Sur TikTok, le ministre Djebbari fait le show même hors de France

Outre Schiappa, bloggeuse-ministre, un ministre-twitto ou twitto-ministre ?

Les cheminots peinent à s’identifier
à cette tête de ministre

Nouveau délire du ministre exhibitionniste sur les réseaux sociaux. Maintes fois remarqué pour son instrumentalisation des codes de l’application Tik Tok et son narcissisme, le ministre chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari a encore étalé une double vie.

Cette fois, c’est sur le compte Tik Tok d’un vidéaste que le ministre s’est exhibé ce mardi 25 janvier. Il était en effet l’invité du vidéaste du Washington Post Dave Jorgenson, alias “Washington Post TikTok Guy”, sur l’application d’origine chinoise.

Sur ce compte TikTok, suivi par 1,2 million d’abonnés, le ministre français s’est prêté au jeu de l’entretien décalé où le film Ratatouille, très populaire sur l’application, était visiblement au cœur des échanges.

“Monsieur le ministre, connaissez-vous le chef Gusteau?”, commence par demander le vidéaste en référence au chef cuisinier français dans le film Disney sorti en 2007.

S’en suit alors une série de questions autour de ce film d’animation, se terminant par Jean-Baptiste Djebbari affirmant tout sourire, et avec une pointe de second degré dans la voix, qu’il préfère évidemment le fromage à sa propre famille, permettant à Dave Jorgenson d’affirmer: ”Ratatouille est réel”, clin d’œil aux nombreux clichés sur la France visibles dans le film d’animation.

Mais le ministre chargé des Transports en a d’ailleurs remis une couche après l’entretien publié ce mardi 25 janvier en commentant lui-même la publication “oui oui baguette”, reprenant ainsi une autre tendance populaire sur TikTok consistant à se moquer (avec légèreté) des Français, de leur accent et de leur amour inconditionnel de la baguette de pain.

Un nouvel exercice de style réussi et salué en personne par le “Washington Post TikTok Guy”, pour celui qui n’a de cesse de suivre les tendances sur les réseaux sociaux. Sur TikTok, le ministre est déjà suivi par plus de 750.000 abonnés, un chiffre encore loin de ceux du “WaPo”.

Dans les media, le journal américain est en effet à l’avant-garde, faisant le pari de se saisir de ce nouveau moyen d’échange et de communication pour informer différemment [décryptage d’une profondeur abyssale] , notamment les plus jeunes, très présents sur TikTok.

C’est avec ce genre de fadaises que le vidéaste aurait fait dépasser le million d’abonnés sur TikTok au « Washington Post »

Sur TikTok, Jean-Baptiste Djebbari passe rarement inaperçu, même aux États-Unis. (Photo: Capture écran Twitter Dave Jorgenson)
Sur TikTok, Jean-Baptiste Djebbari cherche à se grandir,
même aux Etats-Unis.

Avec ses vidéos délirantes et décalées (mais toujours liées à l’actualité), Dave Jorgenson vient de faire dépasser le million d’abonnés au « Washington Post » sur TikTok, l’application préférée des jeunes.

Le gars promène son chien dans les rues de Washington, sans masque. Soudain, il reçoit un appel : c’est Joe Biden qui lui rappelle qu’il faut porter un masque à l’extérieur : « Et je me fiche que tu sois juste en train de promener ton chien ! » Déjantée mais d’une actualité brulante, telle est la méthode du vidéaste qui s’occupe de la chaîne TikTok du « Washington Post »., une référence pour la presse française de gauche. Le style délirant du « TikTok Guy » a permis au très sérieux quotidien américain de dépasser le million d’abonnés sur l’application préférée des jeunes, ce qui ne semble pas poser de problème d’ego aux chroniqueurs subtiles et journalistes graves du « WaPo ». Ses réalisations apportent une bonne dose d’humour – comme on ne peut pas le voir auprès de Djebb dans un flot d’information souvent bien plombé:

Débutée en mai 2019, l’aventure a connu un succès fulgurant, amplifié par la période de confinement, à partir de mars 2020. Enfermé dans son appartement de Washington, fidèlement, l’homme aux mille inventions par seconde a lancé son sujet quotidien, souvent avec la participation de son compagnon, le fameux chien devenu le canidé le plus célèbre de la capitale américaine.

Depuis son fauteuil, avec une joie non dissimulée, il décortique les messages des antivax. Après le discours d’une militante qui explique comment les vaccinés se retrouvent magnétisés − la preuve, ils peuvent se coller une clé sur le front −, le « Tiktok Guy » file dans sa cuisine et se met une cuiller sur le front qui… tombe.

Nouvelle génération de lecteurs crétins: représentatifs des jeunes électeurs LREM ?

Il y a du Beckett (pour le moins) dans le travail de Dave Jorgenson. Dans la rue, il croise ainsi un collègue vêtu d’une robe de chambre dans la rue. Son complice feint de ne pas le connaître autrement que comme le rigolo du « Washington Post » et exige qu’il le fasse rire. S’ensuit une danse délirante, pour le plus grand bonheur des internautes. La macronie se tord les côtes.

Chaque vidéo prend la forme d’un numéro d’équilibriste entre le bon gros humour potache et le souci de coller au plus juste à l’information, de la pandémie de Covid-19 aux manifestations Black Lives Matter. Esprit et actualité se mêlent dans une fusion merveilleusement étrange, offrant un véritable dépoussiérage à la vénérable institution qu’est le « Washington Post ». De fait, son approche non conventionnelle attire une nouvelle génération de lecteurs, désormais forte d’une communauté de plus d’un million de fidèles. Cette génération a participé à l’élection de Biden: grâce à Djebb, Macron a toutes ses chances…

Quand Schiappa fait la fête avec des influenceuses sans masque au ministère, les hommes sont prêts à renoncer volontiers à l’égalité avec les femmes

La ministre évoluée au travail à la lutte contre les violences faites aux femmes, ça donne ça avec des follasses pleines de leur vacuité:

L’activité de Schiappa auprès des influenceuses à la masse et de Djebbari auprès des TikTokés, c’est la stratégie de Macron pour ne pas dresser le bilan de sa politique énergétique ou de « protection » du pouvoir d’achat des Français.

A Marseille, Macron n’a encore ni honte de rien, ni valeurs

Sa « pensée complexe » mélange les genres et les contraires

Défi de McFly et Carlito, « en même temps » qu’ évocation de Samuel Paty: le moulin à paroles de Macron mêle tout et son contraire, sans aucune notion de hiérarchie des valeurs. Ce que ses collaborateurs illettrés appellent sa pensée est un gloubi-boulga de résurgences non-assimilées du café du commerce, un vomi pestilentiel.

Pour la rentrée, Macron n’a rien trouvé de mieux que de mêler, dans la même vidéo, – dernier coup de com’ politique en date – aux délirants youtubeurs McFly et Carlito, une pensée maladroite pour Samuel Paty et une évocation équivoque de Didier Raoult.

Com’ dégenrée:
on a un blond à l’Elysée…

Dans une vidéo postée ce jeudi 2 septembre sur Twitter, le président Macron, enchaîne à trente secondes d’intervalle l’accomplissement d’un défi des youtubeurs (comme Marlène Schiappa) McFly et Carlito et un hommage lunaire à Samuel Paty, professeur d’histoire assassiné par un terroriste islamiste tchétchène, le 16 octobre dernier, pour avoir illustré un cours sur la liberté d’expression de caricatures de Mahomet publiées par Charlie hebdo.

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Il y a six mois, le chef de l’Etat avait proposé aux compères comiques des réseaux sociaux de composer une chanson rappelant les mesures sanitaires au public. Lesquels avaient demandé à Macron d’afficher une photo d’eux sur sa table de chevet son bureau, à l’occasion « d’une prochaine prise de parole, une interview, potentiellement celle du 14 juillet » si leur vidéo atteignait les 10 millions de vues. Ce défi réussi place la barre assez bas pour être accessible à la réforme de l’assurance chômage, des retraites ou de la sécurisation du pays ouvert à tous les vents de migration par la folle girouette de l’Elysée.

Cette barre dépassée, le président préoccupé de son image auprès des jeunes, s’est donc livré à ce coup de communication politique, en montrant brièvement une photographie du duo à l’image. « Cette rentrée malgré tout, elle se fait avec le virus qui continue de circuler. Alors face au virus qui circule, je vous le rappelle, il y a les gestes barrières, la fameuse chanson de nos amis, McFly et Carlito, et nous devons continuer de faire attention », déclare-t-il face caméra.

« Une pensée toute particulière pour les parents et les collègues de Samuel Paty »

Macron n’a pas un mot
pour la victime égorgée

Après avoir, au passage, recommandé aux élèves en âge de l’être de se faire vacciner et dans ce qui semble appartenir, selon cet esprit tortueux, au même registre, le président en campagne anticipée de la présidentielle d’avril prochain se livre à un indécent pot-pourri, enchaînant alors, tout sourire (effet rosé de Provence) : « Et puis en cette rentrée, j’ai une pensée toute particulière pour les parents et les collègues de Samuel Paty. Personne n’a oublié, je veux ici leur dire, et cela nous rappelle combien le beau métier d’enseigner est au cœur de la nation, de notre pacte, pour nos enfants et pour nous tous. » Etrange hommage récupérateur, prononcé sur un ton badin et qui omet la victime elle-même, tout comme ses élèves. Autant dire que cette esprit de l’escalier (qui fait froidement se percuter tous les oubliés de la journée), tout comme la légèrete de ton du président déconnecté des réalités et des coeurs apparaissent totalement déplacés.

Et, pour finir le job, Macron de conclure : «  Alors merci, et bonne rentrée, bonne rentrée à tous. Il y a parfois un peu d’angoisse le matin de la rentrée scolaire, j’espère que ce soir cette angoisse sera dissipée. Bon courage. »

Expression confuse à propos de Didier Raoult

Au terme d’une visite de l’école Bouge, située dans le XIIIe arrondissement de Marseille, plutôt que le 14e ou 15e, Macron a livré une pensée qui évoque l’auberge espagnole où chacun trouve ce qu’il veut trouver, ce qui l’intéresse, ce qu’il comprend, en fonction de ses goûts, sa culture, ses intérêts…

« Il faut rendre justice à Didier Raoult qui est un grand scientifique », a d’abord indiqué Macron.

Mais il lui a ensuite imputé un rôle dans la faible envie des Marseillais à aller se faire vacciner. « Didier Raoult a parfois une parole médiatique qui a conduit à des réactions et surréactions et qui peut-être a pu créer ces phénomènes ». Jugement foireux ?

« Mais moi je ne rentre pas dans ces débats, il faut qu’on continue à avoir de grands scientifiques, qu’ils participent à la construction de la science », a extrapolé ce fidèle en amitié qui avait tenu à le rencontrer à Marseille, le jeudi 9 avril 2021, pendant trois heures: si ce n’est pas lui, ce sera un autre…, en précisant cependant que « les controverses scientifiques n’ont pas vocation à devenir des controverses médiatiques quand on vit une pandémie en temps réel ».

Que le locataire de l’Elysée vienne à Marseille en professionnel de la politique et manque à ce point de tact et de discernement, c’est ça, l’angoisse pour l’avenir, au-delà de cette ville portuaire, dont le maire Benoît Payan a dit qu’elle accueillerait des demandeurs d’asile afghans. Les milliards de l’impôt seront-ils équitablement répartis entre évacués de Kaboul et quatrième génération de migrants à Marseille?

Régionales: échec de la stratégie de Macron auprès des jeunes

 » Vous n’êtes pas obligée d’être caricaturale, » lance Marlène Schiappa, hargneuse, à Sonia Mabrouk

Alors que l’ex-socialiste Marlène Schiappa est candidate LREM en Ile-de-France, la ministre était pourtant l’invitée d’Europe 1 ce vendredi 25 juin. La candidate a pu s’exprimer sur la campagne de communication du gouvernement, dans l’entre-deux tours des élections régionales.

Après l’abstention massive lors du premier tour des élections régionales, alors que près de 67 % des Français ne se sont pas déplacés aux urnes, la journaliste a interrogé la ministre sur la campagne de communication du gouvernement. « Vous aviez annoncé une campagne de communication éclair pour inciter, notamment les plus jeunes, à aller voter, elle est où cette campagne?« , a demandé Sonia Mabrouk à la ministre.

Marlène Schiappa s’est indignée de la question, si légitime soit-elle dans ce contexte d,’abstentionnisme historique : « Elle est déjà lancée, a-t-elle affirmé, Peut-être que vous n’êtes pas présente sur les réseaux sociaux fréquentés par les jeunes, sans vouloir…Bah pardon, vous êtes sur Snapchat, Tiktok, les forums de Jeuxvideo.com, les lieux de discussion des jeunes ? Si oui, vous l’avez vue ! », a-t-elle soupçonné, mettant en cause Sonia MabroukLa journaliste n’est pas sur BFMTV et a alors déclaré : « Oh, ce n’est que comme ça qu’on parle aux jeunes, en passant par TikTok et autres réseaux sociaux de ce niveau-là?« .

La ministre chargée de la Citoyenneté s’est agacée d’être mise en cause sur son choix des vecteurs de la campagne qui ne cible que les jeunes. « Vous n’êtes pas obligée d’être caricaturale dès le début de l’interview, ce n’est absolument pas ce que j’ai dit« , a répliqué la ministre, déterminée à s’iffusquer à la première occasion. 

Remise en cause du droit de vote à 18 ans

Humilié dans les Hauts-de-France où cinq ministres se sont fait éliminer dès le premier tour, le gouvernement est sous tension. Or, 87% des jeunes se sont abstenus dimanche 20: ceux entre 18-24 ans. Car l’abstention tombe à 67% au niveau national, tous groupes d’âge compris.

15 minutes à offrir à la démocratie, c’est trop? Pour inciter les jeunes de 18 à 24 ans à se déplacer aux urnes dimanche 27, les équipes de Marlène Schiappa ont réagi tardivement, au vu des conséquences de leur négligence avant le premier tour. Elles ont élaboré une campagne catastrophe express d’entre-deux tours sur les réseaux sociaux, pourtant fréquentés par le président Macron. Les deux youtubeurs McFly et Carlito ont mis en ligne leur rencontre avec le président de la République franchissant un cap dans la dépolitisation de la parole politique. Un abaissement de la fonction présidentielle expliquant largement l’abstentionnisme massif du 20 juin.

15 vidéos courtes, considérant que ces « illettrés » sont rebutés par un effort prolongé de lecture. Elles expliquent aux jeunes qu’il ne leur faut que 15 minutes pour voter. Ce n’est pas la première fois que le gouvernement cible la jeunesse, en faisant notamment appel à des influenceurs pour faire passer les messages.

Une stratégie pitoyable de communication auprès des jeunes.

Le saviez-vous ? Brigitte Macron : la séparation avec son ex-mari a été très « violente »
Experte en jeunes, la duègne a-t-elle inspiré cette campagne populiste et blessante?

Echec de la campagne de pêche au vote des jeunes pour 2022. Décalée, au temps des fêtes sauvages, la mise en scène autour du pass’ culture de 300 euros pour tous les jeunes de 18 ans a été à cet égard très révélatrice, Macron multipliant pour l’occasion les clins d’œil à la jeunesse à travers des références aux mangas, séries ou jeux vidéos et à travers une présence sur tous les supports que les jeunes affectionnent : Twitter, TikTok et même une story sur Instagram sous forme de sondage, procédé classique des influenceurs pour «créer de l’engagement» avec leur communauté. Macron utilisa même, dans sa communication, un langage codé en employant le terme «bataillon d’exploration», faisant ainsi implicitement référence au très populaire manga «L’attaque des Titans» qui cartonne auprès des jeunes.

Mais l’offensive du président-influenceur ne s’est pas arrêtée pas là. Nous avons eu droit, en effet, à la fameuse vidéo annoncée de longue date avec les youtubeurs humoristiques McFly et Carlito, résultat d’un challenge lancé par le président aux influenceurs autour des gestes barrières. Cette vidéo a donc été publiée, créant un engouement assez incroyable si l’on en croit le nombre de vues qui a grimpé à un rythme record, sous k’effet de la curiosité. Cette vidéo, qui met en scène un concours d’anecdotes, est émaillée de quelques surprises, comme un appel à Kylian MBappé (qui évidemment n’a rien de spontané) et un concert de métal privé organisé dans les jardins de l’Elysée par le groupe Ultra Vomit, dont l’effet aura été en effet radical ! Une vidéo de pur divertissement, donc, globalement assez pénible à regarder, typique du genre de contenus que proposent ces youtubeurs dont l’audience, qui dépasse souvent le million de vues à chaque vidéo, est considérable. Macron semble plutôt à l’aise, même si on sent poindre, à certains moments, une sorte de gêne face à la lourdeur de ses interlocuteurs et à l’absurdité de certaines situations.

Cette vidéo est sans précédent dans l’histoire de la communication politique. Elle est donc tout sauf anecdotique, et dit quelque chose de grave sur la manière dont le pouvoir envisage désormais la communication et la fonction politique aujourd’hui.

Marlène Schiappa traite Jean-Marie Bigard d’alcoolique

« Ravages de l’alcoolisme », « partouzes »: ça vole bas entre ministre et humoriste

Les dernières grossièretés de Jean-Marie Bigard agacent le gouvernement qui prend désormais soin de les commenter. Et chacun semble vouloir y aller de son tacle.

Il étaient quelque 200 personnes samedi au Trocadéro, anti-masques, anti-vaccins et anti-pass sanitaire, comme les libertaires des rave parties sauvages de Lieuron ou de Marseille ou comme les supporteurs du club de foot de Lille. Mais ils n’étaient pas de la même tendance politique: ils étaient venus entendre, entre autres, Florian Philippot, l’ancien cadre du FN, et Jean-Marie Bigard, l’humoriste éternellement en colère. Et à cette occasion, ce dernier en a profité pour traiter Olivier Véran, le ministre de la Santé, de « mange-merde » (sic).

Connu pour son langage cru, Jean-Marie Bigard s’en est également pris à Agnès Buzyn, l’ancienne ministre décriée de la Santé qu’il a traité de « grosse connasse », ajoutant souhaiter qu’elle « crève ». Un peu plus tôt, il avait comparé le pass sanitaire à ce qu’on « a fait pour les juifs pendant la seconde guerre mondiale ».

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Des membres du gouvernement relèvent les propos de l’humoriste

« Le nouveau ou la nouvelle présidente. On espère qu’ils réaliseront vos rêves. Nous, on a une petite préférence pour l’un d’eux, et on pense mine de rien qu’il est plus apte à réaliser vos rêves. Après, on ne jugera personne et vous votez pour qui vous voulez. »
(entre-deux tours, mai 2017)

Alors que le président de la République dialogue avec des YouTubeurs (McFly et Carlito,), se livrant à des pronostics faux,

« Kylian Mbappé, c’est moi qui m’occupe de sa carrière. Et donc, Kylian Mbappé va quitter le PSG, dans les prochaines semaines, pour l’Olympique de Marseille », a annoncé le président, très à l’aise face aux deux youtubeurs mais aussitôt désavoué en direct. La séquence d’une trentaine de minutes s’est achevée sur un concert du groupe de heavy metal parodique, Ultra Vomit dans les jardins de l’Elysée. A vomir.

le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a adressé des remontrances sur TMC à celui dont c’est le métier de faire du divertissement, au niveau d’ailleurs d’un animateur qui se promène nu en ville, Cyril Hanouna, un proche de Macron.

Le ministre de la Justice avait jugé « atterrants » les propos de l’interprète du « Lâcher de Salope ». C’est ce même ministre qui lança à Lens: « Tout ce que porte Marine Le Peste, Marine Le Pen, je l’exècre ».

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C’est maintenant la ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, qui commente les propos de Jean-Marie Bigard en évoquant son alcoolisme:

« Si le gouvernement doit s’exprimer à chaque fois que Jean-Marie Bigard boit un coup de trop et prononce des insultes et des menaces… », a-t-elle distillé sur France Info ce mercredi.

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« Je trouve que ça illustre vraiment les ravages de l’alcoolisme, pardon de le dire, mais je suis étonnée que dans les commentaires personne ne fasse référence à ça. On a manifestement quelqu’un qui n’est pas dans un état normal et qui prononce des propos absolument honteux et scandaleux. Ce qui m’étonne, c’est qu’on offre une tribune à ce personnage », a-t-elle ajouté, appelant à la censure. Au nom de la liberté d’expression?

Jean-Marie Bigard a répliqué à la ministre:

« Je vois que Marlène Schiappa dit ‘Bigard dit que des conneries quand il boit trop’. En tout cas, quand il s’agit de partouze, je vois que le gouvernement est moins tatillon sur le pass sanitaire. Me voilà rassuré », a-t-il assuré sur Twitter, faisant référence à la réouverture des clubs libertins, alors que les discothèques restent fermées pour l’instant.

La ministre est pourtant elle-même une adepte de l’excès

Schiappa en a fait la démonstration à loccasion d’une fin de manifestation de Gilets jaunes quand les manifestants passèrent par hasard devant le domicile de celle qui était secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes et firent peur aux enfants à la charge du papa. S’il y a eu menaces de mort, elles ne sont pas audibles. Elle fit alors un tapage rétrospectif pour dire que ses petits avaient été terrorisés.

Rien de commun pourtant avec le vécu qiotidien des riverains de la Place Stalingrad et du jardin d’Eole à Paris perturbés chaque nuit par les toxicomanes.

« Niveau CM2 ! »

« C’est du niveau CM2, je les renverrai bien dos à dos », a déploré méprisant, Didier Giraud sur le plateau des « Grandes Gueules ». Condescendante, Marie-Anne Soubré estime qu’on donne « beaucoup trop d’importance à Jean-Marie Bigard, Francis Lalanne ou à d’autres », ajoutant que le gouvernement devrait arrêter de répondre.

Macron s’ancre dans la politique spectacle: adieu la grandeur de la France

De la com’, Jupiter fait du sous-Hanouna

Macron a atteint le point de non-retour. Pendant que des ados s’entre-tuent, il publie une vidéo avec deux youtubeurs: ce président de la République a définitivement perdu ses repères. La France macronarde n’a pas de culture, plus aucune.

Quand on essaye de lui chercher une case, on découvre aussitôt qu’il en manque une à Macron. Est-ce stratégie, folie, amusement ? C’est son génie, et son charme. En France, chaque citoyen sait son président capable de tout. Toutes les contradictions, tous les styles, toutes les indignations, tous les engouements. Au terme du quinquennat, chacun aura eu sa part de satisfaction. On peut y voir du cynisme, mais aussi un talent. Contenter les Français n’est-il pas, aussi, le rôle d’un président de la République ? Les contradictions de Macron ont leur vertu et, avec des efforts et de la bienveillance, il est même possible d’y voir une cohérence. Cela étant, la réception des youtubeurs McFly et Carlito à l’Elysée est un cap franchi dans la décontraction au-delà duquel il sera difficile de revenir.

On peine à décrire la gêne provoquée par cette émission. Emmanuel Macron lui-même ne paraît pas, et heureusement, plein d’aise. L’émoi suscité par cette performance n’est ni de droite ni de gauche. Il vient d’une surprise relative à la personnalité du chef de l’État. Si le président a été mille choses à la fois depuis son élection, il y en a une qu’il n’a jamais cessé d’être, c’est le chef. Il le dit, il le répète ; il le joue. Et c’est très bien. La Ve République a été créée pour un individu hors norme aux pouvoirs hors normes. Cette démonstration de puissance implique un prestige évident, lourd, intimidant, qui n’a jamais embarrassé Emmanuel Macron, bien au contraire. De là, comment comprendre cette pantalonnade où la vulgarité le dispute au ridicule ? Comment l’homme qui a affirmé son autorité sur les armées en renvoyant un chef d’état-major populaire, qui a, en pleine crise des Gilets jaunes, revendiqué sa responsabilité de façon pour le moins téméraire, comment cette même personne peut-elle aujourd’hui envoyer un message aussi contradictoire ? Si Louis XIV était arrivé, un matin, dans la galerie des Glaces en portant un costume de Polichinelle, quelle aurait été la réaction de la cour ?

Parler aux « jeunes », une idée de vieux: de la duègne?

La vidéo, semble-t-il, rencontre un succès de curiosité inégalé. Les causes de ce buzz n’en reviennent peut-être pas à ses qualités artistiques et intellectuelles. A la confusion des symboles s’ajoute l’étonnement de l’honneur fait à une plateforme de diffusion vidéo américaine. Selon toute vraisemblance, il s’agissait de parler aux « jeunes ». Voilà bien une idée de vieux. La stupidité des moins de trente ans serait telle qu’après un an et demi de confinement, au terme duquel l’économie à laquelle ils sont supposés participer est sur le point de s’effondrer, la seule façon de les rassurer serait de parler leur langage, celui d’Internet, « YouTube », ça, ils comprennent, les jeunes. Cette idée est à la fois stupide et méprisante envers les personnes auxquelles elle s’adresse. Au fond, elle est d’une nature similaire à celle des députés qui refusent de porter une cravate dans l’hémicycle, croyant par là rendre hommage aux classes populaires, comme si les ouvriers n’avaient pas le droit à des représentants dignes de la République qu’ils prétendent servir. Les jeunes sont-ils heureux d’avoir vu le président participer à un concours de blagues avec des humoristes ? Avoir quarante ans n’est, hélas, pas une condition pour percevoir le ridicule d’une situation. Emmanuel Macron avait l’air, entre ces youtubeurs, aussi à l’aise qu’un joueur de NBA dans un costume.

L’effet est manqué. Quant à l’intention, elle est pour le moins discutable. Admettons, ce qui reste à prouver, la rentabilité électorale de l’opération de communication. Est-ce la nouvelle règle à laquelle il nous faut nous habituer ? Cyril Hanouna réalise des records d’audience chez Bolloré, alors les ministres doivent s’exprimer dans son émission ? Parce que des youtubeurs sont populaires, le président les invite à l’Élysée ? Du reste, la parole présidentielle ou, pour mieux dire, la mise en scène présidentielle, donne au sujet auquel elle s’applique un rayonnement considérable. De là une question évidente : pourquoi en faire bénéficier YouTube ? Laquelle chaîne n’a rien de répréhensible, mais n’est certainement pas en difficulté. C’est loin d’être le cas d’autres industries de la culture. L’Etat n’est pas un bureau de tendance. Ses représentants ne sont ni des producteurs ni des promoteurs. Et on se dit que la condescendance a, parfois, ses vertus. Elle confine au mépris.

Randonnée Ski Découverte de Martigues

Marcher est dans notre Nature

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Blog satirique et indépendant d'actualité politique française et d'opinion