Covid 19: on peut anticiper l’avenir à partir des 87 morts en 24 heures et 17.729 malades hospitalisés

Un outil numérique permet désormais de savoir ce que sera demain l’épidémie

812 arrivés ces dernières 24 heures: est-ce négligeable? L’épidémie continue de refluer: 87 personnes sont décédées de la Covid-19 ce mercredi 10 août, selon les dernières données de Santé publique France. Pour autant, est-ce le moment de baisser sa garde ?

17.729 patients sont actuellement hospitalisés avec la maladie, dont 812 arrivés ces dernières 24 heures. Ils étaient 18.171 au total la veille. 1057 personnes sont traitées en service de soins critiques, dont 66 depuis la veille.

Un nouvel outil permet d’anticiper l’évolution de l’épidémie

Une équipe française de chercheurs a mis au point une modélisation de l’évolution de l’épidémie de Covid-19 en France. En se fondant sur les chiffres des admissions en réanimation, elle calcule des estimations au niveau national, régional et départemental et permet de visualiser une tendance.

Quelle va être la tendance de l’épidémie de coronavirus dans chaque département ces prochains jours ? Un outil nommé COVIDici est susceptible de nous apporter une réponse. Il vient d’être mis en ligne, permet de visualiser l’état de l’épidémie de Covid-19 au niveau national, régional ou départemental, et d’anticiper la tendance des jours suivants.

À l’origine de ce projet se trouve l’équipe ETE de modélisation en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses, qui rassemble des chercheurs du CNRS, de l’IRD et de l’Université de Montpellier. COVIDici est la version publique allégée d’un modèle développé depuis le début de l’épidémie.

COVIDici se démarque d’autres outils car ses calculs se fo dent sur un modèle épidémiologique détaillé (vitesse de transmission du virus, durée d’hospitalisation, proportion de létalité…), et non sur des modèles purement mathématiques.

Données calculées et données de terrain

Corentin Boennec, ingénieur de recherche et informaticien qui a développé le logiciel, explique que COVIDici propose des « prédictions informatives à 15 jours ». L’outil présente ainsi deux courbes pour une série d’indicateurs (malades en réanimation, décès…).

La première courbe affiche les données réelles issues pour la plupart de Santé publique France, la seconde présente celles calculées par le modèle, ce qu’on appelle l’inférence. Cette deuxième courbe se prolonge 15 jours après la date et montre ainsi une tendance. On peut choisir une visualisation au niveau national, régional ou départemental.

Voici par exemple les admissions en soins critiques au niveau national. La courbe avec des points bleu foncé montre les données réelles diffusées par Santé publique France. La courbe bleu ciel lisse représente ce qui avait été calculé par le logiciel :

Admissions en soins critiques. La courbe à points bleu foncé présente les données de SPF, la courbe lisse bleu ciel les données inférées par le modèle. | CC 4.0 / COVIDICI

Pour établir ce calcul, le modèle part d’une donnée : le nombre quotidien d’admissions en réanimation. « C’est la donnée la plus fiable, explique Corentin Boennec. Les autres indicateurs sont bien plus biaisés, notamment le nombre de cas ou le nombre de morts, selon la manière dont ils sont établis ».

A partir de ce nombre de personnes en réanimation, le modèle calcule ses estimations en prenant en compte le cycle de vie de l’infection (temps d’incubation, durée moyenne des hospitalisations, mortalité…), qui est désormais bien connu.

Il fournit ainsi au niveau national, régional et départemental l’évolution du nombre de morts, du nombre de cas, du taux de reproduction, du nombre de personnes actuellement infectées…On y trouve aussi des données de terrain, comme le nombre de personnes vaccinées.

Tendance courte et tendance longue

Pour les prévisions, COVIDici propose deux options : la tendance courte et la tendance longue. « La tendance courte permet d’avoir un regard sur l’évolution de l’épidémie si elle continue de se comporter comme les 12 derniers jours », détaille Corentin Boennec. Elle a un avantage et un inconvénient : « elle permet de capturer les variations récentes mais s’expose à être influencée par des effets provisoires ».La tendance longue, elle, effectue la même opération mais pour les 21 derniers jours, ce qui permet un regard « plus prudent », explique Corentin Boennec, mais la rend moins apte à « observer les changements de tendance récents ».

Inégalités entre territoires

Des écarts sont observés parfois entre les données réelles et les données modélisées, notamment au niveau départemental où la granularité est plus fine, et où des particularités ne sont pas forcément détectées. Ces différences sont une stimulation pour l’équipe qui y voit des opportunités d’affiner son modèle.Cela met aussi en lumière les inégalités entre les territoires. Ainsi, le modèle prédisait bien lors de la première vague le pic de mortalité à Paris, mais le sous-estimait largement en Seine-Saint-Denis, ce qui souligne les différences entre les deux territoires :

En haut, la mortalité en Seine-Saint-Denis, sous estimée par le modèle. En bas, la mortalité à Paris, bien estimée.

Confinement, déconfinement et reconfinement

Les décisions politiques (confinement, déconfinement, couvre-feu…) ou les événements de masse (vacances scolaires, fêtes de fin d’année) susceptibles d’influer sur le cours de l’épidémie sont également pris en compte.

C’est notamment en ajustant le taux de contact (qui varie avec le nombre de personnes croisées par jour) que le modèle va être adapté aux nouvelles circonstances.

Et cela fonctionne visiblement. Le modèle a été rendu public par ses auteurs aussi parce qu’il a déjà commencé à faire ses preuves. Ainsi en septembre, avec une version plus détaillée du modèle, les chercheurs estimaient que la tendance d’alors pouvait conduire à dépasser le seuil des 5 000 malades en réanimation courant novembre, ce qui s’est vérifié : courbe en début d’article

Plus récemment, le 24 décembre, le modèle prédisait qu’avec un effet réveillon de Noël faisant monter le taux de reproduction du virus à 1,5 pendant deux jours, il y avait « un risque prononcé d’avoir plus de 3 000 personnes en soins intensifs au 1er février ». Il y avait en effet 3 218 personnes en réanimation au 1er février.

Et maintenant ?

Que prévoit COVIDici pour février ? « Malheureusement, la tendance nationale est la hausse », commente Corentin Boennec qui rappelle que ces résultats sont à prendre à titre indicatif.

Voir le site COVIDici

Covid: le masque, si ça vous chante…

Macron hésite à rendre le masque de nouveau obligatoire en France

Le nombre de contaminations à la Covid-19 a pourtant dépassé 206.000 en début de semaine, selon les données de Santé Publique France publiées mardi 5 juillet 2022. Face à une septième vague épidémique qui se développe depuis plusieurs jours, le pouvoir peut-il rendre le masque obligatoire en France, au risque d’irriter les vacanciers assoiffés de liberté ? 

Malgré la multiplication des cas positifs au virus, Macron ne s’engage pas.

Le gouvernement mise sur la vaccination et la responsabilité citoyenne de chacun, excluant à ce stade le retour de mesures sanitaires coercitives.

Mercredi 6 juillet, Elisabeth Borne a recommandé le port du masque dans les lieux clos et bondés, mais a exclu pour l’heure d’imposer « une mesure nationale d’obligation ».

« L’épidémie repart. Donc moi j’appelle chacun à la vigilance. Quand on est dans des espaces fermés, où il y a beaucoup de monde, il faut porter le masque, notamment dans les transports », mais « nous n’avons pas l’intention d’avoir une mesure nationale d’obligation » parce que « les Français connaissent aujourd’hui les bons gestes », a déclaré la première ministre sur TF1. Pour le moment, la Haute Autorité de santé (HAS) n’a d’ailleurs pas émis de nouvelle recommandation sur le port du masque.

Même s’ils sont nettement relâchés depuis la levée de toutes les restrictions, les gestes barrières demeurent encouragés. Le masque, « il faut vraiment que cela devienne un réflexe » dans chaque « situation à risque », a toutefois exhorté Isabelle Bonmarin, responsable de l’unité de prévention des risques infectieux chez Santé Publique France (SPF).

Un retour du masque dans les transports ?

Si beaucoup semblent l’avoir abandonné, le masque reste recommandé, notamment dans certains lieux particulièrement à risque. Raison pour laquelle plusieurs voix dans la communauté médicale, dont celle d’Alain Fischer, président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, à titre personnel, ou de la fédération des hôpitaux publics, plaident pour un retour du masque obligatoire dans les transports. Une mesure levée depuis le 16 mai 2022.

Et cette recommandation, Christian Estrosi l’a suivie. Le masque sera effectivement de nouveau exigé dans les transports en commun de la métropole de Nice (Alpes-Maritimes) à compter de lundi [11 juillet], a annoncé le maire. « J’ai pris mon arrêté avec d’autres maires de la métropole de Nice […] pour que chacun à partir de lundi porte le masque de manière obligatoire », sur les 2.500 km du réseau de bus et de tramways, a déclaré l’ancien LR, qui a rejoint Horizons, le parti d’Edouard Philippe.

Le maire de Nice a ainsi traversé la rue où bloque Macron. Le gouvernement ne fait en effet que recommander le port du masque dans les transports publics. Selon Christian Estrosi, le gouvernement « sera obligé d’y venir, parce que 200.000 cas de plus en moins de vingt-quatre heures, on voit bien que nous sommes sur une septième vague qui monte en flèche et qui nous amène vers une rentrée scolaire à haut risque ».

S’il faut « considérer un retour du masque dans les transports, on ne s’interdit rien », assurait justement Olivia Grégoire fin juin, alors porte-parole du gouvernement, avant de passer la main à Olivier Véran après le remaniement du gouvernement.

Les recommandations fusent, libre aux citoyens de s’yconformer. Ou non.

Alors que les vacances estivales ont déjà commencé pour certains Français, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a aussi appelé les voyageurs à porter de nouveau le masque dans les gares et les trains. « On est complètement dans la logique d’une vive recommandation, à la fois pour nos personnels comme pour les voyageurs, de porter le masque », a-t-il déclaré sur France Inter « On voit bien qu’il y a un rebond de l’épidémie. Porter le masque dans les gares, porter le masque dans les trains, je pense que c’est la meilleure façon de se protéger », a-t-il ajouté.

Patrick Pelloux, le président de l’association des médecins urgentistes de France a d’ailleurs jugé, mercredi 6 juillet, au micro d’ Europe 1 que le choix d’enlever le port du masque obligatoire dans les transports est « une erreur » .

Estrosi ne pourra pas imposer le masque à Nice

A trois jours de son entrée en vigueur lundi 11 juillet, le tribunal administratif de Nice a considéré ce vendredi que le maire enfermiste Christian Estrosi n’avait pas de raison valable pour prendre son arrêté obligeant les Niçois à porter le masque dans les transports de la ville.

La mesure devait s’appliquer dans les bus et tramways de la préfecture des Alpes-Maritimes et les communes de la métropole sous peine d’une amende de 135 euros. Mais elle porte une “atteinte grave et manifestement illégale” à la “liberté d’aller et venir” et “au droit de chacun au respect de sa liberté personnelle”, peut-on lire dans le texte du tribunal.

Bien que le taux d’incidence soit particulièrement élevé dans les Alpes-Maritimes et que les vacances promettent un afflux de touristes, les magistrats ont estimé qu’il n’y a pas de raison propre à la ville ou la métropole de Nice qui permettait à l’édile de prendre une telle décision.

Jusqu’à présent le gouvernement se borne à recommander le port du masque dans les lieux bondés et clos mais n’envisage toujours pas de mesure obligatoire. C’est d’ailleurs l’un des points soulevés par l’arrêt du tribunal administratif. Le pouvoir de police conféré au maire aurait pu lui permettre d’imposer malgré tout le masque.

Mais la justice fait valoir le taux de remplissage en réanimation plutôt que le taux d’incidence. Le “taux de tension en réanimation” était au 7 juillet “de 14% dans le département des Alpes-Maritimes contre 20% au niveau national”.

En conséquence, note le juge, “l’existence de raisons impérieuses propres à la commune rendant indispensable l’édiction de cette mesure, en dépit de la situation particulière liée au tourisme en période de vacances scolaires d’été, n’a pas été démontrée”.

Christian Estrosi a la possibilité de faire appel devant le Conseil d’Etat. A ce stade, il a pris acte de la décision de justice. “Je reste préoccupé face au personnel hospitalier épuisé, la forte fréquentation de notre territoire en cette période estivale et au risque de tension hospitalière”, a fait valoir le maire de Nice qui appelle chacun à ses responsabilités. “Il en va à la fois de la santé des plus fragiles, de la préservation de notre activité économique et des conditions de préparation de la rentrée scolaire”, a-t-il réagi.

Covid-19: la cinquième vague va-t-elle déferler?

Nous aurons ce que nous méritons, selon la Pr Odile Launay, conseillère de Macron

L’infectiologue et membre du Comité vaccin Covid-19, Odile Launay a fait le point sur la situation sanitaire, à l’invitation, samedi 6, de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1 et CNEWS. A quelques jours de l’allocution de Macron, elle estime que le président de la République « va devoir expliquer aux Français que ce virus continue de circuler ». 

Faut-il craindre une reprise importante des contaminations au Covid-19 ? « On doit continuer à accepter les mesures barrières », affirme Odile Launay, infectiologue et membre du Comité vaccin Covid-19 au micro de Jean-Pierre Elkabbach samedi. Le virus ne disparaîtra pas « tant qu’on n’aura pas 100% de la population soit infectée soit vaccinée », prévient-elle.

Eviter une cinquième vague

L’infectiologue appelle à la prudence et au respect des gestes barrières. « L’épidémie ne s’est pas arrêtée, le virus continue de circuler, il faut continuer à être sur nos gardes. » La priorité est d’éviter une cinquième vague, assure Odile Launay, qui se veut tout de même rassurante : « Pour l’instant, ce n’est pas du tout le cas. Ce qu’on voit, c’est une diminution depuis la quatrième vague… La dernière vague était plus faible, et ce, en grande partie grâce au vaccin. »

« La balle est dans notre camp », lance l’infectiologue qui insiste sur l’importance de la campagne de la troisième dose pour les personnes éligibles. « Je pense qu’il faut que les gens soient vigilants. Il faut que les personnes les plus fragiles fassent cette dose de rappel qui a montré, en particulier en Israël, qu’elle marche très bien. »

Pourtant, 10% des plus de 75 ans ne sont toujours pas vaccinés. « On sait que c’est ceux qui sont les plus à risque de faire des formes graves, d’être hospitalisés, de passer éventuellement en réanimation et de décéder. Le problème, il est avant tout pour eux », lance-t-elle. « Il faut tout faire pour les aider, leur proposer des rendez-vous à domicile… »

Prudence sur la vaccination des 5-11 ans

Alors que Macron va encore aligner les mots d’un discours télévisé, mardi, les écoliers de 39 départements français vont devoir à nouveau porter le masque dans leur établissement scolaire à partir de lundi 8 novembre. La France va-t-elle emboîter le pas aux Etats-Unis ? Pour Odile Launay, il faut rester prudent, des questions se posent encore sur la balance bénéfices-risques. « Aujourd’hui, on a très peu de données sur la sécurité des vaccins dans cette population des enfants« , prévient-elle.

« Est-ce qu’on a plus de bénéfices à vacciner les enfants pour eux et pour la collectivité par rapport aux risques ? », la question reste en suspens, mais une chose est sûre, « on sait qu’ils sont beaucoup moins souvent à risque de faire des formes graves: elles sont exceptionnelles. »

Le comité scientifique sur les vaccins Covid-19

Mis en place par la cellule interministérielle en charge de la lutte contre la covid-19, en lien avec le Comité Analyse Recherche et Expertise (CARE) chargé d’éclairer le gouvernement sur les diagnostics et les traitements, le comité scientifique sur les vaccins covid-19 a pour mission d’éclairer le gouvernement sur l’intérêt scientifique des différents candidats vaccins et l’opportunité de réaliser des essais cliniques en France. Il est présidé par Marie-Paule Kieny.

Il est composé de : 

  • Marie-Paule Kieny, Présidente : Virologue, vaccinologiste et experte en santé publique française. Actuellement directrice de recherche à l’Inserm et présidente du conseil d’administration de la Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDi), elle est récipiendaire du Prix International 2018 de l’Inserm.
  • Bernard Fritzell, Vice-Président : , Affaires scientifiques et cliniques internationales, Recherche sur les vaccins Pfizer. Ancien président du groupe de travail clinique de l’European Vaccines Manufacturers (EVM) Paris, France (poste à responsabilités importantes dans une société produisant des vaccins).
  • Brigitte Autran : Praticienne de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et une professeure des universités, immunologue de haut niveau spécialisée en immunologie, vaccin, déficit immunitaire et transplantation.
  • Christophe Bardin : Praticien Hospitalier en Pharmacologie-Pharmacie, Hôpital Cochin-aphp, Paris représentant les comités de protection des personnes (CPP)
  • Bernard Fanget : Bernard Fanget a acquis une grande expérience industrielle dans le domaine  du vaccins après de nombreuses années à diriger des équipes de développement puis de production chez Sanofi Pasteur. Il a développé et enregistré de nombreux vaccins aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis.Bernard Fanget partage  connaissance et compétence en menant des activité de consultant pour différentes sociétés de vaccin et de start up en Europe, Asie et Amérique du Nord. Il a été CEO de nombreuses « start up » et est actuellement VP Pharmaceutical development dans une biotech parisienne Neovacs Bernard est membre de différents groupes de travail à l’OMS ou il apporte sa compétence dans le domaine industriel.
  • Alain Fischer : Immunologue de haut niveau, médecin, professeur d’immunologie pédiatrique et chercheur en biologie français.
  • Xavier de Lamballerie : Virologue et Directeur Unité des virus émergents (UVE) à la Faculté de médecine d’Aix-Marseille Université
  • Odile Launay : Infectiologue, Professeur des Universités à l’Université de Paris et Praticien Hospitalier à l’Hôpital Cochin-aphp à Paris, spécialisée dans les études cliniques de vaccins.
  • Isabelle Parent : Cheffe du pôle « Vaccins » de l’ANSM
  • Stéphane Paul : Responsable de l’équipe Immunité muqueuse, vaccins et adjuvant au GIMAP EA3064 (Faculté de Médecine de Saint-Etienne), Responsable du département d’immunologie du CHU Saint-Etienne, Enseignement en immunologie et vaccinologie, Coordinateur du programme LIVE « Leading International Vaccinology Education » 
  • Claire-Anne Siegrist : Immunologue de haut niveau, pédiatre et vaccinologue suisse.
  •  Michel de Wilde : Consultant pour la Communauté des vaccins. De 2001 à juin 2013, Michel De Wilde a été Directeur de la Recherche & Développement de sanofi pasteur, poste à responsabilités importantes dans une société produisant des vaccins.

Observateurs : 

  • Bertrand Schwartz : Directeur Scientifique Adjoint Secteur Biologie Santé et observateur pour le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
  • Jérôme Weinbach : Physiopathologie Des Maladies Génétiques d’Expression Pédiatrique à l’Insermmembre de l’UF de Génétique clinique et moléculaire

Le secrétariat scientifique du comité vaccin covid est assuré par REACTing. Tous les membres du comité scientifique vaccin Covid-19 ont renseigné une déclaration publique d’intérêts, conformément à la loi du 29 décembre 2011

Ed Sheeran, testé positif après The Voice

Quand les jurés cessent de faire les c*ns, c’est le vaccin de la star invitée qui n’est pas contrôlé !

«Je vais donc m’isoler et suivre les recommandations du gouvernement», a réagi sur Instagram Ed Sheeran après avoir annoncé qu'il était positif au Covid-19. AFP/Yui Mok
«Je vais donc m’isoler et suivre les recommandations du gouvernement», a réagi sur Instagram Ed Sheeran après avoir annoncé qu’il est positif à la Covid-19.

La production ne sait plus comment faire le buzz ? Jenifer continue de faire le cocker et Florent Pagny de ricaner sur chacun de ses mots, mais son vermifuge laisse maintenant Mika tranquille sur son siège et, à 57 ans, Zazie ne fait plus la gamine. Las! La société productrice de l’émission, Banijay Group (Endemol), détenue par Stéphane Courbit, ne fait plus seulement pleurer les concurrents sur la mort d’un proche ou sur une quelconque cause humanitaire: elle s’attaque aux invités. L’artiste irlandais a en effet annoncé sur Instagram qu’il a été testé positif à la suite de sa « presta ». de vendredi soir pour la finale du télécrochet musical de TF1.

Le Britannique a-t-il contaminé un acteur de l’émission ?

Ses deux prestations, en duo avec Terence James, et en solo avaient été enregistrées la veille de la diffusion, vendredi soir. Deux occasions de transmission…

C’était l’événement de la finale de « The Voice All Stars » samedi soir sur TF1. À une semaine de la sortie de son nouvel album « = », Ed Sheeran est venu interpréter deux titres, dont l’un en duo avec le finaliste malheureux Terence James. Des prestations enregistrées vendredi soir, alors que l’émission était en différé sauf pour l’annonce du résultat final.

Mais ce dimanche, le chanteur britannique a annoncé sur son compte Instagram avoir été testé positif au Covid. « Je vais donc m’isoler et suivre les recommandations du gouvernement, écrit-il. Je vais faire autant que possible mes interviews et prestations prévues depuis chez moi. Toutes mes excuses à ceux que je dois laisser tomber. »

https://www.instagram.com/p/CVar2LAIeVf/embed/captioned/?cr=1&v=14&wp=978&rd=https%3A%2F%2Fwww.leparisien.fr&rp=%2Fculture-loisirs%2Ftv%2Fed-sheeran-teste-positif-au-covid-19-apres-son-passage-dans-the-voice-all-stars-24-10-2021-XGHKFIY3FNAONHVIC6TXVHWOLY.php#%7B%22ci%22%3A0%2C%22os%22%3A2816.5%2C%22ls%22%3A1928.5999999940395%2C%22le%22%3A1988.7000000178814%7D

Si la saison anniversaire du télécrochet de la Une est désormais terminée, ce test positif de l’interprète de « Bad Habits » devrait créer quelques petites frayeurs dans la production comme sur la chaîne. L’artiste a enregistré ses deux prestations vendredi soir, dans les conditions du direct. Et évidemment sans masque et sans distanciation physique. « Ed Sheeran dans les coulisses, il dit bonjour à tout le monde, il est simple, il est abordable », a même glissé Zazie pendant l’émission pour saluer la sympathie intacte du chanteur, ajoutant à la consternation générale. Dimanche soir, les équipes de « The Voice » n’avaient pas encore réagi à cette annonce du musicien britannique.

« Un protocole strict avec vérification du passe sanitaire »

Vendredi 23 octobre, pour la finale de The Voice All-Stars présentée par Nikos, Ed Sheeran avait enregistré un duo avec Terence. 

« Sur le tournage de The Voice il y a un protocole sanitaire strict avec vérification du passe sanitaire pour tout le monde et application des gestes barrière., assène la production de l’émission, bien que les images n’attestent en rien cette assertion. Ed Sheeran, comme toute personne présente sur le plateau, avait un passe sanitaire valide, mais rien ne le prouve. » Et la direction de l’émission de poursuivre : « Dans un souci de précaution, nous avons prévenu les personnes [n’est-ce pas la moindre des choses?] qui ont été à proximité d’Ed Sheeran (même s’ils ne sont pas des cas contacts) et leur avons recommandé de se faire tester. Enfin, en ce qui concerne Terence, qui a chanté avec Ed Sheeran « il a eu déjà la Covid il y a quelques semaines, mais va se faire tester dès aujourd’hui », précise encore la production, qui ne financera pas…

L’annonce de la positivité au covid du chanteur, « qui est vacciné », selon son entourage – la production ne certifiant toutefois pas avoir effectué toutes les vérifications ad hoc – , va aussi fortement toucher la suite de la promotion de son album. Il devait, entre autres, répondre aux questions de ses fans pour l’émission de Zane Lowe sur Apple Music et également se produire le 6 novembre dans le cultissime « Saturday Night Live » de la chaîne NBC aux Etats-Unis.

La production a-t-elle négligé un risque pourtant connu?

Cinq jours plus tôt, le 17 octobre,
Ed Sheeran s’était produit
le 17 octobre à Londres,
à la cérémonie de remise des prix Earthshot pour le climat, organisés par le prince William. 

Soit le passe sanitaire n’est pas la protection sûre promise, soit l’artiste britannique n’a pas été contrôlé à son entrée sur le territoire.

Le Royaume-Uni, qui est l’un des pays les plus touchés par la pandémie en Europe avec près de 140.000 morts, connaît actuellement l’un des plus forts taux de contamination au monde.

Plus de 40.000 Britanniques sont en effet testés positifs chaque jour, alors que près de huit personnes éligibles sur dix ont un schéma vaccinal complet. Au cours des dernières semaines, l’artiste avait lui-même incité ses fans à aller se faire vacciner…

Le variant « anglais » du Sars-CoV-2 apparu en Angleterre en septembre 2020 et rebaptisé « Alpha », peut-il repartir de plus belle en France, à partir du cluster The Voice ?

Covid-19 : une nouvelle vague de covid-19 serait en formation en France

Il va bien falloir identifier les causes et établir les responsabilités

Réception exemplaire
du Variétés Club de France,
à l’Elysée:
seuls les serveurs portent des masques

Evacuée lors des mois estivaux à la faveur d’une réduction franche et continue du nombre de contaminations, la question d’un rebond de l’épidémie se pose de nouveau en ce début d’automne. Invité d’Europe 1, lundi midi, l’épidémiologiste Philippe Amouyel fait le point sur les différents indicateurs.

INTERVIEW

Coronavirus Test Covid Covid-19

Les Français vont-t-ils être confrontés à une nouvelle vague de Covid-19 ? Cette question se pose à nouveau désormais avec davantage de fondement, car les chiffres se dégradent de plus en plus depuis quelques semaines. Ainsi, le nombre de cas est reparti à la hausse, pour la première fois depuis cet été, avec une augmentation de l’incidence (cas pour 100.000 habitants) de 43 lors de la première semaine d’octobre, contre 46 la semaine dernière. « Pour l’instant, on reste toujours en dessous du seuil d’alerte, à moins de 50 en moyenne sur la France », nuance Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille et invité d’Europe 1, lundi.

« Pour l’instant, l’épidémie est sous contrôle, » tente de rassurer Philippe Amouyel

« La tendance a baissé. Et comme on est largement à moins de 5.000 cas par jour, on peut bien maîtriser, le tester, contrôler, isoler », déroule l’épidémiologiste, alors que le nombre de personnes admises en réanimation et mortes de l’épidémie continue lui de baisser depuis la fin du mois d’août.

Mais comment expliquer le rebond des contaminations observé, alors que la population est de plus en plus vaccinée.

En fait, 75.8% de la population a reçu une dose de vaccin, mais une seule, affiche Covid Tracker) ?

Or, les deux doses de vaccins sont nécessaires pour neutraliser le variant Delta. Les chercheurs ont étudié l’efficacité de la réponse immunitaire face à la souche traditionnelle du coronavirus et les variants Alpha, Bêta et Delta chez des personnes ayant été infectées auparavant ou ayant été vaccinées (une ou deux doses). Avec le sérum des personnes infectées (six mois après l’infection), le taux de neutralisation du virus était quatre à six fois plus bas que pour la souche traditionnelle et pour le variant Alpha. C’est-à-dire qu’il fallait quatre à six fois plus d’anticorps pour contrôler Delta qu’Alpha, ce qui pourrait expliquer en partie la haute contagiosité de Delta, qui pourrait infecter même des personnes ayant déjà été infectées par le SARS-CoV-2 par le passé. Quelque chose de similaire à ce qui est observé quand ces variants sont confrontés à du sérum des personnes ayant reçu une seule dose du vaccin, où le taux de neutralisation était trois fois plus bas pour Delta que pour Alpha. “Delta est partiellement résistant à certains anticorps, donc il nécessite une plus grande quantité d’anticorps pour être neutralisé, nous explique Olivier Schwartz, directeur scientifique de l’Institut Pasteur et auteur de l’étude. Dans la réponse polyclonale induite par les vaccins, il y a quelques anticorps qui ne fonctionnent plus, donc le reste doit travailler plus fortement pour neutraliser le virus.”

Deux raisons à ce qui semble à première vue un paradoxe, affirme Philippe Amouyel. La première, c’est « qu’il reste quand même une petite fraction de la population fragile qui n’est pas encore vaccinée », selon le professeur, selon qui « il faudrait accélérer » sur la vaccination des personnes plus à risque. 

La troisième dose n’est encore administrée qu’aux tout premiers vaccinés.

Alors que toute la population n’a pas reçu la 2e dose, la 3e devient nécessaire pour ceux qui ont un parcours vaccinal complet, à ka condition d’avoir reçu une première injection au 15 janviet dernuer. Or, un Français sur quatre reste à risque et porteur dangereux.

Le gouvernement a de nouveau appelé mercredi à une « vaccination massive » contre la Covid-19, qui est « la carte maîtresse » pour faire face au « risque d’une quatrième vague rapide » avec la hausse du variant Delta.

A l’issue du Conseil des ministres de ka semzine dernière, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a annoncé la tenue d’un nouveau Conseil de défense sanitaire « dès lundi », qui devait examiner une éventuelle vaccination obligatoire pour certaines professions, de possibles restrictions aux frontières et la possibilité d’une extension du passe sanitaire…

L’importance des gestes barrières

Qui porte un masque,
en milieu clos?

La deuxième, c’est que « la transmission du virus existe toujours chez les enfants, car les enfants ne sont pas vaccinés, et on peut donc avoir en effet une augmentation du nombre de cas », insiste l’épidémiologiste. « Il faut absolument réduire cette circulation et pour ça, il nous reste toujours les mesures barrières qu’on ne doit pas relâcher, le masque, le pass sanitaire et, bien sûr, la troisième dose pour ceux qui en ont besoin. » 

Macron fait la fête à l’Elysée et irrite les Français

Macron danse sur la dette publique et piétine le pouvoir d’achat des Français

Il reperd à l’Elysée ce qu’il a collecté sur le terrain

Après sa participation au match caritatif du Variétés club de France, le président Macron a organisé une soirée à l’Elysée. Des Français ont choisi le canal des réseaux sociaux plutôt que la rue pour exprimer leur colère, alors que certains n’arrivent pas “à boucler leurs fins de mois”. 

Jeudi 14 octobre, Macron s’est donné en spectacle en participant à un match de football du Variétés club de France à Poissy (Yvelines) au profit de l’opération Pièces jaunes. A la fin du match, le chef de l’Etat a convié les participants à l’Elysée. 

Le palais de l'Elysée © NICOLAS MESSYASZ/SIPA

Le lendemain, BFMTV a rendu publique une vidéo où Macron apparaît au centre de ses convives. On le reconnaît en train de danser sur le morceau « I Will Survive », bien connu dans le monde footballistique.

Le président candidat à sa succession survivra-t-il à ce nouvel écart outrageant les Français ?

« Chez les bourgeois, ça se la gave »

Cette scène a provoqué l’indignation des Français et renvoyé à la fronde passée des Gilets jaunes qui semble reprendre notamment depuis que les prix de l’essence repartent à la hausse. L’un d’entre eux a écrit sur Twitter : « Pendant que le petit peuple compte ses petites pièces, pour finir ses fins de mois, le roi et ses courtisans se goinfrent sur le dos des gueux. »

« Chez les bourgeois ça se la gave, champagne fête bouffe, et chez nous les prolo on a même plus de quoi se mettre le plein d’essence. Et après ça vient demander des « efforts » au peuple », a renchéri un autre.

Sur Twitter, d’autres ont aussi dénoncé l’absence totale de gestes barrières, alors que la France n’en a pas fini avec l’épidémie de Covid-19. L’un d’entre eux a partagé une photo de la soirée. Il s’agit d’un selfie avec, notamment, au premier plan, le footballeur international Marcel Desailly, et le directeur du développement du football mondial à la FIFA, Arsène Wenger. Au fond, on aperçoit les laquais masqués, a la différence des invités et du président. « Mais qui sont les seuls à porter un masque ? Véran ? Non certainement pas. Seuls les serveurs ont l’obligation », s’émeut un internaute au vu de la vidéo de cette soirée.

Un autre internaute estime que les membres du gouvernement « se foutent de nous » et « ne (le) cachent même plus ».

Florilège de réactions à la 3e mi-temps de Macron

Dans le milieu politique, Florian Philippot a été le premier à réagir sur cette vidéo, via son compte officiel. «Bon sinon les masques, les gestes barrière, et tout ce blabla c’est bien pour les gueux, pas pour les seigneurs de la Macronie ! Allez, envoyons balader tout ça !», a dénoncé le président des Patriotes.

https://twitter.com/Reybaz3/status/1448977312632946689?s=20

Le très médiatique avocat, Fabrice di Vizio, souvent présenté comme le porte-parole des «antivax» s’est aussi insurgé en ironisant avec le titre du best-seller signé Gérard Davet et Fabrice Lhomme sur le quinquennat de François Hollande, «Un président ne devrait pas dire ça» transformé en : «Un président ne devrait pas faire ça ! Vraiment pas !»

Quand le peuple manquait de pain, la reine Marie-Antoinette aurait lancé: : « Eh bien ! Qu’il mange de la brioche. » Macron sait-il comment ça s’est terminé?

Vers la levée de l’obligation du port du masque en école primaire, le 4 octobre

A la condition d’un taux d’incidence inférieur à 50, mais le passe sanitaire est maintenu…

De nombreux écoliers bientôt dispensés de masque? Face à l’amélioration de la situation sanitaire, Gabriel Attal a annoncé ce mercredi la levée, à compter du 4 octobre, de l’obligation du port du masque dans les écoles primaires dans les départements où l’épidémie de Covid-19 circule le moins.

La situation épidémique continue de s’améliorer en France, avec 7.000 cas par jour en moyenne et surtout la moitié des départements métropolitains avec une incidence inférieure à 50.

Les écoliers des départements où le taux d’incidence est inférieur à 50 pendant au moins 5 jours n’auront plus besoin de porter le masque à partir du 4 octobre.

« Le port du masque, notamment pour les plus jeunes enfants, est loin d’être anodin », a expliqué le porte-parole du gouvernement pour justifier cet allègement des mesures.

Qui sera concerné? Le critère retenu par le gouvernement est celui du taux d’incidence – le nombre de cas de Covid-19 pour 100.000 habitants sur les sept derniers jours. Il devra être inférieur à 50, pendant au moins 5 jours. 42 départements, représentés en vert sur la carte ci-dessus, sont déjà en deça de ce niveau. 27 autres – en orange – en sont proches et pourraient, si la décrue épidémique se confirme, atteindre ce seuil d’ici l’échéance dans une dizaine de jours. LIEN

Restent un peu plus de trente départements – en rouge sur la carte – où l’épidémie circule encore de manière plus vive qu’ailleurs et qui sont exclus de cette libéralisation: ils sont notamment situés en outre-mer, en Ile-de-France et en région Sud Provence-Alpes-Côte-d’Azur.

Face à ce répit, le passe sanitaire est de plus en plus remis en question et un conseil de Défense s’est réuni ce mercredi pour débattre, mais seulement de l’évolution des mesures barrières.

Ces jeunes athlètes des JO qui n’ont pas échappé à la covid

Quand le ‘covid long’ enterre les rêves olympiques de sportifs

Avec l'épidémie de Covid-19, de nombreux sportifs de très haut niveau ont développé une catégorie particulièrement handicapante de symptômes: un Covid long, c'est-à-dire des séquelles à long terme qui ont poussé certains d'entre eux à mettre leur carrière entre parenthèses voire à l'arrêter totalement. (Photo: Photos AFP & Reuters / Montage Le HuffPost)

De nombreux sportifs de très haut niveau ont développé une catégorie particulièrement handicapante de symptômes de la covid: un Covid long, c’est-à-dire des séquelles à long terme qui ont poussé certains d’entre eux à mettre leur carrière entre parenthèses voire à l’arrêter totalement.

Le 7 août prochain, Anne-Laure Florentin aurait dû se présenter à la Nippon Budōkan de Tokyo, forte de ses trois titres de championne d’Europe de karaté et viser une médaille olympique. Mais, si athlétiques soient-ils, la covid-19 n’épargne pas les jeunes non-vaccinés…

Infectée par le coronavirus au sortir de l’été 2020, la Martiniquaise de 29 ans a effectivement vu ses rêves d’or aux JO fondre au soleil, alors que ce devait être la dernière compétition de sa carrière. Non pas du fait d’un contrôle positif tardif, mais à cause de séquelles de ce que l’on appelle le “Covid long” et qui ont entraîné une myocardite, un problème cardiaque incompatible avec la pratique de son sport au plus haut niveau.

Carrières brisées et rêves envolés

Affaibli par le coronavirus, son cœur n’est effectivement plus capable à coup sûr d’envoyer suffisamment de sang et donc d’oxygène dans son organisme. Depuis la fin d’année 2020, ce qui aurait dû être sa préparation pour le grand jour est fait au contraire de palpitations anormales, quotidiennement ou presque. Au point qu’Anne-Laure Florentin à dû prendre une décision radicale: mettre fin à sa carrière.

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En plus de la population générale, nombre de sportifs souffrent de complications plus ou moins durables liées à ce terrible virus long. Voyez plutôt.

On retrouve parmi eux la basketteuse Asia Durr qui, interrogée sur les conséquences du virus, a récemment raconté avoir “l’impression d’avoir été percutée par un bus” et d’être inlassablement “poignardée aux poumons”.

Le boxeur Aleksandr Povetkin, lui, a pris sa retraite, fatigué d’avoir l’impression d’être “ivre”, tant il se sentait perdre l’équilibre.

La footballeuse Margaux Huaumé-Danet a, quant à elle, vécu pendant des semaines avec des quintes de toux si violentes qu’elle en vomissait la nuit, sans parler des malaises et d’une fatigue écrasante.

Le triathlète Chris Silver a de son côté passé des journées entières incapable de faire autre chose que “de rester assis avec les yeux fermés”, tant il était désorienté, éreinté par les séquelles à long terme de la Covid-19. Et d’autres cas éloquents se multiplient.

Mais alors y a-t-il une explication à ces nombreuses histoires individuelles? Deux médecins particulièrement concernés puisqu’ils travaillent avec l’élite du sport de leur pays respectif à longueur d’année, ont apporté leur éclairage.

Des malades en puissance, comme tout le monde

“Les sportifs de haut niveau sont des humains à part entière, qui n’ont pas d’autre spécificité que d’avoir une masse musculaire et des capacités cardio-respiratoires supérieures à la moyenne”, pose d’entrée le docteur Laurent Winkler, responsable adjoint du pôle médical de l’INSEP, Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance où s’entraîne l’élite du sport français, un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel. “Le Covid-19 peut donc les contaminer comme n’importe qui d’autre. Ce ne sont simplement pas des sujets à risque, ils ne sont ni obèses, ni âgés”, ajoute-t-il.

“Ce n’est pas parce que vous êtes un athlète que vous êtes protégé contre ce qui peut infecter la population générale”, corrobore le docteur James Hull, pneumologue spécialiste du sport et consultant pour l’ISEH (l’Institut britannique du sport et de la santé). Or, on voit qu’à cause de la Covid long, le grand public jeunes peut souffrir de myocardites (comme Anne-Laure Florentin) et d’inflammations cardiaques.

Néanmoins, une étude publiée aux Etats-Unis et pour laquelle environ 3.000 sportifs de haut niveau ont passé des tests, a montré que ce risque est extrêmement faible chez les athlètes, d’environ 0,6%.” Logique, quand on sait que le risque de développer un Covid long est “corrélée au nombre de symptômes ressentis durant l’infection et à la gravité de celle-ci”, ajoute le médecin britannique.

En clair, puisque les athlètes font partie de la population à faible risque de nécessiter une hospitalisation ou de souffrir de formes graves (comme l’a montré cette étude publiée dans le British Journal of Sport Medicine), ce sont surtout des cas marginaux chez qui on observe des séquelles graves. Le docteur Hull n’a d’ailleurs pas rencontré de fibrose pulmonaire chez ses patients sportifs de haut niveau, mais plutôt, occasionnellement, une forme de fatigue intense dont les athlètes ont du mal à récupérer. Il a pu observer aussi des rythmes cardiaques plus élevés qu’à l’accoutumée et qui s’emballent plus rapidement.

Des machines surpuissantes et vulnérables

Pour expliquer les histoires individuelles évoquées plus haut, et si on tient à évacuer l’idée d’une prise de risques à l’exposition au virus et à la contamination (tel l’oubli des gestes barrière quand on se croit jeune et invulnérable), on peut avancer l’effort que font subir à leur organisme les sportifs de haut niveau. “C’est clair que leur corps est leur outil de travail, donc ils pourraient être plus affectés que la population normale parce qu’ils lui demandent plus”, raconte un sachant, ce docteur Laurent Winkler.

“Il y a déjà une différence entre ce qui va vous rapporter une médaille d’or aux Jeux olympiques et ce qui va vous faire terminer cinquième, alors imaginez la différence entre un athlète qui essaie de produire son meilleur effort et quelqu’un du grand public, imagine lui-même cet autre scientifique, le docteur James Hull. Quand vous êtes un sportif, une perte d’efficacité même minime va vous sauter immédiatement aux yeux, alors qu’elle passera peut-être inaperçue chez un sportif du dimanche, et plus encore chez quelqu’un qui ne pratique pas d’activité. Tout doit être absolument parfait quand vous visez une médaille.” Un raisonnement qui ne tient pas la route: il n’explique pas qu’un jeune sportif en super forme et dans la force de l’âge puisse aussi être rattrapé par le virus et souffrir de formes graves et durables.

C’est en cela que si les deux médecins constatent pour l’heure une absence de littérature scientifique (ou en tout cas des ressources extrêmement limitées) sur les effets du Covid long chez les sportifs, le pneumologue britannique pense que les JO de Tokyo permettent de mieux appréhender ses conséquences. “Je ne serais pas surpris si des témoignages sortaient après les Jeux, par exemple de la part d’un athlète qui était 5e mondial dans son sport et qui dirait qu’il n’a pas pu jouer la médaille à Tokyo parce qu’il n’arrivait pas à atteindre son niveau habituel de performance.” C’est peut-être plutôt aux sachants de le dire…

Mieux préparés à la convalescence?

Pour l’heure, d’un point de vue scientifique (?), on comprend aisément pourquoi le Covid long peut avoir une influence bien plus dommageable sur un athlète de haut niveau que sur quelqu’un qui se contente d’un footing une fois de temps en temps. Sans négliger toutefois que le covid long frappe sans discernement et ne vise pas sélectivement les espoirs de médailles plutôt que les espoirs de la chanson…

Rien ne montre que les sportifs sont davantage ou moins à risque que le grand public. Auteur d’une étude sur le sujet que ses pairs sont actuellement en train de valider, James Hull l’assure: “Les données que l’on possède pour l’heure montrent que la durée des symptômes et la prévalence du Covid long est à peu près la même chez les sportifs et dans la population générale.” Y aurait-il une justice pour les gras du bide face aux tablettes de chocolat allégées en gras et en sucre?

Et au-delà des récits personnels de carrières brisées ou du moins mises en suspens par la Covid-19 et ses conséquences à long terme, le docteur Laurent Winkler pense même que les sportifs de haut niveau sont peut-être en réalité mieux armés que le grand public pour revenir d’une infection au Sars-Cov2. Enfin un peu de logique dans le désordre mental des sachants !

“Peut-être que les sportifs partent avec une longueur d’avance puisqu’ils ont des capacités cardio-respiratoires plus importantes, et qu’ils savent revenir de blessures ou de périodes d’arrêt, qu’ils savent mieux s’écouter, quand il faut se reposer, quand ils peuvent reprendre”, décrit le médecin, pour qui les staffs, sportif, médical et psychologique, comptent pour du beurre salé, et pour qui une reprise post-Covid pourrait se rapprocher de celle suivant une neuro fibromyalgie, une maladie chronique encore mal connue. “Et ça, les sportifs le savent peut-être que des personnes lambda qui ne réaliseraient pas qu’il faut une phase de repos avant de reprendre très progressivement.”

Batterie de tests et précaution absolue

Chez les sportifs qui ont contracté la Covid-19, tant l’Insep en France que l’Iseh au Royaume-Uni, ont d’ailleurs été très précautionneuses au moment de reprendre une activité sportive.

“On leur a demandé de respecter une période de repos plus longue qu’à l’ordinaire après une blessure, et quand ils ont repris, on a fait cela de manière très graduelle, avec des périodes de repos imposées entre chaque séance”, détaille le docteur James Hull. Et de préciser que des protocoles spécifiques ont été mis en place en fonction des symptômes ressentis par ses patients athlètes. Ainsi, pour tous ceux qui ont eu des soucis de rythme cardiaque, une batterie de tests a été effectuée: prise de sang, mise à l’épreuve des fonctions respiratoire, IRM cardiaque pour être sûr que ce soit bien la covid-19 et pas une pathologie non détectée, recherche de caillots sanguins, tests d’effort sur un vélo ou un tapis de course…

Du côté de l’Insep, Laurent Winkler détaille un processus similaire: “On a mis en place une obligation de voir des cardiologues dans un premier temps pour se baser sur leurs recommandations, puis des tests à l’effort, des électrocardiogrammes, des échographie du cœur, de nouvelles consultations avec le cardiologue, puis avec un médecin du sport pour s’assurer que les sportifs aient bien récupéré… Et parfois même un bilan biologique pour compléter tout cela.”

Malgré toutes ces précautions, les deux médecins décrivent néanmoins des reprises qui ont pu être compliquées, des patients qui sont restés excessivement fatigués pendant de longues semaines après leur guérison de Covid-19. Et toujours cette variété de symptômes difficiles à comprendre: “des problèmes cardio-respiratoires, des troubles neurologiques qui peuvent influer sur le visuel, l’équilibre, l’audition, agueusie et anosmie (la perte du goût et de l’odorat respectivement)”, liste Laurent Winkler.

Cela fait moins de deux ans que le virus responsable de la covid-19 est en circulation à travers le monde et, comme l’explique le docteur James Hull, il faudra encore du temps et des données à analyser pour comprendre un peu mieux ses effets sur le corps humain, et surtout sur des machines aussi performantes mais complexes que l’organisme des sportifs.

Sortez masqués ! Votre perche, vos crampons ou votre sabre, c’est le vaccin.

Covid-19 : le masque en extérieur redevient obligatoire dans 24 départements

Macron n’a encore pas anticipé: il avait imprudemment levé l’obligation il n’y a que 3 semaines.

Taux d’incidence en France
au 26 juillet 2021

L’obligation du port du masque en extérieur avait été prematurément abandonnée le 30 juin 2021, au prétexte des vacances: un populisme fatal, mais face à la hausse du nombre de cas de Covid-19 dans le pays, la mesure fait son retour sur de nombreux territoires. Ce retour du port du masque en extérieur est justifié par la propagation rapide, comme annoncé, du variant Delta de la Covid-19.

Vingt départements, puis vingt-deux et vingt-quatre, sont désormais concernés par cette précaution sanitaire dont l’abandon peut stupéfier dans un pays qui ne jure que par la prévention.

Et le détail des restrictions est tellement variable d’un lieu à l’autre, que c’est un casse-tête de respecter les nuances locales.

Dans les zones touristiques du littoral méditerranéen….

Les Pyrénées-Orientales, confrontées à une très vive progression du virus, ont été les premiers à rétablir le port du masque, le 16 juillet. Il est obligatoire dans tout le département pour les personnes âgées de plus de onze ans, dans les espaces publics à l’exception des plages et des forêts.

Même décision dans les Alpes-Maritimes, suite à un arrêté préfectoral du dimanche 25 juillet. Le port du masque devient ainsi obligatoire dans une grande partie des lieux publics, à l’exception des zones naturelles, des espaces verts urbains, des plages et plans d’eau. L’obligation ne s’applique pas aux personnes en situation de handicap munies d’un certificat médical justifiant de cette dérogation et aux personnes pratiquant des activités physiques ou sportives.

Dans l’Hérault, le masque est de nouveau de mise jusqu’au 15 août à l’exception de six communes peu densément peuplées et des plages. Le taux d’incidence y a plus que doublé en quelques jours et atteint désormais 470 cas sur 100.000 habitants.

Le Var a également opté pour le retour du masque dans l’espace public de 58 des 153 communes du département, dont Hyères, Toulon, Sanary-sur-Mer, Fréjus et Saint-Raphaël.

…et de la côte atlantique

Autre territoire prisé pour les vacances : la côte Basque. La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a décidé, lundi, d’imposer le port du masque aux plus de 11 ans, de 9 h à 21 h, à Anglet, Biarritz, Guéthary, Saint-Jean-de-Luz et Hendaye, soit l’essentiel des communes littorales basques, ainsi qu’à Bayonne. Dans le reste du département, le port du masque devient obligatoire notamment sur les marchés et les brocantes, pour les participants à des manifestations et dans les files d’attente à l’entrée d’établissements recevant du public.

Pour leurs voisins landais, la restriction s’applique dans les zones à forte densité des communes les plus touristiques comme Biscarrosse, Capbreton, Dax ou Hossegor.

En Gironde, le port du masque en extérieur devient obligatoire à compter du 28 juillet 2021, dans les zones touristiques (Bordeaux, Libourne, Saint-Emilion…), et notamment les communes du littoral, y compris autour du bassin d’Arcachon. Mais la mesure ne s’applique pas dans les parcs, jardins et sur les plages.

En Charente-Maritime, c’est également la concentration de touristes qui a orienté la décision. Quarante-cinq communes, dont l’Île de Ré, l’Île d’Oléron, Royan, Châtelaillon-Plage et La Rochelle, sont soumises au port du masque obligatoire en extérieur.

En Vendée, le masque est obligatoire – sauf sur la plage et lors d’une activité physique – jusqu’au 4 août dans l’espace public de 22 communes bordant le littoral, dont Les Sables d’Olonne, L’Ile-d’Yeu et Noirmoutier, a annoncé la préfecture. Dans les autres communes du département, le masque doit être porté lorsque la distanciation n’est pas possible.

Mesures d’abord localisées

Dans le Pas-de-Calais, les villes du littoral ont aussi été ciblées, mais seuls les quartiers les plus fréquentés de certaines communes, comme Boulogne-sur-Mer, Berck-sur-Mer, Calais ou Le Touquet sont concernés.

C’est également le cas dans le Calvados, à Deauville, Trouville, Honfleur, Villers-sur-Mer, Blonville-sur-Mer et Cabourg, où le port du masque n’est obligatoire que dans les rues passantes.

En Loire-Atlantique, seule La Baule a décidé de restaurer le masque en extérieur « jusqu’à nouvel ordre », sur décision du maire de la commune, Franck Louvrier.

De nombreux autres départements (Côtes-d’Armor, Haute-Corse) exigent le port du masque dans l’espace public dans des circonstances particulières, ou lorsque la distanciation physique est impossible.

Certaines villes de l’intérieur des terres ont aussi opté pour un retour total ou partiel au port du masque en extérieur. C’est notamment le cas à Toulouse (Haute-Garonne), à Montauban, Moissac et Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne), dans les communes de plus de 5 000 habitants de Meurthe-et-Moselle, ou dans 19 communes de… l’Ariège.

On en est à 24 départements, à ce jour

Alors que Macron est en Polynésie, de plus en plus de mairies ou préfectures décident de réinstaurer l’obligation du port du masque en extérieur. Au total, 24 départements ont dû prendre des mesures de restriction, pour tout ou partie de leur territoire, après le relâchement initié par Macron le 30 juin, à la veille d’un sondage de popularité.

Pyrénées-Orientales

Le département a été l’un des premiers à avoir de nouveau imposé le port du masque en extérieur, le 17 juillet dernier. Depuis, d’autres départements ont pris la même décision.

Alpes-Maritimes

Depuis le 25 juillet, le port du masque est de nouveau obligatoire dans l’ensemble des communes du département, dans plusieurs espaces publics, comme les marchés couverts et de plein air, les brocantes, rues piétonnes, secteurs où la circulation est limitée à 20 km/h, les galeries commerciales ou encore dans un périmètre de 50 mètres autour des crèches, écoles, collèges, lycées 15 minutes avant et après l’ouverture, et 15 minutes avant et après la fermeture de ces établissements.

Ariège

Le port du masque reste obligatoire jusqu’au 15 août dans 21 communes, dont Foix, Tarascon, Mirepoix et Ax-les-Thermes.

Aude

La préfecture a décidé de rendre le port du masque obligatoire pour les personnes de plus de 11 ans dans les zones à forte densité de population et tous les lieux où la distanciation physique est difficile, comme les rues commerçantes, notamment dans la Cité de Carcassonne, les abords des gares, les files d’attente, les marchés et les rassemblements.

Bas-Rhin

La préfecture décide de renforcer l’obligation du port du masque. Depuis le 27 juillet, il est obligatoire dans les ERP (établissements recevant du public) soumis à un passe sanitaire, dans l’ensemble des communes du département. Il devra également être porté dans les centres-villes, rues piétonnes et aux abords des gares, écoles, équipements sportifs, lieux de culte et centres commerciaux dans un rayon de 50 mètres, mais seulement en cas d’affluence.

Bouches-du-Rhône

Dès ce mercredi 28 juillet, le port du masque sera de nouveau obligatoire sur les marchés de plein-air, dans les fêtes foraines, aux abords des crèches, établissements scolaires et d’enseignement supérieur dans un rayon de 50 mètres aux heures d’entrées et de sorties des élèves, aux abords des centres commerciaux ou des lieux de culte juste avant et après les offices ou encore dans les abribus ou aérogares.

Charente-Maritime

Département de Nouvelle-Aquitaine le plus touché, le port du masque est obligatoire dans 45 communes de Charente-Maritime depuis le 20 juillet, dont La Rochelle, Royan, Rochefort et Saint-Martin-de-Ré.

Gironde

Le masque, de nouveau obligatoire dans certaines rues de Libourne depuis le 27 juillet, comme l’esplanade Mitterrand et dans la rue Gambetta, le sera également à partir de ce mercredi 28 juillet dans le centre-ville de Bordeaux, à Saint-Emilion et dans les secteurs littoraux urbains de Soulac-sur-Mer à La Teste-de-Buch. L’obligation s’applique également sur les marchés, brocantes, dans les files d’attentes ou accueils collectifs de mineurs de l’ensemble du département. En revanche, la mesure ne s’applique pas dans les parcs et jardins, espaces naturels et plages, ni dans les lieux qui nécessitent la présentation d’un pass sanitaire.

Haute-Corse

Depuis 27 juillet, le port du masque est obligatoire en extérieur dans les zones les plus fréquentées de six communes : Bastia, Saint-Florent, Calvi, Ile-Rousse, Calenzana et Corte.

Haute-Garonne

La préfecture serre la vis mais, pour l’instant, uniquement dans le centre-ville historique de Toulouse, de 9 heures à 3 heures.

Haute-Savoie

La maire de Megève a rendu le port du masque de nouveau obligatoire en centre-ville à partir du 21 juillet, pour une durée indéterminée.

Hérault

Le masque est obligatoire en extérieur depuis le 22 juillet dans tout le département, à l’exception des plages, des zones de baignade et des grands espaces naturels comme les forêts ou les parcs et de quatre communautés de communes situées principalement dans l’ouest du département : Minervois, Mont de Lacaune, Sud Hérault et des Cévennes Gangeoises.

Ille-et-Vilaine

Jusqu’au 2 août, le masque est obligatoire sur tout le territoire du département, dans les marchés de plein air, les brocantes, les braderies, les files d’attente constituées sur l’espace public, les rues, chemins et remparts, comme à Saint-Malo de 11 heures à 21 heures, ainsi qu’aux abords du stade « Roazhon Park » de Rennes lors des rencontres de football, 2 heures avant le début de la rencontre et jusqu’à 2 heures après la fin du match.

Landes

Le port du masque reste obligatoire jusqu’au 4 août dans les zones les plus denses des communes touristiques, comme Mont-de-Marsan, Biscarrosse et Dax.

Loire-Atlantique

Depuis le 23 juillet, le port du masque est de nouveau obligatoire dans toute la commune de La Baule, à l’exception de la plage. A partir du 28 juillet, il le sera dans les 15 communes de l’agglomération de la Presqu’île de Guérande, dont Le Croisic et La Turballe, là aussi, à l’exception des plages.

Meurthe-et-Moselle

21 communes ont remis le masque dès le 22 juillet, de 9 heures à minuit, dont Nancy, Pont-à-Mousson et Longwy.

Nord

Le port du masque est obligatoire dans neuf communes du littoral ainsi que sur les aires d’autoroutes jusqu’au 2 août, notamment Dunkerque, Grande-Synthe, Gravelines et Bray-Dunes.

Pas-de-Calais

Les rues piétonnes et places de plusieurs communes du littoral sont concernées, notamment à Boulogne-sur-Mer, sur les belvédères du Cap Gris-Nez et les quais de Wimereux.

Pyrénées-Atlantiques

Le port du masque est, depuis le 26 juillet et jusqu’au 31 août, de nouveau obligatoire dans la rue dans plusieurs villes de la côte basque, comme Anglet, Bayonne, Biarritz et Saint-Jean-de-Luz, de 9 heures à 21 heures. Dans les autres communes du département, il est obligatoire uniquement sur les marchés de plein air, lors de manifestations ou encore dans les files d’attente.

Seine-Maritime

Le port du masque est de nouveau obligatoire, depuis le 27 juillet et jusqu’au 31 août, dans certaines zones d’Etretat, comme le centre-bourg, aux abords de la plage, dans les parcs et jardins et sur les parkings.

Somme

Depuis le 13 juillet et jusqu’au 2 août, le port du masque est obligatoire dans une quinzaine de communes, dont Amiens, Fort-Mahon-Plage et Le Crotoy, mais aussi pour tous les rassemblements de plein air, commes les marchés, brocantes, spectacles, fêtes foraines et fêtes de village du département.

Tarn-et-Garonne

Le masque est obligatoire uniquement dans les centres-villes de Montauban, Moissac et Castelsarrasin, les trois principales villes du département, de 8 heures à minuit, jusqu’au 7 août.

Var

Depuis le 23 juillet, 58 communes y sont soumises, situées notamment sur le littoral mais aussi dans les communautés de communes de la vallée du Gapeau et du pays de Fayence, comme Saint-Tropez, Fréjus et Saint-Raphaël.

Vendée

Toutes les communes du littoral sont concernées.

Des bars et restaurants contraints de fermer à 23 heures.

Variant Delta : « Le seul moyen d’échapper à une 4e vague, c’est la vaccination »

Les gestes-barrière ne sont pas une protection suffisante, affirme René-Paul Savary, sénateur LR.

Un centre de vaccination contre le Covid-19, le 5 mai 2021 à Toulouse

Le premier ministre et le ministre de la Santé étaient en déplacement dans les Landes ce jeudi 24 juin, pour y annoncer des mesures spécifiques au département qui connaît une reprise de l’épidémie. La circulation du virus alpha baisse partout en France, mais la présence du variant Delta, lui, connaît une progression rapide, comme dans d’autres pays du monde.

« L’épidémie est toujours là. » L’arrivée de l’été, la baisse de la circulation du virus et la levée des restrictions sanitaires pourraient presque le faire oublier. En marge d’un sommet de l’Union européenne à Bruxelles, Macron a appelé à davantage de vigilance, constatant que ce variant « se diffuse beaucoup plus rapidement que les précédents ». Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), le variant Delta sera prédominant en Europe d’ici la fin de l’été et pourrait représenter 90 % des nouveaux cas de Covid-19.

Ce jeudi, le premier ministre Castex et le ministre de la Santé Véran étaient en déplacement à Mont-de-Marsan dans les Landes, un département qui connaît une reprise de l’épidémie avec une présence du variant Delta (ex-variant Indien). Le variant représente 70 % des nouvelles contaminations, selon l’ARS qui précise que ce pourcentage ne porte que sur 126 tests.

La visite de Jean Castex et du ministre de la Santé fait aussi suite à la découverte d’un cluster dans un Ehpad de Pontonx-sur-l’Adour. 23 résidents et 6 membres du personnel ont été testés positifs. Sur les 23 résidents contaminés, 21 étaient totalement vaccinés, avec deux doses. Trois d’entre eux ont été hospitalisés, sans être transférés en réanimation.

Dans le département du Sud-Ouest, « la situation n’est pas catastrophique, l’épidémie est sous maîtrise, mais il ne faudrait pas que la situation des Landes préfigure le développement de ce variant, a assuré Jean Castex. Une préoccupation est liée à ce variant Delta, qui progresse sans doute un peu inexorablement partout ». Le ministre a annoncé des mesures renforcées dans le département avec une campagne de tests et un acheminement de 20.000 doses supplémentaires, utiles et efficaces, si les Français se déplacent mieux que pour les régionales. Et si Véran ne deshabille pas Pierre pour habiller Kevin.

Faut-il contraindre les personnels soignants à la vaccination ? Auditionné au Sénat hier, le ministre de la Santé a abordé le cas de l’Ehpad de Pontonx-sur-l’Adour, s’exaspérant qu’une partie du personnel n’ait pas été vaccinée. Olivier Véran n’exclut pas de proposer – mais en septembre – la vaccination obligatoire pour les soignants et les personnels des Ehpad : « Je ne laisserai pas les Ehpad à nouveau, infectés par le virus »… Peuvent-ils avoir confiance?

Médecin de formation, le sénateur socialiste Bernard Jomier attend les prochaines modélisations pour se prononcer sur la vaccination obligatoire des soignants mais pressent que « ce sera un objet de débat ». Selon lui, « il pourrait y avoir une 4e vague mais pas avec un nombre important de formes graves, d’hospitalisations, de décès. Est-ce un schéma acceptable pour autant ? Je ne pense pas qu’il soit souhaitable de laisser le virus circuler », répond le sénateur socialiste. Il estime que les mesures de restrictions ne peuvent être la première réponse et qu’il faut en appeler à la responsabilité des soignants.

Quand on est directement menacé, on raisonne autrement. Pour la sénatrice des Landes, Monique Lubin (PS), c’est en revanche impensable « de savoir que parmi les personnels des Ehpad, certains ne sont pas vaccinés ». Elle rappelle la souffrance connue par les familles et les résidents avec l’arrêt des visites. La sénatrice rejoint donc la position du ministre, mais s’étonne de cette séquence de « communication ».

« Il ne s’agit pas de minimiser mais ça procède d’une dramatisation du sujet qui n’a pas lieu d’être », estime-t-elle en rappelant que les résidents étaient en majorité, asymptomatiques. Ce qui l’agace également est d’avoir été fixée sur la situation et informée de la visite ministérielle par voie de presse. « En tant que parlementaire, je n’ai reçu aucun message d’alerte. Nous avons été prévenus, hier, de la visite du ministre mais rien de plus », indique Monique Lubin. La sénatrice s’inquiète aussi de la couverture médiatique autour de la contamination de résidents d’Ehpad pourtant vaccinés. Le manque de transparence autour de cette situation pourrait, selon elle, favoriser le discours des anti-vaccins.

René-Paul Savary (LR), médecin de formation et ancien vice-président de la commission d’enquête sur la gestion de la pandémie, apporte une explication simple : « La vaccination amoindrit les risques de développer des formes graves et réduit la charge virale, mais les personnes âgées ont moins d’immunité que celles qui sont dans la force de l’âge ».

« Il y a besoin de maintenir une vigilance et peut-être que le message n’est pas suffisamment clair. On n’entend plus parler de l’application ‘Tous anti Covid’ par exemple », remarque aussi le sénateur de la Marne.

Hier, en Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, indiquait que le variant Delta représentait entre 9 et 10 % des contaminations sur le territoire national. Deux fois plus que la semaine dernière où il ne représentait que 4,6 % des tests positifs.

Dans la course entre les variants, il y a fort à parier que c’est le variant Delta qui va prendre le dessus, « c’est le principe même des virus », explique René-Paul Savary qui insiste : « Le seul moyen d’échapper à une 4e vague, c’est la vaccination ».

Toulouse: face à l’incivilité, la police doit fermer des berges et certains secteurs

Quand les citoyens sont assistés et donc irresponsables, reste la police. Et l’armée?

Covid-19 : fermeture des berges et de certains secteurs de Toulouse dès ce dimanche
Présence policière dissuasive ?

Le préfet de Haute-Garonne vient d’annoncer la fermeture des berges et de certains secteurs de Toulouse, dès ce dimanche 28 mars.

Ils ne supportent pas la police, ni aucune autorité: sont-ils libres de mettre la vie de leurs concitoyens en danger? Malgré la mise en garde de la préfecture et le renforcement des contrôles de police, les forces de l’ordre ont constaté la présence de très nombreuses personnes assises et rassemblées sur les berges de la Garonne, dont la grande majorité ne portait pas de masque et ne pratiquait pas la distanciation minimale réglementaire.

Le phénomène est le même sur les berges de la Seine ou le long du canal Saint-Martin (ou celui de l’Ourcq) à Paris, impunément. La préfecture de police parisienne est-elle à Madrid ou à Barcelone? Lien PaSiDupes

Par ailleurs, une forte consommation d’alcool aux mêmes endroits a été constatée, en dépit de l’arrêté municipal d’interdiction.

Ainsi, la préfecture de Haute-Garonne a pris la décision de procéder à nouveau à la fermeture de certains secteurs de Toulouse. Cette mesure s’appliquera dès ce dimanche 28 mars 2021 et jusqu’au lundi 12 avril 2021 inclus, sur les portions de voie publique suivantes :

  • les berges de la Garonne situées en contrebas de la place Saint-Pierre, du quai Saint-Pierre, du quai Lucien Lombard, du quai de la Daurade, du quai de Tounis et correspondant à la promenade Henri Martin ;
  • la place de la Daurade ;
  • la prairie des Filtres ;
  • le quai de l’Exil Républicain.

La liste des lieux concernés par l’obligation pourra être actualisée en fonction de l’évolution de la situation sanitaire, précise la préfecture.

Elle indique également que le taux d’incidence dans la ville de Toulouse augmente rapidement puisqu’il dépasse à nouveau le seuil d’alerte maximale (264,5 cas positifs pour 100 000 habitants).

Pour non-respect de cette obligation, rappelons-le, les contrevenants s’exposent à une amende de 135 euros.

Espagne: les touristes français choquent

La présence de nombreux touristes, notamment des Français, exaspère les Espagnols qui pointent l’incohérence de la situation avec les restrictions de déplacement imposées localement. Les Franciliens ne sont pas autorisés à faire plus de 30 kilomètres autour de chez eux, mais peuvent prendre un vol pour l’Espagne…

“Ça n’a pas de sens de nous demander de faire des efforts et en même temps de transformer le pays en bistrot de l’Europe!“. Cette critique du député d’opposition de la région de Madrid, Íñigo Errejón, décrit bien l’incompréhension et la désapprobation de nombreux Madrilènes et Espagnols face à la présence de nombreux touristes dans les rues de la capitale, mais aussi à Barcelone, ces derniers jours.

Une colère également résumée par le célèbre chef basque, Karlos Arguiñano, dès le weekend dernier lors de son émission de cuisine sur Antena 3. “Vous pouvez m’expliquer pourquoi nous n’avons pas le droit d’aller saluer nos grands-parents, mais que les Français viennent chez nous se pinter comme des ours?”

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L’ambiance hier soir (vendredi 26 mars) dans la rue Espoz y Mina, dans le centre de Madrid, où des dizaines de touristes, pour la plupart français, faisaient encore la fête après le couvre-feu, partagé par le quotidien espagnol El Pais, le 27 mars 2021.

Déjà première destination touristique des Français, l’Espagne a renforcé son pouvoir d’attraction en écartant, dès janvier et en plein rebond épidémique, tout nouveau reconfinement en raison “des dommages économiques, sociaux et mentaux” qu’il pourrait engendrer. Les bars et les restaurants sont ouverts jusqu’à au couvre-feu fixé à 23h dans plusieurs grandes villes, ainsi que les musées et les théâtres.

Les touristes étrangers ont ainsi transformé Madrid en refuge pour fêtards irresponsables mais également irrespectueux de leurs hôtes, cela alors que, paradoxalement, les déplacements sont désormais interdits entre les 17 régions espagnoles – sauf vers les Iles Canaries (lieu de transit de clandestins venus dAfrique) ou cas de force majeure – jusqu’au 9 avril pour éviter un rebond des contaminations à l’occasion de la Semaine Sainte, véritable institution dans le pays et la Chrétienté. “On a quitté la France pour venir à Madrid et c’est surréaliste de boire une bière en terrasse, quand je pense qu’on est confinés à Paris … c’est magique!”, délirait vendredi un étudiant, crétin de 22 ans, arrivé deux heures plus tôt à l’aéroport de la capitale.

Les gauches et la presse populistes se décrédibilisent dans leur compassion politicienne pour les étudiants

Des hordes de touristes, en plus des migrants illégaux

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Nombre d’Espagnols s’irritent, parfois railleurs sur les réseaux sociaux, dénonçant un débarquement intempestif de touristes indécents, le plus souvent venus pour se bourrer ka gueule, au point que le hashtag #turistasfranceses se partagent de plus en plus sur Twitter pour diffuser les images de touristes “venus se saouler” ou chanter la Marseillaise sans respecter les gestes barrière et les restrictions de regroupement en extérieur imposées par le gouvernement.

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“Des touristes français enthousiastes à l’idée d’aller au théâtre de Madrid.”

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“Des touristes français, admirant les peintures de Rubens dans le Prado.
Merci d’être venu.”

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“Ici un groupe de tourisme culturel français recréant ‘La Liberté guidant le peuple’ d’Eugène Delacroix dans les rues de Madrid.”

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“Deux touristes français épuisés de fatigue, visitant 25 musées à Madrid en une journée.”

Un enjeu devenu politique à Madrid

Face à ce contraste entre Espagnols contraints et touristes débridés mettant en danger la vie des plus responsables, plusieurs personnalités politiques se sont fait entendre. Le député d’opposition, Íñigo Errejón, a notamment dénoncé une situation “absolument incompréhensible” où un Espagnol ne peut pas “aller voir son grand-père à Santander”, mais “un Allemand de Düsseldorf, lui, peut se rendre à Majorque”. 

“La présidente de la communauté de Madrid, Isabel Díaz Ayuso doit arrêter de poser le tapis rouge aux hordes de Français qui viennent se saouler”, a quant à elle demandé Mónica García, candidate aux élections régionales du 4 mai prochain dans la communauté de Madrid, parlant d’un “tourisme d’ivresse”. “On demande aux Madrilènes d’être responsables, on ne peut pas aller voir notre famille mais, dans les appartements d’à côté, se tiennent des fêtes illégales”, a-t-elle dénoncé.

Ces soirées organisées dans des appartements de touristme, loués sur des plateformes type Airbnb et où se rendent parfois plusieurs dizaines de personnes sans respect des gestes barrières, sont celles qui attirent tous les regards. Le maire de Madrid, José Luis Martinez-Almeida, a beau défendre ces étrangers venus non pour “boire”, mais “pour nos théâtres, nos cinémas, notre opéra, profiter de la culture”, les Madrilènes vivent très mal tant de mépris.

Un test PCR négatif exigé à la frontière à partir de mardi

L’un des porte-paroles de la Commission européenne, Christian Wigand, a pour sa pzrt demandé à Madrid plus de “cohérence” dans ses mesures de restriction. “Ce que les touristes ont le droit de faire, les Espagnols doivent pouvoir le faire aussi”, a-t-il expliqué.

L’ambassade de France en Espagne a d’abord temporisé, avant d’annoncer, ce samedi 27 mars, que des tests PCR négatifs de moins de 72 heures seront désormais demandés aux voyageurs arrivant par la route depuis la France, à compter de mardi prochain. C’est la première fois qu’une telle exigence est imposée à ceux qui franchissent la frontière terrestre entre les deux pays. Jusqu’à présent, cela n’avait été exigé que pour des arrivées par les airs.

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Seules les personnes travaillant dans le transport routier et les travailleurs transfontaliers seront exemptés, ainsi que les personnes qui vivent dans la zone frontalière tant qu’elles restent dans un rayon de 30 kilomètres autour de leur domicile.

Après une chute spectaculaire des cas de contamination et du taux d’incidence depuis le début du mois de février, l’Espagne voit la tendance s’arrêter et ses taux repartir à la hausse ces dernières heures avec 7.586 nouveaux cas en 24 heures vendredi.

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Aux Baléares, où les touristes majoritairement allemands et anglais sont attendus ces jours-ci notamment à Majorque, l’inquiétude monte également poussant l’un de ses hauts fonctionnaires, à demander au pouvoir central l’interdiction des visiteurs pendant les vacances de Pâques en raison des craintes d’un pic d’infection à Covid.

Marseille: carnaval sauvage en dépit de l’épidémie sanitaire

C’était la fête du « Printemps marseillais »: la mairie couvre et la préfecture tergiverse

Des milliers de participants au carnaval des quartiers Noailles, Réformés, La Plaine à Marseille

L’équinoxe de printemps est fêté chaque année au quartier de La Plaine à Marseille. Ce 20 mars 2021, l’épidémie n’a pas refroidi la gauche radicale dont les militants se sont agglutinés pour fêter la prise de Marseille par le ‘Printemps marseillais, liste de Michèke Rubirola, féministe mais marionnette EELV de Benoît Payan, PS.

Ce carnaval a attiré ce dimanche plusieurs milliers d’adultes irresponsables d’extrême gauche – activistes politiques, complotistes, notamment anti-vaccins, pour l’occasion – venus faire la fête au mépris des gestes barrière, défiant ainsi le virus du coronavirus.

La préfecture de police a condamné fermement l’organisation de cet événement, non déclaré, mais qui n’a pu surprendre les services du renseignement de la Préfecture de police, en toute connaissance de la tradition.

La horde d’extrême gauche a commis  des dégradations.

Les fêtards ont mis en péril la santé publique. Dans un communiqué diffusé dimanche soir, la préfète de police des Bouches-du-Rhône a indiqué que sept « casseurs », des anarcho-révolutionnaires, ont été interpellés en fin d’après-midi, vers 18h30 pour une manœuvre de dispersion, secteur Canebière.

Le carnaval de la Plaine au coeur de Marseille, organisé malgré l’épidémie de coronavirus, s’est soldé par des échauffourées et des dégradations.

Organisé en toute irresponsabilité en dépit d’un risque majeur de contaminations, ce carnaval politique et militant a réuni pas moins de 6.500 militants radicaux, des trentenaires majoritairement, soit deux fois plus que lors de sa précédente édition, en 2019.

Ceux qui ont suivi BFMTV auront noté que le journaliste Thomas Misrachi a manifesté une compréhension coupable d’un besoin de vivre, au risque de tuer des proches et des inconnus dans une quinzaine de jours.

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Dans ce communiqué de presse, la préfète de police affirme que « les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser la foule et mettre fin immédiatement aux dégradations ».

La préfecture fait état de « nombreux jets de projectiles et de mortiers » envers les policiers.

Une plainte de Martine Vassal

Dans cette même déclaration, la préfète de police condamne une fois de plus la tenue d’un tel événement illégal qui, comme chaque année, n’a pas été déclaré aux autorités. « L’irresponsabilité, les violences et les dégradations commises par les participants au carnaval de la Plaine sont injustifiables, écrit la préfecture. Même si cet événement n’était pas déclaré en préfecture, un dispositif de contrôle avait été mis en place aux abords du parcours pour verbaliser le non-respect des gestes barrières. »

Dans un tweet, la présidente LR de la métropole Martine Vassal annonce son intention de porter plainte suite à ces dégradations. « Je demande à la mairie de Marseille de s’associer à moi dans cette démarche », écrit-elle.

Toujours sur Twitter, le maire de Marseille, Benoît Payan, a fait part de sa « colère ». Il a précisé que les auteurs des dégradations auront à répondre de ces faits devant la justice.

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La mairie de gauche n’a rien anticipé: a-t-elle tenté d’amener les collectifs anarcho-révolutionnaires, ses électeurs, à la raison ?

Macron testé positif au coronavirus

Macron a des symptômes de la covid-19

Le chef de l'État Emmanuel Macron.

Le premier ministre Jean Castex, cas contact, se place à l’isolement.

Le président de la République a contracté le virus, annonce l’Elysée, par communiqué du Palais, ce jeudi matin, à 10h30.

Le quadra a manifesté de «premiers symptômes» (on parle de fièvre) et vient d’être testé positif à la Covid-19, a annoncé l’AFP, ce jeudi matin. «Conformément aux consignes sanitaires en vigueur applicables à tous, le président de la République s’isolera pendant 7 jours. Il continuera de travailler et d’assurer ses activités à distance», précise le communiqué.

Macron pourrait avoir été contaminé au Conseil européen de Bruxelles, jeudi ou vendredi dernier: cas contact, le Premier ministre luxembourgeois (à gauche) a annoncé qu’il se place à l’isolement, source La Voix du Nord

Quid de son bras droit, Alexis Kohler? Mardi soir, l’Elysée donnait justement un repas « clandestin » de dirigeants de la majorité, où le nombre d’invités dépassait largement la jauge réglementaire de 6… R. Ferrand, Guerini, Th. Soler, S. Séjourné (compagnon de G. Attal), Castaner, Mignola, Fesneau, Becht, Abad, V. Rabaut, Mélenchon (!), JC Lagarde, Chassaigne, Pancher et Bayrou.

Autre dîner, mercredi, avec des responsables européens, occasion de rapprochement et d’expression de ses frustrations tactiles:

Macron ici avec le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, le 14 décembre.

Le premier ministre Jean Castex, cas contact de Macron, «se place à l’isolement», a indiqué Matignon. Il ne pourra pas assurer non plus le plein exercice de sa fonction: il ne se rendra pas ce jeudi au Sénat, où il devait présenter la stratégie vaccinale du gouvernement, au lendemain de son allocution devant les députés. Il sera remplacé par Olivier Véran. «Son agenda va être adapté de manière à ce qu’il puisse travailler en distanciel pendant les sept prochains jours. Par mesure de précaution, un test PCR a été réalisé dès ce (jeudi) matin, les résultats sont attendus sous peu», a expliqué Matignon.

Jupiter, testé positif au Covid-19: «Le premier ministre est susceptible d’être cas contact», annonce Olivier Véran. Celui-ci a disparu des radars pendant une semaine et d’aucuns suspecte qu’il n’aurait pas boudé la presse et les parlementaires, comme affirmé: il aurait dû s’isoler sous l’effet de symptômes viraux…

Cas contact de Macron, le président de l’Assemblée, Richard Ferrand, contraint de quitter en urgence le conseil régional, doit s’isoler, comme cas contact.

En début de semaine, son entourage assurait au Figaro que le président s’était fait tester à plusieurs reprises depuis le début de l’épidémie, et qu’il n’avait encore jamais été diagnostiqué positif. Son épouse, Brigitte Macron, personne à risques, avait déjà été «cas contact» il y a plusieurs mois, mais le couple présidentiel avait jusqu’ici échappé au virus. Il semble toutefois qu’ils ne se soient pas rapprochés ces cinq à sept derniers jours.

Le chef de l’Etat, son premier ministre et le président de l’Assemblée ne portent pas le masque hors caméra… en conseils de défense ou en réunions ministérielles: ils sont pas exemplaires, mais c’est 135 euros pour leurs concitoyens.

https://m.facebook.com/watch/?v=1056099664496336&_rdr!~OMSelectionMarkerStart~!!~OMSelectionMarkerEnd~

Le bulletin de santé de nos gouvernants doit être public. De même que le traitement qu’ils ont accepté…

Covid-19: certains catholiques poussés à se rassembler devant les églises, ce dimanche ?

Environ 200 personnes ont manifesté devant la cathédrale Saint-Pierre à Rennes.

Ils réclamaient la possibilité de célébrer à nouveau des messes malgré le coronavirus. Plusieurs rassemblements ont ainsi été organisés ce dimanche devant des églises pour obtenir l’autorisation de messes pendant le re-confinement. Le ministre de l’Intérieur doit s’entretenir avec les représentants du culte lundi matin.

Des Catholiques appelaient ce dimanche 15 novembre à des rassemblements dans une vingtaine de villes françaises pour demander au gouvernement de revoir ses restrictions jugées injustifiées par comparaison avec le grand commerce tel les grands magasins de bricolage dans le contexte de l’épidémie de coronavirus.

Les lieux de culte restent ouverts au recueillement pendant le re-confinement mis en place le 30 octobre pour casser la courbe de progression des contaminations à la Covid-19 en France, dans le respect des gestes barrière. « Il est en revanche impossible d’y rassembler des fidèles pour célébrer des messes, des cérémonies et des prières »: du n’importe quoi de journaliste, puisque le gouvernement autorise mariages et enterrements à 30 personnes maximum.

Qui appelle à manifester devant les Eglises ?

Ouest France réserve son jugement, en fonction de l’orientation politique éventuelle des organisateurs. Rennes, Poitiers, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Lyon ont annoncé des actions de contestation de l’exclusive frappant les églises… Depuis vendredi soir, plusieurs dizaines de rassemblements sont organisés devant des églises. Des « prières collectives »? Pas à proprement parler, quoi qu’en dise Ouest France: des chants ou des prières peuvent ponctuer ces assemblées, mais ils ne sont que des marqueurs religieux d’identification des réunions de croyants. Les passants comprennent que ce ne sont pas des manifestations syndicales, mais des demandes organisées sur les parvis par des collectifs exigeant réclamant l’autorisation des messes dans les églises. Trois villes avaient lancé le mouvement, dimanche 8 novembre : Nantes (700 manifestants), Lyon (150) et Versailles.

Des initiatives appuyées relayées par le compte Twitter ‘Objectif messe’, ce dernier expliquant les démarches à suivre pour participer aux rassemblements en majorité déclarés en préfecture. « Rendez-nous la messe », scandent les manifestants. Une prière non rituelle…

« C’est difficile de ne pas pouvoir vivre notre foi comme on l’entend », confie Marc, Place Graslin, à Nantes, ce dimanche matin dans le rassemblement autorisé par la préfecture. « La situation sanitaire est difficile mais les messes sont la base de notre pratique religieuse [un acte de foi]. On y est attaché. On est privé de ce droit. C’est difficile. » On notera que Ouest France ne répond pas à sa propre question en titre…

Pourquoi ces rassemblements ?

Les participants espèrent obtenir dans la rue la levée de l’interdiction des cérémonies religieuses, ce que le Conseil d’État a refusé en rejetant les recours déposés. L’Eglise de France, elle-même, avait saisi la juridiction estimant que cette interdiction « porte atteinte à la liberté de culte qui est l’une des libertés fondamentales » en France. Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, indiquait que les lieux de culte avaient fait preuve de « responsabilité » pour encadrer les rassemblements religieux, depuis la fin du premier confinement, au printemps.

Dans son ordonnance du samedi 7 novembre, le Conseil d’Etat a rejeté les recours. Le juge des référés reconnaît « que la liberté de culte est une liberté fondamentale » mais qu’elle doit « être conciliée avec l’impératif de protection de la santé, reconnu par la Constitution ». Ce que les Catholiques ne contestent pas: ils se sont adaptés dès le premier confinement en mettant en place les mesures gouvernementales de distanciation physique.

Il précise cependant que la prolongation du confinement au-delà du 16 novembre suppose « l’engagement à bref délai d’une concertation avec l’ensemble des représentants des principaux cultes, destinée à préciser les conditions dans lesquelles ces restrictions pourraient évoluer ».

Que dit le ministre de l’Intérieur ?

Lundi 16 novembre, dans la matinée, Gérald Darmanin recevra les représentants des principaux cultes au ministère de l’Intérieur. Mais dès vendredi soir, il avait appelé les catholiques « à respecter la loi de la République. Quiconque viendrait à l’enfreindre s’exposerait à des sanctions ».

Le ministre indique qu’il évoquera au cours de cette rencontre « les conditions dans lesquelles pourraient se tenir à nouveau des cérémonies dans les lieux de culte en fonction de l’évolution de la situation sanitaire ». En revanche, écrit-il : « La santé de chacun doit primer », ce qui fait l’unanimité chez les Catholiques.

Pourquoi la préfecture a-t-elle interdit un rassemblement à Paris ?

Une manifestation était prévue devant l’église Saint-Sulpice ce dimanche: c’est la « cathédrale » provisoire de substitution à ND-de-Paris. Vendredi, un précédent rassemblement avait donné lieu à des prières de rue interdites. La préfecture de Paris y a également constaté des écarts aux règles sanitaires. « Si la liberté de manifester est préservée, elle doit se dérouler dans des conditions sanitaires acceptables et le préfet ne saurait tolérer les manquements des organisateurs à ces exigences, ainsi qu’à celle du maintien de l’ordre public », a-t-elle savancé, dans un communiqué pour justifier expliquer cette interdiction.

A Bordeaux, ce dimanche, les fidèles se sont réunis sur le parvis de la cathédrale Saint-André, durant une heure, en fin de matinée. Les organisateurs avaient appelé à ne prier ni entonner des chants religieux pour respecter les consignes de la préfecture de police. Plusieurs chants ont néanmoins été entendus, minoritairement, ainsi que des « Je vous salue Marie ». Des participants se sont également agenouillés pour exprimer leur singularité et leur foi. En conséquence, les organisateurs sont convoqués lundi matin au commissariat de police de Bordeaux…

Comment se positionnent les évêques ?

Les positions oscillent. « Pour beaucoup de Catholiques une grande souffrance d’être interdits de messe. Tous ne sont pas des riches; il y a aussi tous ces pauvres du Seigneur auxquels le pape François demande de tendre la main », réagit sur Twitter Mgr Bernard Ginoux, évêque de Montauban. Relayant le mouvement Pour la messe dont la pétition a rassemblé plus de 100.000 signataires.

Dans un communiqué, publié vendredi l’administrateur apostolique du diocèse de Lyon, Mgr Michel Dubost, adopte une position légaliste. Il exhorte les Catholiques à la « patience ». Il demande à « chacun de respecter » la décision du Conseil d’Etat et de « tout faire pour ne pas être un vecteur » de la Covid-19. Ainsi il demande : « Ne nous rassemblons pas ni à l’extérieur, ni à l’intérieur des églises et montrons notre capacité à respecter les cadres qui nous sont donnés au nom de la santé publique ».

Pour l’archevêque de Rennes, Mgr Pierre d’Ornellas : « C’est sagesse de ne pas mélanger manifestation et prière, sous peine d’engendrer une confusion qui ne respecte pas la Loi de Séparation de 1905 et qui nuit au dialogue des représentants des cultes avec l’Etat. Je souhaite vivement que ce dialogue, qui aura lieu ce lundi 16 novembre, soit fécond. »

Caricature du coronavirus: le propriétaire d’un journal américain regrette un dessin antisémite

Charlie hebdo ignore, Facebook censure

Dessin jugé antisémite et censuré par Facebook

Dane Hicks, le propriétaire et éditeur de l’hebdomadaire américain The Anderson County Review a exprimé des regrets dimanche 5 juillet, après une caricature publiée par son journal sur sa page Facebook, pour un parallèle entre l’obligation de port du masque fixée par le gouverneur démocrate du Kansas et la Shoah. Le dessin a provoqué de nombreuses réactions critiques, dont celle de la gouverneure démocrate en question, Laura Kelly, qui a demandé son retrait après que plusieurs personnes l’ont qualifié – le dessin – d’antisémite.

Dane Hicks a fait son mea culpa dans un communiqué expliquant que la rédaction avait voulu dénoncer la « portée excessive » du gouvernement de l’Etat mené par le parti démocrate. « Je peux reconnaître que l’iconographie de ma récente caricature éditoriale (…) a été profondément blessante pour les membres d’une culture qui ont été beaucoup blessés tout au long de l’Histoire », a-t-il déclaré dans un communiqué. Une attaque déplacée de la décision de la gouverneure Kelly du retour à l’obligation de port du masque face à la résurgence des cas de coronavirus dans l’Etat du Kansas, pourtant situé dans les Grandes Plaines du Mid-West. 

La caricature met en scène la gouverneure démocrate portant un masque arborant une étoile de David et, en arrière-plan, des personnes non identifiables qu’on imaginent être des Juifs persécutés montant dans des wagons à bestiaux.  La légende explicite le dessin: « Laura dit : mettez votre masque… et montez dans le wagon à bestiaux. »

Survivante du camp d’Auschwitz et présidente du musée de l’Holocauste de l’Illinois, Fritzie Fritzshall a affirmé que depuis le début de la pandémie de coronavirus, les militants anti-masques associent régulièrement les mesures de prévention gouvernementales à celle du IIIe Reich. Elle a qualifié le dessin d’ignorant et d’offensant.

Qui sont les anti-masques ?

Le 29 août 2020, quelques centaines de militants anti-masques étaient rassemblées à Paris. 

Les militants mobilisés contre le port du masque sont issus des franges les plus défiantes de la population, selon une étude de la fondation Jean Jaurès. Parmi eux, 36% de cadres et des libertariens.

Les anti-masques avancent quatre raisons de ne pas en porter. Premièrement, le masque serait inutile. C’était par exemple ce qu’avait tenté de prouver le Gilet Jaune Maxime Nicolle en fumant à travers son masque, incapable de retenir la fumée de cigarette. Deuxièmement, plus encore qu’inutile, le masque serait dangereux, un potentiel nid à microbes. Troisième raison, qui n’est cette fois plus médicale, le masque serait inapproprié, car l’épidémie est terminée, ou bien elle n’a jamais eu lieu. Quatrième et dernière raison, qui répond à la troisième, le masque serait un outil d’asservissement de la population, une «muselière», pour des «moutons».

36% de cadres et professions intellectuelles supérieures partent ces raisons, révèle une enquête du chercheur en sociologie Antoine Bristelle pour la Fondation Jean Jaurès.

Si les individus sensibles aux thèses populistes et conspirationnistes sont d’ordinaire masculins, jeunes et peu diplômés, ce n’est pas le cas des anti-masques. Les femmes sont surreprésentées (63 %), leur âge est relativement élevé avec une moyenne de cinquante ans, et leur niveau d’éducation est assez haut – Bac +2 en moyenne.

Fait marquant, les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 36 % des personnes interrogées pour 18% dans l’ensemble de la population française.

Pour Antoine Bristelle, cette surreprésentation des catégories sociales élevées s’explique par le télescopage des positions anti-masques et libertariennes. Le libertarianisme, très en vogue aux Etats-Unis, caractérise des individus aux positions libérales économiquement et socialement, fermement attachés aux libertés individuelles et opposés à une trop grande intervention de l’Etat. Or, selon les recherches menées aux Etats-Unis, le libertarianisme est élitiste : son adhésion augmente avec le niveau de diplôme et de salaire.

Cette tendance politique se retrouve chez les anti-masques, qui voient dans l’obligation de le porter une atteinte aux libertés individuelles. 87% des anti-masques interrogés sont ainsi d’accord avec l’idée selon laquelle la société fonctionne mieux lorsqu’elle laisse les individus prendre la responsabilité de leur propre vie sans qu’on leur dise quoi faire. 95% pensent que le gouvernement s’immisce beaucoup trop dans notre vie quotidienne, 59% que chacun devrait être libre de faire ce qu’il veut.

Un révélateur de la défiance institutionnelle. Autre constat marquant de l’étude, la confiance dans les institutions est «abyssale». Seul 6% d’entre eux affirment avoir confiance dans l’institution présidentielle, et 2% dans les partis politiques. Cette défiance est symptomatique de la société française dans son entièreté, seulement, elle est radicalement plus prononcée chez les anti-masques.

La défiance des anti-masques ne frappe pas seulement les institutions politiques, elle concerne aussi les institutions sociales. Ainsi, les hôpitaux, pourtant largement plébiscités par les Français – 87% de confiance – n’obtiennent la confiance que de 53% des anti-masques.

Les crises ne créent pas [des individus défiants] , elles les mobilisent. Les prédispositions existent bien en amont. «Ce sont clairement les franges les plus défiantes de la population qui manifestent leur refus de porter le masque», explique l’étude.

Cette crise de confiance est symptomatique de la société française du XXe siècle, selon l’étude, mais si elle passe relativement inaperçue durant les périodes «ordinaires», «la situation se complique dans des circonstances exceptionnelles»«Alors que les mesures d’exception qui sont prises nécessiteraient une large approbation, elles suscitent, au contraire, la méfiance, le scepticisme et finalement le rejet de la part de ces individus manifestant au préalable une très forte défiance envers les institutions», note-t-il. PLUS

Pour l’auteur de l’étude, «la mobilisation en ligne contre le port du masque nous montre en creux la fragilité de nos démocraties» : défiance envers les institutions politiques et sociales, rejet des élites, complotisme. Mais davantage que des conséquences politiques, à court terme ce sont les conséquences sanitaires qui inquiètent l’auteur. Selon son étude, 94% des anti-masques disent qu’ils refuseront de se faire vacciner contre la Covid-19 le jour où un vaccin sera disponible.

Covid-19 : Macron, cas contact du président polynésien ?

Macron est-il aussi irresponsable que Trump?

Edouard Fritch, président de la Polynésie et Emmanuel Macron en juillet 2019
A l’Elysée, personne ne respecte les consignes présidentielles de distanciation physique

Alors que le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a été testé positif à la Covid-19 deux jours après sa rencontre le président français, Macron nie qu’il est devenu « cas contact ».

Edouard Fritch, le président de la Polynésie française, a déclaré être positif au coronavirus dimanche 11 octobre alors qu’il avait rencontré Macron jeudi 8 octobre dernier à l’Élysée. 

Trump nie qu’il a été ébranlé par le virus

Le président n’est d’ailleurs pas le seul à avoir rencontré Edouard Fritch: Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et le premier ministre Jean Castex ont également échangé avec lui, rappelle LCI. « Macron, Darmanin, Castex et Lecornu sont cas contacts après leur rencontre jeudi avec le président de la Polynésie Édouard Fritch. Ils doivent s’isoler et faire un test PCR 7 jours après le contact s’ils sont sans symptôme« , a estimé lundi 12 octobre au matin le professeur Gilbert Deray, chef de service à la Pitié-Salpêtrière.

Si Castex ignore quel est le nom de l’appli de son gouvernement permettant le traçage des porteurs de la covid – à deux reprises, il l’a appelée « télécovid » – , est-il un dommage collatéral du cas-témoin Macron ?

Malgré ces recommandations, l’Elysée a écarté l’hypothèse que Macron puisse être un cas contact. « Le président de la République n’est pas contact car le protocole sanitaire a été scrupuleusement respecté, masque, distanciation…« , a-t-elle communiqué.

Dès juillet 2017, Macron se faisait hélitreuiller sous les caméras et devenait le James Bond des Américains 

Conseil des ministres mercredi, comme prévu…

Seconde vague de Covid-19: Véran est là et il a tout prévu!

« La France est prête à empêcher une seconde vague » de Covid-19, assure Olivier Véran

Vendredi, le ministre de la santé a cependant exhorté les Français « à ne pas oublier les gestes barrières », ni le fait que « le virus circule » toujours.

Olivier Véran, le 8 juillet 2020, à l’Assemblée nationale.
O. Véran, m’as-t–vu, le 8 juillet 2020, à l’Assemblée nationale

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a assuré qu’un reconfinement n’est pas envisagé pour le moment en Mayenne, un département qui connaît pourtant un bond de contaminations au coronavirus. «  

A ce stade, il n’y a pas lieu de l’envisager puisque nous sommes déjà en train de maîtriser la circulation du virus », a-t-il affirmé. Pour l’heure, « le virus n’a pas montré qu’il est capable de circuler » en dehors des foyers identifiés (« clusters »ou regroupements de cas, comme à Aubenas, lors de l’aïd). « Il n’y a pas de diffusion communautaire, c’est-à-dire que les chaînes de transmission du virus, nous les tenons », a encore démenti le ministre de la Santé.

Plus largement et outre son auto-satisfaction, O. Véran a voulu se montrer rassurant et positif, affirmant que le nouveau coronavirus « régresse semaine après semaine » en France.

Le fier-à-bras a précisé que le taux de tests positifs au SARS-CoV-2 est actuellement de 1,1 %, contre 25 % en période d’épidémie. « Sur 100 Français qui se font tester, il y en a 99 qui n’ont pas le Covid », a-t-il dit.

« Il faut vivre dans la vigilance »

« Ce que nous montrons depuis douze semaines, c’est que la France est prête à empêcher une seconde vague. Cela augmente dans beaucoup de pays, y compris des pays proches de nous. Ce n’est pas le cas, à date, en France. Le virus continue d’être maîtrisé », a ajouté Olivier Véran.

« Les Français ont envie de vacances, envie d’oublier tout ce qu’ils ont vécu au cours de ces mois. (…) Il y a une chose qu’ils ne doivent pas oublier, ce sont les gestes barrières« , a cependant souligné le ministre. « Ils ne doivent pas oublier que le virus circule, il ne faut pas que ce soit omniprésent dans leur tête, il ne faut pas vivre dans l’angoisse permanente, il faut vivre dans la vigilance, a-t-il zozoté, en résumé. On ne demande pas aux Français d’être des robots, on leur demande au quotidien de limiter les situations à risque. »

« J’observe qu’il y a un relâchement de certains comportements dans certaines situations, dans tous les milieux »s’est-il contenté de noter, reconnaissant que des membres du gouvernement n’ont pas respecté la distanciation physique lors des passations de pouvoirs. « Il faut qu’on soit impeccable, encore plus lorsqu’on porte la parole publique », a-t-il pontifié, notant toutefois que tout le monde peut avoir des « moments d’égarement ».

‘Messieurs les députés, je vous demanderai a minima de remettre votre masque quand vous criez: pensez à votre groupe; ne créez pas un cluster à l’Assemblée nationale », avait-il ironisé mercredi à l’adresse des députés LR .

Malgré tout, «  il ne faut pas chercher des moyens magiques d’en finir avec le virus ». Selon Olivier Véran, seules deux solutions sont possibles pour mettre fin à l’épidémie : « Notre comportement collectif en restant vigilant et le développement d’un vaccin, et tout le monde y travaille », a assuré le ministre de la santé.

Il a aussi affirmé travailler pour la mise en place « dans les prochains jours », dans les aéroports, où ce sera possible », de tests salivaires pour les voyageurs arrivant de pays à risque. Ils leur seront « proposés », « on ne peut pas contraindre quelqu’un à avoir un test », a-t-il estimé. Ces tests sont encore en cours de validation par les autorités de santé.

L’épidémie de Covid-19 a fait en France 29.979 morts pour plus de 170.000 cas de contamination, selon les chiffres fournis jeudi par la direction générale de la santé.

En Guyane et à Mayotte, l’état d’urgence sanitaire a été prorogé jusqu’à fin octobre, jeudi, à cause d’une situation sanitaire « préoccupante ».