Des « faits de corruption »: LFI saisit la justice contre Gérald Darmanin

Mathilde Panot frappe un homme à terre

Mathilde Panot

La France insoumise a saisi la procureure de la République, pour accuser Darmanin d’avoir essayé de convaincre les députés LR de voter pour sa loi immigration en leur proposant l’établissement de gendarmeries dans leur territoire.

Déjà défait dans l’hémicycle et très affaibli politiquement, Darmanin va-t-il devoir affronter la justice? C’est en tout cas la volonté des députés La France Insoumise, qui ont saisi la procureure de la République de Paris pour des « faits pouvant s’apparenter à de la corruption d’élus« . Une démarche dénoncée comme « calomnieuse » par l’entourage du ministre.

Un article de Libération a particulièrement agacé la gauche. Le quotidien révèle que le cabinet de Gérald Darmanin a tenté de joindre le député LR Fabrice Brun pour lui promettre l’installation d’une brigade de gendarmerie dans son département en échange de son vote pour la loi immigration.

Un article de Paris Match indiquait également fin novembre que « le ministre tente d’attirer dans ses filets les parlementaires LR » « avec des effectifs de police ou de gendarmerie supplémentaires« .

« Des méthodes crapuleuses »

La présidente des députés Les Ecologistes Cyrielle Chatelain a de son côté dénoncé dans l’hémicycle ce mardi après-midi les « méthodes crapuleuses » du ministre de l’Intérieur.

Elle a également accusé Gérald Darmanin de vouloir « ficher les députés du groupe Les Républicains qui demandent des régularisations » pour faire « du chantage ».

Le locataire de la place Beauvau a évoqué à plusieurs reprises « l’hypocrisie » des élus de droite qui s’opposaient à la création d’un titre de séjour pour les métiers en tension accessibles aux travailleurs sans-papiers tout en demandant des régularisations en préfecture dans leur circonscription.

La méthode avait passablement agacé la droite. En novembre, en conférence de presse, le patron des députés LR Olivier Marleix avait menacé de saisir de la commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), jugeant « illégale » qu’un ministre de l’Intérieur demande aux préfets « de lui faire remonter des informations sur les députés en collectant leurs informations ».

« Pas d’éléments probants »

De quoi pousser le député de son groupe Benjamin Lucas, ancien coordinateur du mouvement Génération.s et conseiller régional des Hauts-de-France, à demander sur Sud Radio une commission d’enquête à l’encontre du locataire de la place Beauvau, ce mardi matin 12 décembre.

Gérald Darmanin joue pour l’instant la carte de la sérénité. « Il n’y a pas d’éléments probants », assure l’un de ses proches, anonyme.

Interrogé sur l’appel au député de l’Eure Philippe Brun pour lui proposer l’installation d’une brigade de gendarmerie, son entourage rappelle que les effectifs en question avaient déjà été annoncés en octobre dernier par Macron.

« On ne va pas arrêter d’informer les élus de ce qui se passe dans le territoire au prétexte qu’il y a une loi immigration », tance encore l’un de ses proches.

Le lancement d’une commission d’enquête écologiste en la matière semble en tout cas peu probable. Ils disposent de la possibilité lancer une par an et ont déjà annoncé en octobre dernier leur intention d’en lancer une sur le projet d’autoroute A69 contesté entre Castres et Toulouse.

Antoine Léaument

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La boulette de Darmanin… qui confond l’élu ardéchois Fabrice Brun avec un député de l’Eure

Il est un membre assidu de l’Assemblée Nationale. Mais sur les 535 députés présents ce lundi 11 décembre, le siège de Fabrice Brun était étonnamment vide.

Député de la troisième circonscription de l’Ardèche (Aubenas), ce Brun-lâ était l’un des 42 élus absents lors du vote de la motion de rejet préalable au projet de loi immigration porté par le ministre de l’Intérieur devant l’hémicycle.

Ligue des Champions: « 110.000 personnes au Stade de France mais nous n’avons jamais parlé de 40.000 faux billets » nie Darmanin

« Les choses auraient pu être mieux organisées », reconnaît Darmanin, du bout des lèvres

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, étaient auditionnés par la commission des lois du Sénat ce mercredi après-midi. Gérald Darmanin a essayé de déminer la polémique des incidents survenus au Stade de France en marge de la finale de la Ligue des Champions de ce samedi 28 mai.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, étaient auditionnés par la commission des lois du Sénat ce mercredi après-midi.

Gérald Darmanin a tenté de déminer le scandale des dysfonctionnements survenus au Stade de France à l’occasion de la finale de la Ligue des Champions de ce samedi 28 mai. Mais c’est surtout sur les chiffres des fraudes que le ministre de l’Intérieur et la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, étaient attendus lors de leur audition.

En début de semaine, lors d’une conférence de presse, les deux ministres avaient avancé le chiffre de 40.000 fraudeurs présents au Stade de France. Des chiffres largement contestés par les journalistes et spectateurs présents sur place et par les images qui circulent en boucle sur les réseaux depuis samedi. Surtout que dans le même temps, la Fédération Française de Football, organisatrice de l’événement, a fait état de 2.800 faux billets constatés sur place.

Impossible de savoir combien n’avaient pas de billets

Face à cette bataille de chiffres très contradictoires, les deux ministres ont voulu préciser les choses. Gérald Darmanin a d’abord réaffirmé mercredi que « 110.000 personnes » se sont présentées « dans et autour du Stade de France » samedi pour la finale de la Ligue des Champions.

« Le chiffre est important indique-t-il mais on n’a jamais dit, si vous me le permettez, avec la ministre des Sports, que c’était 35.000 faux billets mais qu’il s’agissait de 30.000 à 40.000 supporteurs supplémentaires présents samedi soir aux portes du Stade de France. » 

Et Amélie Oudéa-Castéra de rappeler ce qu’elle avait dit dès lundi: « ces 30.000 à 40.000 personnes étaient soit sans billet soit avec faux billets sans que l’on sache quelle était la proportion de l’une ou de l’autre de ces catégories ».

Et les deux ministres de développer leur argumentaire. Selon eux, « la très grande majorité des supporters sans billets » n’auraient vu jamais les portes du Stade de France. « Ils ont largement été tenus à l’écart dès la première zone de filtrage ». « Quant aux faux billets, la zone de filtrage a permis d’éviter qu’ils ne passent jusqu’au parvis du Stade de France ».

Selon Darmanin et Oudéa-Castéra, seule une zone de filtrage a été « levée pour des raisons de sécurité » permettant à un petit nombre de spectateurs sans billets ou avec de faux billets d’arriver jusqu’aux grilles d’entrée du Stade de France.

La vidéosurveillance confirmerait le chiffre de 110.000 spectateurs

« C’est au dernier point de contrôle que 2.800 billets frauduleux ont été repérés ». Un billet a même été dupliqué plus de 750 fois… Enfin, le Stade de France établit que malgré tous les contrôles, quelques centaines de personnes sans billet sont entrées dans l’enceinte du stade » profitant de la confusion.

Gérald Darmanin a précisé que le chiffre de 110.000 personnes présentes autour du Stade de France a été établi sur la foi du trafic dans les transports en commun mais aussi avec les données des taxis et des véhicules particuliers. « On constate d’ailleurs que bien avant la fin du match les quais des métros sont pleins de supporters vêtus de rouge ». Devant l’impossibilité d’approcher du Stade de France, ils auraient, selon le ministre, rejoint la fanzone située au cœur de Paris.

Dysfonctionnement aux régionales: le Sénat veut une commission d’enquête sur le 1er tour

Sonnée, la majorité présidentielle est non réactive

Le président du Sénat Gérard Larcher, le 1er octobre 2020, au Sénat à Paris

Mercredi, lors de la Conférence des Présidents, le président du Sénat va demander que la commission des Lois du Sénat se constitue en commission d’enquête. Il s’agit de faire la lumière sur les problèmes autour de la distribution de la propagande électorale pour le premier tour des régionales.

Cette commission enquêtera sur la non-distribution de professions de foi et de documents de vote, un manquement qui pourrait expliquer, au moins partiellement, le taux historique d’abstention le 20 juin dernier, qualifié par la presse mercantile de « record »: record à battre?

Des problèmes avaient été pointés en effet dans la distribution de cette documentation. Gérard Larcher n’entend pas laisser sans suites cette défaillance, intentionnelle ou non.

Damien Abad, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a indiqué qu’il compte formuler la même requête au sein de l’Assemblée.

Des réactions issues de la seule droite, ce qui fait naître déjà des soupçons de malveillance politique. Et si le boycottage des régionales par les électeurs, qu’on appelle « grève des urnes », se doublait d’un sabottage logistique ?

LREM saborde la commission d’enquête de l’Assemblée sur la gestion de la crise sanitaire

Indignation des députés d’opposition

L'hémicyle de l'Assemblée nationale à Paris, le 6 octobre 2020

Les élus de la majorité se montrent « irrespectueux des droits du Parlement« .

L’opposition dénonce « un coup de force institutionnel » avec la dissolution de la mission d’information parlementaire sur la crise de la Covid-19, mercredi. Comme souvent depuis le début de la pandémie, la majorité est accusée de tenir ses adversaires à l’écart des discussions, et l’interruption brutale de cette commission dont le rapporteur est le LR Eric Ciotti, pourtant votée en conformité avec le règlement par les députés LREM et MoDem, vient relancer ce débat. 

Le patron des députés LR Damien Abad a parlé d’un « naufrage démocratique totalement surréaliste (…) irrespectueux des droits du Parlement », son collègue PS Boris Vallaud de « reniement« . Eric Ciotti, le rapporteur LR de la mission, a dénoncé « un coup de force institutionnel et une dérive solitaire dans la gestion de la crise ».  

L’instance spéciale créée en mars 2020 disposait des mêmes prérogatives qu’une commission d’enquête. Dans ce cadre, 75 personnes ont été entendues, un premier rapport a été rendu en juin 2020 suivi de nouvelles conclusions le 2 décembre. 

« C’est scandaleux et donne à penser que le gouvernement a quelque chose à cacher, notamment sur la politique vaccinale », a réagi le socialiste David Habib. « Macron et ses ministres ont peur d’assumer publiquement leur politique hasardeuse », a écrit sur Twitter Jean-Luc Mélenchon, député et chef des Insoumis. 

La majorité, elle, justifie cette disparition par le fait que les commissions permanentes de l’Assemblée suivent la gestion de la crise. « C’est le cinéma habituel des oppositions, qui ont souvent utilisé cette commission comme une scène politicienne. Les commissions d’enquête et missions d’information sont temporaires, c’est la vie parlementaire », a commenté le chef de file des députés LREM Christophe Castaner. « Nul doute qu’après 14 ans à l’Assemblée, Eric Ciotti le sache mieux que personne », a-t-il complété. 

« Une mise en scène de la part des députés LR », se victimisent les macronards

Début décembre en commission, le texte remis par le rapporteur LR avait provoqué une abstention de la majorité, les élus LREM et MoDem critiquant un rapport « partiel et partial » plus proche d’un « réquisitoire », et une « instrumentalisation politique » de la part de l’opposition. Depuis, les élus de droite ainsi que l’opposition de gauche demandaient la poursuite de cette mission d’information.  

Mais l’indignation de l’oppositoon depuis mercredi et l’officialisation de sa dissolution agacent la majorité présudentielle: « C’est une mise en scène de la part des députés LR. Si nous voulions museler l’opposition, nous aurions voté contre la publication du rapport d’Eric Ciotti (…) Les commissions permanentes de l’Assemblée comme la commission des affaires sociales ou celle des affaires économiques peuvent aussi bien se saisir du sujet et c’est ce qui se passe actuellement », balaye dans Le Monde le député LREM de la Loire Julien Borowczyk, président de la mission d’information. 

La méthode laisse néanmoins à désirer, même pour certains dans la majorité. Selon Mediapart, les élus Agnès Firmin Le Bodo d’Agir et Philippe Vigier du MoDem ont exprimé leurs désaccords auprès de Julien Borowczyk : « Je comprends les arguments du président : une mission, ça a un début et une fin. A partir du moment où un rapport a été rendu, je peux entendre que la mission soit arrêtée. Ce qui me gêne, c’est que rien ne la remplace. J’aurais voulu que le président s’engage à cela », a indiqué la députée Agir. 

L’opposition à l’Assemblée a bien l’intention de relancer la mission d’information. C’est Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale, qui l’avait mise en place au printemps 2020. Les groupes LR et PS à la chambre basse comptent le saisir pour permettre sa poursuite, sous la forme d’une mission d’information à nouveau, ou d’une commission d’enquête. Dans tous les cas, le contrôle des mesures de l’exécutif sera repris au moins partiellement au Sénat, qui a acté mardi la création d’une mission d’information « destinée à évaluer les effets des mesures prises ou envisagées en matière de confinement ou de restrictions d’activités« . 

Qu’en dit ‘Public Sénat’ ? « Fin de la mission d’information covid-19 à l’Assemblée »… Minimaliste? Et de positiver : « Heureusement, le Sénat est là ».

Jean-François Delfraissy ou la tentation totalitaire

Delfraissy dézingue « certaines chaînes qui ne font plus de l’information »

Delfraissy vise-t-il BFMTV ?

Pointées du doigt comme modèles de la «  mal-information  », les chaînes d’information en continu concentrent les critiques : information spectacle, remplissage, prééminence du commentaire sur le reportage ou l’analyse de fond… Au fond, pas grand chose à envier aux réseaux sociaux, juste moins policés, mais riches en documents expurgés de l’info officielle qui y puise d’ailleurs ses vidéos les plus politiquement incorrectes et habillées de commentaires respectueux des éléments de langage dictés par l’Elysée. L’information en continu concentre ainsi toutes les dérives déontologiques et apparaît comme le miroir grossissant des travers du système médiatique actuel, déconnecté et soumis au pouvoir, hors sol et aseptisé par les annonceurs, dans les limites qu’ils leur imposent: antiracisme, féminisme, environnementalisme, homophobie ou féminisme.

Thomas Sotto a reçu le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, dans « RTL Soir », le 16 décembre. Egalement président du Comité consultatif national d’éthique depuis 2016. il déclare souhaiter jouer avec la population la carte de la pédagogie, notamment envers les réticents à la vaccination: comprendre intoxiquer « les gens » qui ne comprennent rien.

Or, prônant d’emblée « beaucoup de sérénité et pas d’extrême urgence« , l’homme de Macron, également président du Comité consultatif national d’éthique depuis 2016 – et là, le bât commence à blesser au regard de ce qui suit – dévie de son propos pour discriminer, regrettant que, depuis le début de l’épidémie, certains media aient invité des experts qui n’étaient pas légitimes, à ses yeux, voire « farfelus« .

Sur RTL (groupe M6), il s’en prend à ces chaînes qui font « du buzz » pour « faire du fric »

Et, très offensif et aussi nuancé que le twitto moyen, le « savant » d’annoncer: « j’ai interpellé le CSA, qui a un rôle de régulation, et les deux commissions d’enquête du Sénat et de l’Assemblée nationale. J’en suis à ma vingtième commission d’enquête. Je leur ai dit que je passais beaucoup de temps avec eux. C’est normal, on est en démocratie. Mais qu’on pourrait aussi entendre des patrons de chaînes. Et en particulier ceux qui ne font pas de l’information« , a lâché Jean-François Delfraissy, soulignant que, dans ses propos, il ne vise pas RTL son hôte, et précisant même que c’est pourquoi il l’a choisie pour lancer son attaque.

Le président du Conseil scientifique insiste pour stigmatiser « ces chaînes qui créent du débat« , « pour faire du buzz » et « faire du fric« . « Il y a un moment donné où il faut savoir s’arrêter !

Retour à la censure ? Bonjour l’ORTF ? J’ai interpellé le CSA, en disant : ‘Moi, ça ne me regarde pas’. Mais il y a probablement une façon pour le CSA d’avoir un effet de régulation. Je ne sais pas ce qu’il se passera« , a-t-il ajouté.

« On a le droit de parler et de ne pas être d’accord »

Si CNews n’a pas été visée frontalement, elle a pu se reconnaître, pour avoir déjà été régulièrement égratignée par les médiocres de toutelatele (Jara Editions de Jérome Roulet, qui « aime les vrais passionnés et déteste les vrais blasés », sic, mais qui ne prétend pas à l’objectivité, ni même à la neutralité…) et l’ensemble de la presse people que le buzz et le fric ne motivent évidemment en rien…

Jusqu’en septembre, BFM TV dominait outrageusement les audiences des chaînes d’information: à elle seule, l’antenne du groupe Altice (Patrick Drahi) attirait plus de téléspectateurs que, dans l’ordre, CNews, LCI et France Info réunies. LCI a été désignée « Meilleure chaîne TV », mardi 3 septembre, lors de la cérémonie du Grand prix des Médias 2019, récompensant l’innovation dans les media, aussi bien sur le plan éditorial, que sur le plan numérique, marketing et commercial.

Le dévissage de BFM s’est amorcé en mai. Selon les chiffres de Médiamétrie, la chaîne réalise alors encore 3,4 % de PDA (part d’audience) en avril, puis tombe à 2,9 % en mai. LCI 1,6 % en avril et 1,5 le mois suivant. Tandis que CNews s’est maintenue à 1,4 % ces deux mois-là. En juin, la dégringolade continue. BFM pointe à 2,5 %, CNews passe à 1,5 %, LCI glisse à 1,2 %. L’archaïque France Info reste constante à 0,6 % d’avril à juin. En juillet, BFM remonte à 2,7 %, 0,5 point de mieux qu’au même mois de 2019, CNews et LCI à 1,2 % (c’est-à-dire 0,6 point de mieux en un an pour la chaîne du groupe Canal+). En août, BFM remonte à 2,7 %, CNews s’installe à la deuxième place avec 1,1 %, tandis que LCI reste troisième avec 1 %, devant France Info à 0,6 %. En un an, CNews a donc doublé son audience, une performance qui déclenche les hostilités des chaînes proches du pouvoir. Désormais dirigée par Marc-Olivier Fogiel, BFM TV tente de se renouveler, mais en embauchant le visqueux Bruce Toussaint, le succès n’est pas garanti. Quant à LCI, elle fait appel en fin de journée à David Pujadas qui a des heures de vol et au journaliste, suisse (tout est dit), Darius Rochebin pour concurrencer la seconde émission de Pascal Praud à 20 heures, ainsi qu’à Eric Brunet, débauché de RMC et BFM TV où Laurent Neumann passait son temps à le ridiculiser), chargé de redonner des couleurs à la tranche 10 heures-12 heures.

A CNews, on ne change pas une équipe qui gagne. La matinale de Romain Desarbres reçoit le renfort de Laurence Ferrari pour l’entretien de 8 h 15, Pascal Praud, régulièrement leader des chaînes d’info entre 9 heures et 10 h 30, rempile avec un plateau de chroniqueurs légèrement révisé. Ainsi que de 20 h 10 à 20 h 50, du lundi au jeudi, où ses scores ont plus que doublé en une année. 

Pour la semaine d’installation des nouvelles grilles de programme du 24 au 28 août, BFM TV écrase la concurrence avec sa matinale (6 heures-9 heures), qui a réalisé 18,5 % de part d’audience sur les téléspectateurs de plus de 4 ans. Mais à 20 heures, les places s’inversent, Praud enregistre 217 000 fidèles contre 195 000 pour 120 % news, le nouveau rendez-vous d’Alain Marschall, et seulement 97 000 pour Darius Rochebin sur LCI. Lundi 31 août, la chaîne du groupe Vivendi est même montée à 396 000 entre 19 heures et 20 heures et à 300 000 l’heure suivante. Ce jour-là – qui marque aussi le retour à l’antenne d’Éric Zemmour à 19 heures –, elle signe d’ailleurs une part d’audience record de 1,5 % sur les 4 ans et plus et même de 1,7 % sur les CSP+ (catégories socio-professionnelles les plus favorisées).

CNews a crevé le plafond de verre en octobre 2020. La petite chaîne qui monte réalise alors son record historique. Si la quasi-totalité de ses tranches horaires est en hausse, «Face à l’info», avec l’essayiste Eric Zemmour, a vu son audience exploser: ses démonstrations fulgurantes, claires et documentées remettent les pendules à l’heure en répondant à la demande de rupture avec la pensée unique. En octobre, le programme, diffusé à 19 heures, a rassemblé en moyenne 587 000 téléspectateurs, contre 149 000 un an plus tôt. L’audience de l’émission a triplé. A cette heure, CNews est devenue la première chaîne d’info. Le 28 octobre dernier, juste avant l’intervention de Macron, «Face à l’info» était suivie par 706 000 personnes. Un pic à 964 000 téléspectateurs a même été enregistré ce soir-là.

« L’heure des Pros», présentée par Pascal Praud est également en très forte progression. Le matin, l’émission convainc à présent 347 000 téléspectateurs contre 136 000 il y a un an. Soit une hausse de 155%. Le soir, «L’heure des pros 2» affiche 500 000 téléspectateurs contre 91 000 en octobre 2019, soit une progression de 450%. Des scores qui expliquent les polémiques incessantes provoquées par les organes de presse remis à leur place.

Les querelles artificielles et les tentatives de déstabilisation, dont le boycottage, n’enraillent nullement les bonnes audiences de la chaîne, laquelle attire davantage d’annonceurs. Le mois dernier, la chaîne revendique 152 annonceurs, soit 22 de plus qu’il y a un an.

Pascal Praud a tenu à réagir aux propos de Jean-François Delfraissy.

Alors que la presse unie fait une lecture malveillante de l’article 24 de la loi ‘Sécurité globale’ qui tend à protéger l’identité personnelle des policiers menacés de représailles et que les journalistes manifestent pour la liberté d’expression, la déclarant menacée, ils multiplient les coups bas à l’encontre de CNews. « Ca m’a vraiment choqué. C’est l’atmosphère d’aujourd’hui. Il [Delfraissy] s’en est pris aux médias. Il souhaite un contrôle. C’est ça qui me fait peur (…) Je trouve ça très étonnant. Si tu n’es pas d’accord avec la doxa sanitaire, tu es montré du doigt. Non ! On a le droit de parler et de ne pas être d’accord« , a confié le présentateur dans « L’heure des pros ».

« Ce n’est pas brillant de sa part. Il met le fric. Il entre dans le grand complot de manière à avantager les laboratoires. De sa part, je trouve qu’il ne se grandit pas. Ce qu’il dit là est condamnable. Ce n’est pas bien« , a aussi souligné Jean-Claude Dassier, éditorialiste de CNews.

Macron a déjà dû rappeler sèchement Delfraissy à l’ordre

« Chacun doit rester à sa place. C’est aux dirigeants démocratiquement élus de prendre des décisions » (Macron)

Macron / Delfraissy : mais qui décide ?  Le président de la République a précisé que les scientifiques sont là pour nous éclairer de manière transparente. Le Pr Jean-François Delfraissy, quant à lui, a précisé jeudi soir sur LCI que le Conseil scientifique « n’a aucun rôle dans les décisions ».  Le 11 septembre dernier, Julien Arnaud analyse les rapports entre Macron et Delfraissy dans la Matinale de LCI. Lien LCI

Macron a réagi vivement à la prise du pouvoir – à la faveur du rebond de l’épidémie en France – par le président du Conseil scientifique qui avait mis l’exécutif au défi: « le gouvernement sera obligé de prendre des décisions difficiles ». Par cette petite phrase, l’immunologiste comblé d’honneurs est-il sorti de son rôle de président du conseil scientifique en suggérant de nouvelles restrictions ? Oui, est le message subliminal du chef de l’Etat, à l’occasion d’un déplacement en Corse.

ECOUTER le commentaire de Simon Le Baron (France Inter et donc France info, etc…):

L’île n’attend d’ailleurs pas que Macron se sorte les doigts et, depuis ce samedi, exige de ses visiteurs une attestation de non-positivité à la covid-19…

ECOUTER l’analyse de l’invité de Simon Le Baron, le philosophe Pierre Musso, docteur en sciences politiques: