Une évacuation musclée n’en vaut pas une autre à Strasbourg ou à Pau
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Les faits de violence datent de mardi, mais ne sont révélés que jeudi… Et l ’équipe de campagne de Macron « assume » cyniquement et totalement cette expulsion, estimant que le jeune homme représentait « potentiellement » une menace.
La presse responsable de la désinformation évoque après coup un « incident de campagne. Ce matin, une vidéo relayée par un journaliste de Valeurs actuelles montre un jeune homme traîné au sol sur plusieurs dizaines de mètres et expulsé d’un meeting de Macron, à Strasbourg, mardi soir. Comme une dizaine d’autres vêtu d’un T-shirt blanc sur lequel on pouvait lire « Taxez les riches » et portant un sac en bandoulière, le militant est tiré par les bras par deux hommes. « Elle est belle, la démocratie, elle est belle ! », peut-on entendre dans le public le groupuscule anti-capitaliste.
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Twitter n’a pas accordé la diffusion que justifiaient les images du compte @CCucurbitace publiées dès le mardi soir. « Cette scène a fait beaucoup moins de bruit que l’évacuation de la militante lors de la conférence de presse de Marine Le Pen », commente ce jeudi le reporter du site d’opinion pourtant diabolisé à droite. Mercredi, une militante écologiste avait été violemment plaquée au sol par un policier du service de sécurité du ministèrecde l’Intérieur, puis, sur une dizaine de mètres, traînée par un membre du service de sécurité du RN.
Le Parisien, qui avait noyé l’incident dans un titre fourre-tout (« Retraites, programme… Avant le second tour de la présidentielle, Macron corrige le tir »: article réservé aux abonnés…), a depuis interrogé l’équipe de campagne de Macron. Elle justifie cette évacuation brutale par le fait que « cette personne a commencé à hurler et à insulter de manière très agressive », avec un « risque de violences à la fois pour Emmanuel Macron et pour le public », estime-t-elle, sans révéler les éléments autorisant cette assertion.
Des Gilets jaunes et des ‘black bloc’, « dont certains ont été empêchés d’accéder puisqu’ils détenaient des armes par destination comme des tournevis », avaient été bloqués à l’entrée. Mais la préfecture de police ne confirme aucune interpellation et l’équipe de Macron ne précise pas avoir porté plainte, ce qui suggère des bobards.
Jean Lassalle, solidaire: https://vm.tiktok.com/ZMLbbeEWv/
Membres du service d’ordre de la campagne
Les services de sécurité du ministère de l’Intérieur nient en bloc. Les deux personnes qui traînent au sol l’individu en question ne sont pas des policiers, affirme Le Parisien, avocat de l’exécutif.
Abdelhalim Benzadi, délégué syndical Alliance au Service de la protection (SDLP), dont font partie les policiers et les gendarmes chargés de la sécurité du candidat et du président Macron, assure au Parisien – décidémment interlocuteur privilégié – que leur démarche « n’est pas de museler l’expression et d’être dans l’agressivité ». Contre toute évidence.
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Le SDLP dément toute implication. Il s’agirait en réalité de membres du service d’ordre de la campagne. La personne « n’était pas dans une volonté d’apaisement puisqu’elle continuait d’invectiver violemment [pléonasme: deux excès de langage ne font pas une vérité], donc décision a été prise de la sortir », indique l’entourage anonyme [Jean Gaborit ?] du candidat Macron, précisant que cette évacuation est totalement assumée par l’équipe de campagne. On ne sait toujours pas, à cette heure encore, quel sort judiciaire a été réservé à l’expulsé… Contactée, la préfecture du Bas-Rhin oppose un black-out.
Lors de ce meeting de Strasbourg, plusieurs militants pro-Mélenchon – 35,48 % dans la vilke écolgiste – présents dans le public avaient scandé des cris tels que « rend l’IDF (impôt sur la fortune) d’abord ! ». « L’ISF, il n’est pas dans ma poche, cela a permis de créer des emplois ! », avait finement rétorqué le président candidat Macron, moqueur, pensant mettre le public de son côté.
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Quelques heures plus tard, la branche locale de L’Union populaire, le mouvement de Mélenchon avait revendiqué cette action. Impunité garantie à l’extrême gauche.
« Nous nous sommes immiscé.e.s pour faire entendre la voix de toutes ceux et celles qui n’en ont pas », lit-on dans leur communiqué.
Du côté de l’équipe de campagne du candidat Macron, on se flatte que « tout le monde a pu voir que la volonté n’était pas de brider la parole et qu’il y a eu des invectives ». Toute tentative était assurée d’un plaquage au sol.
VOIR et ENTENDRE ce que Le Parisien ne montre pas intégrakement. La scène d’évacuation manu militari (avec « affection » ? répétra peut-être Macron, le « protecteur » autoproclamé des Français qui « emmerde » les non-vaccinés) ne s’arrête pas dans le hall :
Diversion