Sous le coup de 13 mises en examen, Thierry Solère a dû retirer sa candidature et se placer sous la protection de Macron
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LREM (2017-2022) en dix ans,
et Stanislas Guerini, délégué général LREM (2018-2022)
Proche conseiller de Macron, Thierry Solère, a dû renoncer finalement à se présenter aux législatives. Il est en effet sous le coup d’une information judiciaire où il est mis en examen pour treize chefs d’accusation, dont « fraude fiscale » et « emploi fictif ».
Le député LREM et conseiller du président à l’Elysée, Thierry Solère, mis en examen pour treize chefs d’accusation, a annoncé qu’il renonçait à l’onction populaire, fuyant les électeurs des législatives dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine, alors qu’il avait été investi par le parti présidentiel.
« Après dix années au Parlement, il est désormais temps pour moi de poursuivre cet engagement politique sous une forme nouvelle. Je le ferai en soutenant l’action du président de la République et continuerai naturellement à l’accompagner politiquement« , a-t-il écrit dans un tweet, au jour de la clôture du dépôt des candidatures en préfecture.
« Je ne serai donc pas candidat à cette élection législative et j’apporte mon plein soutien à Emmanuel Pellerin, candidat de la majorité présidentielle« , que « je connais depuis de nombreuses années » et qui sera « à la hauteur pour remplir cette fonction« , a-t-il ajouté.
Des emplois fictifs pour ses proches ?
Membre de la droite quand elle était au pouvoir, organisateur ambigü en 2016 de la primaire remportée par François Fillon, Thierry Solère s’est ensuite rapidement assimilé à la macronie jusqu’à devenir un très proche conseiller du chef de l’Etat. Est-ce parce qu’il est sous le coup d’une information judiciaire ouverte à Nanterre en 2019, où il est mis en examen pour treize chefs d’accusation, dont « fraude fiscale », « emploi fictif » et « financement illicite de dépenses électorales » : il semble donc convaincu que la justice n’est pas indépendante et, mieux, soumise, plus que jamais, au pouvoir vertical macronien.
Fin mars, sa belle-mère a été mise en examen pour « recel de détournement de fonds publics », soupçonnée d’avoir occupé un emploi fictif à l’Assemblée nationale pendant quatorze mois, entre 2015 et 2016, avec la connivence de la majorité macronarde. Le cabinet Deloitte, qui a employé Thierry Solère entre 2011 et 2012 en lui versant 20.000 euros d’honoraires, l’est pour « trafic d’influence actif ».
La femme de Thierry Solère, qui a été sa collaboratrice parlementaire entre 2012 et 2017, a été placée sous le statut de témoin assisté, moins incriminant que celui de mis en examen. Thierry Solère avait alors dénoncé la poursuite d’une « cavalerie judiciaire », et sa défense a redemandé en avril l’annulation de la procédure. Requête sur laquelle la cour d’Appel de Versailles doit se prononcer le 1er juillet 2023.
Le Canard enchaîné indique le 13 décembre 2017 que Jean-Jacques Urvoas aurait transmis, dans l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, des informations confidentielles à l’élu des Hauts-de-Seine Thierry Solère. Jean-Jacques Urvoas est alors garde des Sceaux, et Thierry Solère visé par une enquête pour fraude fiscale, blanchiment et trafic d’influence. Selon l’hebdomadaire, « au mépris du secret inhérent à sa fonction, le garde des sceaux a donc envoyé à un justiciable une note confidentielle émanant de la Direction des affaires criminelles et des grâces détaillant les investigations en cours à son sujet ». Il s’agissait de la « fiche action pénale » de l’enquête préliminaire ouverte à son encontre.
Le député Emmanuel Pellerin avoue avoir pris de la cocaïne et risque l’exclusion pour avoir consommé de la drogue
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Il a reconnu qu’il a consommé de la drogue. Le député des Hauts-de-Seine Emmanuel Pellerin a en effet avoué à Mediapart, dans un article publié ce mercredi 25 janvier avoir consommé et eu en sa possession des produits stupéfiants lors de son mandat.
L’image du Parlement entachée
« Si les faits sont avérés, ils portent gravement atteinte à l’image du Parlement mais aussi du parti dont il est adhérent », a admis le porte-parole de Renaissance, Loïc Signor, ancien journaliste à CNews, citée par Sud Ouest.
« Ils sont aussi contraires en tout point aux valeurs que défend Renaissance« , a-t-il prétendu, contre toute évidence, et « nous en tirerons toutes les conséquences lors du bureau exécutif qui se réunira ce lundi, et où Stéphane Séjourné proposera son exclusion immédiate », a-t-il poursuivi.
Emmanuel Pellerin plaide coupable
Le site révolutionnaire trotskiste Mediapart affirme pourtant dans son article qu’Emmanuel Pellerin « a consommé de la cocaïne avant et après son élection à l’Assemblée en juin dernier » et que « confronté à nos éléments, il a reconnu cet usage illégal« .
Le député des Hauts-de-Seine « a d’abord argué du fait qu’il avait consommé de la drogue, cannabis et cocaïne à partir de juin 2020 mais s’était arrêté « concomitamment” à son entrée en politique fin 2021 », ajoute Mediapart.
Il a justifié cette consommation par des difficultés personnelles et familiales en expliquant qu’il s’agissait de prises de drogue « occasionnelles », à l’occasion de dîners et de soirées « , ajoute l’article.
L’avocat de profession a été visé par une enquête ouverte le 9 septembre dernier par le Parquet de Nanterre. Cette dernière a été déclenchée après une main courante, déposée le 7 septembre, notamment après les déclarations de son propre fils, « décrivant des faits susceptibles d’être qualifiés de provocation directe d’un mineur à l’usage illicite de produits stupéfiants », précise le parquet.
Finalement, « après plusieurs auditions, l’enquête a été classée sans suite le 26 septembre 2022 par le parquet, faute d’élément susceptible de caractériser une infraction », précise BFMTV.
Stéphane Séjourné, le chef du parti Renaissance, proposera en bureau exécutif ce lundi 30 janvier l’exclusion immédiate d’Emmanuel Pellerin du parti.
Quid de Louis Boyard ?
Dans l’émission TPMP, du mercredi 1er septembre 2021, le nouveau chroniqueur d’Hanouna, devenu député LFI, s’est flatté d’avoir dealé de la drogue