Féminisme et promotion canapé: le cas Coralie Dubost

L’ambitieuse est une récidiviste

Selon le Canard enchaîné, la compagne d’Olivier Véran, ministre de la Santé, Coralie Dubost, pourrait présenter sa candidature à la présidence du groupe LREM à l’Assemblée nationale, deux ans après avoir renoncé à briguer ce même poste.

Coralie Dubost, présidente ?

Quand les dents rayent le parquet, c’est qu’on a trop sucé son pouce ?

Derrière Gilles Le Gendre, tout est possible! La succession à la présidence du groupe LREM à l’Assemblée nationale doit avoir lieu en septembre. Selon les informations du Canard enchaîné qui emploie le conditionnel, l’élue de l’Hérault « pourrait, elle aussi, se lancer à l’assaut du groupe de l’Assemblée ». L’éventuelle candidature de la compagne d’Olivier Véran ne serait pas plus saugrenue que celle d’Aurore Bergé et  ferait monter à cinq le nombre des impétrants déjà déclarés. Si elle se lançait dans la bataille, celle qui partage la vie du ministre des Solidarités et de la Santé, devrait affronter un « kéké marseillais »,  l’ancien ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, un rétrogradé de l’Assemblée tombé du perchoir, doublé d’un paria, l’ancien ministre démissionné de l’Ecologie, François de Rugy, un 4×4 du paysage politique,  la députée des Yvelines Aurore Bergé, et le député de Seine-Saint-Denis Patrice Anato. Deux postulantes pour trois « mâles blancs »: manquerait plus que la très « brut de décoffrage » Laëtitia Avia pour que la fête commence en toute parité.

D’après le Canard enchaîné, Coralie Dubost « évoque auprès de ses collègues l’idée d’une candidature ». L’heure n’est pas encore à l’officialisation.

« Si je devais annoncer une candidature, ce serait auprès de mes collègues, envers qui ma responsabilité serait totale », a raconté la principale intéressée au journal qui conclut en affirmant qu’ « elle est bien partie pour être candidate ». Mais attention à ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tiré, conseille Véran.

En 2018, son nom avait circulé pour combler le même vide. Finalement, elle avait fait le choix de ne pas y aller. « J’ai été très sollicitée par mes collègues, minauda-t-elle, certains trouvaient qu’il était naturel, en tant que vice-présidente, que je me présente. J’y ai réfléchi en termes de continuité, je connaissais les dossiers. Cela pouvait être une option mais ce n’était pas la mienne », s’était alors justifiée Coralie Dubost dans les colonnes de Midi Libre, apparaissant d’une modestie de pucelle qu’on ne lui connaissait pas. Elle avait à l’époque renoncé à son ambition pour être « plus présente sur le terrain »! Un argument qui pourrait être toujours valable en 2020.

Le Canard ne dit pas si elle ne viserait pas plutôt la place de Macron en 2022…

Aurore Bergé candidate à la présidence du groupe LRM à l’Assemblée nationale

L’indésirale aguicheuse a séché ses larmes.


Après Christophe Castaner et François de Rugy, la députée des Yvelines a officialisé samedi 1er août sa candidature à la présidence du groupe La République en marche (LRM) à l’Assemblée nationale, en septembre.

Elle est la troisième à se porter candidate pour prendre la tête du groupe majoritaire au Palais-Bourbon en vue de la succession de Gilles Le Gendre, critiqué en interne et qui va quitter ses fonctions à la rentrée. Le scrutin est prévu les 9 et 10 septembre pour communiquer le résultat à l’ouverture des journées parlementaires LREM, organisées à Amiens les 10 et 11 du même mois.

Comme Christophe Castaner la veille, elle a dit avoir une « envie » d’être présidente du groupe, dans une lettre adressée à ses collègues à la fin de la session parlementaire à l’Assemblée. « Nous avons souvent douté. Certains sont partis, d’autres ne viennent plus : cela doit clairement et collectivement nous interpeller », ajoute la candidate, en référence notamment aux deux nouveaux groupes à l’Assemblée rejoints par des députés LREM.

Elle-même a quitté l’UMP…

Ancienne « juppette » (mais toujours court vêtue) et proche de Philippe

« Vous savez d’où je viens [lien PaSIDupes] . Mais si j’ai justement choisi de quitter la droite, ce n’est pas pour que les idées de la droite conservatrice l’emportent [mais pour] construire autre chose, d’autres idées, d’autres méthodes », assure cette ancienne juppéiste, donc proche de l’ex-premier ministre Edouard Philippe. Elle dit aussi vouloir défendre un groupe « qui efface ses combats personnels au bénéfice des seuls combats qui vaillent : ceux de notre collectif ».

Aurore Bergé fait partie des députés critiques à l’égard de la présidence de Gilles Le Gendre, fragilisé par des départs au fil de l’eau d’élus du groupe LREM, jusqu’à la formation en mai d’un neuvième groupe politique à l’aile gauche, puis d’un dixième à l’aile droite, faisant perdre la majorité absolue à LREM.
M. Le Gendre, 62 ans, avait été déstabilisé début juin après la révélation d’une de ses notes adressées à Macron sur un
remaniement ministériel changement de gouvernement dans lequel il semblait plaider pour un changement de premier ministre et proposait – ce qu’il dément – un nouveau casting gouvernemental. Avec lui, c’est toute l’équipe de direction du groupe, soit quelque vingt-cinq députés qu’il avait choisis, qui devra s’en aller. Cette réorganisation pourrait coïncider avec des changements à la tête du parti présidentiel.

Aurore Bergé, élue trans-partis

Chassée par la porte, lors du changement de gouvernement, elle tente de s’infiltrer par la lucarne.

Rugy, candidat à la présidence du groupe LREM à l’Assemblée

L’ancien président de l’Assemblée accepterait un emploi subalterne.

Rugy est déjà en campagne et se définit une feuille de route, assurant vouloir remplir «trois objectifs» à ce poste.

Douze heures seulement après l’annonce de la démission de Gilles Le Gendre de la présidence du groupe La République en marche, l’ex-ministre de la Transition écologique et solidaire et amateur de homard, François de Rugy a présenté sa candidature à la succession de Stanislas Guerini qui avait atteint son seuil d’incompétence avant même d’avoir pris ses fonctions, mais qui pourrait faire l’affaire à un secrétariat d’Etat…

«Depuis septembre dernier, immergé au sein du groupe, j’ai observé, écouté, échangé avec vous toutes et vous tous. J’ai réfléchi à l’amélioration de notre fonctionnement, notamment avec le gouvernement (…) Ayant été sollicité par de nombreux collègues [sic], j’ai décidé de proposer ma candidature à la présidence du groupe», raconte l’élu de Loire-Atlantique aux députés de la majorité présidentielle sans majorité, dans un long message.

L’élection aura lieu les 10 et 11 septembre, par voie électronique, à l’occasion des journées parlementaires, organisées à Amiens (Somme), ville native du président de la République et de son mouvement En marche !. François de Rugy assure vouloir remplir «trois objectifs» : «privilégier le  »nous » au  »je », défendre et valoriser le travail des parlementaires LREM, tant en externe qu’en interne vis-à-vis du gouvernement mais aussi préparer les élections de 2022», explique l’ancienne figure d’Europe Ecologie-Les Verts.

Démissions sur fond de polémiques

Le député consulte depuis des mois les élus de La République En Marche à l’arrêt, minés par les divisions et le sentiment d’inutilité. Voire de mépris cruellement ressenti par ses alliés. «Je sais les interrogations, les doutes, les frustrations parfois qui s’expriment en notre sein. Elles sont inhérentes à toute organisation collective, mais ces difficultés, je crois que nous pouvons les dépasser : en assumant nos débats internes et nos différences, qui sont notre force, en nous mettant en situation de coproduction législative avec notre gouvernement. Le groupe doit offrir un débouché politique au travail législatif individuel et collectif des députés», observe François de Rugy.

La candidature de l’ancien président de l’Assemblée nationale intervient un an presque jour pour jour après sa chute du perchoir, une démission forcée de la pŕésidence de l’Assemblée, sur fond de polémique après des dîners organisés à l’Hôtel de Lassay.

Avant cela, il avait déjà dû abandonner le ministère de la Transition écologique et solidaire (2018-2019), à la suite des révélations sur l’utilisation de son indemnité représentative.

L’ex-candidat à la primaire de la gauche en 2016 connaît les rouages du Parlement, pour avoir occupé le poste de président du groupe écologiste sous l’ancienne législature, en tandem avec Barbara Pompili, laquelle vient d’être nommée, le 6 juillet, ministre de la Transition écologique dans le gouvernement Jean Castex. Dans un groupe LREM où un courant interne social-écologiste se structure, François de Rugy présente l’avantage d’avoir consacré son engagement politique à la préservation de l’environnement.

Pourrait-il encore faire le pont?