Le Parti des Indigènes adresse au Hamas sa «fraternité militante»; le NPA appelle à l’intifada

«Le NPA et les Indigènes de la République doivent être sanctionnés pour apologie du terrorisme»

Le Parti des Indigènes encourage ouvertement les terroristes islamistes du Hamas. A gauche, la mouvance post-coloniale fait l’apologie sans réserve des massacres génocidaires du Hamas. Le mouvement antisioniste fondé par Houria Bouteldja a salué l’héroïsme des combattants de Gaza, et le parti de Philippe Poutou a encouragé les agresseurs sanguinaires.

Au lendemain des attentats commis par des terroristes du Hamas contre Israël, faisant plusieurs centaines de morts – femmes éventrées, enfants égorgés, vieilles femmes violées – , des milliers de blessés et des prises d’otages de civils, suivis de tirs de riposte sur des immeubles de la bande de Gaza, une partie de la gauche s’est désolidarisée de la condamnation presque unanime de cette offensive du Hamas dans la classe politique française. Si Mélenchon et plusieurs anti-républicains de LFI (Manuel Bompard, Louis Boyard...) ont justifié l’horreur en contextualisant les bains de sang d’Israéliens, et en refusant de parler d’attaque terroriste, préférant le terme de combattants, bien qu’ils soient des miliciens, des mouvements et groupes de gauche, subventionnés, n’ont pas hésité à faire l’apologie des attentats sanglants contre les civils menées par le Hamas.

C’est notamment le cas du Parti des Indigènes, issu du Mouvement des Indigènes de la République créé en 2005 par Houria Bouteldja, sa porte-parole, et Youssef Boussoumah. Ce groupuscule fondé sur une idéologie post-coloniale consacre l’essentiel de son discours à dénoncer l’histoire coloniale de la France et la persistance d’un supposé racisme systémique dans le pays, ainsi qu’à soutenir la cause palestinienne et dénoncer la politique d’Israël.

Dimanche, le Parti des Indigènes a publié sur Twitter : «Que la Résistance palestinienne qui mène son action avec détermination et confiance dans des conditions héroïques reçoive en ces heures terribles toute notre fraternité militante. La Palestine vaincra, et sa Victoire sera la nôtre». Ce message était accompagné d’un dessin de djihadistes du Hamas s’introduisant sur le territoire israélien en ULM : ce sont ces terroristes qui ont semé la terreur dans les populations frontalières, massacrant notamment les participants d’une rave party organisée dans le désert non loin de Gaza. Samedi, jour du déclenchement des exactions du Hamas contre des civils israéliens, le même compte Twitter clamait : «Gloire à la résistance palestinienne».

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Cette prise de position a fait l’objet de nombreuses réactions indignées, notamment celle de Simone Rodan-Benzaquen, directrice de l’American Jewish Committee en France et en Europe, qui a interpellé publiquement le gouvernement au sujet de ces propos, rappelant la peine encourue en France pour apologie du terrorisme.

Toujours à gauche et dédiabolisant le RN, le compte Islam & Info fait plus que jamais depuis samedi l’apologie des attentats terroristes menées par le Hamas

Les barbares ont reçu le soutien du responsable du compte Islam & Info, Elias d’Imzalène. Le réseau social d’Elon Musk véhicule des propos et images d’horreur antisémites, sans être inquiété. Militant islamiste à l’origine de plusieurs actions, contre la loi sur le séparatisme, l’interdiction de l’abaya ou encore l’expulsion de l’imam Iquioussen, cet activiste s’est distingué à plusieurs reprises, sans que le Parquet se saisisse de l’affaire. Ainsi, lors d’une manifestation contre Eric Zemmour devant le siège de CNews en novembre 2019. Certains propos étaient d’une violence rare: Abdelaziz Chaambi, fiché S raciste et anti-rom, y avait traité Eric Zemmour de «bâtard» et de «virus»… Sous couvert de lutte contre l’islamophobie, il s’agissait déjà d’une manifestation islamiste, alors même que le président de République avait annoncé une lutte sans merci contre «l’hydre islamiste». Lors de la mort de Nahel, la France « s’enfonce dans le déni d’un racisme systémique et cette islamophobie fait aujourd’hui racine pour tous les comportements violents, aussi bien à la télévision que chez les politiques », avait commenté Elias d’Imzalène pour Anadolu, agence de presse du gouvernement turc, dont il est conseiller politique.

Figure de proue de la mouvance post-coloniale à gauche, la politiste et militante féministe décoloniale Françoise Vergès, fille du communiste réunionais Paul Vergès, a légitimé dimanche l’attaque du Hamas, écrivant sur Twitter : «D’un côté une occupation coloniale avec sa violence systémique, son racisme structurel, son illusion de démocratie, le vol des terres, la torture, de l’autre un combat légitime pour la libération. Rien d’autre. Palestine vaincra ! »

Le collectif Révolution permanente, trotskiste, qui appelle notamment à se rassembler le 18 octobre pour exiger que la France libère le terroriste libanais pro-palestinien Georges Ibrahim Abdallah, a également clamé sur son site Internet son soutien aux « Khmers rouges » du Hamas après les attentats contre Israël. «La résistance face à l’oppression et au colonialisme n’est pas du terrorisme ! » écrit Philippe Alcoy dans un long article paru samedi. Avant d’enfoncer le clou : «Malgré toutes les différences politiques et sur les méthodes que nous pouvons avoir avec la direction de la résistance palestinienne, nous rappelons notre soutien inconditionnel à la résistance palestinienne, à son droit de se battre contre l’oppression. Ce qui se passe en Palestine est historique et pourrait donner confiance aux peuples et aux travailleurs de la région pour se battre contre l’oppression du colonialisme israélien.»

Plusieurs militants de Révolution permanente ont pris individuellement fait et cause pour le Hamas. Tel le syndicaliste de SUD-Rail Anasse Kazib, qui a relayé les images du franchissement de la frontière israélienne par les combattants de Gaza, assorties du commentaire : «Soutien au peuple palestinien qui est debout face à cet État sanguinaire qu’est Israël». Ou encore de l’étudiante, un peu, et militante à Révolution Permanente, beaucoup, Irène Karalis, qui estime en commentant d’autres images des événements, qu’ «après des décennies d’humiliation, les Palestiniens luttent pour reprendre leurs terres et leur dignité et montrent qu’il est possible de se battre contre Israël. Soutien à la résistance, Palestine vivra, Palestine vaincra ! », tout en leur disant son «soutien ». Croyez-vous qu’elle réussisse ses examens en passant son temps à militer? C’est la garantie…

La section syndicale de l’EHESS, Solidaires étudiant-e-s (fédération de syndicats étudiants français d’extrême gauche, membre de l’Union syndicale Solidaires et s’inscrivant dans le syndicalisme de lutte) a également affiché son soutien explicite aux assaillants du Hamas, prenant ses distances avec ceux qui appellent à la paix entre Israël et Gaza. «Nous nous distançons de toutes les prises de position qui, à gauche, appellent à la désescalade, se prononcent en faveur d’une solution à deux États illusoire, et mettent sur le même plan la violence des résistants palestiniens et celle des colons de l’armée d’occupation israélienne», écrit le syndicat étudiant dans un communiqué. «Nous apportons notre soutien indéfectible à la lutte du peuple palestinien dans toutes ses modalités et formes de lutte, y compris la lutte armée», ajoute Solidaires étudiant.e.s EHESS. En mai 2021, la Cour des comptes a épinglé la gestion et le fonctionnement de l’EHESS et indique dans un rapport qu’elle doit « renouveler son modèle ». Parmi les critiques évoquées sont énumérés le recrutement endogène (cooptation), la durée des thèses anormalement longue, le taux d’échec en master 2 trop important, la fragilité et l’isolement de l’institution ou encore le manque de transparence…

Cette prise de position à l’EHESS a fait l’objet de nombreuses réactions indignées, notamment celle de Simone Rodan-Benzaquen, directrice de l’American Jewish Committee en France et en Europe, qui a interpellé publiquement le gouvernement au sujet de ces propos, rappelant la peine encourue en France pour apologie du terrorisme.

Les images font froid dans le dos : des milliers de jeunes hommes et femmes dansent sous les premières lueurs de l’aube et le rythme cadencé des basses, quand des points noirs apparaissent dans le ciel. Les festivaliers, réunis dans le désert du Neguev, à proximité de la bande de Gaza, ne se doutent pas que les terroristes du Hamas sont en train de lancer une offensive de grande ampleur sur Israël. Si certains participants sont parvenus à s’enfuir, d’autres ont été tués ou pris en otage.

La gauche post-coloniale encourage ouvertement le Hamas

Sur son compte Twitter personnel, où elle a salué également l’offensive du Hamas en écrivant que «la résistance est un droit», Houria Bouteldja estime par ailleurs que «ce qui se passe actuellement en Palestine est un test» pour la gauche française. Dans une série de tweets, la militante indigéniste passe au scalpel les réactions au sein de la France insoumise, se demandant si le parti de Jean-Luc Mélenchon est en train de basculer sur la question palestinienne, pour devenir un «allié» des Indigènes de la République.

Mais le Parti des Indigènes n’est pas le seul groupuscule à faire depuis samedi l’apologie des attaques terroristes menées par le Hamas. Il a reçu sur Twitter le soutien du compte Islam & Info et de son responsable, Elias d’Imzalène, militant islamiste à l’origine de plusieurs actions, contre la loi sur le séparatisme, l’interdiction de l’abaya ou encore l’expulsion de l’imam Iquioussen.

Figure de proue de la mouvance post-coloniale à gauche, la politiste et militante Françoise Vergès a légitimé dimanche l’attaque du Hamas, écrivant sur Twitter : «D’un côté une occupation coloniale avec sa violence systémique, son racisme structurel, son illusion de démocratie, le vol des terres, la torture, de l’autre un combat légitime pour la libération. Rien d’autre. Palestine vaincra !»

Le collectif Révolution permanente, qui appelle notamment à se rassembler le 18 octobre pour exiger que la France libère le terroriste libanais pro-palestinien Georges Ibrahim Abdallah, a également clamé sur son site Internet son soutien au Hamas après l’attaque contre Israël. «La résistance face à l’oppression et au colonialisme n’est pas du terrorisme !» écrit Philippe Alcoy dans un long article paru samedi. Avant d’enfoncer le clou : «Malgré toutes les différences politiques et sur les méthodes que nous pouvons avoir avec la direction de la résistance palestinienne, nous rappelons notre soutien inconditionnel à la résistance palestinienne, à son droit de se battre contre l’oppression. Ce qui se passe en Palestine est historique et pourrait donner confiance aux peuples et aux travailleurs de la région pour se battre contre l’oppression du colonialisme israélien.»

Plusieurs militants de Révolution permanente ont pris individuellement fait et cause pour le Hamas. Tel le syndicaliste de SUD-Rail Anasse Kazib, qui a relayé les images du franchissement de la frontière israélienne par les combattants de Gaza, assorties du commentaire : «Soutien au peuple palestinien qui est debout face à cet État sanguinaire qu’est Israël». Ou encore de l’étudiante Irène Karalis, qui estime en commentant d’autres images des événements, que «les Palestiniens luttent pour reprendre leurs terres et leur dignité», tout en leur disant son «soutien».

Un Nouveau Parti Anticapitaliste sur la même ligne

Le NPA « ne se joint pas à la litanie des appels à la désescalade », selon un communiqué publié dimanche, mais lance « un appel à l’organisation rapide de mobilisations de soutien au peuple palestinien ». «Cette fois-ci l’offensive est du côté de la résistance», se réjouit le NPA de Philippe Poutou. Le communiqué se termine par le mot «intifada», suivi d’un point d’exclamation, faisant ainsi explicitement l’apologie des deux vagues de violences populaires dirigées contre les militaires et les civils israéliens.

Enfin dans la mouvance antifa, le plus important des collectifs anarchistes, Action antifasciste Paris-Banlieue, s’est lui aussi rangé du côté des miliciens fascistes du Hamas. «Face aux événements actuels en Palestine, on ne peut que se ranger du côté de la résistance palestinienne », a écrit le groupuscule violent sur Twitter. «Qui ici ne peut se réjouir de voir tomber ces murs ? » a également publié le collectif antifa, en partageant une image de l’assaut donné sur la clôture séparant Gaza d’Israël (ci-dessus).

Les membres du Cercle Droit et Débats, réseau de juristes, estiment que les déclarations de Houria Bouteldja doivent faire l’objet de poursuites judiciaires. Le Cercle Droit et Débats est présidé par Noëlle Lenoir et a notamment pour membre Jean-Eric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, par décret de Pierre Bérégovoy.

La France Insoumise fait exception aux condamnations des atrocités auxquelles a donné lieu l’offensive du Hamas contre Israël 

La condamnation des partis politiques représentés au Parlement serait, sinon, unanime. LFI a refusé de condamner et même de nommer le terrorisme.

Renvoyer dos à dos l’agresseur et l’agressé, trouver des circonstances atténuantes aux tueurs, assimiler le ciblage de populations civiles à une lutte de libération nationale est déjà intolérable. Mais certains vont plus loin encore à l’extrême gauche «décoloniale» : ils souscrivent explicitement et publiquement à l’agenda exterminateur des islamistes du Hamas.

L’ultra gauche cherche-t-elle à importer l’intifada ? Lien X

Ainsi, le «Nouveau parti anticapitaliste» (NPA) a publié un communiqué soutenant le raid des terroristes du Hamas sur Israël…