La CGT interrompt le match de rugby Agen-Nevers : une instrumentalisation de l’outil de travail

Les syndicalistes d’Enedis plongent le stade plus de 25mn dans le noir

Outrage anti-républicain impuni
du député révolutionnaire Thomas Portes,
NUPES-LFI, photographié
mains dans les poches,
le pied sur un ballon figurant
la tête guillotinée de Macron
roulée dans le caniveau

Opposés à la réforme Macron des retraites, des militants de la CGT Energie ont coupé le courant du match de rugby au stade d’Agen. Pendant trente minutes depuis la 49ème minute, seuls les flashs téléphones des 8.000 supporteurs ont éclairé le stade. Une action jugée « irresponsable » par le maire MoDem, Jean Dionis du Séjour, présent en tribune.

Le syndicat CGT s’est approprié l’outil de travail pour en disposer à sa guise contre le patron, l’Etat, et ses propriétaires, les contribuables. Les spectateurs ont ainsi été autoritairement privés de match pendant près de trente minutes, soit pendant près d’un tiers du temps réglementaire.

Ce jeudi à Agen, en plein match de pro D2, l’éclairage de la pelouse et des abords du stade, comme les panneaux publicitaires ont été éteints pendant quelque 30 minutes par la CGT Energie 47 pour protester contre la réforme des retraites. sans considération des risques pour la sécurité des biens et des personnes.

Coup d’éclat « irresponsable et dangereux »

« C’est quelque chose qui est irresponsable et dangereux. Ils ne mesurent plus la ligne rouge entre ce droit de manifester et le fait de poser des actes qui sont encore une fois dangereux pour la vie sociale. Donc nous allons porter plainte« , assure-t-il. 

De son côté, le député LFI-Nupes Thomas Portes, originaire d’Agen et ancien PCF né à Carmaux, a félicité cette action dans un tweet. « Message à Macron : pas de paix sociale sans retrait. Les actions vont se multiplier », a écrit le député anti-républicain.

Défenseur des « droits humains »
opposé à la peine de mort,
mais au faciès politique, s’autorisant décapitation et outrages aux personnes

Cette action coup de poing de la CGT Energie fait craindre un autre coup d’éclat samedi soir, à l’occasion de la finale de la Coupe de France de football au Stade de France à Paris. La présence de Macron en tribune devrait échauffer les esprits. C’est en tout cas ce que redoutent les renseignements.

Déjà circule l’information selon laquelle le « courageux » président (selon sa presse) – qui va surprendre les ménagères sur les marchés de villages isolés par les barrages de centaines de policiers – ne descendra pas sur la pelouse saluer les équipes, comme le veut la tradition, mais restera bunkerisé dans la tribune présidentielle sécurisée.

Triste fin de règne où l’arrogance d’en haut engendre en bas le mépris de syndicats pour leurs concitoyens…

Des grévistes malveillants privent d’électricité le chantier du village olympique de Paris 2024

La CGT a lancé une opération de …« sobriété énergétique » pour montrer son opposition à cet enfumage.

Pour protester contre la réforme Macron des retraites, des grévistes ont coupé le courant sur le site du poste source Ampère accueillant le futur village olympique des Jeux de Paris 2024.

La CGT a confirmé jeudi qu’elle a coupé le courant sur le chantier du futur village olympique à Saint-Denis, en construction pour les Jeux de Paris 2024. Electriciens et gaziers, certains, ont mené cette action pour protester contre la réforme des retraites, actuellement en discussion. Pour au moins 80% des agents de la RATP et de la SNCF, la réforme Macron ne change absolument rien, à la différence des agents EDF. L’Etat a confirmé sa nationalisation à 100 % pour 7 milliards, le nucléaire le justifierait.

Enedis dément pour le Stade de France

En quelques minutes à peine, « l’action [de cégétistes, tendance pro-russe] a privé d’énergie le village olympique, le quartier au niveau zone commerciale, des data centers et aussi le Stade de France, » a déclaré Sébastien Ménesplier, secrétaire général de la CGT énergie, devant la presse conviée pour relayer cette action symbolique du durcissement engagé par les grévistes du secteur cette semaine.

Une affirmation partiellement infirmée par le distributeur Enedis, selon qui le courant n’a pas été coupé au Stade de France lui-même, même si « des coupures » ont touché toute la zone commerciale et résidentielle autour, avec un peu plus de …500 clients affectés.

Le risque de coupure du courant est inacceptable pour 7 Français sur 10 dans un pays comme la France

En soufflant le chaud et le froid, Macron joue-t-il avec les Français par mépris ?

Dix ans de pouvoir et voilà
où Macron a conduit la France,
7e puissance mondiale

Alors que le gouvernement soumet le pays avec la peur d’éventuelles coupures de courant cet hiver, plus de 7 Français sur 10, entre angoisse et sérenité,  trouvent la situation inacceptable pour un pays comme le nôtre, selon un sondage de l’institut CSA pour CNews diffusé ce jeudi 8 décembre.

En raison de la crise énergétique qui frappe la France, le gouvernement prépare la population à des délestages, à toutes fins utiles, quitte à claironner, a posteriori, son auto-satisfaction. Une situation qui mécontente une majorité de Français, selon un sondage de l’Institut CSA pour CNEWS dévoilé ce jeudi.

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Ainsi, 73 % des sondés trouvent «inacceptable» le risque de coupure de courant pour un pays comme la France.

Un automne sous tension, promesse d’un hiver glacial, loin du réchauffement climatique. En raison de la politique énergétique menée par Hollande et Macron qui frappe les pays de l’UE alignés sur les USA de Biden, déterminé à solder les comptes américains de la Guerre Froide sur le territoire ukrainien, le gouvernement prépare la population à des délestages, non pas du fait du froid, mais du sabotage du nucléaire par Macron et Borne. Une politique de zigzags et de cacophonie, à la fois domestiques et internationales, qui mécontente déjà une majorité de Français, avant même les manifestations de la pénurie, selon ce sondage CSA.

Les électeurs mécontents, de droite comme de gauche

La proximité politique des Français interrogés montre que les sympathisants de la droite sont les plus intransigeants avec le gouvernement. En effet, 85 % d’entre eux jugent la situation «inacceptable», un taux qui monte à 96 % pour les partisans de Reconquête.

A gauche, le risque de coupures de courant scandalise moins. Ainsi, 31 % des sondés appartenant à cette famille politique pensent que ces coupures sont «acceptables». Les proches de la France insoumise font exception : 85 % d’entre eux sont vent debout contre une telle décision.

Du côté des électeurs du parti présidentiel Renaissance, la situation divise. Ici, 52 % la jugent «inacceptable», et 46 % «acceptable», alors que les premiers pics de consommation sont attendus dans les prochains jours.

Enfin, on remarque que les 18-24 ans sont les plus nombreux (81%) à juger un tel risque de coupure «inacceptable», un chiffre qui baisse à 69 % chez les 65 ans et plus.

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Du côté des catégories socio-professionnelles, ce sont les CSP- qui sont les plus intransigeants avec le gouvernement.

Propos scandaleux sur les patients sous respirateur artificiel

La gestion des délestages par le gouvernement, et en particulier la désignation des secteurs et des publics protégés, suscite de nombreuses réactions. Les propos de Laurent Méric, porte-parole d’Enedis, qui a annoncé que les patients sous respirateur artificiel ne seraient pas épargnés par les coupures, a ainsi provoqué une vive polémique.

«Nous sommes un grand pays, nous avons un grand modèle énergétique [jusqu’à son intrusion], nous allons tenir cet hiver malgré la guerre. Et je demande à chacun de faire son travail… Les scénarios de la peur, pas pour moi !», a tenu à assurer Macron depuis Tirana (Albanie), mardi.

Pour mémoire, en cas de tension du système électrique cet hiver, notamment en janvier, la «météo de l’électricité» EcoWatt gérée par RTE émettra trois jours en avance un signal rouge pour alerter sur le risque de coupures ciblées et temporaires, pour que chacun mette en œuvre des mesures permettant de les éviter.

Risque de délestages: « les patients sous respirateurs  » seront pris en charge », rectifie Borne

La première ministre a critiqué les « propos maladroits » d’Enedis , éclaboussant au passage  ceux qui « agitent de fausses peurs ».

Restez calme !

Alors que le directeur exécutif du Réseau de transport d’électricité (RTE), Thomas Veyrenc, a récemment expliqué qu’il n’y aura pas « de coupures à très court terme », c’est-à-dire, royalement, dans les quinze jours à venir, l’exécutif a fait savoir qu’il a commencé à se préparer à de possibles délestages.

Elisabeth Borne a pris la parole pour tenter de rassurer les personnes à haut risque vital, stressées par les propos irréfléchis du porte-parole deshumanisé d’Enedis, notamment celles placées sous respirateur artificiel, en cas de délestage électrique. « Contrairement à ce que des propos maladroits ont pu laisser penser, nos hôpitaux seront toujours alimentés en électricité et les personnes malades à domicile seront toujours prises en charge », a expliqué l’occupante de Matignon, mardi, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Les hôpitaux sont dotés de groupes électrogènes et ne doivent donc rien à Elisabeth Borne. Restent les patients à domicile qu’Enedis a mis aux cent coups, puisque leur risque vital est engagé, mais qui ne peuvent bénéficier d’aucun régîme de faveur, selon le porte-parole.

Enedis recadré par Macron et Borne 

Le président français, Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse sur la crise énergétique, à Paris, le 5 septembre 2022.

L’exécutif change son fusil d’épaule après avoir angoissé les Français plongés dans la crise de covid. Elisabeth Borne a critiqué les « propos maladroits », pour le moins, de ce porte-parole d’Enedis refusant de faire exception pour les malades à domicile, notamment tributaires d’un respirateur artificiel, qui pourraient subir de plein fouet les éventuelles coupures d’électricité. Elle n’a pas hésité, sur un sujet aussi sensible, à détourner du sujet, épinglant plus largement ceux qui « agitent de fausses peurs », faisant montre d’un tact de polytechnicienne.

La mise au point de Borne met-elle un terme à la cacophonie anxiogène ?  Les « propos maladroits » évoqués par Elisabeth Borne sont ceux tenus lundi soir par Laurent Méric qui n’a pas craint d’affirmer que « les personnes qui sont à haut risque vital ne font pas partie des clients prioritaires définis par les préfectures et sont éventuellement délestables ». 

Ecoutons-le:

Une sortie qui, selon BFMTV, avait valu un premier recadrage de Enedis, dès mardi matin, par la première ministre. « En faisant cette sortie, il a agacé [c’est tout ?] le président et la première ministre », a fait savoir l’entourage anonyme d’E. Borne.

Macron n’agite plus les peurs: ce n’est pas son style !

Crise de l’énergie : jouer la peur, une stratégie de communication risquée
Après ses propos alarmistes sur la “fin de l’abondance” et le “prix de la liberté”, Emmanuel Macron se fait plus rassurant cette semaine, observe ce quotidien suisse, suite à la conférence de presse du chef de l’Etat sur la potentielle crise de l’énergie à venir. Un revirement qui s’explique peut-être par le souvenir de la crise de Covid-19.

Mardi à la mi-journée, Macron, qui ne redoute de rien, avait aussi critiqué « les scénarios de la peur » dénoncés par l’opposition et les réseaux sociaux face aux risques de coupures d’électricité cet hiver, en assurant que la France va « tenir » si chacun fait « son travail »: la balle est dans le camp des consommateurs… Mais, en même temps, il  se montre plus virulent. « Stop à tout ça ! Nous sommes un grand pays, nous avons un grand modèle énergétique, nous allons tenir cet hiver malgré la guerre », a-t-il asséné face à la presse, depuis l’Albanie, où il était en déplacement pour un sommet européen de plus.

Après ses propos alarmistes sur la “fin de l’abondance” et le “prix de la liberté”, Emmanuel Macron se fait plus rassurant cette semaine, observe ce quotidien suisse, en réaction à la conférence de presse du chef de l’Etat sur la potentielle crise de l’énergie à venir. Un revirement qui s’explique peut-être par le souvenir de la crise de Covid-19.

Le chauffage est-il coupé
au Palais Bourbon ?
A croire que Bruno Le Maire gère le budget de l’Etat au sou près

Prenant le contrepied de son gouvernement, le « bad cop », le chef de l’Etat a joué au « good cop ». Il a voulu tenir un discours mobilisateur en demandant à chacun « de faire son travail »: de se mettre sur le pied de guerre. « Celui d’EDF, c’est de faire tourner les centrales, le travail du gouvernement, c’est qu’il y ait une planification [allo, Bayrou, es-tu là ? »], le travail de tout le monde, c’est qu’on déroule la sobriété. On reste tous unis et on avance », a-t-il lancé. Il avait déjà expliqué récemment que les coupures pourraient être évitées si les Français continuaient à baisser leur consommation électrique: il fallait enfiler les pulls à col roulé, sur le modèle de Borne, ou griller le pain d’un seul côté. Un tango élyséen déroutant.

E. Borne, seule, fait du zèle

En France, on a tellement intégré le risque de pénurie d’énergie, en plus de la pénurie de carburants, après la pénurie de masques, gel et respirateurs, et de médicaments, toujours actuellement (paracétamol ou amoxicilline) que l’on risque d’être déçu de ne pas avoir froid cet hiver. François Heisbourg, conseiller à la Fondation pour la recherche stratégique, le principal centre d’expertise français sur les questions de sécurité internationale, nous disait il y a quelques jours qu’en tenant son discours alarmiste sur “la fin de l’abondance”, Emmanuel Macron s’est “habilement” mis en situation de pouvoir dire à la fin de l’année : “On a bien géré l’affaire et c’est grâce à vos efforts, mes chers compatriotes, que nous avons réussi à surmonter la situation.” Ce faisant, le président s’est cependant peut-être aussi mis en situation qu’on lui dise : Après avoir crié au loup sur le Covid, vous nous avez fait peur sans raison sur le chauffage et l’électricité.”

Le col roulé,
ce n’est pas pour Macron
et le palais de l’Elysée
(28 nov. 2022)

Coupures de courant: les patients sous respirateurs ne seront pas automatiquement à l’abri, lâche Enedis

« On est tous sur un pied d’égalité » face aux coupures, assène le porte-parole de l’électricien

En raison du saccage du parc nucléaire par Macron et Borne, qui ont fermé Fessenheim et fait abandonner le maintien de plusieurs unités, la production d’électricité nucléaire a chuté à un bas historique et des coupures d’électricité pourront survenir cet hiver. Selon le porte-parole d’Enedis, les patients à haut risque vital ne seront pas « prioritaires », mais des « solutions » pourront être mises en place: pas de passe-droit !

« Les personnes qui sont à haut risque vital ne font pas partie des clients prioritaires définis par les préfectures ». Invité de BFMTV ce lundi soir, Laurent Méric, porte-parole d’Enedis a fait le point sur les personnes et les territoires désignés comme « prioritaires », en cas de délestages cet hiver.

D’après lui, les patients sous respirateur artificiel, sont « non-prioritaires » et « éventuellement délestables ». Ces derniers ne seront pas pour autant laissés pour compte, assure Laurent Méric. Les patients concernés sont appelés à se signaler auprès des ARS (Agences régionales de santé), qui peuvent ensuite les désigner à Enedis.

Prévenues 48 heures avant les coupures

« On a une attention particulière à leur égard, ils ont un numéro de téléphone dédié », a détaillé le porte-parole d’Enedis. Deux jours avant d’éventuelles coupures d’électricité, ces patients à haut risque vital (PHRV), seront contactés par Enedis.  » On va les appeler, on va leur envoyer un SMS, un mail, pour voir s’ils ont pris des précautions « , a expliqué Laurent Méric.

Ces personnes seront ensuite « aidées » par Enedis et acheminées « dans un endroit qui ne sera pas délesté pour que la plus grande garantie leur soit apportée ».

« Normal » de désigner des zones prioritaires

« On est tous sur un pied d’égalité » face aux coupures d’électricité, a par ailleurs estimé ce bourrin de Laurent Méric.

Interrogé sur une éventuelle disparité entre la France rurale et la France des grandes villes, il a estimé « normal » de définir des endroits prioritaires, qui seraient épargnés par ces coupures. « S’il y a évidemment plus d’hôpitaux dans les grandes villes, ce sont les zones qui seront prioritaires. On peut le comprendre, c’est légitime », a-t-il conclu péremptoirement.

Le gouvernement d’Elisabeth Borne a d’ores et déjà présenté une série de mesures pour faire face à d’éventuelles coupures d’électricité cet hiver, en raison d’une production historiquement basse du parc nucléaire. Les coupures de courant seront programmées et ciblées – deux heures consécutives maximum avec des délestages confirmés la veille – en cas de surcharge du réseau électrique.

L’Etat veut renationaliser EDF

Les Français devront ainsi supporter son endettement

Elisabeth Borne a annoncé « l’intention de l’Etat de détenir 100 % du capital d’EDF ». « Cette évolution permettra à EDF de renforcer sa capacité à mener dans les meilleurs délais des projets ambitieux et indispensables pour notre avenir énergétique », a raconté la première ministre face à l’hémicycle, pensant faire avaler la pillule, lors de son discours de politique générale devant les députés de l’Assemblée nationale, mercredi 6 juillet

L’Etat détient aujourd’hui près de 84 % de l’électricien, 1 % étant détenu par les salariés et 15 % par des actionnaires institutionnels et individuels.

Très mobilisées en 2021 contre le projet Hercule, les instances représentatives du personnel d’EDF et d’Enedis avaient lancé une troisième phase de mobilisation sur l’avenir du système énergétique français et plaidèrent pour une renationalisation complète d’EDF et l’émancipation de la France du marché européen de l’électricité.

Le projet Hercule envisageait la scission du groupe en trois entités. Une entreprise publique (EDF bleu) chapeauterait les centrales nucléaires et le réseau de transport. Une autre (EDF vert) réunirait les activités commerciales, la distribution d’électricité et les énergies renouvelables. Elle serait cotée en Bourse, permettant d’attirer des investisseurs pour développer l’éolien et le solaire. Une troisième entité (EDF azur) pourrait enfin coiffer les barrages hydroélectriques.

Défendu par le gouvernement auprès de Bruxelles, le projet Hercule avait finalement été abandonné dans l’été, après avoir provoqué la colère des syndicats, des salariés et de nombreux élus locaux. Tous redoutaient un démantèlement pur et simple d’EDF, aujourd’hui détenu à 84% par l’Etat, ainsi que la privatisation d’Enedis, gestionnaire du réseau de distribution d’électricité et filiale à 100% d’EDF.

Un nouveau programme nucléaire

Déjà fortement endetté, le groupe est confronté à de lourdes charges financières, et est aussi mis au défi par le gouvernement de lancer un nouveau programme de réacteurs nucléaires.

« La transition énergétique passe par le nucléaire », a asséné Elisabeth Borne, reprenant la position adoptée dès cet hiver par le président Macron.

Les zigzags ramènent au centre

L’action d’EDF a bondit à la Bourse de Paris mercredi après l’annonce de E. Borne. Le titre prenait 5,56 % à 8,28 euros vers 15 h 45, dans un marché en hausse de 1,86 %. Avant le discours, le cours était en net recul, de 5 %.

Analyse de la situation d’EDF dans Marianne:

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Linky : et maintenant, il faut payer le compteur!

Les particuliers vont être mis à contribution, avec l’accord de la Cour des comptes…

Compteur Linky : pourquoi les consommateurs vont-ils devoir payer ?

D’après la Cour des comptes, le coût d’un compteur Linky s’élève à 130 euros. Et dès 2022, une fois passée la présidentielle, les particuliers vont devoir payer une partie des 5,7 milliards d’euros qu’a coûtés le déploiement du compteur Linky

Les Français équipés en compteur Linky vont bientôt devoir passer à la caisse. C’est en tout cas ce qu’a révélé Le Parisien ce lundi. Aujourd’hui, plus de 90 % des foyers, soit 32 millions, ont déjà un compteur communicant installé. Ce qui a coûté 5,7 milliards d’euros d’après la Cour des comptes, c’est-à-dire 130 euros le boîtier. Une somme qu’il va falloir commencer à rembourser dès 2022.

En 2011, « pas un centime par les particuliers », mais en 2021 Le Maire est aux abonnés absents

Pourtant, en septembre 2011, Eric Besson, avait écarté l’idée que les usagers mettent la main à la poche, rappelle le quotidien. Le ministre de l’Industrie et de l’Energie de Nicolas Sarkozy avait en effet assuré que le compteur Linky, tant décrié notamment pour son côté « intrusif », « ne coûterait pas un centime aux particuliers ».

C’était sans compter sur un avantageux montage financier pour Enedis. La filiale d’EDF a annoncé prendre à sa charge près de 5,4 milliards d’euros : 10 % provenant de ses fonds et le reste venant d’un emprunt à la Banque européenne d’investissement (BEI). Enedis s’appuie alors sur le mécanisme de « différé tarifaire » qui lui permet de différer le remboursement de plusieurs années. Par ce biais, plusieurs centaines de millions d’euros vont pouvoir être prélevés tous les ans sur les factures des consommateurs. Total estimé, selon Le Parisien : 2 milliards d’euros d’ici 2030.

Une juteuse plus-value pour Enedis

Ce montage avait déjà été dénoncé par la Cour des Comptes en 2018. A l’époque, les Sages avaient alerté sur le fait qu’Enedis se rembourserait bien auprès des usagers. Qui plus est, avec de juteux intérêts. Dans son rapport, l’institution dénonçait « un dispositif coûteux pour le consommateur mais avantageux pour Enedis », réclamant ainsi que la rémunération « généreuse » d’Enedis soit revue à la baisse. Car d’après ses calculs, Enedis pourrait enregistrer 500 millions d’intérêts. En effet, le taux d’intérêt appliqué au remboursement s’élève à 4,6 %, contre seulement 0,77 % lors de l’emprunt à la Banque européenne d’investissement.

Quel impact sur les factures ?

Linky : depuis l’installation du compteur, une retraitée voit ses factures s’envoler

Quid des 3,7 milliards d’euros restants ? Cette somme devrait être « compensée par les économies générées grâce au compteur », raconte Enedis qui mise sur un milliard d’euros de charges d’exploitation économisées sur les quatre prochaines années grâce à la réduction du nombre d’interventions techniques. Et d’après la filiale d’EDF, les consommateurs pourront aussi faire des économies en maîtrisant mieux leur consommation d’électricité grâce à des mesures en temps réel.

Mais selon une source proche du dossier, « si les gains promis par ce nouveau dispositif ne sont pas aux rendez-vous, il ne faut pas se leurrer. C’est bien le consommateur et personne d’autre qui paiera la différence. Il peut déjà se préparer à sortir jusqu’à 15 euros supplémentaires sur sa facture annuelle pour les sept ou huit prochaines années. »