Il s’est attaqué à Glucksmann, aux Blancs, mais a soutenu l’imam Iquioussen: il remplace Raquel Garrido
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Le compte X de ce Franco-Gambien, fonctionnaire à la mairie de Drancy (PCF, 1944-2001), est truffé de références aux «Juifs» et aux «Blancs». Le 30 juin, Aly Diouara briguera le siège de député de l’Insoumise Raquel Garrido,raflée par Mélenchon dans une purge stalinienne de cinq.
La Sainte-Alliance des gauches contre l’«extrême droite» n’aura pas mis longtemps à s’effondrer. Au lendemain d’un accord éclair ambitieux entre LFI, le PS, les Ecologistes, le Parti communiste et même le NPA, révolutionnaire trotskiste, la liste des candidats aux législatives publiée par le Nouveau Front Populaire a suscité les premières tensions. Car il avait été convenu que tous les députés sortants seraient réinvestis et que plusieurs élus anti-républicains qui se disent insoumis, dont Alexis Corbière et Raquel Garrido, qui, au final, ont été chassés de la nouvelle composition. Les intéressés ont immédiatement dénoncé une «purge» orchestrée par Mélenchon contre ceux qui ont eu l’audace de lui tenir tête dans le passé.
Ce lien mis à part, le profil d’Aly Diouara, Franco-Gambien très investi dans la vie associative à Drancy – dont la députée, Soumya Bourouaha, née en Algérie il y a 60 ans, est membre du Parti communiste français – en Seine-Saint-Denis, interroge, tant il semble obsédé par les «Juifs» et par les «Blancs» sur ses réseaux sociaux.
Le sionisme et les «Juifs»
Aly Diouara est fonctionnaire territorial à la mairie de Drancy. Il est aussi le cofondateur et président du collectif citoyen «La Seine-Saint-Denis au cœur», qui veut «placer les habitantes et les habitants de notre territoire au centre des préoccupations et des débats politiques». En 2022, il s’était présenté aux législatives sous la bannière de son collectif et avait rassemblé 8,7% des voix au premier tour. Plus récemment, Aly Diouara s’est également beaucoup investi aux côtés de La France insoumise à la Courneuve, dans le cadre des élections européennes. Le parti d’extrême gauche y a récolté son meilleur score, avec 58,12% des voix.
Durant cette campagne, il s’est aussi opposé avec force aux autres partis de gauche, et notamment au Parti socialiste de Raphaël Glucksmann. Parfois sans ambiguïté. Dans un tweet daté du 12 mai dernier, l’homme appelle à «rejeter avec force et dégoût les discours nationaux de certains de nos dirigeants locaux», et «parmi eux, les élus du Parti socialiste de Seine-Saint-Denis qui font campagne (sans aucune honte) pour le candidat sioniste de la droite libérale de gôche (sic), Raphaël Glucksmann».
Au bout de quatre nuits de négociations, les forces de gauche – LFI, PS, EELV, PCF – sont tombées d’accord jeudi soir sur un programme et la répartition des circonscriptions, à moins de vingt jours des élections législatives, qui se tiendront le 30 juin et 7 juillet prochains. Malgré des désaccords avec La France insoumise (LFI), ce dernier a jugé qu’«une union de la gauche» était «la seule manière» d’empêcher la victoire du parti à la flamme, validant ainsi cette nouvelle alliance.
En mars 2022, il avait déjà publié un message équivoque à propos des Juifs : «Israël donne son feu vert pour l’accueil de réfugiés ukrainiens… juifs. Euh… Ah ok».
Obsedé par la couleur de peau
en France (Go Gambia)
Mais la véritable obsession d’Aly Diouara semble bien être la couleur de peau. En août 2022, le fonctionnaire, qui se plaisait visiblement déjà à s’en prendre à la gauche, partageait une photo de plusieurs responsables socialistes et insoumis, dont Olivier Faure, Clémentine Autain et Alexis Corbière. Il écrivait en légende : «Salut les blancs, dites… on vous dérange pas trop dans votre remake de la conférence de Berlin ?», en référence à cette réunion entre plusieurs pays occidentaux en 1884-1885 sur le partage et la division de l’Afrique.
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Un mois auparavant, Aly Diouara avait déjà fustigé «tous ces BLANCS qui décident où et comment vont vivre les gueux (noirs, arabes, indo-pakistanais & co)». En septembre 2022, il récidivait : «Salut les blancs». En avril 2024, il reprochait à Bruno Retailleau «d’apporter son soutien à un couple de délinquants blancs et bourgeois», en l’occurrence François Fillon et son épouse.
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Soutien à l’imam Iquioussen
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Mais ce n’est pas tout. A l’été 2022, Aly Diouara a aussi plusieurs fois apporté son soutien à l’imam Hassan Iquioussen, expulsé vers le Maroc pour des discours «haineux envers les valeurs de la République, dont la laïcité» et «l’égalité entre les femmes et les hommes», ainsi que le développement de thèses «antisémites» et «complotistes autour de l’islamophobie». En juillet 2022, le fonctionnaire franco-gambien estimait ainsi sur X que «l’islamophobie est avant toute chose un racisme d’État», dans un discours proche de celui tenu par les partisans des Frères musulmans. «Mon soutien à l’homme, à ses enfants et petits-enfants et à toutes les victimes de ce climat racistement (sic) hostile», écrivait-il.
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Quelques jours plus tard, il avait dénoncé «une chasse à l’homme institutionnelle» contre ce même imam. «Je sais pas si on se rend compte de la violence du délire et le silence politique qui va avec mais c’est de la folie…» Un sentiment plutôt qu’un argumentaire.
Diouara, un haineux multicartes à l’image du Nouveau Front populaire des Mélenchon, Bompard, Panot, Portes, Soudais ou Boyard.