Bruno Le Maire ne supporte pas que son projet de loi de finances rectificative soit débattu l’Assemblée

Ce ministre des Finances dénonce « des débats interminables » !

Les députés n’ont pas pu achever dans la nuit de lundi à mardi l’examen du projet de loi de finances rectificative. Ils reprendront leurs travaux cet après-midi, après les Questions au gouvernement. Mais pour Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, les travaux ne vont pas assez vite.

Les travaux ne vont pas assez vite. L’examen du PLFR aurait dû en effet s’achever cette nuit, selon le calendrier décidé avant le début des travaux parlementaires. Mais en raison d’un grand nombre d’amendements, le débat s’est prolongé jusqu’à deux heures du matin. Il continuera ce mardi après-midi, après les Questions au gouvernement.

« Nous assistons à un vrai dévoiement du débat démocratique », a lancé aux députés médusés, dans la nuit de lundi à mardi, le numéro 2 du gouvernement, nostalgique du temps où Macron disposait d’une majorité absolue.

« C’est la vie de notre Parlement ! »

Plus d’un millier d’amendements a été déposé sur ce texte qui permet de rectifier la loi de finances déjà en vigueur: le budget de l’Etat a besoin d’ajustements. Les oppositions, et principalement les députés de la Nupes, ont donc plaidé pour de nombreuses mesures, pour la quasi-totalité balayées par LREM et ses partisans.

https://dai.ly/x8coiyt

« Vous pouvez considérer que certains sujets ne sont pas importants à vos yeux, c’est votre droit. Mais nous considérons que l’accès à l’eau, que la question des sapeurs-pompiers, que la question des transports en commun, sont des sujets décisifs et qu’il faut y apporter des réponses aujourd’hui », a répliqué le député LFI Manuel Bompard. « Nous allons continuer à argumenter, et ça prendra le temps qu’il faut« , a-t-il lancé.

« Chaque amendement qui a été retenu peut être débattu ici », a martelé quelques heures plus tard son camarade Alexis Corbière, défendant notamment le blocage des prix des produits de première nécessité.

Mais, selon Bruno Le Maire et la majorité (relative) présidentielle, une grande partie des amendements de l’opposition aurait une meilleure place lors de l’examen à l’automne du Projet de loi de finances 2023 ou du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).

Plusieurs revers pour le gouvernement

Depuis vendredi après-midi, les députés ont toutefois voté plusieurs mesures dans le cadre de l’examen du PLFR, comme par exemple la suppression de la redevance TV qui sera compensée par des ponctions sur la TVA.

Mais l’opposition a parfois réussi à faire voter quelques amendements. Le gouvernement ainsi essuyé un nouveau revers ce lundi avec le vote d’un soutien à hauteur de 230 millions d’euros pour les foyers se chauffant au fioul, face à l’inflation.

Plus tard dans la soirée, contre l’avis du pouvoir macronard, les députés ont voté un amendement visant à s’assurer que la nouvelle aide exceptionnelle de rentrée (ARS) pour les familles modestes sera mise en œuvre à Saint-Pierre-et-Miquelon. La politique familiale de Macron est exclusive des foyers établis en France de longue date.

Législatives 2022 : Macron s’est privé de toute majorité, Nupes et RN le neutralisent

Les électeurs LR refusent que le parti verse dans le macronisme

Selon les premières estimations, les macronistes devront ménager Les Républicains à l’Assemblée, mais les électeurs LR ne veulent pas être trahis par leurs élus: auraient-ils apprécié Macron qu’ils auraient voté Ensemble (LREM, Agir,Horizons notamment). Or, ils s’en sont distingués. Les gauches unies le temps de l’élection ont retrouvé leur autonomie: chaque ex-membre de la Nupes défendra désormais ses options individuelles. Morcelée, la Nupes est morte.

La première force d’opposition à Macron est le Rassemblement national (RN) avec 89 sièges contre 75 à LFI, 27 au PS, 16 à EELV, quant au PCF, membre de la Nupes aussi, il n’aura pas les 15 élus nécessaires à la formation d’un groupe à l’Assemblée.

Mélenchon ne sera pas premier ministre : les gauches emportent quelque 130 sièges dimanche au 2e tour des élections législatives, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Si on additionne les tomates et les courgettes, comme le fait Géraldeux Darmanin. Un score en deçà donc des espérances de cette gauche d’accord sur quelques points, mais divisée sur l’essentiel, qui fait illusion sur sa capacité à exercer une influence parlementaire, mais qui empêche Macron, fin stratège électoral autoproclamé, d’obtenir quelque 

F A U X:
fakenews du service public noyauté par le SNJ-CGT
en rupture avec la population

Au soir du premier tour des législatives, la Nupes, coalition des partis de gauche avait fait jeu égal avec la majorité présidentielle, autre coalition sous la bannière Ensemble!. Les deux listes étaient arrivées à quasi-égalité, avec un peu plus de 21.000 voix d’avance seulement pour Ensemble!. Le coup de semonce pour l’alliance macronarde qui s’est transformé en déroute au soir du second tour.

LFI a profité de l’union des gauches

Côté gauche, les Insoumis sont les gagnants de l’union. LFI, qui présentait le plus de candidats en vertu de sa troisième place à la présidentielle, remporte 75 sièges. Un tel résultat représente un gain énorme par rapport à 2017, lorsque les insoumis ne l’avaient emporté que dans 17 circonscriptions, permettant à LFI d’avoir un groupe parlementaire.

Plusieurs maillons importants de la Nupes entrent à l’Assemblée nationale: plusieurs proches de Mélenchon comme Manuel Bompard qui lui succède à Marseille, Raquel Garrido, Clémence Guetté, Danielle Simonnet, la leader de la lutte des femmes de chambre à l’Ibis Batignolles Rachel Kéké, des figures écolo comme Julien Bayou et Sandrine Rousseau, des socialistes comme Jérôme Guedj et Anne Pic, ou la communiste Soumya Bourouaha.

Macron a fait élire des candidats de la Nupes

SIX candidats Ensemble éliminés au premier tour ont clairement invité leurs électeurs à reporter leur voix sur le candidat de la Nupes contre la droite nationale. Soit dans 11 % des cas. Dix ont appelé à ne pas donner de voix au Rassemblement national, 8 à voter blanc, 20 n’ont pas voulu donner de consignes de vote, prônant parfois la politique du «ni-ni», et 8 (d’après nos recherches) se sont exprimés après leur défaite, souvent pour remercier les électeurs, mais sans évoquer le second tour à venir. Enfin, lundi après-midi, 7 candidats macronistes ne s’étaient pas encore déterminés clairement.

Les écologistes visent le retour dans l’Hémicycle

Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et les différents partis du pôle écologiste constituaient la deuxième force de la Nupes, après l’accord électoraliste conclu début mai avec Mélenchon, mais la formation de Julien Bayou récolte 16 sièges sur les 81 candidats investis et pourrait donc obtenir, sur le fil, un groupe parlementaire, sauf contestation. Une revanche sur 2017 où aucun député écolo n’avait été élu. Julien Bayou, le chef pro-palestinien d’EELV, a rendu hommage à LFI: «Vous pouvez les applaudir, car ce sont évidemment les Insoumis, en premier lieu, qui ont permis cette coalition».

Les socialistes ne font pas mieux qu’en 2017

La situation du PS ne s’arrange pas. Dans le cadre de l’accord électoral avec la Nupes, 67 circonscriptions avaient pourtant été réservées aux socialistes. Après le premier tour, ils sont 54 à aller chercher la victoire. Fondu dans la Nupes, le PS laisse échapper 40 circonscriptions en ne décrochant que 27 sièges. De 2017 à 2022, il disposait d’un groupe de 28 parlementaires et de 45 sièges en s’alliant avec les radicaux de gauche.

Malgré tout, les socialistes alliés à la Nupes limitent la casse contrairement aux dissidents du PS qui ont été balayés dimanche au premier tour des législatives malgré le soutien des éléphants du parti, sauvant le premier secrétaire Olivier Faure, qui a fait le pari de l’alliance à gauche avec LFI. Tandis que les ex-socialistes, Ferrand et Castaner, figures de LREM, ont été châtiés.

Le PCF, dindon de la farce Nupes

Le PCF, qui présentait 49 candidats dans le cadre de la Nupes, n’a remporté qu’un seul siège sur quatre, avec 12 circonscriptions. De quoi se poser la question : les communistes pourront-ils obtenir un groupe parlementaire au Palais Bourbon ? S’ils n’atteignaient pas les 15 députés nécessaires à la constitution d’un groupe parlementaire, les communistes devraient tenter de rallier à eux des élus ultra-marins, comme lors de la précédente législature.

Macron est le grand perdant des législatives, car si les Français sont longs à la détente, ils sont un peuple politique et prennent peu à peu conscience. L’arrogant de l’Elysée va devoir démontrer l’aptitude stratégique qu’on lui prête et jouer des rivalités entre sous-groupes contre les autres. A défaut de ‘révolution’ telle que promise, les réformes annoncées peineront à voir le jour et le système des retraites risque de rester en carafe. Qui va pourtant accepter de collaborer à un nouveau gouvernement remanié ?

Dans la coalition macronienne, le score du centre est mitigé.

Les centristes, MoDem et Horizons, qui présentaient 101 candidats au premier tour, ont vu 48 d’entre eux obtenir un siège. Or, leurs chefs de file, Bayrou et Philippe, sont des partenaires à coûteaux tirés.

La France n’aura rien eu à gagner – que des souffrances – de dix ans de macronisme.

Législatives 2022: les candidats menacés ce dimanche

Des ministres ne convainquent pas mieux que d’autres

Berthe aux grands pieds
pourrait être ré-expédiée
dans la société civile

Pour ce second tour des élections législatives, ce dimanche 19 juin, les électeurs sont appelés aux urnes pour trancher entre les finalistes du scrutin et confirmer (ou non) les tendances observées dans les derniers sondages.

La dynamique d’entre deux tours ne semble pas avoir joué en leur faveur. Vendredi, un sondage Ifop réalisé pour Sud Radio donnait Amélie de Montchalin perdante face à son challenger, le socialiste Jérôme Guedj. L’échec de la ministre de la Transition écologique et la Cohésion des territoires serait une nouvelle gifle à Macron qui s’est tout à trac voulu plus vert que les Verts radicaux de la Nupes.

Comme elle, Clément Beaune, son collègue des Affaires européennes, qui s’est retrouvé en ballotage défavorable avec 35,8% des suffrages, devra quitter son poste au gouvernement. Avec 41,1% des voix, sa concurrente Caroline Mecary a été ciblée par des tags homophobes. « Voulez-vous d’une députée qui fera des lois qui piétinent les repères des enfants? Voulez-vous comme députée une militante des revendications LGBT ? »

Autres situations intéressantes, celles où le Rassemblement national (RN) est en mesure de s’implanter. Ce qui est notamment le cas dans la 11e circonscription de Gironde avec Edwige Diaz ou bien du côté de Vitrolles, où le parti lepéniste pourrait faire son retour avec Franck Allisio.

La Macronie aura-t-elle une majorité absolue, ou relative? Jean-Luc Mélenchon accédera-t-il réussira-t-il son pari d’imposer une cohabitation? Le Rassemblement national va-t-il entrer en force au Palais Bourbon? Autant d’inconnues qui se dissiperont ce dimanche soir.

Alors que le premier tour n’a pas départagé les coalitions dominantes, Renaissance (non pas le nouvel album de Beyoncé, mais LREM, MoDem, Agir, En commun, Territoires de progrès et Horizons), de centre gauche, et la Nupes (notamment LFI, Europe Ecologie-Les Verts), le Parti communiste français et le Parti socialiste), à l’extrême gauche, l’issue de cette seconde manche s’annonce encore incertaine. La Macronie aura-t-elle une majorité absolue ou relative?

Des députés sortants, de droite comme de gauche, sont aussi sur la sellette.

Alors que plusieurs ministres sont en difficulté, ou éliminés dès le premier tour, tel Jean-Michel Blanquer, ou au second tour, telle Justine Benin (lien PaSiDupes),

Les résultats du premier tour livrent quelques enseignements, ne serait-ce que par rapport à la configuration politique de la présidentielle de 2017. Alors, quels seront les députés confortés, Quels sont ceux qui oeuvent s’inquiéter ?

5e circonscription de l’Ain 

Damien Abad (LR)

Comme ses collègues, le président du groupe LR à l’Assemblée nationale a assisté à l’effondrement de son camp en cinq ans. En 2017, François Fillon se classait troisième avec 19,11 % des voix. En 2022, Valérie Pécresse y dépasse à peine la barre des 5 %, tandis que Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon progressent tous les trois de quelques points.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Marine Le Pen (RN), 27,4 % des voix
  2. Emmanuel Macron (LREM), 22,74 %
  3. Jean-Luc Mélenchon (FI), 20,33 % 
  4. Éric Zemmour (Rec.), 8,53 %
  5. Valérie Pécresse (LR), 5,17 %
  6. Jean Lassalle (Rés.), 4,15 %
  7. Yannick Jadot (EELV), 3,97 %

75,67 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Damien Abad (LR), 35 % des voix
  2. Hélène de Meire (LREM), 25,13 %
  3. Pénélope Chalon (FN), 15,38 %
  4. Bertrand Jacquier (FI), 10,32 %

49,03 % de votants 

Le principe de présomption d’innocence que compte lui appliquer Sandrine Rousseau (EELV) pour qui la « loi » féministe est supérieure à la loi de la République:

https://vm.tiktok.com/ZMN2RQFGC/?k=1

Delphine Batho (Génération écologie)

2e circonscription des Deux-Sèvres 

Élue il y a cinq ans sous les couleurs du PS, Delphine Batho est devenue depuis l’un des visages du pôle écologiste qui soutenait Yannick Jadot. Son candidat n’a pas réalisé une bonne performance ; moins bonne encore que Benoît Hamon en 2017 (7,11 %). L’ancienne ministre avait toutefois obtenu à l’époque un troisième mandat en contenant la poussée mélenchoniste, qui avait réalisé un meilleur score à la présidentielle que cette année (20,45 % des voix).

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Emmanuel Macron (LREM), 30,42 % des voix
  2. Marine Le Pen (RN), 24,85 %
  3. Jean-Luc Mélenchon (FI), 19,59 %
  4. Yannick Jadot (EELV), 4,58 %
  5. Éric Zemmour (Rec.), 4,33 %
  6. Valérie Pécresse (LR), 4,1 %
  7. Jean Lassalle (Rés.), 3,73 %

78,46 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Christine Heintz (LREM), 31,60 % des voix
  2. Delphine Batho (PS), 29,79 %
  3. Séverine Vachon (LR), 12,73 %
  4. Jean-Romée Charbonneau (FN), 11,10 %
  5. Yannick Maillou (FI), 10,59 %

52,75 % de votants

Aurore Bergé (LREM)

10e circonscription des Yvelines 

Aurore Bergé
Aurore Bergé.(AFP)

Dans la circonscription de la présidente déléguée du groupe LREM, Emmanuel Macron a réalisé un meilleur score qu’il y a cinq ans (27,89 % en 2017). À l’époque, il avait devancé de peu François Fillon. Le terrain semble davantage libéré encore cette année.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Emmanuel Macron (LREM), 32,9 % des voix
  2. Jean-Luc Mélenchon (FI), 19,09 % 
  3. Marine Le Pen (RN), 16,19 %
  4. Éric Zemmour (Rec.), 9,28 %
  5. Valérie Pécresse (LR), 8,03 %
  6. Yannick Jadot (EELV), 5,82 %

80,09 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Aurore Bergé (LREM), 46,63 % des voix
  2. Jean-Frédéric Poisson (PCD-LR), 19,12 %
  3. Benjamin Nicoletta (FI), 8,80 %
  4. François Le Hot (FN), 7,91 %
  5. David Jutier (EELV), 5,02 %
  6. Jean-Claude Husson (FN), 4,85 %

56,39 % de votants

Christophe Castaner (LREM) 

2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence 

L’extrême droite s’est renforcée sur les terres du président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, puisqu’en 2017, Marine Le Pen – sans Eric Zemmour – avait obtenu 22,8 % des voix et avait fini à l’époque derrière Jean-Luc Mélenchon. Mais Emmanuel Macron a lui aussi pris deux points en cinq ans.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Marine Le Pen (RN), 25,64 % des voix
  2. Jean-Luc Mélenchon (FI), 23,38 % 
  3. Emmanuel Macron (LREM), 22,31 %
  4. Éric Zemmour (Rec.), 7,85 %
  5. Yannick Jadot (EELV), 4,37 %
  6. Jean Lassalle (Rés.), 4,32 %
  7. Valérie Pécresse (LR), 4,11 %

76,59% de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Christophe Castaner (LREM), 44,04 % des voix
  2. Léo Walter (FI), 16,55 % 
  3. Christian Girard (RN), 13,58 %
  4. Jean-Claude Castel (Divers droite), 11,37 %
  5. Sébastien Ginet (LR), 4,61 %

53,16 % de votants

Eric Ciotti (LR)

1ère circonscription des Alpes-Maritimes

Eric Ciotti
Eric Ciotti

En 2017, François Fillon terminait encore en tête (26,85% des voix) dans le fief du finaliste du dernier congrès LR, tenant d’une ligne plus droitière que sa candidate Valérie Pécresse. Celle-ci a dépassé péniblement la barre des 5 % dimanche, nettement battue par Marine Le Pen et Éric Zemmour. Eric Ciotti va sans doute devoir batailler plus que lors de ses trois précédentes campagnes législatives s’il veut conserver son siège.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Emmanuel Macron (LREM), 25,75 % des voix
  2. Jean-Luc Mélenchon (FI), 21,66 % 
  3. Marine Le Pen (RN), 20,63 %
  4. Éric Zemmour (Rec.), 14,62 %
  5. Valérie Pécresse (LR), 5,52 %
  6. Yannick Jadot (EELV), 4,36 %

69,77 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Eric Ciotti (LR-UDI), 35 % des voix
  2. Caroline Reverso-Meinietti (LREM), 32,35 %
  3. Jean-Pierre Daugreilh (FN), 12,49 %
  4. Robert Injey (FI-PCF), 10,57 %
  5. Yann Librati (PS), 3,16 %

49,01 % de votants

Nicolas Dupont-Aignan (DLF)

8e circonscription de l’Essonne

Nicolas Dupont-Aignan
Nicolas Dupont-Aignan.(AFP)

Le score de Nicolas Dupont-Aignan à la présidentielle a été divisé par trois en cinq ans dans sa circonscription de Yerres (18,67 % en 2017). À l’époque, le fondateur de Debout la France avait tout de même sauvé son poste qu’il occupe depuis 1997. Cette année, il doit encore dire s’il se lance ou pas dans une nouvelle campagne.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Jean-Luc Mélenchon (FI), 27,95 % des voix
  2. Emmanuel Macron (LREM), 26,51 % 
  3. Marine Le Pen (RN), 15,89 %
  4. Éric Zemmour (Rec.), 6,95 %
  5. Nicolas Dupont-Aignan (DLF), 6,4 %
  6. Valérie Pécresse (LR), 5,09 %
  7. Yannick Jadot (EELV), 5,05 %

74,45 % de votants 

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Antoine Pavamani (LREM), 35,76 % des voix
  2. Nicolas Dupont-Aignan (DLF), 29,75 %
  3. Jérôme Flament (FI), 11,90 %
  4. Irvin Bida (UDI-LR), 6,00 %
  5. Faten Ben Ahmed (PS), 4,95 %
  6. Benjamin Boucher (FN), 4,29 %

50,44 % de votants

Olivier Faure (PS)

11e circonscription de Seine-et-Marne

Attention danger pour le premier secrétaire du PS, déjà ciblé au niveau national pour le piteux score d’Anne Hidalgo lors de cette présidentielle : la maire de Paris n’a recueilli dans l’ouest seine-et-marnais que 1,64 % des voix. Il y a cinq ans, Benoît Hamon en avait obtenu 7,07 %. Mais si Jean-Luc Mélenchon a fait un bond de 9 points par rapport à 2017, Emmanuel Macron a légèrement reculé. Or, c’est bien face à une adversaire LREM qu’Olivier Faure avait conservé son siège la fois précédente.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Jean-Luc Mélenchon (FI), 35,95 % des voix
  2. Emmanuel Macron (LREM), 23,47 % 
  3. Marine Le Pen (RN), 18,98 %
  4. Éric Zemmour (Rec.), 5,22 %
  5. Valérie Pécresse (LR), 3,91 %
  6. Yannick Jadot (EELV), 3,76 %

73,44 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Amandine Rubinelli (LREM), 30,39 % des voix
  2. Olivier Faure (PS), 27,37 %
  3. Daniel Allioux (FI), 14,36 %
  4. Jean-Marie Launay (FN), 13,36 %
  5. Natacha Bedhiaf (LR-UDI), 8,34 %

42,18 % de votants

Richard Ferrand (LREM) 

6e circonscription du Finistère

Richard Ferrand
Richard Ferrand.(AFP)

Chez lui, le président de l’Assemblée nationale, qui vient du PS, se bat habituellement contre la droite lors des législatives. Mais le vote LR s’est, dans cette présidentielle, effondré de 13 points environ. Quand, dans le même temps, le score d’Emmanuel Macron que Richard Ferrand a été parmi les premiers à rejoindre en 2016 a légèrement progressé. L’ancien ministre peut voir venir.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Emmanuel Macron (LREM), 29,71 % des voix
  2. Jean-Luc Mélenchon (FI), 21,52 % 
  3. Marine Le Pen (RN), 20,06 %
  4. Yannick Jadot (EELV), 5,62 %
  5. Éric Zemmour (Rec.), 4,9 %
  6. Valérie Pécresse (LR), 4,78 %
  7. Jean Lassalle (Rés.), 4,36 %
  8. Fabien Roussel (PCF), 3,07 %

78,53% de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Richard Ferrand (LREM), 33,93 % des voix
  2. Gaëlle Nicolas (LR), 18,10 % 
  3. Christian Troadec (Régionaliste), 13,88 % 
  4. Jean-Michel Lucas (FI), 11,53 %
  5. Nathanaël Legeard (EELV), 8,59 %
  6. Patrick Le Fur (FN), 6,94 %

58,14 % de votants

Stanislas Guerini (LREM)

3e circonscription de Paris

Dans le nord de Paris (17e-18e arrondissements), le délégué général de La République en marche est sur un territoire largement favorable à Emmanuel Macron mais qui vient de connaître une percée de Jean-Luc Mélenchon de plus de 10 points. De quoi donner peut-être des idées aux Insoumis pour le mois de juin alors que Stanislas Guerini avait obtenu en 2017 son premier mandat de député sans grande concurrence, à l’issue d’un second tour face à une candidate de centre-droit.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Emmanuel Macron (LREM), 37 % des voix
  2. Jean-Luc Mélenchon (FI), 30,16 % 
  3. Yannick Jadot (EELV), 8,39 %
  4. Éric Zemmour (Rec.), 6,51 %
  5. Valérie Pécresse (LR), 6,03 %
  6. Marine Le Pen (RN), 5,37 %

78,35 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Stanislas Guérini (LREM), 45,08 % des voix
  2. Valérie Nahmias (UDI-LR), 15,51 %
  3. Annick Lepetit (PS), 12,61 %
  4. Laurent Levard (FI), 12,00 %
  5. Adrien Delassus (EELV), 4,85 %
  6. Aurélien Legrand (FN), 3,45 %

56,53 % de votants

Christian Jacob (LR)

4e circonscription de Seine-et-Marne

Le président du parti Les Républicains subit, comme toute sa famille politique, l’échec de Valérie Pécresse à la présidentielle. Dans la circonscription de Provins, François Fillon avait terminé deuxième (18,58 % des voix) en 2017 derrière Marine Le Pen, qui était déjà presque à ce niveau (32,69 %). S’il veut un quatrième mandat, Christian Jacob devra repousser ses prétendants de LREM et du RN.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Marine Le Pen (RN), 33,52 % des voix
  2. Emmanuel Macron (LREM), 20,87 %
  3. Jean-Luc Mélenchon (FI), 18,09 % 
  4. Éric Zemmour (Rec.), 7,89 %
  5. Valérie Pécresse (LR), 7,6 %

76,25 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Christian Jacob (LR-UDI), 32,42 % des voix
  2. Emmanuel Marcadet (LREM), 26,05 %
  3. Pierre Cherrier (FN), 20,37 %
  4. Julie Garnier-Martinez (FI), 10,62 %
  5. Olivier Husson (PS), 3,28 %

49,13 % de votants

Jean-Christophe Lagarde (UDI)

5e circonscription de Seine-Saint-Denis

Dans cette circonscription qu’il tient depuis 20 ans, le président de l’UDI pourrait être menacé par un bloc de gauche, si celle-ci s’unissait : Jean-Luc Mélenchon vient d’y faire un score stratosphérique, en gagnant 14 points en cinq ans. En 2017, pourtant, la division de FI et du PCF avait permis au centriste de se faciliter sa réélection, face à une adversaire LREM.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Jean-Luc Mélenchon (FI), 50,52 % des voix
  2. Emmanuel Macron (LREM), 18,84 % 
  3. Marine Le Pen (RN), 14,72 %
  4. Éric Zemmour (Rec.), 5,01 %

65,5 % de votants 

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Jean-Christophe Lagarde (UDI-LR), 36,55 % des voix
  2. Malika Maalem-Chibane (LREM), 19,47 %
  3. Ugo Portier (FI), 13,98 %
  4. Abdel Sadi (PCF), 10,49 %
  5. Jean-François Perier (FN), 9,19 %

38,23 % de votants

Guillaume Peltier (Reconquête)

2e circonscription de Loir-et-Cher

Guillaume Peltier
Guillaume Peltier.(AFP)

L’ancien numéro deux de LR a pris son risque en rejoignant au cours de la campagne présidentielle Eric Zemmour. Le désormais vice-président du mouvement Reconquête peut certes se satisfaire que son nouveau champion ait fait mieux que Valérie Pécresse au premier tour mais s’est compliqué une éventuelle tentative de réélection dans cette circonscription à droite depuis 1993. Principal adversaire de Guillaume Peltier il y a cinq ans, LREM s’est renforcée de sept points entre les deux présidentielles.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Marine Le Pen (RN), 31,31 % des voix
  2. Emmanuel Macron (LREM), 26,82 % 
  3. Jean-Luc Mélenchon (FI), 14,42 %
  4. Éric Zemmour (Rec.), 8,01 %
  5. Valérie Pécresse (LF), 5,22 %
  6. Jean Lassalle (Rés.), 3,28 %
  7. Yannick Jadot (EELV), 3,02 %

75,68 % de votants 

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Guillaume Peltier (LR), 29,08 % des voix
  2. Jean-Luc Brault (LREM), 28,78 % 
  3. Mathilde Paris (FN), 17,93 %
  4. Yvon Chéry (FI), 9,86 %
  5. Didier Guénin (PS), 4,95 %

53,21 % de votants 

Valérie Rabault (PS)

1ère circonscription du Tarn-et-Garonne

Valérie Rabault
Valérie Rabault.(AFP)

La présidente du groupe socialiste à l’Assemblée ne peut compter que sur elle pour conserver son mandat en juin. Dimanche, Anne Hidalgo n’a pas obtenu mieux que 2,22 % des suffrages. En 2017, le score socialiste avait déjà été très faible avec les 6,25 % de Benoît Hamon. Valérie Rabault était ensuite passée de justesse au second tour avec moins de 800 voix d’écart sur le FN et avait finalement battu le candidat LREM au second tour (55,28 %).

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Marine Le Pen (RN), 25,99 % des voix
  2. Emmanuel Macron (LREM), 22,57 % 
  3. Jean-Luc Mélenchon (FI), 20,71 % 
  4. Éric Zemmour (Rec.), 8,51 %
  5. Jean Lassalle (Rés.), 6,04 %
  6. Valérie Pécresse (LR), 4,51 %
  7. Yannick Jadot (EELV), 3,65 %

78,6 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Pierre Mardegan (LREM), 29,10 % des voix
  2. Valérie Rabault (PS), 18,75 %
  3. Thierry Viallon (FN), 17,11 %
  4. Thierry Deville (LR), 15,77 %
  5. Marie Nadal (FI), 11,28 %

54,04 % de votants

François Ruffin (FI)

1ère circonscription de la Somme

François Ruffin
François Ruffin.(AFP)

Dans le nord d’Amiens, Emmanuel Macron a le plus progressé entre les deux présidentielles (+4,7 points) ; Marine Le Pen passe désormais la barre des 30 % alors que Jean-Luc Mélenchon ne grappille qu’un tout petit peu de terrain (21,68 % des voix en 2017). Si le journaliste vise un deuxième mandat, lui qui avait obtenu le premier pour 4 000 voix (55,97 % au second tour), la situation lui est légèrement moins favorable.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Marine Le Pen (RN), 30,24 % des voix
  2. Emmanuel Macron (LREM), 27,61 % 
  3. Jean-Luc Mélenchon (FI), 22,13 % 
  4. Éric Zemmour (Rec.), 5,2 %

71,6 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Nicolas Dumont (LREM), 34,13 % des voix
  2. François Ruffin (FI-PCF-EELV), 24,32 %
  3. Franck de Lapersonne (FN), 15,94 %
  4. Stéphane Decayeux (LR), 13,38 %
  5. Pascale Boistard (PS), 7,06 %

47,9 % de votants

Eric Woerth (ex-LR)

4e circonscription de l’Oise

En soutenant Emmanuel Macron avant même le premier tour de la présidentielle, Eric Woerth a peut-être fait le bon choix s’il a l’ambition de conserver son siège, pour un cinquième mandat. Le chef de l’Etat a progressé de sept points dans la circonscription de Chantilly, quand l’électorat LR a été divisé par cinq (François Fillon avait terminé premier en 2017 avec 25,22 % des voix).

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Emmanuel Macron (LREM), 29,06 % des voix
  2. Marine Le Pen (RN), 26,15 %
  3. Jean-Luc Mélenchon (FI), 16,12 % 
  4. Éric Zemmour (Rec.), 10,09 %
  5. Valérie Pécresse (LR), 5,95 %
  6. Yannick Jadot (EELV), 4,4 %

75,8 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Stéphanie Lozano (LREM), 34,82 % des voix
  2. Eric Woerth (LR), 27,68 %
  3. Mylène Troszczynsky (FN), 18,49 %
  4. Martin Battaglia (FI), 6,77 %
  5. Martine Bernard (EELV), 3,58 %

49,18 % de votants

Législatives – Macron serait privé de majorité absolue: qu’y a-t-il de vrai ?

Les électeurs veulent-ils un partage du pouvoir ?

Pour le président innovant, la stratégie ringarde de la peur reste une planche de salut.

A deux jours du second tour des législatives, les derniers sondages publiés ce vendredi présagent un résultat incertain pour la majorité présidentielle. D’un côté, Ensemble!, la coalition présidentielle (LREM, MoDem, Agir et Horizons) reste en tête des projections en nombre de sièges, mais, d’un autre côté, Macron pourrait ne pas obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Selon le dernier baromètre IPSOS pour Radio France et France Télévisions, kequzl succède à celui de l’IFOP, Ensemble ! arriverait en tête avec 265 à 305 députés, sans certitude pour autant d’obtenir la majorité absolue de 289 sièges.

Un intervalle similaire est donné par le sondage ELABE publié vendredi, réalisé pour L’Express, BFMTV et SFR, avec 255 à 295 sièges attendus pour Ensemble !. Côté Nupes, Ipsos prévoit 140 à 180 députés. Elabe est plus alarmiste, avec 150 à 200 élus. Les Républicains et leurs alliés centristes et UDI pourraient gagner entre 60 et 80 sièges pour Ipsos ou entre 55 et 75 sièges pour Elabe.

L’arrogant stratège n’avait pas imaginé l’hypothèse d’une majorité relative

Le risque que le chef de l’Etat ne puisse s’appuyer sur une majorité absolue à l’Assemblée incite la presse officielle à agiter le chiffon rouge de la peur, provoquant des craintes légitimes.

« L’anarchie », « une folie », « le désordre » Depuis le soir du premier tour des élections législatives, qui a consacré le duel entre Ensemble ! et la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), la majorité présidentielle ne ménage pas ses efforts pour mobiliser les électeurs et les inciter à défaire les candidats de l’union hétéroclite des gauches et leur tribun, rival de Macron en arrogance, Jean-Luc Mélenchon. Toujours convaincu qu’il peut « être élu » premier ministre, le leader de La France insoumise (LFI) s’évertue lui aussi à dramatiser l’entre-deux tours. « Le chaos, c’est lui ! », a-t-il répliqué à Macron une énième fois dans un entretien au Parisien, mardi 14 juin.

L’hypothèse – encore improbable il y a quelques semaines – que le chef de l’Etat réélu ne puisse s’appuyer que sur une majorité relative de députés à sa dévotion encourage ces expressions tonitruantes. Pour la première fois depuis 2002, la réforme du calendrier électoral et la législative dans la foulée de la présidentielle, l’issue des législatives pourrait gripper les mécanismes de la Ve République en n’assurant pas au président de la République une majorité absolue en cohérence avec la désignation du locatairz de l’Elysée.

De là à dire que la France serait ingouvernable sans 289 députés soutenant Macron ? « La majorité relative nous oblige à des négociations interminables, c’est beaucoup de perte de temps », s’est agacé sur France 2, mardi 14 le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, qui, après avoir trébuché plusieurs fois sur les marches de l’Elysée trouve son plaisir non plus dans le pouvoir mais, au bain, sous les caresses de sa femme. Pour les soutiens du chef de l’Etat, l’hypothèse équivaut donc à une « crise politique et institutionnelle ». Il y a eu deux cas de majorité relative par le passé : d’abord sous le Général de Gaulle (1958-1962), puis sous François Mitterrand avec Michel Rocard premier ministre (1988-1991). Entre socialistes, ça n’a pas paralysé, à l’époque, l’action de l’exécutif, à l’époque, selon Marie-Anne Cohendet, professeure de droit constitutionnel à l’université Paris-I.

Il aura pourtant fallu à Michel Rocard utiliser à 28 reprises l’article 49.3, faute de parvenir à des compromis. « La raison d’être d’un Parlement, c’est de parlementer et un des vices majeurs de la Ve République c’est qu’on ne parlemente pas assez parce qu’on a trop souvent une majorité au garde à vous devant le chef de l’Etat », commente Mme Cohendet. Dans la Constitution de 1958, le président même sans majorité dispose du droit de dissolution tout comme le recours à l’article 49.3, limité depuis la révision de 2008 à un projet de loi de finances et à un autre texte par session parlementaire.

Marges de manœuvre

Un intervalle similaire est donné par le sondage Elabe publié vendredi, réalisé pour L’Express, BFMTV et SFR, avec 255 à 295 sièges attendus pour Ensemble !. Côté Nupes, Ipsos prévoit 140 à 180 députés. Elabe est plus optimiste, avec 150 à 200 élus. Les Républicains et leurs alliés centristes et UDI pourraient gagner entre 60 et 80 sièges pour Ipsos ou entre 55 et 75 sièges pour Elabe.

Le RN pourrait constituer un groupe

Le Rassemblement national semble bien parti pour pouvoir constituer un groupe à l’Assemblée, puisqu’il suffit d’avoir quinze députés au moins. Ipsos prévoit 20 sièges au minimum, et même 30 pour Elabe. Si Marine Le Pen ne peut guère prétendre aux 100 députés qu’elle avait envisagés, les deux instituts s’accordent néanmoins sur une possibilité de 50 sièges.

Les intentions de vote ne constituent pas une prévision du résultat du scrutin. Elles donnent une indication des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage.

Le sondage Ipsos pour Radio France et France Télévisions a été réalisé les 15 et 16 juin par questionnaire autoadministré en ligne sur un échantillon de 1.991 personnes inscrites sur les listes électorales et représentatives de la population française. La marge d’erreur est comprise entre 0,6 et 2,2 points de pourcentage.

La solution serait dans une participation digne d’une grande démocratie.