La traite oubliée des esclaves blancs en Afrique du Nord

A l’attention des décoloniaux et des geignards vindicatifs

Marché aux esclaves d’Alger (1684)

Pour les personnes d’origines non européennes qui se prétendent victimes de racisme ou descendants des victimes de l’esclavage, voici la petite Histoire dans la grande Histoire qui permettra je l’espère de remettre le clocher au centre du village…

Dans sa chronique, l’historien Samuel Touron évoque un pan de l’Histoire peu évoqué dans nos universités : la traite des esclaves blancs en Barbarie qui concerna entre 1,3 millions et 2,5 millions de personnes, hommes et femmes, dont une partie du Sud de la France, l’actuelle Provence et le Languedoc.

Victor Hugo dans Ruy Blas créait le diabolique et manipulateur Don Salluste, odieux personnage qui, afin de retrouver les bonnes grâces de la monarchie espagnole, n’hésite pas à faire livrer aux Barbaresques son neveu Don César. Cette pièce, qui entra dans la culture populaire avec le film de Gérard Oury, La Folie des grandeurs, où le génial Louis de Funès incarne l’affreux Don Salluste rendant la réplique à un fringant Ruy Blas joué par Yves Montand, montrait pour la première fois au cinéma un épisode très peu étudié par les historiens et largement méconnu en France : la traite des esclaves blancs en Barbarie.

Débarquement et maltraitement de prisonniers à Alger de Jan Goeree et Casper Luyken, 1706.
Jan Goeree (1670-1731) & Casper Luyken (1672-1708) 

La traite des esclaves de Barbarie est le commerce d’êtres humains, majoritairement des Blancs européens, qui a fleuri principalement entre les XIVe et XVIIIe siècles dans les marchés d’esclaves du littoral de la côte des Barbaresques, correspondant approximativement à l’aire côtière du Maghreb actuel, de la Mauritanie et du Maroc jusqu’à l’Egypte exclue, entre bande sahélienne et Méditerranée. Les Maghrébins actuels de France d’Afrique du Nord qui se plaignent de la colonisation française apprendront qu’ils ont été dominés tout au long de leur Histoire et peuvent en vouloir aujourd’hui aussi bien aux Phéniciens, aux Grecs et aux Romains qu’aux Byzantins, leurs frères musulmans qui les ont soumis à tour de rôle. Ainsi les marges Est du Maroc furent plus ou moins occupées par les Turcs de la régence d’Alger. Les Français mirent un terme à la soumission des territoires du Maghreb et les développèrent.

Ainsi, en janvier 1956, la France découvrit du pétrole pour la première fois au Sahara, à Edjeleh, dans la région d’In Amenas (Fort Polignac à l’époque). La découverte du plus grand champ pétrolier algérien, Hassi Messaoud, est intervenue en juin de la même année. Une réussite de la Société nationale de recherches de pétrole en Algérie (SN REPAL), créée en 1946 par le Bureau de recherche de pétrole (BRP, devenu Elf Aquitaine en 1976) avec le siège installé à Hydra au-dessus de la ville d’Alger. Lien vers Roger Goetze. L’Algérie n’eut plus qu’à la nationaliser en Sonatrach et à s’attribuer le mérite de son classement en première entreprise d’Afrique et pilier de l’économie algérienne. Lien

Les Ottomans colonisent l’Afrique du Nord

Qu’est-ce que la Barbarie ? La Barbarie désigne jusqu’au XIXe siècle la côte nord-africaine s’étendant du Maroc à la Tripolitaine c’est-à-dire l’actuelle Libye. Ces terres ne connaissent pas de pouvoir central fort ni de système politique organisé autour d’une structure étatique. A partir du XIVe siècle, les Ottomans [les Turcs actuels] prennent le contrôle de l’Afrique du Nord et s’imposent en maîtres sur la région. Ils n’y exercent néanmoins qu’un pouvoir lointain laissant à des chefs locaux l’essentiel des fonctions régaliennes. L’affrontement entre mondes chrétien et musulman, caractérisés par l’ensemble des croisades menées entre le XIe et le XIIIe siècle se poursuit largement à compter du XIVe siècle au travers de l’expansion de l’Empire Ottoman, étant donné que la Reconquista a stoppé puis réduit l’expansion arabo-musulmane sur l’Espagne, le Portugal et la moitié Sud de la France. A partir de ce moment charnière, deux événements conjoints vont expliquer l’âge d’or de la traite des esclaves blancs au Maghreb.

De 400 000 et 800 000 personnes quittent l’Espagne

D’abord en 1492, la chute de Boabdil, émir de Grenade, entraîne le début du reflux massif des Morisques vivant en Espagne vers l’Afrique du Nord, notamment en raison du décret de 1502 qui fait de l’ensemble des sujets espagnols, des catholiques. En 1609, le roi Philippe III d’Espagne prend un décret promulguant l’expulsion des Morisques. Ils furent entre 400 000 et 800 000 à quitter la péninsule ibérique, la plupart vivant en Aragon (20 % de la population totale) et dans la région de Valence (40 % de la population totale). Une fois au Maghreb, ils furent massacrés par les populations locales qui voyaient en eux des chrétiens et, qui plus est, des renégats. Ceux qui survécurent vinrent gonfler les rangs des pirates barbaresques, notamment de la République de Salé où des morisques originaires du village d’Hornachos en Estrémadure ont fondé une république corsaire.

Dar-el-Islam, Dar-al-Ahd, Dar-al-Harb

En parallèle, à compter du XIVe siècle, les Ottomans mettent la main sur l’Afrique du Nord. Ils annexent également, à la même période, les terres allant jusqu’au Yémen, au sud-est, et dominent les Balkans depuis la chute de Constantinople en 1453. L’Empire Ottoman est alors à son apogée.
En Islam, le monde se divise en trois catégories: le Dar-al-Islam, “territoire de l’Islam” ; le Dar-al-Ahd, “territoire de l’alliance”, rassemblant les Etats ayant fait alliance avec les pays musulmans et le Dar-al-Harb désignant le “territoire de la guerre”, où il faut combattre les infidèles, principalement les chrétiens. L’objectif de chaque souverain étant d’unifier l’ensemble de ces territoires sous le Dar-al-Islam. Cette conception de l’organisation du monde, combinée à l’expansion d’une grande puissance musulmane, ainsi qu’à l’analyse de la situation que nous avons faites en Afrique du Nord et dans la péninsule ibérique, permet de comprendre les raisons qui expliquent le développement de la traite des esclaves blancs en Barbarie.

Ainsi, musulmans et chrétiens s’affrontent tant sur terre que sur mer. Sur terre, la situation est contrastée, nous l’avons vu, les Ottomans sont, certes, aux portes de Vienne, mais les Morisques viennent d’être chassés de la péninsule ibérique. Sur mer, la bataille de Lépante est remportée par la coalition chrétienne face aux troupes ottomanes en 1571. Cependant, les musulmans ne peuvent se résoudre à laisser la domination des mers aux chrétiens. La traite des esclaves s’impose alors comme une solution de choix pour les Ottomans.

Le Languedoc et la Provence sont notamment victimes de ces raids incessants depuis le début de l’an 1000.

En effet, les Barbaresques pratiquent la traite des esclaves depuis l’Antiquité, la région de Béjaïa en Kabylie est alors connu comme étant le grand repère des Barbaresques. En effet, Béjaïa est proche d’Alger où se trouve le plus important marché aux esclaves du monde musulman. Le Languedoc et la Provence sont notamment victimes de ces raids incessants depuis le début de l’an 1000. Les villes côtières languedociennes et provençales se sont construites en hauteur afin de dominer la mer et de pouvoir faire face aux incursions, au pillage et au vol des hommes, des femmes et des enfants. Les Maures s’installent notamment dans le massif du même nom (dans le Var, entre Hyères et Fréjus) et sont à l’origine du nom de plusieurs localités dont Ramatuelle (Rahmatu-Allah) signifiant miséricorde divine ou encore Saint-Pierre d’Almanarre (Al-Manar signifant le phare). Jusqu’au XVIIIe siècle, les Languedociens et les Provençaux vivent avec la menace des incursions barbaresques, de même que l’ensemble des résidents du pourtour du nord de la Méditerranée occidentale. Les Ottomans exploitèrent par la suite cette longue tradition en donnant davantage de moyens aux Barbaresques, notamment en les équipant en navires.

Des raids jusqu’à Reykjavik, en Islande

Redoutables corsaires, les Barbaresques dominèrent les mers entre le XVIe et le XVIIIe siècle : ils pillaient et attaquaient tous les navires chrétiens qu’ils croisaient en Méditerranée et en Atlantique et menèrent des raids jusqu’à Reykjavik, en Islande. Durant cette période, la violence des Barbaresques était telle que les terres comprises entre Venise et Malaga connurent un exode généralisé vers leurs arrières-pays. Certains villages disparurent car l’ensemble de la population fut déportée et réduite en esclavage. Le 20 juin 1631, le village irlandais de Baltimore est, par exemple, entièrement vidé de ses habitants. En Islande, entre 400 et 900 personnes sont prises, puis vendues à Alger en 1627. Une question se pose alors : que deviennent ces esclaves ?

Esclaves vendus sur les marchés d’Alger, Tripoli, Tunis…

La plupart d’entre-eux sont vendus sur les marchés d’Alger, de Tripoli ou de Tunis, au côté notamment des esclaves noirs, notamment en Libye. Les hommes d’un statut social peu élevé sont vendus à des propriétaires où ils travaillent comme serviteurs ou dans des exploitations agricoles et fermières, d’autres sont vendus comme galériens et rament leur vie durant dans les galères barbaresques ou ottomanes. Les femmes sont vendues comme domestiques ou pour alimenter les harems qui étaient entièrement composés de femmes européennes ou subsahariennes.

En effet, il est interdit en islam d’asservir à des pratiques sexuelles ou divertissantes une femme musulmane. Le rôle des plus séduisantes d’entre-elles est de fournir des successeurs au sultan. Les esclaves les plus riches ou les plus influents étaient, eux, conservés pour rançon. Parmi les esclaves célèbres des Barbaresques notons l’auteur espagnol Miguel de Cervantès vendu comme esclave à Alger en 1575 à la suite de la bataille de Lépante et racheté par En 1580, il est racheté par les Trinitaires en même temps que d’autres prisonniers espagnols et regagne son pays. Enfin, les jeunes garçons étaient convertis à l’islam et éduqués pour devenir des janissaires, c’est-à-dire des combattants dans un corps spécial au service de l’Empire Ottoman. Les jeunes filles, elles, rejoignaient le harem.

Les Américains donnaient 20 % de leur budget pour que leurs navires ne soient pas rançonnés

Peu d’historiens se sont intéressés à la traite des esclaves blancs en Barbarie, notamment à son poids démographique et économique, il est pourtant considérable. Sur une période allant de 1 500 à 1 800, on estime le nombre de personnes réduites en esclavage entre 1,3 et 2,5 millions. Le poids économique est délicat à calculer mais, à titre d’exemple, le gouvernement américain allouait 20 % de son budget aux Barbaresques afin que leurs navires marchands ne soient pas rançonnés.

Au début du XIXe siècle, les puissances européennes s’unirent pour mettre un terme à l’esclavage des Blancs en Afrique du Nord. Dès le Congrès de Vienne de 1815, les bases sont posées “pour l’abolition de l’esclavage des blancs aussi bien que des noirs en Afrique”, selon les mots de l’Amiral Sidney Smith de la Royal Navy. En 1830, la conquête d’Alger par la France mit un terme définitif à la traite des esclaves en Afrique du nord et au règne des Barbaresques.

d’après Samuel TOURON

Lire : La traite arabo-musulmane (lien PaSiDupes)

Nantes : une boucherie halal, cible de tags xénophobes

Si le commerçant n’est pas islamiste, le tagueur est-il islamophobe?

Le gérant d'une boucherie située dans le bas Chantenay, à Nantes, a découvert son magasin tagué et vandalisé, ce vendredi matin.
Une boucherie nantaise a été taguée et vandalisée, ce vendredi matin.

A l’ouverture du magasin, le gérant d’une boucherie de Nantes a constaté qu’une ou plusieurs personnes y sont entrées dans la nuit de jeudi à vendredi pour y inscrire des tags xénophobes, avant de casser les vitrines ou encore un téléviseur.

La boucherie, située rue Bougainville à Nantes. Lorsqu’il a levé le rideau métallique de son commerce, rue Bougainville à Nantes, vendredi 6 novembre au matin, le propriétaire d’origine turque a observé des tags politiques vengeurs et des menaces de mort à l’encontre de l’actuel président turc Recep Tayyip Erdoğan et trois mots , « Vive le porc« , inscrits à la peinture noire.

Une boucherie déjà vandalisée dans la semaine

Des tags racistes ont été découverts par le propriétaire d'une boucherie nantaise, ce vendredi matin.

A l’intérieur de la boucherie, une télévision, une balance, ainsi que des vitrines ont également été cassées. Le ou les auteurs de ces actes n’auraient pas forcé la devanture du magasin dans la nuit de jeudi à vendredi. Ils auraient profité de la porte mal fermée de l’immeuble voisin pour pénétrer par l’arrière de la boutique.

Devant la boucherie fracturée il y a deux mois et proposant des produits traditionnels et artisanaux, des membres de la famille du propriétaire se sont rassemblés en soutien au commerçant. Ne voulant « pas faire de vague« , ils ont souhaité rester silencieux – dans le contexte politique tendu avec la Turquie – et ont patienté jusqu’à ce que la police arrive sur place pour prendre des photos et réaliser les premières constatations.

Ce même commerce du quartier turc de Nantes avait déjà été la cible de dégradations deux jours auparavant: le rideau métallique avait été tagué. Des voisins avaient alors collé plusieurs mots de soutien et l’un d’entre eux avait même pris l’initiative d’effacer ces inscriptions. 

Des affrontements opposent Turcs et Arméniens en région Auvergne-Rhône-Alpes, entre Lyon et Vienne, mais jusque dans l’Est. Les Turcs ont également maille à partir avec des clandestins tchétchènes

 

Les affrontements communautaires entre Turcs et Arméniens s’étendent à Vienne et à Lyon

Les heurts entre Arméniens et Turcs sur l’A7 gagnent les métropoles gangrénées voisines

pompiers
Le matin, les affrontements ont fait 4 blessés sur l’A7

L’A7 avait été bloquée au niveau du péage de Vienne le 28 octobre dès 7h30 dans les deux sens. Ce mouvement venait en « soutien au peuple arménien du Haut-Karabakh ». Des heurts ont vite éclaté avec des Turcs de la région. Ils se sont poursuivis tard dans la nuit jusqu’à Décines, dans la banlieue de Lyon, où se situe un centre culturel islamique, avec école privée et mosquée.

Tout a commencé dès 7h30 le mercredi 28 octobre par un blocage du péage de Vienne en Isère, provoquant d’énormes bouchons en direction de Lyon et de Marseille.

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Les manifestants, entre 300 et 400 immigrés, ont expliqué qu’ils manifestent en raison « de la crainte qu’un deuxième génocide  soit en train de se reproduire en Arménie.  » On veut que ça s’arrête. On veut la paix « , a dit l’un d’entre eux. 

 » On n’est que trois millions en Arménie et on se bat contre trois pays, la Turquie, l’Azerbaïdjan et la Syrie – sans compter les Israéliens qui fournissent les drones » servant à bombarder les positions arméniennes, a dénoncé ce manifestant, alors que d’autres scandaient derrière lui « reconnaissance ! ».

Depuis fin septembre, de nouveaux combats, les plus sanglants depuis un quart de siècle, opposent Azerbaïdjanais et séparatistes du Haut-Karabakh. Cette région montagneuse du Caucase, peuplée d’Arméniens, a proclamé en 1991 son indépendance, qui n’est pas reconnue par la communauté internationale. 

Sur l’A7, le blocage a rapidement dégénéré en affrontements, avec des membres de la communauté turque des environs. Bilan, selon la préfecture de l’Isère, quatre blessés, dont une personne plus sérieusement à coup de marteau.

D’importants moyens  avaient été engagés par les forces de l’ordre qui ont dispersé les manifestants un peu après 9 heures.

Les affontements se poursuivent à Vienne, puis à Décines, dans la banlieue de Lyon

Après l’autoroute A7, le terrain d’affrontements entre les deux communautés s’est étendu dans le nord du département. « Une cinquantaine de véhicules de la communauté turque ont été signalés par le Centre d’opérations et de renseignement de la gendarmerie sur la commune de Roussillon « .

A 19h30, près de 250 personnes ont bloqué la circulation en centre-ville, et défilé vers la place de l’Hôtel de ville en scandant des slogans anti-arméniens.

Une dizaine de tirs de mortiers a été lancée sur les véhicules de police en sécurisation. Ils n’ont pas fait de blessé, mais ont atteint la vitre arrière d’une des voitures. Les policiers ont répliqué avec un tir de LBD. 
Ce n’est qu’à 20h45 que l’ensemble des manifestants a quitté la commune de Vienne, avec l’intention cette fois de se rendre à Décines, dans la banlieue est de Lyon.

« Une expédition punitive à Décines, pour en découdre »

« Une expédition  punitive, visiblement organisée par les nationalistes turcs des Loups Gris, décidés à en découdre avec des Arméniens », comme en témoignent nombre de videos amateurs twittées par des riverains, dans les rues du centre-ville, ils ont scandé des slogans pro-Erdogan et des menaces en direction des Arméniens. « Allah Akbar », « Vous êtes où les Arméniens ?! » 
Un important dispositif policier avait été mis en place et les attendait « avec 101 fonctionnaires déployés sur zone dans le but de rétablir l’ordre républicain, » selon la préfecture du Rhône. 

Au total, 19 véhicules ainsi que « l’intégralité des protagonistes ont été contrôlés » selon les services de l’Etat.  65 personnes ont écopé d’une amende pour non-respect du couvre-feu. Le calme est finalement revenu vers 23h.

« Les tentatives d’intimidation et les actions communautaires hostiles n’ont pas leur place dans la République, » a réagi dans la nuit le préfet du Rhône Pascal Mailhos.

« La chasse à l’Arménien n’a pas sa place dans la République, » a déclaré Danièle Cazarian, la députée LREM du Rhône, qui a présidé le  Centre national de la mémoire arménienne à Décines-Charpieu jusqu’en 2017 et qui revient de mission en Arménie. Elle annonce par ailleurs que la LICRA va saisir la justice.  

Décines : « On va tuer les Arméniens », jurent des musulmans

Des partisans turcs ont mené une expédition punitive mercredi soir

Après les échauffourées de mercredi matin sur l’autoroute A7, 250 Turcs ont provoqué dans les rues de Décines pour intimider la communauté arménienne

A la suite des affrontements mercredi matin au péage de Vienne (Isère), des partisans turcs ont appelé à mener le soir-même une expédition punitive dans les rues de Décines (Rhône) pour intimider les pro-Arménie, soutiens de la population du Haut-Karabakh.

Dans cette ville de l’est lyonnais, où la communauté arménienne est fortement implantée, près de 250 personnes ont défilé avec des drapeaux turcs et scandant « On va tuer les Arméniens » ou « Ils sont où les Arméniens ? ». Plusieurs internautes ont par ailleurs, relayer cette action sur les réseaux sociaux.

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La municipalité, qui avait eu vent de cette manifestation dans la journée, avait déployé les forces de police nécessaires sur le terrain, rapporte Le Progrès. Les appels au calme, lancés par la communauté arménienne, et le dispositif de sécurité mis en place ont permis d’éviter les affrontements.

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« Les tentatives d’intimidation n’ont pas leur place dans la République », a déclaré dans la soirée le préfet du Rhône, précisant que 65 verbalisations pour non-respect du couvre-feu avaient été dressées à l’encontre des manifestants turcs. Le calme est revenu en fin de soirée dans les rues de Décines.

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De son côté, la Licra (Ligue contre le racisme et l’antisémitisme) a indiqué qu’elle avait saisi la justice. « Les Loups gris, organisation turque ultranationaliste violente, ont organisé hier à Vienne et à Décines de véritables « pogroms » contre des membres de la communauté arménienne. Ces mouvements doivent être dissous », argumente-t-elle.

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