Marion Maréchal poursuivie par six associations pour injure transphobe

Les néo-féministes acceptent qu’un homme reçoive le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes

Karla Sofía Gascón,
née Carlos Gascón,
il y a 52 ans

Six associations de défense des droits des LGBT+ ont annoncé à la presse qu’elles ont déposé plainte contre Marion Maréchal, tête de liste aux européennes pour Reconquête!, ce lundi 27 mai, pour « injure transphobe », suite au partage de son opinion sur l’actrice transgenre primée à Cannes, Karla Sofía Gascón.

Cette actrice espagnole a reçu, avec les Américaines Selena Gomez et Zoe Saldana, ainsi que la Mexicaine Adriana Paz, un prix d’interprétation féminine commun samedi au 77e Festival de Cannes pour le film « Emilia Perez » du réalisateur français Jacques Audiard, ancien collaborateur sur Le Locataire de Roman Polanski et sur Judith Therpauve de Patrice Chéreau, deux réalisateurs qui ont un rapport particulier au sexe.

La comédienne a changé de sexe à l’âge de 46 ans.

En réaction, Marion Maréchal a écrit dimanche matin sur le réseau social X : « C’est donc un homme qui reçoit à Cannes le prix d’interprétation… féminine. Le progrès pour la gauche, c’est l’effacement des femmes et des mères« .

Sa déclaration « nie l’existence même des personnes transgenres, » estime le groupe de pression

Dans un communiqué commun, les associations Mousse, Stop Homophobie, Adheos (qui a fait des difficultés à la journaliste Mona Iraqi, pour un documentaire au Caire sur un hammam suspecté de prostitution masculine) qui ont déjà porté plainte contre Eric Zemmour pour « diffamation publique homophobe », Familles LGBT, Quazar (Angers) et Fédération LBGTI+ (Athéos en est membre) ont annoncé leur dépôt de plainte lundi à Paris pour « injure à raison de l’identité de genre ».

Marion Maréchal se voit refuser son droit à revendiquer une identité de genre claire. D’après l’avocat des associations, Me Etienne Deshoulières, qui pratique l’association d’idées pour tenter de donner consistence à sa plainte, « les propos de Marion Maréchal nient l’existence même des personnes transgenres, ainsi que les violences et les discriminations dont ces personnes sont victimes au quotidien ». L’avocat n’a pas peur de charger la barque.

Karla Sofía Gascón, 52 ans, joue le rôle-titre, un baron de la drogue mexicain impitoyable, qui décide de faire sa transition et devenir femme. C’est la première femme trans à avoir ce prix à Cannes, un festival qui fait du prosélytisme sur tous les sujets délicats, accréditant l’idée que la minorité trans serait opprimée par la société, comme le travailleur par le patron ou le clandestin par le contributeur à l’AME, aide médicale de l’Etat (dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès gratuit aux soins). Karla Sofía Gascón a dédié son prix à « toutes les personnes trans qui souffrent ».

Les associations soulignent qu' »en France, les personnes transgenres ont déjà été, pour 85% d’entre elles, victimes de discriminations, de propos haineux ou de violences physiques ou verbales ».

En 2023, 2.870 crimes ou délits (agressions, menaces, harcèlement…) contre les lesbiennes, gay, bi et trans ont été recensés, un bond de 19% par rapport à 2022, année déjà marquée par une hausse de 13%, selon une étude du service statistique du ministère de l’Intérieur publiée mi-mai.

Mise au point

‘Rodeo’, « un sketch des Inconnus, » raille le maire de Cannes

Non à la maltraitance de la gauche « progressiste »

Sélectionnée avec son premier long métrage, Rodéo, présenté à ‘Un certain regard’, la réalisatrice Lola Quivoron, 33 ans, dénonce la criminalisation des rodéos urbains, « une pratique assez mal comprise » comme elle l’explique dans une interview accordée à Konbini, site controversé.

Ecriture inclusive
typique des assistés subventionnés
bavant sur la majorité…

Sans surprise, Lola Quivoron est depuis quelques heures s’est inscrite au coeur de vives critiques qui épargnent toutefois les sélectionneurs du Festival de Cannes: les propos de la réalisatrice lèvent pourtant le voile sur ses intentions féministes et déstabilisatrices de la société, ennemie déclarée… conservatrice, dans l’esprit de l’ Ecole nationale supérieure des métiers de l’image et du son (La Femis, subventionnée par le ministère de la Culture, nous), qui l’a formatée…

Incitation sur les réseaux sociaux:

Parmi ses détracteurs, David Lisnard, le maire LR de Cannes en personne. « Avec Yves Daros (chef de la police municipale de Cannes) et l’équipe de la police municipale de la mairie de Cannes, nous n’avons pas été convaincus par le propos de la dame, qui ressemble à un sketch des Inconnus« , écrit-il. 

« Nous allons continuer de poursuivre et arrêter les auteurs de rodéos urbains. Notre hommage hier à son œuvre« , ajoute-t-il, avant de republier un tweet mentionnant une série d’interventions réalisées par les forces de l’ordre depuis le début de l’année, notamment par le biais de la vidéosurveillance. « On continue« , conclut celui qui est aussi président de l’Association des Maires de France.

Des acteurs politiques et policiers ont publié des commentaires cinglants du laxisme des préfectures appelées à la paix sociale de certaines communautés menaçantes se sont multipliés avant les législatives. « J’espère que Lola Quivoron n’aura jamais à subir les rodéos sauvages devant son domicile« , ironise la sénatrice LR Valérie Boyer. « Peut-être portera-t-elle alors un regard différent. Elle pourra alors faire un film sur les Français désespérés et les élus locaux trop souvent désemparés. »

« Lola Quivoron fait tranquillement l’apologie de voyous qui importunent le quotidien de nos concitoyens« , déplore pour sa part de le syndicat de police SCSI, branche de la CFDT. « Nous pensons à toutes les victimes de ces délinquants. Nous pensons à tous ces jeunes morts en pratiquant ces rodéos. Nous pensons aux policiers qui luttent contre ce fléau. »

Lola Quivoron n’a pas encore daigné réagir à cette critique de la police et de ses attaques. Mais elle pourrait en avoir l’occasion d’ici à la fin du Festival de Cannes, puisque Rodeo est en lice pour la Caméra d’or, le prix du meilleur premier film, dont le jury est présidé par l’actrice espagnole Rossy de Palma, égérie de Pedro Almodovar. Le film est également candidat au prix Un certain regard, dont le jury, présidé par l’actrice italienne Valeria Golino, comprend notamment le chanteur français Benjamin Biolay.

Rodéos sauvages: 96% des sondés approuveraient l’intensification des sanctions

Des femmes, réalisatrice et personnage principal, dans des comportements de racaille

La réalisatrice déjantée,
role model féministe dégenrée

Le monde du spectacle loue Rodeo, un long métrage de la jeune réalisatrice française Lola Quivoron consacré à l’univers du cross bitume, phénomène importé des Etats-Unis. Son sujet controversé fait ses délices, puisque le gauchisme du Festival de Cannes se repaît de toutes les transgressions.

L’humanisme de nos artistes exemplaires s’épanouit au faciès. Il s’incarne sur la Croisette en une femme de 33 ans, d’un genre incertain, mais au goût du jour, la réalisatrice défendant une pratique « criminalisée à mort » en France. La jeune anti-flic, qui ne se sent pas plus femme qu’homme, estime que « les accidents sont souvent causés par les flics qui prennent en chasse, qui créent une forme de précarité qui poussent les riders vers la mort« . « On parle de rodéos urbains, de rodéos sauvages, c’est pire« , regrette ainsi Lola Quivoron, « parce qu’en plus ça fait penser à ensauvagement, donc là, on a envie de rayer à fond ces idées, ces imageries, qui sont des imageries complètement réactionnaires. »

LIEN PaSiDupes : Reprise des rodéos sauvages à Nantes

Des propos provocants, puisque prononcés au moment où quatre jeunes, le plus âgé ayant 18 ans, ont été interpellés dimanche à Pantin, en Seine-Saint-Denis, suite à un rodéo urbain au cours duLien Pawsquel un enfant de 5 ans, qui se promenait avec ses parents, a été blessé par un jeune délinquant à scooter.

Ces incivilités urbaines sont en pleine expansion, les rodéos urbains restant impunis, malgré la multiplication des provovations à l’occupation du territoire, en dépit des nuisances au bruit qui n’émeuvent pas les écologistes, de la blessure de cet enfant de cinq ans à Pantin, Seine-Saint-Denis, mais aussi du meurtre en juillet dernier d’une femme de 20 ans près d’Amiens lors d’un rodéo sauvage.

Un sondage CSA condamne les rodéos sauvages

Une minorité tente d’imposer sa dérive à la majorité, malgré un sondage de l’institut CSA pour Cnews confirmant que 96% des Français estiment que les rodéos sauvages devraient être combattus avec un début de fermeté. 

Sur l’ensemble du panel, 78 % des sondés sont «tout à fait» d’accord pour durcir les mesures contre les rodéos sauvages, lorsque 18 % se disent «plutôt» favorables à un tel durcissement. Ils sont en revanche 2 % à se déclarer «plutôt pas» favorables à cette idée, et 1 % ne le sont «pas du tout».

Sociologiquement, les hommes sont davantage favorables à une intensification de la lutte contre les rodéos sauvages que les femmes. Ces sondés sont ainsi à 83 % «tout à fait» favorables à un durcissement des mesures (13 % «plutôt favorables»), contre 74 % pour les femmes (22 % «plutôt favorables»).

Le Festival de Cannes s’estime en avance sur son temps, mais aussi sur le plus grand nombre de ses concitoyens: les élites autoproclamées sont-elles des démocrates ?

Festival de Cannes: la réalisatrice du film ‘Rodéo’ affiche son intersectionnalisme

Le maire David Lisnard répond à la provocatrice

Evidemment sélectionnée pour son premier long métrage, Rodéo, présenté à Un certain regard, Lola Quivoron dénonce la criminalisation des rodéos urbains, « une pratique assez mal comprise, » selon elle dans un entretien accordé à Konbini, medium en ligne français ciblant les jeunes entre 18 et 30 ans. Fin août 2017, Konbini publia une vidéo sur les « techniques de drague » dans laquelle apparaît un homme recommandant de « faire boire la fille un maximum ». Face au scandale d’une participation à la culture du viol, la vidéo est retirée du site internet. La rédaction et son rédacteur en chef présentent leurs excuses et continuent…

En décembre 2017, un article du site Arrêt sur images révèle qu’un entretien de Macron réalisé par Konbini au Niger a été tourné par Ariane Vincent, directrice éditoriale et directrice de la communication de Konbini, ancienne responsable de la communication au Parti socialiste (mars 2006 – décembre 2009), et directrice de la campagne numérique de François Hollande en 2012. L’article souligne un mélange des genres et questionne le fond de l’entretien ainsi que le rôle de Konbini : « agence de communication ou site de presse ? ». A la suite de la publication de l’article, Ariane Vincent met en cause son journaliste, mais élude le sujet sur le fond de l’article, avant de présenter ses excuses une heure plus tard sur Twitter, qui ne considère pas ses règles transgressées et maintient le compte du site commerçant actif… En 2020, Konbini est accusé d’écoblanchiment pour une série d’articles appelée Eco Good News en partenariat avec l’entreprise Perrier, propriété du groupe Nestlé.

Festival de Cannes promeut un film anti-flic

La réalisatrice ne fait que revisiter les grands films sur le désespoir de la jeunesse, de La Fureur de vivre à Elephant en passant par Les 400 coups et La Haine

Avec ce premier long métrage, «Rodeo», que le Festival de Cannes met en vedette, la réalisatrice Lola Quivoron, pratique le marketting du scandale : l’éthique n’est pas son domaine. Formée à Ka Fémis (Ecole nationale supérieure des métiers de l’image et du son), subventionnée par le ministère de la Culture, la réalisatrice affirme que les accidents au cours des rodéos urbains sont souvent causés par la police.

Le sulfureux medium en ligne Konbini ne recule devant rien et publie les propos de la cinéaste Lola Quivoron sur les rodéos urbains, un phénomène – mais aussi une nuisance au coeur des villes (les Dalton, à Lyon) comme des quartiers – au centre de son premier film «Rodéo», projeté à Cannes. »

Au cours de l’entretien, la cinéaste a notamment regretté que cette pratique, qui consiste à réaliser des figures à bord d’un engin motorisé à pleine vitesse dans les rues, souvent volé, soit «criminalisée à mort, » selon L. Quivoron. En l’état, il s’agit d’un délit puni d’un an de prison et de 15.000 euros d’amende. 

« Les accidents sont souvent causés par les flics »

Selon la réalisatrice, la pratique du rodéo urbain, qui serait une culture à part entière selon elle, est pointée du doigt «parce qu’elle est illégale et qu’il y a eu des accidents». Avant d’ajouter : «Mais surtout, les accidents sont souvent causés par les flics». Des propos violents qui n’ont pas tardé à susciter de nombreuses réactions.

Des réactions de la classe politique

Le maire de Cannes, David Lisnard, a notamment réagi sur son compte Twitter. L’équipe de la police municipale de la ville a ainsi expliqué ne pas avoir été convaincue «par le propos de cette dame, qui ressemble à un sketch des Inconnus».

«Nous allons continuer de poursuivre et arrêter les auteurs de rodéos urbains. Notre hommage hier à son œuvre», a-t-il poursuivi, tandis que de nombreux internautes, victimes directes ou non, se sont eux aussi insurgés contre le phénomène.

Depuis quelques années, le phénomène est en libre progression et touche de nombreuses zones de non-droit, jusque sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Lyon (EELV). Ainsi, depuis 2018, les condamnations liées aux rodéos urbains ont augmenté de 1.400%, selon le ministère de l’Intérieur.

Une tendance qui s’est confirmée l’an dernier avec une hausse de 40% de ces condamnations en 2021. Mi-mai, pour mettre un terme aux «désordres peu supportables» causés par ces rodéos urbains, Gerald Darmanin a appelé les forces de l’ordre à intensifier «la saisie systématique des véhicules et l’interpellation des auteurs». 

Cannes 2021: palme d’or de la nausée et de l’évanouissement au film de Julia Ducournau avec Vincent Lindon

Les vomissements et les stéroïdes ne polluent pas la planète, selon Spike Lee ?

Vincent Lindon a dû se muscler pour faire face à la réalisatrice,
au centre

Ce mardi 13 juillet 2021 avait lieu la projection du film « Titane » de Julia Ducournau avec Vincent Lindon, en marge du Festival de Cannes. La projection a malheureusement viré au drame car certains spectateurs n’ont pas pu tenir jusqu’à la fin du film.

Trois pouffes au festival

La 74e édition du Festival de Cannes – qui est censé mettre à l’honneur le cinéma – arrive enfin à son terme, après de nombreux rebondissements de mauvais goût. Après le fail (vidéo montrant sur internet un loupé grotesque) de trois influenceuses françaises de la diversité (HoneyShay, Fatou Guinea et Crazy Sally) qui a beaucoup fait rugir Twitter, une projection a viré au spectacle-catastrophe.

Ce mardi 13 juillet 2021, la réalisatrice Julia Ducournau présentait son film « Titane », dans lequel Vincent Lindon campe le rôle d’un père de famille qui part à la recherche de son fils disparu depuis 10 ans (il était temps). Un long-métrage qui respecte porte la signature de la réalisatrice : des scènes trash et dérangeantes à la limite du gore. Et c’est justement cet aspect du film qui a dérangé certains spectateurs présents dans la salle…

La trentenaire est passée par la Fémis (ex-IDHEC, présidée par Michel Hazanavicius, scolarité à 450 euros/an) et un atelier d’écriture scénaristique à l’Université Columbia encadré par le dramaturge et réalisateur décédé Israël Horovitz, que neuf femmes ont accusé d’agression sexuelle, voire de viol. « Horovitz s’est soigneusement édifié une image de type bien, dénonçant dans ses pièces l’individualisme et l’injustice, pour se conduire en privé à l’exact opposé ». L’individu est Prix du jury du festival de Cannes et aussi Commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres (2012, Aurélie Filippetti étant ministre de la Culture)…

Certaines scènes montrent les crimes d’une tueuse en série hors de contrôle et sont si difficiles à soutenir qu’une vingtaine de spectateurs a dû être évacuée et pris en charge par les pompiers. Crises de nerfs, panique, vomissements ou encore évanouissements, cette projection fait aujourd’hui la une des media: c’est ce qui compte… 

« Quel film ? On n’a pas vu de film […] Ça m’a donné envie de vomir, de partir, de dormir, de fermer les yeux, de faire autre chose, » a déclaré un invité qui a quitté la salle à la hâte. Un autre a assuré que le film est « très bizarre » (mot creux) et… « malaisant » (mot bobo, comme « gênance » ou « kiffance », mots également classés sur l' »échelle de Villejuif » qui fait autorité en « malaisologie »…)!

Le Festival est présidé par Pierre Lescure et le directeur général est Thierry Frémaux.

Vincent Lindon, 61 ans

Pour tourner ce film sélectionné pour la Palme d’Or, Vincent Lindon a accepté une incroyable transformation physique. « J’ai toujours été sportif, mais j’ai suivi un entraînement poussé pendant un an et demi. Du développé couché, des haltères, de la course à pied. » explique-t-il, pour ceux que çà interesserait. 

« Les antivaccins nous entraînent vers la fin du monde » (Sean Penn)

Le rebelle se démarque du « camp du Bien » rassemblé en festival autorisé à Cannes.

L'acteur s'est engage dans la lutte contre le Covid-19 via sa fondation CORE.
L’acteur s’est engagé dans la lutte contre la Covid-19,
via sa fondation CORE. 

« Je ne reviens pas dans un esprit de revanche »

En compétition à Cannes avec son 6e long-métrage, « Flag Day », sur la relation père-fille, projeté ce 10 juillet sur la Croisette, Sean Penn est sorti du lot.

Six ans après la catastrophique destinée, en compétition à Cannes, du mélo The Last Face, son avant-dernier film, l’acteur réalisateur le plus militant de Hollywood revient sur la Croisette avec Flag Day (littéralement : le jour du drapeau). Une aventure à haut risque pour le cinéaste doué de Crossing GuardThe Pledge ou encore Into The Wild, puisque, pour la première fois, il se dirige lui-même, ainsi que Dylan (30 ans) et Hopper (27 ans), les deux enfants qu’il a donné à son ex-épouse Robin Wright.

Ce samedi soir, au Grand Théâtre Lumière, le générique de fin de Flag Day a suscité de plus chaleureuses réactions et même une petite standing-ovation pour les Penn. « Oui, j’aime toujours Cannes ! Se faire massacrer à Cannes, ça fait partie de la légende et il faut accepter le jeu. »

Enfant d’une ère où Hollywood accordait une place plus généreuse aux réalisateurs-auteurs, Sean Penn partage sans réserve les propos tenus cette semaine à la radio de service public américaine NPR par Barry Diller, ex-patron des studios 20th Century Fox et Paramount, qui affirmait la mort imminente de l’industrie du cinéma, sous les assauts des services de streaming : « Oui, l’industrie du cinéma telle qu’on l’a connue est morte, je suis entièrement d’accord avec Barry Diller. J’entends les voix qui affirment que, grâce aux plateformes de streaming, le public a accès à infiniment plus de contenus et que bien davantage de voix peuvent s’exprimer : je vais quand même m’autoriser à porter le deuil du cinéma tout en rêvant que, de temps à autre, ici et là, une exception viendra contredire Barry. Mais dans les grandes largeurs, il a raison. »

« Ne pas se faire vacciner contre le coronavirus, c’est ouvrir la porte à des variants encore plus grave, » insiste Sean Penn

« On dirait que certains veulent vraiment rencontrer leur créateur ! »

Actif dans la lutte contre la Covid-19 aux Etats-Unis à travers sa fondation CORE, qui a mis en place à l’automne dernier un programme de dépistage gratuit pour les plus défavorisés, l’acteur engagé ne décolère par ailleurs pas contre les antivaccins : « Je fais partie des Américains qui croient en la science et font confiance dans les vaccins. Je comprends le processus psychologique des gens qui restent toujours sceptiques à l’idée qu’on injecte quelque chose dans leur corps : c’est leur droit. Mais en même temps, aux États-Unis, des digues ont cédé en partie à cause des croyants évangélistes, qui vivent déjà dans leur petit conte de fées et ne cessent d’encourager ce scepticisme. Leur attitude autosatisfaite va finir par rendre malade tout le monde. Tant que toutes ces personnes refusent de se faire vacciner, elles nous font courir le risque de voir arriver un variant encore plus dangereux que le Delta et qui pourrait tuer 10 millions de personnes par jour dans le monde, quel que soit le vaccin. En refusant de se faire vacciner, ces gens nous entraînent vraiment vers la fin du monde. On dirait que certains veulent vraiment rencontrer leur créateur ! »

Sean Penn n’a jamais vraiment été réputé pour son optimisme contagieux, mais concernant le coronavirus, on peut dire qu’il s’est surpassé. Réjouissons-nous plutôt de son retour en grande forme – artistiquement du moins – avec Flag Day, que le public français pourra découvrir en salle le 22 septembre.

« Il est temps d’en finir avec la ‘cancel culture’  » (David Lisnard, maire de Cannes)

La ‘cancel culture’ appelle à dénoncer les individus ou institutions responsables d’actions ou propos jugés ‘politiquement incorrects’.

La cancel culture, un totalitarisme menaçant nos libertés
de pensée et d’expression

Alors que s’ouvre la 74e édition du Festival de Cannes, le maire de la ville sort un livre co-écrit avec le secrétaire général du groupe France Télévisions, Christophe Tardieu, un proche de Xavier Bertrand, La Culture nous sauvera.

Madame Figaro. – Vous écrivez que la culture est le propre de l’homme…
David Lisnard. – Dès que l’homme prend conscience de son humanité, il prie et peint les grottes de Lascaux. C’est ontologique. La culture n’est pas accessoire mais essentielle. A l’heure où nous sommes condamnés à un modèle de reproduction, elle permet d’échapper au déterminisme social et à l’enfermement identitaire. La culture est un enjeu civilisationnel majeur qui est source de paix, un ciment entre les hommes.

Que proposez-vous ?
Il est temps de retrouver une ambition culturelle et d’en finir avec le déconstructivisme, la cancel culture. L’éducation artistique et culturelle (EAC) doit devenir une règle pour tous les écoliers de la maternelle au supérieur, comme nous le faisons à Cannes avec 18.000 élèves. Il faut définir un répertoire commun des grandes œuvres : les 50 ou 100 grandes œuvres françaises. Il convient aussi de définir un vrai plan de sauvegarde du patrimoine en sortant du carcan de l’Etat. Nous proposons également un grand et beau musée de l’histoire de France, qui permettrait de raconter non pas un roman mais un récit national.

A Cannes, la culture est votre priorité, le premier poste budgétaire…
On a deux piliers : la culture et le sport. A Cannes, on fait le lien entre l’acte de création et l’acte de commercialisation. Le festival reste la référence mondiale. C’est un outil de croissance économique et de rayonnement culturel très fort. Le festival évite les travers de la culture en France, qui est un monde entre soi. Il est l’expression de la diversité avec les plus grands réalisateurs, asiatiques, américains, scandinaves ou africains… Sa force, c’est son ouverture internationale.

La culture nous sauvera, de Christophe Tardieu et David Lisnard, Editions de l’Observatoire, 192 p., 18 €.

Festival de Cannes : le monde du cinéma mis en accusation par une actrice

« Parmi vous, il y a des gens qui ont eu un comportement indigne envers les femmes« , lance Asia Argento à Cannes.
Une implication collective, accusation de  masse.

Coup de théâtre, vingt ans après. 
blog -Asia ArgentoEn 1997, j’ai été violée par Harvey Weinstein à Cannes.« 
C’est par ces mots que l’actrice Asia Argento, 42 ans, a commencé son discours lors de la cérémonie de clôture du Festival de Cannes, le 19 mai 2018. « Je veux faire une prédiction : Harvey Weinstein ne sera plus jamais le bienvenu à Cannes, a ajouté, vindicative, la fille d’un maître du thriller horrifique italien. Parmi vous, il y a des gens qui ont eu un comportement indigne envers les femmes. Et nous nous savons qui vous êtes, et nous n’allons pas vous permettre de vivre dans l’impunité.« 

Quelques mois auparavant, Asia Argento a accepté de raconter son histoire à « Envoyé spécial », émission de France 2 présentée par …Elise Lucet. C’était en 1997. La starlette, pas farouche, avait  alors 21 ans et, en qualité de fille de…,  connaissait les risques du métier. Elle se décrit comme « une fille pleine de rêves, très naïve », très fière de son rôle dans le film B. Monkey, produit par Harvey Weinstein. Une fiction.

Légende à propos du film B. Monkey.
asia-argento_actress_b-monkey_movie-posterAvant l’entrée en scène du cinéaste Michael Radford, 270 comédiennes britanniques avaient été auditionnées pour tenir le rôle féminin principal de B. Monkey, sans résultat. A son arrivée, Radford propose immédiatement Asia Argento, connaissant sa carrière, notamment dans les films de son père, Dario Argento. L’un des producteurs, Colin Vaines n’est pas très enthousiaste à cette suggestion. Ce dernier auditionne encore 600 actrices. Un jour il découvre Asia en couverture d’un magazine, brandissant un énorme Magnum 44. C’est, à ses yeux, la révélation. L’actrice italienne possède à la fois une sensualité, une exubérance qui colle parfaitement au rôle. Toute l’équipe du film tombe son charme.
Critique livrée par le magazine Première : « le médiocre film noir de Michael Radford ne semble exister que pour filmer sous tous les angles possibles l’aimable plastique d’Asia Argento. Léger.« .

Le producteur tout-puissant la convie à une grande soirée à l’Eden Rock, un palace d’Antibes où il a sa suite, raconte l’oie blanche, ci-dessous.

Résultat de recherche d'images pour Mais elle se retrouve seule avec lui. Un scénario répété avant elle par les accusatrices du producteur. Celui-ci la harcèle, lui impose ses pulsions sexuelles. Prostrée, elle a laissé faire l’homme qu’elle compare à un « psychopathe ».

Aujourd’hui, cette belle âme veut aider les autres victimes à parler.Le 25 juillet 2013, lors d’un entretien accordé à Metronews, elle déclare être bisexuelle. Lien PaSiDupes « Trois femmes mises en examen à Alès pour viol et violences en réunion sur une autre, mineure« .