Comité Théodule de plus: installation du « Collectif citoyen », ce samedi

Court-circuitage du Parlement : des citoyens choisis en parallèle aux élus du Peuple souverain

Palais des congrès de Nancy transformé en centre de vaccination, SANS demandeurs NI vaccin,
avec un SEUL soignant MIMANT la vaccination, mercredi 13 janvier

Choisis pour accompagner soutenir la stratégie campagne de vaccination gouvernementale, les 35 citoyens se réuniront samedi pour la première fois, avant de se concerter sur les différentes étapes de la campagne, en vidéo-conférence.

Parce que la majorité présidentielle est probablement reconnue incapable en haut lieu, ce Collectif citoyen vient s’ajouter aux multiples conseils, comités ou agences scientifiques, aux hautes autorités à la santé et autres sociétés académiques et Ô combien savantes. Il s’apprête à établir le contact entre les hauts-fonctionnaires déconnectés et les « illettrés » de base, ces « gens » qui ne savent pas traverser la rue, ces cyniques », alors que la campagne concernant les plus de 75 ans progresse au déambulateur depuis cette semaine dans quelques départements.

Tirés au sort entre le 4 et le 11 janvier, parce que le hasard est plus circonspect que « les gens » qui vont encore voter, les 35 super-Français chargés d’accompagner la stratégie vaccinale du gouvernement, chapeauté « drivés » par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui représente pourtant déjà les divers secteurs d’activité économique, sociale ou écologique, se réuniront ce samedi (en visio, bien sûr), pour la première fois. Une séquence introductive sous la direction du professeur Alain Fischer, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, avant d’entrer dans le vif du sujet.

Démocratie directe contre démocratie parlementaire

Fin novembre, Macron annonçait la mise en place d’un collectif de citoyens visant à «associer plus largement» la population à la campagne de vaccination. Les 18 femmes et 17 hommes choisis pour incarner la diversité de la population – ce qui implique une sélection par sexe genre (LGBTQIA+, ça fait déjà 7), milieu social (combien de PDG, juges et journalistes libres et indépendants) et orientation politique (un Gilet jaune, un Cégétiste, un libertaire ?) qui n’est pas totalement due qu’au hasard – ont eu à répondre à une première question début janvier : « Avez-vous l’intention de vous faire vacciner dans l’année 2021 contre le Covid ? » , avant de classer les réponses sur une échelle de 1 à 5. «Cette expression de leur position permettra de constituer a posteriori les équilibres au sein du collectif de citoyens, afin d’avoir des avis et des recommandations reflétant les positions en présence au sein de la société française», précise le CESE, qui ne se défend pas d’a priori…

Les différentes positions ne sont pas communiquées aux participants. Par ailleurs, toutes les catégories socioprofessionnelles, les types d’habitat, les niveaux d’études et les régions se reflètent à travers leurs profils.  Ce qui demande à être vérifié, mais ne peut l’être: les noms des tirés au sort sont confidentiels ! Savoir s’ils pourront être pris en photo, avec l’accord de la gauche radicale et de ses journalistes anti-loi Sécurité globale…

Ce vendredi, le CESE a également lancé une plateforme de consultation citoyenne à destination du public, dont on pensait qu’il était représenté par ce comité Théodule sous la férule du professeur Fischer, notamment pour recueillir les observations, les interrogations ou les craintes des Français envers la vaccination.

L’identité des membres de la bande des 35 n’est pas communiquée

Les 35 représentants de la société civile ont accepté la tâche d’accompagner la campagne de vaccination et les interrogations qu’elle suscite. Ils travailleront « de concert avec » – comprendre « sous l’autorité de » – la commission temporaire mise en place par le CESE, saisi par le premier ministre. Le collectif citoyen va d’abord se pencher sur l’aspect logistique, invité à évoluer au fil de la campagne «au long cours», précisent les trois co-rapporteurs du projet et membres du CESE, Stéphanie Goujon (groupe «personnalités qualifiées»: elle est statisticienne INSERM et Directrice Générale de l’association French Impact, née d’une initiative gouvernementale, qui « fédère les acteurs de l’innovation sociale et accélère l’ensemble des initiatives sociales et environnementales innovantes »), Catherine Pajares y Sanchez (groupe «CFDT», ce qui n’est pas vraiment la « société civile »: elle est secrétaire Fédérale à la Fédération Protection Sociale Travail et Emploi CFDT) et un homme, Pierre Lafont (groupe «professions libérales»: un avocat (photo) désigné par l’Union nationale des professions libérales (UNAPL, 63 organisations représentatives, syndicats et associations). Néanmoins, ils ne sont pas qualifiés ni même tenus d’apporter des recommandations et des propositions, contrairement aux 150 citoyens tirés au sort lors de la Convention citoyenne sur le climat: trois garde-fous ou garde-chiourme… 

Les 35 auront au mieux un rôle consultatif, au pire de figuration. « Les citoyens ne sont pas chargés de déterminer la politique vaccinale, la lettre de saisie est claire à ce sujet : ils doivent accompagner la campagne. Ils ne rédigent pas le texte de loi, mais font remonter des craintes, des observations, des remarques», précise Marie-Andrée Blanc, représentante du groupe « UNAF » (elle est membre du collège HADOPI) au CESE, et présidente de la commission temporaire.

Défiance envers le Parlement camouflée en «démocratie augmentée»

Le CESE se charge transmettre toutes ces interrogations aux pouvoirs publics: un rôle de filtrage.

Un premier rapport d’étape, ainsi que des recommandations, seront présentés le 23 février prochain par l’assemblée plénière du CESE, sans vraiment de garantie cependant que les suggestions du collectif citoyen soient prises en compte.

Alors, à quoi servira-t-il ? «A fabriquer de la démocratie, à créer un cadre clair de dialogue afin que toutes les opinions soulevées trouvent un écho au sein du gouvernement, raconte Stéphanie Goujon. La campagne de vaccination est un tel enjeu qu’il est fondamental d’y associer étroitement la société civile,» ajoute-t-elle inutilement: une promesse de langue de bois, un mauvais signal.

La rapporteuse n’a pas froid aux yeux et parle même de «démocratie augmentée». En d’autres termes, créer l’illusion d’un climat de confiance, lequel semble en légère hausse, sans sa contribution, depuis trois semaines : 56% des Français seraient désormais prêts à se faire vacciner contre la Covid, selon un sondage France Info, si les doses étaient disponibles: le seront-ils toujours quand ils arriveront en nombre ?

Pour une vraie démocratie directe, voici le LIEN du CESE

Laissez un commentaire (il sera "modéré)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.