Femme de policier attaquée par quatre femmes bosniaques

Blessée sous les yeux de son fils à la gare du RER de Chessy, Seine-et-Marne

Quatre Bosniaques, âgées de 16 à 20 ans, ont été placées en garde à vue au commissariat d’agglomération de Chessy, pour violences volontaires en réunion. Les jeunes assaillantes avaient reconnu leur victime comme la compagne d’un policier. Elles ont décidé de se venger sur elle.

C’est mardi après-midi que quatre jeunes femmes ont bousculé et menacé verbalement leur victime, sur le quai de la gare du RER A, à Chessy. Il est environ 17h30 lorsque les amies accueillies par la France – des Bosniaques reconnaissantes âgées de 16 à 20 ans, sans domicile déclaré – aperçoivent une femme, accompagnée de son fils, un adolescent de 13 ans, qui s’apprêtent à rejoindre le parc d’attractions.

Le quatuor connaît bien cette portion de la ligne A, où la police les connaît bien aussi, puisqu’elles commettent régulièrement des vols à la tire au préjudice de touristes qui se rendent au Val d’Europe ou à Disneyland Paris. Les quatre « amies » (Le Parisien) ont d’ailleurs déjà été interpellées, notamment par un policier de la Brigade des réseaux franciliens (BRF), qui n’est autre que le compagnon de la mère de famille attaquée sur le quai.

Leur garde à vue a été prolongée

Elles s’en prennent donc à cette femme de policier, sous les yeux de son fils. avant qu’ils ne sortent de la gare. La victime sera légèrement blessée.

Après avoir été repérées grâce à des caméras de vidéosurveillance, les quatre « jeunes filles » (Le Parisien) ont été interpellées sans incident, dans la foulée, par les policiers de la BRF, cours du Danube, à Serris.

Elles ont été placées en garde à vue au commissariat d’agglomération de Chessy, DVD, pour violences volontaires en réunion. Les enquêteurs devaient notamment tenter de vérifier leur identité exacte. Deux d’entre elles seraient mineures. Le Parquet de Meaux a prolongé leur garde à vue, ce mercredi après-midi.

Interdiction aux journalistes d’interroger son Eminence Darmanin sur son bilan sécuritaire :

Déjà condamné, un Albanais interdit de territoire revient poignarder sa femme

La France accueille tous les malades d’Albanie et d’ailleurs, états notoirement mafieux et musulmans

L’Albanie est le premier pays d’origine des demandeurs d’asile en France en 2017, avec 7.630 demandes répertoriées dans l’hexagone, soit une hausse de 66%, selon les chiffres de l’OFPRA publiés ce lundi, devant l’Afghanistan, Haïti, et le Soudan. Le pays des Aigles, pourtant épargné par la guerre, est considéré comme un pays
… »sûr » par la France !

Le suspect a pris la fuite à l’arrivée de la police, indique selon le procureur Laurent Zuchowicz. Il était revenu le lendemain pour porter à sa femme deux coups de couteau au thorax, avec préméditation, devant leur fils de 16 ans.

Ce « réfugié » albanais de 53 ans avait déjà été condamné pour violences sur sa conjointe et interdit de territoire. Il a été mis en examen et écroué à La Rochelle après un retour clandestin et deux agressions sur son épouse, a-t-on appris mardi 24 mai auprès du Parquet.

L’épouse albanaise avait « répudié » son conjoint musulman

L’agresseur présumé innocent, mis en examen pour tentative d’homicide, avait été condamné en juillet 2021 pour des violences sur son épouse, une Albanaise de 53 ans domiciliée à La Rochelle et dont le mâle musulman outragé est séparé.

«En situation irrégulière», il avait été incarcéré puis reconduit en Albanie à sa sortie de prison fin septembre [après 2 mois], avec «interdiction de retour (en France) pendant deux ans», a indiqué dans un communiqué le procureur de La Rochelle Laurent Zuchowicz.

Deux coups de couteaux au thorax

Selon cette source, le suspect «venait de revenir clandestinement en France» lorsqu’il a de nouveau agressé son épouse, au domicile de cette dernière, le 18 mai, en présence des enfants. La femme a été «choquée et sérieusement blessée». A l’arrivée de la police, l’homme avait pris la fuite et était revenu le lendemain. Selon le communiqué, il a porté à la mère de ses enfants «deux coups de couteau au thorax malgré l’intervention de leur fils de 16 ans et d’une personne qui aidait la victime dans un cadre associatif» non précisé. La police l’a interpellé dans le voisinage alors qu’il s’enfuyait. Un couteau a été découvert à proximité.

L’épouse a été hospitalisée avec «un pneumothorax engageant son pronostic vital» mais son état s’est stabilisé. Le fils, blessé en tentant de désarmer son père, s’est vu prescrire une ITT de 8 jours.

Devant les enquêteurs, le clandestin albanais s’est déclaré «hors de contrôle» à cause de problèmes d’ordre médicaux, en sorte d’être déclaré irresponsable.

Il a d’ailleurs nié toute intention homicide. Il a été mis en examen samedi pour «violences par conjoint en état de récidive légale, tentative d’homicide par conjoint, violences aggravées en récidive sur son fils et le membre associatif présent et entrée irrégulière sur le territoire national malgré une interdiction de retour». Il a été placé en détention provisoire.

Un réfugié rwandais assassine le prêtre qui l’hébergeait depuis qu’il avait incendié la cathédrale de Nantes

Un réfugié rwandais tue le prêtre qui l’accueillait dans sa communauté en Vendée

Ce lundi 9 août, Emmanuel Abayisenga, le réfugié rwandais qui avait incendié la cathédrale de Nantes, s’est présenté dans une gendarmerie de Vendée pour confesser qu’il avait tué le prêtre qui l’avait accueilli dans sa communauté à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée).

Le réfugié rwandais, arrivé en France en 2012, s’est présenté ce lundi matin à la gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre en Vendée. Il a déclaré avoir sauvagement tué Olivier Maire, un prêtre de 60 ans. L’identité du prêtre assassiné a été confirmée par Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée. Ce religieux l’hébergeait dans la communauté des montfortains de Saint-Laurent-sur-Sèvre depuis l’année dernière.

Le refugié rwandais avait reçu en 2019 une obligation de quitter le territoire français (OQTF), avait encore pu sévir juillet 2020. Emmanuel Abayisenga était en effet à l’origine du terrible incendie qui avait endommagé la cathédrale de Nantes. Recueilli comme bénévole de la paroisse, il avait été placé sous contrôle judiciaire et en fait, hospitalisé pendant un mois dans l’établissement psychiatrique Georges Mazurelle de La Roche-sur-Yon, dont il serait sorti le 29 juillet dernier.

Le ministère de l’Intérieur a annoncé que Gérald Darmanin allait se rendre sur place pour ressusciter l’homme d’Eglise.

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Dans la majorité, le statut de récidiviste de l’agresseur étranger n’a pas provoqué la moindre indignation. En revanche, Marine Le Pen a été la première à réagir : « En France, on peut donc être clandestin, incendier la cathédrale de Nantes, ne jamais être expulsé, et récidiver en assassinant un prêtre. Ce qui se passe dans notre pays est d’une gravité sans précédent : c’est la faillite complète de l’Etat et de Gérald Darmanin », fustige-t-elle sur ses comptes sociaux.

Des reproches que rejette violemment Monsieur Parfait, le ministre de l’Intérieur« Quelle indignité ! Plutôt que de dire sa compassion aux catholiques qui ont accueilli ce meurtrier, madame le Pen polémique sans connaître les faits : cet étranger n’était pas expulsable malgré son arrêté d’expulsion tant que son contrôle judiciaire n’était pas levé. » La justice prend donc son temps impunément.

Pau: un clandestin tue un responsable de centre d’accueil de « réfugiés »

Cet humanitaire reçoit des coups de couteau pour tout remerciement

Pau : le responsable d’un centre d’accueil de réfugiés tué au couteau, Gérald Darmanin attendu
Le directeur du centre d’accueil a été poignardé à mort

La victime, un homme de 46 ans, est décédée des suites de ses blessures peu après l’agression. L’auteur « présumé », un demandeur d’asile soudanais de 38 ans, a été interpellé.

Le directeur du centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) de Pau géré par l’association Isard Cos a été assassiné, vendredi 19 février, en fin de matinée, par un demandeur d’asile soudanais qui lui a porté plusieurs coups de couteau, a-t-on appris auprès de la municipalité et de source policière.

Selon les premiers éléments de l’enquête, l’agression a eu lieu vers 11 heures. La victime, un père de famille âgé de 46 ans, est décédé peu après l’agression. L’auteur présumé des faits, un demandeur d’asile soudanais qui ne vivait pas au centre mais y a été pris en charge dans le passé, venait de se voir refuser son statut de réfugié par l’Ofpra, ont précisé des sources policières et municipales.

D’après les informations fournies par la procureure de la République de Pau, Cécile Gensac, le clandestin s’est présenté dans les locaux pour rencontrer le chef du pôle asile. Alors que les deux hommes se trouvaient dans le bureau du responsable, « des employés ont été alertés par des cris et ont immédiatement appelé les services de police », indique le Parquet dans son communiqué. Sur place, les forces de l’ordre ont trouvé la victime au sol, « présentant des plaies pouvant s’apparenter à des coups prodigués [!] à l’arme blanche », principalement au niveau du thorax. Des coups au thorax, évidemment sans intention de tuer: sous l’emprise d’une saine colère ou d’un déséquilibre mental…

L’individu, gardé dans un bureau annexe par des employés, a été placé en garde à vue pour assassinat. Son casier judiciaire fait état de deux condamnations pour des faits de violences commis en 2017. Il a effectué un passage en prison mais, pour autant, était inconnu des services de renseignement. L’assassinat n’est pas considéré comme terroriste. L’enquête de flagrance confiée à la sûreté départementale du commissariat de police de Pau devra « déterminer l’exact déroulement des faits, ainsi que les motivations du passage à l’acte ».

Comme la presse et les partis porteurs de haine anti-blancs, Claire Hédon, la Défenseure des droits, va devoir assumer.
Convaincu de ne pas être respecté dans ses droits, pensant n’avoir que des droits dans ce pays d’hommes blancs racistes et colonisateurs, l’assaillant avait été convoqué à deux reprises depuis sa sortie de prison pour se voir signifier son obligation de quitter le territoire. Un troisième rendez-vous l’attendait quand il s’est rendu à l’Isard Cos, armé.

Le ministre de l’Intérieur sur place cet après-midi

Choquée, une employée du centre de 47 ans, en « état de détresse psychologique », a été transportée à l’hôpital de Pau, indiquent les pompiers des Pyrénées-Atlantiques. Une cellule psychologique a été mise en place pour l’ensemble des employés de la structure.

« Implanté de longue date à Pau », le centre d’accueil de demandeurs d’asile Isard COS est, selon son site, un centre de 257 places qui offre aux demandeurs d’asile et réfugiés (les clandestins en sont-ils exclus ?) un « accompagnement global mais adapté à chaque situation familiale ou personnelle », et propose des hébergements dans différents quartiers de la ville.

Peu après 13 h 30, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a annoncé sur Twitter qu’il se rendra sur place : « Après avoir échangé avec François Bayrou, je me rendrai à Pau en fin d’après-midi pour rencontrer les personnels de l’association ainsi que les élus à la suite de la dramatique agression de ce matin. J’adresse mes sincères condoléances à la famille de la victime et ses proches », ont écrit les services du ministre.

« C’est un drame épouvantable. C’est d’autant plus choquant que la victime était engagée pour aider ces réfugiés », a déclaré François Bayrou sur le site Internet du quotidien La République des Pyrénées.

La fondation COS, c’est quoi

Ce sont centres pour demandeurs d’asile et réfugiés

Ces « centres d’accueil de demandeurs d’asile (CADA) de la Fondation COS Alexandre Glasberg organisent l’hébergement et l’accompagnement des personnes ou familles pendant le temps de la procédure administrative de reconnaissance de leur statut de réfugié. La plupart de ces personnes en effet, sont dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins ou de faire valoir leurs droits, du fait de leur méconnaissance des réglementations. Au-delà d’un hébergement et d’une aide dans les démarches administratives d’obtention du statut de réfugié politique, la Fondation offre à ces personnes et à ces familles un accompagnement social et médical individualisé.

La Fondation dispose également d’un centre provisoire d’hébergement (CPH), qui offre un accompagnement individualisé aux réfugiés qui ont obtenu leur statut. La Fondation les aide dans toutes leurs démarches d’intégration [sic], notamment en ce qui concerne leur logement et leur insertion professionnelle.

Au-delà de l’accueil et de l’hébergement des réfugiés et des migrants, la Fondation COS Alexandre Glasberg accompagne les personnes et familles réfugiées, dans leur intégration et connaissance administrative, linguistique, relationnelle et culturelle de leur nouvel environnement. Un Pôle Pôle des Solidarités Bénévoles a été créé en 2015 dans la région de Bordeaux qui réunit dans cette perspective toutes les personnes désireuses d’apporter leur aide à ces personnes et familles contraintes à l’exil.

La Fondation COS Alexandre Glasberg participe au dispositif  Accueil Temporaire Service de l’Asile (ATSA) : dispositif national d’hébergement d’urgence pour demandeurs d’asile créé en 2000 par le Service de l’asile du Ministère de l’Intérieur et placé sous la coordination de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII). Dans le cadre de ce dispositif, la Fondation accueille actuellement des migrants de Calais et des Syriens.

La Fondation assure également une mission d’aide sociale à l’enfance (ASE) avec ses établissements et services pour mineurs et jeunes isolés étrangers. Cette mission s’étend aujourd’hui d’un service d’évaluation de la situation des jeunes dès leur arrivée sur le territoire (Service d’accueil et d’évaluation des mineurs isolés étrangers – SAEMIE), à l’accueil et à l’accompagnement vers le droit commun des jeunes majeurs (Service d’accueil des jeunes majeurs – SAJM), en passant par un internat pour mineurs (Maison d’enfants à caractère social – MECS).

La fondation dispose également de résidences et services pour personnes âgées (dépendantes ou non), d’établissements et services pour personnes en situation de handicap, mais aussi pour personnes en situation de précarité ou encore de centres de médecine physique, de réadaptation et de rééducation fonctionnelles, etc.

D’Alexandre Glasberg, dit l’abbé Glasberg, Wikipedia dit qu’il est un prêtre catholique d’origine ukrainienne, mort en 1981. Comme juif, il joua un rôle actif dans la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale, contribuant au sauvetage de nombreux Juifs, et s’investit après la guerre dans la mise en place de réseaux d’exfiltration des Juifs vers Israël, participant aux opérations Exodus et Ezra et Néhémie (un pont aérien organisé par le Mossad pour évacuer les Juifs irakiens). En France, il se consacra à l’accueil des réfugiés. En 2004, il reçut à titre posthume la médaille des Justes parmi les nations.

Une fondation est une personne morale de droit privé à but non lucratif créée par un ou plusieurs donateurs, eux-mêmes pouvant être des personnes physiques ou morales, pour accomplir une œuvre d’intérêt général. A l’origine la fondation était une association fondée par Alexandre Glasberg soi-même.

En 1971, il fonda avec quelques amis fidèles, le pasteur Jacques Beaumont, le Docteur Gérold de Wangen et Jacques Debu-Bridel, l’association France Terre d’Asile. Cette association s’est engagée dans des actions à la limite de la légalité, au nom de l’humanitaire et de l’universalisme transfrontières, singulièrement depuis l’afflux de clandestins dans la « Jungle » de Calais, puis à Grande Synthe. Le 20 juillet 2017, l’association a été condamnée pour harcèlement moral et licenciement abusif par Pierre Henry, suite au licenciement d’une employée en 2014.

Quant à l’isard, c’est un animal de la sous-famille des caprins, assez intégré au massif des Pyrénées, mais venu d’Espagne.

Crime contre l’humanité: ouverture d’enquête contre un « réfugié » en France

Cet ancien haut responsable rwandais serait en résidence illégale en France depuis au moins 14 ans,

et ne disposerait d’un récépissé de demande d’asile que depuis février 2020.

Le colonel Aloys Ntiwiragabo, visé par l’enquête préliminaire, était chef des renseignements militaires durant le génocide de 1994 16 maiqui a fait 800 000 morts.

Vingt-six ans après le génocide au Rwanda, en 1994, une enquête préliminaire a été ouverte pour « crimes contre l’humanité » contre Aloys Ntiwiragabo, chef des renseignements militaires à cette période, qui vivrait en France, a admis samedi le Parquet national antiterroriste. L’enquête a été ouverte vendredi à la suite d’un article de Mediapart affirmant avoir retrouvé cet homme, âgé de 72 ans, près d’Orléans.
Selon une source judiciaire, Aloys Ntiwiragabo ne faisait l’objet d’aucune plainte en France et n’était recherché ni par Interpol ni par la justice française ou rwandaise. Il a fait l’objet par le passé de mandats d’arrêt de la part du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) qui ont été levés depuis plusieurs années, a-t-on ajouté. Le pôle « crimes contre l’humanité » du tribunal de Paris avait cherché à l’entendre comme témoin en 2012 dans une enquête et avait sollicité les autorités rwandaises. Ces dernières, selon la source judiciaire, avaient répondu que Aloys Ntiwiragabo était réfugié dans un pays africain.

Au moins 800 000 morts en trois mois

Dans des actes d’accusation datant de 1998, visant des personnes suspectées de figurer parmi les responsables du génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda, des procureurs du Tribunal pénal international pour le Rwanda ont mentionné ce responsable. Selon l’ONU, le génocide a fait au moins 800.000 morts en trois mois au Rwanda.

Aloys Ntiwiragabo faisait partie d’un groupe de onze responsables qui, « dès la fin de 1990 jusqu’à juillet 1994 […] se sont entendus entre eux et avec d’autres pour élaborer un plan dans l’intention d’exterminer la population civile Tutsi et d’éliminer des membres de l’opposition et se maintenir ainsi au pouvoir ».

Dans un autre acte de 2002 visant quatre de ces onze personnes, Aloys Ntiwiragabo est décrit comme ayant « mis à jour » des « listes de personnes identifiées comme étant l’ennemi » – les Tutsis – et « ses complices » – des membres de l’opposition – afin de les « exécuter ».

A la suite de l’ouverture de cette enquête, la justice française pourrait vouloir entendre ce « refugié politque » qui vivrait près d’Orléans, selon Mediapart. Le 16 mai, l’arrestation après une cavale de vingt-cinq ans du « financier » du génocide rwandais, Félicien Kabuga, à Asnières-sur-Seine, avait permis la mise au jour de la présence ancienne et la traque tardive de présumés génocidaires en France, qui resta jusqu’au bout l’alliée du dernier régime hutu du Rwanda.

La Cour d’appel de Paris a émis début juin un avis favorable à sa remise à la justice internationale, mais Félicien Kabuga s’est pourvu en cassation.

En parcourant un à un les rapports d’associations rwandaises fondées en France, Mediapart a d’abord retrouvé la trace de Catherine Nikuze, l’épouse d’Aloys Ntiwiragabo, qui est arrivée en France le 3 mars 1998 et obtenu l’asile le 22 septembre 1999.

L’année suivante, l’épouse s’installe avec ses deux enfants dans une banlieue d’Orléans où, sans faire de vagues, elle participe rapidement aux activités d’extrémistes Rwandais en exil.

Catherine Nikuze a été naturalisée en 2005,et est devenue Francaise, sous le nom de Tibot, comme indiqué sur la boîte aux lettres de la HLM de la banlieue d’Orléans où Ntiwiragabo s’est réfugié, mais seul le nom Tibot apparaît sur l’interphone. Sur la boîte aux lettres du couple, trois noms apparaissent toutefois: Nikuze, Tibot et… Ntiwiragabo.

L’audience lors de laquelle sera examiné ce dossier est prévue le 2 septembre. La même Cour d’appel de Paris a par ailleurs confirmé début juillet le non-lieu dans l’enquête sur l’attentat déclencheur du génocide de 1994, une affaire qui empoisonne les relations diplomatiques franco-rwandaises depuis plus de vingt ans. Les avocats des familles des victimes ont annoncé un pourvoi en cassation.

Sous le régime génocidaire de Habyarimana, Ntiwiragabo appartenait aux cercles les plus extrémistes et commandait les gendarmes de Kigali jusqu’en 1993. Il faisait partie du cercle intime du pouvoir souvent surnommé «Akazu» qui en 1994 a orchestré le génocide contre les Tutsis rwandais.

En 1993, Ntiwiragabo était chef du renseignement militaire (G2) et chef d’état-major adjoint de l’armée génocidaire.

Pendant le génocide, Ntiwiragabo aurait, entre autres, participé aux réunions quotidiennes de planification du génocide du personnel des forces armées rwandaises de l’époque.

Il aurait également utilisé un poste de police à Kigali occupé par des miliciens interahamwe pour torturer, violer et exécuter les Tutsis.

En juillet 1994, lorsque de nombreux génocidaires ont fui au Zaïre (aujourd’hui République Démocratique du Congo), Ntiwiragabo était l’un d’entre eux. En 1996, il a déménagé au Kenya. Plus tard, il est rapporté qu’il s’est réfugié au Soudan du Sud où il s’est établi avant de rejoindre sa femme en France.

Rien n’a permis à Mediapart d’établir la date à laquelle Ntiwiragabo s’est installé sur le territoire français.

Que des éléments importants du régime génocidaire de Habyarimana se soient regroupés et établis en France n’est peut-être pas un fait du hasard, vu les relations étroites qu’entretenait ce régime avec l’Etat français.