Abad: Borne fait marche arrière après avoir admis la connaissance d’une plainte

Imbroglio au sommet de l’Etat, suspect de mensonges à tous les étages

Savaient, savaient pas? Les « responsables » politiques ont la mémoire qui flanche sur les accusations de viol visant Damien Abad. Nommé ministre des Solidarités et du handicap vendredi, au lendemain de sa mise en congé du parti Les Républicains (LR), la « belle prise » de Macron est visée par des accusations de viol portées par deux femmes, a révélé Mediapart, dès samedi. Le site trotskiste d’investigation – à base de dénonciations et de déstabilisation politiques – qui montait un dossier Abad depuis plus d’un an, fait état d’une plainte déposée il y a dix ans, en 2012, puis 2017, par la même femme, classées sans suite. Mais, créé en février par des initiatrices du collectif #MeTooPolitique, le nouvel Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique a de son côté procédé à un signalement auprès des LR et de la majorité présidentielle, avant son arrivée au gouvernement.  L’autorité de la chose jugée, ajoutée à la présomption d’innocence, n’ont pas contraint l’extrême gauche à renoncer à son harcèlement.

Proche de La France Insoumise (LFI) de Mélenchon, l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique a orchestré un signalement auprès de LR par une autre plaignante.

Aurélien Pradié, le secrétaire général du parti, a beau assurer n’avoir reçu aucun signalement – « je ne consulte jamais cette boîte mail dans laquelle je reçois 2000 e-mails par semaine » -, il ne cache pas avoir eu connaissance du comportement supposé de Damien Abad. Le ministre de Borne a dirigé le groupe parlementaire des LR à partir de 2019 avant de se mettre en congé du parti, la veille de sa nomination au gouvernement.

Le numéro 2 de LR explique ainsi l’avoir questionné en 2020 à la suite de témoignages « de comportements inappropriés qu’il aurait eus avec des collaboratrices », en évoquant des gestes déplacés et des propos intolérables » auprès de Mediapart.

« Il n’était pas du tout surpris, il s’est agacé en me disant qu’il en avait marre d’entendre parler de cela, donc je n’étais pas le premier à le faire. Il m’a dit que ce n’était pas vrai, et qu’il s’était excusé. Je lui ai dit : “Est-ce que ce n’est pas vrai ou est-ce que tu t’es excusé, parce que c’est pas la même chose ?” Et la discussion s’est arrêtée là », avance encore le député du Lot, en précisant avoir « toujours trouvé qu’il avait avec les femmes un comportement étrange, évoquant « des réflexions sur la tenue vestimentaire, des regards« .

Christian Jacob, le patron des Républicains, reconnaît également l’avoir interrogé. « Des rumeurs sur une plainte déposée contre lui avaient circulé en 2017, j’avais interrogé Damien Abad à cette époque. Il m’avait répondu que tout cela était faux et qu’il n’avait d’ailleurs jamais été convoqué par la justice« , a expliqué Christian Jacob dans les colonnes du Point lundi.

Mardi, interrogés par BFMTV, l’Elysée et Matignon ont admis avoir été au courant de la plainte classée sans suite, avant la nomination de Abad au gouvernement, faisant notamment état d’un article du magazine people Closer paru en 2017. Le nom du député ne figurait toutefois pas dans cet article.

« Je ne peux pas imaginer que Thierry Solère [actuellement conseiller politique d’Emmanuel Macron, longtemps élu sous les couleurs de la droite] qui était à fond dans la campagne Fillon, ne savait pas », avance encore une élue des LR, auprès de Libération.

Castaner et Guérini affirment ne pas avoir été au courant. Le signalement adressé à Renaissance (ex-LREM) par le nouvel Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique est resté sans réponse. Christophe Castaner, le patron du groupe à l’Assemblée nationale, indique « n’avoir rien reçu » et précise avoir informé le Parquet après avoir lu l’article de Médiapart. Il a également appelé les victimes présumées « à porter plainte ». Même son de cloche de Stanislas Guérini, le secrétaire général du parti, également nommé au gouvernement (Fonction publique, qui admet avoir eu connaissance du mail de l’Observatoire, samedi matin, après avoir été contacté par le site d’information en ligne.

L’exécutif a cependant assuré ne pas avoir été au courant de la teneur de la plainte, ni du signalement d’une deuxième femme.

Interrogée dimanche lors d’un déplacement dans le Calvados ce dimanche, Élisabeth Borne, la Première ministre a déclaré avoir découvert samedi les accusations visant Damien Abad.

« Bien évidemment que je n’étais pas au courant. Je peux vous assurer que s’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision », a avancé la locataire de Matignon au micro de BFMTV.

Cette version a finalement suscité un rétropédalage de Matignon dans la soirée.

L’entourage de Macron a ainsi avoué avoir eu connaissance de la plainte classée sans suite en 2017, avant la nomination de Damien Abad au gouvernement. A BFMTV, Il précise également ne pas avoir cherché àu connaître du détail de l’affaire et des faits qui lui étaient reprochés. Une faute politique, puisque des contrôles sont censés être effectués sur l’ensemble des aspects de la moralité des entrants au gouvernement.

Volte-face, ce mardi soir cependant : « La ministre n’avait pas connaissance des faits avant la nomination de M. Abad. Elle en a pris connaissance dans l’article de Mediapart samedi soir, » selon un communiqué de Matignon auprès de BFMTV, chargée de la diffusion du nouvel élément de langage.

L’entourage de la première ministre a expliqué qu’il y a eu un malentendu et que Elisabeth Borne n’était au courant de rien, que ce soit l’existence de la plainte, son contenu ou encore le signalement.

« La ministre n’avait pas connaissance des faits avant la nomination de M. Abad. Elle en a pris connaissance dans l’article de Mediapart samedi soir », a assuré Matignon à BFMTV. De son côté, l’Elysée n’a pas changé sa version des faits.

Dimanche, en déplacement dans le Calvados, Elisabeth Borne a assuré qu’elle n’était « bien évidemment (…) pas au courant ».

« J’ai découvert l’article de Mediapart hier, je n’ai pas plus d’éléments que le fait que l’affaire a été classée sans suite. Je peux vous assurer que s’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision« , avait-elle déclaré face à la presse.

Borne, la première ministre avait juré de « ne pas mentir aux Français »

Dans le Journal du dimanche, la première ministre de Macron a indiqué qu’il faut assurer « le financement de notre modèle social ». « Annoncer aux Français qu’ils vont travailler moins, brandir la retraite à 60 ans, c’est leur mentir », a ajouté Elisabeth Borne. « Je ne mentirai pas aux Français », a-t-elle promis pour conclure.

Xavier Bertrand émet de forts doutes. Pour le président de Région, Macron et Borne « savaient »

Mardi, Bertrand a affirmé que seule la justice pourra se prononcer sur le sujet, même si Macron et Borne « ont fait ce choix en pleine de connaissance de cause ».

Plus tôt dans la journée, à l’issue du premier Conseil des ministres du gouvernement, la nouvelle porte-parole Olivia Grégoire avait nié le fait que l’exécutif était au courant. « Pour ce qui est des membres du gouvernement, voire du président de la République, avaient-ils connaissance des faits qui pourraient être reprochés à Damien Abad? A ma connaissance, aucun membre du gouvernement n’avait connaissance de ces faits », avait-elle assuré. Personne ne ment…

Abad clame son innocence et refuse de démissionner

Lundi, Damien Abad a donné une conférence de presse, excluant de quitter ses fonctions. « Un homme innocent doit-il démissionner? Je ne crois pas », a-t-il estimé. Innocent aussi, du seul fait objectif que sa capacité physique est restreinte par un handicap lourd exigeant l’assistance d’un personnel dédié aux gestes de la vie au quotidien.

Pendant que la gauche islamo-gauchiste occupe l’opinion avec une affaire jugée – oublieuse des sex-tapes du LREM Benjamin Griveaux – l’exécutif macronien laisse s’éteindre le cas de son ministre indigéniste de l’Education nationale, Pap Ndiaye, décolonial, anti-Blanc et anti-flic, menace de fracture raciale sur l’école.

Macron rétablit la notion de race en nommant l’indigéniste Ndiaye au gouvernement

Même Mélenchon n’aurait pas osé nommer un décolonial à l’Education

Du vivre ensemble à
la haine anti-Blanc

Après les nominations de Rama Yade, ancienne secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy, chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’homme, et de Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement Philippe, une nouvelle personnalité d’origine sénégalaise arrive au gouvernement par la grâce de Macron : Pap Ndiaye, historien métis de père sénégalais, quitte la direction générale du palais de la Porte-Dorée le Musée de l’Histoire de l’immigration où l’a nommé Macron en 2021, pour entrer Rue de Grenelle, à la tête du ministère de l’Education nationale et de la jeunesse, une récidive du cynique Macron en 2022, président sans colonne vertébrale qui avait nommé Blanquer, un prédécesseur aux antipodes. Lien PaSiDupes

Palais de la Porte-Dorée,  construit à l’occasion de… l’Exposition coloniale internationale de 1931,
abritant aujourd’hui le musée de l’Histoire de l’immigration 

« Je ne peux même pas l’expliquer, ce choix n’a aucun sens, Emmanuel Macron joue avec des institutions décisives sans aucune cohérence. » Le moins que l’on puisse dire, c’est que le choix du nouveau ministre de l’Education nationale laisse François-Xavier Bellamy plutôt circonspect. Finalement, l’eurodéputé arrive tout de même à trouver des explications à cette nomination surprise : « Cette nomination est un message, on retrouve l’Emmanuel Macron qui expliquait qu’il n’y a pas de culture française. » D’après lui, « même Jean-Luc Mélenchon n’aurait pas osé nommer à la tête du ministère de l’Education nationale l’un des cofondateurs du CRAN, qui défend depuis des années cette vision décoloniale d’une France coupable de racisme structurel. »

Fête de la musique à l’Elysée
Pantalon sous les fesses:
Macron s’encanaille à Saint-Martin

François-Xavier Bellamy se dit « révolté que le ministère de l’Education nationale, qui devrait être confié à quelqu’un qui reconstruit la communauté nationale, soit confié à quelqu’un qui porte le soupçon sur nos institutions. » Pour lui, cette nomination « est un désaveu total » : « La réforme du lycée, c’était toujours moins de transmission des savoirs fondamentaux, la fragilisation du tronc commun, l’effondrement du travail des enseignements. Mais malgré tout, Jean-Michel Blanquer avait un courage, c’est d’affronter avec force les discours qui jettent le soupçon sur la mission de l’Ecole, en disant qu’elle est un lieu de reproduction de la ségrégation. »

« La nomination du ministre de l’Education nationale ouvrira les yeux aux électeurs de droite »

François-Xavier Bellamy met en garde : « Pap Ndiaye explique que c’est le cœur du travail de l’Ecole que d’organiser cette ségrégation. Son livre, ‘La Condition noire’ est un travail où il ramène tout à la couleur de peau. Tout est fait pour montrer que derrière la question de la race, une certaine gauche a retrouvé sa nostalgie de la lutte des classes. Je crois en une école qui peut faire réussir tout le monde à condition qu’elle soit indifférente à leur couleur de peau. »

Au moins cette nomination devrait être l’occasion d’une clarification politique, dans la « confusion généralisée » macronienne : « La nomination du ministre de l’Education nationale ouvrira les yeux à tous les électeurs qui ont cru trouver en Emmanuel Macron quelqu’un qui pourrait correspondre à la droite classique. Ce qui m’inquiète, ce n’est pas le discours de Pap Ndiaye, qui est clair, mais le fait que le Président de la République soit capable de passer de Jean-Michel Blanquer à Pap Ndiaye. »

Pap Ndiaye s’est décrédibilisé comme ministre de toute la jeunesse de France

Le nouveau ministre de l’Education et de la… jeunesse est un « indigéniste » et un militant du « wokisme ». Jean-Michel Blanquer a fait de la lutte contre le « wokisme » et « l’islamo-gauchisme » un combat personnel, à la tête de l’Education nationale pendant cinq ans, ce qui fait de lui le ministre à la longévité la plus importante à ce poste. Combat très médiatique, la question de la laïcité a même fait l’objet d’un lancement de think tank par le ministre alors encore poste.

A l’inverse, Pap Ndiaye a affirmé en juin 2021 à M, Le magazine du Monde: 

« Je partage la cause des militants woke, la lutte pour la protection de l’environnement, le féminisme ou l’antiracisme. »

Sur « l’islamo-gauchisme », ce mot valise qui sous-entend une proximité entre les milieux islamistes et la gauche française, l’ancien directeur du musée national de l’immigration a considéré que le terme utilisé par Jean-Michel Blanquer ne désignait « aucune réalité dans l’université » et qu’il s’agissait d’une « manière de stigmatiser des courants de recherches ».

Certains syndicats d’enseignants estiment que la nomination de Pap Ndiaye permet de tourner une page avec l’ère Blanquer – dont le bilan est sévèrement jugé – mais attendent surtout des résultats. « On s’attend non pas à un symbole mais à une politique de rupture avec celle de Jean-Michel Blanquer », affirme le Secrétaire national du Syndicat national des écoles, collèges et lycées (SNALC) sur BFMTV. Le principal syndicat d’enseignants du secondaire, le Snes-FSU abonde: « Les urgences sont réelles, des réponses rapides sont attendues, notamment en matière salariale. »

« On peut y voir une forme de rééquilibrage politique », selon Bruno Cautrès, politologue, chercheur au CNRS et au Cevipof (Science Po Paris). Sur BFMTV, il estime que son collègue est « un universitaire de haut niveau, très spécialisé dans son domaine d’études » ce qui ne répond pas à la question de son parti-pris racialiste.

Pap Ndiaye dissimule mal son « indigénisme » anti-Blanc

Historien adoubé par l’Université et l’EHESS déconstructionnalistes, puis plébiscité par l’IEP de Paris, pour ses partis-pris sur les questions d’immigration et de racisme, il a pris soin, au cours de la passation de pouvoir avec Jean-Michel Blanquer, de ne pas évoquer ces thèmes controversés.

LIEN TikTok: débat

La droite nationale l’a donc eu belle de dénoncer l’entrisme d’un « militant intégrationniste » masqué, estimant ainsi que cette nomination rue de Grenelle est une « provocation ». Et une menace sur la jeunesse.

« Ce choix de mettre un homme qui défend l’indigénisme, le racialisme, le wokisme à la tête de l’Education nationale est un choix terrifiant pour les parents et les grands-parents que nous sommes », a jugé Marine Le Pen au micro de BFMTV.

« Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’Histoire de France.

Pap Ndiaye va s’en charger”, a lancé avant elle l’autre candidat de la droite nationnale, Eric Zemmour, sur Twitter, pour qui le passé universitaire du nouveau ministre mérite d’être fermement passé au crible.

LlEN TikTok vers le commentaire d’Eric Zemmour

De l’enseignant à Sciences Po qui rompt avec l’universalisme, Macron a pris le parti de faire un ministre de la diversité à haut risque, rompant avec le principe selon lequel chaque citoyen est traité avec les mêmes conditions, sans différenciation selon le genre ou l’origine ethnique.

Un profil qui clive jusque dans la majorité présidentielle. Sur France Inter, le député MoDem Jean-Louis Bourlanges a souligné le risque de passer d’une “culture politique exigeante en matière de laïcité” à celle d’un autre système « sans crier gare » du nouveau ministre de l’Education.

Pap Ndiaye a par le passé évoqué un « racisme structurel en France », tout en niant sa vision d’un racisme d’Etat, avec certains intellectuels et mouvements politiques, tel LFI. « Le racisme d’Etat suppose que les institutions de l’État soient au service d’une politique raciste, ce qui n’est évidemment pas le cas en France », avait-il défendu au Monde en décembre 2017.

Pap Ndiaye s’est manifesté en « anti-flic »

Adepte cynique de l' »en même temps » macronien, Ndiaye avait expliqué, dans le même entretien de 2020, que les policiers font « un travail nécessaire et important » et souligné, malgré des points de convergences, des différences entre les violences policières américaines et françaises, dont un niveau de violence incomparable.

Mais ses prises de positions suivantes sur les brutalités de policiers ne plaident plus en faveur de l’objectivité universitaire du futur ministre franco-sénégalais. « L’attitude de déni en ce qui concerne les violences policières en France est classique depuis longtemps. Quelque chose est en train de se passer en France », avait-il annoncé au micro de France Inter le 4 juin 2020, quelques jours après la mort de Georges Floyd, un délinquant qui s’était opposé à une interpellation des forces de l’ordre aux Etats-Unis.

Invité à analyser les réactions de la société civile américaine à ce meurtre, l’ancien directeur du musée de l’histoire de l’immigration, le meilleur choix de Macron avait regretté « que les autorités françaises se raidissent dans un refus de comparer » les affaires George Floyd et Adama Traoré.

De quoi justifier les réactions de Jordan Bardella, actuel président du Rassemblement National pour qui « Pap Ndiaye est un militant racialiste et anti-flics. Sa nomination est un signal extrêmement inquiétant envoyé aux élèves français au sein de l’Education nationale, déjà minée par le communautarisme ».

Ou de la journaliste et chroniqueuse critique du politiquement correct Elisabeth Lévy qui a ironisé: « Macron me déçoit. Pap Ndiaye à l’Education Nationale c’est bien, mais il aurait dû nommer Assa Traoré à l’Intérieur et Houria Bouteldja à la Culture. »

Racisme anti-Blanc pur et simple

Depuis l’annonce de sa nomination par Alexis Kohler, sur le perron de l’Elysée, Pap Ndiaye est la cible d’attaques dénonçant son racisme anti-Blanc.

« La concentration des réactions sur Pap Ndiaye ne laisse pas beaucoup de doute. L’extrême droite, sous couvert de critiques politiques (…) sous-entend que ‘cette personne droite’ est dangereuse pour la société”, analyse Dominique Sopo, professionnel de la dénonciation stérile à SOS Racisme depuis… 2003. Selon ce président à vie, il y a « évidemment un fond raciste dans ces attaques ».

Un racisme décomplexé et affiché sur les réseaux sociaux qui n’étonne pas sa soeur, la romancière Marie Ndiaye, lauréate du prix Goncourt en 2009:

« Bien sûr, on s’y attendait. Cela n’a rien de surprenant. Quand on accepte ce genre de mission, on accepte aussi ce qu’il y a de plus détestable (…) Je l’admire d’accepter de ne plus être complètement lui, mais d’être aussi un personnage qu’on agresse de manière absurde, complètement stupide », a assené l’autrice de Trois femmes puissantessur RTL.

Les faits sont pourtant cruels et BFMTV omet de les évoquer:

Le nouveau ministre estime que l’islamo-gauchisme n’existe pas

Rappel rapide et instructif des différentes activités de P. Ndiaye : Pap Ndiaye est le co-signataire d’un rapport sur la diversité à l’Opéra de Paris passé inaperçu dans le grand public et qui était une sorte de tract en faveur de thèses diversitaires copiant celles issues des milieux associatifs et universitaires américains favorisant la discrimination positive. Curieusement, ce rapport revenait sur la mort de George Floyd et le combat du mouvement Black Lives Matter pour souligner une possible discrimination raciste et quasi-institutionnelle dans le monde de la culture en France, en particulier à l’Opéra de Paris.

Inspiré des thèses décolonialistes mises en avant par des activistes comme Françoise Vergès ou David Bobée, P. Ndiaye, constatant que « l’Opéra national de Paris n’a encore programmé ni metteur en scène, ni livret ou composition écrits par une personne non blanche », y propose de « repenser l’unité chromatique » et de favoriser « la diversité mélanique » [et ainsi discriminer la population locale blanche] en créant un « poste de responsable diversité et inclusion ». Il préconise de « démarcher de manière active […] des artistes non blancs de haut niveau » [des non-Blancs jugés versatiles, dont Macron]. Plusieurs passages de ce document relèvent du pur wokisme. Parce que « l’opéra européen était le point de vue sublime des dominants sur le monde : celui d’hommes européens blancs [faute d’opéra africain ou maghrébin] », on y note ce qui, dans des œuvres anciennes, relèverait d’une « racialisation », et on y dénonce par exemple « la danse chinoise et la danse arabe de Casse-Noisette » ou les « personnages “yellowface” [variante du black face] avec le maquillage de la peau et le contour des yeux exagérément allongé » de Madame Butterfly.

L’art est remplacé par le combat politique et la morale. La révision des œuvres au nom de l’antiracisme est ravageuse. P. Ndiaye juge ainsi nécessaire de « décoloniser » les arts, de diversifier chromatiquement les artistes, de nettoyer les œuvres, c’est-à-dire de détruire le patrimoine culturel occidental. »

Tout juste nommé directeur du Musée de l’immigration, P. Ndiaye avait annoncé la couleur sur les ondes de France Inter : ce musée devait devenir un lieu de débats « décolonialistes » « où toutes les questions qui ont trait à la lutte antiraciste auront leur place ».

P. Ndiaye est convaincu que la France souffre d’un mal raciste et discriminatoire issu de son passé colonial. « On cherche ce qui dans la société française contemporaine est hérité de l’époque coloniale. On regarde les formes de continuité sans préjuger que nous serions entièrement détachés de cette période », dit-il alors au micro d’Ali Baddou, maroco-français. En clair : la société française a gardé un fond colonialiste qu’elle perpétue en discriminant les immigrés qui arrivent sur son sol et qu’elle traite comme les indigènes des anciens pays colonisés. Il ajoutait vouloir traiter des « discriminations croisées » et mettre en relief la « recherche intersectionnelle » universitaire qui, de son point de vue, était empêchée par le faux sujet qu’est l’islamo-gauchisme. 

Un ami de l’historien Pascal Blanchard

Tout dernièrement, en janvier 2022, Pap Ndiaye a été nommé président de la Commission Images de la diversité (2007) pour le CNC. Sa mission : « contribuer à donner une représentation plus fidèle de la société française , d’écrire une histoire commune de l’ensemble de la population française, en favorisant l’émergence de nouvelles formes d’écritures et de nouveaux talents. » On sait ce que cela veut dire. Une des deux co-présidentes de cette commission est… Assa Maïga, l’actrice qui, lors d’une des Cérémonies des César, avait compté les Noirs dans la salle pour soi-disant souligner la sous-représentation des « racisés » dans le cinéma.

Spécialiste de l’Empire colonial français, des études postcoloniales et de l’Histoire de l’immigration

Ami de l’entrepreneur décolonialiste Pascal Blanchard qui se vante de « tenir » les manuels scolaires, 57 ans, proche des thèses décolonialistes radicales, celui qui regrettait que « les autorités françaises se raidissent dans un refus de comparer » les cas de George Floyd et d’Adama Traoré, peut-il réellement incarner le renouveau attendu dans l’Education nationale ? On peut légitimement avoir de très sérieux doutes: il a tous les a priori pour fracturer l’école. A droite, Eric Zemmour a d’ailleurs ironisé : « Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’Histoire de France. Pap Ndiaye va s’en charger. » Au Rassemblement national, Jordan Bardella a surenchéri : « Avec ce remaniement, la dislocation de la nation s’accélère ! »

Un pratiquant des réunions interdites aux Blancs ?
Quel grand républicain, ce Pap Ndiaye, s’est félicitée Elisabeth Borne hier soir sur TF1 ! Quel universalisme ! En 2016, notre nouveau ministre de l’Education nationale aurait participé avec les décolonialistes Françoise Vergès et Maboula Soumahoro à une réunion intitulée « Être noir.e en France » qui, en plus d’être en « non mixité racisée » (donc interdite aux Blancs) se concluait par un « repas vegan » : plus woke tu meurs !

Le fact checking à oeillères contribue à la désinformation.

Restrictions sanitaires: la gauche ne serait pas réfractaire

Les manifestations contre les mesures sanitaires adoptent en France une format trompeur

Difficile d’affirmer que les actes anti-républicains contre les restrictions sanitaires sont imputables à l’extrême droite

Alors que les mouvements ouvertement contre les mesures sanitaires rassemblent des milliers de manifestants ailleurs en Europe, ils n’en mobilisent que quelques centaines en France. L’hexagone n’est pas une exception : le mouvement y est seulement plus sournois, adoptant des formes détournées, inspirées de la taqîya coranique, pratique de précaution consistant à dissimuler ou à nier sa foi ou son idéologie, pour éviter la persécution ou les interpellations. Retrouvant les islamo-gauchistes sur le terrain de la subversion, les libertaires français ont organisé des fêtes sauvages, festivals conviviaux et marches pacifiques en réaction contre toute contrainte étatique, dont les restrictions sanitaires.

Ainsi les anti-vaccins ne font-ils pas campagne contre les sérums, mais dénoncent plutôt la technostructure «médico-administrative», et aussi  les « enfermistes » et autres « claquemuristes », ainsi que les risques psychologiques et de retard scolaire, qui pourraient tous être plus dangereux que les dégâts directement provoqués par la Covid.

Les manifestations contre les restrictions sanitaires ne réunissent, en France, que quelques centaines de personnes, comme ici en janvier, à Paris, lors d'un rassemblement organisé par Florian Philippot.

Les manifestations contre les restrictions sanitaires ne réunissent en France que quelques centaines de personnes, comme en janvier à Paris, lors d’un rassemblement organisé par Florian Philippot. Ils ont défilé par milliers, aucun ne portant de masque.

Explication d’un sachant, directeur de recherche au… CNRS, spécialiste des mouvements sociaux, Albert Ogien: « La première source de mobilisation – on l’a vu aux Etats-Unis, en Allemagne, en Italie –, c’est la propagande de l’extrême droite et de ses partis, qui utilisent la Covid-19 et les mesures sanitaires pour attiser la contestation contre les gouvernements. »

Tel rassemblement contre les mesures sanitaires a réuni, samedi, entre 15.000 et 20.000 personnes dans la ville de Cassel en Allemagne où les Verts sont omniprésents. Le même jour, en Europe, des manifestations similaires étaient organisées en Angleterre, aux Pays-Bas, en Suisse, en Bulgarie ou encore en Autriche. En France, le mouvement n’a pas pris, ou très peu. Il prend simplement des formes plus trompeuses. Et favorisant les interprétations politiciennes.

Le sociologue Albert Ogien, directeur de recherche au… CNRS, enseignant à… l’EHESS et à l’Université Paris VIII (Sorbonne-Censier), qui est de mèche avec l’UNEF féministe et racisée anti-Blanc, n’hésite pas à accuser : « La première source de mobilisation – on l’a vu aux Etats-Unis, en Allemagne, en Italie –, c’est la propagande de l’extrême droite et de ses partis [lesquels?], qui utilisent la Covid-19 et les mesures sanitaires pour attiser la contestation contre les gouvernements. » Fake news Désinformation? On ne demandera son avis ni à Libération, ni à Radio France!

En France, le grand rassemblement d’Annecy qui a rassemblé 1.000 personnes a été « plus festif que militant », selon la presse baladée par la gauche.« Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de grands rassemblements qu’il n’y a pas de contestation », alerte toutefois Antoine Bristielle, directeur de l’Observatoire de l’opinion à la Fondation Jean Jaurès, socialiste, et auteur de « A qui se fier ? ». Pour tout dire, il est chercheur en science politique au laboratoire PACTE, une « unité mixte » (sic) de Sciences Po Grenoble, si vous voyez le genre, au regard de l’affaire des professeurs islamophobes.

« Contrairement à ce qu’on voit à l’étranger, les réseaux [anti-masque et antivaccin] sont d’extrême droite en France. Dans la stratégie de dédiabolisation de Marine Le Pen pour le pouvoir, on ne peut pas montrer des images qui feraient peur, » affirme l’islamophobe. Il met toutefois un bémol à la généralisation. Albert Ogien nuance: « Seul l’ancien lieutenant de Marine Le Pen, Florian Philippot, patron des Patriotes, organise « des manifestations » [sont-elles annoncées/relayées par la presse « pluraliste »?] rassemblant quelques centaines de personnes. »

https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?creatorScreenName=le_parisien&dnt=false&embedId=twitter-widget-0&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1373321938731466755&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.leparisien.fr%2Fpolitique%2Fcovid-19-pourquoi-les-manifestations-contre-les-mesures-sanitaires-ne-prennent-pas-en-france-25-03-2021-JOFII2KIWFH4XD2W5VP66SQSWQ.php&siteScreenName=le_parisien&theme=light&widgetsVersion=e1ffbdb%3A1614796141937&width=550px

La stratégie des gauches est plus insidieuse

Aussi bizarre que cela puisse paraître, les gauches ne remetteraient donc pas en cause les mesures sanitaires qu’ils jugent pourtant ‘liberticides’ ?

En février dernier   »En Commun », le mouvement qui veut représenter l’aile gauche de la majorité, a écrit au Premier ministre pour lui demander de mettre un terme à ce qu’il juge être une exception dangereuse pour les institutions. Vingt élus, dont dix députés – et notamment Hugues Renson, le vice-président de l’Assemblée nationale – l’ont signé. Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, et vice-présidente d’En commun, ne figure pas, en revanche, parmi les signataires. « Nous ne pouvons ni ne voulons nous habituer à voir les Français vivre dans un état d’exception permanent, et, ce faisant, accepter – pour des motifs toujours réels mais de plus en plus nombreux – la restriction de leurs libertés », écrivent-ils dans leur lettre.

« Les manifestations ont souvent lieu à gauche, mais la gauche a du mal à se positionner sur ce sujet », raconte l’impatient Antoine Bristielle, un ‘hamoniste’. En France, « contre les mesures sanitaires, on est davantage dans une contestation individuelle que collective : on ne va pas porter son masque, on va le retirer quand on va entrer dans un magasin… observe le chercheur. Il n’y a pas cette idée de Rassemblons-nous. »

Antoine Bristielle s’était intéressé de près, l’été dernier, au profil des anti-masques. Ce sont souvent des artisans (16 %, alors qu’ils représentent 7 % de l’ensemble de la population) et des CSP + (36 %  des catégories socio-professionnelles les plus favorisées, contre 18 %), plutôt âgés (autour de 50 ans, issus de soixante-huitards) et majoritairement des femmes (63 %).

Autre observation : on y trouve des militants situés aux marges extrêmes de l’échiquier politique, à l’extrême gauche comme à l’extrême droite, sans passer par le centre. Les anti-masques, en France, représentent une sociologie de personnes qui manifestent différemment. La déconnexion entre ceux qui peuvent être virulents sur les réseaux sociaux et ceux qui manifestent est apparente.

Les stratégies sont diverses mais convergentes

Apéros de rue prosélytes

Alors qu’en décembre 2020, la situation sanitaire était préoccupante, mais des vidéos et des photos sur les réseaux sociaux – vecteurs essentiels des libertaires – montrèrent des activistes affichant leur contestation par des «apéros de rue». Les images interloquèrent à quelques jours des regroupements familiaux de Noël. Plus politiquement, elles incitaient à transgresser les règles.

Propriétaires rebelles de restaurants clandestins

Début février, 1,9 million de contrôles sur le respect du couvre-feu avaient été effectués depuis la mi-décembre, pour 177.000 amendes

En février 2021, les contrôles se multiplièrqent pour veiller au respect du couvre-feu ou des fermetures de certains commerces comme les bars et les restaurants. Quelques restaurants, dont les adresses s’échangent sous le manteau, continuèrent de faire de la résistance en servant des clients triés sur le volet. Mais le coup est risqué : début février 2021, ils étaient 559 à avoir reçu un avertissement par la police nationale depuis le 15 janvier, et la récidive les auraient privés d’aides d’Etat pour affronter la crise.

Occupations de lieux

Théâtre national subventionné, l’Odéon est un lieu traditionnel de la contestation gauchiste. Les spectacles y ont été bloqué pendant un mois en mai 68, ainsi qu’en 1992 et 2016 pour protester contre une réforme du régime des intermittents. Aujourd’hui, paradoxalement, la CGT mène la rebellion du milieu dit culturel avec l’occupation de ce théâtre du Quartier latin par des intermittents assistés, depuis le 4 mars.

Tout aussi paradoxalement, un rassemblement de la CGT, autorisé ce jour, a lieu, au mépris des régles des 6 appliquée aux groupes ou de la distanciation physique.

Sur BFM TV, une journaliste désigne la chienlit gauchiste comme étant des « mélomanes »… Pourtant, si le rassemblement est autorisé, tout concert est originellement interdit. A 14h30, la chaîne putassière montre pourtant qu’il a bel et bien lieu… Elle indiquera ensuite que, face au défi de l’extrême gauche, l’autorisation aurait été arrachée… Les musiciens de l’Opéra national de Paris, syndiqués à la CGT, ont ainsi mis en danger la santé de leurs proches et les services hospitaliers déjà actuellement saturés (à 124%) en Ile-de-France. Combien d’interpellations, de rebellions violentes et de rappels à la loi? A suivre…

Evénements « culturels » sauvages

La presse populiste relaie festivals et concerts sauvages en les justifiant par la nécessité de soutenir le mental de la jeunesse, plutôt que de risquer l’impopularité en travaillant sur leur résilience. Pourtant bénéficiaires d’aides d’Etat, les organes de presse institutionnelle faillent à leur mission de salut public

Lien PaSiDupes 1 : rave party en Essonne

Lien PaSiDupes 2 : free party de Zadistes

Lien PaSiDupes 3 : manifestation de soutien aux fêtards en contravention avec la réglementation pour les autres

Carnaval de Marseille

Lien PaSiDupes 1

Lien PaSiDupes 2

Au final, on voit bien, sauf dans la presse irresponsable, que les actions libertaires de la gauche, y compris à LREM, sont diverses et que leur originalité en Europe est de mobiliser, outre des collectifs subversifs, un nombre grandissant de secteurs économiques : restauration, spectacle, université, commerçants « non-essentiels », etc.