Macron rétablit la notion de race en nommant l’indigéniste Ndiaye au gouvernement

Même Mélenchon n’aurait pas osé nommer un décolonial à l’Education

Du vivre ensemble à
la haine anti-Blanc

Après les nominations de Rama Yade, ancienne secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy, chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’homme, et de Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement Philippe, une nouvelle personnalité d’origine sénégalaise arrive au gouvernement par la grâce de Macron : Pap Ndiaye, historien métis de père sénégalais, quitte la direction générale du palais de la Porte-Dorée le Musée de l’Histoire de l’immigration où l’a nommé Macron en 2021, pour entrer Rue de Grenelle, à la tête du ministère de l’Education nationale et de la jeunesse, une récidive du cynique Macron en 2022, président sans colonne vertébrale qui avait nommé Blanquer, un prédécesseur aux antipodes. Lien PaSiDupes

Palais de la Porte-Dorée,  construit à l’occasion de… l’Exposition coloniale internationale de 1931,
abritant aujourd’hui le musée de l’Histoire de l’immigration 

« Je ne peux même pas l’expliquer, ce choix n’a aucun sens, Emmanuel Macron joue avec des institutions décisives sans aucune cohérence. » Le moins que l’on puisse dire, c’est que le choix du nouveau ministre de l’Education nationale laisse François-Xavier Bellamy plutôt circonspect. Finalement, l’eurodéputé arrive tout de même à trouver des explications à cette nomination surprise : « Cette nomination est un message, on retrouve l’Emmanuel Macron qui expliquait qu’il n’y a pas de culture française. » D’après lui, « même Jean-Luc Mélenchon n’aurait pas osé nommer à la tête du ministère de l’Education nationale l’un des cofondateurs du CRAN, qui défend depuis des années cette vision décoloniale d’une France coupable de racisme structurel. »

Fête de la musique à l’Elysée
Pantalon sous les fesses:
Macron s’encanaille à Saint-Martin

François-Xavier Bellamy se dit « révolté que le ministère de l’Education nationale, qui devrait être confié à quelqu’un qui reconstruit la communauté nationale, soit confié à quelqu’un qui porte le soupçon sur nos institutions. » Pour lui, cette nomination « est un désaveu total » : « La réforme du lycée, c’était toujours moins de transmission des savoirs fondamentaux, la fragilisation du tronc commun, l’effondrement du travail des enseignements. Mais malgré tout, Jean-Michel Blanquer avait un courage, c’est d’affronter avec force les discours qui jettent le soupçon sur la mission de l’Ecole, en disant qu’elle est un lieu de reproduction de la ségrégation. »

« La nomination du ministre de l’Education nationale ouvrira les yeux aux électeurs de droite »

François-Xavier Bellamy met en garde : « Pap Ndiaye explique que c’est le cœur du travail de l’Ecole que d’organiser cette ségrégation. Son livre, ‘La Condition noire’ est un travail où il ramène tout à la couleur de peau. Tout est fait pour montrer que derrière la question de la race, une certaine gauche a retrouvé sa nostalgie de la lutte des classes. Je crois en une école qui peut faire réussir tout le monde à condition qu’elle soit indifférente à leur couleur de peau. »

Au moins cette nomination devrait être l’occasion d’une clarification politique, dans la « confusion généralisée » macronienne : « La nomination du ministre de l’Education nationale ouvrira les yeux à tous les électeurs qui ont cru trouver en Emmanuel Macron quelqu’un qui pourrait correspondre à la droite classique. Ce qui m’inquiète, ce n’est pas le discours de Pap Ndiaye, qui est clair, mais le fait que le Président de la République soit capable de passer de Jean-Michel Blanquer à Pap Ndiaye. »

Pap Ndiaye s’est décrédibilisé comme ministre de toute la jeunesse de France

Le nouveau ministre de l’Education et de la… jeunesse est un « indigéniste » et un militant du « wokisme ». Jean-Michel Blanquer a fait de la lutte contre le « wokisme » et « l’islamo-gauchisme » un combat personnel, à la tête de l’Education nationale pendant cinq ans, ce qui fait de lui le ministre à la longévité la plus importante à ce poste. Combat très médiatique, la question de la laïcité a même fait l’objet d’un lancement de think tank par le ministre alors encore poste.

A l’inverse, Pap Ndiaye a affirmé en juin 2021 à M, Le magazine du Monde: 

« Je partage la cause des militants woke, la lutte pour la protection de l’environnement, le féminisme ou l’antiracisme. »

Sur « l’islamo-gauchisme », ce mot valise qui sous-entend une proximité entre les milieux islamistes et la gauche française, l’ancien directeur du musée national de l’immigration a considéré que le terme utilisé par Jean-Michel Blanquer ne désignait « aucune réalité dans l’université » et qu’il s’agissait d’une « manière de stigmatiser des courants de recherches ».

Certains syndicats d’enseignants estiment que la nomination de Pap Ndiaye permet de tourner une page avec l’ère Blanquer – dont le bilan est sévèrement jugé – mais attendent surtout des résultats. « On s’attend non pas à un symbole mais à une politique de rupture avec celle de Jean-Michel Blanquer », affirme le Secrétaire national du Syndicat national des écoles, collèges et lycées (SNALC) sur BFMTV. Le principal syndicat d’enseignants du secondaire, le Snes-FSU abonde: « Les urgences sont réelles, des réponses rapides sont attendues, notamment en matière salariale. »

« On peut y voir une forme de rééquilibrage politique », selon Bruno Cautrès, politologue, chercheur au CNRS et au Cevipof (Science Po Paris). Sur BFMTV, il estime que son collègue est « un universitaire de haut niveau, très spécialisé dans son domaine d’études » ce qui ne répond pas à la question de son parti-pris racialiste.

Pap Ndiaye dissimule mal son « indigénisme » anti-Blanc

Historien adoubé par l’Université et l’EHESS déconstructionnalistes, puis plébiscité par l’IEP de Paris, pour ses partis-pris sur les questions d’immigration et de racisme, il a pris soin, au cours de la passation de pouvoir avec Jean-Michel Blanquer, de ne pas évoquer ces thèmes controversés.

LIEN TikTok: débat

La droite nationale l’a donc eu belle de dénoncer l’entrisme d’un « militant intégrationniste » masqué, estimant ainsi que cette nomination rue de Grenelle est une « provocation ». Et une menace sur la jeunesse.

« Ce choix de mettre un homme qui défend l’indigénisme, le racialisme, le wokisme à la tête de l’Education nationale est un choix terrifiant pour les parents et les grands-parents que nous sommes », a jugé Marine Le Pen au micro de BFMTV.

« Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’Histoire de France.

Pap Ndiaye va s’en charger”, a lancé avant elle l’autre candidat de la droite nationnale, Eric Zemmour, sur Twitter, pour qui le passé universitaire du nouveau ministre mérite d’être fermement passé au crible.

LlEN TikTok vers le commentaire d’Eric Zemmour

De l’enseignant à Sciences Po qui rompt avec l’universalisme, Macron a pris le parti de faire un ministre de la diversité à haut risque, rompant avec le principe selon lequel chaque citoyen est traité avec les mêmes conditions, sans différenciation selon le genre ou l’origine ethnique.

Un profil qui clive jusque dans la majorité présidentielle. Sur France Inter, le député MoDem Jean-Louis Bourlanges a souligné le risque de passer d’une “culture politique exigeante en matière de laïcité” à celle d’un autre système « sans crier gare » du nouveau ministre de l’Education.

Pap Ndiaye a par le passé évoqué un « racisme structurel en France », tout en niant sa vision d’un racisme d’Etat, avec certains intellectuels et mouvements politiques, tel LFI. « Le racisme d’Etat suppose que les institutions de l’État soient au service d’une politique raciste, ce qui n’est évidemment pas le cas en France », avait-il défendu au Monde en décembre 2017.

Pap Ndiaye s’est manifesté en « anti-flic »

Adepte cynique de l' »en même temps » macronien, Ndiaye avait expliqué, dans le même entretien de 2020, que les policiers font « un travail nécessaire et important » et souligné, malgré des points de convergences, des différences entre les violences policières américaines et françaises, dont un niveau de violence incomparable.

Mais ses prises de positions suivantes sur les brutalités de policiers ne plaident plus en faveur de l’objectivité universitaire du futur ministre franco-sénégalais. « L’attitude de déni en ce qui concerne les violences policières en France est classique depuis longtemps. Quelque chose est en train de se passer en France », avait-il annoncé au micro de France Inter le 4 juin 2020, quelques jours après la mort de Georges Floyd, un délinquant qui s’était opposé à une interpellation des forces de l’ordre aux Etats-Unis.

Invité à analyser les réactions de la société civile américaine à ce meurtre, l’ancien directeur du musée de l’histoire de l’immigration, le meilleur choix de Macron avait regretté « que les autorités françaises se raidissent dans un refus de comparer » les affaires George Floyd et Adama Traoré.

De quoi justifier les réactions de Jordan Bardella, actuel président du Rassemblement National pour qui « Pap Ndiaye est un militant racialiste et anti-flics. Sa nomination est un signal extrêmement inquiétant envoyé aux élèves français au sein de l’Education nationale, déjà minée par le communautarisme ».

Ou de la journaliste et chroniqueuse critique du politiquement correct Elisabeth Lévy qui a ironisé: « Macron me déçoit. Pap Ndiaye à l’Education Nationale c’est bien, mais il aurait dû nommer Assa Traoré à l’Intérieur et Houria Bouteldja à la Culture. »

Racisme anti-Blanc pur et simple

Depuis l’annonce de sa nomination par Alexis Kohler, sur le perron de l’Elysée, Pap Ndiaye est la cible d’attaques dénonçant son racisme anti-Blanc.

« La concentration des réactions sur Pap Ndiaye ne laisse pas beaucoup de doute. L’extrême droite, sous couvert de critiques politiques (…) sous-entend que ‘cette personne droite’ est dangereuse pour la société”, analyse Dominique Sopo, professionnel de la dénonciation stérile à SOS Racisme depuis… 2003. Selon ce président à vie, il y a « évidemment un fond raciste dans ces attaques ».

Un racisme décomplexé et affiché sur les réseaux sociaux qui n’étonne pas sa soeur, la romancière Marie Ndiaye, lauréate du prix Goncourt en 2009:

« Bien sûr, on s’y attendait. Cela n’a rien de surprenant. Quand on accepte ce genre de mission, on accepte aussi ce qu’il y a de plus détestable (…) Je l’admire d’accepter de ne plus être complètement lui, mais d’être aussi un personnage qu’on agresse de manière absurde, complètement stupide », a assené l’autrice de Trois femmes puissantessur RTL.

Les faits sont pourtant cruels et BFMTV omet de les évoquer:

Le nouveau ministre estime que l’islamo-gauchisme n’existe pas

Rappel rapide et instructif des différentes activités de P. Ndiaye : Pap Ndiaye est le co-signataire d’un rapport sur la diversité à l’Opéra de Paris passé inaperçu dans le grand public et qui était une sorte de tract en faveur de thèses diversitaires copiant celles issues des milieux associatifs et universitaires américains favorisant la discrimination positive. Curieusement, ce rapport revenait sur la mort de George Floyd et le combat du mouvement Black Lives Matter pour souligner une possible discrimination raciste et quasi-institutionnelle dans le monde de la culture en France, en particulier à l’Opéra de Paris.

Inspiré des thèses décolonialistes mises en avant par des activistes comme Françoise Vergès ou David Bobée, P. Ndiaye, constatant que « l’Opéra national de Paris n’a encore programmé ni metteur en scène, ni livret ou composition écrits par une personne non blanche », y propose de « repenser l’unité chromatique » et de favoriser « la diversité mélanique » [et ainsi discriminer la population locale blanche] en créant un « poste de responsable diversité et inclusion ». Il préconise de « démarcher de manière active […] des artistes non blancs de haut niveau » [des non-Blancs jugés versatiles, dont Macron]. Plusieurs passages de ce document relèvent du pur wokisme. Parce que « l’opéra européen était le point de vue sublime des dominants sur le monde : celui d’hommes européens blancs [faute d’opéra africain ou maghrébin] », on y note ce qui, dans des œuvres anciennes, relèverait d’une « racialisation », et on y dénonce par exemple « la danse chinoise et la danse arabe de Casse-Noisette » ou les « personnages “yellowface” [variante du black face] avec le maquillage de la peau et le contour des yeux exagérément allongé » de Madame Butterfly.

L’art est remplacé par le combat politique et la morale. La révision des œuvres au nom de l’antiracisme est ravageuse. P. Ndiaye juge ainsi nécessaire de « décoloniser » les arts, de diversifier chromatiquement les artistes, de nettoyer les œuvres, c’est-à-dire de détruire le patrimoine culturel occidental. »

Tout juste nommé directeur du Musée de l’immigration, P. Ndiaye avait annoncé la couleur sur les ondes de France Inter : ce musée devait devenir un lieu de débats « décolonialistes » « où toutes les questions qui ont trait à la lutte antiraciste auront leur place ».

P. Ndiaye est convaincu que la France souffre d’un mal raciste et discriminatoire issu de son passé colonial. « On cherche ce qui dans la société française contemporaine est hérité de l’époque coloniale. On regarde les formes de continuité sans préjuger que nous serions entièrement détachés de cette période », dit-il alors au micro d’Ali Baddou, maroco-français. En clair : la société française a gardé un fond colonialiste qu’elle perpétue en discriminant les immigrés qui arrivent sur son sol et qu’elle traite comme les indigènes des anciens pays colonisés. Il ajoutait vouloir traiter des « discriminations croisées » et mettre en relief la « recherche intersectionnelle » universitaire qui, de son point de vue, était empêchée par le faux sujet qu’est l’islamo-gauchisme. 

Un ami de l’historien Pascal Blanchard

Tout dernièrement, en janvier 2022, Pap Ndiaye a été nommé président de la Commission Images de la diversité (2007) pour le CNC. Sa mission : « contribuer à donner une représentation plus fidèle de la société française , d’écrire une histoire commune de l’ensemble de la population française, en favorisant l’émergence de nouvelles formes d’écritures et de nouveaux talents. » On sait ce que cela veut dire. Une des deux co-présidentes de cette commission est… Assa Maïga, l’actrice qui, lors d’une des Cérémonies des César, avait compté les Noirs dans la salle pour soi-disant souligner la sous-représentation des « racisés » dans le cinéma.

Spécialiste de l’Empire colonial français, des études postcoloniales et de l’Histoire de l’immigration

Ami de l’entrepreneur décolonialiste Pascal Blanchard qui se vante de « tenir » les manuels scolaires, 57 ans, proche des thèses décolonialistes radicales, celui qui regrettait que « les autorités françaises se raidissent dans un refus de comparer » les cas de George Floyd et d’Adama Traoré, peut-il réellement incarner le renouveau attendu dans l’Education nationale ? On peut légitimement avoir de très sérieux doutes: il a tous les a priori pour fracturer l’école. A droite, Eric Zemmour a d’ailleurs ironisé : « Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’Histoire de France. Pap Ndiaye va s’en charger. » Au Rassemblement national, Jordan Bardella a surenchéri : « Avec ce remaniement, la dislocation de la nation s’accélère ! »

Un pratiquant des réunions interdites aux Blancs ?
Quel grand républicain, ce Pap Ndiaye, s’est félicitée Elisabeth Borne hier soir sur TF1 ! Quel universalisme ! En 2016, notre nouveau ministre de l’Education nationale aurait participé avec les décolonialistes Françoise Vergès et Maboula Soumahoro à une réunion intitulée « Être noir.e en France » qui, en plus d’être en « non mixité racisée » (donc interdite aux Blancs) se concluait par un « repas vegan » : plus woke tu meurs !

Le fact checking à oeillères contribue à la désinformation.

Pap Ndiaye et Jean-Michel Blanquer aux antipotes sur l' »islamo-gauchisme »

Un métis indigéniste pour formater les jeunes Français

L’historien spécialiste des minorités aux Etats-Unis, Pap Ndiaye est le nouveau ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse. Son positionnement idéologique sur les questions du wokisme, notamment, est à l’exact opposé de celui de son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer, lequel a quitté le gouvernement ce vendredi, laissant la place rue de Grenelle à Pap Ndiaye.

Dire qu’on a connu plus proches idéologiquement que l’historien déconstruit à l’EHESS comme spécialiste des minorités aux Etats-Unis et l’ancien directeur de l’ESSEC est un euphémisme.

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Les premiers mots du nouveau venu ont déjà jeté le trouble.

La preuve avec un mot prononcé à plusieurs reprises par Jean-Michel Blanquer: « l’islamo-gauchisme ». Le 20 février 2021, sur BFMTV, il affirma ainsi que c’est un « fait social indubitable » en France.

« Ça se voit dans les déclarations de certains politiques. Quand vous avez monsieur Mélenchon qui participe à une manifestation du CCIF où il y avait clairement des islamistes radicaux, monsieur Mélenchon tombe dans l’islamo-gauchisme sans aucun doute« , taclait alors le ministre sortant.

« Ce terme ne désigne aucune réalité »

Un jour plus tôt, sur… France Inter, Ndiaye avait donné son jugement personnel : « Ce terme ne désigne aucune réalité dans l’université, » nia-t-il. Et d’accuser: « C’est plutôt une manière de stigmatiser des courants de recherche« . Le ton était donné!

« La notion d’islamo-gauchisme désignait des formes de dérive d’une gauche très pro-palestinienne vers l’antisémitisme », poursuivait-il, « elle a été reprise par l’extrême-droite, » a dénoncé le partisan sénégalais par son père, stigmatisant « tous les mouvements antiracistes, tous ceux qui s’occupent des discriminations. » Un ministre ouvertement sectaire, c’est l’effort de transparence, selon Macron.

Il indiquait qu’il peut y avoir « des problèmes avec des formes de crispations identitaires, de sectarisme parfois ». Parti-pris affiché, d’entrée de jeu…

Philippe Caverivière (RTL) s’est penché sur le sujet:

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Gouvernement Borne, plombé par des nommés faute de mieux

Des ministres impopulaires reconduits, des nouveaux inexpérimentés ou improbables

Macron a clairement peiné à constituer un groupe, après trois semaines. Les oppositions ont donc eu la critique facile du nouveau gouvernement listé ce vendredi 20 mai par le sherpa de Macron, Alexis Kohler, directeur de cabinet de Macron dès 2012 au ministère des Finances sous la présidence de François Hollande, puis secrétaire général de l’Elysée depuis mai 2017 sous la présidence de Macron.

En cause notamment, la contrainte qui a pesé sur Macron et Borne de conserver plusieurs poids lourds du gouvernement Castex à leurs postes respectifs, comme l’illusionniste Gérald Darmanin, le calife Bruno Le Maire ou encore le très controversé Eric Dupond-Moretti, et d’en recycler une bonne partie.

Jeu de chaises musicales pour Sébastien Lecornu, le recruteur de Benalla, recruté aux Armées, ou Amélie de Montchalin, insignifiante ex-secrétaire d’Etat chargée des Affaires européennes (2019–2020) passée ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, et maintenant à… la Transition écologique et à la Cohésion des territoires, – en lieu et place de Barbara Pompili (qui a avalé toutes les couleuvres de Macron), entourée de deux autres femmes (remplaçant Emmanuelle Wargon, chargée du Logement, et Jean-Baptiste Djebbari, chargé des Transports, ainsi que d’une secrétaire d’Etat, Bérangère Abba, chargée de la Biodiversité), Agnès Pannier-Runacher, inefficace à l’Industrie, désormais ministre de la Transition énergétique
(appellation depuis 2022): trois (avec Elisabeth Borne), au lieu de quatre, à l’écologie…

Pas de star! Et dix hommes ministre de plein d’exercice contre seulement six femmes…

C’est un gouvernement de continuité de l’inaction climatique. C’était prévisible”, a taclé sur franceinfo le délégué national d’Europe Ecologie Les Verts Julien Bayou, dénonçant un “ordre protocolaire toujours très à droite”. Même son de cloche islamo-gauchiste pour le maire écolo de Grenoble, Eric Piolle.

“La même bande de nuls”

“Darmanin pour continuer de (ne pas) lutter contre les violences sexistes et sexuelles, Le Maire reconduit pour mener une économie toujours plus libérale, un chasseur à l’agriculture, et une Première ministre qui a cassé l’assurance chômage et la SNCF. Rien de neuf en Macronie”, a -t-il renchéri sur Twitter.

Toujours à gauche, la députée LFI du Val-de-Marne, Mathilde Panot – celle qui a choisi pour suppléante Farida Chikh, l’infirmière anti-flic violente – a fait une charette: “on prend la même bande de nuls et on recommence”. LIEN PaSiDupes

“Un gouvernement bien libéral. Ni audace ni renouvellement. Tout terne et gris. Le mandat Macron II commence sur la pointe des pieds. Mais dans un mois tout changera”, a renchéri Jean-Luc Mélenchon.

Stupeur: le gouvernement des riches reste le gouvernement des riches”, a ironisé Adrien Quatennens.

“Rien de neuf,” a également déploré le secrétaire national du Parti Communiste, Fabien Roussel. A cela près que Macron a placé un indigéniste à l’Education nationale, le wokiste Pap N’Diaye.

De l’autre côté de l’échiquier politique, le Rassemblement national s’est montré tout aussi réactif. “Des macronistes pur jus reconduits malgré leur échec, quelques mercenaires sans convictions: c’est un gouvernement de l’entre-soi, un gouvernement McKinsey, froid et techno”, a commenté le président (par intérim) du RN.

« Economie, sécurité, justice: tous ceux qui ont lourdement échoué sont reconduits. Quel mépris envers les Français!”, a aussi attaqué Marine Le Pen, jugeant que le casting dévoilé ce vendredi “symbolise l’incompétence et l’arrogance d’Emmanuel Macron”.

Cohérence de Borne. E, polytechnicienne:

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Les chomeurs ont donné. A qui le tour?

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Tribune #MeToo politique: LREM et la droite n’ont pas signé

Pourquoi ?

Image d'illustration  - Bertrand GUAY / AFP

Une tribune qui vient des cercles de gauche

285 femmes appellent à un #MeToo politique. Le 25 novembre est en effet la date de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et, en prévision, 285 féministes alertent dès aujourd’hui sur les violences sexistes et sexuelles dans le milieu politique. Elues, collaboratrices, fonctionnaires, responsables associatives, militantes : elles ont signé une tribune « pour un #MeToo politique ».

Un texte diffusé par Le Monde, pour dire stop aux violences sexistes et sexuelles. « Nous exigeons que le monde politique prenne enfin en compte le mouvement #metoo : que les élus et cadres des partis signent en masse un engagement contre les violences sexistes et sexuelles en politique », déclarent les signataires exigeantes.

Les autrices de la tribune viennent des rangs du Parti socialiste, comme Fiona Texeire, collaboratrice d’Anne Hidalgo, d’Europe Ecologie-Les Verts avec la conseillère hysterique de Paris Alice Coffin, proche de Sandrine Rousseau et aussi de Mathilde Julié-Viot, attachée parlementaire de la députée indigéniste Danièle Obono (LFI) qui la téléguide.

Cette dernière, également cofondatrice de l’association « Chair collaboratrice » créée en 2016 pour dénoncer les violences faites aux collaboratrices de l’Assemblée nationale et du Sénat, retrace pour BFMTV.com la genèse de cette tribune.

« On a toutes un passé commun pour avoir milité ensemble dans des collectifs féministes. Quand on a décidé d’écrire ce texte, on a fait le tour de nos réseaux pour voir qui avait envie de signer. Notre idée n’était pas de faire un appel à signatures très large. On a bien envoyé notre tribune à quelques femmes de droite mais elles ont hésité à signer », raconte Mathilde Viot.

Fiona Texeire nuance le récit. « On a sollicité les femmes politiques qui s’intéressent au sujet à LREM, à l’UDI et chez les LR, notamment dans les délégations des droits des femmes au Parlement. Mais nous n’avons pas eu de réponse », rapporte la conseillère de la maire de Paris, en charge des relations institutionnelles, et ex-cheffe de cabinet de Bernard Cazeneuve à Matignon.

« On est clairement dans une démarche trans-partisane. Moi, par exemple, j’ai fait suivre cette tribune à toutes les conseillères de Paris, dont Rachida Dati », expose de son côté Alice Coffin, en couple avec Silvia Casalino dite Yuri, ingénieure, et défavorablement connue pour avoir déclaré « ne pas avoir un mari, ça m’expose plutôt à ne pas être violée, ne pas être tuée, ne pas être tabassée »…

Méfiance à droite

Parmi les femmes politiques de droite, on botte en touche. « Je n’ai pas été sollicitée. Je ne me sens pas concernée directement par le sujet », révèle Annick Billon, la présidente UDI de la délégation des droits des femmes au Sénat.

Annie Genevard, vice-présidente LR de l’Assemblée nationale et membre de la délégation des droits des femmes partage le point de vue. « Je fréquente le monde politique depuis assez longtemps pour pouvoir dire qu’il n’est pas particulièrement exposé aux violences faites aux femmes. »

L’absence de signatures de femmes politiques de droite parmi presque 300 participantes ne surprend pas Mathilde Viot.

LREM aux abonnés absents

« Quand on a lancé ‘Chair collaboratrice’, nous avons été auditionnées par l’Assemblée nationale. Des députés de droite nous avaient alors accusées de jeter l’opprobre sur toute l’institution », explique la collaboratrice de Danièle Obono. « Et puis, à gauche, on a une certaine culture de la lutte contre les discriminations. Il y a une possibilité plus grande de parler des violences sexuelles », analyse encore l’attachée parlementaire.

Si la tribune a fait chou blanc sur les bancs de la droite, la macronie est également absente des signataires. « Marie-Pierre Rixain, la présidente aREM de la délégation des droits des femmes à l’Assemblée nationale, a accusé réception de notre envoi mais n’a pas souhaité aller plus loin », raconte l’une des autrices du texte.

Un malaise nommé Darmanin

Sollicité par BFMTV.com, son entourage répond qu’elle ne « cosigne jamais de tribune ». Son absence de la liste des signataires peut surprendre, alors même que Macron a officiellement fait de la lutte contre les violences conjugales l’une des priorités de son quinquennat.

« Au sein de la majorité, il y a clairement un blocage lié à la situation de Gérald Darmanin [le ministre de l’Intérieur est accusé de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. La juge d’instruction a clos l’enquête et s’oriente vers un non-lieu]. On demande dans notre texte de ne pas investir des personne mises en cause pour violences sexistes ou sexuelles. Ça concerne tous les partis politiques mais si on applique cette disposition, Gérald Darmanin n’aurait pas été désigné pour les élections régionales et ne serait pas ministre non plus… », décrypte Alice Coffin qui, le 30 septembre dernier, s’était entre autres battue pour le départ du maire-adjoint à la Culture de Paris, Christophe Girard, pour ses liens avec Gabriel Matzneff. Alice Coffin décrit les hommes comme des « assaillants ». Elle laissa éclater sa haine des hommes: « il faut à notre tour les éliminer »…

Dans la majorité présidentielle, on se félicite de ne pas avoir signé cette tribune.

« Quand on voit les signataires, on constate que ce sont toutes les oppositions qui se coalisent contre l’Elysée. On a été les tous premiers à mettre sur la table le sujet des violences sexuelles. Rien n’a été fait pendant toutes ces années, notamment par la gauche et c’est nous qui avons mis en place le Grenelle des violences conjugales », répond Gaël Le Bohec, député LREM et vice-président de la délégation des droits des femmes.

En parallèle de cette tribune, un site dédié, Metoopolitique a également été lancé pour porter un engagement en trois points contre les violences sexistes et sexuelles en politique. Avec un objectif: faire en sorte qu’il soit signé par les cadres des partis politiques, à quelques mois de la présidentielle et des législatives.

Assa Traoré, contestée lors d’une manifestation à Paris

« Retourne au Mali, connasse ! », répond à « sale race », lancé par une manifestante

Plusieurs manifestants, dont la sœur d’Adama Traoré, se sont affrontés ce 16 mars, devant le théâtre de l’Odéon, se lançant de vives insultes.

Le rassemblement était censé défendre le secteur culturel, frappé de plein fouet par la crise sanitaire et économique que vit le monde depuis maintenant un an. Mais cette initiative politique sans rapport avec le drame familial a viré à la bataille d’insultes. Sur son compte Twitter, le site d’information d’extrême gauche ‘Révolution permanente’ , site d’information lié au Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), a posté une vidéo de la manifestation qui se déroulait devant le théâtre de l’Odéon, ce mardi 16 mars. Vidéo dans laquelle Assa Traoré, présente, est prise à partie par certains manifestants. Au début de l’extrait, Assa Traoré semble déjà en conflit avec un manifestant. Elle prend la parole dans le tumulte ambiant : « La honte, la honte, […] c’est intéressant ce qui est en train de se passer là […] Il est pour la mort d’Adama Traoré, voilà ce visage », accuse-t-elle en direction du manifestant, avant de se saisir de son téléphone pour filmer l’homme en survêtement face à elle. 

Le manifestant réagit alors et lance à la sœur d’Adama Traoré : « T’es une raciste antiblanche, t’aimes pas la France, t’aimes pas les Français. Dégage, dégage, retourne au Mali, connasse ! »

Bordées d’insultes 

Juste avant la manifestation, Assa Traoré avait tenu un discours pour expliquer sa présence : « On est là pour un accès à la culture pour tous, parce qu’il ne devrait pas y avoir de frontière, pas de couleur, pas de tarif pour accéder au droit de rêver. » Dans la vidéo proposée par Révolution permanente, reprenant l’altercation entre la jeune femme et des manifestants, on entend des joutes verbales qui fusent de la part de deux groupes qui semblent opposés, entre des « fachos », « antisionistes » d’un côté et des « sale race » et « rentre chez toi » de l’autre.

Les anti-racistes racisés se victimisent

Dans une autre vidéo, toujours publiée sur le compte Twitter de Révolution permanente, le militant algérien, décolonial et indigéniste, Youcef Brakni, présent à l’Odéon, a estimé que « dans une manifestation pour sauver la culture, il n’y a pas de place pour les discours haineux d’extrême-droite. » Selon lui, il aurait été victime de propos racistes et antisémites de la part de manifestants.