L’imposture des associations non-sexistes, mais genrées, de lutte contre toutes les discriminations

Les « dégommeuses » ou le féminisme sexiste et le laïcisme islamique

Spectacle subventionné par la Scène nationale de Valenciennes, ville Mouvement radical, puis Horizons, d’Edouard Philippe, ex-premier ministre de Macron (création entraînant le retour du Parti radical en 2021 et, de facto, l’éclatement du MR).

Auteur Naëm Bestandji, militant féministe et laïc dans le domaine socio-culturel. Article publié le 22 Novembre 2021.

Moins obnubilés par leur foi que par leur libido, les islamistes sont des obsédés sexuels. La régulation de leurs désirs passe par le prisme du patriarcat : les femmes, objets sexuels, sont considérées comme des proies. Elles en sont responsables par nature. Victimes potentielles, coupables certaines, il leur revient de prendre les mesures nécessaires pour se protéger des « prédateurs ». Elles doivent « religieusement » se cacher sous un voile. Ainsi dissimulées de la vue de leurs bourreaux « naturels », elles seraient « protégées ». Ces objets peuvent être regardés par les membres de la proche famille et des mâles sexuellement inactifs (les garçonnets et les impuissants) car, avec eux, l’objet sexuel n’est pas convoité. Voilà pourquoi le voile est porté en permanence, tel un carcan mobile « librement choisi » par nombre de ses adeptes, en dehors du foyer ou chaque fois que l’objet « risque » de croiser un homme étranger.

Le sexisme du voile, porte-étendard politique de l’islamisme

Association sportive, fondée en 2012, censée avoir pour but de faire connaître le foot féminin et lutter contre toutes les discriminations, notamment sexistes (non genrées ?!), homophobes, transphobes, comportant paradoxalement des joueuses voilées, communautaristes et séparatistes

Cette obsession sexuelle est si énorme, et le patriarcat perçu comme meilleur moyen d’organisation sociétale, que les islamistes ont érigé le voile en porte-étendard politique de leur idéologie. La tête des musulmanes sert de support.

Face à la « dépravation des Occidentales » qui osent vivre libres et cheveux au vent, l’enfermement symbolique et concret des musulmanes est brandi comme une identité à défendre et à affirmer. Cela explique pourquoi l’écrasante majorité des offensives politiques islamistes concerne cet accessoire sexiste.

Les femmes, objets sexuels, sont considérées comme des proies. Elles en sont responsables par nature. Victimes potentielles, coupables certaines, il leur revient de prendre les mesures nécessaires pour se protéger des « prédateurs ». Elles doivent se cacher sous un voile. Ainsi dissimulées de la vue de leurs bourreaux « naturels », elles seraient « protégées ».

Si le voile est leur outil matériel, le jeu sémantique des islamistes contribue à leur avancée : le consentement à la servitude patriarcale est présenté comme un « libre choix », le sexisme du voile est arboré comme une forme de féminisme, l’offense à l’islam(isme) (« islamophobie ») est déclarée être une hostilité envers les musulmans, etc. La rhétorique d’inversion et le terrain de la laïcité, plutôt que celui de l’inégalité des sexes, permettent à l’islamisme de trouver des alliés, même parmi les féministes. Depuis plus de trente ans, le cheval de Troie politico-sexiste a montré son efficacité. La jeunesse est une cible privilégiée. Les fillettes et adolescentes comptent parmi leurs priorités. Les islamistes considèrent qu’il faut les voiler « très tôt pour ne pas qu’elles se rebellent plus tard ». Si certains hésitent à sexualiser les fillettes en les voilant, tous s’accordent sur l’obligation de porter le voile (le fameux « libre choix » dans leur langage marketing) dès que les formes féminines apparaissent au début de l’adolescence. Pour cela, ils comptent aussi sur le soutien de leurs partenaires non musulmans pour permettre une meilleure diffusion de leur idéologie au sein de la société. L’écrasante majorité des musulmans vit dans les quartiers populaires. Trouver des alliés à gauche est donc indispensable. Cette étape a été largement dépassée. Les offensives dans le football en sont un bel exemple.

Alliance citoyenne à l’origine des « hijabeuses »

Alliance citoyenne, partenaire de l’islamisme politique, est une des associations les plus sexistes et rétrogrades de France. [Elle mène des interpellations citoyennes contre de supposées injustices sociales et environnementales qui les affectent. L’association a été créée en 2012 à Grenoble, avant d’essaimer à Rennes, PS, puis en Seine-Saint-Denis, PS, et dans l’agglomération lyonnaise, PS puis EELV, et Nantes ou Roubaix [ainsi que l’ANRJ Association Nouveau Regard sur la Jeunesse, liée à La Table du quartier du Pile] PS. Séduite par l’approche sexiste, identitaire et victimaire de l’intégrisme musulman, elle s’est fixée pour mission d’imposer le sexisme du voile dans toutes les strates de la société. La première cible fut les piscines municipales avec les actions burkini. Puis ce fut au tour de quelques salles de sport par des offensives sexistes pro-voile. Depuis près d’un an, le football est aussi particulièrement visé. Les adolescentes sont les cibles, comme l’avaient déjà théorisé les prédicateurs islamistes.

Ainsi a été créé, au sein d’une association non religieuse d’extrême gauche, un groupe de jeunes islamistes en herbe qui, par leurs voiles, s’autodiscriminent et se définissent comme « hijabeuses » avant d’être footballeuses. Toutes imprégnées des discours de leurs « savants » qui leur ont martelé les « bienfaits du [sexisme du] voile », elles ont pour objectif de mettre la pression sur la Fédération Française de Football (FFF), la faire céder pour autoriser le sexisme politico-religieux du voile sur les terrains. Alliance citoyenne sait qu’elle ne réussira pas seule. Elle aussi a besoin d’alliés. Les Frères musulmans, dont l’idéologie est le socle des actions pro-voile d’Alliance citoyenne, comptent parmi leurs partenaires. Mais, infréquentables (le CCIF a par exemple été dissout par le gouvernement), il est nécessaire d’en trouver des moins sulfureux, des partenaires non religieux dont l’objet est la lutte contre les discriminations, angle idéal dans le cadre de la stratégie victimaire de l’islamisme politique. L’association parisienne Les dégommeuses est la partenaire rêvée.

Les « dégommeuses », nouvelles promotrices du sexisme politique « choisi »

Créée en janvier 2012, l’association Les Dégommeuses poursuit deux objectifs principaux [dans le désordre: il faut distinguer l’enseigne de l’arrière boutique, comme c’est le cas des MJC islamisées] : la promotion du foot féminin et la lutte contre le sexisme, les LGBT-phobies et toutes les discriminations.
Les Dégommeuses est une équipe de foot majoritairement composée de lesbiennes et de personnes trans qui a pour objectif de lutter contre les discriminations dans le sport et par le sport.
(site internet lesdegommeuses)

Cette intention est louable et nécessaire. Les discriminations au sein du sport, à l’image de la société, sont effectivement nombreuses. Homophobie, lesbophobie et transphobie sont légion. Le problème est que l’association se reconnaît dans une mouvance féministe intersectionnelle. Ce féminisme à temps partiel et à géométrie variable considère que, à l’intersection des discriminations que peut cumuler et subir un individu (par exemple une femme noire, lesbienne et pauvre), la lutte pour l’égalité des sexes doit céder le passage au respect de l’identité, de la culture et de l’intégrisme musulman (perçu par les intersectionnelles comme étant l’islam tout court).

L’association milite donc pour la différenciation des droits et pour des discriminations « choisies » si elles sont portées par les « concernées ». Le terme « inclusivité » fait naturellement partie du package (comme si toutes les autres formes de luttes contre les discriminations étaient « excluantes ») : les Dégommeuses est une association inclusive et qui promeut la diversité. L’inclusivité en question consiste à « inclure » toutes revendications, même les plus discriminantes, si elles sont portées par des personnes (surtout « non blanches ». L’« inclusivité » a ses limites) qui se déclarent victimes. La lutte n’a donc pas pour objectif l’égalité mais la reconnaissance de tout ce que veut porter un individu et réclamer des privilèges pour obtenir des droits particuliers. L’idée n’est plus de faire société commune par ce qui nous rassemble mais d’appeler à une société fragmentée par la mise en avant des différences. L’affichage identitaire est donc le bienvenu, seulement si cela provient des « victimes éternelles » c’est-à-dire les « non-blancs », les « racisés » pour reprendre leur terme raciste, essentialiste et paternaliste. L’islam(isme) est ainsi racialisé, passant du statut de religion ou d’idéologie politique à celui d’ethnie et rejetant du même coup la liberté de conscience (puisqu’on serait musulman de naissance et biologiquement assigné à le demeurer). Pour pouvoir distinguer visuellement cette supposée ethnie musulmane, les intersectionnelles ont adopté l’approche sexiste et patriarcale des extrémistes musulmans : le corps et la tête des femmes servent de support au porte-étendard identitaire et politique de l’islamisme : le sexisme du voile. Le sexisme et le patriarcat de l’islamisme sont ainsi présentés comme une simple « diversité » défendable au même titre que l’orientation sexuelle ou la couleur de peau.

L’islam(isme) est racialisé, passant du statut de religion ou d’idéologie politique à celui d’ethnie et rejetant du même coup la liberté de conscience.

L’islamisme politique a flairé depuis plusieurs années l’opportunité que le féminisme intersectionnel représente pour l’expansion de son idéologie grâce à son étendard politico-sexiste. Par leur partenariat avec Alliance citoyenne, les « dégommeuses » représentent un énième exemple de cette alliance idéologique contre nature.

Les « dégommeuses » instrumentalisent la laïcité pour promouvoir l’islamisme

En juin 2021, un premier tournoi de football médiatisé fut organisé avec les « hijabeuses ». Il fut notamment soutenu par l’ex footballeuse internationale française et actuelle consultante à Canal+ Jessica Houara-

d’Hommeaux et complaisamment relayé entre autres par Médiapart.

Jessica Houara soutient le sexisme islamiste
Mediapart soutien le sexisme islamiste

En juillet, l’association s’est jointe à l’action d’Alliance citoyenne au siège de la FFF pour faire pression sur la fédération et son président Noël Le Graët. En août, grâce à l’efficace lobbynig d’Alliance citoyenne auprès de la presse, le journal Libération leur dédie un article hagiographique (1). Le 14 novembre, un nouveau match est organisé entre Les « dégommeuses » et les « hijabeuses ». L’idée de ce match symbolique, sans aucune autre importance que celle donnée par les deux associations, est toujours la même : faire plier la FFF. La publication Facebook des dégommeuses révèle toutes les contradictions et la dangerosité pour les femmes de ces revendications. L’association affirme notamment ceci : [LA LAICITE, C’EST NOUS QUI LA DEFENDONS] […] Nous voulons le respect de la laïcité, qui nous permet d’exprimer librement nos croyances et appartenances multiples.
La laïcité, la République, c’est nous : des femmes qui portent le voile, des lesbiennes  et des trans qui luttent ensemble.

Les dégommeuses et les islamistes "hijabeuses"

Avant de prétendre défendre la laïcité et, pire encore, de prétendre l’incarner, il faudrait d’abord en maîtriser le principe. Son socle, son essence, est la liberté de conscience, pas « l’expression des croyances et appartenances multiples ». Cette liberté s’apprend, se forge, par la construction de la citoyenneté dans l’enfance et l’adolescence. L’individu peut ainsi jouir pleinement de sa liberté de conscience une fois adulte et exercer une citoyenneté éclairée. La séparation des Églises et de l’État actée par la loi de 1905 en est la traduction politique et juridique. Cette loi, dès son article 1, affirme que « la République assure la liberté de conscience. »

Cette liberté est absolue, sans limite. Elle incarne l’expression « avoir la possibilité de croire ou de ne pas croire, d’avoir une religion ou pas, d’en changer », etc. C’est pourquoi elle ne peut pas être encadrée. Ce même article 1, juste après, pas avant, affirme que la République « garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public. » La liberté de conscience est la première des libertés. « Exprimer librement nos croyances » n’est donc pas la laïcité au sens strict mais sa conséquence naturelle qui, elle, est limitée par le cadre posé dans la loi (sachant que le libre exercice des cultes n’est pas le synonyme de l’expression libre des croyances, mais c’est un autre débat). Cette limitation est nécessaire, notamment pour garantir la pleine jouissance de la liberté de conscience de chacun. C’est justement l’involontaire démonstration faite par les « dégommeuses ».

Ce match de foot concernait des jeunes filles à peine sortie de l’enfance qui n’ont pas encore atteint l’âge adulte. Elles sont en pleine construction, en plein apprentissage de leur citoyenneté par la formation de leur esprit critique et de leur libre arbitre. Le voile porté sur leur tête pose un couvercle sur cette construction. L’islamisme milite pour une liberté de culte totale et l’affichage (politico) religieux sans limite. Il rejette la liberté de conscience. Le voile est le sceau de ce rejet. Les prédicateurs islamistes, ou l’entourage social qui transmet leurs discours, ont convaincu ces adolescentes (certaines peut-être dès l’enfance) de se cacher sous un voile. Ils ont obtenu leur consentement pour remettre leur esprit critique et leur libre arbitre entre les mains de ces hommes. Diaboliser leur corps, ne plus avoir la possibilité de sentir l’air et le vent caresser leurs cheveux, comme n’importe quelle autre fille et la totalité des garçons de leur âge, sous prétexte qu’une religion l’aurait décidé pour elles sinon elles risqueraient de sexuellement exciter les hommes ici-bas et d’aller brûler en enfer pour l’éternité dans l’au-delà : pour une adolescente, c’est tout sauf la liberté de conscience. Qu’une association qui, en plus prétend défendre la laïcité, banalise et même se bat pour cela, c’est antilaïque par excellence.

Camper sur le terrain de la laïcité pour éviter celui de l’inégalité des sexes

Alors pourquoi avoir choisi le terrain de la laïcité ? Parce que, comme le veut la stratégie de l’islamisme politique à laquelle il semble que cette association adhère, cela permet d’éviter le terrain réellement concerné par le voile, celui où les islamistes n’ont aucune chance : le sexisme et le patriarcat. Il est en effet bien plus facile de défendre une « laïcité inclusive » qu’un « sexisme inclusif ».

Les éléments de langage choisis sont donc les mêmes que ceux des Frères musulmans et de leurs partenaires tels qu’Alliance citoyenne. « Foulard », par exemple, est souvent préféré à « voile » pour atténuer la portée sexiste, patriarcale, identitaire et politique de ce dernier en faisant subtilement référence au foulard traditionnel français. Voile et foulard seraient synonymes alors qu’ils n’ont rien en commun. Cela n’empêche pas les « dégommeuses » de réclamer « la fin de l’interdiction du port du foulard par la FFF ». Voilà une belle façon de banaliser l’outil le plus sexiste, rétrograde et patriarcal de l’Histoire de l’Humanité en le faisant passer pour un simple accessoire vestimentaire anodin. Considérer ces jeunes filles comme des objets de désir au point de les cacher sous un voile pour ne pas exciter ces animaux que seraient les hommes qui les regarderont jouer au foot, n’a rien à voir avec la laïcité. Parce que c’est cela, bien plus que la religion, qui est brandi par les hommes qui prescrivent le port du voile. Il n’y a pas plus sexiste que cet accessoire. Chaque millimètre carré de ce linceul transpire un patriarcat multimillénaire. Le voile a été créé dans l’antiquité au sein d’une société ultra patriarcale, bien avant l’islam, bien avant les trois grandes religions monothéistes, pour distinguer les femmes « pudiques » et respectables des prostituées et des esclaves. Cette fameuse « pudeur » fabriquée, définie et ciselée par des hommes. Cela n’a donc rien à voir avec la religion et tout à voir avec le sexisme voire le racisme : le voile a été créé pour stigmatiser, discriminer et inférioriser une partie de l’Humanité en raison de son sexe. Le défendre au nom du féminisme est bien la contradiction typique et assumée du féminisme intersectionnel.

En racialisant l’islam(isme), le voile devient impossible à retirer

L’autre manière de banaliser le sexisme du voile et de le faire passer pour victime d’une société intolérante est, comme vu plus haut, de le racialiser, de le présenter comme un élément biologique. Pour cela, les « dégommeuses » reprennent l’habituelle comparaison entre un accessoire sexiste et porte-drapeau politique d’une idéologie totalitaire, avec l’orientation sexuelle et la transidentité. Comme l’orientation sexuelle, le voile n’est donc plus un choix (il ne l’a de toute façon jamais été). Il serait physiquement greffé sur le crâne de ses porteuses. Il ferait physiquement partie de leur être.

Là encore, la liberté de conscience, cœur du principe de la laïcité, est éjectée. La racialisation de l’islam(isme) rend caduque la laïcité. On voudrait essentialiser ces musulmanes à leur extrémisme religieux, on ne s’y prendrait pas autrement. Cela explique pourquoi les joueuses défendues sont « hijabeuses » avant d’être footballeuses et pourquoi il leur est psychologiquement impossible de retirer leur voile le temps des quelques minutes d’un match. Selon les islamistes, une mèche de cheveux visible est un risque sexuel trop grand. Le risque d’exciter les hommes et de gagner un ticket pour l’enfer pèse trop lourd face au plaisir futile de jouer au football. Cela porte un nom : l’endoctrinement. Cela n’a donc rien à voir avec la laïcité et tout à voir avec le sexisme le plus rétrograde.

Par leur obsession sexuelle légendaire, les islamistes ont fait du voile leur porte-étendard politique. Et ça fonctionne. Cet énième exemple montre son efficacité. Ainsi, depuis quelques années, les islamistes ont moins besoin d’agir directement puisque leurs partenaires intersectionnelles se chargent de mener, à leur place, des actions pour banaliser ce sexisme qui permet de faire avancer leur idéologie. Cela s’appelle « la da’wa par la visibilité » : « pas besoin de parler, le hijâb le fait pour nous » comme l’affirment avec satisfaction nombre d’islamistes. Peu importe les intentions de celles qui le portent. L’islam n’est qu’un prétexte pour soumettre les femmes à l’apaisement de la libido masculine en les dissimulant sous un suaire.

Nader Abou Anas : le hijâb est prosélyte
Lien video : https://youtu.be/SgyrIHD-7so

Cette racialisation de l’islam(isme) à travers le sexisme du voile rejoint un des principaux arguments de ses prescripteurs : le port du voile n’est pas un choix mais une « obligation religieuse ». Grâce à la rhétorique d’inversion, cette obligation est présentée au grand public comme une forme de « liberté personnelle ». Cela a justement été exprimé par une « hijabeuse », dans un reportage censé promouvoir le « féminisme » de ce sexisme et dénoncer la discrimination que subirait la discrimination sexiste du voile… Ceci pour soutenir le « libre choix » de ce patriarcat sur les terrains de football. Ce reportage a été mis en ligne sur la chaîne YouTube de L’Équipière, le média français qui suit le football féminin du vestiaire au terrain, le jour de l’action dans les locaux de la FFF, le 23 juillet 2021. La « hijabeuse » en question, une adolescente encore peu habituée à respecter les éléments de langage de l’islamisme politique, a déclaré : Lorsque j’ai eu un premier match officiel […] j’ai dû rester sur le banc parce que j’airefusé d’enlever mon voile. […] mon coach ne comprenait pas pourquoi je n’avais PAS LA POSSIBILITÉ de l’enlever.

Une hijabeuse confirme l'absence de "libre choix" pour le port du voile.

Cette rhétorique d’inversion a ses limites. Si les militantes voilées et les féministes intersectionnelles utilisent tous les jours le terme « liberté » (de ne pas en avoir) pour le voilement, elles utilisent à dose homéopathique le terme « égalité ». Pourquoi ? Parce que la liberté peut inclure la soumission, l’égalité la rejette. On peut choisir la servitude, l’égalité y est opposée. On peut brandir le voile comme une liberté de le porter. On ne peut pas l’invoquer comme une forme d’égalité avec les hommes.

Par leur obsession sexuelle légendaire, les islamistes ont fait du voile leur porte-étendard politique.

Leur impossibilité de retirer leur voile provisoirement, quitte à ne pas avoir accès à l’emploi et à certaines activités, est la preuve ultime que leur « libre choix » est l’autre nom de l’endoctrinement. Elles ne peuvent faire autrement qu’être intransigeantes. C’est cela qui doit inquiéter et être interrogé par les « dégommeuses », non un règlement applicable à tous sans distinction.

L’article 1 des statuts de la FFF : cible des fanatiques « syndiquées » et de leurs soutiens

L’article 1 des statuts de la Fédération Française de Football, remis en cause par les militantes, indique que sont interdits, à l’occasion de compétitions ou de manifestations organisées sur le territoire de la Fédération ou en lien avec celles-ci :

– tout discours ou affichage à caractère politique, idéologique, religieux ou syndical,
– tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale,
– tout acte de prosélytisme ou manœuvre de propagande.

Le voile réussit l’exploit de remplir tous ces critères (les « dégommeuses » en rajoute une couche en affirmant que le foot est un jeu mais il est aussi un mode potentiel d’affirmation politique). Enfin, presque tous les critères. Il y en a un qui semble ne pas le concerner : le signe ou [la] tenue manifestant ostensiblement une appartenance syndicale. Par un mauvais calcul marketing, qui peut sembler efficace à court

terme, Alliance citoyenne va, sans s’en apercevoir, combler ce manque. L’association est allée jusqu’à inventer, tout spécialement pour ses offensives islamistes dans le football, un faux « syndicat des femmes musulmanes » qui, selon les jours, se nomme « syndicat des femmes voilées et libres » ou bien « syndicat des femmes musulmanes voilées et libres ». Un syndicat est une association de personnes destinée à la défense de leurs intérêts professionnels communs [les étudiants y sont assimilés]. Le mot « syndicat », se retrouve, notamment dans le droit de la co-propriété immobilière, en droit bancaire et en droit du travail. Ainsi, au-delà de sa réalité sexiste et patriarcale, le voile n’est plus seulement un signe « religieux ». Il devient un uniforme de travail. Selon Alliance citoyenne, être voilée revêt l’appartenance à une catégorie particulière de la population qui devrait être juridiquement reconnue. Leur lutte ne concerne pas la défense de droits qu’elles ont déjà mais l’obtention de droits particuliers. D’où sa demande de droits civiques spécifiques (« droits civiques des femmes musulmanes ») depuis ses premières actions burqini en 2019.

Ainsi, la légèreté dans sa dénomination variable s’explique par le fait que ce « syndicat » islamiste n’existe officiellement pas. Aucun statut n’a été déposé pour sa création. L’intérêt est toujours de trouver une appellation marketing efficace pour asseoir l’illusion d’une crédibilité. Désirant être reconnues comme des militantes syndicales par la FFF, ces militantes voilées affichent alors leur appartenance sur leur tête, comme si des footballeurs portaient sur leur crâne un grand panneau de la CGT. Une situation inimaginable et interdite par le règlement de la FFF, mais dont Alliance citoyenne réclame un statut dérogatoire pour ses « syndiquées ». Les « hijabeuses » cochent ainsi l’intégralité des cases des interdits de l’article 1 des statuts de la fédération.

Le sexisme du voile montre une nouvelle fois sa dangerosité politique

Le voile est bien le cheval de Troie de l’islamisme. Cet accessoire sexiste est l’outil de destruction massive de l’égalité des sexes et de la laïcité. Les « dégommeuses » et les « hijabeuses » en sont les agents de terrain. Les « dégommeuses » sont sincèrement convaincues qu’elles ne soutiennent pas l’islamisme, malgré les mises en garde et des sources foisonnantes si elles prenaient la peine de s’informer un minimum. Elles sont l’incarnation classique du surnom péjorativement donné à ces individus : « idiots utiles » de l’islamisme. À un tel point qu’elles n’ont pas remarqué que, si ces LGBT intègrent le sexisme islamiste dans leur lutte, l’islamisme politique n’a jamais fait de même en retour. De la petite association « musulmane » locale en passant par feu le CCIF ou le FEMYSO au niveau européen, aucune association issue de l’idéologie des Frères musulmans n’a jamais défendu les droits des LGBT musulmans. Contrairement aux féministes intersectionnelles, les islamistes restent cohérents.

Le voile, accessoire sexiste, est l’outil de destruction massive de l’égalité des sexes et de la laïcité.

L’islamisme politique poursuit sa lente mais efficace progression grâce, dans l’écrasante majorité des cas, à son cheval de Troie qu’est le sexisme du voile. Les « dégommeuses » et Alliance citoyenne le prouvent encore aujourd’hui. Si ces associations préfèrent soutenir des jeunes filles qu’elles confortent dans leur fanatisme, la FFF a l’obligation morale de protéger toutes celles qui ne sont pas voilées, qui refusent d’être renvoyées à leur pseudo « impudeur » définie par des hommes (il faut le rappeler, le voile ne marque pas seulement la « pudeur » de celles qui le portent mais aussi « l’impudeur » de celles qui s’en dispensent). La banalisation du sexisme du voile, par sa présence sur les terrains de football, renforcera encore un peu plus la pression sur les musulmanes qui résistent au voilement de leur être. La FFF doit penser à l’écrasante majorité de ces jeunes filles, plutôt qu’à une poignée de fanatiques qui, malheureusement, ont basculé. Plus largement, la Fédération doit penser à l’image des femmes sur les terrains de football. Les femmes doivent être perçues comme les hommes : des joueuses. Les terrains n’ont pas vocation à propager, par exhibition publicitaire sur leur tête, une idéologie politico-sexiste qui les infériorise. Le règlement doit donc s’appliquer aux deux sexes de la même manière, comme le veut l’esprit de son article 1.

Au nom du principe de laïcité, et surtout, d’abord et avant tout, au nom de la lutte contre les discriminations, notamment sexistes, la FFF doit rester garante du respect de son règlement.

(1) Les Hijabeuses, ces footballeuses qui luttent contre leur mise au banc

Du même auteur, lire aussi son autobiographie.

LIRE aussi: les Hijabeuses, lien PaSiDupes

Pédocriminalité: plaignants déboutés par la Cour européenne des droits de l’Homme

Le Vatican n’est pas coupable des actes commis par des prêtres belges.

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) de Strasbourg a condamné jeudi les Pays-Bas pour n'avoir pas protégé des sources journalistiques dans une affaire portant sur des documents issus des services secrets. /Photo prise le 4 septembre 2012/REUTER - -
CEDH (Strasbourg)

Les 24 plaignants qui avaient poursuivi en vain le Vatican devant les juridictions belges n’ont pas eu davantage gain de cause devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) à Strasbourg, mardi 12 octobre.

Coup dur pour la laïcité, spécificité française. « L’immunité » du Saint-Siège reconnue par les « principes de droit international » a notamment été mise en avant par la CEDH, qui s’exprimait pour la première fois sur ce sujet.

Les requérants, de nationalité belge, française et néerlandaise, avaient été déboutés par les tribunaux belges qui avaient déjà invoqué cette « immunité de juridiction » du Vatican. Devant la CEDH, ils poursuivaient donc la Belgique, estimant que le rejet de leur action au civil les avaient empêchés de faire valoir leurs griefs contre le Vatican.

« Immunité du Saint-Siège »

Pays non-membre du Conseil de l’Europe, donc hors du champ de la Cour européenne, le Saint-Siège n’était pas directement visé par la procédure devant la CEDH, bras juridique du Conseil. La Conférence épiscopale de Belgique et le Vatican avaient toutefois été autorisés à intervenir dans la procédure écrite en tant que tiers intervenants.

Dans un arrêt assez technique, la CEDH a donné raison à la justice belge. « La Cour juge que le rejet (…) ne s’est pas écarté des principes de droit international généralement reconnus en matière d’immunité des Etats » et qui s’appliquent au Vatican, note-t-elle dans un communiqué.

« Au regard de la jurisprudence (…) et du droit international », cette décision « est tout sauf surprenante », a considéré dans un tweet Nicolas Hervieu, spécialiste du droit européen. « Mais c’est la première fois que la Cour européenne avait à apprécier la question de l’immunité du Saint-Siège« , singulièrement sur « des faits d’abus sexuels sur enfants », a-t-il relevé.

La Cour de Strasbourg a conclu à la non-violation des dispositions de la Convention européenne des droits de l’homme sur le « droit d’accès à un tribunal », invoquées par les requérants.

Ils avaient introduit en 2011 en Belgique une action collective en indemnisation contre le Vatican, des dirigeants de l’Eglise catholique belge et des associations catholiques, après le scandale provoqué par les révélations de l’évêque de Bruges, Roger Vangheluwe, qui avait avoué en 2010 des actes pédocriminels quand il était professeur au grand séminaire de Bruges. Le pape Benoît XVI avait accepté sa démission le jour même.

« Echec total »

Les requérants demandaient réparation en raison « des dommages causés par la déficience de l’Eglise face à la problématique d’abus sexuels en son sein », rappelle la CEDH.

Le Vatican « a des caractéristiques comparables à celles d’un Etat », poursuivent les juges européens, selon lesquels la justice belge était en droit de « déduire de ces caractéristiques que le Saint-Siège était un souverain étranger, avec les mêmes droits et obligations qu’un Etat », bien qu’il ne soit pas membre de l’UE… « L’échec total de l’action des requérants » devant la justice belge « résulte en réalité » de mauvais « choix procéduraux » qu’ils « n’ont pas fait évoluer » durant la procédure, conclut la Cour.

Vingt requérants ont toutefois pu bénéficier d’un dédommagement du « centre d’arbitrage en matière d’abus sexuels de l’Eglise catholique » belge, rappelle la CEDH. Cette décision intervient quelques jours après la publication des travaux de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase) en France, qui a estimé à 216.000 le nombre de personnes victimes d’un prêtre ou d’un religieux depuis les années 1950, voire 330.000, si on inclut les agresseurs laïcs associés aux institutions de l’Eglise. Le pape François a exprimé « sa honte » après la publication de ce rapport.

Il faut savoir que le milieu familial est le plus lourdement responsable (5,7%) d’abus et de crimes sexuels, devant l’Eglise. Les féministes ne peuvent ignorer non plus que les mères de famille ou les nourrices apparaissent plus fréquemment qu’on imagine dans des affaires de viols ou d’attouchements sur enfant.

La pédocriminalité n’est pas une spécificité des Catholiques.

Le politologue Bertrand Badie fait observer qu’on doit trouver de semblables affaires du côté du protestantisme ou de l’islam. Aucune étude scientifique n’est disponible sur le nombre de cas de pédophilie avérés chez les prêtres orthodoxes, les pasteurs protestants, les rabbins ou les imams. 

Au-delà des chiffres absolus, 1,2 % des personnes ayant pratiqué des activités liées à l’Eglise catholique dans l’enfance (scoutisme, mouvement de jeunesse, catéchisme, aumônerie, internat…) déclarent y avoir été abusées par une personne avant leurs 18 ans. Ce taux est de 0,8% en excluant les laïcs, avec simplement les membres du clergé (prêtres, religieux, diacres). « L’Eglise catholique est, après les cercles familiaux ou amicaux (5,7%), le milieu ou la prévalence des agressions (0,82%) est significativement la plus élevée », a résumé Jean-Marc Sauvé lors de la présentation du rapport. Ce n’est davantage que si on compare à des sous-catégories d’associations laïques: la gauche ne peut instrumentaliser la commission Saucé (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise, Ciase), si elle additionne les colonies de vacances (0,36%), les écoles publiques (0,34%) et les clubs de sport (0,28%) ou les centres sociaux et MJC. Et pour arriver à 100%, le compte n’est pas bon…

LIEN PaSiDupes : Pédocriminalité : quand Ségolène Royal étendit à l’école le champ d’investigation de Jean-Marc Sauvé

Rap et MJC: deux vecteurs de désordre à Rillieux-la-Pape

Un concert de rap organisé par la MJC transforme le quartier en zone de guerre

Attaque de la MJC Ô Totem.

Des violences ont éclaté ce samedi soir sur le secteur de la Velette à Rillieux-la-Pape, à l’occasion d’un concert de rap qui a rassemblé 300 personnes à la MJC. La soirée de rap a fait basculer ce secteur de la ville dans des violences urbaines qui ont entièrement ravagé le quartier de la MJC. La police a dispersé la quarantaine de perturbateurs dont aucun n’a été interpellé, bien qu’ils aient été armés de barres de fer. Le concert a été annulé.

Le rappeur a dû fait face à des rivaux qui l’ont empêché de tenir un concert à Rillieux-la-Pape, et le show a pris une tournure dramatique. Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent un groupe de jeunes s’attaquant à la Maison des Jeunes et de la Culture dans laquelle devait performer le rappeur Sasso, l’une des figures montantes du rap Lyonnais.  Après le caillassage, les jeunes ont mis le feu à trois véhicules de riverains. Des violences qui ont mis la ville sens dessus dessous.

Réagissant à ces événements, le maire LR de Rillieux-la-Pape, Alexandre Vincendet, a déclaré à Lyon-Mag « D’abord, j’en veux à la MJC qui a quand même sa part de responsabilité : on n’a jamais été averti de ce concert. Il y avait déjà eu une altercation il y a quelques jours avec ce rappeur de Vénissieux et si on l’avait su, on aurait pris des dispositions » tout en ajoutant « vous avez des crétins qui se prennent pour des artistes. Ce sont des voyous, pas des artistes ».

De plus, le Maire a décidé d’interdire les concerts de rap à Rillieux-la-Pape « jusqu’à nouvel ordre ». 

Une quarantaine d’individus cagoulés et armés de barres de fer

Une quarantaine d’individus encagoulés et armés de barres de fer a voulu pénétrer dans la Maison des jeunes et de la culture. Caillassée samedi 25 septembre au soir, ci-contre, la façade vitrée de la MJC est recouverte de traces d’impacts. 

Les faits se sont déroulés autour de 20 heures, près de la MJC Ô Totem située avenue Général-Leclerc, où le rappeur L’Allemand, originaire du quartier des Minguettes à Vénissieux, devait donner un concert en compagnie d’autres rappeurs, comme Sasso, ou encore Guest. 330 spectateurs étaient attendus.

Quelques réactions:

Le tweet de Philippe Bilger signale des « FDO attaquées », que la presse ne mentionne pas.

Le contexte, déjà le 6 mars 2021

LIEN PaSiDupes

La députée LREM Anissa Khedher distribue illégalement des tracts

L’élue macronienne met en furie les élus de Rillieux-la-Pape

La députée distribue illégalement des tracts : Anissa Khedher houspillée par les élus de Rillieux-la-Pape

Une élue de la majorité présidentielle a en effet perturbé le forum des associations, ce samedi à Rillieux-la-Pape (Rhône).

Julien Smati, adjoint au maire Les Républicains Alexandre Vincendet, fait état sur Facebook de son altercation avec la députée LREM du Rhône, Anissa Khedher.

L’élu rillard rappelle que la parlementaire avait déjà été surprise le week-end dernier au forum de Bron en train de distribuer des tracts.

Et Julien Smati accuse Anissa Khedher d’avoir récidivé à Rillieux, alors que le cadre municipal de l’évènement « n’autorise évidemment aucune propagande politique » auprès des associations. Mieux, à la vue des élus LR, la députée aurait, à la vue des élus LR, pris la fuite, preuve de sa conscience de son illégalité.

« J’ai réussi tout de même a retrouver Mme Khedher en retrait de la salle. J’ai commencé par la saluer poliment, ce qu’elle ne fait jamais quand je la croise, avant de lui faire remarquer, en ma qualité de Premier Adjoint au Maire, son acte déplacé concernant son tractage sauvage est interdit dans notre événement municipal. C’est alors qu’elle a brusquement haussé le ton pour ne pas reconnaître le caractère politique de son action. Un déni total pour une députée en campagne « officieuse », elle n’assume pas ses actes ! Elle m’a fait comprendre que j’étais ignorant en la matière, avant de préciser qu’elle était une « Élue de la nation » [comme Mélenchon qui assure « je suis la République! », en forçant le passage lors de la perquisition de ses bureaux] pour toute réponse, afin de clore notre échange. Pendant ce temps son « accompagnant » me filmait contre mon consentement et sans tenir compte de mes demandes d’arrêter de me filmer. Après ce court échange, bien peu constructif, elle quitta les lieux », informe Julien Smati sur les réseaux sociaux. « Madame Khedher, c’est définitivement la politique sans classe ! », conclut-il.

La législative 2022, qui pourrait bien voir s’opposer à nouveau Anissa Khedher et Alexandre Vincendet dans la 7e circonscription du Rhône, débute dès aujourd’hui.

La parlementaire de la majorité à l’Assemblée nationale reconnait avoir distribué « aux responsables associatifs présents un document de remerciement aux associations. Cela n’avait rien d’incongru ou de politique et encore moins d’illégal. Même l’élu local Les Républicains qui a cherché à faire le buzz sur cette histoire lamentable n’a pas osé employer le terme ‘illégal’« .

Julien Smati reprochait également à Anissa Khedher d’avoir cherché à l’éviter à tout prix. Là encore, l’élue macronienne refuse d’admettre avoir tenté de se dissimuler dans la foule« Après avoir été prise en photo sous tous les angles, collée par des nervis impatients que la situation ne dégénère [a priori], Anissa Khedher et son équipe a préféré ne pas ajouter de l’énervement au manque de républicanisme de ces gens et a décidé quitter les lieux ».

« Il faut croire que l’approche des élections fasse pousser des cris d’orfraie à ceux qui ont besoin d’exister », commente-t-elle, préférant tout-à-coup l’offensive au déni.

La député LREM participe au harcèlement de la mairie LR

Le 13 février 2021, en pleine crise sanitaire, le maire Les Républicains de Rillieux-la-Pape, Alexandre Vincendet avait pris la décision -pour cause de covid- d’interdire à MSI, une association de solidarité lyonnaise (réseau de 250 bénévoles pour une cinquantaine d’actifs), présidée par Abdelaziz Boumediene, d’organiser une distribution alimentaire dans quelques quartiers de cette commune.

Dans un communiqué, Alexandre Vincendet expliquait alors qu’il avait plutôt proposé à MSI  » de s’associer au Secours populaire, à la Banque Alimentaire, aux Restos du Cœur, ou encore au Secours Catholique, pour assurer sa distribution solidaire de colis alimentaires. (…) Malheureusement, le MSI a refusé toute collaboration. » est-il expliqué. Ce que niait l’intéressé.

En réaction, MSI (Mouvement pour une solidarité internationale, pro-palestinien: ISM France) s’était ensuite indigné de cette interdiction auprès de la presse, qui s’en était fait l’écho. Un article de presse, très partagé par le biais des réseaux sociaux, récoltait alors un certain nombre de commentaires désagréables et des menaces de représailles physiques – des menaces de mort, pour tout dire – visant le maire, évoquant l’idée « de lui couper la tête« , une pratique nouvelle, importée sous notre latitude. Abdelaziz Boumediene avait dû condamner les menaces de mort proférées sur Facebook, qui héberge ce mouvement terroriste .

Deux prévenus condamnés par la justice

Découvrant ces faits, le 16 février 2021, le maire avait annoncé par le biais de sa page facebook, dans un post qui est toujours en ligne, avoir « déposé plainte contre Monsieur Abdelaziz BOUMEDIENE, Président de l’Association MSI (Mouvement pour une Solidarité Internationale), Monsieur Cyril GONZALEZ, Madame Sarah MEZIN et Monsieur Farid VARDON, pour menace de mort, complicités, incitation à la violence et outrage.« 

Rapidement entendu par les enquêteurs, A. Boumediene – qui est également président de l’association des commerçants indépendants des marchés du
Grand Lyon – a été mis immédiatement hors de cause par la police de Darmanin, mais les trois autres ont donc été poursuivis par la justice. On attend le prononcé de leur sursis !

On sait depuis ce samedi que la MJC de Rillieux-la-Pape a été au centre de violences urbaines, à l’occasion, cette fois, d’un concert de rap qui a rassemblé 300 jeunes, mais a viré au cauchemar du fait d’un commando armé d’une quarantaine individus. Lien PaSiDupes

Malmenée par des jeunes, Sarah El Haïry diligente une inspection de la Fédération des centres sociaux

La secrétaire d’Etat à la jeunesse ne laisse pas passer son mauvais quart d’heure sur la laïcité avec des jeunes, fin octobre à Poitiers.

Sarah El Hairy, secrétaire d’Etat à la Jeunesse et à l’Education fait la leçon à 130 jeunes adultes à Poitiers sur le theme religion, le 22 octobre 2020.

Changement de ton à la tête de l’Etat où la consigne n’est plus de subir. Sarah El Haïry refuse de minimiser en « dialogue de sourds » le comportement d’une centaine de jeunes, entre 14 et 23 ans, réunis à Poitiers fin octobre: début novembre, la Fédération des centres sociaux, organisatrice de la rencontre, a reçu une lettre de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche. « On avait été avertis de l’initiative par mail, rapporte Tarik Touahria, qui préside depuis six ans cette fédération quasi centenaire. Mais de le lire sur du papier à en-tête de la République française, ça remue… »

Le lancement d’une mission d’inspection est annoncée avec pour objet d’« examiner les objectifs, les conditions d’organisation et d’encadrement de la dixième édition des rencontres du réseau jeunes qui s’est déroulée à Poitiers du 16 au 23 octobre [Sarah El Haïry n’était présente que lors de la matinée du 22 et a lancé l’inspection le 23], ainsi que, plus largement, les conditions d’organisation et de fonctionnement de [l’]association ». Pas moins de trois inspecteurs ont été désignés : Laurent de Lamare, Frédéric Mansuy et Matthieu Lahaye. Les participants, encadrants comme jeunes, seront entendus sur la base du volontariat. L’échéance n’est pas mentionnée dans ce courrier en date du 29 octobre mais, dans l’entourage de la secrétaire d’Etat, on évoque un « rapport sous quatre à six semaines ».

De cette « rencontre ratée »La VieLa Croix, la presse quotidienne régionale, se sont, entre autres, fait l’écho et leurs versions divergent sur certains points.

« Il y a eu une réelle incompréhension entre la ministre, les jeunes et nous, » selon la Fédération

Dans un communiqué publié jeudi 12 novembre, la Fédération des centres sociaux et sociaux culturels de France (FCSF) a livré sa version de cette rencontre organisée par ses soins entre la secrétaire d’Etat et 130 jeunes âgés de 15 à 20 ans.

Le cabinet de la secrétaire d’Etat avoue avoir été «très surpris» par la teneur des échanges du 22 octobre. «Les revendications principales étaient très fermes, sur la volonté de liberté du port du voile, de garantir des repas de substitution, de condamner des discours islamophobes, notamment sur BFM et plus généralement dans les médias. Et le clou du spectacle : la loi de 2004, qu’ils trouvaient islamophobe.»

« Dialogue de sourd », « rendez-vous manqué », selon un article du 30 octobre de l’hebdomadaire La Vie, restée ancrée dans son idéologie laxiste. Son réflexe, conditionné par des décennies d’indulgence aux incivilités des « jeunes accidentés de la vie », est de faire état d‘une incompréhension entre les adolescents et la secrétaire d’Etat à la Jeunesse. Les premiers sont présentés comme désireux de partager leurs vécus concernant la religion et le vivre-ensemble, face à la seconde qui serait restée dubitative face à l’évocation du racisme et des discriminations. Née de parents franco-marocains, un père médecin et une mère chef d’entreprise, de surcroît membre du MoDem, la jeune femme était attendue de pied ferme par cette jeunesse formatée, par une majorité de professeurs de l’Education nationale, d’animateur de MJC et donc de centres sociaux, à l’idée de l’injustice sociale, de la décolonisation, de l’antiracisme et de la haine des flics : les personnels y sont massivement issus de la diversité, politisée et prosélyte, au même titre que nombre de mosquées.

Dans un entretien au Point publié le 14 novembre, Sarah El Haïry a tenu à revenir sur cette matinée de discussion et à clarifier son point de vue. « Je ne considère pas cet échange comme vain, au contraire. Il est saisissant et il nous engage d’autant plus. Les jeunes, ce sont les adultes de demain et ne pas affronter la réalité, éviter ce genre de débats, serait une faute grave », estime la secrétaire d’Etat auprès de Blanquer .

Comment les échanges ont basculé

La Fédération nationale des centres sociaux s’enlise en laissant entendre que c’est comme ça dans son ‘Réseau Jeune’ de 45 centres sociaux où elle organise, chaque année, des discussions autour d’un sujet que les participants choisissent eux-mêmes des mois avant : cette année, ce fût « les religions », une demande forte selon eux, mais raccord avec l’actualité politique, car les centres sociaux, comme les MJC, son politisés. La rencontre avec Sarah El Haïry clôturait donc plusieurs jours de discussions sur cette thématique et le dernier devait être consacré à la restitution des débats. Mais il trahit un climat révélateur de la teneur des échanges et, en fait, de leur orientation univoque. Sur le sujet, « le dialogue a été très difficile », reconnaît l’association. En fait, un aveu d’une absence habituelle de dialogue: l’échange d’idées différentes n’est pas une nécessité, quand tous sortent du même moule. Visiblement, ce centre social n’est pas mieux que les autres rompu au débat et au respect de l’opinion d’autrui. Le respect de la parole de l’Autre n’y est pas inculqué: dès lors, la mission des centres sociaux n’est pas accomplie et se pose donc la question de leurs subventions municipales (EELV) et départementales (DVD, donc mâtinée de LREM).

Ces « jeunes », dont certains sont des adultes, des « grands frères », ont exprimé les idées de leur milieu familial et culturel

C’est ainsi qu’ils ont répété le besoin d’avoir des cours sur le fait religieux à l’école: ce sujet d’actualité (écoles privées islamiques ou aide au devoirs noyautée par des fondamentalistes, etc) est une de leurs propositions pour lutter contre l’intolérance. Celle dont ils se disent victimes et non celle qu’ils opposent aux « Français », car s’ils s’affirment français, ils se distinguent néanmoins des « mécréants » en les désignant comme « les Français »… « Les religions n’ont pas leur place à l’école, un point c’est tout« , aurait tranché Sarah El Haïry, selon La Vie – hebdomadaire français chrétien d’actualité, qui a effacé de son titre le mot « catholique » – qui avait peut-être diligenté un journaliste. Vous êtes des mineurs, la laïcité est là pour vous protéger ! »  Ainsi présentés, les propos paraissent abrupts, surtout si les jours d’échanges n’avaient pas abordé le sujet sous cet angle républicain.

De la même manière, La Vie catholique‘ raconte un passage sur les violences policières. Alors qu’un « élève » [on n’est ni au collège, ni au lycée !] aborde les contrôles au faciès, sujet tarte à la crème s’il en est, en précisant qu’il part d’expériences vécues, Sarah El Haïry s’empare [sic] du micro pour prendre la défense des forces de l’ordre. « Il faut aimer la police, car elle est là pour nous protéger au quotidien. Elle ne peut pas être raciste, car elle est républicaine, » s’exclame-t-elle. « Malaise dans la salle », commente Le Point.

Plus « français » que les autres, ces jeunes de la diversité rejettent ‘La Marseillaise’ en France

Sarah El Haïry reconnaît une atmosphère pesante dans son entretien au Point. « Il y a des silences, je vois les visages de chacun et je sens le monde adulte absent, comme abasourdi, relate-t-elle. Je conclus en disant qu’il est important de respecter le pacte républicain. » C’est là qu’elle lance une Marseillaise… très peu suivie. Une partie de la scène a été filmée par France 3 Poitou-Charentes dont les caméras étaient également présentes lors de la rencontre. « Les jeunes ont rapidement pris le micro pour dire leur incompréhension face à cette initiative », relaie le média sur son site internet. 

« Ils ont complètement analysé qu’elle utilisait La Marseillaise pour clore le débat, explique Tarik Touahria, président de la FCSF, au magazine…Politis.

L’angle de Politis – fondé par des altermondialistes et activistes d’ATTAC – diffère de celui du Point… « Qu’est-ce qui l’a choquée : les questions de signes extérieurs de religion ? Leurs témoignages sur ce qu’ils vivent avec la police ? Mais c’est la réalité, estime le journal [assurant par ailleurs rejeter l’idéologie du choc des civilisations] et la ministre leur a rétorqué “vous êtes dans la plainte” », s’étouffe [sic] Tarik Touahria, président de la FCSF. Sarah El Haïly aurait même ajouté : « Il faut aimer la police, car elle est là pour vous protéger au quotidien. Elle ne peut pas être raciste car elle est républicaine ! » glousse le journal La Vie« Un article dégueulasse » pour le cabinet, qui dénonce les liens de parenté du journaliste auteur de cet article, Laurent Grzybowski, avec l’ancien président-fondateur de l’association ‘Coexister’, invitée via sa présidente Radia Bakkouch à l’événement, en même temps que la secrétaire d’Etat. Coexister est un mouvement indépendant de jeunes militants pour la paix et la cohésion sociale « en s’appuyant sur la diversité de convictions religieuses, entre croyants de toutes confessions et non-croyants »: légitime sur le sujet, en termes de pluralisme et de tolérance ? Quant à La Vie catholique, c’est un hebdo chrétien (officiellement) d’actualité et édité par une filiale du… Groupe Le Monde ! Détail savoureux: une page est réservée à un entretien entre une personnalité et le psychanalyste Gérard Miller qui collabora au pilotage de web-télé Le Média de LFI et Mélenchon. Autre chose ?

C’est une façon de claquer la porte à ces jeunes, de casser un processus où les jeunes ont envie de débattre, de comprendre, de faire société et la ministre aurait pu débattre avec eux, expliquer… » Une position que Sarah El Haïry dit avoir adoptée. « Mon devoir, ce jour-là, en tant que ministre de la République, c’est de leur expliquer en quoi leurs propos et leurs demandes n’étaient pas adaptés à notre Pacte républicain. La République n’est pas à la carte. »

A la fin de la rencontre, La Vie raconte que la secrétaire d’Etat quitte le gymnase , arguant que les 130 jeunes présents dans la salle ne sont pas « représentatifs ». « Comment ont-ils été accompagnés ? Comment le travail pédagogique a-t-il été mené ? Comment, en plusieurs jours de travaux, en sont-ils arrivés à de tels propos sans que cela n’alerte personne ? » interroge-t-elle aujourd’hui dans le Point.

La Fédération nationale des centres sociaux en question

En France, les Centres sociaux doivent être agréés CAF

Comme l’a rapporté dès jeudi le média local d’investigation Médiacités, pour répondre à ces questions, Sarah El Haïry a demandé à l’Inspection Générale de l’Education, du Sport et de la Recherche d’enquêter sur la Fédération nationale des centres sociaux (FCSF). On ignore si la Caisse d’allocations familiales a été sensibilisée, voire interpellée. Une mission qui « a pour objet d’examiner les objectifs, des conditions d’organisation et d’encadrement du Réseau Jeunes et, plus largement, les conditions d’organisation et de fonctionnement de la FCSF« , explique l’association dans son communiqué, en assurant aborder la chose « avec sérénité ».

Le ministère a dû se justifier auprès de Politis, journal se réclamant de la gauche antilibérale et écologiste. « On veut connaître le niveau des encadrants de ces centres sociaux« . On est dans un moment où il faut qu’on arrête avec ces petites compromissions et on est face à des jeunes qui ne sentent pas faire partie de la République : on se demande s’ils ont été suffisamment challengés et contredits dans leurs discours. »

Dans Le PointSarah El Haïry tente de rassurer : « On ne cherche pas à accuser, mais on veut comprendre comment ces débats et ces propositions se sont construits« , explique la secrétaire d’Etat, une ancienne responsable du Groupe Up, société coopérative et participative internationale qui conçoit et commercialise des produits et services facilitant l’accès à l’alimentation, la culture, les loisirs, l’éducation, l’aide à domicile, l’aide sociale, notamment…

Le président de la FCSF Tarik Touahria dit à Politis trouver le procédé « extrêmement choquant ». « C’est vrai que les jeunes ne sentent pas complètement faire partie de la République, reconnaît-il, mais leur façon de faire et de débattre sont plus que jamais dans la République« . Dans son communiqué, la FCSF fait aussi part de ses préoccupations plus profondes. « Nos méthodes d’éducation populaire, nos postures, le cadre et le contenu de cette rencontre sont clairement interrogés. Nous le regrettons profondément« , déplore-t-elle. 

Témoignages de journalistes présents

Un «divorce consommé entre la plupart de ces jeunes et la laïcité à la française»«sous le regard accommodant des adultes présents»«manifestement mal à l’aise sur le terrain religieux», commente le 23 octobre, un article de La Croix.

Le quotidien régional la Nouvelle République  – co-propriété de la famille Saint-Cricq (Nathalie, responsable du service politique de France 2, épouse du journaliste Patrice Duhamel, ex-directeur général de France Télévisions, et mère du journaliste politique de 25 ans, Benjamin Duhamel, BFMTV, qui débuta à la station radio RTL où travaillait son oncle, Alain Duhamel) a, lui, assisté aux échanges. Dans son article publié le 23 octobre, le quotidien rapporte un dialogue impossible. Entre des jeunes qui attendent «des réponses concrètes, des actes», et une secrétaire «bâton de pèlerin» républicain à la main. «La ministre écoute et la visite devient une leçon d’éducation civique», s’étonne le journal, avant d’évoquer la fin de la rencontre. «La colère, la fatigue des jeunes, Sarah Haïry l’a ressenti[e(s)] et [la ministre] a essayé de faire le tampon avec cette génération et, pour l’unir, a chanté la Marseillaise.». Mais «personne ne s’est levé. Pas même un élu».