Abaya et entrisme islamiste scolaire en France

Arme étendard, l’abaya est interdite à l’école, rappelle la secrétaire d’Etat à la Citoyenneté

Saudienne portant l’abaya

Un rapport interministériel s’inquiète de la recrudescence des signes religieux à l’école, notamment l’abaya, tenue traditionnelle bédouine détournée en uniforme religieux qui ne correspond ni à un usage communautaire ancien en France qui ferait sens pour des lycéennes ou des collégiennes, ni à une quelconque coutume française. C’est une pratique récente (2015) réduite à un acte mimétique.

Ikram, lycéenne musulmane qui
se dit victime de discrimination
pour sa « jupe » longue,
le 5 mai 2015 devant le lycée Paul-Gauguin d’Orléans (Loiret).

Le port de signes religieux musulmans à l’école s’accentue en France et ce document du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation souligne que des prosélytes islamistes encouragent les jeunes à revêtir des tenues religieuses et à prier dans les établissements scolaires. 

La laïcité remise en cause

Des jeunes en qamis au prétexte de la “Journée de la jupe dans les Lycées”

En effet, le port du qamis (pour homme, ci-dessus) et de l’abaya est de plus en plus courant dans les écoles. Selon le CIPDR, les discours islamistes partagés sur les réseaux sociaux favoriseraient la multiplication du port de ces tenues traditionnelles chez les jeunes en remettant en cause les principes de la laïcité.

Sur TikTok et Twitter notamment, des comptes encouragent les jeunes élèves à porter ces vêtements, même lors des cours d’éducation physique et sportive. C’est notamment le cas à la piscine avec la question du port de burkini qui entraîne des conflits entre la direction et les élèves. 

De son côté, le ministère de l’Education nationale, Pap Ndiaye, a en effet relevé une hausse du port de tenues religieuses à l’école au premier trimestre 2022. Les abayas représentaient 22% des signalements. En parallèle, un courrier a été adressé aux recteurs de France pour les appeler à faire respecter la loi de 2004 sur la laïcité à l’école dans leurs établissements. 

Sonia Backès, la secrétaire d’Etat à la citoyenneté, née en Nouvelle Calédonie, rappelle que l’abaya se porte au-dessus des habits, et constitue un « marqueur religieux ». Celles qui portent ce vêtement traditionnel « le font en provocation », a-t-elle déclaré.

Pour la secrétaire d’Etat à la Citoyenneté, « il faut être pragmatique ». « Est-ce que, quand on n’est pas de religion musulmane, on porte des abayas? La réponse est ‘non’. Donc on ne met pas de marqueur religieux à l’école ».

« L’Etat sera là pour protéger (les enseignants) »

« Je veux que les enseignants sachent que l’État sera là pour les protéger », a déclaré Sonia Backès.

Interrogée sur les dérives sectaires, la secrétaire d’État, qui a précisé avoir été elle-même « élevée par une mère membre de l’Église de Scientologie », a déclaré que l’on devait « mener un travail de sensibilisation des personnes elles-mêmes et (un travail) de signalement » par les représentants de l’État et par l’entourage.

L’abaya douteuse de l’émir de Dubaï, Mohammed ben Rachid Al Maktoum, en terme de pudeur:

Hassan II, roi du Maroc et commandeur des croyants, a dit ce qu’il faut penser du foulard et autres vêtements dits religieux en islam:

Drôme: hommage au sapeur-pompier Martial Morin, décédé au combat contre le feu

Volontaire depuis 24 ans, il a fait don de sa vie, suite à l’incendie de Tarascon. 

L’adjudant-chef Martial Morin – 54 ans, marié et père de deux enfants – était engagé au centre d’incendie et de secours de Tain-l’Hermitage, Drôme, mais est décédé en mission le 25 juillet, suite à un malaise alors qu’il luttait contre un feu de forêt dans le massif de la Montagnette, Bouches-du-Rhône, où le feu a parcouru 120 hectares.

Plusieurs centaines de personnes ont rendu un dernier hommage vendredi 29 juillet à l’adjudant-chef Martial Morin.

Une cérémonie placée sous la présidence de la ministre déléguée aux collectivités territoriales, Caroline Cayeux.

La ministre a nommé Martial Morin à titre posthume chevalier de l’ordre national du mérite. L’adjudant-chef a été décoré à titre posthume par la préfète de la Drôme de la médaille échelon or pour acte de courage et de dévouement. Décoré également à titre posthume de la médaille échelon or de la sécurité intérieure.

Des émeutes renouvelées en Corse, suite à l’agression d’Yvan Colonna en prison

Pas de nouvelles du ministre Dupond-Moretti, de Colonna, ni de son agresseur islamiste

Heurts entre manifestants et gendarmes à Ajaccio, Corse,
lors d’une manifestation en soutien à Yvan Colonna,
le 9 mars 2022.

Les manifestations ont encore tourné à l’émeute, une semaine après l’agression d’Yvan Colonna.

Alors que la guerre dure en Ukraine, la colère monte toujours en Corse. Mercredi, des manifestants se sont introduits dans le palais de justice d’Ajaccio, où un incendie a été déclenché. A Ajaccio et à Bastia, plusieurs personnes ont été blessées dans des affrontements. 

Depuis que le militant nationaliste, condamné pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en 1998, est dans le coma suite à son agression par un codétenu emprisonné pour terrorisme islamiste, les manifestations se sont multipliées sur l’île à l’appel d’étudiants, de lycéens, d’organisations nationalistes ou de syndicats accusant l’Etat de porter une lourde responsabilité.

Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la Citoyenneté, revendique son ascendance corse pour, « en même temps », esquiver le sujet, refusant de prendre le parti de la France:

Mercredi soir, plusieurs centaines de personnes s’étaient réunies à Ajaccio ou en Haute-Corse, comme à Calvi ou Bastia. Mais très vite, des heurts ont éclaté entre certains protestataires et les forces de l’ordre.

A Ajaccio, les échauffourées se sont poursuivies jusqu’à minuit et des manifestants se sont introduits dans le palais de justice, fermé à cette heure.

Une banque attaquée à la mini-pelle à Ajaccio

Des rames de papier ou des déchets ont été brûlés dans le hall et d’autres départs de feu ont noirci la façade, a constaté un photographe de presse. Ces feux ont rapidement été éteints par les pompiers.

« Il y a eu un incendie au rez-de-chaussée du tribunal, pas de propagation aux étages mais pas mal de dégâts« , a indiqué Jean-Jacques Peraldi, le directeur des services d’incendie et de secours de Corse-du-Sud. Il y a eu au moins deux interpellations, selon une source policière. 

Plus tard, certains manifestants, équipés d’une mini-pelle mécanique, ont dégradé une agence du Crédit Agricole, avant de se diriger sur la place Claude Erignac, lieu hautement symbolique, Yvan Colonna ayant été condamné pour l’assassinat du préfet de Corse.  

Là, plusieurs personnes se sont interposées pour éviter toute dégradation, un homme montant sur la pelleteuse et criant : « On n’est pas des racailles, on est des patriotes, sortez d’ici« , selon une correspondante de presse. Au moins 14 personnes ont été blessées dont un journaliste de TF1 à la jambe, selon la préfecture.

La sous-préfecture ciblée à Calvi

A Calvi, c’est un autre lieu institutionnel qui a été ciblé. Après un début de manifestation calme, « une quarantaine de manifestants, cagoulés, ont jeté des cocktails molotov contre la sous-préfecture et brisé des vitres à coups de pierre », a rapporté la préfecture dans un communiqué.

Dans ce contexte d’escalade, les autorités ont appelé à « l’apaisement et au dialogue afin d’éviter toute nouvelle victime ». A Bastia, 23 CRS et trois civils ont été blessés, dont un photographe du quotidien Corse-Matin, selon un bilan de la préfecture de Haute-Corse publié à la fin de la manifestation vers 21h30. 

« Les manifestants ont tiré des cocktails molotov, des bombes agricoles, billes de fer, tirs de fronde » et  » les CRS ont maintenu la distance avec les manifestants par le recours au gaz lacrymogène « , a détaillé la préfecture dans un communiqué. 

Yvan Colonna était emprisonné sur le continent, à la maison centrale d’Arles, dans les Bouches-du-Rhône. Il demandait de longue date son rapprochement en Corse, ce qui lui a été systématiquement refusé en raison d’un statut spé ial de « détenu particulièrement signalé » (DPS).

Mardi, le premier ministre Jean Castex a levé ce statut mais, loin d’apaiser, cette décision a été jugé beaucoup trop tardive en Corse, Yvan Colonna étant entre la vie et la mort dans un hôpital de Marseille depuis son agression par Franck Elong Abé, le 2 mars, malgré son régime spécial de protection. Quand Macron se pose en protecteur, c’est le moment de redoubler de vigilance

S’agissant des deux autres détenus du commando Érignac qui réclament également leur rapprochement sur l’île, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, « le Premier ministre aura à se prononcer prochainement compte tenu des circonstances présentes », a annoncé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

Certains mouvements nationalistes appellent à la poursuite de la mobilisation. Ils ont acté mercredi la tenue d’une manifestation unitaire dimanche après-midi à Bastia, malgré les réticences de la famille Colonna qui dit craindre « un nouveau drame » dans le contexte.

Des gendarmes visés par des cocktails molotov à Corte

Amalgame et politisation d’un acte islamiste. Selon la préfecture, 4.200 personnes, 15.000 selon les organisateurs, ont défilé derrière des banderoles « Gloire à toi Yvan » et « Etat français assassin », fustigeant la responsabilité des autorités dans l’agression qui a laissé dans le coma le militant indépendantiste, condamné à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en Corse.

A Reims…

Eric Dupond-Moretti a voulu assouplir leurs conditions de détention

Avocat, l’avocat pénaliste avait défendu Yvan Colonna, assassin du préfet Erignac. Ministre de la Justice, il a voulu assouplir les conditions de détention des deux autres membres du commando. Et provoqué une crise au sommet de l’Etat. Révélations.

Me Dupond-Moretti,
défenseur de Yvan Colonna,
assassin du préfet Erignac,
fait ministre par Macron

Ce 12 novembre 2020, en traversant la place Vendôme, après s’être entretenus une petite heure avec Eric Dupond-Moretti, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni n’ont pas fait la moindre déclaration. Mais les deux élus nationalistes, respectivement patron de la collectivité de Corse et président de l’Assemblée territoriale, regagnent ce jour-là leur île avec le sentiment que, pour la première fois depuis l’assassinat du préfet Claude Erignac, en février 1998, le sort de deux de leurs « prisonniers politiques » allait être examiné sans arrière-pensée politique. Les « prisonniers politiques », c’est ainsi qu’en Corse on appelle les militants nationalistes condamnés pour des violences commises au nom de la cause.

La victime a été transférée à l’hôpital Nord à Marseille, dans un état grave suite à une longue strangulation avec étouffement réalisé avec des sacs en plastique et des serviettes. Initialement déclaré décédé, puis en état de mort cérébrale, il est, selon l’un de ses avocats, en coma post-anoxique. Le 6 mars une information judiciaire est ouverte pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteur terroriste », annonce le procureur de la République antiterroriste.

Éric Dupond-Moretti, avocat pénaliste, ministre de la Justice depuis le 6 juillet 2020.
Eric Dupond-Moretti,
ministre de la Justice de Macron, en avril 2021.

C’est par un tweet que l’avocat d’Yvan Colonna, Maître Emmanuel Mercinier-Pantalacci, a annoncé la nouvelle : « appel de l’administration pénitentiaire sur mon mobile pour m’informer de la radiation du statut de DPS d’Yvan Colonna compte tenu de son état de santé qui fait disparaître le risque d’évasion et reconsidérer sa dangerosité. Les mots nous manquent.« 

Avant cet entretien, Eric Dupond-Moretti et Gilles Simeoni, avocat à la ville, se connaissaient déjà bien. Ils ont défendu ensemble Yvan Colonna lors de son troisième procès, mais ce n’est pas du sort du « berger de Cargèse » qu’ils parlent en ce jour d’automne. Il a été condamné définitivement à la perpétuité en 2011 pour l’assassinat du préfet. Lors de ce rendez-vous parisien, il est question des deux autres membres du commando terroriste: Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, arrêtés en 1999, condamnés en 2003 à la perpétuité assortie d’une peine de dix-huit ans de sûreté, et donc en théorie libérables aujourd’hui. Dans son costume de ministre, Eric Dupond-Moretti se veut rassurant. Avocat, il s’était battu pour le rapprochement des détenus insulaires de leur île. En vain pendant plus de dix ans. Mais, en nommant l’ex-avocat ministre de la Justice, Macron a voulu interférer dans la décision de justice. Le statut de « détenu particulièrement signalé« , créé en 1970, s’applique à environ 350 détenus (sur près de 70.000 aujourd’hui), précisait le ministère de la Justice en 2019.

Ce statut est appliqué soit en raison de la personnalité (fichier du grand banditisme, susceptible d’être aidé pour une évasion, actes politiques), détenu médiatique, personnalité, ancien fonctionnaire de police, magistrat ou surveillant de l’administration pénitentiaire, soit en raison du comportement en détention (personnes violentes, ayant participé à des émeutes ou mobilisations collectives). Ces détenus peuvent être placés en détention normale ou au quartier d’isolement (QI), celui-ci étant soumis à un régime de vie plus strict. Certains détenus ayant une notoriété importante dans le grand public peuvent être affectés au quartier dit « des particuliers » à la maison d’arrêt de la Santé (Paris), aussi appelé « quartier des VIP ».

Ce mardi 8 mars, le premier ministre, Jean Castex, a radié le militant nationaliste du répertoire des détenus particulièrement signalé (DPS). « Cette décision, prise dans le cadre du décret n°2020-1293, se fonde sur la particulière gravité de la situation de santé de M.Colonna et s’appuie sur l’avis rendu ce jour par la commission de la maison centrale d’Arles« , expliquent les services de Matignon dans un communiqué. 

Une demande qu’Yvan Colonna, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en février 1998, réitérait depuis plusieurs années pour pouvoir prétendre à un rapprochement dans un prison insulaire.

Cette révision de statut est liée au comportement en détention et aux risques d’évasion. En l’occurrence, l’état de santé du détenu de 61 ans est évoqué, alors que l’agression a eu lieu en salle de musculation.

Nouvelle-Calédonie: référendum d’indépendance, le 12 décembre

Un scrutin sous haute sécurité après un appel au boycottage

vote France
Un slogan qui évoque
les quartiers perdus de la République de métropole

L’Etat a fixé au 12 décembre la tenue du scrutin historique sur l’indépendance. Cette ultime consultation s’annonce hautement sensible.

Un dispositif exceptionnel en Nouvelle-Calédonie. 2.000 gendarmes, policiers, militaires seront envoyés en renfort pour encadrer le déroulement du troisième référendum sur l’indépendance. C’est davantage que le nombre de gendarmes déployés sur le territoire : ils sont actuellement 1.400. Outre les forces humaines, 160 véhicules, 30 engins blindés ainsi que deux hélicoptères Puma et un avion Casa de l’armée seront mobilisés pour le vote. Soit deux fois plus d’effectifs que lors du premier référendum, le 4 novembre 2018, remporté par les partisans du maintien dans la France avec 56,7% des voix.

En 2020, le « non » à l’indépendance l’avait de nouveau emporté, cette fois d’une courte majorité.

Vote jugé impossible par les indépendantistes

Mardi, le mouvement historique de la lutte kanak a lancé un appel au boycottage du scrutin.

Ces indépendantistes du FLNKS, Front de libération nationale kanak et socialiste, demandent que l’Etat reporte le scrutin à 2022, pour cause d’épidémie de Covid-19.

Plus de 250 morts depuis début septembre, des funérailles traditionnelles kanak bouleversées par la Covid-19… Dans ces conditions, impossible de voter le 12 décembre prochain, d’après les indépendantistes. « La population est très choquée. Les gens ont passé au moins quinze jours ou trois semaines à finir leur deuil. Et puis, chez nous, ça prend du temps », explique Jean Creugnet, porte-parole du FLNKS, le principal parti indépendantiste. « En attendant, on ne pourra pas faire la campagne de terrain, décident les opposants. Il nous manque 5.000 voix. Il faut que cette campagne soit chirurgicale. »

L’UTSKE et le FLNKS
se mobilisent en mai 2021
en soutien au peuple palestinien

Et de faire du chantage. S’il a lieu, le 12 décembre, « nous contesterons certainement le résultat du référendum », dit ce meneur indépendantiste.

Les loyalistes dénoncent l’instrumentalisation de la crise sanitaire.

Manifestation samedi 12 décembre 2020 à Nouméa

« Je rappelle que ce sont les indépendantistes qui ont demandé ce troisième référendum et que la situation sanitaire s’améliore de jour en jour. Le ministre a été très clair sur le fait que ce référendum aura lieu s’il n’y a pas de perte de contrôle sur la situation sanitaire », insiste Sonia Backès, leur cheffe de file, au micro de RRB. Les loyalistes annoncent la relance de leur campagne suspendue pour cause de Covid-19. Le Haut-commissaire de la République Patrice Faure, équivalent du préfet sur place, confirme la décision « de l’organiser pour le 12 décembre ».

Incendie volontaire de la permanence de Sacha Houlié, député LREM

A Poitiers, les rapports entre EELV et LREM sont inflammables

Alors que les militants écologistes se retrouvaient depuis la veille, jeudi 19 août à Poitiers, pour leurs Journées d’été, préparatoires à leur primaire, la permanence à Poitiers du député LREM Sacha Houlié a été « volontairement incendiée » dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 août.

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Le député LREM Sacha Houlié a ajouté que « cet acte inadmissible » n’entame « en rien [sa] détermination pour agir chaque jour dans l’intérêt général au service des Français ».

Plusieurs responsables politiques de tous bords, comme Stanislas Guerini pour LREM ou Guillaume Larrivé (LR, bébé Hortefeux devenu juppéiste au gré du vent tournant) ont assuré le député de leur soutien. Pour Jean-Luc Mélenchon (LFI), « mettre le feu à une permanence parlementaire est un double crime d’incendiaire et d’antiparlementarisme. La démocratie, c’est le droit à la contradiction pacifique. Solidarité », a-t-il twitté.

Le Parquet a annoncé qu’une enquête était en cours et « aucune piste écartée ».

La permanence de ce député LREM a déjà été envahie par des manifestants

Intrusion permanence Sacha Houlié

La permanence du député LREM de la Vienne, Sacha Houlié, a été envahie par des manifestants à Poitiers en décembre 2020. Des militants de la CGT, qui s’opposaient au projet de réforme des retraites avaient fait irruption dans ses locaux de la Vienne, avec des fumigènes allumés. Une collaboratrice du député avait été bousculée et incommodée par les fumigènes: elle aurait fait une crise d’asthme.

Parmi les militants CGT figuraient aussi des individus encagoulées qui avaient commis des dégradations et auraient voulu couper le courant élecrique. Sacha Houlié  avait annoncé qu’il déposerait plainte pour ces dégradations.

On connaît désormais l’origine de la coupe de cheveux improbable de l’ex-socialiste

De leur côté, les syndicalistes CGT se déclarèrent surpris par cette polémique. Abdelhak Bidaud, secrétaire CGT Cheminots de la Vienne  affirme qu’ils ont simplement manifesté devant la permanence et avoir été invités à entrer par une assistante du député.

Candidat battu aux élections départementales de 2021 dans le canton de Poitiers-5, Houlié, ancien des MHS,avait proposé dans l’été 2019 de revenir en partie sur les allègements de cotisations sur les hauts salaires, issus du pacte de responsabilité et de solidarité mis en place sous… François Hollande

Landes: des guillotines factices pour intimider des élus favorables au passe sanitaire

Un homme sera jugé pour menaces politiques

Opposé à l’instauration du passe sanitaire, un homme de 50 ans suspecté d’avoir fabriqué et installé dans des communes des Landes, département socialiste, trois guillotines factices portant les noms d’élus favorables à l’instauration du passe sanitaire, sera jugé en octobre pour « menace de mort à l’encontre d’un élu public« , a annoncé vendredi le Parquet de Mont-de-Marsan.

Après la découverte samedi de ces fausses guillotines à Saint-Sever, Samadet et à Geaune, lien PaSiDupes, l’exploitation d’images de vidéo-surveillance avait montré un homme plaçant cet appareil d’exécution capitale par décapitation sur la place du marché de Saint-Sever à 22h10 et repartant après l’avoir photographié, a précisé le Parquet dans un communiqué, alors que, jusqu’ici, était suspecté un groupe de résistants au passe, le « Comité Jean Moulin » (CJM).

Identifié et interpellé jeudi, ce Landais au casier judicaire vierge a reconnu avoir « construit et déposé seul » ces engins « en bois et carton ». Il voulait « alerter les maires concernés de la violation des libertés fondamentales par les décisions gouvernementales » de lutte contre l’épidémie de Covid-19.

Regrettant que le « symbole ait été mal perçu par les élus et les media », il a dit n’avoir « jamais eu l’intention ni la conscience de menacer de mort les élus locaux ».

Les noms de 382 élus affichés sur les guillotines

Il a été placé sous controle judiciaire, avec interdiction d’entrer en contact avec les victimes et de participer à une manifestation sur la voie publique, selon le parquet qui a précisé qu’il n’avait pas été établi que le suspect appartenait « à un collectif coordonné pour mener des actions similaires ».

Sur ces guillotines « étaient agrafés treize feuillets supportant les noms de 382 élus ayant signé une tribune de soutien aux décisions liberticides du gouvernement, publiée dans le Journal du dimanche le 18 juillet », a expliqué le Parquet.

« Cette liste était accompagnée d’un tract intitulé ‘interdiction d’obligation de pass sanitaire et de vaccination‘. Sur ces feuillets, huit noms de maire, dont un d’une commune landaise, étaient soulignés ».

Une quatrième guillotine, déposée devant un magasin à Hagetmau (Landes), avait été découverte samedi au petit matin et immédiatement enlevée par des employés. Deux maires landais avaient porté plainte et l’enquête avait été confiée à la brigade de recherche de Mont-de-Marsan.

Une nouvelle tribune de militaires efface toute ambiguïté

L’AFP en profite pour fusiller « Valeurs actuelles »

Opération Sentinelle: l’armée est apte au maintien de la sécurité au Mali, sauf en France.
Benoît Theulin assure même qu’à Paris ils n’auraient protégé que les lieux de culte

Entrés récemment dans la carrière », les auteurs de cet appel sont inquiets de « la survie de notre pays ». Ils s’adressent au président de la République, aux ministres, aux parlementaires et aux officiers généraux pour les inciter à « agir »: « pour la survie de notre pays ».

Après un premier texte controversé à souhait, dont certains signataires sont menacés de sanctions de la ministre fantomatique, Florence Parly, réapparue pour l’occasion, l’hebdomadaire « Valeurs actuelles » a publié dimanche 9 mai au soir cette nouvelle tribune lancée cette fois par des militaires d’active, et ouverte aux signatures.

La tribune affichait plus de 36.000 signataires au compteur, peu après 1 heure. Lundi à 13h30 : 132.825 personnes ont signé le texte. En fait, rapidement plus du million (1,6 millions) de lecteurs.

« Agissez, Mesdames et Messieurs. Il ne s’agit pas, cette fois, d’émotion sur commande, de formules toutes faites ou de médiatisation. Il ne s’agit pas de prolonger vos mandats ou d’en conquérir d’autres. Il s’agit de la survie de notre pays, de votre pays », écrivent les auteurs dans ce texte adressé au président de la République, aux ministres, aux parlementaires et aux officiers généraux.

TEXTE intégral:

Monsieur le Président de la République,

Mesdames et Messieurs les ministres, parlementaires, officiers généraux, en vos grades et qualités,

On ne chante plus le septième couplet de la Marseillaise, dit « couplet des enfants ». Il est pourtant riche d’enseignements. Laissons-lui le soin de nous les prodiguer :

« Nous entrerons dans la carrière quand nos aînés n’y seront plus. Nous y trouverons leur poussière, et la trace de leurs vertus. Bien moins jaloux de leur survivre que de partager leur cercueil, nous aurons le sublime orgueil de les venger ou de les suivre »

Nos aînés, ce sont des combattants qui ont mérité qu’on les respecte. Ce sont par exemple les vieux soldats dont vous avez piétiné l’honneur ces dernières semaines. Ce sont ces milliers de serviteurs de la France, signataires d’une tribune de simple bon sens, des soldats qui ont donné leurs plus belles années pour défendre notre liberté, obéissant à vos ordres, pour faire vos guerres ou mettre en œuvre vos restrictions budgétaires, que vous avez salis alors que le peuple de France les soutenait.
Ces gens qui ont lutté contre tous les ennemis de la France, vous les avez traités de factieux alors que leur seul tort est d’aimer leur pays et de pleurer sa visible déchéance.

Dans ces conditions, c’est à nous, qui sommes récemment entrés dans la carrière, d’entrer dans l’arène pour avoir simplement l’honneur d’y dire la vérité.

Nous sommes de ce que les journaux ont nommé « la génération du feu ». Hommes et femmes, militaires en activité, de toutes les armées et de tous les grades, de toutes les sensibilités, nous aimons notre pays. Ce sont nos seuls titres de gloire. Et si nous ne pouvons pas, réglementairement, nous exprimer à visage découvert, il nous est tout aussi impossible de nous taire.

Afghanistan, Mali, Centrafrique ou ailleurs, un certain nombre d’entre nous ont connu le feu ennemi. Certains y ont laissé des camarades. Ils ont offert leur peau pour détruire l’islamisme auquel vous faites des concessions sur notre sol.

Presque tous, nous avons connu l’opération Sentinelle. Nous y avons vu de nos yeux les banlieues abandonnées, les accommodements avec la délinquance. Nous avons subi les tentatives d’instrumentalisation de plusieurs communautés religieuses, pour qui la France ne signifie rien -rien qu’un objet de sarcasmes, de mépris voire de haine.

Nous avons défilé le 14 juillet. Et cette foule bienveillante et diverse, qui nous acclamait parce que nous en sommes l’émanation, on nous a demandé de nous en méfier pendant des mois, en nous interdisant de circuler en uniforme, en faisant de nous des victimes en puissance, sur un sol que nous sommes pourtant capables de défendre.

Oui, nos aînés ont raison sur le fond de leur texte, dans sa totalité. Nous voyons la violence dans nos villes et villages. Nous voyons le communautarisme s’installer dans l’espace public, dans le débat public. Nous voyons la haine de la France et de son histoire devenir la norme.

Ce n’est peut-être pas à des militaires de dire cela, arguerez-vous. Bien au contraire : parce que nous sommes apolitiques dans nos appréciations de situation, c’est un constat professionnel que nous livrons. Car cette déchéance, nous l’avons vue dans bien des pays en crise. Elle précède l’effondrement. Elle annonce le chaos et la violence, et contrairement à ce que vous affirmez ici où là, ce chaos et cette violence ne viendront pas d’un « pronunciamento militaire » mais d’une insurrection civile.

Pour ergoter sur la forme de la tribune de nos aînés au lieu de reconnaître l’évidence de leurs constats, il faut être bien lâche. Pour invoquer un devoir de réserve mal interprété dans le but de faire taire des citoyens français, il faut être bien fourbe. Pour encourager les cadres dirigeants de l’armée à prendre position et à s’exposer, avant de les sanctionner rageusement dès qu’ils écrivent autre chose que des récits de batailles, il faut être bien pervers.

Lâcheté, fourberie, perversion : telle n’est pas notre vision de la hiérarchie.
L’armée est au contraire, par excellence, le lieu où l’on se parle vrai parce que l’on engage sa vie. C’est cette confiance en l’institution militaire que nous appelons de nos vœux.

Oui, si une guerre civile éclate, l’armée maintiendra l’ordre sur son propre sol, parce qu’on le lui demandera. C’est même la définition de la guerre civile. Personne ne peut vouloir une situation aussi terrible, nos aînés pas plus que nous, mais oui, de nouveau, la guerre civile couve en France et vous le savez parfaitement.

Le cri d’alarme de nos Anciens renvoie enfin à de plus lointains échos. Nos aînés, ce sont les résistants de 1940, que, bien souvent, des gens comme vous traitaient de factieux, et qui ont continué le combat pendant que les légalistes, transis de peur, misaient déjà sur les concessions avec le mal pour limiter les dégâts ; ce sont les poilus de 14, qui mouraient pour quelques mètres de terre, alors que vous abandonnez, sans réagir, des quartiers entiers de notre pays à la loi du plus fort; ce sont tous les morts, célèbres ou anonymes, tombés au front ou après une vie de service.

Tous nos aînés, ceux qui ont fait de notre pays ce qu’il est, qui ont dessiné son territoire, défendu sa culture, donné ou reçu des ordres dans sa langue, ont-ils combattu pour que vous laissiez la France devenir un Etat failli, qui remplace son impuissance régalienne de plus en plus patente par une tyrannie brutale contre ceux de ses serviteurs qui veulent encore l’avertir ?

Agissez, Mesdames et Messieurs. Il ne s’agit pas, cette fois,  d’émotion sur commande, de formules toutes faites ou de médiatisation. Il ne s’agit pas de prolonger vos mandats ou d’en conquérir d’autres. Il s’agit de la survie de notre pays, de votre pays.

Des auteurs « entrés récemment dans la carrière »

Les auteurs disent être « entrés récemment dans la carrière » et précisent qu’ils ne peuvent pas « réglementairement » s’exprimer « à visage découvert ».

« Nous sommes de ce que les journaux ont nommé la génération du feu. Hommes et femmes, militaires en activité, de toutes les armées et de tous les grades, de toutes les sensibilités, nous aimons notre pays. Ce sont nos seuls titres de gloire. Et si nous ne pouvons pas, réglementairement, nous exprimer à visage découvert, il nous est tout aussi impossible de nous taire », écrivent-ils pour se présenter.

Les auteurs accusent le gouvernement de faire « des concessions sur notre sol » à l’islamisme, et estiment que les auteurs de la première tribune polémique, leurs « aînés », « ont raison sur le fond de leur texte, dans sa totalité ».

Un premier texte polémique

« Valeurs actuelles » avait publié le 21 avril une tribune choc dans laquelle « une vingtaine de généraux, une centaine de hauts gradés et plus d’un millier d’autres militaires » appelaient le président Macron à défendre le patriotisme, et se disaient « disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation ».

Ce texte a déclenché une vive controverse dans la classe politique, certain y dénonçant un quasi-appel à l’insurrection quand d’autres saluaient un sursaut salutaire.

Le premier ministre Jean Castex a dénoncé une initiative « contraire à tous nos principes républicains » et accusé le RN, qui avait appelé les signataires à soutenir son action, de « récupération politique ». La ministre des Armées a réclamé que des sanctions soient prises contre les signataires, qu’ils soient d’active ou à la retraite.

Saisi par des parlementaires de La France insoumise (LFI), le procureur de Paris Rémy Heitz avait rejeté la demande de poursuites visant les auteurs et diffuseurs de la tribune car « aucune infraction pénale » n’y figure.

« Un soldat n’est pas formé pour rester en garde fixe au pied d’un lieu jugé – à juste titre – sensible. Mais nous allons faire autre chose, autrement », avait estimé le chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers 

Adecco a-t-il offert à Sibeth Ndiaye un emploi-écran?

« Au moment où je bascule dans le privé, mon engagement militant devient citoyen, privé, derrière l’engagement professionnel.» 

La menteuse a « traversé la rue » pour préparer la campagne présidentielle de Macron 2022.

En juillet 2007, Adecco et L’Oréal ont été condamnées à 30.000 € d’amende et condamnées  à payer solidairement 30.000 € à SOS Racisme pour discrimination raciste, suite à leur refus de recruter des jeunes femmes d’origine africaine, arabe ou asiatique.

Or, le 14 janvier 2021, la multi-nationale suisse Adecco annonça le recrutement de l’ancienne porte-parole du gouvernement, la franco-sénégalaise Sibeth Ndiaye, au poste de secrétaire générale d’Adecco France. Sans aucune compétence reconnue en intérim ou formation, ni même dans la vraie vie, l’apparatchik socialiste est en charge «  des affaires publiques, du juridique, de la communication et des solutions emploi  » et membre du comité exécutif. » Malgré (ou à cause de) son aptitude assumée au mensonge.

Certaines personnes y voient du pantouflage, d’autres, un emploi-écran sur-payé.

Celle à qui Gabriel Attal a succédé avait préparé les esprits à sa reconversion, exprimant son intention de “retourner à la vie civile” après le remaniement de juillet. Un virage professionnel qu’un familier de l’exécutif a raillé dans les colonnes du journal Le Parisien: Son boulot, c’est d’être payée pour préparer 2022.” Un intérim.

Le conflit d’intérêts, balayé d’un revers de main

Face aux accusations d’exportation de données, l’eurodéputé, conseiller du président et compagnon de Gabriel Attal, Stéphane Séjourné, n’a rejeté qu’une partie  des charges, racontant que la nouvelle fonction de Ndiaye “ne peut pas être du pantouflage”. Avant de rétorquer : “On peut être des pros en politique, mais pas forcément des professionnels de la politique.” Comprend qui peut cette « pensée complexe »…

Si Sibeth Ndiaye “avait besoin de se refaire une santé”, selon un camarade, réussira-t-elle à se détacher de ses anciennes fonctions ?

Le “oui, mais” du gendarme de la transparence

A la tête de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), le socialiste Didier Migaud a émis un avis… favorable à sa reconversion professionnelle. Néanmoins, cet aval reste soumis à quelques avertissements, en raison de la place de choix qu’occupe le groupe Adecco dans le secteur de l’emploi en France. Le risque “dans certaines hypothèses, de remettre en cause le fonctionnement normal et impartial de ses anciens services a été pointé, comme l’a relaté Capital, ce lundi 25 janvier. Pour éviter tout conflit d’intérêt, Sibeth Ndiaye devrait être déchargée des dossiers qui pourraient être en lien avec ses anciennes prérogatives.

Afin d’anéantir tout risque de conflits d’intérêts, l’institution présidée par Didier Migaud a donc demandé à Sibeth Ndiaye de se déporter de plusieurs catégories de dossiers traités par Adecco, qui pourraient être en lien avec ses anciennes attributions. Pendant les trois années qui suivent la cessation de ses fonctions à la présidence de la République et au gouvernement — soit jusqu’au 31 mars 2022 et au 6 juillet 2023 — elle devra s’abstenir de “toute démarche, y compris de représentation d’intérêts (lobbying) auprès du cabinet du président de la République, ainsi qu’auprès de tout membre du gouvernement qui était en fonction en même temps qu’elle”. Par ailleurs, l’ex-secrétaire d’Etat devra s’astreindre à la même obligation de réserve “auprès des membres de son ancien cabinet, dès lors qu’ils occuperaient toujours des fonctions publiques”.

Une mère si attentive

L’Elysée a saisi l’occasion du départ d’Edouard Philippe et du changement de gouvernement de  juillet, Sibeth Ndiaye s’est cherché une virginité morale. Un départ que la maman de trois enfants avait soudain justifié par sa vie de famille. “J’ai beaucoup réfléchi et je me suis rendu compte que mes gamins grandissaient vite et que je passais à côté de trop de choses. » Adecco lui permettrait-il de dégager du temps à loisir ?

Le Président dit souvent qu’il faut ’savoir prendre son risque’. C’est fait pour moi”, déclarait-elle au Canard Enchaîné, le mercredi 8 juillet 2020. Depuis quand les multi-nationales suisses prennent-elles leurs risques? Sibeth Ndiaye n’a d’ailleurs pas totalement refermé la porte de la politique pour autant. L’ex-conseillère presse et communication de Macron n’a jamais entendu rompre avec l’exécutif, bien que l’exercice du pouvoir ait essoré sa complicité avec le locataire de l’Elysée.

Ndiaye prend les Français pour des billes

De l’hôtel de Rothelin-Charolais aux étages élevés d’Adecco. Après deux décennies en politique – elle fut syndicaliste UNEF, militante, collaboratrice, ministre – Sibeth Ndiaye – éreintée par les critiques – affiche un besoin de vie familiale et de « vie civile ». « Elle a payé cash ses maladresses », ses sottises, observe un macronard. Et sa vie de famille attendra, car la voilà en charge d’« un très gros job ».

Certains y voient un pantouflage – « son boulot, c’est d’être payée pour préparer 2022 », égratigne un familier de l’exécutif. Il lui a été proposé de prendre la tête d’une grande institution publique. Elle a dit non. « Elle avait besoin de se refaire une santé hors de ce système-là », raconte un autre de ses camarades. N’a-t-elle pas en effet été rattrapée par son passé de ministre, lorsqu’en octobre, d’octobre, à 6 heures du matin, des policiers sonnent à la porte de son appartement familial pour une perquisition dans le cadre d’une enquête sur la gestion gouvernementale de la crise de la Covid-19.

Ses convictions sociales manquent d’ancrage.

L’intérim apparaît bien loin en effet de l’engagement à gauche de ses jeunes années à l’UNEF. Ses anciens camarades expliquent aujourd’hui que cette fille de ka haute administration sénégalaise naviguait alors sur l’aile sociale-démocrate, « l’aile droite », du syndicat étudiant, opposée par exemple à un revenu universel étudiant… Elle défend son choix professionnel en ces termes : « Si au bout de la chaîne, il n’y a pas une entreprise pour embaucher, cela ne marche pas. Là, je vois des gens en agence qui se battent pour trouver du boulot à des intérimaires qui ont parfois peu de qualification. » Macronarde un jour…

Sibeth Ndiaye a peut-être tourné une page, elle n’a pas refermé le livre. En septembre, le patron de LREM, Stanislas Guerini, est venu chercher cette membre de la Commission nationale des talents, au Pôle idées avec Clément Beaune où elle veut plancher sur l’égalité des chances et la lutte contre les discriminations, tout en assistant aux bureaux exécutifs. « L’idée, c’était de faire bloc », confie un membre de ce commando. Guerini apprécie « le sens politique » de l’ex-porte-parole. Sa fidélité à Macron, avec lequel le lien ne se serait pas distendu, à l’équipe des débuts, son attachement au parti, et « le virus de la politique » font le reste.

Naturellement, dans le désert des possibles, se pose la question de son implication dans la campagne de 2022. Pour l’heure, « cela dépend beaucoup de la nature de la campagne, de l’équipe. Je ne sais pas de quelle manière, mais elle restera toujours engagée dans ce mouvement. Ça, ça ne disparaîtra pas », affirme Clément Beaune. Quand elle est entrée chez Adecco, ses amis en ont plaisanté : « Elle nous trouvera un job en 2022