Des caricatures russes «inacceptables» condamnées par la France: Le Drian convoque l’ambassadeur de Russie

La France condamne des caricatures russes, mais soutient Charlie hebdo

Publiées jeudi avant d’être retirées, les caricatures russes dénonçaient notamment la soumission des Européens aux Etats-Unis ou encore la russophobie de l’Europe.

Charlie hebdo

La France atlantiste et laïque condamne la vulgarité de dessins russes anti-américains, mais soutient « en même temps » la grossièreté tous azimuts de dessins sexistes, anti-capitalistes et anticléricaux. L’ambassadeur de Russie à Paris a été convoqué ce vendredi au ministère des Affaires étrangères jugeant « inacceptable « la publication de ces caricatures sur son compte Twitter.

L’un des dessins insultants montre des Européens à genoux en train de lécher les fesses de l’Oncle Sam, symbole des Etats-Unis, accompagné d’un message en anglais : « La solidarité européenne telle qu’elle est. »

« Nous nous efforçons de maintenir un canal de dialogue exigeant avec la Russie » mais ces « agissements sont parfaitement inappropriés », a déclaré le quai d’Orsay, qui a convoqué Alexeï Mechkov alors que la guerre en Ukraine fait rage.

Une caricature qui mélange russophobie et Covid-19

Une seconde caricature présente une allégorie de l’Europe malade, allongée sur un lit, à qui ses tortionnaires – Etats-Unis et Union européenne – injectent différentes substances intitulées « néonazisme, « russophobie » ou « Covid-19 ».

Macron ne s’en formalise pas, selon les mauvaises langues

L’ambassade de Russie a confirmé que « la question du tweet publié avait été évoquée, parmi d’autres points » lors de l’entretien vendredi matin, alors que le tweet et les caricatures ont été retirés depuis. L’ambassadeur de Russie, Alexeï Mechkov, a de son côté « attiré l’attention de nos collègues français sur les provocations et les actes de vandalisme envers les représentations diplomatiques russes en France », a ajouté l’ambassade.

Il a le désir d' »emmerder »
– et « jusqu’au bout » (sic) –
les non-vaccinés

La Chine pousse la France hors de Madagascar

Macron et Le Drian regardent faire

Dès 1975, Didier Ratsiraka proclama la République démocratique malgache.
Et le pays vira pro-chinois.

Un article du grand reporter Vladimir de Gmeline, publié le 23/01/2022 à 11:00, dans Marianne, détenu par Daniel Křetínský, homme d’affaires et milliardaire, détenteur de 49 % des parts de la société Le Nouveau Monde, actionnaire du journal Le Monde, magnat de la presse détenteur de Elle, Télé 7 Jours, France Dimanche, Ici Paris et Public.

Grande comme une fois et demie la France, en proie à une terrible famine et à l’instabilité politique, dixième pays le plus pauvre au monde, l’île dispose pourtant de grandes richesses naturelles, et d’un emplacement privilégié pour les échanges commerciaux. Des atouts qui attirent bien des convoitises, à commencer par celles de la Chine.

C’est un pays aux richesses fabuleuses, où fruits, légumes, poissons, minerais et pierres précieuses abondent, où « sur les hauts plateaux, on peut faire jusqu’à trois récoltes de riz par an, faire pousser du blé et cueillir des fraises », se souvient un Français qui y a longtemps vécu. Un pays, le dixième plus pauvre du monde, dans le sud duquel sévit une terrible famine et où les enfants se nourrissent de lanière de cuir bouillies dans de l’eau.

Un pays où deux anciens officiers français, diplômés de l’École militaire de Saint-Cyr, sont détenus pour un supposé coup d’État contre le président Andry Rajoelina. Le premier, franco-malgache, Paul Maillot Rafanoharana, cerveau désigné du projet « Apollo 21 », a été condamné le 17 décembre dernier aux travaux forcés à perpétuité. Le second, Philippe François, à dix ans. Des lampistes, sans doute, égarés dans une affaire qui les dépasse. Une guerre d’influence où la France le dispute à Madagascar sur la question de la souveraineté sur les îles Éparses, réserve écologique certes, mais aussi gigantesque gisement de pétrole et de gaz. Où la Chine, déjà bien installée, avance ses pions, ses ports et ses navires. Où un président aux prises avec une crise économique, sanitaire et humanitaire, doit bien trouver un moyen de jouer sur la corde nationaliste pour relancer sa popularité.

On parle peu de Madagascar, et pourtant ce pays grand comme une fois et demie la France, dont il fut une colonie jusqu’en 1960, attire les convoitises. Pour ses richesses naturelles, d’une part, et pour son emplacement au sud-ouest de l’océan Indien, de l’autre. Un ensemble de facteurs qui font de « Mada » l’objet de nombreux enjeux économiques et stratégiques. « Les ressources du pays sont énormes : litchi, poivre, cannelle, bananes, mangues, crevettes, céréales, bois précieux, pierres précieuses, mais aussi minerai, avec quatre mines d’uranium », détaille la Franco-malgache Lova Rajaoarinelina, chercheuse à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), et spécialiste des questions nucléaires. Elle a vécu sur l’île, où elle a exercé des responsabilités politiques de 2012 à 2017. Elle y a vécu la transition après le coup d’État de 2009, puis l’élection présidentielle de 2013.

La Chine en embuscade

Selon la chercheuse, si la France n’y a pas d’intérêts particulièrement importants, un certain nombre de PME appartenant à des Français, descendants de familles de colons arrivés au dix-neuvième siècle, et même de pirates installés depuis le dix-huitième, tiennent le haut du panier dans des domaines comme la vanille : « L’abondance est telle que certains peuvent être milliardaires uniquement dans le commerce du litchi sans toucher à la vanille ! », déclare-t-elle ainsi. Rémy Lescure, membre du comité de soutien de Philippe François, communicant de métier, a dirigé un hôtel à Madagascar. « En quelques décennies, les structures étatiques du pays sont tombées dans un grave état de déliquescence, la corruption est très présente, et l’état des infrastructures, notamment routières, ne permet pas un bon acheminement des marchandises, comme on pourrait le faire avec le riz des hauts plateaux, par exemple », explique-t-il. Madagascar exporte ainsi quantité de fruits exotiques mais peine à nourrir sa propre population.

Les métaux rares représentent un autre objet de convoitise : « On trouve du tungstène à foison, des pierres précieuses, notamment le saphir. Celui qui est censé venir de Birmanie ou d’Inde arrive en réalité, via des filières de contrebande, de Madagascar », poursuit Rémy Lescure. Mais la contrebande et les trafics sont un des fléaux de la Grande Île : « Il y a la cocaïne, avec des cartels très présents, mais aussi le bois de rose et le zébu, qui sont parmi les premières sources de revenus des mafias. » Quant aux métaux qui rentrent dans la fabrication des composants de batteries, ils attirent évidemment les investisseurs étrangers, que cela soit la Chine, l’Inde ou l’Afrique du Sud voisine. « Les premiers essais de la bombe atomique française ont été effectués avec de l’uranium malgache, rappelle Lova Rajaoarinelina. Il n’est pas étonnant que les Iraniens, les Nord-Coréens et les Chinois regardent de ce côté. Ils s’y intéressent. »

La Chine figure parmi les principaux partenaires de l’Île, comme le rappelle Emmanuel Véron, professeur à l’École navale et à l’Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales) : « En dehors des commerçants présents depuis longtemps, nous sommes en présence de la relation classique entretenue durant la guerre froide avec les pays post-Tiers-monde, avec tout le discours contre les anciennes puissances coloniales, en l’occurrence la France, qui l’accompagne, explique-t-il. Et depuis vingt ans, la Chine prend des parts importantes dans le domaine économique. Il y a la prédation sur le bois de rose et des espèces endémiques, l’acquisition de terres agricoles, la construction de réseaux routiers, et des infrastructures sur lesquelles Pékin est en concurrence avec d’autres puissances : une entreprise française a d’ailleurs réussi à écarter la Chine d’un projet sur un nouvel aéroport. » Surtout, la Chine importe beaucoup de denrées, mais voit aussi Madagascar comme une étape importante de la « route de la soie maritime », pendant par la mer de la « nouvelle route de la soie », projet pharaonique d’acheminement commercial qui traverse les steppes d’Asie centrale jusqu’à l’Europe de l’ouest.

L’anti-France

Mais Emmanuel Véron tempère aussi cette importance : « Madagascar a son importance mais l’essentiel des exportations passe par le nord de l’océan Indien et par la mer Rouge. Et puis le niveau de pauvreté est tel à Madagascar que ce n’est pas un marché viable, il n’est pas consolidé. On a tendance à exagérer l’ampleur des relations commerciales entre le Chine et Madagascar, mais c’est un marché très secondaire par rapport au Kenya et à l’Éthiopie. »

En revanche, les eaux très poissonneuses constituent une vraie mine pour les entreprises de pêche chinoise. « La Chine est très active dans toutes les zones autour des pays africains. On assiste à un véritable pillage et à une prédation sur les ressources halieutiques », poursuit Emmanuel Véron. Pékin construit des installations portuaires, et se livre à un gros travail dans les organisations internationales comme l’ONU sur des questions d’interprétation du droit maritime. L’objectif ? Permettre d’obtenir des décisions qui feront jurisprudence pour d’autres régions du monde où la Chine a des prétentions territoriales et commerciales.

« Quand je travaillais là-bas, il était frappant de voir à quel point le discours des Chinois vis-à-vis des Malgaches était l’ »anti-France », il s’agissait de fustiger l’ancienne puissance coloniale », se souvient Lova Rajaorinelina. Ce discours s’est encore durci après la découverte de gigantesques gisements de gaz et de pétrole dans le canal du Mozambique où se trouvent les îles Éparses, restées françaises après la décolonisation et revendiquées par Madagascar. Un trésor pour la Grande Île dont le président a fait campagne en 2018 en insistant sur l’indépendance de son pays et le rejet de l’ingérence étrangère.

En octobre 2020, Madagascar a demandé aux Nations Unies l’extension de sa Zone économique exclusive (ZEE) au-delà des 200 milles marins, ce qui lui permettrait d’exploiter une partie de ces ressources énergétiques, selon le journal Midi-Madagascar. Qui précise également que pour l’assister dans les travaux de relevés sismiques, le pays est accompagné par un institut de recherches océanographique… chinois.

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Lorient : le premier adjoint au maire, mis en examen pour viol sur mineurs

Elu le 28 juin, Gaël Le Fur, un enseignant âgé de 34 ans, a été interpellé à son domicile

Gaël Le Fur

Il a reconnu « assez globalement » les faits qui lui sont reprochés.

Dans l’ancien fief du socialiste JY Le Drian, actuel ministre des Affaires étrangères de Macron, le premier adjoint à la mairie de Lorient (UDI depuis 2020) a été mis en examen et écroué vendredi pour viols sur mineurs de moins et de plus de 15 ans, a-t-on appris de sources concordantes. Après les plaintes de deux personnes, une femme et un homme âgés aujourd’hui d’environ 25 ans, un homme de 35 ans a été placé en garde à vue au commissariat de Lorient, dans le cadre d’une enquête préliminaire dirigée par le Parquet, s’agissant d’atteintes aux mœurs, a indiqué le procureur de Lorient, Stéphane Kellenberger, dans un communiqué diffusé vendredi soir.

« Après avoir varié dans ses déclarations, il reconnaissait assez globalement et à ce stade, des faits commis sur les deux plaignants, lorsque ceux-ci étaient mineurs », a ajouté le procureur. Vendredi, une information judiciaire a été requise par le Parquet, au pôle criminel de Lorient, notamment des chefs de viols sur mineurs de moins et de plus de 15 ans, agressions sexuelles sur mineurs de moins et de plus de 15 ans et corruption de mineurs.

Ses délégations municipales lui ont été retirées

Conformément aux réquisitions, l’homme, également professeur dans un collège public du Morbihan, a été mis en examen de ces chefs, puis placé en détention provisoire, par le Juge des libertés et de la détention (JLD), selon la même source.

Le maire de Lorient a confirmé des informations des media locaux selon lesquelles le mis en cause était Gaël Le Fur, premier adjoint, chargé de l’éducation, de la vie étudiante et de la prévention santé. « Je lui ai retiré sa délégation dès ce matin », a indiqué le maire de Lorient, Fabrice Loher (centriste). « Je n’ai pas d’autre information à communiquer, l’instruction étant en cours », a-t-il ajouté.

C’est la première fois depuis 1965 que le parti socialiste ne dirige pas la ville, comme c’était le cas au moment des faits reprochés à l’élu centriste. Après plus de 16 ans d’administration par le socialiste Le Drian (1981-1998), un Lorientais sur cinq vit en-dessous du seuil de pauvreté avec un taux de chômage important.

Coralie Dubost se préoccupe des Ouïgours et interpelle Jean-Yves Le Drian

La compagne d’Olivier Véran relaie le socialiste Raphaël Glücksmann

Jean Castex, Olivier Véran et Coralie Dubost

Depuis ce jeudi 1er octobre, de nombreuses personnalités et anonymes modifient leur photo de profil par un carré couleur bleu ciel sur les réseaux sociaux. Ce mouvement, initié par le socialiste Raphaël Glucksmann, manifeste un soutien aux Ouïghours, une minorité turcophone de religion musulmane persécutée en Chine. Depuis 2014, l’Etat chinois contient ce peuple dans des camps d’internement. “Rendons visibles les invisibles. Nul ne doit pouvoir ignorer aujourd’hui la vague de solidarité qui monte en France et partout ailleurs”, écrivait le fils du philosophe André Glucksmann sur Twitter.

Après Raphaël Glucksmann, c’est au tour de Coralie Dubost, la députée LREM, de s’inquiéter du ressort des Ouïghours. Dans une vidéo publiée sur son compte Instagram, la compagne d’Olivier Véran interpelle le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, lors d’une séance de questions à l’Assemblée nationale ce 6 octobre 2020. “Notre jeunesse [?] nous exhorte à ne pas détourner le regard”, commence la Héraultaise, ajoutant qu’elle “n’accepte pas la violation organisée par Pékin des droits les plus fondamentaux du peuple Ouïghour”. Ni “les atteintes au droit des femmes, des enfants, aux libertés individuelles” ou “les traitements inhumains et dégradants.”

Un appel à la vigilance

Consciente des relations diplomatiques avec la Chine, Coralie Dubost réclame tout de même “la puissance de la parole publique”. Celle-ci pourrait « interpeller”, “nommer” et “stigmatiser les entreprises privées qui tirent bénéfice de ce travail forcé”. Depuis, Jean-Yves Le Drian a invité les entreprises françaises et européennes à rester vigilantes quant au respect des droits de l’Homme par leurs fournisseurs chinois envers le peuple Ouïghour. “Concernant les entreprises françaises ou européennes qui ne sont pas aussi vigilantes qu’il le faudrait sur le respect des droits de l’Homme, il importe qu’elles le fassent et qu’elles le disent”, a-t-il déclaré.

Le Drian provoque la colère de la Chine sur Hong-Kong


La Chine met en garde la France après les propos de Jean-Yves Le Drian sur Hong-Kong

Toujours dans le camp des justiciers méchants, le ministre des Affaires étrangères, 75 kg tout mouillé, a lancé, mercredi, que la France ne va pas rester inactive sur la question hong-kongaise.Au lendemain d’une intervention de Jean-Yves Le Drian devant la commission des affaires étrangères du Sénat, où il a annoncé « des mesures » -vagues- en réaction à la politique de Pékin envers Hong-Kong, la Chine a adressé, jeudi 9 juillet, une mise en garde à la France« Les affaires de Hong-Kong relèvent des affaires intérieures de la Chine et aucun pays n’a le droit de s’en mêler », a déclaré devant la presse Zhao Lijian, le porte-parole de la diplomatie chinoise. Zhao Lijian a aussi dit espérer que « certains pays » fassent preuve « de prudence en paroles comme en actions » et agissent « de façon plus positive pour la stabilité de Hong-Kong ».Mercredi, Jean-Yves Le Drian a déclaré que la France ne va pas rester inactive sur la question hong-kongaise. « Nous envisageons des mesures que je serai amené à diffuser le moment venu », a-distillé le matamore, soulignant vouloir le faire en « coordination » avec d’autres pays européens. « Il y a vraiment une rupture par rapport à la loi fondamentale de 1997, par rapport au principe “un pays, deux systèmes”, (…) donc on ne va pas rester comme cela »,a insisté le fier-à-bras français.

Loi controversée sur la sécurité nationale à Hong-Kong

Pékin a imposé, la semaine dernière, une loi sur la sécurité nationale à Hong-kong qui vise à réprimer la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères, en réponse à la contestation lancée, l’an dernier, contre le pouvoir central dans l’ex-colonie britannique. Elle constitue le changement le plus radical pour Hongkong depuis sa rétrocession par le Royaume-Uni à la Chine en 1997. Les militants prodémocratie redoutent une érosion sans précédent des libertés et de l’autonomie dans le territoire.Lors d’un point de presse commun jeudi à la mi-journée à Paris au Quai d’Orsay avec son homologue espagnole Arancha Gonzalez, Jean-Yves Le Drian a réitéré ses propos :« Cette loi sur la sécurité est un acte très grave qui remet en cause, de notre point de vue, la loi fondamentale de 1997 qui validait la forme d’autonomie de Hongkong sous la référence “un pays deux systèmes”. »« A partir du moment où il y a cette remise en cause des fondamentaux de justice, nous considérons que ces principes-là sont aussi remis en cause », a poursuivi M. Le Drian, ajoutant que, « par ailleurs, nos propres ressortissants peuvent eux-mêmes être victimes de ces nouvelles dispositions »« Nous aurons l’occasion de reparler de cette question au sein de l’UE lundi », lors d’une réunion des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne (UE) à Bruxelles, a encore souligné le ministre français.De son côté, Arancha Gonzalez a estimé, jeudi, lors du point de presse, que « les règles du jeu, c’est un pays deux systèmes »« Il nous paraît important que ce système soit préservé dans ces conditions et dans sa mise en œuvre au quotidien », a-t-elle ajouté.L’UE est restée, pour l’heure, très mesurée sur ce dossier, à la différence des Etats-Unis et du Royaume-Uni. Elle a appelé la Chine « à éviter toute action qui saperait l’autonomie de Hongkong » mais n’a fait état d’aucune mesure de riposte.