Privilège blanc, cancel culture…: est-ce ce que nous voulons pour nos enfants ?
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se cherchent des points d’ancrages que proposent
l’humanitaire dévoyé ou la théorie du genre dénaturé,
le survivalisme ou le wokisme
Nous avons un droit de regard sur les idées qui pervertissent les esprits de nos enfants. Que recouvrent et cachent les principaux mots issus de l’idéologie woke, mouvement américain qui sème la discorde sur de nombreux campus, mais dont Rama Yade attribue la paternité à Lacan et Michel Foucault. Lien PaSiDupes
De plus en plus de jeunes entendent parler de l’idéologie «woke» au lycée, à l’université, en passant par le collège, mais aussi dans les media. D’où vient ce mouvement? Qu’est-ce que le woke? Quelle est la définition de la « cancel culture »?
• Woke
![L'idéologie woke. Anatomie du wokisme (1) - Fondapol](https://www.fondapol.org/app/uploads/2021/07/199-ideologie-woke-i-couv-fr-w-387x590.jpg)
«Etre woke» vient de l’anglais «being woke» («être éveillé»), une formule qui apparaît au sein de la communauté afro-américaine aux Etats-Unis, explique Pierre Valentin auteur de L’idéologie woke (Fondapol) consacré au phénomène. Née au XXe siècle, la formule prend de l’ampleur une fois que le mouvement contre les inégalités raciales Black Lives Matter l’emploie à partir de 2013. En fin de compte, «être woke» est le contraire d’«être endormi» ; c’est être vigilant et conscient des injustices sociales, politiques, et lutter contre le racisme et l’oppression vécue par certaines minorités, notamment sexuelle et indigéniste. Si l’idée est populiste, la lutte qui lui correspond est radicale, portée par les activistes antiracistes, féministes et LGBT (ils en sont même à LGBTQI +, pour cisgenres, transgenres, agenres, non-binaires ou de genre fluide, et que sais-je, car ils n’ont pas tout dit. Ce qui peut provoquer des divisions violentes dans les universités, avec des étudiants qui se ne retrouvent pas dans le mouvement, mais aussi des enseignants qui souhaitent en débattre et qui finissent par être harcelés par leurs étudiants, et finissent par démissionner.
• Cancel culture
![](https://pasidupes.wordpress.com/wp-content/uploads/2021/11/blog-place-robespierre-a-marseille.jpg?w=972)
Littéralement, «culture de l’annulation» ou de l' »effacement ». Face à une personne (ou une entreprise) jugée raciste, homophobe ou sexiste, les adeptes du mouvement woke n’hésitent pas à appeler au boycottage de l’accusé. L’objectif est de faire disparaître ce dernier de l’espace public, de le rendre inaudible: c’est le goulag. Le régime chinois vient de rendre invisible une joueuse de tennis qui accuse un ancien ministre de viol: une situation inversée qui met en alerte les citoyens conscients que la cancel culture représente un risque totalitaire concret… Certaines grandes figures qui ont fait l’Histoire d’un pays sont suspectes car, selon la gauche, seul le peuple a construit le pays et les travailleurs, sa richesse. Les grands hommes ont en outre le défaut, sauf exception, de ne pas avoir été des femmes et peuvent être concernés sur un aspect de leur parcours, car dans les régimes totalitaires – et 1793 dont certains se réclament, en est un – la terreur est un mal nécessaire. Robespierre, icône de la Révolution, ne donnerait le frisson ni à Rama Yade, ni à Alexis Corbière (LFI) qui assura qu’il n’était pas au Comité de salut public le personnage « assoiffé de sang » qu’un vil révisionnisme historique a dépeint par la suite. Aux Etats-Unis, nombreuses sont les statues de généraux de l’armée ou d’anciens présidents à avoir été déboulonnées. Plus récemment en France, le maire PS de Rouen a évoqué l’idée de remplacer la statue de Napoléon par celle de la militante féministe Gisèle Halimi.
• Privilège blanc
Ou «white privilege», comme diraient Lacan et Foucault, selon Rama Yade, un concept selon lequel les personnes blanches Blancs bénéficieraient d’avantages que les non-blanches n’auraient pas. Le dictionnaire américain historique Merriam-Webster (fondé par Jacob Safra, un banquier syro-brésilien, père de huit enfants, à parité !) précise: «L’ensemble des avantages économiques et sociaux que les personnes blanches ont en vertu de leur race dans une culture caractérisée par les inégalités raciales.» A noter que selon les adeptes du wokisme, les Blancs sont privilégiés du seul fait qu’ils ne son pas « woke »: ils n’ont pas conscience du privilège blanc. Là encore, des privilégiés «endormis».
Dans un entretien avec ses soutiens de L’Express, Macron a reconnu l’existence du privilège blanc en tant que «fait», selon lui. A cela, Pascal Bruckner avait répondu dans les colonnes du Figaro que c’est une notion « mensongère» et une «ineptie dangereuse» en ce qu’«elle camoufle les rapports économiques et sociaux». Il avait ironisé: «Que Macron soit un privilégié, fils de bonne famille, élève des meilleures écoles, banquier et politicien d’élite, est exact. Qu’il soit blanc n’ajoute rien à ces atouts dans un pays démographiquement ‘‘caucasien’’ à 90 %.» Mais qui a dit qu’un homme sans enfant ne peut être un bon homme d’Etat ?
• Culture du viol
Ce concept vient-il de l’Inde ou du Nigéria ? Les gauches dérangées ne sont déjà plus les seules à faire écho à cette analyse, puisque l’ONU Femmes (communautarisme ?) désigner sous ce label «l’environnement social qui permet de normaliser et de justifier la violence sexuelle, alimentée par les inégalités persistantes entre les sexes et les attitudes à leur égard». Ce concept est particulièrement présent dans le vocabulaire des néo-féministes, militantes lesbiennes ou non, dont certaines affirment que la société irait jusqu’à faire la promotion du viol. Les femmes des quartiers nord et nord-est de Paris envahis de clandestins ne partagent pas un instant cette caricature : elles n’ont pas ce vécu quotidien…
• Patriarcat
Présent dans le dictionnaire en ligne du Larousse, le «patriarcat» est aussi un mot qui revient régulièrement dans la bouche des féministes radicales. Il désigne une «forme d’organisation sociale dans laquelle l’homme exerce le pouvoir dans le domaine politique, économique, religieux, ou détient le rôle dominant au sein de la famille, par rapport à la femme».
• Racisme systémique
Ainsi que l’a développé Pierre-André Taguieff dans une interview au Figaro , le «racisme systémique» est le «dernier avatar de la notion de ‘‘racisme institutionnel’’»: c’est une notion «destinée à mettre l’accent sur le caractère systématique ou structurel du racisme dans la société nord-américaine.», et le « racisme systémique » de la police est une variante. La France est-elle l’Afrique du Sud au siècle dernier?
Le philosophe argue que «le présupposé de ce modèle critique du racisme est que seul le racisme blanc existe et qu’il se confond avec le ‘‘pouvoir blanc’’ et la ‘‘société blanche’’ que seule une ‘‘révolution noire’’ peut transformer.» Sa fonction est clairement communautariste et discriminante. Selon lui, c’est le simplisme de cette notion qui attire les radicaux de gauche: «En répétant litaniquement que la France est une société intrinsèquement raciste, on justifie les appels à la destruction du ‘‘vieux monde’’, qu’on juge irréformable.»
• Racisé
Une personne «racisée» est une personne «touchée par le racisme, la discrimination», indique Le Robert . A cela, il faut ajouter que, selon les «woke», une personne blanche ne peut pas être désignée comme étant une «personne racisée». Le concept est unilatéral: il est conçu pour se victimiser…
• Ecriture inclusive
![](https://pasidupes.wordpress.com/wp-content/uploads/2021/11/blog-inclure-sans-exclure.jpg?w=454)
«Cher.e.s étudiant.e.s», «directeur/trice», «celles et ceux», ou le pronom neutre « iel »... Voici quelques exemples de ce qu’est l’écriture inclusive, de plus en plus présente à l’université, que ce soit dans les mails administratifs ou tracts syndicaux. Ses partisans considèrent en effet que la langue française est sexiste. «Ces innovations sont inspirées par la préoccupation d’un traitement plus égalitaire, dans la langue, des femmes et des hommes, traitement égalitaire qui serait mal assuré par les noms masculins», explique très bien Anne Dister qui enseigne la linguistique française à l’université Saint-Louis-Bruxelles dans son guide «Inclure sans exclure» .