Imbroglio au sommet de l’Etat, suspect de mensonges à tous les étages
![](https://pasidupes.wordpress.com/wp-content/uploads/2022/05/screenshot_20220525114013.jpg?w=610)
Savaient, savaient pas? Les « responsables » politiques ont la mémoire qui flanche sur les accusations de viol visant Damien Abad. Nommé ministre des Solidarités et du handicap vendredi, au lendemain de sa mise en congé du parti Les Républicains (LR), la « belle prise » de Macron est visée par des accusations de viol portées par deux femmes, a révélé Mediapart, dès samedi. Le site trotskiste d’investigation – à base de dénonciations et de déstabilisation politiques – qui montait un dossier Abad depuis plus d’un an, fait état d’une plainte déposée il y a dix ans, en 2012, puis 2017, par la même femme, classées sans suite. Mais, créé en février par des initiatrices du collectif #MeTooPolitique, le nouvel Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique a de son côté procédé à un signalement auprès des LR et de la majorité présidentielle, avant son arrivée au gouvernement. L’autorité de la chose jugée, ajoutée à la présomption d’innocence, n’ont pas contraint l’extrême gauche à renoncer à son harcèlement.
Proche de La France Insoumise (LFI) de Mélenchon, l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique a orchestré un signalement auprès de LR par une autre plaignante.
Aurélien Pradié, le secrétaire général du parti, a beau assurer n’avoir reçu aucun signalement – « je ne consulte jamais cette boîte mail dans laquelle je reçois 2000 e-mails par semaine » -, il ne cache pas avoir eu connaissance du comportement supposé de Damien Abad. Le ministre de Borne a dirigé le groupe parlementaire des LR à partir de 2019 avant de se mettre en congé du parti, la veille de sa nomination au gouvernement.
Le numéro 2 de LR explique ainsi l’avoir questionné en 2020 à la suite de témoignages « de comportements inappropriés qu’il aurait eus avec des collaboratrices », en évoquant des gestes déplacés et des propos intolérables » auprès de Mediapart.
« Il n’était pas du tout surpris, il s’est agacé en me disant qu’il en avait marre d’entendre parler de cela, donc je n’étais pas le premier à le faire. Il m’a dit que ce n’était pas vrai, et qu’il s’était excusé. Je lui ai dit : “Est-ce que ce n’est pas vrai ou est-ce que tu t’es excusé, parce que c’est pas la même chose ?” Et la discussion s’est arrêtée là », avance encore le député du Lot, en précisant avoir « toujours trouvé qu’il avait avec les femmes un comportement étrange, évoquant « des réflexions sur la tenue vestimentaire, des regards« .
Christian Jacob, le patron des Républicains, reconnaît également l’avoir interrogé. « Des rumeurs sur une plainte déposée contre lui avaient circulé en 2017, j’avais interrogé Damien Abad à cette époque. Il m’avait répondu que tout cela était faux et qu’il n’avait d’ailleurs jamais été convoqué par la justice« , a expliqué Christian Jacob dans les colonnes du Point lundi.
Mardi, interrogés par BFMTV, l’Elysée et Matignon ont admis avoir été au courant de la plainte classée sans suite, avant la nomination de Abad au gouvernement, faisant notamment état d’un article du magazine people Closer paru en 2017. Le nom du député ne figurait toutefois pas dans cet article.
« Je ne peux pas imaginer que Thierry Solère [actuellement conseiller politique d’Emmanuel Macron, longtemps élu sous les couleurs de la droite] qui était à fond dans la campagne Fillon, ne savait pas », avance encore une élue des LR, auprès de Libération.
Castaner et Guérini affirment ne pas avoir été au courant. Le signalement adressé à Renaissance (ex-LREM) par le nouvel Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique est resté sans réponse. Christophe Castaner, le patron du groupe à l’Assemblée nationale, indique « n’avoir rien reçu » et précise avoir informé le Parquet après avoir lu l’article de Médiapart. Il a également appelé les victimes présumées « à porter plainte ». Même son de cloche de Stanislas Guérini, le secrétaire général du parti, également nommé au gouvernement (Fonction publique, qui admet avoir eu connaissance du mail de l’Observatoire, samedi matin, après avoir été contacté par le site d’information en ligne.
L’exécutif a cependant assuré ne pas avoir été au courant de la teneur de la plainte, ni du signalement d’une deuxième femme.
Interrogée dimanche lors d’un déplacement dans le Calvados ce dimanche, Élisabeth Borne, la Première ministre a déclaré avoir découvert samedi les accusations visant Damien Abad.
« Bien évidemment que je n’étais pas au courant. Je peux vous assurer que s’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision », a avancé la locataire de Matignon au micro de BFMTV.
Cette version a finalement suscité un rétropédalage de Matignon dans la soirée.
L’entourage de Macron a ainsi avoué avoir eu connaissance de la plainte classée sans suite en 2017, avant la nomination de Damien Abad au gouvernement. A BFMTV, Il précise également ne pas avoir cherché àu connaître du détail de l’affaire et des faits qui lui étaient reprochés. Une faute politique, puisque des contrôles sont censés être effectués sur l’ensemble des aspects de la moralité des entrants au gouvernement.
Volte-face, ce mardi soir cependant : « La ministre n’avait pas connaissance des faits avant la nomination de M. Abad. Elle en a pris connaissance dans l’article de Mediapart samedi soir, » selon un communiqué de Matignon auprès de BFMTV, chargée de la diffusion du nouvel élément de langage.
L’entourage de la première ministre a expliqué qu’il y a eu un malentendu et que Elisabeth Borne n’était au courant de rien, que ce soit l’existence de la plainte, son contenu ou encore le signalement.
« La ministre n’avait pas connaissance des faits avant la nomination de M. Abad. Elle en a pris connaissance dans l’article de Mediapart samedi soir », a assuré Matignon à BFMTV. De son côté, l’Elysée n’a pas changé sa version des faits.
Dimanche, en déplacement dans le Calvados, Elisabeth Borne a assuré qu’elle n’était « bien évidemment (…) pas au courant ».
« J’ai découvert l’article de Mediapart hier, je n’ai pas plus d’éléments que le fait que l’affaire a été classée sans suite. Je peux vous assurer que s’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision« , avait-elle déclaré face à la presse.
Borne, la première ministre avait juré de « ne pas mentir aux Français »
![](https://pasidupes.wordpress.com/wp-content/uploads/2022/05/ftiwmtpxwaahypu.jpg?w=741)
Dans le Journal du dimanche, la première ministre de Macron a indiqué qu’il faut assurer « le financement de notre modèle social ». « Annoncer aux Français qu’ils vont travailler moins, brandir la retraite à 60 ans, c’est leur mentir », a ajouté Elisabeth Borne. « Je ne mentirai pas aux Français », a-t-elle promis pour conclure.
Xavier Bertrand émet de forts doutes. Pour le président de Région, Macron et Borne « savaient »
Mardi, Bertrand a affirmé que seule la justice pourra se prononcer sur le sujet, même si Macron et Borne « ont fait ce choix en pleine de connaissance de cause ».
Plus tôt dans la journée, à l’issue du premier Conseil des ministres du gouvernement, la nouvelle porte-parole Olivia Grégoire avait nié le fait que l’exécutif était au courant. « Pour ce qui est des membres du gouvernement, voire du président de la République, avaient-ils connaissance des faits qui pourraient être reprochés à Damien Abad? A ma connaissance, aucun membre du gouvernement n’avait connaissance de ces faits », avait-elle assuré. Personne ne ment…
Abad clame son innocence et refuse de démissionner
Lundi, Damien Abad a donné une conférence de presse, excluant de quitter ses fonctions. « Un homme innocent doit-il démissionner? Je ne crois pas », a-t-il estimé. Innocent aussi, du seul fait objectif que sa capacité physique est restreinte par un handicap lourd exigeant l’assistance d’un personnel dédié aux gestes de la vie au quotidien.
Pendant que la gauche islamo-gauchiste occupe l’opinion avec une affaire jugée – oublieuse des sex-tapes du LREM Benjamin Griveaux – l’exécutif macronien laisse s’éteindre le cas de son ministre indigéniste de l’Education nationale, Pap Ndiaye, décolonial, anti-Blanc et anti-flic, menace de fracture raciale sur l’école.