Les députés LR Pierre Vatin et Maxime Minot ne voteront pas la loi sur les retraites

Macron ne recueille pas les soutiens suffisants, confirmation qu’il n’est pas le président d’une majorité

Pierre Vatin, député LR de l’Oise ne votera pas le texte de loi sur la réforme des retraites.

Pierre Vatin et Maxime Minot, députés LR de l’Oise ne voteront pas le texte de loi sur la réforme des retraites en dépit des instructions de leur président Eric Ciotti.

Pierre Vatin, député de la 5e circonscription de l’Oise (Compiègne sud) n’a pas été convaincu par les améliorations faites au projet de loi sur la réforme des retraites.

«Même si certaines améliorations ont été apportées par la Commission mixte paritaire, la justice et l’équité entre retraités fait défaut», dit Pierre Vatin, en ce matin du jeudi 16 mars, jour prévu pour le vote de la loi ou son passage par le biais de l’article 49.3.

«Je ne voterai pas ce texte», indique-t-il clairement. «J’ajoute qu’il est regrettable que le gouvernement ait si mal abordé ce sujet de réforme des retraites dans lequel les Français auraient pu se reconnaître si l’objectif financier d’économie s’était accordé avec l’objectif social pour une retraite juste pour ceux qui ont travaillé toute leur vie.»

Liberté de vote à LR

Soutien de Xavier Bertrand au congrès des Républicains de 2021 en vue de l’élection présidentielle de 2022, pour qui le gouvernement doit tenir compte des manifestations en cours, et proche de Aurélien Pradié, 37 ans, qui votera contre la réforme des retraites et pour l’inscription de l’IVG dans la Constitution, Maxime Minot, 35 ans, député LR de la 7e circonscription de l’Oise (Clermont, Creil), est laconique et clair : «Contre.»

En conséquence, tous les deux entrent “en dissidence” puisqu’Eric Ciotti, président LR, a engagé les députés de son parti à voter pour la loi.

Les députés Maquet et Minot pourraient voter contre; Pompili balance

A quelques heures d’un vote décisif à l’Assemblée sur la réforme des retraites, jeudi 16 mars 2023, la majorité court après la moindre voix. En Picardie, plusieurs élus semblent indécis.

Alors que le gouvernement Borne compte ses soutiens à quelques heures d’un vote crucial à l‘Assemblée sur le projet de réforme des retraites, plusieurs députés semblent encore indécis.

Le député de la Somme Emmanuel Maquet (LR) a déclaré à France Bleu Picardie  : « J’ai le choix entre une abstention et un vote contre, et je n’ai pas souvent l’habitude de m’abstenir ». Une façon de dire sans l’affirmer qu’il votera contre…

Un marché de dupes rappelant la technique douteuse du PS qui se dissimule derrière le rideau de l’Assemblée avant de surgir dans l’hémicycle et de voter, déjouant les pronostics.

Appel désespéré de Le Maire à « faire bloc »

«Il en va de l’identité politique» du groupe, selon l’ex-LR renégat

« Quand on appartient à une majorité, on soutient les propositions qui faisaient partie du projet présidentiel, » selon le ministre de Macron qui a traversé trois gouvernements.

Or, avec constance, en 2010, puis en 2019, Macron était contre la réforme qu’il entreprend en second quinquennat.

2010. Quand Macron promettait de ne pas reculer l’âge légal de départ à la retraite:

2019. Quand Macron assurait que décaler l’âge légal serait « hypocrite » :

Sa morgue embrume le cerveau du crâne d’oeuf. Le ministre de l’Economie. Bruno Le Maire fait maintenant la morale aux partis de la majorité (Renaissance, Horizon, MoDem), les appelant « à faire bloc » à l’Assemblée nationale et à soutenir la réforme des retraites, espérant de surcroît que les Républicains soutiendront cette réforme « jusqu’au bout ». Or, entre quinze et vingt d’entre eux ont déjà exprimé leurs réticences. Outre Xavier Bertrand, ce sont des proches d’Aurélien Pradié, devenu co-numéro deux du parti et chantre d’une « droite populaire ».

Dans ce groupe, 5 à 6 députés seraient sur une ligne plus dure. Ils font part de leur hostilité ferme au report de l’âge légal de 62 à 64 ans, compris dans la réforme. En cause, la difficulté « à défendre la réforme dans leurs circonscriptions, à cause du poids local du Rassemblement national (RN) ou de La France insoumise (LFI) », analyse un stratège. Le député de l’Oise Maxime Minot, celui de l’Ardèche Fabrice Brun ou celui du Territoire-de-Belfort, Ian Boucard, sont parmi ceux-là.

« La Première ministre n’a cessé d’enrichir le texte. Personne ne peut dire qu’Élisabeth Borne n’a pas écouté », affirme Bruno Le Maire. AFP/BERTRAND GUAY

« La première ministre n’a cessé d’enrichir le texte. Personne ne peut dire qu’Elisabeth Borne n’a pas écouté », assène Bruno Le Maire, archétype du macronien auto-satisfait.

Le Maire est pourtant vu comme un lâche et pas seulement pour avoir changé de trottoir politique: sa voix portera-t-elle à droite?

Le mardi 11 octobre 2022, lors des séances de Questions au gouvernement des députés, le ministre de l’Economie de Macron s’en était pris au Rassemblement national. Après un échange sur la souveraineté industrielle de la France, le député Alexandre Loubet, directeur de la communication du Rassemblement national et vice-président du groupe RN à l’Assemblée nationale, a qualifié le ministre de « lâche ». Le locataire de Bercy a alors réclamé « des excuses solennelles » alors que le groupe quittait l’hémicycle suite à la crise et aux invectives du ministre.

Vidéo associée: Bruno Le Maire : «Ce n’est pas à la CGT de faire la loi en France» (Dailymotion)

Interrogé sur la pertinence de revoir les dispositifs concernant les carrières longues et les « femmes pénalisées », sujets de nombreuses contestations, Bruno Le Maire a estimé que « la première ministre n’a cessé d’enrichir le texte. Personne ne peut dire qu’Elisabeth Borne n’a pas écouté ». Avant de développer : « La vraie injustice, ce serait de laisser tomber notre système. Cela fragiliserait les femmes, les plus modestes, ceux qui ont eu des carrières hachées. »

Le projet de loi arrive à l’Assemblée nationale

Ceux « à qui on demande de travailler plus longtemps » doivent être « mieux rémunérés », a encore jugé le locataire de Bercy qui s’est réjoui de ce « qu’en seulement cinq mois, depuis le vote de la loi pouvoir d’achat, 3,6 millions de Français aient reçu pour 700 euros en moyenne de nouvelle prime Macron. »

Le président de la Confédération des PME (CPME) François Asselin a estimé en revanche que la « copie gouvernementale (mérite) d’être étoffée » concernant les « mesures favorables à l’emploi des seniors », dans une tribune publiée par le JDD.

Alors que le projet de loi arrive à l’Assemblée nationale, les syndicats appellent à de nouvelles manifestations partout en France mardi 31, et menacent déjà de grèves en février contre la réforme et sa mesure phare, le report de l’âge de départ en retraite de 62 à 64 ans. Ils ciblent même les vacances d’hiver, ses transports SNCF et ses remontées mécaniques…

Borne, en flagrant délit de sournoiserie à l’Assemblée

Banderoles et tenue débraillée interdites, mais vapotage bienvenu !

Affiche sur l’interdiction de vapoter et de fumer. En conformité avec le décret n° 2017-633 du 25 avril 2017. 

La presse en fait son quatre heures. Tandis que Raquel Garrido se tortille pour décoller sa robe qui adhère à la banquette, la première ministre s’assoie sur tous les règlements, l’arrogante se croyant au-dessus, comme les adeptes du coran au-dessus des lois de la République. Les internautes n’ont que peu accès au Sénat et la presse ne manque pas d’air en pointant les réseaux sociaux, pensant prendre le parti du gouvernement et complaire aux élites. Celui ou celle qui, pour preuve, a fait fuiter des photos est nécessairement présent au Parlement, qu’il soit député ou sénateur ou personnel administratif : la première bécasse tourne en effet le dos aux visiteurs en tribune.

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La première bécasse vapote en public et dans des lieux clos : que risque-t-elle ?

Elisabeth Borne a été filmée à plusieurs reprises au Parlement, d’abord au Sénat, puis à l’Assemblée en train de vapoter sa cigarette électronique.

Elle est accrco… Un geste qui n’a pas échappé aux… internautes, assure la presse qui a choisi son camp contre la majorité des Français et pour couvrir les parlementaires qui font leur boulot en informant leurs électeurs, à défaut de journalistes  » libres et indépendants ».

Une transgression qui est passible d’une amende, comme l’a souligné Libération dès le samedi 19 février 2022.

La vapoteuse a été prise en train de tripoter sous son masque sanitaire et des images de son infraction ont été diffusées mercredi 16 février par la chaîne Public Sénat:  » la femme politique de 61 ans inhale quelques bouffées avant de reposer sa cigarette électronique, » banalise la presse caniveau. Un geste furtif commenté sur la Toile qui fait office de medium par défaut. « La ministre du travail Elisabeth Borne [lien ‘Voici’ (Prisma Media, filiale française du groupe Vivendi) qui se plaît à critiquer ceux qui valent bien] vapote tranquillou au Sénat. Le mépris des Français revient comme un boomerang à la face des arrogants. Ils réclament l’équité. « Et si vous vous posez la question : oui c’est interdit par le code de la Santé publique », « En macronie tu fais ce qui te plaît ! Elisabeth Borne vapote à l’Assemblée, normal ! », « Quand Elisabeth Borne vapote dans l’enceinte des hémicycles. Gérard Larcher et Richard Ferrand, ce serait bien de lui rappeler que c’est interdit », « Après Sibeth Ndiaye qui fume au bureau, voici Elisabeth Borne qui vapote sous son masque à l’Assemblée nationale ! », lit-on parmi les commentaires publiés sur Twitter.

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Birne est-elle au-dessus des lois?

En novembre 2020, alors ministre du Travail, elle est épinglée par l’équipe de Quotidien. Puis de nouveau en janvier 2021, par le député Maxime Minot, LR.

Dans certains lieux publics ou de travail, il est interdit d’utiliser une cigarette électronique. Peut-on considérer que le Parlement n’est pas un lieu de travail ? A l’Assemblée et au Sénat, Babette se croit-elle à la terrasse d’un café ?

Lien www.service-public.fr