« Immigration » de Mahorais à Mayotte: de quoi ce ministre de Macron parle-t-il ?

Gabriel Attal s’excuse et évoque une… « formulation maladroite »

Ignorance crasse du ministre de l’Education ? Pour sa première rentrée scolaire, le petit Gaby s’est aussitôt distingué comme le cancre de la classe. En déplacement à La Réunion cette semaine, le nouveau ministre de l’Education nationale devait honorer de sa présence plusieurs établissements de l’île, rapportent La 1ère. Mais c’est une perle que le ministre a prononcée lors d’un point-presse. Même les journalistes, si incultes soient-ils, ont sourcillé.

Devant l’école Jolliot-Curie de La Possession ce jeudi, Gabriel Attal a affirmé que l’établissement est « concerné par une immigration importante des personnes qui sont d’origine mahoraise ou comorienne scolarisées ici ». La bourde à ne pas faire. En même temps, il a mis six ans après l’Ecole alsacienne pour obtenir en 2013 un master 2 en affaires publiques à Sciences po. L’Ecole des filles de Pap Ndiaye ne produit pas des génies.

« Et qu’au départ, ça a pu poser des interrogations avec certaines familles réunionnaises », a poursuivi le ministre, félicitant le travail de « médiation » mis en place par la municipalité pour « construire cette mixité ».

« Un ministre en arrive à qualifier d’immigrés des citoyens français »

Or, les personnes « d’origine mahoraise » sont des citoyens français, comme le rappellent les journalistes locaux de La 1ère. Mais 34 années sur des rails politiques ne lui ont rien appris, sinon à tourner des phrases creuses. Et celles-ci trahissent une indigence historique et culturelle accablante. Comment un ministre de la République ose-t-il parcourir autant de kilomètres et produire autant de CO2 sans prendre le temps d’apprendre sa leçon et éviter des impairs aussi grossiers ? N’est-ce pas de nouveau l’expression de l’arrogance de la macronie?

« Il n’y a pas ‘d’immigration mahoraise’ à La Réunion. Sauf à considérer vos compatriotes du 101e département (Français depuis 1841) comme des étrangers et à faire de la com’ politicienne sur notre dos », a notamment réagi sur X (ex-Twitter) la députée LIOT de Mayotte, Estelle Youssouffa.

« A force de dériver, un ministre en arrive à qualifier d’immigrés des citoyens français… » a dénoncé de son côté le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure.

La bavure a contraint le ministre de l’Education nationale à réagir, ce vendredi après-midi.

« Les Mahorais sont pleinement français »

« Une phrase que j’ai prononcée hier a laissé penser que je voulais lier l’installation de Mahorais à La Réunion à une immigration. Evidemment ce n’était aucunement mon intention », écrit sur X Gabriel Attal, fils de Yves, producteur de Talons aiguilles de Pedro Almodóvar, et conjoint de Stéphane Séjourné.

« Ma formulation était donc maladroite« , reconnaît Gaby-la-bavure. « Les Mahorais sont pleinement français », lui a-t-on fait dire.

Dans ce communiqué publié sur les réseaux sociaux, Gabriel Attal assure avoir échangé avec des élus de Mayotte pour « leur présenter [ses] excuses » et annonce qu’il se rendra prochainement dans ce département « pour y travailler avec tous les acteurs de la communauté éducative ».

Quand Macron, avant lui, se vautra

Pour l’Elysée, c’etait «une plaisanterie pas heureuse», ni plus, ni moins. En visite au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage atlantique (CROSS) d’Etel, dans le Morbihan, Macron a cru bon de plaisanter à propos des «kwassa-kwassa», de frêles embarcations à bord desquelles chaque année des migrants embarquent au large de Mayotte. Lien PaSiDupes

Le dérapage, qui s’est déroulé jeudi 2 juin 2017, a été repéré par l’émission Quotidien qui a diffusé les images. On y voit le président de la République discuter avec l’un des membres du centre de surveillance. «Il y a des tapouilles et des kwassa-kwassa», explique ce dernier. «Ah non, c’est à Mayotte le kwassa-kwassa», répond alors Macron, qui poursuit, goguenard : «Mais le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien, c’est différent.»  Humour d’arrogant parisien ou bêtise d’inculte : les chiens politiques ne font pas des chats.

Mayotte : «On subit une vague migratoire, une véritable submersion», alerte Eric Ciotti

Mais Macron s’occupe de son image à travers la métropole

Tandis que Macron se rend à Selestat (Bas-Rhin), le 19 avril, puis à Ganges (Hérault), Vendôme (Loir-et-Cher ) et Dole (Doubs) ce jeudi 27, quatre visites en une semaine, pour se refaire la cerise dans l’opinion, la situation est explosive à Mayotte et une juge militante, Catherine Vannier, s’en prend aux intérêts de la France et des Français. Lien PaSiDupes

Les services de l’Etat ont lancé lundi une opération anti-occupation du sol, plusieurs fois différée, baptisée Wuambushu, visant à déloger des squatteurs comoriens de bidonvilles et expulser les intrus en situation irrégulière à Mayotte. Une opération « bienvenue », souligne Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, président du parti Les Républicains, invité d’Europe Matin mercredi.

La France « n’arrêtera pas » l’opération « Wuambushu » lancée à Mayotte au nom de la lutte contre la délinquance et les bidonvilles, a assuré lundi le préfet de ce département français dans l’océan Indien, souhaitant reprendre « rapidement » les rotations de bateaux de retour des clandestins vers les Comores, suspendues par Moroni, capitale déterminée à ramener Mayotte dans le giron de l’Union des Comores, contre la volonté des Mahorais qui ont voté pour rester français.

Le député des Alpes-Maritimes et président du parti Les Républicains a souligné mercredi qu’ « on ne peut pas rester dans cette situation où on subit une vague migratoire, une véritable submersion sans réelle réaction des pouvoirs publics ».

« La France accorde beaucoup de visas aux Comoriens qui viennent en France, et bien il faut comme sur les pays du Maghreb, ouvrir le débat sur les visas. Il faut qu’il y ait une réciprocité dans les droits et les devoirs« , a insisté Eric Ciotti.

« Cette opération Wuambushu à Mayotte est la bienvenue »

Une opération « bienvenue » a déclaré Éric Ciotti qui a dit soutenir le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dans cette démarche. « Ce qui se passe à Mayotte est un signal pour nous, parce que demain, cela peut se passer en métropole », a-t-il mis en garde au micro d’Europe 1.

Mais les autorités françaises ont rencontré des difficultés imprévues. La juge de Mamoudzou – une ancienne vice-présidente du Syndicat de la Magistrature (SM) connu pour son positionnement à l’extrême gauche – a suspendu l’opération « Wuambushu » d’évacuation d’un bidonville, prévue mardi dans le cadre de la lutte contre la délinquance et l’habitat insalubre à Mayotte.

La veille, les Comores avaient refusé de reprendre ses ressortissants clandestins à Mayotte en repoussant les bateaux de comoriens expulsés.

Programmée mardi à l’aube, l’évacuation de Talus 2, un bidonville installé illégalement sur des terrains privés du quartier de Majicavo à Koungou (nord-est) où vivent plus de 100 familles en situation irrégulière. Les mères comoriennes viennent accoucher à Mayotte et leurs enfants sont dès lors potentiellement français. Elles comptent ainsi obtenir pour elles-mêmes la nationalité française quand le dossier de leurs enfants sont étudiés à leur majorité… Et le rapprochement familial permet d’installer toute la tribu en France ultra-marine, puis métropoliraine, jusqu’à sept enfants et un ou deux parents. Une opération légale de peuplement d’un territoire étranger.

L’opération de reprise de possession des terrains du bidonville a été suspendue, sur décision de justice, consécutive à une plainte déposée par un collectif d’avocats militants d’extrême gauche. La justice a ordonné « de cesser toute opération d’évacuation et de démolition des habitats visés », estimant que cela mettrait « en péril la sécurité » des autres habitants du bidonville, dont les logements seraient fragilisés.

« Il faut une révolution en matière de politique migratoire »

Sur le volet immigration, Macron a d’abord annoncé, mercredi 22 mars, que le projet de loi immigration serait « découpé » en « textes plus courts », afin de faciliter son adoption, puis, le 25 avril, il a prôné « un seul texte » à la fois « efficace et juste », pour « durcir nos règles » afin « que ceux qui n’ont pas de raison d’être ici » puissent être plus rapidement « raccompagnés chez eux » tout en améliorant l’intégration. Une versatilité troublante et qui met la population mahoraise en grand péril.

Selon le député des Alpes-Maritimes, « il faut une révolution en matière de politique migratoire ». « Il faut des quotas. Il ne faut plus aucun droit pour les clandestins, plus aucune prestation sociale dès le premier jour pour les réguliers. Il faut qu’on traite les demandes d’asile à la frontière. Est-ce qu’Emmanuel Macron est prêt à inscrire tout cela dans la loi ? J’en doute », a-t-il alerté.

Le président du parti Les Républicains veut aussi un référendum sur le sujet pour « changer de cadre ». « Jamais dans l’Histoire de France nous n’avons accueilli autant d’étrangers qu’en 2022. C’est le record absolu », a-t-il fzit valoir.

Opération anti-migrants à Mayotte : indignation du pays envahisseur

La fédération des Comores accuse la France de vouloir semer.. la « violence »

Alors que l’opération « Wuambushu » de Gérald Darmanin est prévue dans les prochains jours, le porte-parole du gouvernement du pays envahisseur, Houmed Msaidie, a « vivement » recommandé d’y renoncer.

Les Comores, voisines de Mayotte qu’ils envahissent sans émouvoir Joe Biden, ont accusé la France ce mardi 18 avril de vouloir semer la « violence » avec une vaste opération anti-migrants irréguliers prévue dans les prochains jours dans l’archipel français voisin de Mayotte et l’expulsion des clandestins vers l’île comorienne d’Anjouan.

L’opération «Wuambushu» (reprise, en mahorais) du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, vise à combattre l’immigration de peuplement en délogeant les migrants illégaux des bidonvilles du département français situé dans l’océan Indien et expulser les sans-papiers, dont la plupart sont des Comoriens, indépendants, vers l’île comorienne la plus proche située à seulement 70 km à vol d’oiseau de l’île de Mayotte, comorienne elle-aussi, mais qui a choisi d’être française.

Approuvée en février par le président Macron, l’opération doit être lancée lundi 24, après la fin du ramadan, le 20 avril.

« Nous n’avons pas les moyens d’absorber cette violence fabriquée depuis Mayotte par l’Etat français. Une situation aussi complexe ne peut se régler de manière aussi déroutante », a déploré Anissi Chamsidine, le gouverneur d’Anjouan, un Etat fédéré de l’Union des Comores.

« Nous recommandons aux Français de renoncer vivement à l’opération Wuambushu », a pour sa part martelé le porte-parole du gouvernement, Houmed Msaidie, parti qui a obtenu 2,65 % aux législatives de 2020 de l’Assemblée de l’Union des Comores, indépendante depuis 47 ans (1975), alors que Mayotte.

le 25 avril 1841, le sultan vend Mayotte à la France, alors dirigée par le roi Louis-Philippe Ier. En échange, il obtient du capitaine Pierre Passot (envoyé par la France ), une rente viagère personnelle de mille piastres (5.000 francs) et le droit d’élever deux enfants du sultan à La Réunion. Ce traité est ratifié officiellement par l’Etat français en 1843. L’abolition de l’esclavage à Mayotte est prononcée le 27 avril 1846.

Mayotte a refusé d’accéder à l’indépendance lors du référendum de 1958 organisé par le général De Gaulle. Le 25 août 1972, le Comité spécial de la décolonisation de l’Organisation des Nations unies inscrit l’archipel des Comores sur sa liste des territoires appelé à accéder à l’autodétermination. Le 15 juin 1973, la France et les Comores signent des accords d’accession à l’indépendance. Le 22 décembre 1974, la France organise aux Comores un referendum, précisant que « les populations des Comores seront consultées » (le pluriel étant ici déterminant). Si le suffrage obtient dans son ensemble plus de 90 % pour l’indépendance du territoire, Mayotte se singularise en votant à 63,8 % pour le maintien des Comores dans la République française.

Le président comorien, Azali Assoumani, actuellement à Médine en Arabie saoudite, a déclaré la semaine dernière qu’il espére « que l’opération sera annulée », reconnaissant « n’avoir pas les moyens de stopper l’opération par la force ».

« Conséquences dramatiques »

D’intenses tractations ont eu lieu ces dernières semaines entre Moroni et Paris.

Bien qu’incapables de maîtriser leur émigration clandestine vers Mayotte — quand ils ne l’encouragent pas pour profiter des transferts financiers effectués par les clandestins établis à Mayotte –, les organisations de la société civile comorienne ont osé, de leur côté, dénoncer le « massacre que la France veut perpétrer sur l’île comorienne de Mayotte ».

A Mayotte, exsangue sous l’effet de l’immigration clandestine, de la oristutution et des violences, les personnels de santé ont mis en garde contre de possibles « conséquences dramatiques » d’une telle opération anti-migrants clandestins. Si « Mayotte est l’île de la jeunesse abandonnée », que dire des jeunes comoriens abandonnés de leurs parents, sans contrôle de leur natalité, et délinquants dangereux – voire retournés à l’état de barbarie – à Mayotte confronté, outre la violence, à la pauvreté et au chômage. Et aux mafias.

De nombreux clandestins africains et notamment comoriens tentent chaque année de rallier clandestinement Mayotte, où la moitié de la population est étrangère et elle-même à moitié clandestine. Ces traversées hasardeuses prennent souvent un tour dramatique avec des naufrages de kwassa kwassa, petites embarcations de pêche à moteur utilisées par les passeurs.

Depuis 2019, l’Etat français a considérablement accru la lutte contre cette immigration clandestine, avec notamment la présence continue en mer de bateaux intercepteurs et une surveillance aérienne. Département le plus pauvre de France avec 80 % de la population sous le seuil de pauvreté, n’en dépnaise à la Seine-Saint-Denis et son président mendiant, Mayotte est confrontée à une délinquance galopante sur fond de « grand remplacement » migratoire à base de terrorisme.

Le président Macron était déjà léger en juin 2017, avec une vanne de mauvais goût sur le sujet de l’immigration clandestine qui accable Mayotte : lien PaSiDupes

Devoir de mémoire:

Darmanin veut protéger Mayotte en réformant le droit du sol

A Mayotte, près de la moitié de la population ne possède pas la nationalité française: le « grand déplacement » y est une réalité… 

De passage dans l’île en proie à un flux migratoire qui met l’équilibre et la sécurité de la région dans une situation intenable, singulièrement du fait de meutes incontrôlées de « mineurs ». Gérald Darmanin met en évidence la nécessité de la poursuite de son offensive contre l’immigration clandestine, a annoncé sa volonté d’encadrer le droit du sol pour les enfants nés dans le département français. Combien sont des mineurs isolés en situation irrégulière livrés à eux-mêmes et qui retournent à la barbarie ?

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer, est arrivé à Mayotte, dimanche 21 août, avec un discours de fermeté. Pour le salut des habitants pour qui le vivre-ensemble pose davantage de problèmes encore qu’en métropole, il souhaite renforcer la lutte contre l’immigration clandestine dans le département, en restreignant la législation sur le droit du sol. « Cette augmentation de l’immigration illégale fait naître énormément de désordre. Un désordre d’habitats insalubres, d’habitats illéga[ux], de difficultés de sécurité que personne ne peut nier« , a-t-il justifié. Le ministre de l’Intérieur a pour objectif de « suspendre le droit du sol tel qu’il existe à Mayotte« . Mais le sujet ne manquera pas de soulever un problème constitutionnel de discrimination territoriale… Ce qui amènera le débat hexagonal sur la question du droit du sol métropolitain

Des conditions de vie précaires 

Aujourd’hui, un enfant né à Mayotte est déclaré Français si l’un de ses parents a résidé régulièrement sur l’île pendant au moins trois mois.

L’Union des Comores est membre de la Ligue arabe, de l’Organisation de la coopération islamique, de l’Organisation internationale de la francophonie et de l’Assemblée parlementaire de la francophonie. Colonie française à partir de 1892, les Comores ont obtenu leur indépendance le 6 juillet 1975 mais le colonel qui préside actuellement a accédé au pouvoir en 1999 par un coup d’Etat militaire. L’islam sunnite est la religion dominante de l’archipel depuis le Moyen Age et la domination turque, mais sur ces îles vivent également de très petites communautés d’Indiens chiites qui ont une grande influence en détenant une bonne part du commerce. L’influence récente et grandissante de l’Arabie saoudite, qui investit largement dans l’île (40 millions d’euros en 2017) fait craindre aux observateurs internationaux une emprise du radicalisme wahhabite sur l’archipel, et des risques politiques.

Le risque social est permanent: les Comoriens sont aspirés à Mayotte par le système social français, notamment par les soins médicaux. L’Union des Comores vit dans une grande pauvreté, partiellement des envois d’argent de sa diaspora, qui constituent 25 % du PIB : plus de Comoriens vivent sur le territoire français que sur le territoire comorien, notamment à Mayotte, La Réunion et Marseille.

Paillote aux Comores

A l’avenir, ce même parent devrait prouver sa présence pendant un an ! Le 101ème département français connaît en effet une forte pression migratoire venue des Comores, état indépendant d’Afrique australe situé dans le nord du canal du Mozambique, à 200 km de l’île. Selon l’INSEE, près de la moitié de la population de Mayotte n’a pas la nationalité française, et un tiers des étrangers est né sur l’île.

Les conditions de vie sont précaires, avec d’impressionnants bidonvilles. Une opération de lutte contre l’immigration clandestine, la semaine précédente, a provoqué des affrontements avec les forces de l’ordre. Les tensions, régulières, rendent la vie de la population impossible. 

Mais, pendant six années, Macron – banquier de gauche – a pris le sujet avec légèreté.

Les kwassa-kwassa: Macron, président méprisant des Français et d’un pays « pas réformable » LIEN PaSiDupes