6e vague: Macron hésite à contraindre les électeurs et n’a annoncé aucune nouvelle restriction 

Le gouvernement n’a toutefois pas exclu de nouvelles mesures, ce mercredi, si nécessaire.

« L’épidémie risque de repartir en trombe sous l’effet du variant Omicron », assure ce mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. « On estime que 20% des cas détectés en France sont liés au variant », rappelle-t-il en précisnt que « nous ne connaissons pas encore sa dangerosité ». « Ce week-end, c’était 10%. C’est donc probablement une part qui doublera dans les deux ou trois jours qui viennent, ajoute Gabriel Attal. « Là où nous étions en train d’atteindre le pic de la cinquième vague, nous vivons malheureusement le début d’une vague Omicron. »13h27

Le variant Omicron devrait être majoritaire entre Noël et le Nouvel an, mais Macron continue de tergiverser. « Si nous considérions que des mesures de freinage supplémentaires étaient nécessaires, nous les aurions déjà annoncées aux Français », a fait savoir Gabriel Attal à la sortie du Conseil des ministres.

Le porte-parole a cependant précisé que le gouvernement procède à une « réévaluation régulière » sur ce sujet. « Nous réévaluerons la situation sanitaire » lors du prochain Conseil des ministres, prévu lundi 27, à la lumière de la situation chez nos voisins déjà touchés par le variant Omicron, a-t-il admis.

Suède: test négatif obligatoire

La Suède annonce à son tour qu’un test de dépistage négatif sera exigé de toute personne entrant sur son territoire, même si elle est détentrice d’un passe sanitaire européen. C’est le huitième pays de l’Union européenne à mettre en place cette mesure, après le Portugal, l’Irlande, Chypre, la Lettonie, l’Italie, la Grèce et l’Autriche.

La Commission européenne a fait part de son scepticisme quant à cet ajout au passe sanitaire dont l’Europe s’était dotée cet été. « Nous ne sommes pas vraiment convaincus que pour les voyages ce soit très utile », a ainsi déclaré le commissaire européen Didier Reynders. « Nous pensons toujours que le certificat est l’élément qui devrait suffire ».

La semaine dernière, le populiste Macron avait lui aussi exprimé son hostilité à une mesure qui entrave la libre circulation des personnes détentrices d’un passe sanitaire. 

Vaccin contre récompense: infantilisation

La correspondance Laurence Haim, basée à Washington D.C., indique ce mercredi sur Twitter que la ville de New York offre désormais 100 dollars à quiconque voudra recevoir sa dose de rappel.

Vaccin Turkovac

Le vaccin Turkovac, développé par des chercheurs turcs, a reçu une autorisation en « urgence » en Turquie, a annoncé ce mercredi le ministre de la Santé. 

« Notre vaccin national Turkovac contre la Covid-19 a été approuvé pour une utilisation d’urgence à compter d’aujourd’hui », a déclaré Fahrettin Koca, précisant que le vaccin commencera à être utilisé dans le pays en fin de semaine prochaine.

Une demande d’approbation d’urgence de ce vaccin à virus inactivé avait été soumise en novembre à l’Agence turque du médicament (TITCK), rattachée au ministère de la Santé, avait indiqué Fahrettin Koca. Des essais de phase 3 du vaccin avaient démarré en juin, avec 40.800 participants en Turquie.

Passe vaccinal

« Le passe vaccinal est un élément extrêmement important dans notre stratégie à venir et nous l’assumons », déclare ce mercredi Gabriel Attal à la sortie du Conseil des ministres.

« Aujourd’hui, les non-vaccinés représentent moins de 10% de la population [un chiffre gelé], mais plus de la moitié des malades à l’hôpital », alerte le porte-parole du gouvernement, qui s’est néanmoins félicité du doublement des rendez-vous pour une primo-injection depuis l’allocution de Jean Castex vendredi dernier.

L’examen du texte permettant la mise en place de ce passe démarrera « dès la semaine prochaine ». « Nous visons désormais une adoption définitive du passe vaccinal dès la première quinzaine du mois de janvier. »

Testez- vous »!

« Au moindre doute, et surtout à l’approche des fêtes, testez-vous », a exhorté ce mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. « C’est un acte de civisme et de protection pour vos proches », insiste-t-il.

Records

« Nous atteignons des niveaux de contaminations absolument inédits en France, avec 73.000 cas hier et un taux d’incidence qui dépasse maintenant très largement les 500 pour 100.000 » a déclaré ce mercredi Gabriel Attal pour introduire sa conférence de presse à la sortie du Conseil des ministres.

« Il faut se rendre compte de ce que cela signifie : plus d’une personne sur 200 est contaminée chaque semaine dans notre pays », explique le porte-parole du gouvernement.

Données britanniques

Le fondateur de CovidTracker, Guillaume Rozier, s’est basé sur les données sanitaires britanniques pour réaliser une modélisation des nouvelles contaminations et des hospitalisations. « Les admissions à l’hôpital et lits occupés de ventilation sont nettement inférieurs à ce qu’on a pu observer dans le passé (merci la vaccination et l’immunité) », indique-t-il.

Confinement de 13 millions d’habitants en Chine

La Chine a annoncé ce mercredi confiner une ville de 13 millions d’habitants :  la métropole chinoise de Xi’an (nord). Le pays depuis l’an passé une stratégie « zéro Covid », qui consiste à tout faire pour limiter au maximum la survenue de nouveaux cas, généralement limités à quelques dizaines par jour seulement.

Le ministère de la Santé a fait état mercredi de 52 nouveaux malades à Xi’an, ce qui porte à 143 le nombre de patients recensés dans la ville depuis le 9 décembre.

Période d’isolement réduite en Angleterre

Le gouvernement britannique a réduit ce mercredi de dix à sept jours la période d’isolement en Angleterre pour les personnes vaccinées ayant contracté le coronavirus, en pleine flambée des cas d’Omicron et à deux jours du réveillon de Noël. 

A partir de mercredi, les personnes qui disposent de deux tests antigéniques négatifs réalisés au sixième et septième jours pourront sortir de leur isolement. Cela permettra selon le gouvernement à plus de personnes de passer Noël en famille, sans risquer pour autant de transmettre le virus. Selon la Secrétaire d’Etat à la Santé, Gillian Keegan, « le risque est équivalent » de sortir d’isolement au bout de sept jours « si vous avez deux tests négatifs » par rapport à « attendre trois jours de plus dans votre chambre », a-t-elle indiqué mercredi matin sur Sky news. 

Omicron en Nouvelle-Calédonie

Le président du gouvernement calédonien a annoncé ce mercredi la découverte de deux cas de contamination « hautement probable » au variant Omicron et a rendu en conséquence le port du masque à l’extérieur à nouveau obligatoire.

Les autorités sanitaires de Nouvelle-Calédonie ont « très probablement détecté » le variant Omicron sur le territoire, « nous attendons la confirmation par des tests en métropole, mais ne s’agissant pas du variant delta, il est hautement probable qu’il s’agisse du variant Omicron », a précisé le docteur Sylvie Laumond, de la Direction des Affaires sanitaires, lors d’une conférence de presse. 09h38

Vaccination des soignants

« On vaccine entre 700 et 1.000 de nos soignants chaque jour » avec la dose de rappel, indique sur franceinfo ce mercredi Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP.

Martin Hirsch sur Omicron

« Omicron est un sniper qui, dès qu’il a quelque chose devant lui, tire », commente, sur franceinfo ce mercredi, le directeur général de l’APHP, Martin Hirsch. « Il vaut mieux rester à couvert. »

Ainsi, estime-t-il, « c’est à chacun de prendre la mesure du problème ». « Si on a prévu de danser à 25 dans une pièce, ce n’est pas le moment », assène Martin Hirsch.

Le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale favorable à la vaccination des enfants

Le ministre de la Santé a officialisé ce mercredi sur BFM le lancement de la campagne vaccinale pour les 5-11 ans après avoir « eu les avis favorables des autorités sanitaires et scientifiques ».

La Haute autorité de santé (HAS) avait donné son feu vert lundi à la vaccination de cette tranche d’âge sur la base du volontariat, après le Comité d’éthique (CCNE) vendredi.

Un ultime avis a été publié mercredi matin par le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, qui s’est appuyé sur des données de vie réelle du Centers for Disease Control and Prevention (CDC) d’Atlanta (Etats-Unis) pour prendre sa décision.

Les données de sécurité montrent que « sur 7.141.428 doses administrées, seulement 14 cas de myocardites ont été recensés, dont 8 ont pour l’instant été confirmés », indique l’avis. « Ces données de sécurité sont de nature à rassurer sur les effets indésirables qui peuvent survenir suite à une vaccination anti-Covid-19 chez un enfant âgé de 5 à 11 ans », conclut-elle.

Raccourcissement du délai pour la dose de rappel

Olivier Véran a dit souhaiter « accélérer et permettre la dose de rappel dès 4 mois après l’injection dès la semaine prochaine, au lieu de janvier ».

« Loin d’échouer à proposer à tous les Français le rappel de vaccination avant Noël, nous sommes en avance… Mais je veux encore aller plus vite », a-t-il affirmé sur BFM.

Olivier Véran sur les capteurs de CO² dans les écoles

Interrogé sur les capteurs de CO2 dans les écoles, dont Yannick Jadot se disait « choqué de voir que le gouvernement (ne les a) toujours pas déployés » dans les écoles, Olivier Véran a affirmé sur BFM qu’il y en a déjà… « pas mal »: un flou abusif et insultant le citoyen qui est en droit d’attendre des rapports exacts et précis.

« Le capteur de CO2 vous apprend juste qu’il faut ouvrir la fenêtre. On peut aussi ouvrir la fenêtre sans capteur », fait remarquer le ministre de la Santé. Lien PaSiDupes

Enfants hospitalisés

Alors que la vaccination des enfants de 5 à 11 ans s’ouvre ce mercredi, le ministre de la Santé Olivier Véran indique sur BFM que 145 enfants sont aujourd’hui hospitalisés en France, dont 27 en réanimation.

« Il y a potentiellement plus de risques, statistiquement, de faire une forme grave de Covid quand on a entre 5 et 11 ans, même quand on n’a pas de comorbidités, que d’avoir un effet indésirable grave et réversible au vaccin », ajoute-t-il.

Pas de nouvelles contraintes pour l’heure, promet Véran

Sur BFM ce mercredi, Olivier Véran a écarté l’éventualité de « restrictions supplémentaires », mais dit miser sur la vaccination. 

Il indique ainsi que « dans la matinée, il y aura la catégorie enfant 5-11 ans sur les plateformes de prise de rendez-vous ». « Les vaccinations peuvent démarrer sans délai, les centres sont prêts », a-t-il indiqué.

Elisabeth Borne sur le passe sanitaire en entreprise

« On ne prévoit pas d’inscrire cette disposition dans le projet de loi initiale », a déclaré ce mercredi sur Europe 1 la ministre du Travail, Elisabeth Borne. « On ne sait pas quelle sera la situation dans 10 jours et les éventuelles mesures qu’on pourrait être amenés à prendre. Donc je souhaite poursuivre les échanges avec les organisations patronales et syndicales et on verra si les Parlementaires juge qu’il est pertinent de l’introduire par amendement », ajoute-t-elle cependant. Lien PaSiDupes

Télétravail: Elisabeth Borne botte en touche

Invitée ce mercredi sur Europe 1, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a demandé aux entreprises « de se préparer maintenant pour renforcer le télétravail (…) avec une cible de 3 jours minimum pour les postes qui le permettent, voire 4 jours ».

Omicron, responsable de « 35, voire 40% des cas, dans deux jours  

« Nous faisons face à une vague d’une intensité extrêmement forte », alerte ce mercredi sur BFM le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui signale que la part du variant Omicron est désormais de 20% en France  « et sans doute 35% en Île-de-France ».

Selon lui, le variant représentera « 35, voire 40% dans deux jours » et sera majoritaire « entre Noël et le Nouvel an ». « Et d’ici à la fin du mois, on dépassera les plus de 100.000 contaminations par jour », a-t-il ajouté.

Martin Blachier sur l’obligation vaccinale

Sur RMC ce mercredi, le médecin en santé publique Martin Blachier dit avoir « toujours été en faveur d’une vaccination obligatoire pour les plus de 60 ans ». « Je ne comprends pas pourquoi on veut faire d’une partie des jeunes des parias, les sacrifier », ajoute-t-il alors que 20% des jeunes ne sont toujours pas vaccinés.

« Les Grecs ont choisi la vaccination obligatoire pour les plus de 60 ans et les Israéliens viennent de dire qu’ils vont faire une 4e dose pour les plus de 60 ans. »

Yannick Jadot (EELV) sur le passe vaccinal

« Il faut absolument vacciner, c’est le levier le plus efficace contre la pandémie. Mais les scientifiques ne recommandent pas le pass vaccinal donc à ce stade, je les écoute », a déclaré ce mercredi matin le candidat écologiste Yannick Jadot sur France 2.

Capteurs de CO² dans les écoles

Invité sur France 2 ce mercredi, le candidat écologiste Yannick Jadot s’est dit  « sidéré et choqué de voir que le gouvernement n’a toujours pas déployé des capteurs de CO2 dans les écoles et dans tous les lieux clos qui reçoivent du public ».

Crise chez les traiteurs

« Aujourd’hui, les traiteurs et les organisateurs de réceptions ont vu un tsunami d’annulations de réservations suite aux décisions du gouvernement de restreindre les moments festifs », déplore ce mardi sur franceinfo le chef Didier Clément. « Les traiteurs ont perdu 70% de leur chiffre d’affaires pour le mois de décembre et le mois de janvier s’annonce catastrophique. »

Bienvenue dans le futur

En Suède, plusieurs milliers d’habitants possèdent déjà une puce sous-cutanée pour remplacer leurs clés, leurs badges ou encore leurs billets de train.

Taux d’incidence chez les jeunes

S’appuyant sur des données officielles, le fondateur de Covid Tracker, Guillaume Rozier, indique sur Twitter que près de 2% des jeunes de 20-29 ans ont été testés positifs à la Covid-19, la semaine dernière.

Nouvelles mesures en Finlande

Les bars devront fermer à 21h la veille de Noël en Finlande dans le cadre de nouvelles restrictions destinées à lutter contre le niveau très élevé de contamination par la Covid-19, a déclaré mardi la Première ministre Sanna Marin. 

Les citoyens européens arrivant en Finlande devront aussi présenter à la frontière un test Covid négatif en vertu des nouvelles règles, tandis que les universités seront invitées à passer à l’enseignement à distance. 

Le gouvernement va par ailleurs commencer à préparer un programme d’aide aux entreprises du secteur de l’hôtellerie et de la restauration touchées par les restrictions, a ajouté Mme Marin à l’issue de négociations avec ses partenaires au sein de la coalition gouvernementale.

« Nous devons prendre cette situation au sérieux et réagir en conséquence », a dit devant la presse Sanna Marin, le jour même où les responsables de la santé annonçaient plus de 23.000 nouveaux cas de coronavirus au cours des deux dernières semaines, un record absolu dans ce pays nordique de 5,5 millions d’habitants.

Martinique: 2 représentants syndicaux mobilisés contre l’obligation vaccinale meurent de la covid.

Deux représentants syndicaux mobilisés contre l’obligation vaccinale en Martinique, dont le président de la fédération des taxis indépendants de Martinique, Alain Decaille sont décédés des suites du Covid, a-t-on appris mardi auprès des services hospitaliers. 

Selon des sources syndicales, ils auraient été contaminés à l’occasion d’une réunion de travail, avec la préfecture, comme d’autres participants dont le préfet de la Martinique, Stanislas Cazelles. 

Alain Decaille est mort lundi à l’âge de 61 ans. Depuis le mois de septembre, il avait organisé plusieurs opérations escargot sur l’île, pour dénoncer l’obligation vaccinale imposée à sa corporation. Après avoir contracté la Covid-19, il avait été hospitalisé trois semaines et soigné en réanimation, d’après le CHU de Martinique. 

Le président du syndicat pour la défense des artistes martiniquais, Aimé Agat, est également décédé lundi, à l’âge de 48 ans, après avoir été hospitalisé en réanimation, selon les services hospitaliers. 

Baisse d’espérance de vie aux Etats-Unis

L’espérance de vie des Américains s’est réduite de plus d’un an et demi en 2020 par rapport à l’année précédente, une chute inédite depuis 75 ans, en grande partie liée à la pandémie de Covid-19. Elle est passée de 78,8 ans en 2019 à 77 ans en 2020, selon les chiffres définitifs des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), qui avaient déjà publié des données provisoires en juillet dernier. 

L’écart d’espérance de vie entre hommes et femmes s’est par ailleurs creusé, passant de 5,1 ans en 2019 à 5,7 ans en 2020 (74,2 ans d’espérance de vie pour les hommes, contre 79,9 pour les femmes en 2020).

Le Covid-19 a été la troisième cause de décès aux Etats-Unis en 2020, avec 350.000 morts – derrière les maladies cardiovasculaires et le cancer.

Omicron en Espagne

L’Espagne a enregistré mardi un record national de 49.823 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures et le variant Omicron, plus contagieux, constitue désormais presque la moitié des nouveaux cas, d’après le ministère de la Santé.

Le variant Omicron représentait 47,2% des nouveaux cas diagnostiqués entre le 6 et le 12 décembre, « en train de dépasser » le variant Delta, d’après les dernières données préliminaires du ministère de la Santé.

A quelques jours de Noël, l’incidence a atteint 695 cas pour 100.000 habitants en 14 jours mardi, tandis que le total de cas a atteint 5.585.054, dont 88.887 morts depuis le début de la pandémie dans ce pays de près de 47 millions d’habitants.

Martinique

Deux représentants syndicaux mobilisés contre l’obligation vaccinale en Martinique sont décédés des suites de la Covid, a-t-on appris mardi auprès des services hospitaliers. Il s’agit du président de la fédération des taxis indépendants de Martinique, Alain Decaille (61 ans), et du président du syndicat pour la défense des artistes martiniquais, Aimé Agat (48 ans). 

Selon des sources syndicales, ils auraient été contaminés à l’occasion d’une réunion de travail, avec la préfecture, comme d’autres participants dont le préfet de la Martinique, Stanislas Cazelles. 

Israël : quatrième dose en vue

Le Premier ministre israélien a annoncé l’ouverture d’une campagne pour l’administration d’une quatrième dose de vaccin, pour l’instant destinée aux personnes de plus de 60 ans et aux soignants.

Face au rebond épidémique, la France a annoncé jeudi un renforcement des mesures pour la vaccination et le pass sanitaire, sans envisager à ce stade « ni confinement, ni couvre-feu ». La dose de rappel de vaccin anti-Covid, actuellement accessible aux plus de 65 ans, sera ouverte à tous les adultes dès samedi.

Covid-19 : des milliers de personnes vaccinées avec de l’eau salée par des médecins

A compter du 15 janvier 2022, en l’absence de rappel, le passe sanitaire sera invalide sept mois après la dernière injection. Quant à la durée de validité des tests négatifs, ouvrant droit au passe, elle sera ramenée à 24 heures (au lieu de 72 heures).

Une 3e dose, et sans délais, insiste Alain Fischer

Macron, appelé à la réactivité par le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale

Macron et Véran lors d’un Conseil de défense au Fort de Brégançon,
le 11 août 2021

Il y a urgence, mais Macron fait de la psychologie politique… Un Conseil de défense sanitaire s’est tenu ce mercredi 11 août et l’une des questions être abordées était celle de l’éventualité d’une 3e dose de vaccin contre la Covid. Alain Fischer, le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, est favorable à cette 3e dose pour “les personnes les plus vulnérables et les malades extrêmement fragiles”, et ce, dès la rentrée, dans quinze jours, alors que Macron se donne encore deux semaines: pour faire de la pédagogie !

Alors que la situation se tend déjà gravement dans plusieurs régions de France et territoires d’Outre-Mer, et dès avant le Conseil de défense sanitaire réuni ce mercredi 11 août, Alain Fischer, le président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, avait accordé un entretien à franceinfo.

Dès le début juillet et comme le Professeur Delfraissy, Alain Fischer était catégorique sur la vaccination obligatoire des soignants. « Ils doivent le faire pour eux mais aussi pour protéger les patients. C’est un principe de responsabilité et d’exemplarité », avait-il insisté. Le célèbre biologiste envisageait même des sanctions« J’espère qu’on n’en arrivera pas là (…) On pourrait envisager un changement de poste tant qu’on n’est pas vacciné », avait-il proposé.

Il confie maintenant que le Conseil de défense sanitaire réuni ce mercredi 11 août, a proposé, dès le début septembre, que “les personnes les plus fragiles, les plus vulnérables, en gros, les personnes âgées de plus de 80 ans, en particulier celles qui résident en Ehpad et qui ont été les toutes premières vaccinées fin décembre et au mois de janvier dernier, et d’autre part, les malades extrêmement fragiles, immunodéprimées puissent bénéficier ”d’un rappel très vite, sans attendre”.

“Nous faisons face à un virus extrêmement contagieux” (Alain Fischer)

Critiqué par Patrick Pelloux, Alain Fischer a également rappelé que “nous faisons face à un virus extrêmement contagieux” et afin d’éviter “les hospitalisations en nombre croissant, les séjours en soins intensifs croissants, il faut atteindre une couverture vaccinale ‘très élevée’ de 90 %.” Un objectif qu’il pense réalisable en septembre. Et d’ajouter : Il est important de rappeler à ceux qui ne sont pas encore vaccinés, qu’il faut le faire, que c’est leur intérêt personnel. Les relativement jeunes, ou moins jeunes, qui pensent qu’ils n’ont pas besoin du vaccin parce qu’ils ne sont pas à risque, malheureusement, se trompent.”

Macron a toujours du retard à l’allumage

Pour lui, la « campagne de rappel » pour une 3e dose de vaccin peut attendre la mi-septembre… Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a indiqué, à l’issue du conseil des ministres du 11 août en visio-conférence, que la « campagne de rappel » ne concernera que les « populations à risque », mais pas avant la mi-septembre, dans un mois, parce que Macron n’a encore rien vu venir. Or, la situation épidémique en Martinique, l’une des pires jamais vues en France depuis le début de l’épidémie, est actée depuis la troisième semaine de juillet et il aura fally attebdre lex29 pour qu’un nouveau confinement soit décrété en Martinique pour au moins les trois semaines suivantes. 

En Martinique, seuls 15,6 % de la population est vaccinée. Dans les autres territoires français du secteur, les chiffres sont à l’avenant. Pourtant, les îles auraient bien reçu leurs quotas de doses comme les autres départements : « Ce ne sont pas les moyens qui manquent, mais la confiance », affirme André Chabié, infectiologue au CHU de Fort-de-France à Ouest-France.

« Les rendez-vous ouvriront dès la fin du mois d’août, [ou] début du mois de septembre, pour une campagne de rappel qui débutera à la mi-septembre », a indiqué Gabriel Attal. Mais « la liste des populations concernées sera établie par la Haute Autorité de Santé », a-t-il ajouté. Dans l’attente de cette liste, pas de prise de rendez-vous possible.

« La crise sanitaire n’est pas derrière nous: elle va durer encore plusieurs mois », prévient Macron, tranquillou…

Le chef de l’Etat s’est exprimé en préambule du dernier conseil de défense sanitaire en date.

« La crise sanitaire n’est pas derrière nous: très clairement, nous allons vivre pendant encore plusieurs mois avec le virus », a prévenu Macron en alertant sur la « situation dramatique » en Guadeloupe et Martinique. Une centaine de lits de réanimation sont d’ailleurs nécessaires en Guadeloupe, estime Lecornu alors que 240 soignants volontaires sont dépêchés pour quinze jours de la Caraïbe. Nombre d’entre eux viennent de la région de Montpellier où, dans le même temps, des patients covid doivent être, très malencontreusement, transféré en Normandie et à Lille, faute d’effectifs…

« L’objectif que je vais vous fixer est très simple : c’est la vaccination de tous les Français qui peuvent être vaccinés », a déclaré le chef de l’Etat, enfonceur de portes ouvertes en visioconférence (technique devenue banale qui continue de ravir le gamin) depuis le fort de Brégançon, où il fait des pâtés de galets (si !) dans le Var, où il entretient, aux dépens de la dette publique, les familles de sa femme, alors même que la smala pourrait prendre ses bains de mer au domicile des Trogneux, au Touquet-Paris-Plage, sur la côte d’Opale. Les noces d’opale consacrent 21 années de mariage. Un motif fallacieux: ce sera le 20 octobre… 2028.

« Il faut tenir au moins la cible des 50 millions de vaccinés à la fin du mois d’août », a-t-il insisté, entretenant le flou: parle-t-il de vaccination complète? « Nous sommes en bonne voie », assure-t-il avec sa tête d’agent d’assurances en pleine crue décennale, puisque « 37,8 millions de Français » sont déjà complètement vaccinés. Il reste quinze jours pour vacciner 12,2 millions de personnes, volontaires ou non… 800.000 par jour.

Il va falloir manipuler les chiffres… La magie TikTok et Instagram n’a pas opéré (Benjamin Griveaux lui aurait en vain recommandé YouPorn: la prochaine fois?). Selon CovidTracker, il reste à vacciner au moins
12.49% des Français avant d’atteindre un taux de vaccination de 80%. Car l’objectif de l’immunité collective a été abaissé de 90 à 85, puis à 80%…

Le rythme actuel est de +294 353 en 24h. Il faudrait injecter 644.368 doses chaque jour.
Au rythme actuel (moyenne des 15 derniers jours), l’objectif de vacciner l’ensemble de la population adulte serait atteint le… 28 novembre 2021. A la revoyure !

Le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale s’interroge sur une 3e dose en Ehpad

Après les Ehpad, les autres: et aussi les non-vaccinés complets ?

Depuis mai (2021, les clusters en Ehpad alertent sur la nécessité d’administrer une troisième dose de vaccin aux personnes âgées « immuno-sénescentes » à l’instar des personnes immunodéprimées. Après bientôt trois mois, difficile d’affirmer que Macron serait pro-actif !

Dans une note du 7 mai, le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, présidé par l’immunologiste Alain Fischer, s’interroge sur la question d’administrer une troisième dose de vaccin aux personnes âgées résidant en Ehpad. « La couverture vaccinale en Ehpad est très élevée, c’est une réussite importante de la campagne de vaccination », se félicite-t-il, mais des clusters survenus dans une trentaine d’établissements créent « un signal d’alerte sur la protection conférée par la vaccination chez les personnes très âgées ».

Et de citer une étude réalisée à Montpellier qui montre que la vaccination des personnes en Ehpad permet de réduire la sévérité des cas de Covid-19 mais n’empêche pas l’infection et la survenue de clusters. Il ajoute encore qu’une étude danoise en vie réelle a de plus démontré une efficacité vaccinale de 64% seulement en Ehpad.

Enfin, d’après une étude menée par le professeur de gériatrie à la Sorbonne et chef du pôle de gériatrie de l’hôpital Charles-Foix à Ivry-sur-Seine, Joël Belmin, et s’appuyant sur 27 clusters recensés en mars et avril 2021, l’efficacité du vaccin Pfizer chez les résidents d’Ehpad serait de 35% pour la prévention de l’infection, 59% pour la prévention des formes graves, et 75% pour la prévention des décès (résultats non publiés en cours de soumission).

« Ce signal d’alerte n’appelle pas une intervention immédiate mais pose la question d’administrer une troisième dose de vaccin aux personnes âgées résidant en Ehpad, qui sont « immuno-sénescentes », sur un rationnel comparable à celui de la troisième dose destinée aux personnes profondément immunodéprimées », résume le Conseil.

Il y a trois mois, il formulait les recommandations suivantes :

– poursuivre le recueil de données concernant l’efficacité de la vaccination chez les personnes âgées ;

– s’assurer du statut vaccinal des nouveaux entrants en Ehpad avant l’admission ;

– continuer à inciter les professionnels travaillant à se faire vacciner, « pour corriger la situation actuelle anormale de couverture vaccinale ne s’élevant qu’à 60% environ » ;

– mettre en place des stratégies de vaccination « en anneau » dans les Ehpad dès le premier cas confirmé : vaccination des résidents et des soignants non encore vaccinés, administration d’une 3e dose aux résidents déjà vaccinés, et vaccination des familles des résidents et des soignants.

Comité Théodule de plus: installation du « Collectif citoyen », ce samedi

Court-circuitage du Parlement : des citoyens choisis en parallèle aux élus du Peuple souverain

Palais des congrès de Nancy transformé en centre de vaccination, SANS demandeurs NI vaccin,
avec un SEUL soignant MIMANT la vaccination, mercredi 13 janvier

Choisis pour accompagner soutenir la stratégie campagne de vaccination gouvernementale, les 35 citoyens se réuniront samedi pour la première fois, avant de se concerter sur les différentes étapes de la campagne, en vidéo-conférence.

Parce que la majorité présidentielle est probablement reconnue incapable en haut lieu, ce Collectif citoyen vient s’ajouter aux multiples conseils, comités ou agences scientifiques, aux hautes autorités à la santé et autres sociétés académiques et Ô combien savantes. Il s’apprête à établir le contact entre les hauts-fonctionnaires déconnectés et les « illettrés » de base, ces « gens » qui ne savent pas traverser la rue, ces cyniques », alors que la campagne concernant les plus de 75 ans progresse au déambulateur depuis cette semaine dans quelques départements.

Tirés au sort entre le 4 et le 11 janvier, parce que le hasard est plus circonspect que « les gens » qui vont encore voter, les 35 super-Français chargés d’accompagner la stratégie vaccinale du gouvernement, chapeauté « drivés » par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui représente pourtant déjà les divers secteurs d’activité économique, sociale ou écologique, se réuniront ce samedi (en visio, bien sûr), pour la première fois. Une séquence introductive sous la direction du professeur Alain Fischer, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, avant d’entrer dans le vif du sujet.

Démocratie directe contre démocratie parlementaire

Fin novembre, Macron annonçait la mise en place d’un collectif de citoyens visant à «associer plus largement» la population à la campagne de vaccination. Les 18 femmes et 17 hommes choisis pour incarner la diversité de la population – ce qui implique une sélection par sexe genre (LGBTQIA+, ça fait déjà 7), milieu social (combien de PDG, juges et journalistes libres et indépendants) et orientation politique (un Gilet jaune, un Cégétiste, un libertaire ?) qui n’est pas totalement due qu’au hasard – ont eu à répondre à une première question début janvier : « Avez-vous l’intention de vous faire vacciner dans l’année 2021 contre le Covid ? » , avant de classer les réponses sur une échelle de 1 à 5. «Cette expression de leur position permettra de constituer a posteriori les équilibres au sein du collectif de citoyens, afin d’avoir des avis et des recommandations reflétant les positions en présence au sein de la société française», précise le CESE, qui ne se défend pas d’a priori…

Les différentes positions ne sont pas communiquées aux participants. Par ailleurs, toutes les catégories socioprofessionnelles, les types d’habitat, les niveaux d’études et les régions se reflètent à travers leurs profils.  Ce qui demande à être vérifié, mais ne peut l’être: les noms des tirés au sort sont confidentiels ! Savoir s’ils pourront être pris en photo, avec l’accord de la gauche radicale et de ses journalistes anti-loi Sécurité globale…

Ce vendredi, le CESE a également lancé une plateforme de consultation citoyenne à destination du public, dont on pensait qu’il était représenté par ce comité Théodule sous la férule du professeur Fischer, notamment pour recueillir les observations, les interrogations ou les craintes des Français envers la vaccination.

L’identité des membres de la bande des 35 n’est pas communiquée

Les 35 représentants de la société civile ont accepté la tâche d’accompagner la campagne de vaccination et les interrogations qu’elle suscite. Ils travailleront « de concert avec » – comprendre « sous l’autorité de » – la commission temporaire mise en place par le CESE, saisi par le premier ministre. Le collectif citoyen va d’abord se pencher sur l’aspect logistique, invité à évoluer au fil de la campagne «au long cours», précisent les trois co-rapporteurs du projet et membres du CESE, Stéphanie Goujon (groupe «personnalités qualifiées»: elle est statisticienne INSERM et Directrice Générale de l’association French Impact, née d’une initiative gouvernementale, qui « fédère les acteurs de l’innovation sociale et accélère l’ensemble des initiatives sociales et environnementales innovantes »), Catherine Pajares y Sanchez (groupe «CFDT», ce qui n’est pas vraiment la « société civile »: elle est secrétaire Fédérale à la Fédération Protection Sociale Travail et Emploi CFDT) et un homme, Pierre Lafont (groupe «professions libérales»: un avocat (photo) désigné par l’Union nationale des professions libérales (UNAPL, 63 organisations représentatives, syndicats et associations). Néanmoins, ils ne sont pas qualifiés ni même tenus d’apporter des recommandations et des propositions, contrairement aux 150 citoyens tirés au sort lors de la Convention citoyenne sur le climat: trois garde-fous ou garde-chiourme… 

Les 35 auront au mieux un rôle consultatif, au pire de figuration. « Les citoyens ne sont pas chargés de déterminer la politique vaccinale, la lettre de saisie est claire à ce sujet : ils doivent accompagner la campagne. Ils ne rédigent pas le texte de loi, mais font remonter des craintes, des observations, des remarques», précise Marie-Andrée Blanc, représentante du groupe « UNAF » (elle est membre du collège HADOPI) au CESE, et présidente de la commission temporaire.

Défiance envers le Parlement camouflée en «démocratie augmentée»

Le CESE se charge transmettre toutes ces interrogations aux pouvoirs publics: un rôle de filtrage.

Un premier rapport d’étape, ainsi que des recommandations, seront présentés le 23 février prochain par l’assemblée plénière du CESE, sans vraiment de garantie cependant que les suggestions du collectif citoyen soient prises en compte.

Alors, à quoi servira-t-il ? «A fabriquer de la démocratie, à créer un cadre clair de dialogue afin que toutes les opinions soulevées trouvent un écho au sein du gouvernement, raconte Stéphanie Goujon. La campagne de vaccination est un tel enjeu qu’il est fondamental d’y associer étroitement la société civile,» ajoute-t-elle inutilement: une promesse de langue de bois, un mauvais signal.

La rapporteuse n’a pas froid aux yeux et parle même de «démocratie augmentée». En d’autres termes, créer l’illusion d’un climat de confiance, lequel semble en légère hausse, sans sa contribution, depuis trois semaines : 56% des Français seraient désormais prêts à se faire vacciner contre la Covid, selon un sondage France Info, si les doses étaient disponibles: le seront-ils toujours quand ils arriveront en nombre ?

Pour une vraie démocratie directe, voici le LIEN du CESE

« On ne peut pas éradiquer le virus », préviennent les experts

La vaccination de masse est-elle un leurre?

La présidente de la Haute autorité de la Santé (HAS), Dominique Le Guludec, ainsi que le « Monsieur vaccin » du gouvernement, Alain Fischeres sénateurs de la Commission des Affaires sociales ont auditionné ce mercredi matin la présidente de la Haute autorité de la Santé (HAS), Dominique Le Guludec, ainsi que le « Monsieur vaccin » du gouvernement, Alain Fischer.

Le premier vaccin sera autorisé « d’ici une semaine » et les vaccinations dans l’Union européenne « pourront commencer immédiatement », a annoncé mercredi matin la Commission européenne.

Au même moment, les sénateurs de la Commission des Affaires sociales auditionnaient la présidente de la Haute autorité de la Santé, Dominique Le Guludec, avec plusieurs membres de la HAS, ainsi que le président du conseil d’orientation sur la stratégie vaccinale, Alain Fischer.

Une fois de plus, Dominique Le Guludec a expliqué aux parlementaires le protocole de vaccination en cinq phases suggéré par la HAS.

« La vulnérabilité et l’exposition des personnes âgées en Ehpad nous ont aidés à déterminer notre choix de les vacciner en premier ».

Ensuite, la rumeur assure que la commande de vaccins par l’Etat n’est pas suffisante pour assurer la phase 2: elle est devenue plus aléatoire, car soumise à l’offre de l’UE. Les déclarations des autorités scientifiques sont donc floues: « En fonction des doses de vaccins que nous aurons utilisées, nous pourrons aller plus vite [ou pas] sur les phases suivantes », a prévenu l’HAS, ajoutant que 2 millions de doses du vaccin de Pfizer « pourraient [conditionnel alarmant] être disponibles …début janvier ». Elle a aussi manifesté une soudaine réserve, aussi inattendue que suspecte, après des signaux volontaristes, au moment de la décision du Royaume Uni de mettre en oeuvre, le premier en Europe, son programme de vaccinations, le 8 décembre dernier : l’HAS évoque de nouveau la nécessité d’une information « claire, transparente, accessible pour tous », arguant que deux groupes de population se dégagent parmi les usagers que la HAS a pu consulter : une minorité réfractaire au vaccin, et une majorité favorable à la vaccination. Concernant ces premiers vaccins, la HAS sera en mesure de donner son avis « avant la fin décembre », a espéré quant à elle Elisabeth Bouvet, présidente de la commission technique des vaccinations de la HAS.

Pas de traitement efficace hormis les « corticoïdes »

Les infra-structures sont opérationnelles au Royaume-Uni et en Allemagne;
la France n’est pas prête…

Mis à part les vaccins, les sénateurs ont interrogé les membres de la HAS sur les traitements qui fonctionnent face au covid-19. « A ce jour il y a deux traitements qui sont proposés : les corticoïdes et le Remdesivir qui a reçu un accueil circonspect de la commission de transparence », a avoué Dominique Le Guludec. Selon elle, il n’y a pas de traitement efficace à proposer « en dehors des corticoïdes ». « La chloroquine ne donne rien », a commenté Marie-Paule Kieny.

Cette « savante » est virologue et vaccinologiste et directrice de recherche à l’INSERM – dont le directeur (2014-2018) fut le Franco-marocain Yves Lévy, époux Agnès Buzyn, ministre démissionnaire de la Santé de Macron – , directrice de recherche à la controversée OMS – mise en cause pour sa complaisance envers la république populaire de Chine, ainsi que pour sa volte-face, sous l’influence de la revue The Lancet, sur l’hydroxychloroquine.

Elle est membre du conseil d’administration de la société BioMérieux, liée, entre autres, à l’entreprise Sanofi Pasteur, dont le vaccin franco-britannique élaboré avec GSK ne sera pas disponible avant fin 2021 au mieux. Elle est néanmoins au nombre des 12 scientifiques et médecins du Comité analyse recherche et expertise (CARE), censé conseiller le gouvernement sur les traitements et les tests contre le SARS-CoV-2.

Alors face au manque de données, comment évaluer l’efficacité des premiers vaccins et lancer une campagne de vaccination de masse ?

« On sait [ça commence mal !] que les premiers vaccins ne protègent pas seulement contre la maladie grave, mais aussi contre les formes cliniques et bénignes. Par contre [en revanche], on ne sait pas si les gens vaccinés transmettent le virus. Certains vaccins [lesquels ?] pourraient diminuer de façon importante la transmission, on a des données qui vont dans ce sens » a abondé Marie-Paule Kieny: des données qui vont dans le bon sens suffisent-elles ? En bref, le vaccin n’est pas une solution miracle et doit compléter les gestes barrières : « On ne peut pas éradiquer le virus. On va rester plusieurs mois [12 ou 24…] dans cette situation. Cela va dépendre du virus lui-même. Après quelques années sous forme pandémique, il va peut-être devenir endémique [permanent, ici ou là]».

Des savants de moins en moins scientifiques… « On ne peut pas dire que les vaccins ne bloquent pas la transmission, ce qu’on peut dire, c’est qu’on ne sait pas. Je serai surpris qu’il n’y ait quand même pas un certain effet de protection », a ensuite rétorqué Alain Fischer à Alain Milon (médecin de 73 ans, sénateur Les Républicains du Vaucluse).

Selon le « Monsieur Vaccin » du gouvernement, la transmission ou non est d’autant plus importante qu’elle déterminera la suite de la stratégie vaccinale. « Si on apprend qu’un ou plusieurs vaccins réduisent la transmission, il y aurait intérêt à accélérer la vaccination de la population jeune. Mais,tant qu’on n’a pas cette info, il est plus légitime de vacciner les plus fragiles, » avoue l’apprenti-sorcier de Macron.

En 2016, alors que Marisol Touraine est ministre de la Santé de François Hollande, Alain Fischer présida le « comité d’orientation de la concertation citoyenne sur la vaccination ». Il avait la charge de faire des propositions pour répondre à la défiance d’une partie de la population à l’égard des vaccins. Ce travail se poursuivit jusqu’en 2018, lorsqu’Agnès Buzyn décida de faire passer de 3 à 11 le nombre de vaccins obligatoires pour les enfants de moins de deux ans. Bilan de son action, une méfiance accrue, avec les conséquences actuelles.

Un sondage « L’opinion en direct », réalisé par l’institut Elabe et diffusé il y a un mois (18 novembre dernier) révèle que les Français sont de plus en plus défiants de la diffusion d’un vaccin anti-Covid-19. Seuls 4 Français sur 10 interrogés envisagent actuellement de se faire vacciner contre le Covid-19, une proportion en baisse de 5 points depuis le 29 octobre. Ils sont 46% (+6) résolus à ne pas se faire vacciner contre le Covid-19 si un des vaccins était autorisé. 14% (-1) « ne savent pas encore ».

Réactions secondaires

Les premières études suggèrent que les vaccins ne sont pas sans effets secondaires. « On sait que ces vaccins sont assez réactogènes », n’a pas caché Marie-Paule Kieny. « C’est-à-dire qu’il y a des effets secondaires nombreux mais faibles et pas dangereux », a-t-elle poursuivi. Il est ainsi possible « qu’une majorité des personnes se sentent fatiguées ». « Un certain nombre de producteurs de vaccins conseillent de donner du paracétamol », a-t-elle indiqué. « Cependant pour les effets secondaires six mois après la vaccination, on ne sait rien », a-t-elle conclu.

Une pénurie de vaccins ?

Jean Castex a annoncé mercredi 2 décembre que la France avait précommandé, via le système européen, de quoi « vacciner 100 millions de personnes » contre le Covid-19. Quinze jours plus tard, on apprend une évaporation d’au moins 10% des vaccins commandés

Public Sénat glisse que la France a précommandé près de [moins de !] 90 millions de doses de différents vaccins. « Interrogé lors des questions au gouvernement au Sénat ce mercredi 18 novembre, le porte-parole du gouvernement a ajouté que le gouvernement avait mis de côté une somme budgétaire afin de payer une première partie des vaccins d’un montant de « 1,5 milliards d’euros dans le budget de la Sécurité sociale 2021 [… La France] disposera de doses en nombre largement suffisant pour couvrir toute la population ». Et dans dix jours, combien seront-ils ? [… La France] disposera de doses en nombre largement suffisant pour couvrir toute la population. »

La distribution se fera au compte-goutte et contraint. « Pour l’instant, il y a eu 10.000 doses livrées. Mais la vaccination va vraiment débuter en janvier, avec une livraison d’un million de doses. Cela va commencer doucement pour s’assurer de l’organisation », a prévenu Alain Fischer

Inquiets, les sénateurs ont interrogé : va-t-on avoir une pénurie de vaccins ? « Sûrement pas [ce qui ne veut pas dire assurément pas!] . Mais on n’aura pas tous les vaccins qu’on veut en même temps. La France et l’Europe ont fait le bon [l’avenir le dira] choix d’investir dans différents vaccins », a assuré Marie-Paule Kieny.

Après un discours dissuasif, le Monsieur Vaccin tente d’établir la confiance

Alain Fischer, Monsieur Vax qui a plombé la campagne de vaccination

Alain Fischer a été nommé président d’une nouvelle instance chargée de conseiller le gouvernement dans sa stratégie vaccinale anti-Covid-19. Ce spécialiste de l’immunité est habitué à faire le pont entre science et grand public.

Pour piloter son plan vaccin, le gouvernement français a choisi un spécialiste qui a le mérite de déjà maîtriser l’exercice. Jeudi lors d’une conférence de presse, le premier ministre Jean Castex a choisi Alain Fischer pour prendre la présidence d’un « conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, chargé d’appuyer le gouvernement dans les choix qu’il sera conduit à faire en la matière », placé auprès du ministre de la Santé. Ce professeur d’immunologie et chercheur en biologie a déjà aidé le gouvernement, en 2016, au moment de la grippe aviaire.

Alain Fischer, âgé aujourd’hui de 71 ans, est d’abord un chercheur mondialement reconnu. Son plus haut fait d’armes? Il est le principal pionnier, avec la pédiatre de l’hôpital Necker Marina Cavazzana, des thérapies géniques pour les enfants nés avec un déficit immunitaire, dits « bébés-bulles ».

En 2016, Marisol Touraine, alors ministre de la Santé, avait déjà fait appel à lui

Ancien professeur de pédiatrie à l’Université Paris-Descartes, il a dirigé pendant seize ans le service d’immunologie et d’hématologie pédiatriques de l’hôpital Necker, principal centre de recherches sur les maladies infantiles en France.

Il est aujourd’hui directeur de recherche à l’Inserm et directeur de l’institut des maladies génétiques Imagine, à l’hôpital Necker, à Paris. Il a également obtenu plusieurs titres honorifiques : il est professeur émérite au Collège de France et membre titulaire de l’Académie des sciences et de l’Académie de médecine.

Ce CV fourni a poussé le gouvernement de Manuel Valls à faire appel à lui en 2016, au moment de la grippe aviaire. Marisol Touraine, alors ministre de la Santé, l’avait à l’époque nommé à la présidence du comité d’orientation d’une grande concertation citoyenne sur la vaccination, afin de répondre à la « défiance » croissante d’une partie de la population. Retour d’ascenseur: il l’a appelée à son côté…

L’immunologue préconisait alors de rendre gratuits et obligatoires certains vaccins supplémentaires pour les enfants de moins de deux ans, des vaccins qui étaient jusqu’alors seulement recommandés.

Alain Fischer ne veut pas d' »une injonction verticale » de l’Etat

Deux bras-cassés pour établir la confiance, est-ce mieux qu’un seul ?

Son discours n’a pas changé. « Pour que la vaccination [contre la Covid-19] soit efficace, il faut établir la confiance, et cette confiance ne peut pas être une injonction verticale émanant des autorités de l’Etat », a recommandé jeudi Alain Fischer, présent au côté de Jean Castex, occupé à chercher ses lunettes, alors qu’il les avait sur le nez…

Le professeur a assuré vouloir travailler avec « les professionnels de santé, qui doivent être eux-mêmes convaincus – parce qu’ils ne le sont pas – par une communication transparente et complète sur l’ a balance bénéfice-risque de ces vaccins, la société civile, on peut penser en particulier aux associations de patients atteints de maladies chroniques » et les chercheurs « spécialistes de l’hésitation vaccinale [la réticence à se faire vacciner] qui sont susceptibles d’apporter des propositions sur la meilleurs façon de communiquer et par ailleurs de faciliter la vaccination ».

C’est cette volonté de dialogue qui a sans doute primé dans le choix du gouvernement de nommer Alain Fischer, alors que les militants anti-vaccins prospèrent en France. Sa mission : restaurer la confiance des Français.

Lien PaSiDupes sur l’impact de Monsieur Vaccin sur la défiance des Français

Mission impossible, comme pour l’Institut Pasteur pour mettre au point un vaccin ?