Législatives 2024 : points forts du programme du RN présenté par Jordan Bardella

Réalisme et flexibilité

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, présente son programme lors d’une conférence de presse, à Paris, le 24 juin 2024.
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, présente son programme lors d’une conférence de presse, à Paris, le 24 juin 2024.

Celui qui aspire à devenir premier ministre s’il obtient une majorité absolue à l’Assemblée nationale au soir du 7 juillet a livré les grands axes des priorités de sa coalition (RN-LR Ciottiste) de droite.

« Nous sommes prêts » à gouverner, a assuré, lundi 24 juin, Jordan Bardella, chef de file du Rassemblement national, lors d’une présentation du programme de sa formation politique pour les législatives à Paris.

« Je le dis solennellement à nos compatriotes : le Rassemblement national est aujourd’hui le seul mouvement à pouvoir mettre en œuvre dès maintenant et raisonnablement les aspirations clairement exprimées par les Français », a-t-il affirmé, alors que le RN, donné en tête par les sondages en vue des scrutins des 30 juin et 7 juillet, a été critiqué pour le flou et les renoncements de certaines de ses promesses emblématiques  des aménagements liés à l’état du pays et dans l’gnorance des résultats de l’audit qui sera effectué début juillet.

Celui qui aspire à devenir premier ministre, s’il obtient une majorité absolue à l’Assemblée nationale au soir du 7 juillet, a présenté les grands axes des priorités de du bloc arrivé en tête des européennes, puis des intentions de vote aux législatives anticipées provoquées par un Macron mortifié.

International

  • Dans le domaine réserve du président, Jordan Bardella a assuré qu’il sera « extrêmement vigilant (face) aux tentatives d’ingérence de la Russie », qu’il considère comme « une menace multidimensionnelle à la fois pour la France et pour l’Europe ». « La Russie conteste aujourd’hui des intérêts français […] sur nos zones d’influence historique en Afrique, en mer Noire et aussi dans nos outre mer, en prenant fait et cause pour notamment pour les Comores » dans la crise migratoire qui touche Mayotte, a estimé l’eurodéputé, dont le parti est régulièrement épinglé pour sa proximité avec Vladimir Poutine.
  • Tout en se disant « favorable à ce que le soutien logistique et en matériel de défense à l’Ukraine puisse se poursuivre », J. Bardella a réaffirmé « ses lignes rouges très claires ». Il refuse d’une part « l’envoi de troupes sur le sol ukrainien » et d’autre part l’envoi « de missiles longue portée ou de matériel militaire » qui pourraient « frapper directement les villes russes ».
  • Sur la question israélo-palestinienne, Jordan Bardella estime que la possibilité de deux Etats – « toujours défendue par notre famille politique », a-t-il argué -, a « été rendue caduque dans l’immédiat par les atrocités et les attaques du Hamas, le 7 octobre 2023 ». Pour le président du Rassemblement national, « reconnaître un Etat palestinien aujourd’hui, ça serait reconnaître le terrorisme et ça serait accorder une légitimité politique à une organisation qui prévoit dans sa charte la destruction de l’État d’Israël ».

Citoyenneté

  • S’il promet de ne « pas remettre en cause la double nationalité »,Jordan Bardella assure en revanche que le RN au pouvoir entend « réserver un certain nombre d’emplois stratégiques dans les secteurs liés à la sécurité ou à la défense, exclusivement à des citoyens français ».
  • Au sujet de la Nouvelle-Calédonie, toujours en proie à de vives tensions, Jordan Bardella a répété sa volonté de poursuivre le dégel du corps électoral calédonien, réforme initiée par Macron et très mal accueillie dans une partie de l’archipel, ainsi que sa défense de « la Calédonie française ». « Rien ne peut se bâtir en Calédonie sans le rétablissement de l’ordre », a-t-il lancé promettant, en cas d’arrivée à Matignon, « un dialogue avec les différentes parties ». Au cœur de la crise, Marine Le Pen avait assoupli la position du RN, historiquement hostile à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, en proposant notamment un nouveau référendum.

Immigration

  • Dans un premier temps, M. Bardella compte faire adopter par le Parlement la levée « d’un certain nombre de contraintes qui se posent aujourd’hui à l’éloignement de personnes ayant fait l’objet d’une OQTF [obligation de quitter le territoire français] ». Parmi les mesures envisagées : « l’augmentation du délai de rétention dans les centres de rétention administrative, au maximum de ce qu’autorise l’Union européenne ». « On est limité aujourd’hui à 90 jours. Je souhaite étendre ce délai », a-t-il défendu.
  • S’il devient premier ministre, le dirigeant dit vouloir « convaincre le président de la République » d’organiser un référendum sur la base de l’article 11 de la Constitution afin de réviser la Loi fondamentale en vue « de rendre intouchables par des jurisprudences européennes ou internationales » les mesures de restriction de l’immigration prônées par le Rassemblement national, dont la suppression du droit du sol, la restriction du regroupement familial et la suspension des régularisations par les préfets des étrangers en situation irrégulière.

Sécurité

  • Dans son programme dévoilé lundi, le RN prône le rétablissement des peines plancher pour « les récidivistes, les atteintes aux personnes dépositaires d’une mission de service public et le trafic de drogue ».
  • Il promet également le renforcement de la protection fonctionnelle pour tous les fonctionnaires « attaqués ou menacés ».
  • Se posant en « garant des libertés individuelles [et] des libertés de manifester », le président du Rasssemblement national a répété sa promesse de « dissoudre toutes les organisations qui usent de la violence dans notre pays, qu’elle soit d’ultradroite ou d’ultragauche ».

Education

  • Jordan Bardella préconise « un big bang de l’autorité » à l’école « dès la rentrée de septembre », notamment avec l’interdiction des téléphones portables dans les établissements et le port de l’uniforme, ainsi que le vouvoiement obligatoire.
  • S’il s’installe à Matignon, l’Etat soutiendra « systématiquement » les enseignants, avec l’instauration de « peines plancher dans les conseils disciplinaires » et la création de centres spécialisés pour y accueillir « les élèves perturbateurs ou harceleurs ».
  • Jordan Bardella promet par ailleurs de renouer avec l’esprit de la « loi Ciotti de 2010, abrogée par François Hollande, qui prévoit la suspension des allocations familiales et des bourses scolaires en cas de perturbations graves et répétées au sein des établissements scolaires ».
  • Il a réitéré la volonté du RN de « remplacer le collège unique par un collège modulaire » afin « d’orienter plus tôt et plus efficacement ».

Retraites

  • La réforme des retraites de 2023 sera « en principe abrogée ». A la place, J. Bardella promet qu’« à compter de l’automne, les Français qui ont commencé à travailler avant 20 ans et qui justifient de 40 annuités, pourront partir à la retraite dès 60 ans ».
  • Puis une « progressivité » sera mise en œuvre, a-t-il ajouté, promettant de mettre en place un âge légal de départ à la retraite à 62 ans « et un nombre d’annuités allant jusqu’à 42 années de cotisations ».

Energie et environnement

  • J. Bardella a confirmé son ambition de baisser la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de l’énergie à 5,5 %, mesure chiffrée à 17 milliards d’euros selon Bercy, estimant que cela est possible « dans le cadre européen actuel ».
  • Il souhaite « refaire du nucléaire un élément majeur, fondamental, structurant du mix énergétique ».
  • S’agissant des énergies renouvelables, le président du RN prône « un moratoire sur toute nouvelle construction de chantier éolien » mais compte « reconstruire sur le sol français » une filière photovoltaïque « en [la] protégeant avec des droits de douane au niveau européen ». J. Bardella entend aussi mener « la reconversion des centrales à charbon en biomasse ».
  • En matière de logement, le président du RN a redit son souhait de « libérer les interdictions » qui sont « à [s]on sens excessives » concernant la location ou l’achat d’un bien en cas de mauvais diagnostic de performance énergétique (DPE) d’un bien immobilier. Il souhaite également « assouplir les contraintes environnementales excessives » imposées par l’objectif de zéro artificialisation nette qui consiste à limiter toute extension de l’artificialisation d’ici 2050.

Santé

  • Pour faire face aux déserts médicaux, le dirigeant du parti d’extrême droite plaide la suppression de l’impôt sur le revenu des médecins et infirmiers de retour de retraite.
  • Il annonce également un « moratoire sur toute fermeture des structures menacées » et promet des « incitations à aller dans les zones de déserts médicaux avec une rémunération basée sur des critères justes de responsabilité, de pénibilité et adaptée aux besoins des territoires », sans chiffrer la mesure.
  • « Pour débureaucratiser la santé, nous supprimons les ARS, qui procèdent trop souvent d’une vision comptable de la santé », a lancé Jordan Bardella, qui souhaite que les préfets reprennent la main sur la gestion sanitaire à l’échelle départementale.

Familles et fiscalité

  • Pour faire face à « une crise de la natalité sans précédent depuis 1945 », Jordan Bardella souhaite instaurer une part fiscale pleine pour le deuxième enfant.
  • En accord avec Eric Ciotti, président dissident des Républicains, le président du Rassemblement national entend « supprimer les impôts sur les héritages directs pour les familles modestes et les classes moyennes » et « créer une exonération de donation des parents à leurs enfants, des grands-parents à leurs petits enfants, jusqu’à 100 000 € par enfant tous les dix ans contre quinze aujourd’hui ».

Entreprises et agriculture

  • Affirmant sa volonté de « déverrouiller toutes les contraintes qui pèsent sur la croissance », Jordan Bardella veut lancer dès l’automne, « en concertation avec les acteurs économiques », « des Etats généraux de la simplification ». En attendant, le RN au pouvoir décrétera « une pause réglementaire dans les surtranspositions européennes » (c’est-à-dire le fait d’y ajouter des exigences) pour aller vers une « sobriété normative ».
  • Sur la question des salaires, J. Bardella promet de donner « la possibilité pour les entreprises d’augmenter les salaires sans peser sur le coût du travail et sur la compétitivité » en leur permettant « d’augmenter les salaires de 10 % sans cotisations patronales pendant cinq ans, et cela jusqu’à trois fois le smic » (soit jusqu’aux salaires de 5 300 euros brut mensuels, le smic s’élevant à 1.766,92 euros brut).
  • En matière de soutien à l’agriculture, le président du RN propose « un grand plan « manger français » » pour « atteindre 80 % de produits français dans les cantines scolaires à l’horizon 2027 ».
  • J. Bardella souhaite interdire les importations de produits agricoles « ne répondant pas aux standards appliqués en France ». Actant l’échec des lois Egalim qui visait à mieux rémunérer les agriculteurs, il entend par ailleurs « mettre en place des règles que personne ne pourra contourner, ni dans l’industrie agroalimentaire, ni dans la grande distribution ».

GIEC: ses rapports de synthèse sont-ils interprétés à des fins politiques ?

Un journaliste alerte sur l’exploitation de cycles climatiques naturels

« Sapiens et le climat, » le livre qui relativise la dramatisation du réchauffement climatique: la planète a déjà traversé des périodes de réchauffement ou de refroidissement intense plus ou moins durables. Son auteur, le journaliste , cite « le bolling, un réchauffement aux effets planétaires avant l’ère glaciaire du dryas ». Cet essai bouleverse notre vision du climat comme élément constitutif de l’évolution de l’homme. Les catastrophes ont conduit de tous temps l’humanité à se réinventer.

Une belle culture, en tout cas, dite natoufienne, du nom d’un cours d’eau près d’un site israélien. Les morts sont enterrés dans des tombes parfois individuelles, dans le sol de la pièce principale de la maison. Les cadavres sont ornés de colliers et bracelets faits à partir d’os de gazelle et de coquilles de dentales, mollusques oblongs de la taille d’un couteau, peut-être ramassés sur les bords de la mer Rouge par des habitants de l’actuel désert du Néguev, alors une steppe. Une femme âgée est enterrée la main posée sur un chiot en position endormie. Le chien, premier animal domestiqué.

En Europe le réchauffement du Bølling pourrait avoir été ressenti de manière encore plus vive, car on passe presque sans transition d’un climat très froid à un climat tiède. En quelques décennies, la température moyenne au cœur de l’hiver, qui était de l’ordre de –15 °C à –25 °C, grimpe de 20 °C. Quant à la température moyenne au cœur de l’été, elle augmente d’une dizaine de degrés en Europe du Nord. En Angleterre, elle passe de 10 °C à 20 °C. La mer avait commencé à remonter vers 18 000 av. S., car le pic du dernier âge glaciaire avait été atteint et, en dépit d’un nouvel épisode froid vers 16 000-15 000, la lente tendance au réchauffement qui a abouti à notre interglaciaire s’était engagée. Mais au Bølling le niveau de la mer monte de 14 à 18  mètres en 340 ans, soit une hausse de l’ordre de 40 à 50 mm par an : plus de dix fois le rythme actuel. Pas assez vite, cependant, pour empêcher Sapiens de revenir s’installer en Angleterre, après une absence de près de 10 000 ans. Il s’y rend pedibus cum jambis, car on peut toujours aller à pied sec de Calais à Douvres et tout le sud de la mer du Nord est une terre émergée.

Les rennes, qui dominaient la faune européenne depuis deux cents siècles, disparaissent du paysage et se réfugient dans le Grand Nord, où vous pouvez toujours leur rendre visite. Les mammouths, rhinocéros laineux et autres mégalocéros (cerfs géants) disparaissent. Les lemmings, qui pullulaient, laissent la place aux souris. L’Europe va peu à peu se couvrir de forêts, d’abord de bouleaux, de pins,  de noisetiers et d’aulnes, puis de chênes, de tilleuls, de hêtres. Au sud-ouest, les Landes, jusqu’alors couvertes d’une toundra arbustive, se revêtent de pins, comme aujourd’hui. Au sud-est, les pins parasols déploient leur ombrage.

Ponctuées de prairies, les forêts sont habitées par des chevaux, des cerfs, des chevreuils, des aurochs, des sangliers. Habitué jusqu’ici à trucider les rennes lors de leurs migrations annuelles, Sapiens chasse à l’arc un gibier désormais sédentaire. Profitant d’une nature plus généreuse, il diversifie son régime alimentaire. Plus omnivore que jamais, il déterre des tubercules, cueille noix, châtaignes et pignons. Il utilise des pierres plates pour écraser les fruits de ses cueillettes ; on trouve des indices de stockage de la nourriture, facteur de sédentarisation.

Un cataclysme glacial

Et puis voilà : que ce soit en Europe ou au Proche-Orient, les deux millénaires de climat agréable inaugurés par le Bølling sont brutalement interrompus. Un véritable retour à l’ère glaciaire, marqué par un froid rigoureux en Europe, moins rigoureux mais très sensible au Proche-Orient, où le régime des pluies change entièrement. C’est la période baptisée dryas, plus exactement dryas récent, du nom d’une petite fleur des pays froids, aujourd’hui la fleur nationale de l’Islande, dont les formes fossilisées ont servi de marqueur climatique. Le dryas se déclenche vers 10 360 av.  S.  et va durer plus d’un millénaire –  la distance qui nous sépare de Charlemagne.

En dépit de deux brèves parenthèses pendant lesquelles les températures en Europe avaient à nouveau plongé, suffisamment pour modifier la flore, le Bølling avait inauguré deux millénaires de climat tempéré, assez semblable au climat actuel. Le dryas réduit à néant les bienfaits de cet optimum. Le froid rigoureux et sec qui s’installe rappelle les pires moments de l’ère glaciaire. Les forêts disparaissent, à nouveau remplacées par la toundra. Des glaciers se reforment en Écosse. Aux Pays-Bas, la neige peut tomber de septembre à mai et la température en hiver descend régulièrement au-dessous de –20 °C. En Europe centrale, les chevaux meurent, les rennes reviennent. Les Landes se couvrent de neige une partie de l’année. Menacé d’extinction, Sapiens abandonne à nouveau l’Angleterre, mais aussi les Pays-Bas, la Belgique et le nord de la France.

Au Proche-Orient, la civilisation natoufienne, qui s’était épanouie pendant un millénaire et demi, se délite. L’impact du dryas est sans doute d’autant plus sensible que la population vivant dans cette région – allant en gros du sud d’Israël au nord-ouest de la Syrie – avait sensiblement augmenté pendant cette longue période de conditions optimales, entraînant une surexploitation de l’environnement. De fait, au fil du temps les natoufiens chassent un gibier de plus en plus petit ; les grands animaux se font rares. Le paysage ayant au fil des siècles de nouveau pris les allures d’une steppe, il n’est plus question d’exploiter les céréales sauvages – sauf peut-être dans la vallée du Jourdain. Dans certaines zones, les gazelles ne trouvent plus à se nourrir et meurent. Les villages sont abandonnés et une partie de leurs habitants, surtout dans le Sud, reviennent aux pratiques nomades des chasseurs-cueilleurs. Ils souffrent de carences alimentaires, leur taille diminue et la population décroît. Mais Sapiens fait aussi preuve de ses facultés d’adaptation. Dans le désert du Néguev, des natoufiens redevenus nomades inventent une nouvelle pointe de flèche. D’autres, au nord et à l’est, s’installent dans les vallées des affluents de l’Euphrate et du Tigre, sur les pourtours de la future Mésopotamie. C’est aussi le moment où l’île de Chypre reçoit ses premiers habitants – à l’aide d’embarcations dont on ignore tout.

Le premier temple

Ce formidable coup de ciseaux s’achève vers 9 300 avant Socrate, après douze années d’une sécheresse particulièrement intense. C’est alors, précisément, que s’ouvre notre ère, l’holocène. Le réchauffement est aussi rapide (peut-être plus) et prononcé qu’à l’avènement du Bølling. Il est possible que la hausse ait été ressentie d’une génération à la suivante. De l’ordre de 20 °C dans l’hiver européen, elle est proche de 7 °C au Proche-Orient, moins froid. Les rivières et les lacs se gonflent, la végétation reverdit, les forêts repoussent, les animaux pullulent. Cependant, ce à quoi l’on assiste n’est pas seulement la répétition de ce qui s’est passé dans les 1 500 ans qui suivent le Bølling. Le réchauffement est appelé à durer, et même à s’accentuer. S’inaugure une période très particulière, dont nous vivons encore les effets. Une période incroyablement stable au regard des soubresauts de l’âge glaciaire. C’est à ce moment que s’établit durablement le climat méditerranéen, avec ses chênes verts, ses oliviers et ses figuiers, ses étés bleus et ses hivers pluvieux. Et au Proche-Orient le petit paradis qu’ont connu les natoufiens reprend ses droits. Nul ne l’ignore, c’est là que va se sculpter peu à peu le berceau de la civilisation occidentale.

Dans toute la région dite du Croissant fertile, qui s’étend du Néguev aux monts Zagros (à l’est du Tigre, dans l’Iran actuel), l’exploitation des céréales sauvages s’intensifie. Pilons et mortiers de belle taille sont retrouvés à proximité de villages constitués de maisons rondes en murs de briques et aux toits de roseaux liés à l’argile. Et la vie collective s’enrichit, ce dont témoignent les premiers édifices construits non pour l’habitation mais pour un usage communautaire. Certains ont les dimensions d’une simple demeure. La tour de Jéricho en est un exemple plus majestueux et, au nord-ouest du Croissant fertile, dans le sud de l’actuelle Turquie, c’est un véritable temple qui est édifié, le premier jamais construit par Sapiens.

Confrontés aux rigueurs du dryas, des humains avisés s’étaient réfugiés dans les vallées fluviales des contreforts du Taurus. À Göbekli Tepe, sur un haut plateau dominant les sources d’un affluent de l’Euphrate, on a identifié et en partie exhumé une vingtaine d’enclos de 10 à 30  mètres de large dans lesquels sont érigés des piliers en forme de T, pouvant faire six mètres de haut et qui pèsent jusqu’à dix tonnes. On en compte plus de 200. Ils ont été construits entre 9 200 et 8 400 av.  S.  Avec la tour de Jéricho, ce sont les premiers monuments de notre histoire. Ces piliers portent des sculptures représentant des animaux divers, aurochs, sangliers, panthères, gazelles, ânes, lions, renards, serpents, araignées, scorpions, grues, vautours – tous mâles. Certains de ces animaux semblent plus ou moins imaginaires et rappellent les chapiteaux des églises du Moyen Âge. On voit aussi des bras et des mains ainsi qu’une silhouette d’homme, le pénis érigé. Et de mystérieux pictogrammes, indéchiffrables mais qui évoquent ceux des débuts de l’écriture cunéiforme, apparue six millénaires plus tard dans le sud de la Mésopotamie. Une grande quantité de pierres à moudre le grain, de la taille d’un galet, ont été retrouvées sur le site –  signe d’une activité agricole intense, bien qu’il s’agît exclusivement de céréales sauvages. Une multitude d’os brisés afin d’en retirer la moelle indique que des festins cultuels se tenaient sur place – des festins bien arrosés car ces gens avaient aussi réinventé la bière, brassée à partir de céréales sauvages. Contrairement à Jéricho, Göbekli Tepe n’a laissé aucune trace dans nos mémoires. Mais ce complexe de temples montre que Sapiens n’a pas attendu la constitution de sociétés pleinement sédentarisées, agraires et urbaines pour se doter d’une religion organisée, témoin probable d’un pouvoir politique. 

La culpabilisation de l’homme et de son activité industrielle, mais aussi agricole, voire domestique, est-elle inspirée d’une volonté d’instauration dans les populations d’un sentiment d’insécurité qui développe une peur propice à leur manipulation et, au final, leur soumission ?

Appel à réduire la consommation des Français par le régulateur de l’énergie

Financée par le ministère de l’Environnement depuis 2017, sous influence de l’Ademe et du bloc anti-nucléaire, mais objective?

Face aux difficultés d’approvisionnement, le président de la Commission de régulation de l’énergie appelle les Français à économiser dès à présent le gaz et l’électricité.

Le président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), Jean-François Carenco, a mis en garde ce lundi contre le risque de faire face à des tensions d’approvisionnement l’hiver prochain.

Du fait du parti-pris pro-ukrainien français dans la guerre en Ukraine et la baisse inédite de la production d’électricité nucléaire d’EDF, les difficultés d’approvisionnement de gaz vont nécessairement entraîner des difficultés à l’hiver 2022, si rien n’est anticipé. Dans un entretien au quotidien Les Échos, le régulateur de l’énergie juge quee patron de la CRE invite à faire des efforts « les industriels, le tertiaire, les bâtiments publics mais aussi chacun d’entre nous, que ce soit en baissant le chauffage, la climatisation, les lumières. Il y a urgence et chacun doit s’y mettre ».

« Il y a urgence à accélérer »

Le président de la CRE appelle par ailleurs à lever les obstacles administratifs et accélérer le déploiement d’un terminal flottant GNL (gaz naturel liquéfié) au Havre, ainsi que simplifier les démarches administratives, et contentieuses concernant les projets d’énergies renouvelables. « Il y a urgence à accélérer. La crise que nous traversons doit permettre de comprendre que l’intérêt collectif prime sur l’intérêt individuel », a ajouté Jean-François Carenco. « Tous les freins liés à l’urbanisme, à la concurrence ou à l’environnement doivent s’effacer devant l’urgence ».

La guerre en Ukraine a provoqué un renchérissement important du prix des hydrocarbures et pose la question de la dépendance du continent européen au gaz naturel provenant de Russie. En France, la production d’énergie est affectée par la mise à l’arrêt de plusieurs réacteurs nucléaires après la découverte de fissures de corrosion sur des systèmes de sécurité. En conséquence, la production de l’électricité nucléaire a atteint des niveaux équivalents à la production de 1991, révèle la CRE, qui étaient particulièrement bas.

Notre régression énergétique est le fait de l’écologie radicale?

Rave party sauvage en Lozère : en colère, les agriculteurs bloquent la RN88

Les travailleurs de la terre réclament l’évacuation des fêtards.

En Lozère, la route nationale 88, entre Mende et Barjac, est bloquée par des agriculteurs, en colère après le gouvernement Castex, un rural ! Ils réclament l’évacuation des fêtards installés depuis le dimanche 9 août (infox) samedi 8 août 2020 illégalement sur le Causse Méjean pour une rave-party.

« Nous, ce qu’on veut, c’est qu’ils dégagent ». Alain Pouget, le président du syndicat d’agriculteurs Coordination rurale d’Occitanie, est excédé, et ce, depuis l’installation illégale de milliers de fêtards venus participer à une rave-party sur le Causse Méjean. Les propriétaires et agriculteurs du site réclament leur expulsion. « Dimanche matin, je me suis rendu sur le site. J’y ai trouvé un endroit sale, avec des déjections humaines, du papier toilette, du verre brisé et des canettes partout, » dénonce Alain Pouget. « Les teufeurs se sont installés sur 15 à 20 hectares. Les dégâts sont colossaux, insiste-t-il. Il y aura forcément des pertes financières pour les agriculteurs du secteur.« 

Action coup de poing

Pour faire entendre leur indignation, des agriculteurs du département participent en ce moment à une opération coup de poing en bloquant la route nationale 88 entre Mende et Barjac.

La préfète de Lozère ne mentionne pas le risque sanitaire lié à l’épidémie de Covid-19 pourtant en recrudescence.

En dépit du nombre illégale de fétards dépassant largement les 5.000 autorisés – on parle de 12.000 participants – la préfecture condamne les victimes. « Il est regrettable que l’action des agriculteurs de la Coordination rurale ait détourné une partie des
forces de l’ordre de la mission prioritaire qui leur est assignée sur le site du teknival… »

La préfète, Valérie Hatsch, tente même de justifier sa décision de ne pas évacuer les teufeurs : « La présence d’enfants en bas-âge [la préfète doit être une maman très ouverte et responsable…], les conditions sanitaires précaires en lien avec la consommation d’alcool et de stupéfiants [moderne et permissive de surcroît !] , et la diminution rapide du nombre de participants liée aux contrôles [sic] conduits par les forces de l’ordre, justifient pleinement à ce stade la décision des services de l’Etat de ne pas procéder à l’évacuation forcée du site. »

La préfète avait peu de temps auparavant donné « l’ordre de l’évacuation du site illégalement occupé » par jusqu’à 10.000 fêtards depuis samedi à Hures-la-Parade, sur le plateau calcaire du causse Méjean. Dans un communiqué, la préfecture avait indiqué mercredi matin qu’il restait « environ 500 » individus méprisant le monde agricole.

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Ils n’étaient plus que 4.500, mais à l’arrivée des forces de l’ordre!

Conclusion: Cela rend par là-même sans objet les réclamations des 13 agriculteurs en question, qui ne sont pas concernés par l’occupation du site et ne sont mandatés ni par le propriétaire des lieux, ni par la Chambre d’agriculture, qui se désolidarisent totalement de leur action. Les syndicalistes ne sont-ils représentatifs de rien, ni personne?

En avril 2019, le sous-préfet de Béziers avait contacté le maire de la commune de Joncels, Rémy Paillès, afin qu’une plainte soit déposée contre les organisateurs d’une précédente rave-party. Ils n’ont jamais été identifiés…  

Cette année encore, on peut craindre que les décibels au maximum et l’affluence record de participants à cette rave-party de Lozère ont eu des conséquences néfastes sur l’environnement. En effet, en pleine période d’accouplement et de nidification d’oiseaux protégés comme l’aigle royal, le circaète Jean-le-Blanc ou encore l’aigle de Bonneli, cette fête a certainement troublé leur quiétude.

Valérie Hatsch était préfète déléguée pour la défense et la sécurité auprès de la préfète de la région Nouvelle-Aquitaine, préfète de la zone de défense et de sécurité Sud-Ouest, préfète de la Gironde.

Agée de 51 ans et originaire de Moselle, cette préfète de la fournée Castaner du 15 janvier dernier a commencé sa carrière comme commissaire de police, puis commissaire principal en Lorraine. Après avoir été directeur départemental des renseignements généraux de la Meurthe-et-Moselle, elle a exercé dans le renseignement intérieur – mais n’a pas vu arriver les ‘ravers’ (direction centrale à Metz, puis chargée de mission auprès du directeur central du renseignement intérieur), avant de prendre le poste de chef de l’unité de coordination de l’état-major projetable à la direction générale de la police nationale.

Elle rejoint le corps préfectoral en juillet 2012, au poste de directrice de cabinet du préfet des Hauts-de-Seine, avant d’être nommée sous-préfète de Reims en février 2016.

Ségolène Royal annonce qu’elle va réécrire l’histoire de sa vie

L’ancienne ministre a révélé au magazine people ‘Paris Match’ qu’elle s’apprête à publier ses …mémoires. 
blog -Royal Segolene-2016Et l’amère Royal compte bien régler quelques comptes, selon un article paru mardi 8 mai, à défaut de combler un vide. Elle y a notamment annoncé qu’elle publiera en octobre un ouvrage retraçant son parcours politique. « C’est un livre qui s’adresse beaucoup aux femmes, explique-t-elle, d’emblée, à ceux et celles qui auraient pu penser que rien ne serait biaisé. Je veux raconter comment on résiste dans un milieu d’hommes sans les imiter, en assumant sa part de féminité et de maternité. »
<br>Dans ce même entretien, l’ancienne députée du Parti socialiste en profite également pour adresser une pique à son ancien compagnon, François Hollande, au sujet des passages positifs qui la concernent dans le livre-bilan de l’ancien président de la République. « Mieux vaut tard que jamais : j’aurais voulu l’entendre dire du bien en 2007… », grince celle qui s’est faite écraser par Nicolas Sarkozy,  au second tour de l’élection présidentielle.

L’actuelle ambassadrice des pôles, envoyée spéciale de l’Agence solaire internationale, s’estime désormais libre

Et elle a choisi de prendre la plume, pour le cas où l’édition pourrait lui rapporter plus gros qu’un documentaire à la télévision…  « Mes enfants sont grands; il y a des choses que je ne pouvais pas dire quand ils étaient plus jeunes.«  Malgré son tacle au père de ses enfants, François Hollande, elle assure avec malice à ‘Paris Match’ qu’elle ne vient pas régler ses comptes : la promesse donc du contraire, puisqu’elle a attendu d’être sur la touche de la vie ! « Je ne peux plus faire de mal à personne puisque les principaux acteurs ne sont plus dans l’action politique », plaisante-t-elle. Ce ne sont plus des êtres humains sensibles ?

Pour assurer la promotion du bouquin, l’éditeur fait savoir que sa « délicieuse » auteurE réserve aux lecteurs et lectrices des passages … »savoureux »  : ne pas confondre avec « croustillants » !

L’ancienne élue des Deux-Sèvres compte en effet revenir sur « la trahison du congrès de Reims » de 2008, lors duquel elle avait été battue d’extrême justesse par Martine Aubry à l’élection au poste de premier secrétaire du PS.

Native de Dakar où son père militaire servait les intérêts coloniaux de la Franc, elle évoquera également les lobbys, qui ont fait pression sur sa royale personne lorsqu’elle était ministre de l’Environnement.

D’ici là, elle lancera un site pour dresser le bilan de son action et mettre en ligne les archives de ses travaux passés.

Davos: Hollande décolle dans les sondages, mais la neige le bloque au sol

Hollande commande aux media, mais non à la météo

La neige à Davos contraint Hollande à décaler son discours sur… le climat

Le grand sorcier français fait tomber la neige sur la station de Davos !

Le président socialiste français aurait pu faire bonne figure au sommet de Davos. Les attentats islamistes de Paris ont en effet jeté un coup de projecteur sur sa personne et il croyait bien rester dans la lumière au sommet des pays riches en Suisse. Mais, les riches que, dans sa campagne de la présidentielle de 2012, il disait ne pas aimer, lui ont répondu, ce 23 janvier 2015, qu’ils ne l’aiment pas non plus.

Le chef de l’Etat est encore arrivé en retard. Il avait prévu de se rendre à Davos par hélicoptère, mais la neige s’est abattue sur la région des Grisons et le bras cassé a dû se résoudre à rejoindre la station suisse en voiture, après tous ses confrères.

Une certaine presse se plaît à rappeler qu’en 2005, Jacques Chirac avait connu une mésaventure semblable, puisqu’une tempête de neige à Paris l’avait obligé à intervenir par visio-conférence. Mais à la différence de son aîné, le socialiste voit enfler son contentieux avec le ciel. La foudre avait salué son accession surprise au pouvoir en foudroyant l’avion de Flamby en plein vol vers Berlin, le contraignant à revenir sur Paris. Pour son investiture, le micro-climat avait pourri son apparition sur les Champs-Elysées. Et en août 2014, pour le 70ème anniversaire de la Libération, sur l’île de Sein dans le Finistère, le capitaine de pédalo avait pris l’eau, alors que coulait le gouvernement Ayrault.

Il a encore fallu que ce soit lui qui peine à trouver le chemin de la Suisse et fasse attendre l’ensemble des délégations. La rencontre de François Hollande avec le président égyptien a été annulée et son discours prévu à 11h30 a été reporté en début d’après-midi, à 14h15. Ironie de l’histoire, le Président devait prononcer une allocution axée sur le climat…

 

La conférence climat au centre de son discours

Hollande ne passe pas pour motivé par les questions environnementales au centre des préoccupations de ce 45e Forum de Davos, mais le chef de l’Etat ne pouvait le zapper alors qu’il voudrait pouvoir se prévaloir de résultats de la conférence mondiale hébergée par la France fin 2015 dont il avoue attendre un accord « ambitieux, universel et contraignant« .

Or, les géants de l’économie mondiale rassemblés dans la très sélecte station de sports d’hiver helvétique sont d’ores et déjà doublement concernés par des avancées: ils ne sauraient « prospérer dans un monde déchiré » et ont tout intérêt à concourir au développement durable, porteur d' »opportunités technologiques » et de croissance économique. D’autant que cinq ans après l’échec cuisant de la conférence de Copenhague, les grandes entreprises des pays industrialisés ou émergents n’ guère d’autre choix que de se « mobiliser » en faveur d’un accord à Paris. « Mon message sera de dire que la responsabilité est globale à l’égard des menaces terroriste et climatique« , a confié le président français cette semaine à des visiteurs.

Hollande ne peut mépriser la finance, son ennemi désigné de 2012

Le président socialiste avait dédaigné les éditions 2013 et 2014, mais l’état des finances de la France vaut bien une messe et il s’est donc résolu à faire le déplacement en Suisse en 2015 car il a désormais grand besoin de la finance. Il doit en effet convaincre les investisseurs du monde entier d’abonder le fonds vert de l’ONU contre le réchauffement climatique. Censé atteindre 100 milliards de dollars, il est pour l’heure bloqué à une dizaine de milliards. D’où l’appel du chef de l’Etat à des « financements innovants et d’entreprises ». « La finance ne peut pas se mettre de côté, elle sera sollicitée« , a-t-il commenté en privé.

C’est un renoncement à ses promesses de campagne. Parmi les détracteurs de sa politique, Florian Philippot, vice-président du FN, n’a pas manqué de dénoncer un double discours, rappelant que pendant la présidentielle, lors de son discours au Bourget, François Hollande avait désigné la finance comme son ennemi. Tel Henri IV du Saint-Empire, le pénitent François Hollande se rend à Canossa, cédant sur ses engagements de campagne et s’humiliant devant les banques, les riches.