Le maire de Bègles voile un buste de Marianne noire pour protester contre la loi immigration

Instrumentalisation d’un symbole racisé de la République

Un chercheur au CNRS est censé être intelligent et un maire, légaliste, mais ce sont désormais des idées reçues. Après l’adoption de la loi immigration, Clément Rossignol Puech, maire écologiste de Bègles (Gironde), a décidé de recouvrir la statue de Marianne d’un voile noir : « Marianne en tchador », en « burqa » ? Un geste symbolique qui lui permet de marquer son rejet du texte adopté par une large majorité des représentants du peuple à l’Assemblée nationale mardi 19 décembre.

En refusant la préférence nationale,
ce maire PS s’attaque à
la notion de « citoyenneté »:
le citoyen français n’existe plus

Clément Rossignol Puech, maire écologiste de Bègles, commune dont le maire fut Noël Mamère et qui a voté à près de 35% pour Mélenchon en 2022, dans la banlieue bordelaise, s’est opposé à la loi immigration, à sa manière anti-républicaine et pathétique. Après l’adoption du texte par l’Assemblée nationale, mardi 19 décembre, l’élu girondin s’est laissé aller à un geste remarqué, parce que filmé. Ce vendredi 22 décembre, entouré d’une partie de son équipe municipale, alignée comme un rang de poireaux, il a recouvert d’un voile noir le buste de la mini-statue de Marianne trônant dans sa mairie.

Ce voile laissé « jusqu’à la censure »

Une Marianne noire,
symbole de la France nouvelle

La vidéo, aussi silencieuse que solennelle, publiée sur X (anciennement Twitter) est accompagnée d’un texte clair : « Les valeurs de la République endeuillées. […] Bègles restera une ville d’accueil. Je refuse la préférence nationale. » Le maire écologiste s’inscrit en tête de gondole des 32 départements de gauche rejetant la loi immigration votée avec 163 voix d’avance et ayant déjà annoncé le refus anti-démocratique d’appliquer la disposition à propos du conditionnement de l’accès aux prestations sociales, au nom du nivellement entre étrangers et citoyens. La loi prévoit que, pour percevoir cette aide destinée aux personnes de plus 60 ans en perte d’autonomie, les ressortissants étrangers devront avoir résidé au moins deux mois et demi (inhumain !) sur le territoire s’ils ont un emploi, et cinq ans s’ils n’en ont pas.

Collusion de Macron et de la NUPES

Comme indiqué par Clément Rossignol Puech lors du tournage de la scène de voilage, la statue de Marianne restera couverte de ce voile « jusqu’à la censure de la loi immigration par le Conseil constitutionnel ». Macron a d’ailleurs annoncé qu’il saisira lui-même cette institution. Ainsi, certaines mesures potentiellement contraires à la Constitution pourraient être retoquées.

De nombreux syndicats et associations d’extrême gauche ont signé une lettre commune adressée à Macron. Les totalitaires de la CGT, la CFDT ou encore SOS Racisme demandent au président de la République de ne pas promulguer le texte de la loi immigration.

Aurélien Pradié, député LR du Lot, déplore une forte contestation de la loi immigration dans sa région, l’Occitanie aux mains d’une des signataires de l’appel d’élus, artistes, etc. à Macron pour qu’il ne promulgue pas la loi immigration, Carole Delga, socialiste de la NUPES. Douze des trente-deux départements sécessionnistes ont pris position contre le texte, tandis que l’élu menace d’attaquer en justice après ces revendications qu’il associe à un « séparatisme ».

Plus de 150 personnalités ont signé cet appel, publié par « L’Humanité », jeudi 21 décembre, demandant au président de la République de « ne pas promulguer la loi immigration ».

Après l’ancien ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, c’est la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, qui a présenté sa démission. Une demande qui a été rejetée par l’Elysée et Matignon, pour arrêter l’hémorragie de ministres opposé au projet de Macron.

Invité de Sud Radio, le maire de Pau, Haut-commissaire improductif au Plan, président du MoDem en délicatesse avec la justice a appelé à « un nouveau départ » du gouvernement, jeudi 21 décembre, pour surmonter la crise politique d’ampleur dans laquelle Macron s’est plongé.