L’UE, dénoncée pour une affiche de femme voilée

L’Union dite européenne, suspecte de « soumission » et « prosélytisme »

Entrisme sournois: la femme habillée à l’européenne s’affiche
avec un foulard coloré dissimulant un foulard cagoule noir

Une nouvelle campagne de promotion financée par l’Europe prenant d’une femme voilée pour symbole : Bruxelles affirme que l’avenir est entre les mains de ces femmes et suggère que la Marianne de l’UE pourrait être une femme voilée.

«Soumission à l’islamisme», «remplacement de civilisation» : la gauche n’a pas réagi, mais les critiques ont fusé d’élus de droite après la diffusion de cette affiche pour faire la promotion de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. L’islam est ainsi l’avenir de cette Europe-là, féministe et voilée.

La Commission européenne a choisi d’illustrer une de ses affiches d’un femme voilée à côté de laquelle est inscrit le slogan «L’avenir de l’Europe est entre vos mains». Tel est le symbole de l’Europe choisi par la gouvernance européenne pour inciter à participer à la Conférence sur l’avenir de l’Europe, avec une série de débats et de discussions auxquels les citoyens sont invités à prendre part et dont les contributions seront publiées dans un rapport le 17 mars.

La droite dénonce une « complaisance envers ce symbole d’asservissement des femmes »

Un choix qui suscite la polémique en France, ce 9 février, plusieurs élus de droite ayant fait part de leur indignation sur les réseaux sociaux. «En choisissant une femme voilée comme égérie de la conférence sur l’avenir de l’Europe, l’UE montre à nouveau sa déconnection des peuples, mais aussi sa complaisance envers ce symbole d’asservissement des femmes», réagit ainsi Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat.

«Inadmissible soumission à l’islamisme, le tout sous l’autorité de la Présidence française du Conseil de l’Union Européenne», écrit sur Twitter le député LR Eric Ciotti, jugeant le symbole «scandaleux».

Les équipes politiques vigilantes condamnent cette initiative

Le député LR Julien Aubert pointe la «dernière trouvaille de euros naïfs», qui vient après une campagne sur le hijab, ou encore le controversé guide sur l’inclusivité. 

Du côté de Rassemblement national, l’eurodéputé Jean-Lin Lacapelle s’interroge : «Qui aurait pu croire, il y a 60 ans, qu’en 2022, l’égérie d’une conférence sur l’avenir de l’Europe serait une femme voilée ?» Et d’ajouter : «Synonyme de soumission, de remplacement et de changement de civilisation : le voile ne sera jamais un symbole européen !»

«Non, l’avenir de l’Europe ne sera jamais une femme voilée, symbole de soumission et de prosélytisme. Notre avenir sera basé sur la liberté, la souveraineté et la protection des peuples européens», renchérit l’eurodéputée Hélène Laporte.

Jérôme Rivière, eurodéputé et porte-parole d’Eric Zemmour, souligne quant à lui qu’avec son candidat à l’Elysée, «la France et les Français ne financeront pas la promotion du voile».

«Guide de l’inclusivité» : Bellamy met en garde contre «la haine des racines qui ont fait l’Europe»

La Commission européenne fait aussi la promotion du métissage:

Cannes: le candidat Zemmour trinque à «l’union des patriotes»

L' »union des droites » est-elle possible?

Entouré de plusieurs de ses dernières prises de guerre en date, Philippe de Villiers à sa droite, et Me Gilbert Collard, à sa gauche, outre l’ex LR Guillaume Peltier et l’ex RN, Jérôme Rivière, Eric Zemmour est venu porter un message d’union des droites dans les Alpes-Maritimes.

Sous un grand ciel bleu, caméras, micros et sympathisants se pressent… Au centre, Eric Zemmour ne parvient à faire que quelques pas à la minute, le candidat cédant, avec ivresse, aux sollicitations de selfies que les enthousiastes les plus hardis lui proposent après avoir fendu la meute d’une cinquantaine de journalistes.

« Merci Monsieur Zemmour, ne lâchez-rien ! », encourage un sexagénaire à l’essayiste guidé par deux de ses ralliements : l’ex LR Guillaume Peltier, et l’ex RN, Jérôme Rivière. Deux incarnations du message qu’est justement venu porté le candidat nationaliste ce week-end dans les Alpes-Maritimes : l’union des droites. Pas tout à fait anodin dans cette région ravie à la gauche en 1986, par l’UDF Jean-Claude Gaudin avec les voix du Front national… 

« Pécresse avec Zemmour ! » lance, les mains en porte-voix, un commerçant devant son magasin. Le désormais vice-président de Reconquête !, Guillaume Peltier, glisse : « J’ai pas vu ça depuis Sarko en 2012… »

L’épreuve du bain de foule

Aux étals aux poissons, le candidat prend date pour aller pêcher l’Oursin, à la nage, à 5 heures du matin. Face à un enfant, l’essayiste glisse : « Tu as raison il y a trop de bruit. Ils sont méchants », dit-il, désignant des journalistes avant de leur glisser « Bon, vous n’avez pas la côte ».

Les « Zemmour Président » scandé par les cannois rythment ses pas, tandis que trois retraitées discutent à son passage situation conjugale et attrait physique. « Bof. Tu as beau dire qu’il est petit, vu ce qu’il a dans la tête, ça compense », commente l’une aux deux autres. C’est ce qu’on appelle l’épreuve du bain de foule. Depuis son entrée en précampagne, Eric Zemmour n’avait jamais cédé à l’exercice, pourtant traditionnel, de la déambulation dans un marché. Au point de nourrir chez ses opposants les critiques de « candidat éloigné des gens »« aimant la France mais pas les Français. » Autant de critiques qui seront moins aisées à placer dorénavant.

A la terrasse d’un bistrot, Eric Zemmour est finalement interpellé par un conseiller municipal d’opposition Rassemblement national du Cannet, Eric Ravasco. Les deux hommes finiront par trinquer à « l’Union des patriotes. » Avec un rosé d’un fameux domaine du Gard : Les sources de Marine. Comme un clin d’œil du candidat à sa rivale. Avant d’officialiser une troisième prise de guerre issu de son camp, l’avocat Gilbert Collard, lors d’une réunion publique tenue le soir même à Cannes.

Présidentielle: Zemmour lance un appel à « l’union des droites »

Le candidat a lancé un « appel des Victoires »

Le candidat de Reconquête! étaient entouré de ses nouveaux soutiens politiques, notamment Philippe de Villiers, mais aussi Guillaume Peltier et le dernier en date, Gilbert Collard, étaient présents à Cannes, parmi les 4.000 sympathisants.

Le candidat à la présidentielle Eric Zemmour a lancé un appel à l' »union des droites » lors d’un meeting donné ce samedi à Cannes, dans les Alpes-Maritimes. 

« L’union des droites, c’est l’appel que je lance ici dans les Alpes-Maritimes », a-t-il convoqué.

« A tous ceux qui ne votaient plus, à tous ceux qui n’y croyait plus, je lance cet appel grave ici, mes amis, au palais des Victoires, qui ne peut pas porter mieux son nom, je lance l’appel des Victoires solennel et joyeux. Unissons nos forces », a-t-il clamé sous les applaudissements fournis du public.

Le « berceau historique de toutes les droites françaises »

« Mes amis, vous êtes ici côte à côte », a également salué l’ancien journaliste, se félicitant notamment de la présence de ses nouveaux soutiens, Guillaume Peltier, ancien vice-président des Républicains, Gilbert Collard, « notre nouveau président d’honneur », et Jérôme Rivière, eurodéputé du Rassemblement national (RN). 

« Fidèle à tes convictions, tu préfères ton pays à ton parti, et je t’accueille les bras ouverts ! », s’est également félicité Eric Zemmour à propos du récent ralliement de Gilbert Collard qui a quitté le RN.

Qualifiant le département de « berceau historique de toutes les droites françaises« , il a salué les habitants de la région. « Vous qui avez cru en Le Pen, Pasqua, Séguin, Villiers, Sarkozy, Fillon. Vous qui êtes patriotes, indépendants, républicains. Vous qui hier étiez face-à-face, vous êtes ce soir côte à côte », a-t-il lancé, sous la clameur du public.

De nouveaux soutiens 

Eric Zemmour a bénéficié du ralliement de plusieurs figures politiques ces dernières semaines. Guillaume Peltier, ancien numéro 2 des Républicains, est devenu son porte-parole début janvier.

Le RN a également vu plusieurs de ses soutiens quitter le parti en faveur de l’ancien journaliste. Jérôme Rivière, chef des députés européens du RN, Damien Rieu, cofondateur de Génération identitaire et collaborateur parlementaire, ont tous deux réjoint Eric Zemmour à quelques heures d’écart jeudi dernier. 

L’eurodéputé Gilbert Collard a également officialisé son ralliement à l’ancien polémiste dans la course à l’Elysée. 

Gilbert Collard a annonce son ralliement à Eric Zemmour

Louis Aliot demande à l’eurodéputé RN de démissionner de son mandat

« Il faut qu’il démissionne de son mandat de député européen, qu’il a reçu des électeurs du RN », a réagi le vice-président du Rassemblement national, samedi sur Franceinfo.

C’est la troisième personnalité du Rassemblement national (RN) qui rejoint Eric Zemmour en moins d’une semaine. L’eurodéputé Gilbert Collard a officialisé, samedi 22 janvier, sa préférence dans l’optique de l’élection présidentielle. « Je le rejoins pour les idées, pour le débat, pour le goût de la liberté et je reste un homme libre », a-t-il dit samedi, sur France Bleu Gard Lozère, avant d’ajouter : « Et je pense qu’un jour viendra où Marine Le Pen sera comme moi, rejoindra Eric Zemmour, parce qu’il a pour lui une dynamique ».

« Je n’ai rien contre le Rassemblement national ni contre Marine Le Pen, aucune récrimination, aucune vindicte », a encore précisé l’eurodéputé, qui estime que « la vibration, le rythme, le courage historique… tout ça est passé du côté de Zemmour ».

« Il faut qu’il démissionne de son mandat de député européen, qu’il a reçu des électeurs du RN », a réagi Louis Aliot, le vice-président du parti, samedi. « Ça fait trois ans que je m’attendais à ce que Gilbert Collard parte du RN », a encore dit le maire de Perpignan, jugeant que celui-ci « est dans la contestation permanente »« Déjà, aux élections européennes, il avait fait du chantage en disant que si on ne le mettait pas sur la liste, il partait chez Dupont-Aignan. Donc ses convictions sont à géométrie variable », commente encore Louis Aliot.

Selon lui, Eric Zemmour serait « le candidat de la division »« S’ils nous empêchent d’être au second tour, ils porteront à jamais la responsabilité d’avoir favorisé le système alors qu’on était en situation de gagner », a-t-il ajouté.

« La technique du salami »

Avant le ralliement de Gilbert Collard, Marine Le Pen avait minimisé la dynamique des départs. « Dans les campagnes électorales, il y a toujours quelques vicissitudes, qui font d’ailleurs l’objet d’un intérêt inversement proportionnel à l’effet que cela a sur les électeurs », disait-elle en souriant, jeudi, à Fréjus.

« La technique du salami, consistant à annoncer chaque jour un ralliement, je la connais par cœur. Les chiraquiens l’ont connue avec Balladur, et nous l’avons nous-mêmes vécue avec Mégret. Je pense qu’avec Balladur et Mégret ça a duré beaucoup plus longtemps que ça ne va durer avec Eric Zemmour », analysait-elle encore. Bruno Mégret, longtemps numéro deux du Front national, avait fait scission avec toute une partie de la direction en 1998.

Gilbert Collard avait évoqué la possibilité de ce ralliement, vendredi après-midi lors d’un live sur Facebook, déclarant : « Demain je vais me baigner à la rivière (…) Rubicon ».

L’avocat doit officialiser son soutien à Eric Zemmour à Cannes (Alpes-Maritimes), où le mouvement du candidat, Reconquête !, organise à 18h30 un rassemblement politique ayant pour thème l’union des droites.

Entre caricature de ses propos par la presse, harcèlement judiciaire par pressions de l’exécutif, déplacement chahuté par l’extrême gauche et blocage par les sondeurs, la campagne présidentielle du journaliste n’est pas un long fleuve tranquille, mais les nouveaux ralliés venus du RN confirment la dynamique de sa campagne contestée par les ligueurs. Ainsi, lundi, il a été frappé au portefeuille par une condamnatkon à 10.000 euros d’amende pour provocation à la haine raciale, après avoir qualifié sur CNews les clandestins mineurs isolés de « voleurs », d’« assassins » et de « violeurs ». C’était en septembre 2020: lorsqu’elle est politique, la justice peut donc être réactive.

Plusieurs nouvelles prises de guerre

E. Zemmour a entamé vendredi un déplacement dans les Alpes-Maritimes, à Menton et Antibes, avant un meeting samedi à Cannes, où il espère réunir 4.000 personnes au Palais des Victoires. Il a visité le poste-frontière de Menton-Saint-Louis, non loin duquel une centaine de manifestants d’extrême gauche antirépublicaine manifestaient contre sa venue, dont Cédric Herrou, l’agriculteur poursuivi – puis relaxé en mars par la justice partisane – après avoir convoyé des clandestins infiltrés d’Italie et organisé un camp d’accueil en 2016 dans la vallée de la Roya. E. Zemmour y a fustigé les associations d’aide aux migrants en situation irrégulière, qui seront « traitées comme des ennemis » s’il est élu, car elles agissent « contre la survie de la France. Cédric Herrou devrait être en prison », a-t-il dénoncé.

Hautement symboliques, ses autres ralliements l’entouraient

L’eurodéputé RN Jérôme Rivière, était l’un des porte-parole de la campagne présidentielle de Marine Le Pen.

Damien Rieu, le cofondateur et porte-parole de Génération identitaire, est un pacifiste qui se distingue des antifas violents que Macron se refuse à dissoudre pour les utiliser à la radicalisation des opposants aux antifascistes fascisés.

« J’ai choisi de soutenir Eric Zemmour », a annoncé J. Rivière au Parisien mercredi, faisant valoir que « Marine Le Pen n’est pas en situation de gagner l’élection présidentielle. » « J’ai pris la décision de rejoindre, à mon tour, la campagne d’Eric Zemmour pour mener avec lui la Reconquête ! », a tweeté, de son côté, D. Rieu, jeudi.

Après Guillaume Peltier, venu des Républicains (LR), E. Zemmour a donc enregistré une nouvelle prise importante avec l’arrivée de M. Rivière, qui était également le chef de la délégation française au sein du groupe Identité et démocratie (extrême droite nationaliste) au Parlement européen. « L’heure que traverse la France, le choix que nous devrons faire mérite des choix de conviction », a-t-il expliqué sur RMC, jeudi matin.