Le Rassemblement national distille les noms des personnalités de sa liste aux Européennes

Matthieu Valet

Jordan Bardella va-t-il laisser une petite place aux membres du Rassemblement national sur sa liste des européennes ? Le parti attire en masse et multiplie les « prises de guerre » recrutées hors de son fonds de réserve. Dernier en date, celui ce mardi 9 avril de Matthieu Valet, ancien chef adjoint de la brigade anticriminalité (BAC) du Val-de-Marne et porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police.

« Marine Le Pen et Jordan Bardella me donnent la formidable occasion de porter les couleurs de mon institution au Parlement européen », a déclaré cet habitué des plateaux de télévision, qui démentait il y a encore quelques semaines sa volonté de rejoindre le RN, malgré les rumeurs insistantes et un discours sécuritaire et migratoire proche de celui de Marine Le Pen.

Avant lui, ont été annoncées dans des conditions similaires les arrivées de l’essayiste Malika Sorel, de l’ancien avocat de la Manif pour Tous Alexandre Varaut et de l’ex-dirigeant de Frontex Fabrice Leggeri. Et selon le parti à la flamme, bien décidé à égrainer les candidats au compte-gouttes pour ménager l’effet médiatique, d’autres noms sont à venir. Car il en va des européennes, mais pas seulement.

Une large place à la société civile

Jordan Bardella photographié le 3 mars à Marseille lors du meeting de lancement de sa campagne européenne.
Jordan Bardella photographié le 3 mars à Marseille lors du meeting de lancement de sa campagne européenne

« Pour assumer une alternance qui soit une véritable alternative, l’opinion attend que des fractions de l’élite, on va dire des personnalités éminentes – scientifiques, économiques, administratives, etc. -, annoncent leur disponibilité », théorisait en février dans Le Figaro l’analyste politique Jérôme Sainte-Marie, lui-même recruté par le RN pour assurer la formation de ses cadres, dans une tribune d’encouragement des candidats aux ralliements.

Au mois de novembre, Le Parisien chiffrait à un tiers de la liste la place dévolue à ces nouveaux profils. Auprès du quotidien, une source parlementaire partisane s’en amusait : « Bardella veut faire une liste CNews de gens vus à la télé », ce qu’a fait Macron  avec ses porte-parole Prisca Thevenot qu’il a faite ministre ou Maud Bregeon, députée. A sa décharge, il n’est pas le seul, puisque l’animatrice Christine Kelly a été approchée à la fois par Eric Zemmour et Eric Ciotti pour ces mêmes élections. Reste qu’un tiers issu de la société civile, ça représente tout de même 25 places dans un scrutin où, au regard des sondages, le RN peut espérer obtenir 29 sièges.

Or, on imagine bien que c’est une place éligible qui est promise à ceux qui mettent leur carrière entre parenthèses et offrent leur notoriété à un parti qui a le vent en poupe, permettant de donner corps à la promesse de « rassemblement » figurant dans son nom. Et ce, tout en diversifiant ses profils dans le but d’acquérir l’image d’une formation « de gouvernement ». Ce qui, mécaniquement, pose peu la question de la place accordée aux eurodéputés sortants, 23, compte tenu de la dynamique du parti et de sa crédibilité qui le place en tête des sondages, avec 29% d’intentions de vote.

Des précédents historiques

Si Thierry Mariani, envoyé pour remplacer Jordan Bardella lors du premier débat des élections européennes, est certain de rempiler notamment du fait de sa russophilie assumée, tous ne seront pas reconduits. Et pour l’instant, c’est le flou qui domine. « La liste est encore en cours de construction et elle ne sera pas dévoilée en intégralité avant plusieurs semaines », expliquait début mars le directeur de campagne du RN pour les élections européennes Alexandre Loubet, au moment où la presse d’opinion cherchait à savoir si l’eurodéputée RN Virginie Joron, égérie des antivax, serait réinvestie.

En attendant, les partis en compétition ont jusqu’au vendredi 17 mai 18 heures pour déposer sa liste. D’ici cette date, la formation de Jordan Bardella ne manquera pas d’exploiter les ralliements, puisque c’est une véritable tradition au  parti de Marine Le Pen. Comme le rappelle Libération ce mardi, la présidente du groupe parlementaire a toujours mis en avant des personnalités de « ralliements » censées démontrer la caducité de des dénigrements politiques.

Du préfet Christophe Bay en 2022 (épinglé par le HuffPost), à l’acteur Franck de Lapersonne en 2017 (qui a claqué la porte du FN) en passant par l’« essayiste » Hervé Juvin en 2019 (condamné pour violences conjugales, comme Adrien Quatennens ou Julien Bayou), le FN (puis le RN) s’est toujours félicité de ces coups médiatiques. A Jordan Bardella de faire mieux que Marine Le Pen en la matière.

Deux policiers municipaux lynchés à proximité d’un point de deal, en Seine-Saint-Denis

Deux opérations de police tournent à l’affrontement à Saint-Denis et Noisy-le-Grand

A Saint-Denis, cité Gabriel Péri, l’un des agents a notamment été projeté au sol après avoir reçu un coup de pied en pleine poitrine. Une enquête a été ouverte et un individu interpellé dans la nuit.

Les petits caïds de cité hésitent de moins en moins à agresser les policiers, qu’ils soient de la nationale ou de la municipale, qu’ils circulent à pied, à moto ou à bord de leurs véhicules banalisés.

Fête de la musique 2022 à l’Elysée (avec Ferrand et Montiel):

https://vm.tiktok.com/ZMNMJcHfk/?k=1

Mardi soir, alors que kes honnêtes gens chantaient et dansaient dans les rues pour la Fête de la musique et que les Tuche se trémoussaient à l’Elysée au son de la musique sénégakaise de Youssou N’Dour, plusieurs agents de la police municipale de Saint-Denis (93) ont servi d’exutoire à la haine anti-flic entretenue par les partis membres de la NUPES, 21 ans, député LFI de la Nupes, dont Mélenchon, 70 ans, ou Louis Boyard, 21 ans, nouveau député LFI de la Nupes, lynchés en pleine rue et en plein jour par toute une bande, apprend-on ce mercredi de source policière, tandis qu’une vidéo de l’agression a fait le tour des réseaux sociaux.

La veille, dans l’après-midi, des heurts avaient éclaté dans le quartier du Pavé-Neuf à Noisy-le-Grand.

Le lynchage a été perpétré aux alentours de 20h30, dans la cité sensible Gabriel Péri, connue pour être une plaque tournante du trafic de stupéfiants, avec plusieurs points de deal bien implantés. Deux fonctionnaires de la police municipale en patrouille repèrent un guetteur qui déambule dans la cité Péri sur un vélo. Ils décident aussitôt de procéder au contrôle de cet individu, puis à sa verbalisation. Ils sont à ce moment-là accompagnés de plusieurs collègues de la Brigade spécialisée de terrain (BST), une nouvelle version de la police de proximité, implantées en avril 2008. «On est venus avec eux et on a saisi le vélo. Tout se passait lbien sur le moment car on est la BST et qu’on est craint du fait qu’on les interpelle souvent», explique l’un d’eux.

«Pour protéger leur point de deal juteux, les voyous sont prêts à tout!»

Mais aussitôt les agents de la BST partis, une bande d’une dizaine d’individus, tout de noir vêtus, prit physiquement à partie les deux policiers municipaux. Sur la vidéo relayée sur Twitter, on peut voir l’un des policiers projeté au sol après avoir reçu un coup de pied dans le thorax, et une avalanche de coups. tandis que l’autre tente par tous les moyens de repousser ses agresseurs. «Ils s’en sont pris à la police municipale en prenant soin d’attendre que nous ayons quitté les lieux et mis fin à notre service. Ils connaissent nos horaires par cœur», poursuit le même agent. Malgré la violence de l’agression, l’état des deux fonctionnaires n’a pas nécessité leur hospitalisation. Une enquête a immédiatement été ouverte par le Parquet de Bobigny et un seul individu a été interpellé dans la nuit, vers 2h30 du matin.

«Pour protéger leur point de deal juteux, les voyous sont prêts à tout !», s‘insurge Matthieu Valet, le porte-parole du Syndicat Indépendant des Commissaires de Police (SICP). Ils doivent avoir la certitude que s’ils agressent un policier, ils iront systématiquement en prison, même pour une courte peine. La peur de la sanction ferme et de l’incarcération systématique doit régner pour ce type d’agression.»

Dimanche, trois individus ont été interpellés dans le quartier du Bois-l’Abbé, à Champigny-sur-Marne, PCF (1950-2020), Val-de-Marne, lors d’un énième refus d’obtempérer. Deux d’entre eux se sont rebellés, blessant deux policiers. Le soir même, une quarantaine d’habitants du quartier a attaqué le commissariat pour tenter de libérer les trois suspects, rapporte Le Parisien .

La veille au soir, à Saint-Ouen, PCF, Seine-Saint-Denis, un policier a été roué de coups avec sa matraque par une bande alors qu’il tentait de rattraper et interpeller un fuyard à bord d’un véhicule. Quinze jours d’incapacité totale de travail (ITT) lui ont été attribués.

Législatives : l’infirmière sera suppléante de Mathilde Panot (LFI)

Les doigts d’honneur
aux policiers de la République,
c’est bonus !

Mathilde Panot et sa suppléante Farida Chikh sont officiellement candidates dans le Val-de-Marne. L’infirmière avait été condamnée à une amende avec sursis pour « outrage » et « violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique n’ayant pas entraîné d’incapacité temporaire de travail (ITT) », après avoir jeté des projectiles sur des policiers lors d’une manifestation de soignants en juin 2020. Les doigts d’honneur, c’est gratuit: pour le plaisir?

Une provocation qui n’a pas manqué d’indigner au-delà de la sphère policière. Cette suppléante n’est autre en effet que l’infirmière dont l’arrestation musclée lors d’une manifestation des soignants avait fait polémique en 2020.

« Candidature déposée avec ma suppléante Farida Chikh en préfecture du Val-de-Marne. » La député et présidente du groupe La France Insoumise (LFI) à l’Assemblée, Mathilde Panot, a officiellement déposé sa candidature pour les élections législatives dans le Val-de-Marne. Elle s’affiche notamment sur les réseaux sociaux avec sa suppléante : Farida Chikh, originaire d’Algérie. Une infirmière dont l’arrestation lors d’une manifestation avait fait polémique en 2020.

Farida Chikh, une soignante condamnée à une amende avec sursis pour avoir notamment adressé des doigts d’honneur à des policiers lors d’une manifestation, sera suppléante à Ivry-sur-Seine. Elle est aux côtés de Mathilde Panot, la présidente du groupe insoumis à l’Assemblée nationale.

C’est donc officiel, la suppléante de Mathilde Panot n’est autre que l’infirmière algéro-française dont le comportement avait entraîné l’arrestation musclée faisant grand bruit lors de la grande manifestation parisienne des soignants le 16 juin 2020. En fureur, Farida Chikh s’était faite interpeller sans ménagement sur l’esplanade des Invalides à Paris: il avait fallu que plusieurs policiers la maintiennent au sol pendant plusieurs minutes.

Le dimanche 13 février 2022, Jean-Luc Mélenchon, candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle avait pris la parole après plusieurs acteurs de luttes sociales, démocratiques et écologiques : Geneviève Legay, militante pour les droits de l’homme victime de violences policières ; Farida Chikh, infirmière "elle aussi victime de violences policières" ; Didier Maïsto, ancien patron de Sud Radio, engagé pour la démocratie ; Alma Dufour, militante écologiste condamnée pour avoir décroché un portrait de Macron ; Lazare Razkallah, syndicaliste CGT des TUI, Bérenger Cernon, cheminot engagé pour le transport public et syndicaliste CGT ; Valérie Labatut, engagée au côté d’Anthony Smith pour une vraie inspection du travail ; Claire Lejeune, militante pour les droits écologiques et sociaux ; Aurélie Trouvé, ex-porte-parole d’Attac et présidente du Parlement de l’Union populaire.

Jets de projectiles et doigts d’honneur

Puis d’autres vidéos avaient donné une autre version des heurts. Notamment une caméra de BFMTV qui filmait la manifestation avait saisi des images de l’infirmière jetant à plusieurs reprises des projectiles en direction des forces de l’ordre. Elle leur faisait aussi des doigts d’honneur.

Passé de la CFDT à la CFE-CGC, le syndicat indépendant des commissaires de police avait par la suite diffusé les images avec ces commentaires : « La gentille infirmière, qui avait besoin de sa ventoline, et qui est présentée comme une victime de la police, elle jetait des projectiles juste avant son interpellation« .

Avec le soutien de la sphère islamo-gauchiste, Farida Chikh a porté plainte contre les forces de l’ordre. Elle avait été condamnée à une peine d’amende de 1.000 euros, avec sursis.

   

Martin Planques
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Les commentaires (17)

P-J Il y a 3 heures

C’est très bien! Ce seront d’excellentes représentantes des petites gens tellement méprisées en macronie.RÉPONDRESIGNALER UN ABUS

6hif Il y a 3 heures

C’est fou le nombre de gens qui ont des difficultés respiratoires qui participent à des manifestations !!RÉPONDRESIGNALER UN ABUS

dadouronron Il y a 4 heures

cette infirmière n’a -t-elle pas été condamnée pour son acte d&lictueux????? Mais bon si on va chercher les futurs &élus, dans les prétoires de la justice, nous allons rigoler
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Le syndicat indépendant des commissaires de police avait par la suite diffusé les images avec ces commentaires : « La gentille infirmière, qui avait besoin de sa ventoline, et qui est présentée comme une victime de la police, elle jetait des projectiles juste avant son interpellation ».

Farida Chikh, qui a porté plainte contre les forces de l’ordre, avait été interpellée pour outrage, rébellion et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique. Elle avait été condamnée à une peine d’amende de 1 000 euros avec sursis.

   

Des « zones sans contrôles d’identité », idée crasse de la défenseure des droits

Ce penser faux et ravi accable les syndicats de police excédés par cette proposition de création de zones de non-droit

Claire Hédon, journaliste RFI et France Inter, membre d’ATD Quart Monde depuis 27 ans
et présidente depuis 2015, proposée par le président de la République 
à la suite de Jacques Toubon

Une telle mesure délirante risquerait de «créer des zones de non-droit». Ce qu’ils ne disent pas, c’est que cette verrue sur les institutions constitue une déviance anti-républicaine en développant l’idée que les contrôles de police seraient effectués au faciès. Une défenseure des droits qui participerait à l’essentialisation anti-flic des forces de l’ordre républicain, ça manquait au tableau !

«Est-ce qu’on ne pourrait pas expérimenter l’arrêt du contrôle d’identité ?» s’est interrogée Claire Hédon, la défenseure des droits en question, vendredi 12 février sur France Info. «Dans certains quartiers, pour certains jeunes, cela devient insupportable», ajoutait cette journaliste qui s’est fait connaître par ATD Quart Monde, association qui a pour objectif l’éradication de l’extrême pauvreté, liée selon elle à la violation des droits de l’homme. En estimant que «dans 95 % des cas les contrôles d’identité ne donnent rien», la droit de l’hommiste Claire Hédon – qui ne cite pas ses sources (elle fut journaliste !) – exprimait son souhait de créer «des zones sans contrôle d’identité».

A peine nommée (juillet 2020), aussitôt sortie des clous

Pour exister et justifier son traitement, faut-il pour autant faire de la surenchère avec France Inter ?

S’il fallait une femme pour museler les féministes, Macron n’a pas dégotté la meilleure. Au moins ne lui fera-t-elle pas trop d’ombre. Pas davantage que Castex… Elle a 58 ans et lui, 55: le quadra a-t-il compris que l’inexpérience de la jeunesse ne lui apporte pas le plus auquel il croyait: aurait-il fait le tour de lui-même et renoncé à miser sur les jeunes ?

Cette proposition de la bien-pensante fait bondir les syndicats de police, mais aussi tout Français qui ne renonce pas. Le syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) a ironisé sur la création de «fan zones pour les délinquants», qu’il faudra «baliser pour que les honnêtes citoyens n’y entrent pas». Pour autant, depuis la covid, il tape dans les fonds de tiroir. Sans doute veut-il envoyer aux élections de 2021 ceux qui présentent encore pas trop mal.

Avec une maîtrise comme tout le monde, Hédon ne fait pas honneur au CELSA, l’une des quatorze écoles de journalisme françaises reconnues par la profession, où on apprend pas à construire une phrase qui ne commencerait pas par « il y a… qui/que », qui ne serait pas ponctuée de « eh bien » ou émaillée du mot « challenge » ou « générer », des succédanés de « dans » (au sein de) et de la seule préposition correcte à laquelle ils préfèrent « utile pour » et « accessible pour ». Une fois qu’ils ont mis bout à bout les éléments de langage de l’Elysée, illustrés d’exemples piochés dans les dépêches de l’AFP, ils ont fait le « job » et la présentatrice peut leur dire « merci pour votre éclairage »! Prenez ainsi Florian Tardif, à gauche, devenu du jour au lendemain spécialiste covid sur CNews (celui qui a toujours un ballet là où ça fait mal et qui porte gravement sur ses étroites épaules le destin sanitaire de la France), il en est à nous lire les chiffres qui s’alignent sur le tableau électronique: impressionnante, la tête bien faite qu’il a ! Il peut nous faire la météo…

La défonceuse des droits ne connaît rien au droit. «Il ne peut y avoir des zones de droit et des zones de non-droit en France. Pour être égal face à la loi, la loi doit être la même partout. En voilà une idée saugrenue ! Il n’est pas imaginable [eh ben, si !] qu’en certains endroits il puisse y avoir des contrôles d’identité et ailleurs ne pas en avoir. Cette proposition est totalement fantaisiste», explique David Le Bars, secrétaire général du SCPN. Et l’UNSA, c’est aussi facho que ‘Génération identitaire’ est « autonome ».

«Les habitants de ces quartiers ont le même droit à la sécurité partout, pas uniquement dans les quartiers bobo», abonde Matthieu Valet, secrétaire national adjoint du syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), CFE-CGC. Il dénonce une proposition hors-sol qui va créer des «zones de non-droit».

Faut-il faire interner Hédon ?

«La prochaine fois que les policiers croiseront une bande en route pour une expédition punitive armée, ils détourneront le regard ? Le défenseur des droits est définitivement hors sol et vit dans un monde parallèle de bobos», a quant à lui tweeté le syndicat Synergie-Officiers, également affilié à la CFE-CGC, sans passer par la case CFDT.

«Des zones où on pourrait encore plus voler, dealer et terroriser les habitants. Le caïdat se substituant à la Loi de la République et la racaille en roue libre», a ajouté le syndicat dans un autre tweet. «Les contrôles d’identité permettent de retrouver d’éventuelles personnes recherchées. C’est le seul socle dont nous disposons pour procéder à des palpations», précise  Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie-Officiers.

«Le problème de nos quartiers, ce ne sont pas les policiers. Ne facilitez pas le travail des délinquants en créant des zones de non-droit», répond de son côté Alliance, un des principaux syndicats de gardiens de la paix, dans un tract diffusé samedi. Il fallait le dire, car Hédon n’y aurait pas pensé.

Pour Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO, cette proposition répond à des demandes associatives et est totalement déconnectée du terrain. «Des individus pourront commettre des délits et des crimes sans que les policiers ne puissent plus s’adresser à eux. Cette initiative donne un blanc-seing à la délinquance et à la criminalité. Cela va mettre en difficulté les victimes dans ces territoires», explique Linda Kebbab. Cette initiative donne un blanc-seing à la délinquance et à la criminalité, prévient-elle.

«La défenseure des droits suppose que c’est l’action de la police qui est responsable de la délinquance dans certains quartiers. Il n’y aura pas de baisse de la délinquance mais simplement une baisse des interpellations», fait valoir la syndicaliste. Une baisse du chiffre suffirait-elle à ramener les antiracistes racialisés à Macron ? Selon elle, les policiers «sont encore en train de payer les mots du président de la République sur les contrôles au faciès».

Macron avait en effet validé l’existence de contrôles au faciès.

Début décembre, lors d’un entretien au medium en ligne Brut, Macron avait annoncé une plateforme nationale de signalement des discriminations, inaugurée vendredi par Elisabeth Moreno, ministre  déléguée franco-cap-verdienne chargée de l’Egalité, avec la Défenseure des droits. En signe de protestation, des syndicats de police avaient appelé à l’arrêt des contrôles d’identité. En janvier 2017, un rapport du Défenseur des droits (Jacques Toubon) estimait qu’un «jeune homme perçu comme noir ou arabe (…) a une probabilité 20 fois plus élevée» d’être contrôlé que l’ensemble du reste de la population.

Ce dimanche 14 février, le délégué général d’En Marche, Stanislas Guerini, a estimé que des zones sans contrôles d’identité seraient «un recul terrible pour la République» 

Quant au ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, il a également exprimé des réserves. Invité ce dimanche du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, il a évoqué une «proposition illusoire». «Imaginez que l’on ne puisse plus contrôler un territoire (…) On ne vit pas au pays des Bisounours», a-t-il cinglé.

Il s’est en revanche dit favorable aux «caméras-piétons» .

Cerise sur le gateau, Jean-Christophe Lagarde s’est déclaré favorable à la remise d’un «récépissé» après des contrôles d’identité