Législatives 2024 : points forts du programme du RN présenté par Jordan Bardella

Réalisme et flexibilité

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, présente son programme lors d’une conférence de presse, à Paris, le 24 juin 2024.
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, présente son programme lors d’une conférence de presse, à Paris, le 24 juin 2024.

Celui qui aspire à devenir premier ministre s’il obtient une majorité absolue à l’Assemblée nationale au soir du 7 juillet a livré les grands axes des priorités de sa coalition (RN-LR Ciottiste) de droite.

« Nous sommes prêts » à gouverner, a assuré, lundi 24 juin, Jordan Bardella, chef de file du Rassemblement national, lors d’une présentation du programme de sa formation politique pour les législatives à Paris.

« Je le dis solennellement à nos compatriotes : le Rassemblement national est aujourd’hui le seul mouvement à pouvoir mettre en œuvre dès maintenant et raisonnablement les aspirations clairement exprimées par les Français », a-t-il affirmé, alors que le RN, donné en tête par les sondages en vue des scrutins des 30 juin et 7 juillet, a été critiqué pour le flou et les renoncements de certaines de ses promesses emblématiques  des aménagements liés à l’état du pays et dans l’gnorance des résultats de l’audit qui sera effectué début juillet.

Celui qui aspire à devenir premier ministre, s’il obtient une majorité absolue à l’Assemblée nationale au soir du 7 juillet, a présenté les grands axes des priorités de du bloc arrivé en tête des européennes, puis des intentions de vote aux législatives anticipées provoquées par un Macron mortifié.

International

  • Dans le domaine réserve du président, Jordan Bardella a assuré qu’il sera « extrêmement vigilant (face) aux tentatives d’ingérence de la Russie », qu’il considère comme « une menace multidimensionnelle à la fois pour la France et pour l’Europe ». « La Russie conteste aujourd’hui des intérêts français […] sur nos zones d’influence historique en Afrique, en mer Noire et aussi dans nos outre mer, en prenant fait et cause pour notamment pour les Comores » dans la crise migratoire qui touche Mayotte, a estimé l’eurodéputé, dont le parti est régulièrement épinglé pour sa proximité avec Vladimir Poutine.
  • Tout en se disant « favorable à ce que le soutien logistique et en matériel de défense à l’Ukraine puisse se poursuivre », J. Bardella a réaffirmé « ses lignes rouges très claires ». Il refuse d’une part « l’envoi de troupes sur le sol ukrainien » et d’autre part l’envoi « de missiles longue portée ou de matériel militaire » qui pourraient « frapper directement les villes russes ».
  • Sur la question israélo-palestinienne, Jordan Bardella estime que la possibilité de deux Etats – « toujours défendue par notre famille politique », a-t-il argué -, a « été rendue caduque dans l’immédiat par les atrocités et les attaques du Hamas, le 7 octobre 2023 ». Pour le président du Rassemblement national, « reconnaître un Etat palestinien aujourd’hui, ça serait reconnaître le terrorisme et ça serait accorder une légitimité politique à une organisation qui prévoit dans sa charte la destruction de l’État d’Israël ».

Citoyenneté

  • S’il promet de ne « pas remettre en cause la double nationalité »,Jordan Bardella assure en revanche que le RN au pouvoir entend « réserver un certain nombre d’emplois stratégiques dans les secteurs liés à la sécurité ou à la défense, exclusivement à des citoyens français ».
  • Au sujet de la Nouvelle-Calédonie, toujours en proie à de vives tensions, Jordan Bardella a répété sa volonté de poursuivre le dégel du corps électoral calédonien, réforme initiée par Macron et très mal accueillie dans une partie de l’archipel, ainsi que sa défense de « la Calédonie française ». « Rien ne peut se bâtir en Calédonie sans le rétablissement de l’ordre », a-t-il lancé promettant, en cas d’arrivée à Matignon, « un dialogue avec les différentes parties ». Au cœur de la crise, Marine Le Pen avait assoupli la position du RN, historiquement hostile à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, en proposant notamment un nouveau référendum.

Immigration

  • Dans un premier temps, M. Bardella compte faire adopter par le Parlement la levée « d’un certain nombre de contraintes qui se posent aujourd’hui à l’éloignement de personnes ayant fait l’objet d’une OQTF [obligation de quitter le territoire français] ». Parmi les mesures envisagées : « l’augmentation du délai de rétention dans les centres de rétention administrative, au maximum de ce qu’autorise l’Union européenne ». « On est limité aujourd’hui à 90 jours. Je souhaite étendre ce délai », a-t-il défendu.
  • S’il devient premier ministre, le dirigeant dit vouloir « convaincre le président de la République » d’organiser un référendum sur la base de l’article 11 de la Constitution afin de réviser la Loi fondamentale en vue « de rendre intouchables par des jurisprudences européennes ou internationales » les mesures de restriction de l’immigration prônées par le Rassemblement national, dont la suppression du droit du sol, la restriction du regroupement familial et la suspension des régularisations par les préfets des étrangers en situation irrégulière.

Sécurité

  • Dans son programme dévoilé lundi, le RN prône le rétablissement des peines plancher pour « les récidivistes, les atteintes aux personnes dépositaires d’une mission de service public et le trafic de drogue ».
  • Il promet également le renforcement de la protection fonctionnelle pour tous les fonctionnaires « attaqués ou menacés ».
  • Se posant en « garant des libertés individuelles [et] des libertés de manifester », le président du Rasssemblement national a répété sa promesse de « dissoudre toutes les organisations qui usent de la violence dans notre pays, qu’elle soit d’ultradroite ou d’ultragauche ».

Education

  • Jordan Bardella préconise « un big bang de l’autorité » à l’école « dès la rentrée de septembre », notamment avec l’interdiction des téléphones portables dans les établissements et le port de l’uniforme, ainsi que le vouvoiement obligatoire.
  • S’il s’installe à Matignon, l’Etat soutiendra « systématiquement » les enseignants, avec l’instauration de « peines plancher dans les conseils disciplinaires » et la création de centres spécialisés pour y accueillir « les élèves perturbateurs ou harceleurs ».
  • Jordan Bardella promet par ailleurs de renouer avec l’esprit de la « loi Ciotti de 2010, abrogée par François Hollande, qui prévoit la suspension des allocations familiales et des bourses scolaires en cas de perturbations graves et répétées au sein des établissements scolaires ».
  • Il a réitéré la volonté du RN de « remplacer le collège unique par un collège modulaire » afin « d’orienter plus tôt et plus efficacement ».

Retraites

  • La réforme des retraites de 2023 sera « en principe abrogée ». A la place, J. Bardella promet qu’« à compter de l’automne, les Français qui ont commencé à travailler avant 20 ans et qui justifient de 40 annuités, pourront partir à la retraite dès 60 ans ».
  • Puis une « progressivité » sera mise en œuvre, a-t-il ajouté, promettant de mettre en place un âge légal de départ à la retraite à 62 ans « et un nombre d’annuités allant jusqu’à 42 années de cotisations ».

Energie et environnement

  • J. Bardella a confirmé son ambition de baisser la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de l’énergie à 5,5 %, mesure chiffrée à 17 milliards d’euros selon Bercy, estimant que cela est possible « dans le cadre européen actuel ».
  • Il souhaite « refaire du nucléaire un élément majeur, fondamental, structurant du mix énergétique ».
  • S’agissant des énergies renouvelables, le président du RN prône « un moratoire sur toute nouvelle construction de chantier éolien » mais compte « reconstruire sur le sol français » une filière photovoltaïque « en [la] protégeant avec des droits de douane au niveau européen ». J. Bardella entend aussi mener « la reconversion des centrales à charbon en biomasse ».
  • En matière de logement, le président du RN a redit son souhait de « libérer les interdictions » qui sont « à [s]on sens excessives » concernant la location ou l’achat d’un bien en cas de mauvais diagnostic de performance énergétique (DPE) d’un bien immobilier. Il souhaite également « assouplir les contraintes environnementales excessives » imposées par l’objectif de zéro artificialisation nette qui consiste à limiter toute extension de l’artificialisation d’ici 2050.

Santé

  • Pour faire face aux déserts médicaux, le dirigeant du parti d’extrême droite plaide la suppression de l’impôt sur le revenu des médecins et infirmiers de retour de retraite.
  • Il annonce également un « moratoire sur toute fermeture des structures menacées » et promet des « incitations à aller dans les zones de déserts médicaux avec une rémunération basée sur des critères justes de responsabilité, de pénibilité et adaptée aux besoins des territoires », sans chiffrer la mesure.
  • « Pour débureaucratiser la santé, nous supprimons les ARS, qui procèdent trop souvent d’une vision comptable de la santé », a lancé Jordan Bardella, qui souhaite que les préfets reprennent la main sur la gestion sanitaire à l’échelle départementale.

Familles et fiscalité

  • Pour faire face à « une crise de la natalité sans précédent depuis 1945 », Jordan Bardella souhaite instaurer une part fiscale pleine pour le deuxième enfant.
  • En accord avec Eric Ciotti, président dissident des Républicains, le président du Rassemblement national entend « supprimer les impôts sur les héritages directs pour les familles modestes et les classes moyennes » et « créer une exonération de donation des parents à leurs enfants, des grands-parents à leurs petits enfants, jusqu’à 100 000 € par enfant tous les dix ans contre quinze aujourd’hui ».

Entreprises et agriculture

  • Affirmant sa volonté de « déverrouiller toutes les contraintes qui pèsent sur la croissance », Jordan Bardella veut lancer dès l’automne, « en concertation avec les acteurs économiques », « des Etats généraux de la simplification ». En attendant, le RN au pouvoir décrétera « une pause réglementaire dans les surtranspositions européennes » (c’est-à-dire le fait d’y ajouter des exigences) pour aller vers une « sobriété normative ».
  • Sur la question des salaires, J. Bardella promet de donner « la possibilité pour les entreprises d’augmenter les salaires sans peser sur le coût du travail et sur la compétitivité » en leur permettant « d’augmenter les salaires de 10 % sans cotisations patronales pendant cinq ans, et cela jusqu’à trois fois le smic » (soit jusqu’aux salaires de 5 300 euros brut mensuels, le smic s’élevant à 1.766,92 euros brut).
  • En matière de soutien à l’agriculture, le président du RN propose « un grand plan « manger français » » pour « atteindre 80 % de produits français dans les cantines scolaires à l’horizon 2027 ».
  • J. Bardella souhaite interdire les importations de produits agricoles « ne répondant pas aux standards appliqués en France ». Actant l’échec des lois Egalim qui visait à mieux rémunérer les agriculteurs, il entend par ailleurs « mettre en place des règles que personne ne pourra contourner, ni dans l’industrie agroalimentaire, ni dans la grande distribution ».

La suppression de la redevance télé a été adoptée en première lecture

Le service public obtient des compensations

Une portion de TVA ira « renforcer les garanties pour l’audiovisuel public ». La TVA augmentera-t-elle d’autant ?

La redevance remplacée par… une part non précisée de TVA frappant deux plus de Français

C’était en fait une promesse de campagne 2017- non appliquée après cinq années -« de Macron qui, en plus, s’engageait dans son programme à « garantir l’indépendance de l’audiovisuel public ». Bercy est-il une garantie ?

Mardi, le gouvernement a déposé à l’Assemblée nationale un amendement prévoyant une utilisation systématique, au profit de l’audiovisuel public, de recettes tirées de la TVA. « En affectant une fraction d’une taxe existante (TVA), les députés Renaissance maintiennent le concours financier qui protège l’audiovisuel public des mesures de régulation budgétaire éventuelles », est-il justifié dans l’exposé des motifs. Le gouvernement a élaboré un amendement similaire à celui qu’Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance (ex-La République en marche, depuis sa défaite annoncée aux législatives) à l’Assemblée nationale, avait déposé après avoir « obtenu de haute lutte le feu vert de Matignon, [de] Bercy et du ministère de la Culture », révèle le quotidien en ligne La Lettre A.

Après une matinée de vifs débats, ce samedi 23 juillet, les députés ont adopté la suppression de la contribution à l’audiovisuel public, connue aussi sous le nom de redevance télé.

Ce samedi 23 juillet, vers 11h30, les députés ont adopté l’article du projet de loi de finances rectificative pour 2022 qui la supprime par 170 voix pour – majorité toute relative – et 57 contre en première lecture. La majorité absolue n’est pas atteine à moins de 289…

La contribution à l’audiovisuel public (CAP), souvent appelée redevance TV ou redevance audiovisuelle (son ancien nom), était une taxe due par les particuliers imposables à la taxe d’habitation et détenteurs d’un écran de télévision au 1er janvier 2022. Sa suppression dès cette année avait été annoncée par le gouvernement, à la sortie du conseil des ministres du 11 mai 2022, et en cadeau électoral à un mois du premier tour des législatives le 12 juin… Elle avait été confirmée le 7 juillet dans le cadre de la présentation du projet de loi de finances rectificative et du projet portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat.

Cette taxe, d’un montant de 138 euros – dont Macron avait annoncé la suppression en cas de réélection – touche chaque année près de 23 des quelque 40 millions de foyers fiscaux français. Rapportant près de 3,2 milliards d’euros par an, elle permet de financer les media de l’audiovisuel public: France Télévisions, Arte, Radio France (notamment France Info et France Inter), France Médias Monde, TV5 Monde et l’INA.

Les députés votent la suppression de la redevance audiovisuelle

Tous les consommateurs (42 millions de foyers) sont assujettis à la TVA, mais 28 millions à la redevance…

Ce vote est une affaire juteuse pour Macron. Les députés ont validé ce samedi matin la suppression de la redevance qui finance l’audiovisuel public, en plus de la pub rétablie sur France2, dans le cadre des mesures de soutien au pouvoir d’achat lutte contre l’inflation à bientôt 6,8 %, due en partie aux hausses des prix.

Le vote a été acquis par 170 voix contre 57, en première lecture en attendant son examen par un Sénat acquis à l’article concerné du projet.

Cette promesse de campagne Macron avait déclenché une levée de boucliers parmi les professionnels de l’audiovisuel public, alors qu’un plan d’économies rame depuis 2018 pour un montant total de 190 millions d’euros sur quatre ans.

Les exonérations existent déjà. En mars dernier, les redevables de la taxe TV ont pu voir des écrans publicitaires après 20 heures sur France 2, alors que son cahier des charges le lui interdit. Au-delà de 20 heures, la chaîne publique n’a pas le droit de diffuser des écrans publicitaires, mais les prétextes à une dérégulation ponctuelle sont légion et, cette fois là, c’était au profit de l’Ukraine. Cette soirée de solidarité avec la population ukrainienne, avec la caution morale de la Croix-Rouge, est paradoxale: Zekensky a miné ses ports pour éloigner les navires russes, si bien qu’il ne peut exporter ses céréales, cause d’inflation en France due à la pénurie alimentaire. La prochaine fois, en soutien du mouvement LGBT, avec l’onction de Act-Up, ou des féministes exterminatrices des « mâles blancs hétéros chrétiens », avec animation en duo par Alice Coffin et Caroline de Haas.

France 2 a souhaité diffuser des écrans publicitaires pour en reverser l’intégralité à la population ukrainienne via la Croix-Rouge. L’ARCOM (le nouveau nom du Conseil supérieur de l’audiovisuel) a donné son accord… A qui le tour ? Les antifas fascisés soutenus par Louis Boyard, député LFI, sous étiquette NUPES ?

Des amendements venus de la majorité et de LR ont été adoptés pour affecter à l’audiovisuel public « une fraction » de la TVA, pour un montant d’environ 3,7 milliards d’euros, dans le but de répondre aux inquiétudes des fonctionnaires de la presse sur son financement.

Lors de cette séance parlementaire souvent agitée, comme à presque chaque séance depuin juin 2022, le ministre chargé des Comptes publics Gabriel Attal a d’abord exprimé l’attachement du pouvoir macronard à « un audiovisuel public fort », tout en qualifiant « en même temps » la redevance actuelle « d’outil obsolète ».

« Nous assumons de supprimer des impôts qui pèsent sur les Français », a ironisé le petit homme.

« Une condition de la démocratie »

Les principales objections sont venues des rangs de l’alliance de gauche Nupes, où de nombreux orateurs ont notamment mis en exergue les risques pour l’indépendance du service public.

Pour Inaki Echeniz (PS), cette suppression est une « mauvaise idée », tandis qu’Alexis Corbière (LFI) a souligné que garantir « l’indépendance de l’audiovisuel public est une condition de la démocratie ».

Le RN a de son côté appelé à aller plus loin que la suppression de la redevance, en privatisant l’audiovisuel public. « Une grande démocratie comme la nôtre n’a plus besoin d’un service public », a affirmé Caroline Parmentier.

La ministre de la Culture Rima Abdul Malak a fait valoir que « ce n’est pas la redevance qui garantit l’indépendance » mais l’Arcom (ex-CSA), l’instance qui nomme les dirigeants de sociétés de l’audiovisuel public.

L’inflation augmente encore en mars, atteignant 4,5 % sur un an

Une perte d’au moins 1% du pouvoir d’achat en un mois, selon l’Insee

Ce n’est pas le caddie qui rétrécit, c’est la Gold qui s’essouffle

L’inflation en France a nettement franchi la barre des 4 % sur un an en mars, toujours tirée par la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation, selon une première estimation publiée ce jeudi par l’INSEE.

Après avoir atteint 3,6 % sur un an en février, la progression de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’établit à 4,5 % en mars.

Macron n’a pas réussi à contenir les prix à la consommation pourtant prévus à la hausse par l’Insee dans sa note mensuelle de conjoncture: l’inflation crève le plafond des 4 % en mars et s’envolera vers les 4,5 % au deuxième trimestre.

L’IPC harmonisé (IPCH), qui sert de base de comparaison au niveau européen, s’affiche à 5,1 % sur un an, après +4,2 % en février.

L’alimentation aussi

Outre la hausse des prix des produits pétroliers, gaz et pétrole, liée notamment à la guerre en Ukraine, aux représailles russes aux sanctions atlantistes et au refus de Macron de réduire les taxes gouvernementales (dont la TVA sur les produits pétroliers déjà taxés), l’Insee – officine de Bercy – admet une nette croissance du prix des produits manufacturés et de l’alimentation.

La valse des étiquettes alimentaires répercute la hausse des prix des produits frais, en progression de 7,2 % sur un an (après 5,9 % sur un an, déjà le mois précédent).

La flambée des prix de l’énergie s’affiche à 28,9 % par rapport à mars 2021.

Le coût des services progresse beaucoup plus modestement, à 2,3 % sur un an.

De février à mars 2022, l’IPC progresse d’1,4 % et l’IPCH d’1,6 %. L’estimation définitive de l’inflation pour le mois de mars doit être publiée le 15 avril par l’Insee.

Hausse des péages d’autoroutes, en plus du prix des carburants, le 1er février

2 % en moyenne d’augmentation sur le ticket de péage

Vinci Autoroutes annonce le gel de ses tarifs pour les trajets de moins de 50 km pour tenir compte des necessites des travailleurs. Un exemple qu'aucun autre reseau n'a suivi jusqu'a present.
Vinci Autoroutes annonce le gel de ses tarifs pour les trajets de moins de 50 km pour tenir compte des nécessités des travailleurs. Un exemple qu’aucun autre réseau n’a suivi jusqu’à présent.

Le coût d’usage s’alourdit encore: maintenant que les autoroutes nécessitent d’importants frais de réfection, les sociétés concessionnaires de leur exploitation se font tirer l’oreille. Or, la renationalisaton des réseaux n’est pas pour demain.

Après une précédente augmentation de 0,44 % début 2021, les péages des réseaux autoroutiers augmenteront donc de plus ou moins 2%, selon les régions, à compter du 1er février, selon des arrêtés publiés dimanche au Journal officiel.

Pour les voitures (véhicule de classe 1), les tarifs augmentent de 1,89 % sur le réseau Cofiroute (société de Vinci Autoroutes), 2,19 % sur ASF, 1,91 % sur Sanef ou encore 2,05 % sur APRR, des hausses officielles qui confirment des chiffres du ministère des Transports de Djebbari.

Les contrats très stricts liant les sociétés d’autoroutes à l’Etat prévoient une augmentation automatique des tarifs des péages tous les ans au 1er février, en fonction notamment de l’inflation et des chantiers entrepris sur le réseau.

« Les tarifs de péage au 1er février 2022 n’augmenteront pas plus que l’inflation », avait promis en décembre une source proche des concessionnaires.

Cette inflation (+ 2,8 % en 2021) demeure la grande inquiétude pour 2022, au point que le FMI vient de réviser à la baisse sa prévision de croissance pour la France à « seulement » 3,5 % en 2022. Mais la croissance de la zone euro devrait se situer à 3,9 %, soit à peu près au même niveau que celle des États-Unis.

Cependant, Vinci Autoroutes annonce le gel de ses tarifs pour les trajets de moins de 50 km pour tenir compte des nécessités des travailleurs. Un exemple qu’aucun autre réseau n’a suivi jusqu’à présent. Mais ASF appartient à Vinci qui a décidé la plus forte hausse globale de tarifs (2,19%) dans le Sud-Est…

Inflation et coût des travaux

L’inflation en France a accéléré à 1,6 % sur l’ensemble de l’année 2021, en moyenne annuelle, selon l’Insee, au plus haut depuis 2018, sous l’effet d’une envolée des prix de l’énergie – que Macron refuse de compenser par une compression des taxes gouvernementales – et d’une hausse des prix des produits manufacturés, mais aussi alimentaires, dont les fruits et légumes.

Or, les usagers de péages autoroutiers sont soumis à la TVA au taux normal de 20 %. Celle des restaurants est à 5,5%…

En décembre, les prix à la consommation ont augmenté de 2,8 % sur un an.

Début 2019, sous la pression de la contestation des Gilets jaunes, le gouvernement avait negovié avec les sociétés d’autoroute une réduction de 30 % des tarifs pour les conducteurs réguliers, à défaut d’une baisse pour tous.

Le gouvernement avait écarté l’idée de geler les tarifs des péages, comme l’avait décidé l’ancienne ministre de l’Ecologie Ségolène Royal en 2015, parce qu’il aurait fallu le rattraper ultérieurement.

Macron cherche à financer sa campagne

Le président des riches déploie ses efforts au service de sa personne

Roof top du restaurant étoilé L’Oiseau blanc

Si le président de la République n’a toujours pas officiellement déclaré sa candidature à sa propre succession, le financement de sa campagne est prioritaire sur le respect dû aux électeurs et rivaux.  Ses équipes s’ont reparties à la chasse aux valises de billets. Après l’ouverture d’un nouveau site Internet, « Avecvous2022.fr » la semaine dernière, puis les tracts et les affiches, place désormais aux dîners de donateurs.

69 jours avant le 1er tour, on sait où vont les largesses de Macron en faveur des restaurateurs. Si Macron n’est toujours pas officiellement candidat, sa campagne s’accélère. Une vaste opération d’affichage et de tractage a eu lieu ces deux derniers jours, et selon les informations d’Europe 1, Macron régale les grands donateurs jusqu’à plus faim. Un signe de plus que sa candidature est imminente, mais il faut être ou ambitieux ou irresponsable pour dealer le bien public et des fonctions en compensation de dons employés à des fins personnelles.

175.000 euros levés en une soirée

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C’est la même recette qu’en 2017. Les marcheurs misent sur les dîners pour récolter des fonds. Rendez-vous le soir, en semaine, dans des appartements privés de la capitale et de l’ouest parisien pour aller chercher l’argent là où il se trouve, c’est-à-dire, chez les riches donateurs. Des dons logiquement à taux zéro, mais promesses de marchés et de prébendes.

Brasserie Lipp

Ces dîners se sont multipliés ces dernières semaines, avec la participation de certains ministres et secrétaires d’Etat qui nous diront qu’ils travaillent jour et nuit au bien commun… Un poids lourd (flouté !) du gouvernement confie ainsi avoir participé à deux dîners, rien que la semaine dernière. Le Maire déjeune à la brasserie Lipp, mais où dîne-t-il? Citons quatre établissements parisiens avec un salon privé ou une table secrète: Le Meurice avec vue sur les cuisines, la mezzanine du Café de l’Homme et sa vue sur la Tour Eiffel, la Table secrète du Lili à The Peninsula Paris 16e ou la table secrète de L’Oiseau Blanc.

Salon Tuileries du Meurice

Des rendez-vous nocturnes

Un autre revendique fièrement d’avoir levé 175.000 euros en une soirée. Il faut dire que le cérémonial de ces rendez-vous nocturnes est bien huilé. Ils sont le plus souvent organisés sous la houlette d’un certain Christian Dargnat. Inconnu du grand public, cet ancien banquier d’affaires était déjà l’artisan de la levée de fonds du candidat Macron, il y a 5 ans. Ce financier anonyme n’en est pas plus fier qu’un parrain de Marine Le Pen.

Les riches donateurs souhaitant s’acheter le président sortant n’hésitent pas à sortir leur carnet de chèques, jusqu’au seuil maximal autorisé : 7.500 euros par personne pour le parti, plus 4.600 euros pour le candidat.