une stratégie personnelle qui était montée de toutes pièces depuis un long moment », a ainsi affirmé Renaud Muselier ce jeudi. Réinterrogé sur l’emploi du terme « féminicide politique » par la présentatrice, le président de région a assumé maintenir ses propos. « Vous avez une femme verte médecin qui a été élue par les Marseillais et qui a été éliminée par un mâle blanc », a-t-il appuyé.

🔴 Muselier accuse Payan de « féminicide politique » envers Rubirola en 2020 lors de notre rendez-vous « Marseille Politiques » sur @BFMMarseille 👉 https://t.co/pZZ2l9fJRA#Marseille #Politique pic.twitter.com/dm1Xar568E— La Provence (@laprovence) December 14, 2023

« Le sens des mots est primordial »

Le président Renaissance de la région Paca Renaud Muselier en 2021. LP/Olivier Arandel
Le président Renaissance de la région Paca
Renaud Muselier
en 2021.

Michèle Rubirola a réagi peu après sur X (ex-Twitter). « Le sens des mots est primordial, féminicide c’est l’assassinat d’une femme parce qu’elle est une femme », a lancé celle qui est aujourd’hui première adjointe à la mairie de la cité phocéenne. « Je suis toujours là politiquement. »

Des propos répétés ce vendredi matin lors d’un conseil municipal. « C’est en totale liberté que j’ai fait ce choix et personne ne m’a contrainte (…) Je pense que je ne suis pas morte politiquement », a-t-elle déclaré.

Peu avant elle ce jeudi, son groupe – le Printemps marseillais – avait estimé que Renaud Muselier s’était « rendu coupable d’une faute inacceptable ». « Instrumentaliser des meurtres de femmes est abject et indigne d’un élu de la République », avait ajouté la gauche marseillaise.

Le sens des mots est primordial, féminicide c’est l’assassinat d’une femme parce qu’elle est une femme.
Je suis toujours là politiquement, pour Marseille, et aux côtés de l’État pour ouvrir une HSA (et non une salle de shoot @RenaudMuselier). Soutenue, j’applique le programme ! https://t.co/e5rFzOGNH7— Michèle Rubirola (@MicheleRubirola) December 14, 2023

Ce vendredi, c’est le maire de la ville, Benoît Payan, qui a répondu à ces propos. « Le féminicide, ce n’est pas un gadget politique (…) C’est un combat qui ne doit pas faire rire et qui ne doit pas être un prétexte à la frivolité », a-t-il jargonné. Il a qualifié les mots « qui nous font honte » de Renaud Muselier « d’abjectes ». « On ne peut pas qualifier impunément les choses ».

« Féminicide politique »: le maire de Marseille Benoît Payan dénonce « les mots abjects du président de région qui nous font honte » pic.twitter.com/lqtcm1llOR— BFM Marseille Provence (@BFMMarseille) December 15, 2023

Les municipales 2026 sont lancées…

Après trois ans de ron-ron depuis l’élection de Benoît Payan, trois Marseillais sur quatre veulent un changement « en profondeur »

Seuls 43 % des Marseillais estiment que la mairie NUPES fait du bon travail, selon un sondage Ipsos

Un peu plus de la moitié des Marseillais ne sont pas satisfaits de l’action de la municipalité et les trois quarts attendent de profonds changements pour la suite du mandat de maire de Benoît Payan, selon un sondage Ipsos – Sopra Steria réalisé pour France 3 Provence-Alpes, France Bleu et La Provence.

Trois ans après l’élection du Printemps marseillais mené par l’écologiste Michèle Rubirola, élue du peuple qui se désista, et la prise de fonction de Benoit Payan, maire socialiste désigné par le conseil municipal, les habitants attendent un nouveau cap. Seuls 43% d’entre eux estiment que l’équipe municipale accomplit un bon travail, près des deux tiers (64%) déplorent en revanche que la situation se détériore, et les trois quarts (75%) veulent des changements « en profondeur«  pour la suite de ce mandat, selon les résultats d’un sondage Ispos – Sopra Steria* pour France 3 Provence-Alpes, France Bleu et la Provence révélés ce vendredi 15 décembre.

« ll y a un consensus négatif sur certains aspects de l’action municipale. Mais quand on regarde dans le détail, c’est plus compliqué que ça », tempère Pierre Latrille, l’un des auteurs du sondage et membre de l’institut Ipsos. Il observe finement que le jugement de l’action municipale varie selon l’affinité politique des sondés.

« Ceux qui ont voté pour le Printemps marseillais ont une bonne opinion ». Ils sont en effet 69% à juger que la municipalité a accompli un bon travail contre seulement 18% des électeurs de Stéphane Ravier lors des dernières municipales, alors affilié au Rassemblement National.

Quels chiffres retenir de ce sondage ?

85% des Marseillais ne se sentent pas en sécurité

Parmi les principaux enseignements de cette étude : l’important sentiment d’insécurité, ressentie par 85% des personnes interrogées, ce chiffre étant légèrement plus élevé chez les femmes (89%) que chez les hommes (80%). « Un sentiment très partagé partout en France, »  banalise Pierre Latrille.

« Sentiment » d’insécurité?

Malgré les330 policiers, 11 enquêteurs pour la police judiciaire, trois compagnies de CRS déployés en renfort à l’initiative de l’Etat au cours des deux dernières années, les fusillades et règlements de compte en tout genre ont fait plus de 40 morts, dont trois victimes collatérales, depuis le début de l’année 2023.

72% de mécontents de la politique du logement

Les élus ne sont pas non plus parvenus à convaincre concernant leur politique du logement : 72% des sondés s’en disent insatisfaits. Et ce, alors même qu’il s’agissait de l’un des enjeux phares de la dernière élection, au lendemain des effondrements de deux immeubles de la rue d’Aubagne qui a causé la mort de 8 personnes, le 5 novembre 2018.

Parmi les facteurs qui peuvent expliquer ce mécontentement, la difficulté à se loger, la pénurie de logements sociaux, avec 40.000 demandes encore en attente, dans une municipalité de gauche, ou encore la colère face à l’explosion du nombre d’Airbnbs. Face à cette crise, la Ville propose la création de 4.500 logements par an pendant six ans, dont 1.500 logements sociaux dans le cadre de son programme local de l’habitat métropolitain. Le maire demande aussi une évolution de la loi pour mieux lutter contre les marchands de sommeil.

La perception des sondés est légèrement meilleure en ce qui concerne les autres volets de la politique municipale : la gestion des écoles et de la police municipale, dont 48 % de personnes qui se disent plutôt ou très satisfaits dans les deux cas.

75% veulent un changement « en profondeur »

De manière générale, seuls 43% des sondés estiment que l’équipe municipale accomplit un bon travail depuis son élection en 2020. Près de deux tiers (64%) pensent que la situation de la ville s’est détériorée « au cours des dernières années« , dont près de la moitié des sympathisants du Printemps marseillais (49%).

Pour les prochaines années, 75 % des personnes sondées veulent un changement « en profondeur ». Un pourcentage qui chute sans surprise chez les sympathisants du Printemps Marseillais : 54 % de celles et ceux qui ont voté pour la liste au premier tour de l’élection municipale de 2020 jugent à l’inverse qu’il est préférable de la poursuivre « telle qu’elle est menée actuellement« .

*Sondage réalisé en ligne auprès de 813 personnes du 28 novembre au 11 décembre 2023.

Marseille: les écologistes s’attaquent aux bateaux de croisière

Les activistes régressifs de Reporterre dressent les Marseillais contre l’économie locale

En provenance de Saint-Nazaire,
le Wonder of the Seas,
de 362 mètres de long,
est resté pendant quatre mois à Marseille.

Deux millions de croisiéristes font escale chaque année dans le port de Marseille, participant à une gentrification de la ville qui irrite la gauche mondialiste voulant maintenir Marseille dans son jus. Le journal Reporterre qui se déclare indépendant est en fait un medium d’activistes soumis à l’iďéologie écologiste radicale. Il mène une action dénonçant l’omniprésence des paquebots de croisière et la pollution afférente a fini par provoquer une certaine hostilité dans la cité phocéenne, en dépit des retombées économiques dont profute le commerce et la restauration.

Une pétition contre la pollution en Méditerranée, lancée le 21 juillet par le maire de Marseille (ville écologiste au départ, puis socialiste à l’arrivée) Benoît Payan, élu par le conseil municipal et non par la population, qui a déjà récolté 44.000 signatures ; le plus gros paquebot du monde, le Wonder of the Seas, empêché d’amarrer avec ses 6.000 passagers pendant plus d’une heure par le collectif Stop Croisières, le 14 juin.

Une pétition contre la pollution en Méditerranée lancée le 21 juillet par le maire de Marseille, Benoît Payan, qui a déjà récolté 44 000 signatures ; le plus gros paquebot du monde, le Wonder of the Seas, empêché d’amarrer avec ses 6 000 passagers pendant plus d’une heure par le collectif Stop Croisières le 14 juin dernier. À Marseille, la multiplication des bateaux de croisière, avec leurs silhouettes massives qui se détachent à l’horizon à toute heure du jour et de la nuit, irrite.

Une exaspération d’autant plus exacerbée à un moment où se mêlent pic de chaleur et mesures restrictives, comme la circulation différenciée en centre-ville, mises en place par le préfet des Bouches-du-Rhône. En 2019, 1,8 million de croisiéristes se sont retrouvés dans le premier port français dans ce domaine, lequel a enregistré 497 escales, selon les chiffres du Club de la croisière Marseille Provence. A l’échelle nationale, leur nombre a doublé en dix ans, preuve de l’attractivité confirmée de la France.

Le Wonder of the Seas est un navire de croisière de la compagnie Royal Caribbean Cruise Line, compagnie maritime américaine basée à Miami et inscrire au registre de commerce à Monrovia, au… Liberia.

Construit à Saint-Nazaire entre octobre 2019 et novembre 2021, il a sauvé des emplois aux… Chantiers de l’Atlantique: en 2013, afin d’obtenir des liquidités, STX, devant faire face à un fort endettement, a annoncé vouloir se séparer de STX Europe, et donc entre autres, des chantiers de Saint-Nazaire et de Lorient.

En 2018, STX France devient les Chantiers de l’Atlantique. Le projet de rachat par Fincantieri était alors entré en concurrence avec l’italien MSC et le dossier STX, défendu à Bercy par Alexis Kohler en mars 2017, déclenche une affaire politico-financière: Anticor et Mediapart révèlent que MSC appartient à la famille du secrétaire général de l’Elysée de Macron, Alexis Kohler. Le projet est finalement abandonné en 2021, laissant les chantiers nationalisés pour une durée indéterminée.

Dans la pétition, Benoît Payan exige l’interdiction des escales des bateaux les plus polluants lors des pics de pollution. Où les écologistes obligent-il sa main molle à déplzcer le curseur ?

Le maire pousse également l’Organisation maritime internationale (OMI) à prendre rapidement des mesures pour réduire les émissions de soufre des bateaux et souhaite que la réduction de toutes les autres émissions de polluants, notamment les oxydes d’azote, soient inscrits sans délai à l’agenda international.

Le maire demande ainsi à l’Etat de lancer les négociations avec ses homologues de Méditerranée pour mettre en place, de manière « urgente », une zone ECA en Méditerranée, zone dans laquelle des normes plus sévères d’émissions sont imposées aux navires.

Enfin, l’élu de second choix – par abandon de la maire Michèle Rubirola, réclame une étude épidémiologique sur les quartiers riverains du port auprès de l’Agence régionale de santé (ARS).

Dans un entretion avec le quotidien Le Monde, publié le 25 juillet, Benoît Payan assure souhaiter « participer à hauteur de 10 millions d’euros au plan Escales zéro fumée, dans lequel le président de la région, Renaud Muselier, a déjà investi 30 millions d’euros (pour Marseille, Nice et Toulon), mais qui ne devrait pas aboutir avant 2025 pour les quais réservés aux croisières ».

Avec sa pétition et ses demandes à l’OMI et à l’Etat, la mairie marseillaise, issue d’une coalition trouble de gauche, continue de se tirer des balles dans le pied. Depuis son élection en 2020, elle multiplie auprès de la population ses actions de harcèlement médiatique contre la pollution atmosphérique due au transport maritime. « Cela fait plus d’un an que Marseille a coupé ses subventions au lobby de la croisière (le Club de la croisière Marseille Provence) », se félicite Sébastien Barles, adjoint EELV au maire de Marseille délégué à la transition écologique. Pour cet ancien directeur de campagne aux élections européennes et régionales aux côtés de Michèle Rivasi et de Laurence Vichnievsky, cette pétition en ligne représente avant tout « un moyen de mobiliser les citoyens mais aussi les autres maires de Méditerranée afin qu’il y ait une demande croisée pour faire pression sur l’OMI ». Un lobbying.

Des actions moins écologistes que politiques

Sébastien Barles reconnaît que des efforts sont réalisés, notamment en matière d’électrification à quai — qui permet aux bateaux de se brancher une fois à quai plutôt que de laisser tourner leurs moteurs pour leurs besoins en électricité —, mais une fois les exigences écologistes satisfaites, la NUPES poursuit les hostilités au niveau politique. « Le principe de pollueur-payeur devrait fonctionner. La mairie met dix millions d’euros pour l’électrification à quai sauf que ce devrait être aux armateurs de payer ! »

« Ce devrait être aux armateurs de payer ! », estiment les antilibéraux, soutiens de la NUPES.

Le collectif Stop Croisières, qui milite pour l’interdiction des gros bateaux de croisière à Marseille, mais surtout contre les compagnies multinationales et les croisiéristes fortunés, pourtant pourvoyeurs de devises, la pétition constitue certes « un signal fort, mais ne va pas assez loin », selon Gwenaëlle Menez, porte-parole du collectif et chargée de prévention et d’éducation pour la santé au collectif Santé Jeunes du Pays Aubagnais, commune communiste de 1945 à 2014, cobquise par LR.

Ce collectif subventionné rassemble des activistes d’Alternatiba, mouvement altermondialiste de mobilisation écologiste, et Extension Rebellion (XR), mouvement international, tous deux, non élus, revendiquant l’usage de la désobéissance civile pour peser sur les décisions votées par les instances démocratiquement élues. 

Macron ne convainc pas à Marseille

Le sortant n’a séduit que ses partisans

Marseille, le Pharo

Ce qui devait être son grand meeting de l’entre-deux tours, le samedi 16 avril à Marseille, n’a pas deplacé les foules et a déçu, sur le thème de l’écologie, dans la ville qui avait élu une écologiste, Michèle Rubirola (EELV). Lorsque celle-ci avait démissionné, parce qu’elle préfère la chorale aux réunions du conseil, son accolyte socialiste, Benoît Payan, s’était fait élire par le… conseil municipal: un hold-up !

La République en marche compte certes quatre députés sur huit, mais le parti du président peine toujours à véritablement s’implanter. Le candidat Macron prut compter sur des soutiens de poids. D’abord, le patron de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Renaud Muselier, ex-LR, pour lequel Castaner, le candidat LREM, s’était désisté au second tour des régionales du printemps dernier. Vainqueur de Thierry Mariani, il est devenu un féal du président sortant.

Quant au maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, il a toujours été séduit par Macron au point de ne pas soutenir sa collègue Anne Hidalgo au premier tour. Dès dimanche soir, le traitre a d’ailleurs appelé à voter Macron pour faire barrage à la droite nationale, mais avant tout pour jouer sur tous les tableaux, « en même temps » à gauche (PCF, LFI, EELV, PS) qui l’a élu et à droite, grâce aux rénégats « orléanistes » de Juppé.

Effort de Macron sur le thème de l’écologie

Si le président sortant a promis encore un nouveau tournant écologique, en cas d’éventuel nouveau quinquennat, chacun a compris que ce n’était rien d’autre qu’une version revisitée du super ministère d’Etat de Nicolas Hulot qui avait capoté au bout de 15 mois.

Les électeurs d’extrême gauche, les écologistes de Jadot et les Insoumis de Mélenchon, appelés par le PS à s’unir en vue des législatives, ne sont plus prêts cette fois à se faire empapaouter par le président-sortant.

Dans la deuxième ville de France, passée à gauche aux dernières municipales, 2.000 curieux – 4.000, fourchette haute, selon l’équipe de campagne de Macron – étaient présents au premier grand meeting de l’entre-deux-tours du président candidat à sa ré-élection. Parmi eux, des sympathisants du président sortant, mais également des électeurs de gauche venus le voir au naturel en vrai dans la ville portuaire là où Jean-Luc Mélenchon (LFI) était arrivé en tête au premier tour dimanche 10 avril (31%), près de 9 points devant le président sortant.

« Je suis venu pour entendre et me rassurer dans mon choix »

Dans la foule, bien plus réduite qu’à Strasbourg, certains d’entre eux étaient indécis, d’autres avaient voté pour La France Insoumise ou pour Europe Ecologie-Les Verts (EELV) au premier tour de l’élection présidentielle. Tel compte se rabattre sur Macron : « Il n’y a pas le choix. Parce que Marine Le Pen , c’est l’extrême droite et c’est non », déclare-t-il, conditionné par la presse.

« Je suis venu pour entendre, pour me rassurer dans mon choix, même s’il est contraint », a-t-il ajouté.

« Je ne ressens pas l’humain »

D’autres sont complètement indécis. La prestation de Macron ne les ont absolument pas convaincus. « J’ai du mal parce que je ne le ressens pas proche du peuple et je crois que ça va être la première fois que je vais voter blanc. Je me laisse encore du temps. Je vais juste manger une glace parce qu’il fait très chaud et je vais digérer tout ce qu’il a dit. Mais voilà, je ne ressens pas l’humain », se désole-t-il.

Parmi ces curieux, beaucoup sont partis avant la fin du discours et se projettent déjà sur les prochaines échéances législatives du mois de juin.

Présidentielle : qui, pour soutenir Christiane Taubira ?

Ses soutiens confirment sa radicalité

Arrivée sans surprise en tête de la primaire populaire dimanche, face à des contestataires de cette primaire, Christiane Taubira, va devoir transformer l’essai et imposer sa préminence factice à gauche, puisque le rassemblement qu’elle appelait de ses vœux, en annonçant son intention de se présenter à l’élection présidentielle en fin d’année, semble toujours au point mort.

L’ancienne ministre de la Justice, qui a égrené quelques propositions depuis le début d’année, se voit reprocher par ses détracteurs de faire campagne sous son seul nom. Les 67 % des 392.738 votants de la primaire populaire qui lui ont au moins attribué une mention « bien » lui confèrent une légitimité artificielle: les votants devaient classer les candidats dans les cases suivantes : « Très bien », « Bien », « Assez bien », « Passable », « Insuffisant(e) ». Mais Jadot (EELV), Hidalgo (PS) et Mélenchon (LFI) avaient refusé par avance de valider cette pseudo consultation citoyenne. Restaient donc Pierre Larrouturou, 57 ans, euro-député PS, animateur du collectif de lutte contre le réchauffement climatique à l’échelle européenne (le Pacte Finance Climat), co-fondateur de Nouvelle Donne, et deux illustres inconnues de la société civile, Charlotte Marchandise, 47 ans, arrivée en avant-dernière position, juste derrière Anne Hidalgo, et Anna Agueb-Porterie, 24 ans, incarnant une génération révolutionnaire et écolo, présélectionnées pour faire parité lors d’une première étape de parrainage en octobre. 

Citons pour mémoire, Georges Kuzmanovic. Passé par Lutte ouvrière (vers 1990) le
Parti de gauche (2009-2018) et
La France insoumise (2016-2018), ce Serbe de 48 ans est désormais a la tête de son propre parti,
République souveraine, depuis 2019. Pour avoir plaidé dans L’Obs pour le nécessaire « assèchement des flux migratoires », en septembre 2018, il est chassé de LFI.

Ses soutiens parlent-ils pour ou contre elle ?

Pour crédibiliser sa campagne électorale de dernière minute, la Guyanaise va devoir dénicher des pointures si elle veut espérer s’imposer au reste de la gauche. Pour l’heure, pas encore d’organigramme officiel, mais derrière elle une équipe plus ou moins structurée, qui compte pour l’essentiel d’anciens collaborateurs et des élus issus de la précédente majorité. Mais peu de visages connus du grand public.

L’ancienne ministre de la Justice de François Hollande, candidate à l’élection présidentielle, peut désormais se targuer du soutien d’une très grande majorité des militants de la primaire populaire. En coulisse, elle dispose de l’appui d’anciens parlementaires socialistes et de plusieurs élus locaux, dont certains sont déjà intégrés aux équipes de campagne.

Une forte empreinte des frondeurs battus à la législative.

Christian Paul, l’ancien député de la Nièvre, fut l’une des figures de la pré-campagne de Christiane Taubira. L’actuel maire de Lormes a été secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-mer sous Lionel Jospin. Mais on se souvient surtout de Christian Paul comme l’un des principaux leaders de la fronde socialiste sous le précédent quinquennat, un groupe d’élus issus de l’aile gauche du PS, opposés à partir d’octobre 2012 à la politique économique de François Hollande, jugée trop libérale. En 2017, Christian Paul avait soutenu la candidature d’Arnaud Montebourg à la primaire socialiste.

Dans son sillon, au moins un autre frondeur : l’ex-député socialiste radical de Seine-Saint-Denis, Daniel Goldberg, porte-parole de la candidate, également présenté comme responsable de la mobilisation territoriale dans l’équipe de campagne.

Toujours du côté des parlementaires, notons la présence d’Erwann Binet, ancien député de l’Isère, fidèle « hollandais » pour sa part, qui fut le rapporteur du projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe, l’un des textes les plus controversés portés par Christiane Taubira durant son passage à la Chancellerie.

Elus locaux

Sans doute faut-il y voir l’influence des réseaux de Christian Paul, car on relèvera également la présence d’un certain nombre d’élus bourguignons parmi les soutiens de Christiane Taubira, comme Fabien Bazin, le président du Conseil départemental de la Nièvre, Patrick Molinoz, le vice-président du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Et surtout, Marie-Guite Dufay, la présidente de région. Elle reste à ce jour le soutien le plus important décrochée par l’ancienne ministre, d’autant que Marie-Guite Dufay s’est prononcée en faveur de Macron en 2017. Elle a également avoué avoir été approchée en juillet 2020 par Jean Castex pour entrer au gouvernement.

Notons que Benoît Payan, le maire DVG de Marseille, un imposteur socialiste introduit par l’écologiste Michèle Rubirola – seule élue de la population phocéenne – dans la deuxième ville de France. Ce cheval de Troie de la coalition de gauche radicale incluant le PCF avait indiqué qu’il soutiendrait le vainqueur de la primaire populaire, confirme à Libération qu’il apportera bien son parrainage à la candidate, mais laisse entendre qu’il se tiendra à distance de la campagne électorale. « Ça ne m’intéresse pas », lâche-t-il, se disant complètement focalisé sur sa tâche d’édile. En revanche, son adjointe, Olivia Fortin, qui était notamment montée sur scène à la Croix-Rousse juste avant que Christiane Taubira ne confirme sa candidature le 15 janvier, est désormais présentée comme l’une de ses porte-parole au côté de Daniel Goldberg.

D’anciens collaborateurs

Parmi les personnalités plus discrètes qui gravitent autour de la candidate : Axel Urgin, maire adjoint de Créteil, son directeur de campagne, et qui fut aussi le directeur de cabinet de Christian Paul, lorsque celui-ci était aux Outre-mer. Mais aussi d’anciens collaborateurs de Christiane Taubira lorsqu’elle était encore au ministère de la justice. Ainsi, Elie Patrigeon, qui fut son chef adjoint de cabinet, avant de rejoindre celui de Patrick Kanner, après le départ de la ministre en janvier 2016. Ou encore, selon une information du Parisien, Valentin Narbonnais, ancien responsable de sa communication. Désormais maire adjoint de Colombe, celui-ci a épinglé en tête de son compte Twitter un poste de 2016 où il pose bras dessus, bras dessous avec Christiane Taubira.

Christiane Taubira ne fait campagne sous aucune étiquette, mais elle dispose du soutien du Parti radical de gauche, dont elle avait porté les couleurs lors de la présidentielle de 2002, contribuant à l’élimination de Lionel Jospin. « Aucun autre candidat ne dispose d’une légitimité citoyenne aussi large, elle incarne le rassemblement. Christiane Taubira a déclaré sa candidature, elle avance, laissons quelques heures passer et venir les choses. Elle va appeler les autres candidats de gauche, elle a des capacités de conviction que personne n’ignore », a raconté, lundi matin, dans la matinale de Public Sénat, Guillaume Lacroix, le président du PRG. Surtout, le soutien d’un parti, si petit soit-il, installé dans le paysage politique représente un atout dans la collecte des 500 parrainages nécessaires pour valider une participation à l’élection présidentielle. Mais elle n’apparaît toujours pas dans les deux premiers relevés provisoires de parrainages validés par le Conseil constitutionnel.

Relayer le projet

En termes de maillage territorial, la candidate pourrait s’appuyer sur le collectif « Taubira pour 2022 », lancé il y a plus d’un an, et qui revendique quelque 100.000 followers sur les réseaux sociaux, et 80 comités locaux sur le territoire où s’activent « entre 40 et 60 personnes », selon des déclarations de leur porte-parole, Johan Jousseaume.

La mise en place d’une force militante reste un incontournable de campagne, pour organiser les opérations de tractage notamment, et porter sur l’ensemble du territoire les propositions de la candidate. D’autant que la candidate de la 11e heure n’a toujours pas présenté de programme complet, à la différence de ses principaux concurrents a gauche Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon. Elle n’a encore évoqué que quelques mesures phares. Parmi elles : la mise en place d’un référendum sur l’avenir du nucléaire, une revalorisation du Smic à 1.400 euros net, un revenu mensuel de 800 euros pour les étudiants, ou encore le retour d’un impôt sur la fortune progressif, avec un taux de prélèvement variant de 1 à 3 % du patrimoine. Sur France info lundi matin, la candidate a également déclaré vouloir s’attaquer aux droits de succession, une mesure plutôt portée par la droite.

« Si des candidats qui ne la reconnaissent pas finissent très mal classés, ça créera une situation chaotique à gauche », avait prévenu le politologue Bruno Cautrès (CNRS et CEVIPOF).

Marseille : recrutement de mineurs pour caillasser les policiers

Les dealers créent des emplois et défendent le pouvoir d’achat des familles « défavorisées » et assistées.

Des chenillettes pour les forces de l’ordre de Marseille?

L’école manque d’attractivité: faut-il rémunérer les collégiens?…

L’économie dite « souterraine », qui prospère en fait à ciel ouvert, est perturbée depuis un mois dans leur trafic de stupéfiants toujours plus aliénants. Des trafiquants de la cité Campagne Lévêque de Marseille (15e) se sont adaotés en recrutant des adolescents pour maintenir les policiers à distance de leurs points de deal.

Dans les quartiers Nord, des mineurs sont rémunérés pour attaquer les forces de l’ordre qui tentent d’entraver le trafic quotidien de trafiquants.

Ainsi, sept adolescents, âgés de 15 à 17 ans, ont été présentés, ce mardi 5 octobre, au Parquet des mineurs du tribunal judiciaire de Marseille (Bouches-du-Rhône).

Les policiers de la brigade spécialisée de terrain (BST) du 15e arrondissement ont été visés par des jets de boules de pétanque et de pavés notamment, ainsi que par des tirs de mortiers, dans la cité Campagne-l’Evêque. Des véhicules de police ont été dégradés. Huit suspects ont été interpellés : quatre d’entre eux sont âgés de 17 ans, deux autres ont 16 ans, les deux derniers sont âgés de 15 et 18 ans. Seuls deux des interpellés sont déjà connus des services de police. « L’un d’entre eux est accusé d’avoir lancé une herse artisanale fabriquée avec une planche et des clous, devant la voiture des policiers. Ils l’ont évitée de justesse », révèle une autre source policière. Les enquêteurs du groupe d’appui judiciaire (GAJ) Nord sont en charge de l’enquête. La veille des faits vers 19 heures, au même endroit, les policiers de la BST ont interpellé un homme qui transportait 4 kilos de cannabis et un peu plus de 1.100 euros en numéraire.

En garde à vue depuis dimanche, ils avaient été interpellés pour avoir jeté cette herse artisanale sous les roues d’une voiture de police, un acte prémédité, Après avoir tenté ainsi de ralentir le véhicule sérigraphié, mais sans y parvenir, plusieurs mineurs, postés sur les toits des immeubles alentours ont ensuite jeté « divers projectiles » (selon la presse qui fait de la rétention d’information), en direction des policiers.

Dans les quartiers nord de Marseille, Macron avait promis un renfort de 300 policiers… en 2022.

Il avait assuré ne pas être venu pour « faire de fausses promesses » à la veille de la présentation d’un ambitieux plan destiné à répondre aux « urgences » sociales, éducatives, économiques et sécuritaires de la deuxième ville de France. Il a une notion très relative de l’urgence.

Un renfort de 300 policiers en 2022 et 500 caméras de surveillance, quand il faudrait des véhicules sur chenilles

« Il faut aller bien au delà de 300 policiers supplémentaires pour avoir une police efficace », a souligné Yannick Ohanessian, adjoint au maire PS (Benoît Payan, élu du conseil municipal : la maire élue des Marseillais était Michèle Rubirola, EELV) à la sécurité, présent au commissariat. Le maire estime qu’il manque encore… 800 policiers, mais… nationaux.

« On a encore franchi une étape, là »

Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés alors qu’ils redescendaient des toits par une trappe d’accès. La plupart d’entre eux, qui n’habitent pas la cité Campagne Lévêque, auraient reconnu avoir été spécialement « recrutés » par des trafiquants du quartier, pour échapper à la loi. « Ils sont venus se faire un billet pour empêcher la police d’intervenir dans cette cité, confie une source proche de l’enquête. Leur rôle était d’attendre sur les toits l’arrivée des forces de l’ordre pour ensuite leur balancer tout ce qu’ils avaient amassés comme projectiles. On a encore franchi une étape là… »

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Dans l’escalade de violences, les forces de police ont toujours un temps de retard

Des représailles contre les policiers du secteur, suite aux coups portés au trafic local par les forces de l’ordre. Au mois de septembre, les fonctionnaires de la Division Nord ont en effet opéré plusieurs descentes dans cette cité, notamment du côté des bâtiments 22 et 23, dont les halls ont été littéralement « annexés » par les dealers et convertis en points de vente. En un mois, près de 100 kg de résine de cannabis et plus de 25.000€ ont été saisis à Campagne Lévêque. Une dizaine de personnes liées à ce trafic ont également été arrêtées.

Et ce mardi 5 octobre, vers 18 heures, une soixantaine de policiers ont encore investi les parties communes de plusieurs bâtiments avant d’interpeller un homme en possession de XX.XXX euros en liquide et d’un pistolet semi-automatique. « On a compris qu’on leur avait fait mal en septembre, souligne un policier de terrain. Le recrutement de ces gamins [dont certains sont majeurs] comme hommes de main pour s’en prendre à nous est une réaction à notre action ».

Ne pas humilier la racaille,
ni le ‘Printemps marseillais’

Le « Karcher » contre la racaille était un moindre mal avant les chars de l’armée…

Le maire PS de Marseille, Benoît Payan, lâché par les frondeurs écologistes

Les Verts font un chamboule-tout de sa mairie de Marseille

Le maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, le jour de son élection en tant que premier édile, le 21 décembre 2020.
Le maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, le jour de son élection truquée à la mairie,
le 21 décembre 2020. 

Un an après sa victoire à la Pyrrhus, la majorité municipale du Printemps marseillais doit payer la note de la rouerie du maire, avec la sécession d’élus écologistes et le départ du directeur général des services.

Il n’aura pas fallu un an pour que la victoire usurpée du conglomérat des gauches intitulé « Printemps marseillais » aux municipales, vire au chaos dans la deuxième ville de France. Six mois après son accession à la fonction en remplacement de l’élue écologiste radicale – celle qui préfère sa chorale à la ville – Michèle Rubirola, le maire socialiste de Marseille affronte une série de remous dans sa majorité et avec son exécutif.

Vendredi 9 juillet, au cours du dernier conseil municipal avant les vacances d’été, six élus d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), dont quatre adjoints, vont officiellement quitter la majorité. Amputant le groupe Printemps marseillais, ils fondent le Groupe écologiste et citoyen.

Parmi eux, des membres de la liste Debout Marseille, candidature autonome pilotée par EELV au premier tour des municipales en 2020, comme Sébastien Barles ou Nouriati Djambae. Mais aussi des piliers du Printemps marseillais depuis la création du mouvement comme Aïcha Sif, adjointe à l’alimentation durable, ou Théo Challande Névoret, chargé de la démocratie locale et de la lutte contre les discriminations, deux proches de Rubirola, qui, elle, ne fait pas partie de ce nouveau groupe présidé pour six mois par l’avocat Fabien Perez.

Les Verts restent bons amis…

Sebastien Barles avait dit non à Mélenchon

« Dans toutes les villes où les écologistes font partie de la majorité, ils ont formé un groupe. Ici, c’était une question récurrente. Tant que Michèle Rubirola était maire, il n’y avait aucune raison de le faire. Quand Benoît Payan l’a remplacée, nous n’avons pas voulu ajouter à la confusion. Aujourd’hui, le moment est venu de renforcer la parole écologiste dans le débat municipal », explique Théo Challande Névoret. « La création de ce groupe n’est pas un acte belliqueux contre le Printemps marseillais. Nous restons dans la majorité et nous avons toute confiance en Benoît Payan », complète Sébastien Barles, adjoint chargé de la transition écologique.

Le maire socialiste et son entourage sont accusés de se couper de l’effervescence citoyenne qui a porté au pouvoir le Printemps marseillais.

Officiellement, les six sécessionnistes assurent même vouloir « garantir l’esprit du Printemps » pour créer « une ville plus verte, plus juste, plus démocratique ». « Nous souhaitons replacer la question environnementale au centre des politiques publiques, servir d’interface aux associations et aux habitants qui portent des idées et des combats, et montrer qu’il y a une mémoire de ce qui a été promis avant les élections », décline Hervé Menchon, adjoint à la gestion des espaces maritimes. « Les urgences sociales réelles de cette ville font parfois oublier pourquoi nous avons été élus », tacle S. Barles.

La majorité municipale de Marseille, c’est déjà au moins trois courants

Pour l’occasion, le maire socialiste est revenu sur la reconstruction de la gauche dans un entretien avec…  Libération. « On n’avancera jamais si chacun essaie de faire vivre sa chapelle, y déplore le stratège aux pieds d’argile. L’an dernier, nous avons gagné avec le Printemps marseillais parce que nous avons réussi à casser ça. On a proposé quelque chose en commun. Ce n’était pas simplement une addition de logos, nous avons offert une alternative, » assure-t-il en dépit de l’évidence contraire. C’était sans compter, en effet, avec le communiqué de six élus écologistes tombé un peu plus tard dans la matinée, pour « une ville plus juste, plus verte et plus démocratique ». Le début d’affrontements dont les Marseillais vont faire les frais.

« On veut aller plus vite, plus fort »

« Il faut lier la transformation écologique de la ville avec la question de la réparation de la ville », explique Sébastien Barles, qui dit en même temps sa volonté de rester dans la majorité municipale, à l’image du groupe « Marseille avant tout » de Samia Ghali. « On veut aller plus vite, plus fort, ajoute-t-il. Quand on se prend aux régionales deux tiers des citoyens qui ne vont pas voter, on voit bien qu’il y a une vraie crise démocratique. On souhaite inventer des dispositifs d’initiatives citoyennes. Dès septembre, on va mettre en place un atelier avant chaque conseil municipal pour recevoir les amendements citoyens ».

L’écologiste, arrivé cinquième à l’issue du premier tour des municipales avec 8,94 % des voix, avait soutenu la candidate du Printemps marseillais, Michèle Rubirola, dans l’entre-deux tours. Mais l’élue, aujourd’hui première adjointe de Marseille, ne fait pas partie de ce nouveau groupe écologiste. Christine Juste, adjointe EELV en charge de l’environnement à la ville de Marseille, non plus, alors qu’elle ne décolère pas d’avoir appris l’information par voie de presse. « C’est un peu le club des « ouin-ouin », un coup de pub pour exister, tranche-t-elle. Depuis un an, il y a un tel boulot à abattre, qu’ils se retroussent les manches ! Ils sont déjà dans 2022. »

Le Printemps marseillais vire au « printemps arabe »

« Pour une seule majorité, avoir déjà trois groupes, les difficultés commencent », ironise Catherine Pila, cheffe du groupe d’opposition LR au conseil municipal. « Les élections locales étant passées, chacun veut reprendre son indépendance en termes de valeur et de prise de parole, continue-t-elle. Cela confirme que cet attelage est hétéroclite, que la majorité municipale est en train de se fissurer. »

« On est 53 élus, on imagine mal que ce groupe écologiste vote contre un budget, ce serait irresponsable », rêve de son côté, Christine Juste, comme si écologie ne rimait pas avec cacophonie.

Elle ne veut pas non plus imaginer le maire retirer les délégations aux frondeurs : « Je ne le vois pas commencer à s’attaquer à la hache, même pas un an après l’élection. »

L’apéro prévu ce lundi soir pour fêter l’entrée dans les murs de l’hôtel de ville aura toutefois une saveur de kebab hors date limite. Tout comme, sans doute, le conseil municipal du vendredi suivant. Et les autres…

Face à cette débandade, les Marseillais se disent, mais un peu tard, que, par leur vote, ils ont bien fâché la Bonne Mère.

Poste à pourvoir: directeur général des services de la Ville de Marseille

C’est comme si Benoît Quignon, 63 ans, était parti

Même pas un an après son entrée en fonction, Benoît Quignon, 63 ans, est sur le départ. Le directeur général des services de la Ville de Marseille va quitter prochainement ses fonctions. Une information que La Provence a pu confirmer.

Ancien directeur général de la Métropole de Lyon, il avait été nommé en septembre 2020, après la victoire en juillet de la gauche aux municipales. L’annonce officielle de ce départ pourrait intervenir rapidement, à la veille du dernier conseil municipal de vendredi, avant la coupure estivale.

Sous l’égide de la nouvelle majorité, la Ville de Marseille a lancé une vaste réorganisation de ses services, avec notamment la réduction du nombre de direction générales adjointes (de 13 à 7), directement placées sous l’autorité du DGS.

Vaccination: des médecins grassement rémunérés

Jusqu’à 3.000 euros le week-end en centres de vaccination: déontologique?

Des médecins libéraux qui interviennent dans les centres de vaccination se font payer à l’acte et empochent plusieurs milliers d’euros par vacation. Jusqu’à 3.000 euros le week-end par exemple. La pratique est légale mais scandalise. Un tel niveau de rémunération des médecins pourrait être interdite dans les Bouches-du-Rhône.

La vie n’a pas de prix, mais elle va avoir un coût pour la sécurité sociale.

Depuis quelques mois, les centres de vaccinations fleurissent sur le territoire. Dans les stades comme au Vélodrome à Marseille, mais aussi dans les gymnases, les salles des fêtes des mairies ou les centres de congrès… Des médecins libéraux viennent y prêter main forte pour vacciner le plus grand nombre. 

Grâce à la mécanique désormais bien rodée dans ces centres, un médecin peut atteindre une cadence d’une quinzaine de vaccinés dans l’heure contre 4 à 5 en cabinet, soit environ 60 personnes par demi-journée de vacation. Une efficacité qui a un prix pour la sécurité sociale. Et la sécurité sociale, c’est qui?…

Entre 1.800 et 3.000 euros pour 4 heures de travail

Pour certains médecins, payés à l’acte, l’activité est extrêmement lucrative. Entre 1.824 euros brut pour 4 heures de travail en semaine et 2.967 euros le week-end. Certains médecins enchaîneraient plusieurs vacations d’affilée et pourraient empocher jusqu’à 9.000 euros en une seule journée. A peine le temps de dire bonjour, en deux minutes. 

La pratique dénoncée par le Canard Enchaîné le 1er avril sous le titre « Des toubibs bien soignés pour piquer » n’est pas un poisson. La pilule passe mal, parmi les médecins eux-mêmes, mais aussi parmi les infirmiers et le personnel municipal qui tous interviennent dans ces centres. Quant aux bénévoles de la Croix-Rouge…

Aussi choquante qu’elle puisse être en période de pandémie, cette rémunération est bien prévue par l’Assurance Maladie.

Le médecin vaccinateur qui intervient dans un centre vaccinal peut en effet choisir d’être payé au forfait ou à l’acte. La vacation à la demi-journée en semaine s’élève à 420 euros et 460 la demi-journée le week-end.

Pour chaque injection, le praticien est payé 25 euros en semaine, 44,60 euros le week-end, auxquels s’ajoutent 5,40 euros pour la saisie dans le fichier « Vaccin Covid » ; ce fameux fichier qui compile au niveau national le nombre de personnes vaccinées.

Un coût exorbitant pour la sécurité sociale et qui semble absolument pas justifié en centre vaccinal. Dans ces structures, le médecin est déchargé de toutes les tâches annexes à la vaccination. Il ne gère pas les doses, ni les prises de rendez-vous, ni même l’accueil des personnes qui sont dispatchées sur des lignes pour être vaccinées à la chaîne.

Dans certains centres des Bouches-du-Rhône, 30 à 50 % des médecins opteraient pour le paiement à l’acte. Des médecins pourraient enchaîner deux, voire trois vacations. 

Une pratique marginale selon l’ARS

Des médecins choqués par ce « pillage de la sécurité sociale » demandent que la rémunération à la vacation soit imposée dans les centres vaccinaux. 

Suite aux révélations du Canard Enchaîné, Philippe De Mester, directeur général de l’Agence Régionale de Santé Paca explique avoir alerté le ministère de la Santé et le directeur général de la CPAM des Bouches-du-Rhône sur ce qu’il qualifie de « dérives »« C’est une réalité, mais la pratique est marginale », tempère-t-il.

A Marseille, les centres de vaccination pratiquent la rémunération à l’acte et à la vacation, et c’est variable d’un centre à l’autre, confirme l’adjointe en charge de la Santé, sans pouvoir préciser l’ampleur du phénomène.

En tant que citoyenne et médecin, Michèle Rubirola estime que « même si ça concerne une infime minorité de médecins mobilisés dans la lutte contre la pandémie sur le front de la vaccination, il faudrait que la sécurité sociale s’attèle à la correction des effets d’aubaine, surtout en ce moment où chaque sou compte et où les finances publiques sont soumises à rude épreuve. »  

L’affaire est prise au sérieux. Gérard Bertuccelli, directeur général de la CPAM des Bouches-du-Rhône a été chargé d’en mesurer la portée. La pratique de la rémunération à l’acte pourrait être interdite dans les centres de vaccination du département. 

Michèle Rubirola a-t-elle dîné dans un restaurant clandestin?

L’ex-maire écolo de Marseille dément avoir bravé l’interdit de Macron

L’actuelle adjointe au maire de Marseille assure ne « jamais être allée dans des établissements clandestins ».

Elle est médecin mais l’actuelle première adjointe EELV en charge de… la Santé auprès de Benoît Payan, le maire PS de Marseille, Michèle Rubirola nie s’être rendue dans un ou plusieurs restaurants clandestins ces dernières semaines, en dépit des restrictions sanitaires.

”C’est faux, a-t-elle déclaré à La Provence. Entre midi et deux, je suis à la mairie, le soir je rentre directement chez moi.”

L’ancienne maire de Marseille avait été mise en cause par le média indépendant Blast, dans la foulée des révélations autour des repas clandestins servis dans le Palais Vivienne, à Paris.

“Il nous a été confirmé de source sûre qu’elle vient prendre l’apéritif puis manger en groupe, sans masque, sans aucun respect des gestes barrières, dans un établissement du centre de Marseille tenu par un ancien musicien”, assurait la journaliste Salomé Saqué, sans donner d’informations supplémentaires ou de date précise.

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Non, je ne suis jamais allée dans des établissements clandestins, a abondé Michèle Rubirola à France Bleu. Mon chauffeur m’amène tous les matins à la mairie et il me ramène tous les soirs à 20h-20h30. Et le week-end, je le passe en famille”. Pas une minute pour sa chorale non plus?

Le seul restaurant où (elle) a pu manger, c’est au food-truck que les marins-pompiers ont installé au stade Vélodrome pour les gens qui travaillent,” raconte-t-elle sans rire.

L’adjointe au maire avait été vivement critiquée, suite à la vidéo de ‘Blast’, medium d’information et d’ investigation, « libre et indépendant » lancé par Denis Robert, journaliste d’investigation pour Libération et révélé par l’affaire Clearstream. Dans un message posté sur Twitter, le maire LR des 11e et 12e arrondissements de Marseille, Sylvain Souvestre, avait écrit: “Si cela est confirmé, en tant qu’élue et médecin, cela est inacceptable. Des décisions sont à prendre si c’est avéré.” Un message suivi d’un hashtag ”#démission”.

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La diffusion d’un reportage par M6 la semaine dernière sur des dîners clandestins fastueux à Paris a déclenché une chasse aux libertaires, un des organisateurs, identifié comme étant Pierre-Jean Chalençon, affirmant avoir “dîné dans la semaine dans deux-trois restaurants clandestins” où il aurait croisé “des ministres” de l’actuel gouvernement.

Le cuisinier Christophe Leroy et le collectionneur Pierre-Jean Chalençon, soupçonnés d’avoir organisé à Paris des repas luxueux clandestins notamment au Palais Vivienne, ont été placés quelques heures en garde à vue vendredi 9 avril.

Julien Bayou, nuisible, mais victime?

«Je ne peux pas tolérer qu’on pousse les écolos en dehors du cadre républicain»

Julien Bayou est secrétaire national d'EE-LV et candidat du parti pour les régionales en Ile-de-France. Ici en 2019 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Pour le secrétaire national des Verts, les attaques répétées dont sont les cibles les maires écologistes – Grégory Doucet à Lyon, Pierre Hurmic à Bordeaux, Michèle Rubirola à Marseille ou Jeanne Barseghian à Strasbourg, indéfendables, sur le menu des cantines ou l’islamisme radical relèvent d’une stratégie délibérée du gouvernement. Il veut même  attaquer en diffamation Gérald Darmanin et Marlène Schiappa.

Une ville, une polémique,  partout où les électeurs se sont fait rouler dans la farine de chia. Peut-on citer une seule ville en France où la  mairie verte n’a pas créé un ou plusieurs psychodrames politiques depuis juin. Après le sapin de Noël à Bordeaux et les menus des cantines à Lyon, on a eu la subvention hors norme de la grande-mosquée de Strasbourg aux mains d’une association islamiste d’abord marocaine, le temps des négociations et financements, puis… turque: une manigance qui évoque le tour de passe-passe politique de la liste le « Printemps marseillais » où Rubirola a pavé la voie du candidat controversé Benoît Payan, PS, qui a pris la mairie au troisième tour, sur abandon de l’élue sortie des urnes et sans vote populaire

Mercredi, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a condamné la décision de la majorité EELV, dirigée par Jeanne Barseghian, de «financer une ingérence étrangère sur le sol» français.

Ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, de son côté, a affirmé que «les maires du parti EELV sont sur une pente très glissante vis-à-vis de l’islamisme radical». Lundi, les islamo-gauchistes de Strasbourg ont  voté l’adoption d’une subvention à la construction d’une mosquée aux mains d’une association pro-Erdogan.

La loi de séparation des Eglises et de l’Etat n’étant pas applicable à l’Alsace-Moselle, en vertu du Concordat, la ville de Strasbourg a toujours aidé tous les cultes. Le projet de construction de cette mosquée remonte d’ailleurs à une dizaine d’années, bien avant que les Verts soient aux commandes, mais alors que le socialiste Roland Ries avait levé les réticences de Fabienne Keller«Depuis [ma prise de fonction], en juillet, et jusqu’au tweet publié le 23 mars par le ministre de l’Intérieur, l’Etat n’a formulé aucune alerte sur ce projet ni sur l’association qui le porte», s’est défendue Barseghian dans un courrier adressé au président de la République. La maire déplace ainsi le problème, du financement par une puissance étrangère, la Turquie d’Erdogan dont les ambitions islamiques hégémoniques ne sont plus un mystère pour personne, sur les sujets pourtant résolus de l’existence de l’islam en Alsace et de la nouvelle et grande mosquée de Strasbourg, la plus vaste d’Europe, avec dôme et quatre hauts minarets.

Mais loin de calmer le jeu dans cette affaire, Macron a soutenu jeudi Gérald Darmanin en dénonçant des «collectivités peut-être un peu trop complaisantes»…

Paranoïa des Verts islamo-gauchistes

Eva Joly et Julien Bayou

Pour Julien Bayou, le secrétaire national des Verts, ces attaques s’inscrivent dans une stratégie offensive du gouvernement vis-à-vis des siens. Cette-fois, pour lui, l’exécutif est allé trop loin. Il promet de déposer une plainte pour diffamation.

«Le gouvernement, et en particulier Gérald Darmanin, trouve Marine Le Pen trop molle, mais il n’a jamais de mots assez durs quand il s’agit des écologistes. On a le sentiment qu’on dérange ou qu’on inquiète.»—  Julien Bayou, secrétaire national d’Europe Ecologie-les Verts

ENTRETIEN

Gérald Darmanin a accusé Jeanne Barseghian, la maire écolo de Strasbourg, de «financer une ingérence étrangère sur le sol» français. Une énième attaque. Ça vous étonne encore ?

Fut un temps où j’expliquai qu’être désigné, insulté, moqué, c’était la preuve qu’on est l’alternative. On dit que les écolos ne s’intéressent qu’à la nature ? Ok. Je tire de la fierté de ces moqueries. Quand Gérald Darmanin, alors que les forces de l’ordre sont épuisées, prend toute une semaine pour s’intéresser aux cantines lyonnaises, on peut encaisser. Il me fait penser à une phrase de Victor Hugo : «Il y a des gens qui observent les règles de l’honneur, comme on observe les étoiles, de très loin.» Il s’illustre par une bassesse sans cesse renouvelée.

Là, il est allé trop loin. Je ne peux pas tolérer qu’on nous pousse en dehors du cadre républicain. Je fais le distinguo entre les attaques qui relèvent du débat politique et les accusations dangereuses qui nous diabolisent. Jeanne Barseghian a déjà reçu des menaces de mort. C’est une mise en danger. Qu’on soit des adversaires, évidemment. Mais on ne peut pas distiller des messages comme ça qui affaiblissent notre pacte républicain.

Comment y répondez-vous ?

Quand on vous traite d’islamistes, vous ne pouvez pas vous défendre car, quand vous vous défendez, vous donnez l’impression que vous avez quelque chose à vous reprocher. Ça annihile toute capacité de débat démocratique. Donc là, comme quand Anne Hidalgo nous a attaqués sur notre rapport à la laïcité, je sors de ma réserve. Il ne s’agit pas de passer son temps à répondre, mais quand les excès sont aussi lourds, il faut sanctionner les abus. C’est la raison pour laquelle on va attaquer Marlène Schiappa et Gérald Darmanin en diffamation.

Les écolos sont-ils devenus une cible ?

Oui on constate que le gouvernement, et en particulier Gérald Darmanin, trouve Marine Le Pen trop molle, mais qu’il n’a jamais de mots assez durs quand il s’agit des écologistes. On a le sentiment qu’on dérange ou qu’on inquiète. Chaque semaine il y a une nouvelle polémique destinée à nous salir. C’est une petite musique qui s’installe. A chaque fois, il s’agit de tentatives de diversion de la part du gouvernement. Au lieu d’assumer le fiasco de la gestion de la crise sanitaire, ils sortent une polémique de leur chapeau.

D’autant plus qu’il y a une grande hypocrisie. Ils nous reprochent leurs propres turpitudes. Si des gens ont un problème avec l’islam radical, ce sont ceux qui piétinent les droits humains en recevant des dignitaires wahhabistes. Je pense à Bruno Le Maire qui reçoit des dignitaires du Qatar, un Etat soupçonné de financer le terrorisme. Les atteintes à la laïcité dans les autres camps, on peut en dérouler.

D’une certaine façon, ces attaques vous installent comme une alternative crédible.

Je prends le gain, ça vaut tous les sondages. Il y a trois projets sur la table : un passé fantasmé, incarné par le RN, le présent agitationnel que propose Macron, qui ne sait pas où il va, et le projet d’avenir, l’écologie politique. Plus on avance, plus ces projets se délimitent. Aujourd’hui, la macronie commence à comprendre qu’ils ne sont plus des remparts face au RN et que nous nous avons travaillé à constituer cette alternative, donc on est ciblés comme les adversaires.

Mais ces polémiques risquent aussi de vous fragiliser

Il ne faut pas confondre le bruit et l’impact, surtout quand ce bruit se construit sur des mensonges. Qu’est-ce qu’on n’a pas entendu sur le sapin et le tour de France. Si ça avait un impact, on n’aurait pas eu de bons résultats aux sénatoriales, qui nous ont permis de constituer un groupe au Sénat. Même chose lors des dernières législatives partielles : ce sont des signaux faibles, mais on a systématiquement éclipsé LREM.

Interrogée sur le financement de la mosquée de Strasbourg, Anne Hidalgo, dont vous rappeliez les attaques sur votre présumée «ambiguïté» sur la laïcité, a répondu qu’elle «ne l’aurait pas fait».

C’est de l’incompétence. Elle n’est pas maire de Strasbourg, sinon elle saurait que le Concordat impose de financer les trois religions concordataires [catholicisme, protestantisme luthérien et réformé, judaïsme, ndlr] et le droit local l’islam depuis la fin du siècle dernier (1). Ce n’est pas de notre fait si à Strasbourg, la mairie doit financer les cultes. Et je rappelle que Jeanne Barseghian a hérité de ce projet initié par l’ancien maire de Strasbourg, socialiste passé LREM, et que la première pierre a été posée par lui en présence du préfet représentant l’Etat.

(1) L’islam n’étant pas un culte statutaire reconnu en Alsace-Moselle, il n’y a ni d’obligation ni d’interdiction pour les pouvoirs publics de le financer. Mais en 1999, l’enseignant Roland Ries faisant fonction de maire depuis la nomination de Catherine Trautmann à la Culture au gouvernement Jospin, la municipalité de Strasbourg a pris une délibération par laquelle elle s’engageait alors à financer 10 % du coût de construction de tous les lieux de culte.

Des mineurs isolés imposés par la justice au département des Bouches-du-Rhône

38 mineurs isolés, pommes de discorde entre Payan (PS) et Vassal (LR)

Le Louise Michel, à bord duquel l’équipage du bateau de Banksy a participé à
deux opérations de sauvetage (photo, le 22 août 2020, par un membre de l’ONG SeaWatch

La question des migrants clandestins a, une nouvelle fois, fracturé la vie politique marseillaise. Ce mercredi, une polémique est montée entre la ville de Marseille, désormais contrôlée par le maire socialiste Benoît Payan, usurpateur du poste, auquel les électeurs ont désigné Michèle Rubirola, sa complice écologiste, et la présidente LR du département des Bouches-du-Rhône Martine Vassal, autour du sort de 38 mineurs isolés entrés clandestinement en France: le « droit du sol » aux illégaux?

Après que Rubirola a lancé un appel aux clandestins à choisir le port de Marseille comme porte d’entrée en France, dans un communiqué mardi soir, la ville avait annoncé avoir dû héberger « en urgence 38 mineurs isolés abandonnés par le département », le Conseil départemental ayant « opposé un silence coupable à la détresse de ces enfants ».

« Des gens meurent en Méditerranée. Il est temps de les sauver ». Dans un tweet publié samedi soir, la maire de Marseille Michèle Rubirola souhaitait que sa cité « ville d’accueil et solidaire » ouvre son port, alors que le Louise-Michel affrété par le plasticien Banksy avait lancé des appels à l’aide après avoir secouru 219 migrants.

« Devant l’absence de réponse de Martine Vassal, Benoît Payan, maire de Marseille, a pris la décision exceptionnelle de mettre à l’abri en urgence (ces) 38 enfants », dont l’âge réel n’est pas prouvé, précisait le communiqué de la municipalité, en polémiquant avec le département auquel il demande « d’arrêter de nier ses responsabilités », bien que le port soit sous tutelle de l’Etat. Le tribunal administratif a-t-il pris en compte l’avis du Dispositif d’évaluation des mineurs isolés étrangers (DEMIE) ?

Martine Vassal, présidente LR du département et de la métropole Aix-Marseille-Provence, a répondu aux attaques mercredi en fin d’après-midi, également via un communiqué, en dénonçant la volonté de la ville et « le triste calcul d’une partie de la gauche ». d’« instrumentaliser la misère.

La « république des juges » (nommés) contre les élus

Saisi en référé par des associations, tels Médecins du monde et la Cimade, le tribunal administratif de Marseille enjoint le département des Bouches-du-Rhône de prendre en charge les mineurs isolés.

Le conseil départemental présidé par Martine Vassal (LR) est contraint
d’actualiser la liste des mineurs isolés présents sur son territoire
et de leur assurer dans les 15 jours une assistance et mise à l’abri.

Les associations requérantes reprochaient au Conseil départemental de « se retrancher derrière une impossibilité matérielle ou un manque de moyens » pour ne pas assurer son obligation, causant ainsi « une atteinte grave aux droits à la vie et à la protection de la santé » inscrits à l’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, du 10 décembre 1948, autre contrainte extra-nationale qui les électeurs français n’ont pas votée… Et pour tout dire de cette déclaration vertueuse qui ne s’applique pas aux états membres de l’ONU qui soit se sont abstenus (cinq: Arabie Saoudite, Biélorussie, Pologne, Tchécoslovaquie et Ukraine), soit ont refusé d’y participer (cinq: Honduras, Afrique du Sud, URSS, Yémen et Yougoslavie): toute personne « a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. » Voilà du grain à moudre ! Cette déclaration est-elle inappropriée au XXIe siècle et doit-elle être soumise à référendum ?

Polémique politicienne après une manifestation de rues

Cette saisine faisait suite à une mobilisation de mineurs non-accompagnés, le 2 mars, devant la mairie de Marseille. Des activistes manipulateurs réclamaient leur mise à l’abri dans un contexte d’urgence sanitaire liée à la crise de la Covid-19, alors que l’épidémie est moins violente dans leurs pays d’origine à forte population jeune. La justice administrative est-elle cohérente, donc, sachant que les jeunes sont porteurs potentiels du covid-19 et d’autant plus qu’ils ont vécu une dangereuse promiscuité tout au long de leur pérégrination à travers plusieurs pays et des bateaux dont les passeurs n’offrent aucune garantie sanitaire.

La municipalité, contrôlée par la gauche, avait alors fait un coup de com’ en procédant à l’hébergement dans l’urgence de 38 jeunes dans un gymnase et en dénonçant « le silence coupable » du Conseil départemental dirigé par la droite. La présidente LR du département Martine Vassal avait répliqué en accusant la ville d’« instrumentaliser la misère ». Benoît Payan peut-il certifier que les clandestins ont été testés?

Au final, seuls 7 des 38 jeunes, placés sous ordonnance de placement provisoire, ont été pris en charge par le département qui a décidé d’attendre un « retour d’évaluation de la minorité des autres personnes ». La population de Marseille ainsi exposée à un risque de cluster sanitaire supplémentaire a-t-elle été concertée ?

Devant le tribunal, le conseil départemental a contesté toute « carence » de sa part en matière de prise en charge des mineurs non-accompagnés, « dans la mesure où des places existent en nombre »: 955 en décembre 2020 auxquelles se sont ajoutées 135 places en 2021. Le tribunal a cependant estimé que, « sans méconnaître (…) la qualité des diligences accomplies par le département, le maintien sans abri de jeunes adolescents » caractériserait « une carence dans l’accomplissement de son obligation d’hébergement d’urgence ». Un « en même temps » qui requiert une explication de texte !

Il a enjoint en conséquence la collectivité de « dresser contradictoirement avec les associations requérantes une liste nominative actualisée identifiant les jeunes reconnus mineurs » et d’assurer leur « mise à l’abri et assistance ».

La justice enjoint au département des Bouches-du-Rhône de prendre en charge des mineurs isolés

La France et le Maroc ont pourtant signé un accord début décembre 2020

Darmanin a signé avec le Maroc un accord pour faciliter le retour des clandestins mineurs dans leur pays d’origine, le volet le plus complexe des mesures souhaitées par les pays européens pour juguler le flux des clandestins originaires du Maghreb.

Cette entente judiciaire vise à mettre en place « des outils concrets » pour la prise en charge des mineurs non accompagnés originaires du Maroc, a déclaré le ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti après avoir signé un accord avec son homologue marocain, Mohamed Ben Abdelkader

Le document permet, sur le papier, un retour intensifié des migrants illégaux.

L’objectif est de « permettre aux magistrats de la jeunesse de disposer des éléments indispensables pour prendre les mesures les plus adaptées à l’intérêt de ces enfants, y compris le retour » au Maroc, a-t-il précisé.

Marseille : Payan fait tout un pastis de la situation financière

Dire coûte moins cher que rénover une grande ville endormie

Jean-Claude Gaudin a engagé des dépenses: reconstruire la seconde ville de France a un coût et l’audit classique de la nouvelle équipe a confirmé une situation financière « très inquiétante » des finances, selon son nouveau maire, un usurpateur-manipulateur, le malveillant socialiste Benoît Payan, mais, en vérité, dédiées au nouveau Marseille, pour le mieux-être des Marseillais.

Au-delà des titres fracassants, le nouveau maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, a estimé jeudi 7 janvier que la Ville est « très loin » d’une mise sous tutelle de l’Etat.

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Un grand bâtisseur

Annonçant un bilan « sur la réalité financière de la ville dans les semaines qui viennent », Benoît Payan, jeune politicien aux méthodes archaïques, a exploité les premiers retours de l’audit mené par le cabinet Deloitte, les déclarant « extrêmement inquiétants »: le catastrophisme serait un antidote naturel aux risques à venir. Face la situation transitoire, le temps du retour sur investissement, il n’a pas pu s’empêcher d’en rajouter« Quand je vous dis inquiétant, c’est très inquiétant ». Payan veut ainsi ignorer que son prédécesseur pendant 25 ans, Gaudin a créé les conditions du renflouement des caisses et de ses prochains actifs.

Il a poursuivi en expliquant que « les premiers chiffres montraient une situation très compliquée ». « C’est assez hallucinant », a-t-il lâché, sans donner de détails chiffrés, en concédant qu’« il n’y a pas d’autres exemples en France d’une situation pareille ».

On ne va pas fabriquer de l’austéritéBenoît Payan, maire de Marseille. 

« Mais on est très loin de la tutelle », a cependant assuré le nouveau maire de Marseille, en écartant cette hypothèse brandie par l’opposition municipale LR. De tels propos, de la part « d’une opposition qui a géré la ville pendant 25 ans, sont un aveu de faiblesse, un aveu terrible », a accusé Benoît Payan.

Si la ville est dans une situation financière difficile, « pour autant on ne va pas fabriquer de l’austérité« , a assuré le nouveau maire de la deuxième ville de France: « Je ne m’y résoudrai jamais, donc on se retrousse les manches ! Il y a des gisements d’économies à faire, des sources de financement à trouver, des politiques volontaristes à mener« , a-t-il insisté.

Conseiller municipal d’opposition entre 2014 et 2020, à la tête du groupe socialiste, longtemps tapi en embuscade de cantonales en législative perdues, Benoît Payan a dû recourir à la ruse pour prendre la mairie en trois temps, trois coups fourrés qui ont trompé les électeurs marseillais, le 21 décembre, après la démission, officiellement pour raisons de santé, de l’élue écologiste Michèle Rubirola qui s’est prêtée à l’entourloupette, puisque le stratagème était connu des proches, singulièrement ceux de sa liste. C’est elle, une incompétente notoire, médecin fonctionnaire, mais fantoche adonnée à sa chorale, qui avait conduit lors des élections municipales la liste du Printemps Marseillais, l’alliance de gauche, hétéroclite et opportunniste, qui a mis fin à un quart de siècle de règne de Jean-Claude Gaudin, maire pendant quatre mandats successifs.

Nouveau vote de désignation d’un maire de Marseille: Samia Ghali met en question la légitimité de l’usurpateur Benoît Payan

« Le nom ne change rien, ce qui compte pour moi, c’est le projet », assure Samia Ghali, plafonnant à la 3e place

Samia Ghali à Marseile lors d'une conférence de presse le 17 décembre 2020.  (SPEICH F / MAXPPP)
Défaite, au « sale » comme au figuré, Samia Ghali à Marseille lors d’une conférence de presse le 17 décembre 2020

La dinde de la farce, c’est Ghali, et les dindons sont les Marseillais

Après la démission de l’écologiste Michèle Rubirola, le socialiste Benoît Payan fait main basse sur la ville de Marseille.

Pour Ghali, Payan, qui devient le maire le plus filou de l’histoire de Marseille, devra gagner sa légitimité

Avec une pudeur de gazelle, Ghali tente de se refaire une virginité. Elle a en effet perdu son certificat en juillet, lors du premier tour de scrutin de la municipale, en se livrant à des négociations de marchand de tapis pour le poste de premier adjoint. Blessée de n’avoir obtenu que le bronze, elle rage maintenant de ne pas décrocher la place de premier adjoint attribuée à l’incompétente Rubirola.

Ghali piétine en effet dans la semoule et balance déjà ses premières critiques. Bien qu’elle fasse partie de la mafia du Printemps marseillais, la combinazione de l’union des gauches ne lui profite pas: elle ne progresse plus et végète au poste de deuxième adjoint. Mettant en question la légitimité de Payan, elle en « dans le travail et dans la capacité à faire »« J’espère qu’il va se donner les moyens de faire. Je crois qu’il en a envie », déclare la deuxième adjointe à la maire de Marseille.

 Defferre avait placé la barre très haut, mais Payan a déjà fait mieux avec ce hold-up de 2020. « Le nom ne change rien, ce qui compte pour moi, c’est le projet », a commenté Samia Ghali, deuxième adjointe à la maire de Marseille, alors que le conseil municipal de la ville a élu lundi 21 décembre le socialiste Benoît Payan pour succéder au poste de maire, le leurre de l’union des gauches tripatouilleuses, l’écologiste Michèle Rubirola, démissionnaire. Samia Ghali confirme qu’elle soutiendra son camarade, mais regrette les « six mois de perdus » pour « redresser » Marseille.

Intox des mots : « Un contrat pour les Marseillais »

« J’avais fait un accord de gouvernance avec le ‘Printemps marseillais’ et, en son sein, le Printemps a choisi Benoît Payan, donc le contrat dure », explique Samia Ghali, prudemment.

Elle pense qu’elle va perdre son poste de deuxième adjointe et n’en sait pas plus sur ses nouvelles fonctions dans l’équipe municipale. C’est Benoît Payan « qui dira les choses, je le laisse faire, je ne suis pas dans un marchandage », explique l’ancienne sénatrice socialiste.

Ghali souffle toutefois le chaud et le froid. « On a beaucoup parlé des personnes au lieu de parler des Marseillaises et des Marseillais qui attendent qu’on s’occupe d’eux plutôt qu’on s’occupe de nous-mêmes », regrette Samia Ghali.

Elle dit également comprendre « que certains Marseillais qui ont voté pour le Printemps aient le sentiment de perdre quelque chose mais, pour autant, on est dans une situation très compliquée à Marseille ». Selon elle, il faut maintenant « avancer sur les dossiers ».

Marseille: le Huffington Post déclare Benoît Payan maire, avant le scrutin de lundi

« Comment Benoît Payan est devenu maire de Marseille, » titre, dès dimanche soir, le site d’info du groupe Le Monde…

Benoit Payan célébrant la victoire de la liste menée par Michèle Rubirola...
Photo trompeuse,
voire fallacieuse du HuffPost:
désinformation par le Groupe Le Monde,
tombé au niveau des réseaux sociaux

Les conseillers municipaux peuvent rester à la maison: Le Monde a élu Payan !

Inconnu de la presse nationale et jugé malsain par les Marseillais qui l’observent planant comme un vautour sur la ville, il est craint comme la peste. Or, le groupe Le Monde fait sa campagne… « Il avait su se retirer pour donner une chance à la liste d’union de la gauche menée par Michèle Rubirola, » raconte le journaliste Romain Herreros depuis Paris, entre un papier sur Miss France 2021 et un sujet sur Science et Vie, magazine en voie de disparition, en passant par une prise de pouls de Macron infecté par la covid-19. La vérité n’est pas le point fort du HuffPost: plutôt lire Voici…

“L’agachon” est une technique de  chasse sous-marine prisée à Marseille consiste à se dissimuler en apnée sous l’eau, en attendant son heure sans faire de remous. Et c’est la pratique que lui attribue le journaliste parisien ignorant des fonds marins marseillais où il situe Benoît Payan qui, au contraire, est depuis les années de tous les coups fourrés de son mentor Jean-Noël Guérini, socialiste condamné en justice, comme chacun sait même à Paris, quand Herreros était en formation aux Etats-Unis.

« Sauf improbable retournement de situation, » selon le journaliste « libre et indépendant », est assuré de ramasser « le fauteuil de maire dont Michèle Rubirola ne veut plus » n’a jamais voulu (Herreros ne lit pas Le Monde!) et devenir ainsi le plus jeune édile jamais élu dans la cité phocéenne, record de mauvais augure sachant que Rubirola en détenait deux: première femme et première écolo… L’homme de 42 ans – qui vit en couple avec le 21e conseiller – s’est officiellement porté candidat avant le Conseil municipal exceptionnel qui se tiendra ce lundi 21 décembre. D’autres peuvent encore se déclarer ce lundi matin, ne serait-ce que pour sauver l’honneur des Marseillais roulés dans la farine socialiste.

Car l’ex-président du groupe PS à la mairie de Marseille – « méconnu », selon Herreros, alors qu’il menait l’opposition à Gaudin – « a d’abord su dû s’effacer dès le mois de janvier, conscient que son CV d’apparatchik socialiste pouvait agir comme un épouvantail, à l’heure où le fragile projet d’union de la gauche qu’il bricolait avec d’autres menaçait clairement de tomber à l’eau. » Herreros en sait donc plus qu’il ne dit.: Payan est clivant…

Six mois plus tard, son “stratagème” payait – suite à un deal secret: Rubirola retournerait à sa chorale après trois mois – et, fumant sa cigarette sous les vivats des militants et associatifs en face de l’Hôtel de Ville, c’était lui qui tirait les marrons du feu. Néron s’affichait comme l’artisan de l’alternance devant la presse de gauche. Vous savez, la vertueuse garante des valeurs républucaines et défenseure des libertés d’expression et de penser… L’alternance par le biais d’une entourloupe qui trahit les électeurs n’entame pas l’éthique de la gauche mafieuse: la démocratie est tombée à l’eau. Bouchera-t-elle l’entrée du port ?

Tous compromis, Faure et Bayou,
par la présence de Payan, à gauche

L’incompétence de la potiche a conforté la position de l’escroc pendant les cinq premiers mois de la honte des gauches rassemblées en mafia dans le Printemps marseillais.  Les complices ne peuvent plus reculer, mais la nouvelle opposition réussira-t-elle à surmonter ses différences pour rétablir un peu de moralité sur le Vieux-Port ?

Première alliance en 2015, première victoire de la magouille

Payan, omni-présent et volumineux

Pourtant, c’est peu dire que ce notaire de formation partait avec un sérieux handicap. Car s’il paraît difficile (voire impossible en toute transparence) de prétendre à l’union de la gauche après le quinquennat du socialiste François Hollande, le faire dans une ville marquée par les affaires Guérini relève du « miracle » à la socialiste. D’autant que Benoît Payan a fait ses classes auprès de l’état major socialiste marseillais, travaillant notamment dans les cabinets de Michel Vauzelle et Marie-Arlette Carlotti. Pas forcément un atout à l’ère des bilans et du dégagisme. Quand cette dernière a été nommée Ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l’exclusion par François Hollande, elle a rejoint Paris avec Benoît Payan dans ses bagages. 

C’est d’ailleurs sous le patronage de l’actuelle sénatrice des Bouches-du-Rhône qu’il s’est lancé pour la première fois aux côtés de Michèle Rubirola (alors EELV), lors des départementales de 2015. Première alliance et première victoire après plusieurs échecs, notamment aux cantonales, en tandem écolo-socialiste. Un an plus tard, Benoît Payan devient président du groupe PS à la mairie de Marseille, où il installe la fronde et développe son influence sur la base du harcèlement politique. Jusqu’à devenir un acteur incontournable des élections municipales de 2020, selon wHerreros, après l’avoir qualifié de « méconnu », tout en jouant le rôle du sacrifié sur l’autel de la cause commune. La victimisation est une valeur sûre à gauche.

Payan, maire à l’insu de son plein gré, à l’en croire

“J’ai toujours dit que la question n’était pas ma personne [et pourtant si, justement !] On [des noms !…] a voulu se servir de moi pour déconstruire le Printemps marseillais en disant: ‘s’il est candidat, comme il est socialiste, il n’y aura pas de Printemps marseillais’”, expliquait-il à Libération au mois d’octobre, avant d’ajouter: “J’ai toujours dit -et l’histoire l’a prouvé- [sic] que je ne faisais pas de ma candidature l’alpha et l’oméga du Printemps marseillais”. Une fois la victoire acquise, le premier adjoint de Michèle Rubirola a rapidement était perçu comme un professionnel de la politique arriviste connaissant les dossiers marseillais monteur de magouilles et outrepassant ses prérogatives, quand la maire élue était soupçonnée de jouer l’effacement.   

Maire bis et faiseur d’embrouilles

“Benoît Payan omniprésent, omniscient, omnipotent ». Méconnu des électeurs, mal-aimé des acteurs politiques locaux, soutenu des appareils parisiens. « Bref, Benoît Payan tout-puissant, attention”, grinçait en Conseil municipal l’élu LR Didier Réault. Un rôle de maire bis – fonction naturelle de tous les premiers adjoints de France et de Navarre (ce qui rend Rubirola inappropriée à ce poste aussi) – que les quatre semaines d’intérim, pour combler le vide durant la convalescence de Michèle Rubirola, ont permis à l’intrigant de renforcer son emprise. Au moment où le gouvernement décidait des restrictions sanitaires dans la région marseillaise, c’est bien le quadra qui se tenait face caméra, alors que la titulaire fantoche se trouvait pourtant à 500m seulement du studio de France 2, et derrière le pupitre barré de la croix bleue ciel pour dénoncer “un affront” décidé depuis Paris. Marseille est désormais victimaire…

Le pratiquant de l’agachon est à la pêche
ce qu’est le sniper à la guerre civile

Alors, quand les rumeurs sur l’accord de démission de Michèle Rubirola ont filtré, les regards se sont naturellement tournés vers Benoît Payan, son “marionnettiste”, dont l’édile ne cessait de vanter la complémentarité des profils dans la presse. Comme si l’écologiste reconnaissait qu’en politique, les bons candidats ne font pas toujours les meilleurs responsables, et vice-versa ! Macron en a les oreilles qui sifflent… Quoi qu’il en soit, le hold-up de l’un comme de l’autre ne conduit ni à Fresnes, ni aux Baumettes et, ce lundi, Benoît Payan, « qui n’a toujours pas de page Wikipédia à son nom », ni de représentation en cire au Musée Grévin, va sortir du bois. Et, tel un chasseur à “l’agachon”, avaler sa proie au moment où elle se refuse à lui: l’électeur marseillais. 

Scandale électoral: la maire Rubirola, un p’tit tour et puis s’en va…

Jeu de chaises musicales:  elle devient 1er adjoint et Benoît Payan, calife à la place du calife…

Rubirola (EELV), maire de façade,
avec Benoît Payan, PS, sur les talons

L’écologiste abandonne son fauteuil de maire

Elue EELV en juin dernier, la tête de gondole du ‘Printemps marseillais’ symbolisait le renouveau de la politique phocéenne après un quart de siècle historique de transformation magistrale pendant l’ère Gaudin.

Elle avait annoncé qu’elle n’était « là que pour 3 mois« 

Désignée à la surprise générale au début de l’année, après le forfait du PS Benoît Payan, Michèle Rubirola n’a ni présence, ni compétente et n’a pas forcé sa nature pour entrer dans le costume de maire.

La rumeur courait depuis des semaines et semble se concrétiser : première femme élue à la tête de Marseille, Michèle Rubirola jette l’éponge: un abandon de poste après seulement cinq mois pendant lesquels elle s’est refusée à sacrifier son temps de chorale.

Ghali, Rubirola, Payan

Elle devrait réunir sa majorité à 14 h 30 et, dit-on, céder sa place à son premier adjoint, le socialiste Bruno Payan, 42 ans, clivant. Les deux compères devront toutefois passer par un nouveau scrutin au Conseil municipal, lundi.

Samia Ghali, n°3, se tient en embuscade: au moment où le lièvre Rubirola se retire, passant le relais à son complice, Payan, déjà maire réel, au grand dam des démocrates, les Marseillais se sentent roulés dans la farine de pois chiche. Ghali a fait Rubirola reine après plus de 3 heures de tractations (elle a marchandé sa médaille de bronze) et entend bien ne pas laisser passer une fois de plus sa chance.

La magouille socialiste peut-elle fonctionner ?

Payan, socialiste furtif

Les relations entre les deux s’étaient sensiblement dégradées au fil des mois, mais, comme convenu, Michèle Rubirola devrait logiquement désigner Payan, ci-dessus, comme son successeur, une cooptation inédite dans une mascarade anti-républicaine. A moins que d’autres candidats de la majorité hétéroclite formée autour du ‘Printemps marseillais’ ne présentent leur propre candidature.

Certains avancent ainsi le nom d’ Olivia Fortin, ci-dessous, la tombeuse de Martine Vassal dans le 6-8, une novice en politique, mais riche en réseaux, notamment du côté de la Fondation Jean-Jaurès, socialiste,  dont elle est une collaboratrice régulière.

Son inappétence pour la fonction et son refus des contraintes interrogent sur le calcul derrière sa candidature.

Affectée par des problèmes de santé (osychique?), la prête-nom rassembleuse Michèle Rubirola ne cachait pas une certaine inadaptation à l’ampleur de la tâche, mais aussi aux batailles d’ego entourant la direction et la gestion de la deuxième ville de France. Payan – ci-dessous accompagné de son compagnon – est au contraire à l’affût depuis plusieurs scrutins départementaux.

Arnaud Drouot, à droite, 21e adjoint, en charge du bataillon des marins-pompiers et des relations internationales.

Ces derniers jours, un tract circulait appelant à revivifier la dynamique ayant porté le Printemps marseillais vers la victoire. Et pour l’heure celle-ci semble en panne.

Entre soupçon de fraude aux procurations à droite et tromperie avérée sur la tête de liste des gauches, Marseille devra retrouver ses esprits.

La maire de Marseille ne veut pas rester plus de trois mois

Révélation déroutante du contrat secret de Michèle Rubirola

Michèle Rubirola, maire de Marseille, lors du premier conseil municipal après les élections, le 4 juillet.
Michèle Rubirola, maire de Marseille, lors du premier conseil municipal après les élections, le 4 juillet

Elue en juin, la maire écologiste ne manifeste aucune apétence pour la fonction et laisse souvent la main à son premier adjoint, Benoît Payan.

Trois mois et demi après son élection, l’écologiste Michèle Rubirola n’a toujours pas de bureau. La maire de Marseille déteste le mobilier de ses prédécesseurs et n’a pas envie de poser dans un lourd décor Louis-Philippe. « Je ne me vois pas m’installer au bureau de Gaston Defferre. J’aime les vraies tables de travail », ces grands plans lisses qu’affectionnent les médecins. Encore une écolo à problèmes existenciels, du lourd, pour le coup, en effet !

L’écolo ne pense qu’à sa pomme

Elle n’est pas non plus descendue dans les réserves de l’hôtel de ville choisir des tableaux de maîtres, elle préfère décrocher les tentures qui couvraient les murs. « Ce n’est pas moi. En plus, à l’époque du Covid, ces tissus sont des nids à microbes, c’est le médecin qui vous parle. » Madame la maire reçoit donc dans la petite salle à manger que Jean-Claude Gaudin avait fait aménager au pied d’un escalier dérobé, sa manière à elle d’être présente sans l’être vraiment.

« Rubirola est là ! », disaient ses affiches de campagne. Depuis son élection le 28 juin – « ma nomination », dit-elle dans un lapsus éloquent –, la maire âgée de 64 ans occupe rarement le devant de la scène. Il y a d’abord eu les vacances d’été, une quinzaine de jours en août, qu’elle n’a pas voulu sacrifier… Après avoir voulu renverser la table, la sexa a mis de l’eau dans son pastis. Puis, le 14 septembre, cette opération chirurgicale, « prévue à l’avance », comme l’écrit la presse bac +5 (celle qui parle aussi d' »agression violente » ou de policier « percuté violemment »), mais pourtant annoncée un vendredi soir dans un communiqué laconique. La droite, forcément, commence à sentir monter des hauts-le-coeur.

Renaud Muselier, le président Les Républicains (LR) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), s’étonne de ne pas avoir encore rencontré la nouvelle élue en tête-à-tête: une Arlésienne à Marseille….

Plus étrange, des adjoints de Michèle Rubirola murmurent. Va-t-elle tenir ? Serait-elle capable de « jeter l’éponge » ? Chez eux, la question n’est pas taboue.

« Benoît Payan tout-puissant, attention ! »

A-t-il la lumière à tous les étages?

Ce qui est sûr, c’est qu’il ne paraît pas plus equilibré qu’un Néron: forcément, ça fait peur! Quatre semaines durant, le premier adjoint Benoît Payan a remplacé l’élue, comme un maire par intérim. « Au nom de Michèle Rubirola », s’effaçait-il avec précaution dans les réunions. Son style et sa gestuelle, ses roulements d’yeux et ses coups de menton laissent pourtant transparaître l’assurance d’un homme agité par de nombreux démons et peu enclin à jouer trop longtemps les doublures. Lorsqu’Olivier Véran, le ministre de la Santé, annonce une fermeture des restaurants de la métropole marseillaise pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, B. Payan convoque une conférence de presse pour dénoncer l’« affront » fait par Paris à Marseille.

Samia Ghali, deuxième adjointe à la mairie et électron libre de la majorité, se sent elle aussi pousser des ailes. Le 5 octobre, elle explique que Marseille n’a pas « le même Covid qu’à Lyon, Paris ou Toulouse », et que la ville va se doter « d’un conseil scientifique ». De son domicile, la docteure Rubirola doit rectifier.

Rubirola, signe son retour pour Octobre Rose

, La Maire de Marseille, Michèle Rubirola, signe son retour pour Octobre Rose, Made in Marseille

La maire de Marseille prend bon gré, mal gré ses fonctions. Dans le cadre d’Octobre Rose, elle s’est rendue cet après-midi au Centre Ressource dédié aux personnes touchées par le cancer, situé dans le centre-ville: sa première sortie officielle.

La maire de la deuxième ville de France a assisté mardi 13 octobre au Conseil de territoire Marseille-Provence. Ce mercredi 14 octobre, dans le cadre d’Octobre Rose – mois de lutte et de prévention contre le cancer du sein – Michèle Rubirola a rendu visite aux professionnels et bénévoles du Centre Ressource de Marseille, situé au 83, rue la Canebière (1er arr), à deux pas de la mairie.

Et ce n’est pas par hasard qu’elle a choisi cette structure pour signer son retour sur la scène politique. « Ça coulait de source », déclare, dans son préambule, celle qui est aussi médecin du travail.

Quelques mots non préparés prononcés avec une lassitude embarrassante, qu’elle n’a d’ailleurs pas cherché à masquer, tant son rôle lui pèse. Elle a retrouvé Vanessa Guillemain-Smail, touchée par la maladie à deux reprises, et co-fondatrice du Centre Ressource. Les deux femmes se connaissent et avaient déjà échangé ensemble sur la nécessité d’un centre de ce type à Marseille: il a été créé bien avant la campagne des municipales. Gaudin l’a fait; elle en prend possession.q

« Pour moi, il était indispensable de venir à Octobre Rose et ne pas attendre le mois de novembre pour faire quelque chose avec vous. Le premier événement qu’il me semblait important de faire, c’était de venir ici, montrer notre soutien à ce centre ».

Une visite sur fond d’incertitudes sur son engagement

Depuis novembre 2019, date de son ouverture, la structure offre aux malades du cancer une nouvelle approche d’accompagnement global et personnalisé. Le lieu se veut plus chaleureux, loin des hôpitaux, et propose à la fois un soutien humain, psychologique, et des outils nécessaires pour aider la malade et son entourage à traverser au mieux cette épreuve, avec des activités de groupe comme la sophrologie, la méditation, la gym douce ou des groupes de parole, mais aussi du soutien individuel avec des séances de psychothérapie, d’hypnose, de réflexologie et des soins détente.

Des médecines dites alternatives que soutient d’ailleurs « en conscience », la maire de Marseille, qui assure « aller bien », même si son retour a été quelque peu anticipé, de l’aveu l’intéressée. Elle assure faire « des journées un peu plus courtes » pour compenser, en attendant de retrouver toutes ses forces.

Une visite toutefois très attendue, puisque provoqué par un article du Monde d’aujourd’hui, titré « Tu es au courant que je ne reste que trois mois : les débuts déroutants de Michèle Rubirola ». 

L’article revient sur le rôle apparent de la maire écologiste et son incapacité à diriger la deuxième ville de France, laissant souvent la main à son premier adjoint Benoît Payan. C’est lui qui a d’ailleurs présidé le Conseil municipal de rentrée.

« Benoît et moi, c’est un peu le yin et le yang, assure l’élue verte chez nos confrères. Il est très politique, moi, je n’apprécie pas la tambouille électorale. Fonctionner en binôme, déléguer, faire confiance, c’est une vision écolo de la politique. J’aime­rais porter une autre façon d’être maire ».

Le « carpe diem » de Michèle Rubirola

La maire assume son rôle de potiche. De fait, les murmures vont bon train sur la réalité de l’exercice du pouvoir sur les six années à venir. Elle réagit abruptement : « A moins que je ne meurs demain… Moi je dis ici et maintenant. Carpe diem. (…) Je suis là, il n’y a pas de souci, il faut respecter les gens qui nous accueillent, on n’est pas là pour faire de la politique. Moi je suis là pour parler d’une cause ».  Sa manière à elle de dire, dans un souffle, en phrases courtes, « qu’elle sera là », indique son entourage, sans faire de grandes déclarations.

L’autre contexte, c’est aussi celui de la crise sanitaire sur laquelle la locataire de l’Hôtel de ville est aussi revenue, après un regain de l’épidémie de Covid durant sa convalescence et consécutif à l’autorisation controversée qu’elle a donné d’ouvrir trois plages la nuit. « On est toujours en situation d’alerte maximale, même si à Marseille, contrairement à d’autres villes, on arrive à un taux toujours en plateau. Mais le problème pour moi, c’est l’engorgement des hôpitaux [A la Conception, on dépore un foyer de contamination dans le personnel]. Il va falloir qu’on prenne le problème à bras le corps. Il faut rendre à l’hôpital public tous les moyens nécessaires pour travailler. (…)  Je n’ai pour l’instant pas eu de nouvelles du gouvernement », conclut Michèle Rubirola, alors que Macron pourrait ce soir annoncer de nouvelles mesures de restrictions, dont un couvre-feu dès 21 h00, lors de son intervention télévisée, programmée à partir de 19h55.

Marseille : les élus dénoncent une «punition collective» des bars et restaurants

Une fronde unie monte dans la Métropole d’Aix-Marseille

«Rien dans la situation sanitaire ne justifie cette annonce», s’indigne la maire de la ville Michèle Rubirola. Les indicateurs sont «très dégradés», riposte le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, et la maire de gauche de Marseille, Michèle Rubirola, EELV, ont exprimé leur «colère» mercredi 23 septembre à l’annonce brutale de la fermeture des bars et restaurants décidée par le gouvernement en raison du coronavirus, une «punition collective» décidée «de façon unilatérale».

«Cette punition collective est extrêmement dure pour l’économie de nos territoires», écrit dans un communiqué le président de la région, Renaud Muselier, dénonçant un «quasi-reconfinement».

Il aurait préféré un renforcement des contrôles et des fermetures administratives pour les établissements peu scrupuleux sur les mesures sanitaires. Selon lui, Marseille a atteint «un plateau» avec un taux d’incidence légèrement en baisse sur une semaine (de 228 à 193 pour 100.000 personnes) et un taux de positivité qui a aussi très légèrement reculé de 8,7% à 8,2%. La preuve, affirme Renaud Muselier, que «les mesures précédentes sont en train de produire leurs effets».

«La Mairie de Marseille n’a pas été consultée»

«J’apprends avec étonnement et colère une décision pour laquelle la Mairie de Marseille n’a pas été consultée. Rien dans la situation sanitaire ne justifie cette annonce», a tweeté de son côté, la maire de Marseille, Michèle Rubirola, qui est en convalescence après une opération et a confié dans l’intervalle la mairie à son premier-adjoint, Benoît Payan. «La violence des annonces d’@olivierveran envers Marseille n’est pas acceptable. Il n’y a eu aucune concertation», a renchéri de son côté Benoît Payan sur Twitter.

Et Samia Ghali, deuxième adjointe à la mairie, parle de « punition » de Marseille.

Laurent Lhardit, adjoint à la Maire de Marseille délégué à l’économie, l’emploi et le tourisme, a quant à lui dénoncé des «mesures autoritaires et non-concertées».

La présidente de la Métropole Aix-Marseille, Martine Vassal, LR, s’associe aux craintes suscitées par cette annonce parisienne impactante sur l’économie locale.

Des critiques balayées par le ministre Véran

Dans un message adressé à Michèle Rubirola, O. Véran assure s’être entretenu avec le premier adjoint de la Mairie de Marseille, ainsi que le président de la région, Renaud Muselier, avant de faire ses annonces. Le ministre de la Santé dit également mesurer «la portée» pour les Marseillais des décisions prises et affirme que les indicateurs sont «très dégradés».

Des mesures prises «de façon unilatérale»

Le 11 septembre, le premier ministre avait demandé au préfet des Bouches-du Rhône de prendre, après discussions avec les collectivités, des mesures complémentaires pour endiguer la progression de l’épidémie à Aix-Marseille désormais placée en zone d’alerte maximale. Il avait notamment décidé d’interdire les rassemblements de plus de 10 personnes dans les parcs et sur les plages et avait fixé à 1.000 personnes la jauge pour les grands évènements.

Renaud Muselier appelle à des mesures « concertées » dans une démarche de «décentralisation de crise». Et 10 jours plus tard, le gouvernement décide de fermer pour 15 jours les bars et restaurants «sans aucune concertation, de façon unilatérale», a-t-il regretté.

Aix-Marseille et la Guadeloupe en alerte maximale, 10 villes en alerte renforcée

Les bars et restaurants vont fermer à Aix-Marseille et en Guadeloupe. Une dizaine de villes, dont Paris, Lille, Toulouse, Montpellier ou Grenoble sont placées en «alerte renforcée», annonce le ministre de la Santé Olivier Véran.

Covid-19 en France : 43 décès et 13.072 cas supplémentaires en 24 heures

Dans son bilan quotidien, Santé Publique France fait état de 43 décès supplémentaires en 24 heures (31.459 au total), et 13.072 cas en plus (481.141 au total). On compte 4.244 nouvelles hospitalisations sur les sept derniers jours, dont 675 en réanimation. Le taux de positivité s’élève à 6,2% contre 6,1% la veille. 1.039 clusters sont en cours d’investigation (+70 en 24 heures), dont 189 en Ehpad. à 01:04

Covid-19: 37 personnels soignants militaires envoyés en renfort en Guadeloupe

Le ministère des Armées va déployer 37 personnels soignants militaires en Guadeloupe pour aider l’île, placée mercredi en «zone d’alerte maximale» face à une deuxième vague épidémique qui s’annonce plus meurtrière que la première. «En Guadeloupe, nous déployons 37 militaires pour faire fonctionner jusqu’à 8 lits de réanimation: 29 personnels soignants du Service de santé des armées (SSA) ainsi que 8 militaires du régiment médical de l’armée de Terre», a annoncé mercredi soir sur Twitter la ministre des Armées Florence Parly. avoue en commission parlementaire avoir menti sur la protection des personnels militaires de Creil, Oise, qui n’ont pas étés testés à leur retour de Wuhan. 

Florence Parly avoue par ailleurs en commission parlementaire avoir menti sur la protection des personnels militaires de Creil, Oise, qui n’ont pas étés testés à leur retour de Wuhan: erreur ou mensonge ?. 

Après la grogne des élus marseillais, Olivier Véran se défend

Accusé de ne pas avoir consulté les élus locaux après la décision de fermer bars et restaurants à Aix-Marseille, le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est défendu mercredi soir. «Les décisions annoncées ce soir, dont je mesure la portée pour les marseillais, visent précisément à les protéger alors que tous les indicateurs sanitaires sont très dégradés», a-t-il assuré sur Twitter. Le ministre dit s’être entretenu mercredi après-midi avec le premier adjoint de Michèle Rubirola, Benoît Payan et le président de la région Paca, Renaud Muselier (LR). 


Sur Twitter, Benoît Payan avait pourtant affirmé plus tôt qu’il n’y avait eu «aucune concertation» sur la décision prise par le gouvernement. 

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