Le Conseil d’Etat impose à Darmanin son nouveau schéma du maintien de l’ordre

Les juges nommés prennent l’avantage sur le Parlement élu

Les députés entre capitons rouges de l’hémicycle et urne funéraire portée par le Conseil d’Etat

En septembre 2020, le Conseil d’Etat avait retoqué la première mouture du SNMO présenté par Gérald Darmanin, annulant plusieurs de ses dispositions.

Lundi 6 décembre, Gérald Darmanin présentera docilement une nouvelle version modifiée du schéma national de maintien de l’ordre (SNMO), apportant notamment davantage de détails sur la place de la presse lors des manifestations. En juin dernier, le Conseil d’Etat avait, en effet, annulé plusieurs de ses dispositions et exigé que le ministère de l’Intérieur revoie sa copie.

La majorité présidentielle arrogante est-elle incompétente ?

Parmi les failles du projet présidentiel de SNMO mis en exergue par le Conseil d’Etat figurait notamment l’usage de la technique de la nasse qui consiste, lorsqu’une manifestation dérape, à encercler les manifestants dans un périmètre restreint que de nombreux observateurs estiment génératrice de tensions. Le Conseil d’Etat avait également retoqué l’obligation faite aux journalistes de quitter les lieux des manifestations à leur dispersion.

La question du maintien de l’ordre fait l’objet de vives controverses depuis la vague de protestation contre la loi travail en 2016 et, surtout, le mouvement des Gilets jaunes en 2018-2019. Leurs cortèges ont été émaillés de violentes échauffourées, de dégradations et de nombreux blessés dans les rangs des manifestants, notamment éborgnés par des tirs de LBD (lanceur de balle de défense) des forces de l’ordre.

Un mois avant la décision du Conseil d’Etat, la commission indépendante sur les relations entre la presse et les forces de l’ordre avait fait des propositions pour rapprocher les deux parties. Elle proposait notamment le non-recours aux accréditations pour la presse et l’absence d’obligation de dispersion lors des manifestations.

L’exécutif se prend une nouvelle gifle cuisante

En septembre 2020, le Conseil d'Etat avait retoque la premiere mouture du SNMO presente par Gerald Darmanin, annulant plusieurs de ses dispositions.

« La nouvelle version du schéma national du maintien de l’ordre permettra ainsi de décliner les conclusions de ce rapport », avait annoncé Macron en septembre en présentant les conclusions des consultations du Beauvau de la sécurité. Elle « permettra de consacrer la place et le rôle des journalistes, mais d’imposer aussi à toutes les parties prenantes présentes dans une manifestation ou à l’issue d’une manifestation des règles qui vont avec ces situations exceptionnelles comme il se doit », ajoutait-il.

« D’après nos informations, le SNMO révisé se met en conformité avec la décision du Conseil d’Etat », a affirmé Anne-Sophie Simpere, chargée de plaidoyer Libertés à Amnesty International France. « C’était important, notamment pour la liberté d’informer. » « Reste que la logique générale du schéma est problématique et ne permettra pas de mettre fin aux violations des droits humains que nous avons constatées », a poursuivi Anne-Sophie Simpere, qui a déploré que le SNMO « reste axé sur la répression plutôt que sur la protection et la sécurité de tous ».

Dans une étude publiée le 29 novembre, la Défenseure des droits – Claire Hédon (mouvement ATD Quart monde, converti en « Agir tous pour la dignité ») – a noté que les forces de l’ordre en France semblent « fortement marquées par un prisme confrontationnel » et enclines à appliquer la loi avec une « approche principalement punitive ». La Défenseure voudrait pour nous des policiers désarmés et des bisounours pour protecteurs contre les islamo-gauchistes, wokistes, féministes, séparatistes révolutionnaires.

Un Français sur deux vacciné: les islamo-gauchistes ne voient pas de réticences religieuses, seulement des disparités géographiques et socio-économiques

Les universitaires marxistes instrumentalisent la crise sanitaire pour faire fructifier leur fonds de commerce politique

Campagne de vaccination à Paris, juillet 2021.
Campagne de vaccination à Paris, juillet 2021. (Reuters)

La campagne vaccinale se poursuit en France: plus de la moitié des Français a reçu deux injections anti-covid-19. Mais derrière ces chiffres encourageants, les universitaires marxisants détectent néanmoins des disparités géographiques et socio-économiques. 

Certes, pas de quoi pavoiser en effet à la lecture des chiffres officiels du ministère de la Santé datés du 4 août, selon lesquels moins de 54% des Français présenteraient un schéma vaccinal complet et seulement à peine 65% de la population aurait reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19, soit 43,7 millions de personnes, loin des 90% des quelque 55 millions d’habitants de plus de 12 ans qui nous mettraient quasiment hors de portée du variant Delta.

Le gouvernement affiche désormais un nouvel objectif de 50 millions de primo-vaccinés fin août. Nous serons donc encore loin du compte à la rentrée quand la flambée de l’épidémie mettra les services hospitaliers, comme notre résistance mentale et citoyenne, à rude épreuve, à nouveau. Or, l’intention des intellos de l’ENS ou de l’EHESS ne semble pas être encore de paniquer la population, mais plutôt de relancer leurs thèses progressistes, voire marxistes, qui sont l’ossature du ‘politiquement correct’.

Ils ressortent leurs théories qui veulent en toute occasion que subsistent derrière les chiffres, de nombreuses inégalités sociales et désormais territoriales. Sur la base des données de l’Assurance maladie, qui incluent notamment l’aide médicale de l’Etat (AME) ouvrant droit à la prise en charge à 100 % des soins, avec dispense d’avance de frais, en faveur des migrants en situation irrégulière sur le territoire français, il est possible de distinguer des disparités géographiques, mais aussi socio-économiques, dans la couverture vaccinale en France.

Des différences régionales…

Selon la carte des données de vaccination par Région de l’Assurance maladie, datée du 25 juillet, apparaît la différence habituelle entre les collectivités. La façade Ouest du pays présente un taux de vaccination complète plus élevé que l’Est de la France, notamment le Sud-Est. A titre de comparaison, 52,1% de la population en Bretagne, plus rurale et âgée que le Sud-Est était totalement vaccinée au 25 juillet, contre seulement 46,1% de la population en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, façade méditerranéenne plus pénétrée par l’immigration. La Nouvelle Aquitaine et la Normandie affichaient toutes les deux un taux de vaccination complet à 52,2%, plus élevé qu’en Bourgogne-Franche-Comté ou qu’en Auvergne-Rhône-Alpes.

Lucie Guimier, autrice d’une thèse sur la géopolitique de la résistance aux vaccins et interrogée par Franceinfo, a les réflexes idéologiques correspondant à sa formation et évoque plusieurs facteurs pour expliquer une réticence à la vaccination historique (antérieure à la covid-19) dans le Sud-Est de la France : le rôle important des médecins dans l’opinion des habitants (assertion restant à démontrer) ou encore des opinions politiques orientées vers les mouvements écologiste (pourtant récent) et le Rassemblement national (un cliché).

Les Régions d’Outre-mer marquent une différence prononcée, mais atypique, avec une couverture vaccinale particulièrement faible, inférieure à la moyenne nationale: Mayotte pèse-t-elle à ce point, sachant sue la communauté comorienne (250.000 en France), c’est 7.900 ressortissants (pour 5.000 Turcs), rien qu’à Marseille, qu’à La Réunion, la Mosquée Noor-e-Islam est la plus ancienne de France (1905) et que l’islam progresse sensiblement en Polynésie?  Un écart qui ne s’est pas comblé au fil des semaines ! Ces collectivités font actuellement face à une quatrième vague, comme les autres, et sont pareillement soumises à de nouvelles restrictions. Les spécialistes expliquent cet écart par des raisons logistiques (manque de doses, difficultés de déploiement), des allégations invraisemblables (même en Ariège ou en Lozére) mais aussi culturelles, ce qui se traduit, dans l’Aude, par politiques, ou en Seine-Saint-Denis, par religieuses.

Carte
(Assurance Maladie)

… Mais aussi départementales

En Régions, les départements ne sont pas également exposés aux flux migratoires incontrôlés. En Provence-Alpes-Côte-d’Azur, les Bouches-du-Rhône accusent un certain retard avec seulement 44,1% de vaccination complète, un indicateur qui chute particulièrement chez les 20-39 ans (35,1%), selon les chiffres datés du 25 juillet dernier. Mais ces chiffres sont impactés par Marseille et ses quartiers Nord ou les vilkes communistes. A quelques centaines de kilomètres, dans les Alpes-Maritimes, le taux de vaccination complète remonte à 48,9%.

Autre cliché incontournable : la Seine-Saint-Denis. Malgré ka profusionsxd’aides sociales et k’abondance des oersonnels d’encadrement censés faire prévention et sensibilisation, le département francilien marque un retard important avec un taux de vaccination complet à seulement 37,9%, contre 47,3% pour son voisin du Val de Marne ou 58,5% à Paris. Ne faudrait-il pas veiller à ce que les animateurs sociaux, culturels et sportifs – eux-mêmes culturellement récalcitrants, n’appartiennent pas tous à la communauté dominante de chacun des quartiers réfractaires à la vacvinatimn ? Un chiffre qui ne surprend pourtant pas la chercheuse, tant les inégalités vaccinales semblent a priori corrélées aux inégalités socio-économiques plutôt que religieuses. Dans ce département, le plus pauvre de la métropole selon un rapport publié en novembre 2020, près de 17,5% de la population, soit 280.000 habitants, vit avec moins de 885 euros par mois.

Dans les métropoles, des quartiers privilégiés 

Dans les grandes villes françaises, les inégalités se ressentent à l’échelle des quartiers. Si Paris affichait au 25 juillet un taux de vaccination frôlant les 60%, ce chiffre varie selon les arrondissements. Dans le 7e, qualifié de « coeur de la France riche » par l’Observatoire des inégalités, selon un rapport publié en juin 2020, le taux de vaccination complète grimpe jusqu’à 61,8%. Dans le 19e, il chute à 44,1%. Selon l’organisme indépendant, Paris est le département français le plus inégalitaire : les 10% des Parisiens les plus riches ont des revenus 6,4 fois plus élevés que les Parisiens les plus modestes.

A Marseille, où la ville est aussi fortement marquée par des différences de revenus, le constat est similaire. D’autant qu’elle accueille sept des arrondissements les plus pauvres de France. En tête, le 3e arrondissement, au coeur de la cité phocéenne, qui affiche un taux de pauvreté de 53,4%. La couverture vaccinale y est très faible avec seulement 22,1% de la population totalement vaccinée, le 18 juillet dernier.

Des inégalités socio-économiques fortes ?

Les données croisées entre l’indice de défavorisation, défini à l’échelle communale, et le taux de vaccination fournies par l’Assurance maladie (critères arbitraires) permettent de confirmer l’hypothèse  marxisante d’une corrélation entre pauvreté et vaccination. Cet indice prend en compte quatre variables : le revenu fiscal médian, la part des diplômés de niveau baccalauréat (minimum) dans la population de 15 ans (bacheliers de 15 ans??) ou plus non scolarisée (décrocheurs inclus), la part des ouvriers et des chômeurs dans la population active de 15 à 64 ans (ouvriers de 15 ans, malgré l’obligation scolzire en France…). Selon ce calcul (faussé a plusieurs degrés), les communes sont classées par déciles de défavorisation (apparence scientifique trompeuse et jargon), chacun représentant 10% de la population française.

On peut ainsi constater (par manipulation de données élargies), au 18 juillet, que plus les communes sont défavorisées (la Seine-Saint-Denis est gavée d’aides sociales et de superstructures qui dissuadent de travailler hors de l’économie souterraine), moins la couverture vaccinale des habitants est importante. Chez les moins de 20 ans, résidant dans les 10% des communes les plus favorisées, le taux de vaccination complète est de 15,3%. Pour cette même tranche d’âge, il chute à 3,4% dans les 10% des communes les plus défavorisées. Chez les 40-54 ans, l’écart se creuse entre les 10% des communes les plus aisées, où les habitants sont vaccinés totalement à 62,2% et les 10% les plus défavorisées, où le taux de vaccination chute à 43,6%.

Mais, quelque soit la tranche d’âge considérée, le schéma laborieusement monté de la précarité sociale ne prend pas en compte le critère religieux. Les migrants se regroupent en ghettos communautaristes, certes régionaux, mais non pas hexagonaux, mais exogènes, africain dans telle tour ou bloc, mais maghrébin dans l’autre et pareillement antillais dans tel ou tel mais musulman dans le quartier voisin.

« La carte des plus faibles vaccinations recoupe celle de la pauvreté [très discutable], de la fracture numérique [un fantasme qui existe bien davantage dans la population âgée: les conseils départementaux distribuent des ordinateurs à tous les collégiens sans distinction de « classe sociale » et la plupart des jeunes scolarisés dans le secondaire sont détenteurs d’un smartphone, quelle qu’en soit le mode d’acquisition], de l’accès aux services publics [pas moins que dans la ruralité de la Creuse ou de l’Ardèche, laquelle n’est déservie par aucune ligne de chemin de fer] », a alerté, le 20 juillet dernier depuis Paris, la Défenseure des droits, Claire Hédon, ex-présidente du mouvement ATD Quart monde (2015-2020). 

L’étude anti-système de la sociologue vise à justifier le mouvement anti-passe

Cousue de fil blanc, l’analyse de Lucie Guimier constitue un appel aux syndicats à la mobilisation. Elle insiste, sans résister à la critique, sur des inégalités sociales et conclut, tant subjectivement qu’arbitrairement, qu’elles suscitent l’inquiétude, bien que les slogans soient politiques visant Macron et les arguments complotistes (antiliberaux) visant les laboratoires, et imprégnés de populisme libertaire quant à l’extension du passe sanitaire, sans considération aucune de l’intérêt collectif de santé publique. La chercheurse- ou « fautrice » de trouble –  recouvre le particularisme religieux du voile idéologique de la précarité, superposant les plus religieux et les moins vaccinés et assurant par anticipation que les nouvelles restrictions pourraient ainsi en faire des victimes d’une double peine, avec son cortège classique et éculé de menaces sociales, dont l’incontournable valeur sûre de l’inégalité d’accès à l’emploi. Dans des départements déjà lourdement impactés par le chômage, bien avant le fléau de la covid… Mais Mme Guimier (Paris VIII Vincennes–Saint-Denis) n’a rien changé à son mode de pensée ! Et cette universitaire se fonde – sans chercher bien loin – sur les travaux de la Fondation Jaurès pour assurer que les femmes et les jeunes sont davantage représentés parmi les anti-vaccins.

Lucie Guimier évoque même Louis-Napoléon Bonaparte pour nier le fait religieux dans l’opposition actuelle à la vaccination. Et l’islam radical ne remet pas en cause sa théorie du refus de l’autorité de la loi républicaine… Le pourrait-elle dans le 9.3?

Passe sanitaire: Macron passe outre les craintes de la Défenseure des droits

Claire Hedon, ex-présidente de l’ONG ATD Quart-Monde, a succédé à Jacques Toubon à la fin du mois de juillet 2020.

Quels étaient les risques énoncés par Claire Hédon, la Défenseure des droits, mais des mises en garde dont Macron n’a rien eu à faire, lundi soir, dans son allocution télévisée ?

Si la volonté du Gouvernement de lever progressivement les restrictions de libertés peut être saluée, la Défenseure des droits a alerté, dans un avis du 17 mai 2021 adressé au Parlement, sur plusieurs dispositions figurant dans le texte adopté par l’Assemblée nationale et qui sont susceptibles de porter atteinte aux droits et libertés, à l’égalité de tous devant la loi, et à l’intérêt supérieur de l’enfant.

La Défenseure des droits rappelle que les atteintes portées aux droits et libertés doivent être temporaires et encadrées, strictement limitées et proportionnées à l’objectif poursuivi, à savoir la protection de la santé publique et la lutte contre la pandémie de Covid-19.

En premier lieu, la Défenseure des droits regrette vivement que le Gouvernement ait présenté par voie d’amendement, dans des délais particulièrement brefs et sans concertation, la possibilité d’instaurer un « pass sanitaire » sur le territoire national, compte tenu des restrictions des droits et des libertés fondamentales qu’il est susceptible de produire.

Le texte adopté en première lecture par l’Assemblée nationale comportait de nombreuses dispositions susceptibles de renforcer le caractère inapplicable et inégalitaire de certaines mesures et de laisser place à des interprétations divergentes et à des décisions discrétionnaires. Le renvoi au pouvoir réglementaire sur des questions aussi fondamentales constitue pour la Défenseure des droits un point d’alerte majeur.

Le projet de loi a fait l’objet de modifications par le Sénat, maintenues par la commission mixte paritaire, dont certaines vont dans le sens des recommandations de la Défenseure des droits, en particulier l’intégration dans le texte de garanties complémentaires concernant le « pass sanitaire », en vue de protéger les droits et libertés, notamment les données de santé.

Toutefois, la Défenseure des droits réitère ses préoccupations quant à certaines dispositions qui auraient nécessité davantage de précisions :

  • Tout d’abord, le projet de « pass sanitaire » ne précise pas si celui-ci s’applique ou non aux enfants. Si le souhait est de ne pas inclure les enfants dans ce dispositif, ce que préconise la Défenseure des droits, cela supposerait d’être indiqué de manière claire, soit en exemptant explicitement les mineurs du « pass sanitaire », soit en fixant une limite d’âge raisonnable et des modalités adaptées ;
  • ce texte ne précise pas non plus les obligations faites aux professionnels et aux bénévoles œuvrant dans les lieux et les établissements accueillant du public, ce qui peut soulever des risques de discrimination.
  • Enfin, de nombreuses questions sont encore en suspens comme, par exemple, la durée de validité du « pass sanitaire » en cas d’immunité reconnue après une infection à la Covid-19.  

En outre, eu égard au caractère exceptionnel de ce dispositif, la Défenseure des droits recommande, à l’instar de la CNIL dans son avis du 12 mai 2021, de préciser les modalités d’évaluation de celui-ci. Ce dispositif exceptionnel appelle un renforcement du contrôle de sa mise en œuvre afin de protéger les individus de toute atteinte disproportionnée à leurs droits et libertés. Elle note à cet égard que la CNIL contrôlera les modalités concrètes de mise en œuvre du dispositif et s’assurera que les droits et libertés des personnes seront respectés, notamment en faisant usage de son pouvoir de contrôle. La Défenseure des droits exercera également son contrôle au titre de ses compétences en cas de saisine.

Enfin, la Défenseure des droits appelle les autorités à une extrême prudence dans la mise en place du dispositif du « pass sanitaire » qui n’aura vocation à être utilisé que le temps strictement nécessaire pour répondre à la situation sanitaire. »

Le 12 juillet, Macron a évacué la CNIL et tout contrôle des risques attachés à la mise en oeuvre de ce passe sanitaire visant à contraindre les récalcitrants et pomme de discorde entre vaccinés et non vaccinés.

Mardi matin, Macron a-t-il trouvé sur son bureau la lettre de démission signée de Claire Hédon ?

Des « zones sans contrôles d’identité », idée crasse de la défenseure des droits

Ce penser faux et ravi accable les syndicats de police excédés par cette proposition de création de zones de non-droit

Claire Hédon, journaliste RFI et France Inter, membre d’ATD Quart Monde depuis 27 ans
et présidente depuis 2015, proposée par le président de la République 
à la suite de Jacques Toubon

Une telle mesure délirante risquerait de «créer des zones de non-droit». Ce qu’ils ne disent pas, c’est que cette verrue sur les institutions constitue une déviance anti-républicaine en développant l’idée que les contrôles de police seraient effectués au faciès. Une défenseure des droits qui participerait à l’essentialisation anti-flic des forces de l’ordre républicain, ça manquait au tableau !

«Est-ce qu’on ne pourrait pas expérimenter l’arrêt du contrôle d’identité ?» s’est interrogée Claire Hédon, la défenseure des droits en question, vendredi 12 février sur France Info. «Dans certains quartiers, pour certains jeunes, cela devient insupportable», ajoutait cette journaliste qui s’est fait connaître par ATD Quart Monde, association qui a pour objectif l’éradication de l’extrême pauvreté, liée selon elle à la violation des droits de l’homme. En estimant que «dans 95 % des cas les contrôles d’identité ne donnent rien», la droit de l’hommiste Claire Hédon – qui ne cite pas ses sources (elle fut journaliste !) – exprimait son souhait de créer «des zones sans contrôle d’identité».

A peine nommée (juillet 2020), aussitôt sortie des clous

Pour exister et justifier son traitement, faut-il pour autant faire de la surenchère avec France Inter ?

S’il fallait une femme pour museler les féministes, Macron n’a pas dégotté la meilleure. Au moins ne lui fera-t-elle pas trop d’ombre. Pas davantage que Castex… Elle a 58 ans et lui, 55: le quadra a-t-il compris que l’inexpérience de la jeunesse ne lui apporte pas le plus auquel il croyait: aurait-il fait le tour de lui-même et renoncé à miser sur les jeunes ?

Cette proposition de la bien-pensante fait bondir les syndicats de police, mais aussi tout Français qui ne renonce pas. Le syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) a ironisé sur la création de «fan zones pour les délinquants», qu’il faudra «baliser pour que les honnêtes citoyens n’y entrent pas». Pour autant, depuis la covid, il tape dans les fonds de tiroir. Sans doute veut-il envoyer aux élections de 2021 ceux qui présentent encore pas trop mal.

Avec une maîtrise comme tout le monde, Hédon ne fait pas honneur au CELSA, l’une des quatorze écoles de journalisme françaises reconnues par la profession, où on apprend pas à construire une phrase qui ne commencerait pas par « il y a… qui/que », qui ne serait pas ponctuée de « eh bien » ou émaillée du mot « challenge » ou « générer », des succédanés de « dans » (au sein de) et de la seule préposition correcte à laquelle ils préfèrent « utile pour » et « accessible pour ». Une fois qu’ils ont mis bout à bout les éléments de langage de l’Elysée, illustrés d’exemples piochés dans les dépêches de l’AFP, ils ont fait le « job » et la présentatrice peut leur dire « merci pour votre éclairage »! Prenez ainsi Florian Tardif, à gauche, devenu du jour au lendemain spécialiste covid sur CNews (celui qui a toujours un ballet là où ça fait mal et qui porte gravement sur ses étroites épaules le destin sanitaire de la France), il en est à nous lire les chiffres qui s’alignent sur le tableau électronique: impressionnante, la tête bien faite qu’il a ! Il peut nous faire la météo…

La défonceuse des droits ne connaît rien au droit. «Il ne peut y avoir des zones de droit et des zones de non-droit en France. Pour être égal face à la loi, la loi doit être la même partout. En voilà une idée saugrenue ! Il n’est pas imaginable [eh ben, si !] qu’en certains endroits il puisse y avoir des contrôles d’identité et ailleurs ne pas en avoir. Cette proposition est totalement fantaisiste», explique David Le Bars, secrétaire général du SCPN. Et l’UNSA, c’est aussi facho que ‘Génération identitaire’ est « autonome ».

«Les habitants de ces quartiers ont le même droit à la sécurité partout, pas uniquement dans les quartiers bobo», abonde Matthieu Valet, secrétaire national adjoint du syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), CFE-CGC. Il dénonce une proposition hors-sol qui va créer des «zones de non-droit».

Faut-il faire interner Hédon ?

«La prochaine fois que les policiers croiseront une bande en route pour une expédition punitive armée, ils détourneront le regard ? Le défenseur des droits est définitivement hors sol et vit dans un monde parallèle de bobos», a quant à lui tweeté le syndicat Synergie-Officiers, également affilié à la CFE-CGC, sans passer par la case CFDT.

«Des zones où on pourrait encore plus voler, dealer et terroriser les habitants. Le caïdat se substituant à la Loi de la République et la racaille en roue libre», a ajouté le syndicat dans un autre tweet. «Les contrôles d’identité permettent de retrouver d’éventuelles personnes recherchées. C’est le seul socle dont nous disposons pour procéder à des palpations», précise  Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie-Officiers.

«Le problème de nos quartiers, ce ne sont pas les policiers. Ne facilitez pas le travail des délinquants en créant des zones de non-droit», répond de son côté Alliance, un des principaux syndicats de gardiens de la paix, dans un tract diffusé samedi. Il fallait le dire, car Hédon n’y aurait pas pensé.

Pour Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO, cette proposition répond à des demandes associatives et est totalement déconnectée du terrain. «Des individus pourront commettre des délits et des crimes sans que les policiers ne puissent plus s’adresser à eux. Cette initiative donne un blanc-seing à la délinquance et à la criminalité. Cela va mettre en difficulté les victimes dans ces territoires», explique Linda Kebbab. Cette initiative donne un blanc-seing à la délinquance et à la criminalité, prévient-elle.

«La défenseure des droits suppose que c’est l’action de la police qui est responsable de la délinquance dans certains quartiers. Il n’y aura pas de baisse de la délinquance mais simplement une baisse des interpellations», fait valoir la syndicaliste. Une baisse du chiffre suffirait-elle à ramener les antiracistes racialisés à Macron ? Selon elle, les policiers «sont encore en train de payer les mots du président de la République sur les contrôles au faciès».

Macron avait en effet validé l’existence de contrôles au faciès.

Début décembre, lors d’un entretien au medium en ligne Brut, Macron avait annoncé une plateforme nationale de signalement des discriminations, inaugurée vendredi par Elisabeth Moreno, ministre  déléguée franco-cap-verdienne chargée de l’Egalité, avec la Défenseure des droits. En signe de protestation, des syndicats de police avaient appelé à l’arrêt des contrôles d’identité. En janvier 2017, un rapport du Défenseur des droits (Jacques Toubon) estimait qu’un «jeune homme perçu comme noir ou arabe (…) a une probabilité 20 fois plus élevée» d’être contrôlé que l’ensemble du reste de la population.

Ce dimanche 14 février, le délégué général d’En Marche, Stanislas Guerini, a estimé que des zones sans contrôles d’identité seraient «un recul terrible pour la République» 

Quant au ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, il a également exprimé des réserves. Invité ce dimanche du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, il a évoqué une «proposition illusoire». «Imaginez que l’on ne puisse plus contrôler un territoire (…) On ne vit pas au pays des Bisounours», a-t-il cinglé.

Il s’est en revanche dit favorable aux «caméras-piétons» .

Cerise sur le gateau, Jean-Christophe Lagarde s’est déclaré favorable à la remise d’un «récépissé» après des contrôles d’identité

Une première députée LREM vote contre la loi « sécurité globale »

La majorité hétéroclite part en sucette

La France va « tranquillement vers un état autoritaire, vers une suppression des libertés individuelles », assène la députée de la Loire. Il y aura au moins un vote LREM contre la loi “Sécurité globale” à l’Assemblé nationale, mardi 24 novembre, celui de Nathalie Sarles, qui exprime ses craintes.

Dans un entretien accordé à France Bleu, Nathalie Sarles n’a pas caché son profond désaccord avec un texte qui “va beaucoup trop loin”. “Nous allons tranquillement vers un état autoritaire, vers une suppression des libertés individuelles. (…) Il faut donner un cadre de protection des forces de l’ordre mais cette loi va beaucoup trop loin, notamment l’article qui fait tant polémique”, a dénoncé la prof d’anglais, sous influence de la FSU, devenant la première voix LREM à s’opposer ouvertement au texte du gouvernement.

“Aujourd’hui ce texte va beaucoup trop loin. Il vient affirmer que l’Etat est autoritaire et ce n’est pas le type de société auquel j’aspire”, souligne cette socialiste égarée. Malgré les nombreuses manifestations, l’article 24, mal-interprété, relatif à la diffusion malveillante d’images menaçant l’intégrité physique et psychologique des policiers,  a été voté par l’Assemblée vendredi soir. Face à la contestation, il a été amendé pour préciser qu’il ne portera pas préjudice au “droit d’informer”, une garantie qui est loin de calmer les esprits des journalistes de la gauche radicale aux motivations politiques.. 

“Régime autoritaire”

Nathalie Sarles, première députée LREM à voter contre la loi
Manifestation contre la loi « Sécurité Globale », le 17 novembre 2020, devant l’Assemblée nationale

Pour Nathalie Sarles, cette loi est d’autant plus inadaptée qu’il existe déjà un cadre législatif: “Nous avons un arsenal juridique dans la loi pénale ou avec la circulaire de 2008 de Nicolas Sarkozy”, estime-t-elle. Cette députée est, à cet égard, LREM, hors-sol: elle a traversé les violences de la crise des Gilets jaunes, puis celles des antiracistes racialisés et enfin les attentats barbares par des terroristes islamistes, sans s’émouvoir sur le sort de ses concitoyens.

Elle n’est pas exactement la seule à souligner cette crainte. Le 20 novembre, la défenseure des droits Claire Hédon avait, elle aussi, défendu le retrait d’un article “inutile”, rappelant à titre d’exemple qu’une condamnation avait déjà été prononcée en 2019 à l’encontre d’une jeune fille qui “filmait les policiers sans arrêt et le mettait sur les réseaux sociaux sans aucune raison”. Sauf celle de nuire aux policiers, comme à leur corporation.

Si cette accusation d’autoritarisme est une première dans la bouche d’une élue LREM, elle n’est en revanche pas nouvelle dans l’opposition. “Nous sommes passés à un modèle de régime autoritaire de surveillance généralisé”, a ainsi assuré dimanche Jean-Luc Mélenchon, désormais candidat à la présidentielle 2022, en promettant, en cas de victoire, d’abroger la loi si elle venait à passer. 

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Sans se prononcer sur le projet de loi, la Commission européenne a rappelé de son côté ce lundi que les journalistes devaient pouvoir “faire leur travail librement et en toute sécurité”. “La Commission s’abstient de commenter des projets de loi, mais il va sans dire qu’en période de crise, il est plus important que jamais que les journalistes puissent faire leur travail librement et en toute sécurité”, a indiqué un porte-parole de l’exécutif européen, Christian Wigand.

Floutage des policiers : la loi « sécurité globale » arrive à l’Assemblée

Objectif: prévenir les « atteintes à leur intégrité physique ou psychique ».

Jean-Michel Fauvergue et Alice Thourot, les deux rapporteurs LREM du texte. Ici, en 2019.
Jean-Michel Fauvergue et Alice Thourot, les deux rapporteurs LREM du texte. Ici, en 2019.

LREM et Darmanin s’opposent

Le texte de la majorité présidentielle interdit de diffuser « le visage ou tout autre élément d’identification » d’un policier en intervention dans le but de porter « atteinte à son intégrité physique ou psychique« . Gérald 2 Darmanin (comme disent les journalistes illettrés mais hautains) le ministre de l’Intérieur défend, lui, le floutage, ce qui ne figure pas dans la proposition de loi.  

Intitulée « sécurité globale », c’est une proposition de loi (LREM/Agir) controversée qui arrive mardi en séance à l’Assemblée nationale. En cause notamment : l’article 24. Celui-ci prévoit de pénaliser d’un an de prison et de 45.000 euros d’amende la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » d’un policier ou d’un gendarme en intervention – or numéro de matricule – lorsque celle-ci a pour but de porter « atteinte à son intégrité physique ou psychique« . La mesure fait bondir les représentants des journalistes et les défenseurs des libertés publiques, qui fustigent « une grave atteinte » au droit de la presse. 

Dans un avis du 3 novembre, la Défenseure des droits, Claire Hédon, évoque des « risques considérables d’atteinte à plusieurs droits fondamentaux, notamment au droit à la vie privée et à la liberté d’information ». Les hashtags #CettePhotoNexisteraPlus et #LiberteDinformerEnDanger sont apparus sur les réseaux sociaux.

Uniquement « les personnes mal intentionnées »

« Cet article vise uniquement les personnes mal intentionnées. Les journalistes sont des professionnels, aucun ne filme les forces de l’ordre dans l’intention de leur nuire, selon les rapporteurs. Demain, un journaliste qui filmera une scène de violences pourra tout à fait la diffuser », a promis le co-rapporteur du texte et ancien du Raid, le député Jean-Michel Fauvergue. « Pas d’inquiétudes, les journalistes pourront toujours faire leur travail, nous ne voulons sanctionner que les intentions malveillantes« , a renchéri sa collègue Alice Thourot. Ils tiendront une conférence de presse mardi à 14h15 sur cette proposition de loi, au côté de leur président de groupe, Christophe Castaner.

Vendredi, Gérald Darmanin a marqué sa différence sur cet article 24. Le ministre de l’Intérieur a en effet déclaré qu’il « faudra flouter les visages des policiers et des gendarmes » avant de diffuser les images sur Internet, ce qui n’est pas prévu dans le texte. « Je ne parle pas des journalistes », expliquait-il sur France Info, affirmant souhaiter par contre qu’il ne soit pas possible, pour les citoyens, de « jeter en pâture les policiers et les gendarmes qui font un travail extrêmement difficile ». 

« Pas question » de floutage dans le texte

« Il n’est pas question de floutage. Ce n’est pas ce que réclament la majeure partie des syndicats modérés de la police nationale. Je reste sur la rédaction actuelle de l’article 24, qui est équilibrée », réagissait dans la foulée Jean-Michel Fauvergue.

« Je sais qu’il n’y a pas la question du floutage dans le texte de loi (…) donc on aura cette discussion », a précisé Gérald Darmanin vendredi. Et d’ajouter : « On aura des débats (…) à l’Assemblée et au Sénat, on aura l’occasion d’améliorer le texte s’il le faut. »

Soutiens du texte, des députés LR ont déposé un amendement se rapprochant de la position publique du ministre qui, selon des sources parlementaires, a pris à rebrousse-poil une bonne partie des « marcheurs ». Plus de 1.300 amendements ont été déposés sur l’intégralité du texte, aucun n’émanant du gouvernement sur l’article 24.

Parité: une femme nommée auprès de la Défenseure des droits

La députée socialiste George Pau-Langevin nommée adjointe, ça fait deux femmes

L’ancienne ministre des outre-mer doit démissionner de l’Assemblée nationale pour travailler avec Claire Hédon, successeure de Jacques Toubon.

Signe d’une réserve macronienne pauvre en sujets compatibless, Macron va de nouveau faire son marché dans les oppositions. Le premier ministre, Jean Castex, homme de droite, vient de nommer une femme de gauche, l’avocate sans dossiers George Pau-Langevin, adjointe au Défenseur des droits, par un décret publié vendredi 13 novembre au Journal officiel. 

La députée de la 15e circonscription de Paris George Pau-Langevin, à l’Assemblée nationale, le 8 mai.
La députée de la 15e circonscription de Paris George Pau-Langevin, à l’Assemblée nationale, le 8 mai.

Une sororité de gauche

Ancienne ministre des Outre-Mer sous François Hollande, George Pau-Langevin va ainsi encore féminiser un peu plus l’équipe rassemblée autour de Claire Hédon, l’ex-journaliste de Radio France internationale (RFI) et de France Inter nommée en juillet pour succéder à Jacques Toubon. L’ancienne ministre, née à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) il y a 72 ans sera la caution de couleur fournie aux anti-racistes racialisés sera particulièrement chargée de la lutte contre les discriminations et de la promotion de l’égalité.

Le décret daté du 10 novembre nomme deux autres adjoints du Défenseur des droits : un homme, Eric Delemar, devient Défenseur des… enfants, tandis que Pauline Caby, une autre femme magistrat, s’occupera de la déontologie dans le domaine de la… sécurité.

Figure du Parti socialiste (PS), où elle milite depuis le milieu des années 1970, la septuagénaire George Pau-Langevin va ainsi poursuivre le combat contre les discriminations dont elle a fait son fonds de commerce, tout en payant l’impôt sur la fortune (ISF). De 1984 à 1987, cette avocate avait présidé le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP). En 2009, elle avait présenté à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à lutter contre les discriminations liées à l’origine, réelle ou supposée.

Bataille électorale entre partis de gauche

Pour occuper ses nouvelles fonctions, George Pau-Langevin doit en principe démissionner de son mandat de députée de la 15e circonscription de Paris. Il y aura donc bientôt une législative partielle dans cette circonscription très à gauche qui correspond à une partie du 20e arrondissement.

En 2017, George Pau-Langevin était arrivée nettement en tête au second tour, avec 60 % des suffrages exprimés, contre 40 % au candidat de La France insoumise Mehdi Kemoune. C’était alors la seule circonscription de Paris à être encore restée aux mains du Parti socialiste, pillé par LREM. Aux municipales de juin, la liste soutenue par la maire socialiste Anne Hidalgo l’a encore emporté largement, avec 57 % des voix.

Cette fois-ci, l’élection devrait de nouveau se jouer entre les différents partis de gauche. Les écologistes, en particulier, espèrent tirer leur épingle du jeu, malgré les cas catastrophiques de Lyon, Bordeaux ou Marseille où la maire Rubirola refuse de manquer ses répétitions de chorale pour la mairie. « Aux européennes de 2019, nous étions la première force dans cet arrondissement, devant la liste macroniste, se souvient Julien Bayou, le patron d’Europe Ecologie-Les Verts. C’est une belle bataille qui peut s’engager, et Antoinette Guhl, déjà élue de Paris, ferait une excellente candidate. »

« Ce serait dommage que, sous prétexte que cette circonscription paraît imperdable pour la gauche, les candidatures se multiplient sans vraie justification, et que la division règne », met toutefois en garde Frédéric Hocquard, élu Génération. s du 20e arrondissement.

Reste à savoir quand pourra avoir lieu l’élection. Un tel scrutin doit en principe se tenir au plus tard trois mois après la démission qui l’a provoqué. Les conditions sanitaires pourraient cependant amener à décaler le vote, comme c’est envisagé pour les élections régionales. Dans le Pas-de-Calais, la législative partielle qui devait se tenir en novembre après la nomination de Brigitte Bourguignon au gouvernement vient d’être reportée.

L’Observatoire de la laïcité rejette les accusations de passivité

Jean-Louis Bianco veut « rétablir la vérité »…

Bianco et Cadène bénéficient-ils d’un emploi fictif ?

Ses dirigeants Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la Laïcité, et Nicolas Cadène, son rapporteur général, sont jugés trop « mous » par une partie du gouvernement

qui voudrait les remplacer avant le terme de leur mandat.

Jean-Louis Bianco, président de l'Observatoire de la Laïcité et Nicolas Cadène, son rapporteur
Les planqués pourraient dégager avant le terme de leurs mandats.

Ils sont pointés de toutes parts, à commencer par des membres du gouvernement qui veulent les remplacer. Jean-Louis Bianco et Nicolas Cadène sont désignés, au mieux, comme des incapables et, au pire, comme des complices depuis l’attentat islamiste contre Samuel Paty, un professeur-martyr de l’islamo-gauchisme, vendredi 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).

Matignon a fait savoir mercredi 21 octobre que Jean Castex souhaite “faire évoluer cette instance” et des noms fuitent dans la presse pour les remplacer, alors que leurs mandats courent encore jusqu’en avril 2021.

Silencieux depuis une semaine, le président de l’Observatoire de la laïcité, Jean-Louis Bianco, 77 ans, a publié ce vendredi 23 octobre un communiqué pour répondre point par point à ses détracteurs.

Jean-Louis Bianco prend la plume “pour que cesse cette ‘chasse aux sorcières’”, explique-t-il en préambule, incriminant « les réseaux sociaux” qui, selon lui, seraient donc à la dévotion de Matignon en préambule.

Il pointe ceux qui rappellent qu’il a signé une tribune avec des représentants du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) dont Gérald Darmanin souhaite la dissolution en conseil des ministres.

Bianco n’assume pas et dénonce ses co-signataires.Cette tribune n’émane pas de l’Observatoire de la laïcité et a été signée par près de 15.000 personnes dont le président du CESE d’alors, Jean-Paul Delevoye, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, le Grand rabbin de France, Haïm Korsia, l’actuelle défenseure des Droits, Claire Hedon”, appuie le président de l’instance rattachée à Matignon.

“L’observatoire n’adjective jamais la laïcité”

A ceux qui lui reprochent une “laïcité souple”, il répond que “l’observatoire n’adjective jamais la laïcité et rappelle très strictement le droit, c’est-à-dire celui qui découle des lois laïques”, comme le rapporteur général Nicolas Cadène l’avait expliqué au cours d’un entretien publié récemment. 

Pour sa défense, Jean-Louis Bianco rappelle que l’Observatoire qu’il dirige a participé à l’écriture du projet de loi sur les séparatismes et “est à l’origine de l’abrogation du délit de blasphème en Alsace-Moselle et de l’obligation de formation pour les imams détachés et les aumôniers d’être formés à la laïcité”. Le Premier ministre a promis de recevoir “dans les prochains jours” Jean-Louis Bianco pour lui faire part de sa décision alors que Mediapart affirme que le Président de la République n’est pas favorable à leur remplacement.  

Les journalistes Judith Waintraub (journaliste politique au Figaro) et Vincent Nouzille (journaliste d’investigation spécialisé dans les domaines de la sécurité et du renseignement) soulignent que Jean-Louis Bianco « s’inquiète davantage de la montée d’une éventuelle intolérance contre l’islam que des infractions à la laïcité commises par les tenants de l’islam politique. »

L’essayiste Caroline Fourest dénonce pour sa part le fait que Jean-Louis Bianco ne vient pas à certains grands évènements laïcs, comme le prix annuel du Comité Laïcité République mais se déplace pour des événements politico-religieux, comme à Mulhouse, invité par une organisation musulmane très conservatrice. Le dimanche 3 décembre 2017, Bianco, président de l’Observatoire de la Laïcité et anciens député et ministre donna une conférence sur le thème “Quelle laïcité pour la France du XXIe siècle ?”. Or, elle était organisée par l’association Académie Langues et Cultures fondée en 2013 à Mulhouse, par des jeunes musulmans. Le site « desdomesetdesminarets » – qui traite l’actualité des musulmans de France, d’Europe et du monde (« nous consacrons une bonne partie de nos articles aux victimes des persécutions, notamment certains peuples opprimés (ouïghours, rohingyas, syriens, yéménites) ) – commenta l’intervention de Bianco en ces termes : « Cette vision modérée lui vaut parfois [à Bianco] des attaques des islamophobes de tout bord, notamment de l’extrême droite et de l’ancien premier ministre Manuel Valls devenu, un SDF de la politique. »